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19 juin 2025
LE SÉNÉGAL 18ÈME AU RANKING MONDIAL
Leader incontestable depuis plus de trois ans en Afrique, le Sénégal a gagné deux places dans le classement FIFA de ce mois de juin publié hier, jeudi 23 juin.
Première nation depuis trois ans, le Sénégal a gagné deux places dans le ranking mondial en se hissant à la 18ème place du classement mondial publié mensuellement par la (FIFA). Le champion d’Afrique en titre devance plusieurs nations huppées, dont notamment la Suède, le Japon, la Serbie, la Pologne, la République Tchèque, ou encore la Norvège et la Turquie.
Leader incontestable depuis plus de trois ans en Afrique, le Sénégal a gagné deux places dans le classement FIFA de ce mois de juin publié hier, jeudi 23 juin.
Malgré leur qualification au Mondial obtenue en mars dernier face à l’Egypte, les champions d’Afrique avaient perdu deux places au niveau mondial. La série de trois (3) victoires consécutives respectivement devant l’Egypte, le Bénin et le Rwanda en éliminatoires de la Coupe d’Afrique 2023, a toutefois permis aux Lions de remonter au classement et de passer de la 20ème à la 18ème place mondiale de ce mois de juin. Si les Lions surplombent depuis trois ans le classement, le top 5 africain a connu un changement. Le Maroc est désormais nouveau dauphin et il est suivi des équipes de la Tunisie, du Nigeria, du Cameroun, de l’Egypte et l’Algérie.
KEEMTAAN GI - MENSONGES D’ETAT
Comme on joue à se faire peur… Exit, les rebelles, bienvenue aux affreux terroristes ! Ceux qui se sont « shootés » à la littérature congolaise avec « La vie et demie » du percutant Sony Labou Tansi ou qui ont fréquenté les Guinéens Williams Sassine et Thierno Monénembo, ou encore qui sont férus de littérature nord-américaine… tous ceux-là ne vont certainement pas être dépaysés à la lecture des développements de confrères sur ces vilains apprentis terroristes au nom de guerre « Force spéciale ». Des pratiques des premières heures de nos glorieuses indépendances que l’on croyait révolues avec des chefs d’Etat qui ne faisaient même pas confiance à leur ombre. Des dictateurs qui voyaient partout des complots. Et sans état d’âme, ils éliminaient ceux qu’ils considéraient comme des conspirateurs. Pour asseoir la culpabilité de ces traitres à la patrie — le mot terroriste n’était pas encore d’usage —, il fallait des récits rondement écrits par des scénaristes inspirés de la police d’Etat afin de faire avaler ces « complots » au grand public. Naturellement, dans ces complots permanents, il y avait toujours des traitres qui tiraient les ficelles depuis l’extérieur. Et c’est justement ce à quoi on assiste ces jours-ci, hélas en plein 21ème siècle, avec ces récits burlesques de « complots » contre la sécurité de l’Etat livrés gracieusement à la presse pour une grande consommation. On se croirait à l’époque du « complot permanent » de Sékou Touré ! Des terroristes incapables de confectionner des cocktails Molotov et dont les bombes font pschitt !! Un incendie sur un poste électrique que même les techniciens de la Senelec n’ont pas constaté. Fort heureusement, un garagiste qui tient pignon sur rue a vu les câbles du poste prendre feu. Belle pièce à conviction. Un rebelle casamançais déniché derrière les fagots et opportunément arrêté à la veille d’une manifestation de l’opposition. Et ces journaux, toujours les mêmes, qui y vont de leurs « révélations » abracadabrantesques… Bon, il faut que l’on cesse de jouer à se faire peur. Surtout que des terroristes — de vrais ceux- là - sont à nos portes. Il est de bon ton d’éliminer des adversaires en les accusant d’un tableau imaginaire avec des ramifications extérieures. Ça rend toujours le scénario crédible pour la consommation locale. Gageons que les enquêtes en cours mèneront indubitablement vers celui que l’on présente comme un rebelle. Quel suspense ! Mais comme l’écrit l’Algérien Mazouz Hacène, quand le mensonge détrône la vérité, les hypocrites sont les premiers à se prosterner devant le roi menteur. KACCOOR BI (LE TEMOIN)
REPRESAILLES AUX CASSEROLES DEUX ÉTUDIANTS DE PASTEF POIGNARDÉS À L’UCAD, UNE ÉTUDIANTE DE FRAPP MENACÉE DE MORT
Deux étudiants de Pastef, Mohamed Thiam dit Nabi et Amadou Sow, ont été poignardés avant-hier nuit à l’Université de Dakar. Le premier a été le plus touché. Mouhamed Thiam a reçu plusieurs coups de couteaux de ses agresseurs qui l’ont trouvé dans sa chambre. Ses camarades ont dû l’évacuer aux urgences de l’hôpital Principal pour une prise en charge adéquate. Le Témoin a appris que sa vie ne serait plus en danger. Il a été moins chanceux qu’Amadou Sow qui a eu des blessures moins graves. Ce même Amadou Sow avait déjà été agressé une fois plus précisément à la veille du concert des casseroles, il avait subi une attaque de nervis. Ce ne sont pas seulement les deux étudiants de Pastef qui ont été agressés. En effet, une autre étudiante du nom de Khady Badiane du mouvement Frapp de Guy Marius Sagna aurait été l’objet de menaces de mort. Ces informations ont été confirmées par un membre du directoire de Pastef joint au téléphone. Mouhamed Thiam dit Nabi et Amadou Sow l’ont en tout cas échappé belle.
A PROPOS DU JUGE ABDOULAYE BA
Au cours de sa conférence de presse d’hier, Ousmane Sonko s’en est pris au magistrat Abdoulaye Bâ en disant que le ministre de la Justice, Me Malick Sall, a préféré lui confier l’audience au cours de laquelle doivent être jugés les militants de Yewwi Askan Wi arrêtés le 17 juin dernier. Des « manifestants » parmi lesquels les députés Déthié Fall et Mame Diarra Fam. Selon le leader de Pastef, donc, le Garde des Sceaux aurait choisi d’écarter les jeunes magistrats qui devaient siéger pour faire monter à l’audience un juge aux ordres en l’occurrence Abdoulaye Ba. Sans doute que le leader de Pastef ne connaît pas Abdoulaye Bâ. Ce magistrat, qui a été président de l’UMS (Union des Magistrats du Sénégal) est un professionnel rigoureux, un juge courageux, indépendant, un bon connaisseur du droit, qui juge les faits et selon son intime conviction. Les journalistes du « Témoin » qui ont eu à comparaître devant lui pour des procès en diffamation ou qui ont eu à couvrir ses audiences peuvent en témoigner. Il ne saurait en être autrement puisque Abdoulaye Bâ est issu d’une famille de grands magistrats et lui, il est de la troisième génération de magistrats de cette famille. Et puis, il fut l’époux d’une de nos plus distinguées consoeurs dont nous tairons le nom. Pour toutes ces raisons, nous estimons que les attaques de Sonko contre le magistrat Abdoulaye Bâ sont injustes.
AFFAIRE «PHARMACIE DAKAROISE» L’ANCIEN MINISTRE ABDOULAYE DIOUF SARR ENCORE DÉSAVOUÉ
Chassé par le « mensonge » d’ordre politique, le droit revient encore au galop ! Dans l’affaire dite « Pharmacie Dakaroise », un mois après le départ de l’ancien triste ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, la Cour suprême est revenue à la charge pour rétablir Mme Aicha Goundiam Mbodji dans ses droits. Hier, « Le Témoin » quotidien a appris que la Cour suprême a encore rendu une ordonnance pour suspendre l’arrêté n° 002668 de l’ancien ministre Diouf Sarr abrogeant l’arrêté N°013159 du 04 novembre 1981 qui avait donné à Mme Mbodji l’autorisation d’exploiter une officine de pharmacie à Dakar, et plus précisément à la Place de l’Indépendance. Rappelons-le, suite à une requête aux fins d’annulation introduite par Mme Mbodji propriétaire de la « Pharmacie Dakaroise », la Cour suprême, par un Arrêt rendu le 25 novembre 2021 (après une Ordonnance de Suspension rendue en février 2021) avait annulé l’arrêté du 13 janvier 2021 de l’alors ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, portant autorisation de transfert d’une officine de pharmacie accordée à Madame Aminata Gassama, l’ancienne épouse d’Abdoulaye Baldé ex-maire de Ziguinchor et ancien leader charismatique de la « Génération du Concret » de Karim Wade. Justement, par un forcing aveugle, maladroit et malhonnête, l’ancien ministre Abdoulaye Diouf Sarr et son ex-directeur de la Pharmacie et du Médicament (Dpm), Yérim Mbagnick Diop, avaient frauduleusement filé le local historique de la « Pharmacie dakaroise » à leur protégée Mme Aminata Gassama Baldé.
AFFAIRE «PHARMACIE DAKAROISE» L’ANCIEN MINISTRE ABDOULAYE DIOUF SARR ENCORE DÉSAVOUÉ (BIS)
Autrement dit, l’ancien ministre Diouf Sarr et son bras armé avaient défié les hauts magistrats de la Cour suprême en abrogeant carrément l’autorisation accordée depuis 1981 à Mme Aïcha Goundiam Mbodji. Cette dernière a alors saisi, comme en 2021, la Cour Suprême en demandant l’annulation de cette « abrogation » et concomitamment la suspension de cet arrêté d’abrogation jusqu’à ce que la Cour suprême statue sur le fond. C’est que la Cour Suprême a fait, hier, jeudi 23 juin 2022, en donnant raison à Mme Mbodji tout en désavouant l’ancien ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr et Mme Aminata Gassama Baldé qu’un concert de casseroles ou de « seringues » risque de déloger de la Place de l’Indépendance !
LE MINISTRE OUMAR GUÈYE, GROGGY ?
On peut refuser de voir la vérité, ça ne l’empêche pas d’exister. On aimerait bien balancer cette assertion au ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires et porte-parole du Gouvernement. En voilà des gens qui, au cœur du pouvoir, ont complètement perdu la raison. Souffrant de cécité et de surdité pour refuser de voir et d’entendre ce qui les arrange. Mais ne dit-on pas qu’il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut point entendre ? Dire qu’avec le concert des casseroles initié par l’opposition, les gens s’amusaient, c’est apparemment être sourd et aveugle face aux souffrances de la population. Car au-delà du bruit, les populations ont exprimé leurs difficultés face à la vie chère. De tout cela, le ministre semble s’en foutre. Mais fallait-il s’attendre à autre chose de la part d’arrivistes qui se sont coupés du peuple depuis longtemps et refusent d’entendre ses cris et ses pleurs ? Il faut aussi qu’on explique à Oumar Guèye que le concert de casseroles du mercredi n’était point une forme de désobéissance civile. Preuve qu’il n’a rien compris. Peut-être qu’il est toujours groggy. En voilà des gens qui vont enterrer vivant celui qu’ils encensent sans conviction, avant de s’exercer à une danse de ventre pour le tombeur du Prince.
«LA MALÉDICTION DE RAAABI» DU COLONEL MOUMAR GUÈYE SUR SCÈNE
Le best-seller du colonel Moumar Guèye, « La malédiction de Raaabi », sera joué sur la scène du Théâtre national Daniel Sorano, le vendredi 1er juillet à18h. Le spectacle sera présenté par la Troupe dramatique du Théâtre National Daniel Sorano dans une mise en scène de Seyba Lamine Traoré. Pour qui connaît le génie de ce metteur en scène, sait que le spectacle sera à la mesure du talent de l’auteur et de Seyba. La pièce sera consacrée au droit des femmes ! Comme l’a si bien déclaré la très brillante romancière Aminata Sow Fall: « La malédiction de Raabi est un cri de colère contre les dérives gravissimes de notre société ! C’est surtout un vibrant plaidoyer pour le respect de la femme ! Une représentation à ne pas rater eu égard à la puissance de cette œuvre majeure. Le 1er juillet, une date à bien retenir !
Le monde académique souffre d’un incivisme insupportable. Le silence bruissant de la communauté universitaire sur l’actualité politico-judiciaire est un signe de sa défaite intellectuelle
Propos irrévérencieux d’un universitaire citoyen sur l’actualité politico-judiciaire
Etablir un rapport d’imputabilité entre les Facultés de droit et l’actualité politico-judiciaire sénégalaise pourrait sembler aporétique, voire chimérique. Un bref exposé de l’histoire de l’université sénégalaise permet cependant d’attester une telle filiation.
Le monde académique sénégalais en général, les Facultés de droit en particulier, même dans cette ère contemporaine sont des vestiges du fait colonial. Antérieure à l’accession de l’État du Sénégal à la souveraineté internationale, l’Université Cheikh Anta Diop a été pensée et élaborée en marge des préoccupations des populations locales.
Outil devant garantir la permanence de l’ordre colonial, l’université sénégalaise agit en surplomb de la société humaine dont elle est présumée appartenir. Et les Facultés de droit incarnent, avec une résonnance particulière, cette distance existant entre la chose juridique et ses destinataires. La généalogie coloniale des Facultés de droit au Sénégal a contribué fortement à faire des sciences juridiques non pas un savoir du Juste mais plutôt une science du pouvoir.
À l’image de l’administration coloniale construisant le Droit comme un instrument de répression et d’humiliation des sujets africains, le monde académique sénégalais est fondamentalement convaincu que la science juridique est un ordre de pouvoir empruntant son herméneutique non pas aux populations mais plutôt au législateur qui n’est autre que le pouvoir politique. Dans cet ordre d’idées, le positivisme juridique constitue le paradigme dominant dans les méthodes d’apprentissage et les programmes d’enseignement.
Le Droit se résume à la somme des lois et le savoir juridique se simplifie dans une connaissance stricte du droit positif. La promotion d’une autonomisation du Droit de la morale par les universitaires sénégalais n’est pas sans conséquence sur toutes les professions juridiques (magistrats, avocats, notaires, huissiers, énarques, police, gendarmerie…). L’assimilation des sciences juridiques à une fabrique du pouvoir convertit toutes les professions juridiques en une seigneurie féodale mesurant son rayonnement dans sa capacité d’allégeance au Monarque habillé des rites de la République.
Cette iconographie de la vassalisation des professions juridiques trouve son point culminant dans la magistrature sénégalaise. L’inexistence d’un État de droit au Sénégal a pour correspondance l’absence d’une magistrature républicaine. De Mamadou Dia à Ousmane Sonko, en passant par Cheikh Anta Diop, Majmouth Diop, Abdoulaye Wade, Amath Dansokho, Abdoulaye Bathily, Khalifa Sall…, l’inféodation de l’appareil judiciaire au pouvoir politique se dispense de microscope pour s’observer.
Nul besoin d’une certaine érudition en sciences juridiques pour constater que la magistrature sénégalaise a pris en otage le Droit pour satisfaire les caprices du Prince. Conseil constitutionnel, Cour suprême, procureurs de la République…, dans cette perspective des élections législatives, manipulent le droit positif dans des conditions indignes d’étudiants même de première année de sciences juridiques.
Lorsque des décisions de justice, des actes d’autorité de procureurs de la République mènent au chaos social (dix-sept morts, des centaines de blessés, des emprisonnements de citoyens amoureux de la démocratie, de bâillonnement de l’opposition…), force ne reste plus à la loi mais au peuple. En ces périodes troubles de l’histoire politique de notre pays, l’Union des Magistrats du Sénégal (UMS) garante indirectement de l’honorabilité de la magistrature a le devoir éthique d’exprimer publiquement son désaccord à la politisation outrancière de l’appareil judiciaire.
La rupture de la magistrature sénégalaise avec le contrat social (pacte républicain) sous la présidence de Macky Sall a pris des proportions abyssales. La confiance des citoyens en leur Justice s’est profondément abimée. Les évènements de mars 2021 ont été suffisamment illustratifs de cet état de fait. Dans l’historiographie anti-républicaine de la magistrature sénégalaise, pour la première fois des manifestants soucieux de la construction d’un Etat de droit ont attaqué physiquement des tribunaux dans différents endroits du pays.
D’un point de vue anthropologique, ces assauts contre l’institution judiciaire renseignent sur sa désacralisation par les couches populaires. La démythification de la justice dans l’imaginaire collectif constitue une menace contre la pérennité de la nation sénégalaise dont la construction demeure fragile et inachevée.
S’agissant des Facultés de droit, leur faillite dans leur responsabilité à promouvoir un État de droit s’exonère de toute démonstration. Censé exercer une autorité morale sur toutes les professions du droit, le monde académique souffre d’un incivisme insupportable. Le silence bruissant de la communauté universitaire sur l’actualité politico-judiciaire est un signe de sa défaite intellectuelle. L’anti-intellectualité du monde « savant » sénégalais peut se constater à travers l’Association Sénégalaise de Droit Constitutionnel (ASDC), structure composée substantiellement d’universitaires de droit public.
La fonction d’une corporation savante particulièrement de droit constitutionnel n’est pas exclusivement d’organiser des colloques et autres rencontres insipides, mais de donner aussi son opinion et expertise sur les questions sociétales ayant une forte charge de droit constitutionnel. Les décisions récentes du Conseil constitutionnel ayant fortement contribué à abîmer la science juridique, il était du devoir de l’ASDC d’exprimer sa désolidarité à l’égard des sept « sages ».
Toutefois, l’auteur de ces lignes n’est point surpris par ce mutisme des universitaires publicistes, lorsque certains parmi eux assimilent la science constitutionnelle à une ingénierie, tandis que d’autres plus ignorants se réclament comme agissant dans la « haute couture ». Que d’inculture ! La Constitution n’est pas une addition de normes ; elle est l’âme d’un peuple et son savoir déborde l’étroitesse de la science des ingénieurs. Elle n’est pas aussi un corps susceptible d’être habillé par n’importe quel « grand couturier ». La Constitution n’est pas une loi, c’est un totem.
L’édification d’un État de droit au Sénégal ne se réalisera pas sans une refondation épistémologique des Facultés de droit. Il est plus que vital pour les acteurs du monde juridique de comprendre que le juriste n’est pas un sachant de la mécanique des lois mais un amoureux du juste.
Faut-il brûler les Facultés de droit du Sénégal ? Les éventuels pyromanes gagneraient à mobiliser leurs énergies dans des crimes plus féconds. On ne tue pas un cadavre. Et ceci n’est pas une litote.
Abdoul Aziz Diouf est Professeur titulaire, Agrégé des Facultés de droit, Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
par Cheikh Mbacké Kébé
POUR L’INTÉRÊT SUPÉRIEUR DE NOTRE PAYS
Les élections pourront bien attendre que les conditions optimales de leur organisation pacifique soient réunies. La paix sociale vaut bien quelques entorses au calendrier républicain
Il arrive souvent dans le parcours d’un être humain que l’appel du devoir l’amène à faire des choses dont il n’a pas forcément envie. Dans la vie d’une communauté humaine, il y a des moments où garder le silence n’est ni courageux, ni responsable. Habituellement, je n’aime pas particulièrement – pour ne pas la rendre acerbe – tremper ma plume dans l’encre trouble de la politique sénégalaise rythmée continuellement de séances sans répit de pugilat verbal et de crocs-en-jambe entre composantes du microcosme. Vouloir décrire la nature véritable de certaines choses ou donner la mesure réelle de certaines situations peut nous amener à paraître irrévérencieux. La vérité ne peut pas cependant s’accommoder de certaines courtoisies.
Flash-back : revenons à 10 ans en arrière
Au soir du 25 mars 2012, alors que dans la plupart des chaumières de notre pays, on se laissait submerger par une frénésie euphorique, le message (sous la forme d’une prière ou d’une simple mise en garde) que j’envoyais à certains de mes amis (parmi lesquels un bon nombre avait soutenu à fond celui qui allait devenir notre quatrième président) était perçu par les moins lucides d’entre eux comme le soupir malvenu d’un rabat-joie ! Pourtant, mes propos qui invitaient à la vigilance disaient simplement à peu près ceci : « Que Dieu nous préserve de nouvelles désillusions et de lendemains qui déchantent ! Nous avions caressé tellement d’espoir en 2000…. ».
Nos mises en garde n’auront pas servi à grand chose. Dans cette sorte d’extase collective, seules quelques rares personnes aux idées encore suffisamment claires – dont notre regretté aîné et ami ABC – avaient daigné réagir positivement à notre avertissement. Mais lui, c’était autre chose ! Nous aurons certainement l’occasion de revenir sur cet homme de grande qualité.
Les failles d’une démocratie
Ce qui se passe depuis sous nos yeux confirme à souhait ce que beaucoup de démocrates sincères redoutaient depuis l’aube de l’expérimentation de cette forme de gouvernance – à savoir que la démocratie n’est pas parfaite même si elle reste le système le moins mauvais pour régir notre « commun vouloir de vie commune » - pour ne pas dire notre fatalité à devoir vivre ensemble avec certes nos qualités individuelles et collectives, mais aussi (surtout) nos tares et insuffisances ! La démocratie ne nous garantit malheureusement pas le choix d’hommes et femmes irréprochables pour diriger leurs semblables ! Il arrive pourtant trop souvent sous nos cieux que celui qui dirige l’État finit par se confondre avec le pouvoir de cet État en en devenant presque l’alpha et l’omega !
Ne nous voilons pas la face devant une évidence qui crève les yeux : en dépit de réalisations flatteuses sur le plan des infrastructures, notre cher pays voit – à cause d’une situation politique qui va à vau-l’eau – sa vitrine démocratique craqueler de toutes parts. Les tensions politiques – et sociales subséquemment – ne sont plus loin d’atteindre leur paroxysme.
Certains ont peut être besoin d’apercevoir d’énormes nuages de fumée, et des flammes géantes pour se résoudre à appeler au secours, et avec qui un seau d’eau, qui un pot, qui une bassine, tenter de venir à bout d’un incendie dont l’ampleur dépasserait rapidement les moyens dérisoires alignés pour l’éteindre ! Et comme à l’accoutumée dans ce pays où l’on parle plus qu’on agit, les sapeurs pompiers de tous bords arriveraient bien après pour constater les dégâts, comme ces médecins appelés au secours et qui ne se présenteront que lorsque le patient sera passé de vie à trépas ! Les embouteillages monstres et les chantiers du fameux BRT (un autre projet phare qui devait pourtant faire rêver nos compatriotes) qui ont transpercé notre capitale de part en part auront toujours bon dos !
Nous ne sommes pas de ceux qui ont eu besoin d’attendre le démarrage du tintamarre cacophonique des concerts de casserole en ce lendemain de fête de la musique, et de voir la pollution sonore s’emparer peut-être de la plupart des centres urbains et banlieues du Sénégal pour se rendre compte de la profondeur du fossé entre des acteurs politiques qui ne se parlent plus et qui ont pourtant chacun leur part de responsabilité.
Renouer à tout prix les fils du dialogue:une impérieuse nécessité
Nous faisons partie par la grâce de Dieu des hommes et femmes de ce pays suffisamment équidistants des forces politiques en présence pour être en mesure d’échapper à cette vision manichéenne quasi-maladive ambiante consistant, en fonction de son positionnement, à voir tous les bons d’un côté, et tous les mauvais de l’autre. De part et d’autre de la barrière, nous ne voyons que des Sénégalais, nos concitoyens d’égale dignité.
Nous les conjurons au nom des intérêts supérieurs de notre cher Sénégal à se parler pendant qu’il est encore temps. Les élections pourront bien attendre que les conditions optimales de leur organisation pacifique soient réunies. La paix sociale vaut bien quelques entorses au calendrier républicain.
Disons-nous simplement que ce pays, nous ne l’avons pas hérité de nos prédécesseurs – nos pour en disposer n’importe comment, que nous l’avons juste emprunté à nos successeurs – nos enfants à qui nous avons l’obligation de le restituer dans un état meilleur ou à tout le moins égal à celui dans lequel nous l’avions reçu.
Ceux qui ont en charge la responsabilité de diriger ce pays sont les premiers interpellés. Même dans l’hypothèse où ils auraient eu une action irréprochable à la tête du Sénégal – ce qui est loin d’être le cas ne serait-ce que parce que toute action humaine est perfectible – cela ne leur aurait nullement donné une licence pour briser les carrières de celles et ceux qui pensent autrement, ou prendre en otage tout le système en faisant de sorte qu’il ne puisse plus permettre une expression libre et plurielle.
Comme on dit en football – pour emprunter à la seule activité qui semble apte à nous assurer un minimum de consensus son langage accessible à nos compatriotes jeunes dans leur écrasante majorité – la balle est dans le camp de ceux qui détiennent encore le pouvoir. Qu’ils veillent à en faire un bon usage avant que la superbe pelouse ne soit transformée en champ de ruines !
Que le Seigneur Miséricordieux continue de veiller sur notre cher pays !
LA COUR SUPRÊME DES ÉTATS-UNIS CONSACRE LE DROIT AU PORT D'ARMES HORS DU DOMICILE
Cette décision, prise à une majorité de six juges sur neuf, tous conservateurs, intervient alors que le pays est encore sous le choc d'une série de fusillades meurtrières dont l'une, le 24 mai, a fait 21 morts dans une école primaire du Texas
La Cour suprême des Etats-Unis a invalidé jeudi une loi de l'Etat de New York sur le port d'armes, consacrant au passage le droit des Américains à sortir armés de leur domicile.
Cette décision, prise à une majorité de six juges sur neuf, tous conservateurs, intervient alors que le pays est encore sous le choc d'une série de fusillades meurtrières dont l'une, le 24 mai, a fait 21 morts dans une école primaire du Texas.
"Le deuxième et le quatorzième amendement de la Constitution protègent le droit d'un individu à porter une arme de poing pour son auto-défense à l'extérieur de son domicile", écrit le juge Clarence Thomas pour la majorité.
La Cour agit "sans considérer les conséquences potentiellement mortelles de sa décision", a regretté son collègue progressiste Stephen Breyer dans un argumentaire distinct en rappelant qu'"en 2020, 45.222 Américains ont été tués par des armes à feu".
Le puissant lobby des armes, la National Rifle Association (NRA), a immédiatement salué une "victoire". La décision représente à l'inverse un vif camouflet pour les partisans d'un meilleur encadrement des armes à feu, dont elle va compliquer les efforts.
Concrètement, elle porte sur une loi qui limite depuis 1913 la délivrance de permis de port d'armes dissimulées aux personnes ayant des raisons de croire qu'elles pourront avoir à se défendre, par exemple en raison de leur métier ou de menaces les visant.
Elle avait été contestée en justice par deux propriétaires d'armes à feu, qui s'étaient vu refuser des permis, et une filiale de la NRA.
Auto-défense
La NRA milite pour une lecture littérale du deuxième amendement de la Constitution des Etats-Unis.
Ratifié en 1791, il énonce qu'"une milice bien organisée étant nécessaire à la sécurité d'un Etat libre, le droit qu'a le peuple de détenir et de porter des armes ne sera pas transgressé".
En 1939, la Cour suprême avait jugé qu'il protégeait le droit d'utiliser des armes dans le cadre d'une force de maintien de l'ordre, comme l'armée ou la police, mais n'était pas un droit individuel à l'auto-défense.
Elle a changé de position lors d'un arrêt historique en 2008 et établi pour la première fois un droit à posséder une arme à son domicile pour se défendre.
Elle a toutefois laissé aux villes et aux Etats le soin de réguler le transport en dehors du domicile, si bien que les règles sont très variables d'un endroit à l'autre.
L'arrêt de jeudi met un terme à cette latitude en gravant dans le marbre le droit de porter une arme.
Dans un premier temps, il devrait faire tomber des lois similaires à celle de New York en vigueur dans d'autres Etats, dont certains très peuplés comme la Californie ou le New Jersey.
D'autres restrictions en vigueur essentiellement dans les Etats démocrates pourraient être contestées en justice en vertu de ce nouveau cadre légal.
Près de 400 millions d'armes étaient en circulation dans la population civile aux Etats-Unis en 2017, soit 120 armes pour 100 personnes, selon le projet Small Arms Survey.
L'an dernier, plus de 20.000 homicides par arme à feu ont été recensés sur le site Gun Violence Archive.
DROITS DE TIRAGES SPÉCIAUX, LE SÉNÉGAL VA ENGRANGER PRES DE 133 MILLIARDS
215, 78 millions de dollars soit environ 133 milliards de F CFA. C’est le montant que le Sénégal va bénéficier des Droits de tirages spéciaux (DTS).
215, 78 millions de dollars soit environ 133 milliards de F CFA. C’est le montant que le Sénégal va bénéficier des Droits de tirages spéciaux (DTS). Dans un document rendu public, le Conseil d’administration du FMI dit annonce que « l’achèvement des revues permet le déblocage immédiat d’environ 215,78 millions de dollars (161,82 millions de DTS) au Sénégal ».
Le Conseil a également approuvé une augmentation d’accès et une dérogation au non-respect d’un critère de performance, ainsi que la modification d’un critère de performance et d’objectifs quantitatifs. En conséquence, note la source, « l’accès total dans le cadre des accords mixtes SBA/SCF de 18 mois approuvés en juin 2021 a été augmentée d’environ 172,6 millions de dollars EU (129,44 millions de DTS), passant d’environ 650 millions de dollars EU (453 millions de DTS), au moment de l’approbation, à environ 776,67 millions de dollars EU (582,44 millions de DTS) ».
LA COUR SUPRÊME DIT NIET A LA SUPPRESSION DU PARRAINAGE
Le parrainage ne sera pas supprimé pour les futures élections législatives. La Cour suprême a rejeté le recours réclamant la suppression de ce filtre.
iGFLM - (Dakar) Le parrainage ne sera pas supprimé pour les futures élections législatives. La Cour suprême a rejeté le recours réclamant la suppression de ce filtre.
La Cour suprême n’aura finalement pas donné gain de cause Me Abdoulaye Tine et l’opposition. En effet, elle a rejeté leur requête demandant la suppression du parrainage. «La requête en référé liberté de l'USL tendant à suspendre l'arrêté du 3 mars 2022 sur le parrainage vient d'être rejetée par la Cour suprême. En guise de motivation, la Cour a invoqué les décisions du Conseil constitutionnel et a royalement ignoré celles de la Cour de Justice de la CEDEAO. L'inévitable confrontation ! Le rapport de force peut-il modifier le cours des évènements », s’est demandé l’expert électoral Ndiaga Sylla.
ALITÉ, MALICK GACKOU DONNE DE LA VOIX
Le Président du Grand parti et membre éminent de l’opposition, depuis son lit hôpital à Paris, se dit préoccupé par la situation politique au Sénégal marquée par de fortes tensions et l’arrestation de plusieurs figures de l’opposition.
Le Président du Grand parti et membre éminent de l’opposition, depuis son lit hôpital à Paris, se dit préoccupé par la situation politique au Sénégal marquée par de fortes tensions et l’arrestation de plusieurs figures de l’opposition.
À travers une déclaration du Professeur Elhadji Diawara, Porte-parole du GP, parvenue à Emedia, El Hadji Malick Gakou exprime sa solidarité et son soutien au peuple sénégalais dans « la lutte héroïque contre le régime prédateur du président Macky Sall ».
Selon la même source, il engage le Grand parti, dans son ancrage à Yewwi askan wi, à ne ménager aucun effort pour le triomphe des valeurs de la République, la libération immédiate des détenus politiques et pour la défense des intérêts supérieurs de la nation.
Se voulant rassurant, M. Gackou affirme qu’il se porte mieux et entend, dès son retour au Sénégal, porter le combat de la résistance et de la libération du peuple du Sénégal.