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27 août 2025
Par Ibrahima Diakhaté Makama,
UN BOIS SACRÉ AUX DIMENSIONS MULTIPLES
Les rideaux sont tombés sur le Bukut de Balingore. Les aspirants à l’initiation avaient attendu pendant 36 longues années avant de vivre une nouvelle édition de ce bois sacré.. Grande enquête sur le Bukut
Les rideaux sont tombés sur le Bukut de Balingore. Les aspirants à l’initiation avaient attendu pendant 36 longues années avant de vivre une nouvelle édition de ce bois sacré. Votre journal le Témoin qui s’est intéressé à cette manifestation culturelle à haute intensité mystique a suivi pour vous cet évènement, le plus important en milieu diola. Nous vous invitons à la découverte du Bukut, un bois sacré de type diola avec ses clichés visibles et invisibles. Un voyage au cœur de l’univers du Bukut... jusqu’aux limites du permis. Autrement dit, des interdits respectés et respectables nous ont imposé des censures personnelles. Ce qui limite – à bien des égards - la livraison de notre enquête sur le « Futamp ». Toutefois, cette censure cultuelle qui dresse un obstacle d’ordre épistémologique majeur est comblée par une réflexion critique sur l’initiation.
LE BOIS SACRE : UN INVARIANT NEGRO-AFRICAIN
Pour mieux comprendre le Bukut, cet évènement dont l’avènement remonterait au Moyen-Âge, un détour essentiel semble nécessaire pour mieux y jeter de la lumière. Le sacré a été, depuis très longtemps, associé à la dynamique organisationnelle des sociétés africaines. Par conséquent, c’est la dimension du sacré qui cimente les rapports sociaux et tient les membres de la société, les uns « saintement » soudés aux autres. Ce qui donne à la fois force et originalité au sacré, c’est qu’il est inaccessible. On ne peut pas toucher au sacré puisqu’il y a un rapport vertical entre les hommes et ce qui incarne la sacralité. La dimension du sacré est si présente et si pesante, que le champ social se structure effectivement selon l’ordre du sacré.
Autrement dit, cette dimension du sacré renforce et perpétue la société qui, par cet artifice, se renouvelle sans cesse. C’est là, nous semble-t-il, où résiderait désormais toute la pertinence du bois sacré qui tisse sa toile autour de cette grande particularité : le « pacte social » africain est intimement lié au sacré qui justifie et perpétue son ancrage dans les consciences populaires à telle enseigne qu’on n’ait pas besoin d’un contrat ( Rousseau) à passer ou d’un monstre imaginaire ( Hobbes) pour en être garant. Quiconque évoluant dans la société, intègre du coup cette perception du pouvoir du sacré. Par conséquent, dans l’imaginaire populaire africain, le spirituel, qui est avant tout un pouvoir, peut le déléguer au temporel. A partir de ce moment, c’est la croyance au sacré qui jouerait le rôle de dénominateur commun entre les hommes, tenu soudés saintement les uns les autres et au sacré sous forme de triptyque.
Le sacré fait appel à un lien avec une dimension supérieure transcendante à qui on voue un culte pour mériter son pardon ou entrer dans ses grâces. Dès lors, il faille qu’il y’ait une ligne de démarcation nette entre d’une part, un espace sacré et un espace profane. La conception du monde - chez le négro-africain - implique la distinction du sacré et du profane. Cette distinction est bien perçue quand on prend en considération le sacré qui est la manifestation, dans la réalité, d’une puissance ou d’une force surnaturelle, de quelque chose bien différente qui en fait une réalité tout à fait à part.
LE BUKUT : UNE VARIANCE DANS UN INVARIANT COMMUN
En voulant bien sacrifier à l’archéologie du Bukut, on réalise que les traces de la pratique de ce rituel diola sont décelées jusqu’au XIIe siècle. Cela témoigne de son caractère moyenâgeux. Certaines recherches défendent même que le Bukut a l’âge du peuple diola. Nonobstant son âge, sa périodicité et sa permanence résistent au temps et à la modernité. Cette permanence du Bukut témoigne du sérieux du diola et de son rapport quasi mystique vis-à-vis de sa culture.
Appelé également « foutamp » - disons, en diola académique -, le Bukut est un Bois Sacré. Mais, le Bois Sacré dont il est question ici ne renvoie pas exactement à une forêt quelconque. Et si « bois » fait naturellement penser à un ensemble d’arbres sur une bonne superficie, ici c’est moins l’idée de végétation que de réalité recouverte par ce lieu mystérieux. Ce qui fait que, même si les arbres y sont parfois légions, c’est la sacralité du milieu qui en détermine l’essence. C’est d’ailleurs pour cette raison que John Scheid le définit comme « une enceinte sacrée avec des arbres, (…) les interdits pesants sur les lieux, éventuellement quelques aménagements cultuels ». On verra, de ce point de vue, que si la forêt ou le bois sont, pour l’essentiel, naturels, le Bois sacré, lui, est à la fois naturel et culturel.
Toutefois sa symbiose bio-culturelle pèse plus en faveur du culturel que du naturel. Il peut être uniquement de l’artifice, en ce sens où, on peut l’ériger avec seulement des aménagements humains. Ce qui rompt avec la conception antique, notamment du philosophe Sénèque qui le considère comme un lieu totalement naturel parce qu’intact du moment qu’il n’y a pas d’intervention humaine. Le Bois Sacré de type Ajamat (ce mot renvoie à « diola » est un exonyme ; le diola se désigne lui-même par cette appellation « Ajamat » !) est du culturel bâti sur du naturel. De ce point de vue, le Bois Sacré diola – comme celui mandingue, d’ailleurs - est du type bio-culturel.
Toutefois, si, d’une manière ou d’une autre, tous les peuples négro-africains ont des bois sacrés, celui diola est une variance dans cet invariant commun. Le Bois Sacré nous aide à mieux cerner la réalité recouverte par le Bukut. Il est plus une pratique mystique qu’un lieu quelconque. En termes clairs, le Bukut est un rite initiatique. C’est un Bois Sacré propre aux diolas. Si on distingue plusieurs types de Bois sacrés, celui à orientation diola se singularise par un espace sacré s’opposant à un autre espace profane – tous les deux participants, selon le degré d’ésotérisme, à l’initiation -, sa périodicité générationnelle, son caractère obligatoire pour tout ajamat. C’est un endroit éloigné des habitations avec une particularité : le caractère sacré des lieux et tout ce qui s’y produit.
Dans plusieurs sites du village, on y mène des activités « off » du Bois Sacré tout en les gardant loin du lieu d’initiation où se déroulent les activités « in ». C’est dire que qui le Bois Sacré doit rester une forteresse avec franchise sacrée où aucun corps étranger ne saurait violer et où rien ne pourrait filtrer. Par moments, des masques sortent la nuit du Bois Sacré pour se rendre chez les parents d’initiés pour des raisons d’ordre mystique. Un système de veille et de renforcement du bouclier mystique est mis au point autour des lieux du rituel. Ce système sera articulé à un travail d’étroite collaboration avec les devins. On comprendra, dès lors que le Bois Sacré à une certaine franchise mystique. Ce qui fait qu’il n’y est pas admis qui veut. Le premier critère, c’est d’être enfant diola, de père et/ou de mère.
LE BUKUT : UNE INITIATION QUI PARACHEVE LE DIOLA.
« On ne nait pas diola ; on le devient ». S’appuyant sur ce célèbre axiome ajamat, dans certains milieux diolas très conservateurs, on tient surtout à instaurer une ligne de démarcation nette entre le « diola biologiquement parlant » et celui « produit du culturel et du cultuel ». Le premier n’est diola que par le ou les parents, mais n’en a pas l’âme. Le deuxième l’est de sang et a acquis, par le biais de l’initiation, ce supplément d’âme ajamat. A partir de ce moment, l’on comprendra que l’initiation - via le Bukut - parachève ce processus de maturation qui mène du diola biologique au diola bio-culturel. Le Bukut accueille des « ambathe », entendez : « futurs initiés ».
Les futurs initiés se rendent chez les oncles pour couper une touffe de cheveux. Le neveu tient une place de choix dans la vie du diola. Ces « ambathes » sont rasés, tels de nouveaux nés ; tout un symbole, une sorte de renaissance, ou le début d’une nouvelle vie d’initié. Leurs cheveux sont bien conservés en vue de leur protection et le lieu de la conservation est tenue secret. Cette session de formation se déroule selon un manuel de procédure respecté depuis des siècles, sous l’œil avisé des gardiens du temple de la communauté. Cette formation est à la fois physique et mystique.
Entre autres programmes de formation, des démonstrations de danses rituelles dont certaines sont sacrées, d’autres profanes. Le Bukut correspond à la cérémonie de passage de l’adolescent vers l’âge adulte. Il permet de passer de l’âge de la « Minorité » à celui de la « Majorité » - pour utiliser, de manière imagée, des catégories Kantiennes. C’est dire que chez les diolas, le statut de majeur ne s’obtient pas par l’âge ; c’est par le biais d’une initiation suivie avec un protocole mystique d’une rigueur extrême ! Il permet l’affranchissement à la souillure, à l’impureté, à la féminité, à l’innocence, à l’insouciance, à la dépendance. C’est pour cette raison que le non-initié ne pourrait se marier malgré son âge avancé et est exclu de certaines séances occultes ou simples réunions de la communauté, du fait de son impureté et de son statut de « mineur ».
Le clou du Bukut, c’est le retour des initiés à la maison avec la tête couverte : la maman ne sachant pas si son enfant est vivant ou mort. Car, l’aspirant initié pourrait y laisser la vie. Pour garder le secret jusqu’au bout, les nouveaux initiés se couvrent la tête avec des pagnes. C’est seulement après qu’on pourra identifier celui ou ceux qui y ont laissé leur vie. C’est pourquoi la fin du Bukut est un moment de retrouvaille empreint d’émotion. On verra, donc, que le foutamp est une grande fête qui est organisée à l’honneur des aspirants initiés qui viennent de toutes les contrées voisines, du Sénégal des profondeurs, voire de l’extérieur. C’est une occasion à ne pas rater, sous peine d’attendre une autre édition qui risque d’avoir lieu dans une trentaine d’années, voire plus. La programmation est faite par génération qui se renouvelle chaque tiers de siècle, c’est-à-dire, tous les trente-trois ans. Toutefois, cette programmation n’est pas forcément arrimée à ce timing du moment que cela dépend de plusieurs facteurs mystiques. Le planning est adossé aux recommandations des anciens qui se réfèrent eux-mêmes aux résultats des consultations des « Bakines » ou devins et autres pratiques divinatoires.
En ce qui concerne le cas de Balingore, les consultations des bakines (devins) se sont déroulées au milieu des Fromagers à Tandimane. Mais, quelle que soit la localité, les consultations engagées par les anciens ne se font pas ex-nihilo. Un ensemble de signes annonciateurs sont lancés par les aïeuls dont seuls les privilégiés parmi les initiés âgés peuvent soupçonner et décoder. Par conséquent, ce sont les gardiens du temple qui perçoivent et décodent le message enrobé dans des signes qu’envoie l’esprit des ancêtres. Et comme le Bois Sacré est une pratique traditionnelle, un legs purement d’inspiration animiste, ce sont les êtres inanimés qui lancent l’alerte par la médiation de la nature. Ce qui induit que ces-dits prémices transparaissent dans la nature ou l’environnement immédiat. C’est pourquoi ces signes peuvent revêtir des formes de calamités naturelles, comme une épidémie, une mortalité fréquente ou des avortements répétitifs dans la contrée, la rareté des pluies, un vent violent, la mort ou la chute d’un grand arbre dans le village, des rêves communs vécus par des anciens…
Au total, le Foutamp est programmé selon la clémence astrologique et les indications des devins. Le clair du temps, les futurs initiés n’attendent pas ces indications avec les sacrifices y afférents. L’apprentissage de danses sacrées ou danses des initiés est souvent anticipé. On verra que le temps qui sépare une édition de Bukut à une autre peut être plus ou moins trente-trois ans, mais ne s’en n’éloigne pas trop. Au demeurant, c’est Joseph Ki-Zerbo qui résume admirablement cet aspect de l’initiation quand il affirme que « la société négro-africaine est essentiellement une société initiatique de classes d’âge, de préparations et d’intégrations successives des générations les unes après les autres ».
LE BUKUT VU A TRAVERS UN TROU DE SERURE
Le Bois Sacré est aussi un camp de réclusion et d’endurance aux épreuves de tout genre tout au long de la formation, les futurs initiés sont le clair du temps tenu par un code de conduite rigoureusement appliquée et sans restriction majeures. Les seules restrictions connues avec l’avènement de la modernité tournent autour du raccourci de la durée de la formation pour certains pour raisons d’obligations professionnelles ou éloignement comme c’est le cas avec la diaspora diola. Les initiés sortent du Bukut en hommes affirmés, affranchis de l’impureté et de l’ignorance.
Par conséquent, ils doivent tout savoir ou presque de ce que l’homodiolaensis a produit de meilleur et jalousement gardé. Autrement dit, les initiés devraient faire montre d’un certain nombre de savoirs du monde diola : savoir, savoir-savoir, savoir-être, savoir-faire. Ainsi donc, des ‘spécialistes’, à tour de rôle, livrent des connaissances naturelles comme surnaturelles. Ces personnes es-qualités, qui sont également des sages initiés, vérifient les connaissances en médecine traditionnelle, en botanique - ou plus exactement en reconnaissance de certaines plantes et de leurs vertus -, en astrologie, en interprétation des rêves, en connaissances générales, etc.
Certains sages, chacun en ce qui concerne son domaine, évoquent le mode opératoire de la pensée ajamat et les mécanismes et voies et moyens pour construire son savoir et son mode de vie. C’est pour cette raison que les initiés ont également droit à une série de conseils, de recommandations et autres injonctions à intérioriser pour bien se conduire non seulement dans le foyer conjugal et la famille, mais aussi et surtout, comment bien gérer les rapports avec ses semblables et asseoir le culte de la solidarité et l’entraide, le don de soi pour sa communauté…, bref, éprouver une grande fierté d’être diola.
Des clés en arts de combats – singulier ou de masse - qui se résument, pour l’essentiel, aux techniques de lutte traditionnelle pure et en maniement de certaines armes, entre autres aptitudes et compétences, sont enseignées. On y trouve des pratiques profanes ouvertes au grand public comme des rites sacrés réservés uniquement aux initiés et futurs initiés. Parmi les activités profanes, il y a des démonstrations de bravoure, des danses masquées, des parades avec des accoutrements qui renvoient à des appartenances ou à catégories socioprofessionnelles.
A ce titre, le socio-anthropologue Abdou Ndukur Kacc Ndao nous donne un avis d’expert sur la question des exhibitions très remarquables de signes et autres symboles. Pour lui, : « le Bukut à l’instar des expressions culturelles initiatiques est une foire de signes et de symboles qu’il faut savoir décrypter ». … En ce qui concerne le rituel sacré, on pourrait citer, entre autres, le secret de décoctions de certaines plantes ou herbes, pour acquérir l’invulnérabilité, à apprivoiser le feu... Pour le reste, on baisse le rideau !
LE BUKUT ET SA DIMENSION ECONOMIQUE
Nous ne saurions avancer, en termes chiffrés, le coût exact d’un Bukut et, à ce jour, aucune étude scientifique sérieuse n’est encore disponible, à cet effet, pour l’estimer à sa juste valeur. Des obstacles d’ordre culturel freinent toutes les tentatives initiées à l’occasion du Bukut de Balingore. Ce qui est, toutefois clair, c’est que l’organisation d’un Bukut n’est pas une mince affaire ; c’est même un véritable sacrifice, au propre comme au figuré, et celui financier n’est pas lésiné, et en aucune manière ! Le Bukut de Balingore - comme tous les autres avant - a nécessité des moyens colossaux qui ne peuvent pas être mobilisés en un temps court. Il y a des opérations financières arrimées au court, moyen et long terme. C’est pourquoi sa programmation se fait au moins trois ans auparavant. Pour mieux faire montre d’hospitalité et bien traiter les hôtes, l’initiation est préparée des années durant, le clair du temps, avant même sa prochaine programmation : des cotisations, des tontines, des formes d’épargne - modernes ou traditionnelles - sont mises au point pour pouvoir satisfaire les nombreux besoins inhérents à la manifestation. Les futurs initiés sont accompagnés de parents et proches avec une solidarité et une convivialité remarquables. Le temps du Bukut est le moment de faire montre d’hospitalité et de générosité, à l’image de l’évènement des Magal. Des bœufs, par milliers sont sacrifiés pour un festin ininterrompu des initiés, des parents, des invités, de simples curieux...
Il est clair que la pénurie d’oignons connue ces derniers temps n’est pas seulement due au Magal de Darou Khoudoss ; la quantité de ce condiment consommée pour la cuisson des milliers de taureaux qui ont été abattus a eu raison de sa disponibilité dans le marché sénégalais. Il est à signaler que ce n’est pas seulement l’oignon qui y est consommé en quantité par milliers de tonnes ; pommes de terre, légumes, et autres produits entrant dans les menus et en grands nombres, en vue d’être le mieux hospitalier possible, sont achetés en tonnes. Un entretien, à la fin du Bukut de Balingore, avec Ibou Sané, sociologue, anthropologue et, qui plus est, diola de son Etat, nous a permis de mesurer - à dimension brute - cette économie cultuelle. Pour les préparatifs de leur Bukut déjà programmé, ils doivent « cotiser chacun un million de nos francs, acheter trois taureaux 3 taureaux », entre autres obligations. En sus, compte tenu du fait que l’évènement réunit des milliers de personnes et drainent des invités, les fils et petits-fils, qui n’ont jamais été au village ou qui ne s’y rendaient qu’en de rares occasions, sont obligés désormais d’y ériger des bâtiments pour y loger et loger les proches et invités. Ces constructions à l’occasion des Bukut ont changé de manière remarquable la face de plusieurs localités qui s’y préparent en travaillant beaucoup plus dur que d’habitude en vue d’accumuler des moyens, en plus de la solidarité et de l’aide des émigrés.
Également, les Bukut sont l’occasion, pour les localités qui en seront les théâtres d’opération, de bons motifs pour revendiquer auprès des pouvoirs publics - Etat et ses démembrements telles les collectivités locales – le bitumage de routes, la réalisation de ponts et de pistes d’accès, des structures de santé, entre autres infrastructures de base. Tout compte fait, la période du Bukut est un moment pendant lequel beaucoup d’acteurs économiques trouvent leur compte : producteurs, éleveurs, commerçants, transporteurs… C’est pourquoi, certains opérateurs économiques préparent, d’ores et déjà, les rendez-vous les plus proches de Bukut : celui de Niamone l’année prochaine et de Tandimane en 2024.
REGARD CRITIQUE SUR L’INITIATION
Qu’est-ce qui justifie la nécessité de l’initiation ? En heurtant de front cette question, on réalise, désemparé, que « la recherche africaniste ne nous offre malheureusement qu’une documentation très fragmentaire sur l’enfant, la pédagogie coutumière et les modes d’intégration de la personnalité » nous avertit Pierre Erny. Que faire, alors ? Se tourner vers un philosophe africain pour mieux comprendre cette réalité bien africaine. Pour Alassane Ndaw, l’érection d’un bois sacré se justifie, par le fait que « Le jeune qui est encore ‘dans ‘l’obscurité’ » a besoin d’être conduit vers la lumière. En faisant appel à cette formule bantu, il met ainsi en évidence le cheminement qui mène de l’obscurité vers la lumière, symbole de la maturité, du savoir et de la responsabilité. C’est pourquoi, selon le philosophe sénégalais, le futur initié « se complète au contact des autres, apprenant de ses ainés, et notamment de ceux appartenant au groupe d’âge situé immédiatement au-dessus de lui, les lois de la société ». Si on a besoin de compléter, c’est parce qu’il y a quelque chose qui manque. Ce qui manque au jeune qui aspire à entrer dans la vie adulte avec toutes ses exigences est livré à l’individu par la société par la médiation de l’initiation. A. Ndaw dira : « Si l’enfant (…) porte la souillure de l’enfance, qui disparaitra lors des rites de la puberté, il est aussi considéré comme étant rituellement pur et, de la même façon que de vielles personnes, il peut officier certains actes religieux ».
L’initiation fonctionne ici telle une sorte de passerelle qui permet d’entrer dans la vie adulte avec tous ses droits et devoirs. « La puberté est marquée par le rite de passage le plus important, car, à partir de cette initiation, la personne devient « complète » dans toute l’acception du terme ». Le mot est lâché : l’initiation « complète » notre humanisation. Dès lors, l’initié « entre dans la période de la procréation. La personne est alors « centre de l’univers », en pleine possession de la vie qu’elle doit transmettre ». Toutefois, à y regarder de plus près, on réalise que l’initiation perd de plus en plus du terrain. Même si le Bukut des diola résiste encore à l’altérité, au temps et surtout aux assauts de la modernité, c’est que l’homodiolaensis est profondément ancré dans ses valeurs ancestrales.
En attendant, le Bukut de Niamone qui aura lieu l’année prochaine et qui est préparé depuis près de cinq bonnes années présage des festivités riches à tout point de vue.
Dakar, 25 août (APS) – Les manœuvres politiques sont parmi les sujets favoris des quotidiens pour leur édition de ce jeudi.
‘’Il n’y a pas eu de Conseil des ministres hier (…) Un fait rarissime pour être relevé, d’autant que le président de la République est au palais présidentiel (…) Il a préféré gérer ses audiences’’, lit-on dans Sud Quotidien.
‘’C’est un secret de Polichinelle : le retard noté dans la nomination du [prochain] gouvernement est lié à des calculs politiciens du président Macky Sall’’, ajoute-t-il, considérant la prochaine élection présidentielle comme un ‘’casse-tête’’ pour l’actuel chef de l’Etat.
Kritik’ croit avoir décelé ‘’les signaux d’un vaste chamboulement’’ du gouvernement. ‘’Ils ne sont pas légion les ministres qui retrouveront la salle Bruno-Diatta’’, où se tient le Conseil des ministres, jure le journal, ajoutant que ‘’seuls quelques pelés et trois tondus pensent encore bénéficier de la confiance du chef de l’Etat’’.
De toute façon, ‘’Macky Sall prépare son remaniement’’, assure Le Quotidien.
‘’La 14e législature sera installée le 12 septembre prochain, ce qui prouve l’imminence du remaniement gouvernemental’’, note-t-il, ajoutant : ‘’L’Assemblée nationale va ouvrir une nouvelle ère, avec une majorité présidentielle fortement chahutée.’’
WalfQuotidien s’est intéressé aux ‘’retrouvailles de la famille socialiste’’ sénégalaise. ‘’Le PS (Parti socialiste), affaibli par son éclatement, peine à [organiser] les retrouvailles de la famille. Entamées par Ousmane Tanor Dieng (défunt secrétaire général dudit parti), elles restent une énigme’’, écrit-il.
‘’Sans les retrouvailles socialistes, il n’y aura pas de réunification de la gauche. Et sans cela, il ne peut pas y avoir un projet de société socialiste et démocratique dans une perspective de conquête et d’exercice du pouvoir’’, ajoute WalfQuotidien, citant un membre du bureau politique du PS.
‘’Nous sommes convaincus qu’en 2024, le pays sera entre nos mains’’, rapporte Vox Populi en citant l’opposant Ousmane Sonko.
Le maire de Ziguinchor (sud) soutient que le fait de ‘’comploter ou [de] faire des combines n’empêchera pas ce projet d’aboutir’’.
Le Mouvement des sages de Pastef, une instance du parti d’Ousmane Sonko, est d’avis que le ‘’pouvoir (…) va tenter d’invalider la candidature de [son] leader pour l’élection présidentielle de 2024’’.
M. Sonko est placé sous contrôle judiciaire depuis presque un an et demi, à la suite des accusations de viol portées sur lui par Adji Sarr, une employée d’un salon de massage.
Les coalitions Yewwi Askan Wi et Wallu Sénégal, alliées lors des élections législatives, vont-elles constituer un seul groupe parlementaire ou deux ? ‘’La question (…) taraude les esprits des responsables de l’intercoalition Yewwi-Wallu (…) Il y a des avantages et des inconvénients certains, selon que l’intercoalition forme un ou deux groupes’’, écrit L’info en tentant de donner les conséquences des deux options.
‘’Wade, le phœnix’’, titre L’As pour analyser la percée du PDS, le parti de l’ex-président de la République, Abdoulaye Wade, aux dernières élections législatives.
‘’Entre Abdoulaye Wade et sa base électorale, c’est une vraie histoire d’amour’’, analyse-t-il, rappelant que la coalition dirigée par l’ancien chef d’Etat âgé de 96 ans a obtenu 24 sièges à l’Assemblée nationale.
Flambée des prix des denrées de première nécessité
Le Témoin Quotidien déclare que ‘’Khalifa Sall veut installer le doute dans BBY’’, Benno Bokk Yaakaar, la coalition de la majorité présidentielle.
L’ancien maire de Dakar cherche à faire venir une quarantaine de députés de BBY, avec lesquels il entretient d’‘’excellentes relations’’, dans les futurs groupes parlementaires de l’opposition, selon le journal.
Le chômage et la cherté des produits de consommation courante alimentent la chronique économique et sociale des quotidiens.
‘’Colère, violence et manque d’emplois : un mal à juguler’’, titre EnQuête. Il a posé à plusieurs spécialistes et au député Guy Marius Sagna la question de savoir si la politique déroulée par le gouvernement est assez efficace ou pas pour trouver des solutions au chômage et à la violence.
Libération annonce l’arrestation d’un homme soupçonné d’avoir assassiné Léna Gomis, une femme âgée de 75 ans, tuée dans une forêt de la région de Ziguinchor. ‘’Les premiers constats témoignent d’une mort violente et d’abus sexuels’’, révèle le journal.
‘’Le peuple souffre avec endurance’’, écrit Tribune, ajoutant que ‘’la vie devient de plus en plus difficile pour les ménages sénégalais’’ en raison de la ‘’flambée des prix des denrées de première nécessité’’.
‘’Le prix de l’oignon qui grimpe et voilà tout un peuple qui s’affole. L’oignon, un des ingrédients essentiels pour relever la saveur de nos plats (…) C’est le bon peuple qui est pris à la gorge’’, commente Le Témoin Quotidien.
Il ajoute : ‘’Tous les prix prennent l’ascenseur, sans aucune réaction de l’autorité, qui est en vacances.’’
Le poisson est introuvable pour certains consommateurs à cause d’un ‘’bras de fer’’ de la direction de la pêche industrielle avec une vingtaine d’armateurs, selon Source A. Le différend, qui a déjà duré deux mois, porte sur des licences de pêche, précise-t-il.
‘’Au Sénégal, toutes les zones sont inondables, sauf Kédougou’’, a déclaré le directeur général de l’Agence nationale de l’aménagement du territoire, Mamadou Djigo, dans une interview consacrée aux inondations et publiée par L’Observateur.
Le Soleil donne ‘’les raisons de la crise de l’industrie du ciment’’.
Elle ‘’traverse une crise profonde qu’on voyait venir au début de l’année 2022’’, note le journal.
‘’Cette situation n’est plus tenable’’, a dit au même quotidien le directeur général par intérim de la cimenterie Dangote Sénégal, Ousmane Mbaye.
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LA MENACE DE GREVE DES AGENTS DE L'AUTO-ROUTE ET LA FLAMBLEE DES PRIX DANS LES MARCHES AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE ZIL FM CE JEUDI
La hausse permanente des prix des produits de premières necessités dans les marchés et le malaise des agents de l'auto-route Ila-Touba largement commenté par les parutions quotidiennes de ce jeudi 25 août 2022.
La hausse permanente des prix des produits de premières necessités dans les marchés et le malaise des agents de l'auto-route Ila-Touba largement commenté par les parutions quotidiennes de ce jeudi 25 août 2022. Suivez de point de l'actualité de Fabrice Nguéma sur la Zik Fm.
LES TRAVAILLEURS DES AUTOROUTES MENACENT D’ALLER EN GRÈVE
Pour exiger la réintégration de leurs collègues licenciés, le paiement d’heures supplémentaires etc
Les employés affiliés au Syndicat des travailleurs des autoroutes du Sénégal, en conférence de presse hier, ont exigé de leur employeur chinois, la China Road and Bridge Corporation, la réintégration de 16 de leurs collègues licenciés pour motifs « non valables » selon eux, le paiement des heures supplémentaires et le reversement de leurs cotisations à l’IPRES. Ils comptent aller en grève si l’entreprise chinoise n’accède pas à leur requête le 9 septembre prochain.
Le front social est en ébullition depuis quelques jours. Les mouvements d’humeur et autres menaces de grèves se multiplient. Sur la longue liste, on peut citer les travailleurs de l’opérateur de téléphonie mobile Expresso Sénégal, ceux de l’hôpital Aristide Le Dantec qui s’insurgent contre la fermeture de cet établissement sanitaire ou encore, depuis hier, le Syndicat des travailleurs des autoroutes du Sénégal.
Ces ouvriers, affiliés à la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS), qui étaient en conférence de presse hier, ont exigé la réintégration de 16 de leurs camarades licenciés pour des motifs « non-valables » à les en croire. « Seize personnes parmi nous ont été licenciées arbitrairement et abusivement pour divers motifs. Le motif principal, c’est le non-respect d’un planning qui a été mis en place par l’employeur. Nous réclamons immédiatement la réintégration de tous nos camarades licenciés et des CDI pur l’ensemble du personnel », a indiqué Alpha Diaw, président du collectif des travailleurs des autoroutes du Sénégal.
En plus de la réintégration de leurs camarades licenciés, ils ont aussi dénoncé les conditions dans lesquelles ils travaillent et réclament également le paiement d’heures supplémentaires. « De mars 2019 à février 2022, pendant trois ans, il y a eu deux sociétés intérimaires qui se sont passé le relais. Le personnel qui a été sur place a eu à travailler 48 heures, c’est-àdire huit heures de temps de plus par rapport aux quotas permis par la législation du travail. Donc ce sont des heures supplémentaires à raison de huit heures hebdomadaires et 32 heures le mois qui n’ont été jamais payées pendant trois ans », a soutenu le syndicaliste.
Ces militants de la CNTS employés par la China Road and Bridge Corporation n’ont pas manqué d’évoquer le non versement de leurs cotisations à l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal (IPRES). « En ce qui concerne l’IPRES, le versement n’a pas été effectué depuis trois ans et c’est une somme qui avoisine le milliard. Pour les prestations familiales qui devaient revenir à nos familles, et depuis presque trois ans, il n’y a jamais eu de paiement de prestation familiale pour l’ensemble du personnel ».
En cas de non satisfaction de toutes ces revendications de la part de leur employeur la China Road and Bridge Coorporation, ces travailleurs comptent aller en grève le 9 septembre prochain. « Quand on dépose une lettre de préavis à la date du 10 août, le dead-line, ce sera le 9 septembre, qui coïncidera à une semaine du début des activités du Grand Magal. Nous nous gardons de dire la suite à donner si toutefois rien ne bouge », a averti Alpha Diaw.
Liberté provisoire pour la sage-femme et de l'infirmière de Tivaouane
La lutte de l’Alliance des syndicats autonomes de Santé (Asas) And Gueusseum a porté ses fruits. Les blouses blanches, surtout celles de la région de Thiès, se sont battues apparemment pour obtenir l’élargissement de leurs collègues emprisonnées suite à l’incendie du service de néonatalogie de l'hôpital Abdoul Aziz Sy Dabakh de Tivaouane. Le président de l’Asas/And Gueusseum, Mballo Dia Thiam, informe que la sagefemme et l'infirmière détenues suite à l'incendie ont bénéficié d’une liberté provisoire. M. Thiam se réjouit de cette décision de justice. Tout en espérant que le technicien de maintenance de l'hôpital Abdoul Aziz Sy Dabakh en bénéficiera incessamment pour le bonheur de tous. And Gueusseum remercie tous ceux qui se sont investis pour la cause et en appelle à davantage de solidarité dans la mobilisation.
Tirs groupés contre Sokhna Mounina Kounta
Sokhna Mounina Kounta, première adjointe au maire de Méouane, est en train de faire les frais de sa virulente sortie contre Diakhou Ndiaye de Mékhé, investie sur la liste des candidats de la coalition Benno Bokk Yaakaar du département de Tivaouane pour les élections au Haut Conseil des Collectivités Territoriales (Hcct). Sokhna Mounina Kounta avait récusé Diakhou Ndiaye, estimant qu’elle avait donné un mot d’ordre de vote sanction contre la liste de la coalition lors des élections législatives. Après la réaction de Cheikh Tidiane Sall maire de Méouane, qui l’a désavouée sans ambages, estimant qu’il n’est pas question de remettre en cause les choix de Bby, ce sont les autorités religieuses de Ndakh Kounta, entourées de conseillers municipaux de Méouane, qui sont montées au créneau pour se désolidariser d’elle. Selon Serigne Babacar Kounta, les cités religieuses Kountiyou de la commune de Méouane fondent un grand espoir sur le maire Cheikh Sall. Et c’est pourquoi, 6 mois après l’avoir élu, les populations lui ont renouvelé leur confiance lors des Législatives. Pour toutes ces raisons, dit-il, Ndankh soutient toutes les décisions du Président Macky Sall et de BBY et agrée à 100% les investitures de Moustapha Sylla et Diakhou Ndiaye.
Les concessionnaires du nettoiement réclament 8 milliards à l’Etat
Le collectif des concessionnaires du nettoiement est monté encore au créneau pour alerter sur les difficultés qu’il rencontre présentement. Bara Sall et Cie courent derrière une dette de 10 milliards Fcfa que l’Etat tarde à honorer. Face à la presse, le collectif indique que depuis 8 mois, leurs sociétés n’ont reçu aucun kopek du gouvernement. Malgré cette situation de précarité, souligne le collectif, les sociétés déroulent avec succès le programme zéro déchet sur l’étendue du territoire national. A les en croire, l’Unité de Coordination et de la Gestion des déchets solides (Ucg), avec à sa tête Mass Thiam, a pu démontrer qu’il est possible de rendre propres nos cités. Seulement, précise le collectif, si l’Ucg a eu cette prouesse, c'est grâce à l’accompagnement des concessionnaires, malgré un retard jamais égalé de 8 mois d’arriérés de paiements. Les concessionnaires avertissent que si des efforts conséquents ne sont pas faits de la part des autorités, tout va tomber à l’eau et le programme zéro déchet qui est si cher au chef de l'Etat ne sera jamais atteint. Bara Sall rappelle qu’un accord a été trouvée avec la direction de la planification budgétaire pour atténuer la dette due aux concessionnaires, mais hélas! Cet accord reste à être matérialisé. Le collectif sollicite une audience avec le Président Macky Sall pour échanger sur la question.
Cheikh Oumar Diagne pour l’affaire de la vidéo à Rebeuss
Cheikh Oumar Diagne qui est sorti récemment de prison retourne à la police vendredi prochain. Il est convoqué par la Division Spéciale de la Cybercriminalité (Dsc) concernant l’affaire de la vidéo de Rebeuss. Il avait été filmé pendant son séjour carcéral et la vidéo s’était retrouvée dans les réseaux sociaux. Cheikh Oumar Diagne précise toutefois qu’il n’a pas porté plainte concernant l’affaire de la vidéo qu’il n’a pas filmée. Les sites diffuseurs de la vidéo ne lui appartiennent pas et le téléphone qui filmait n’est pas le sien. Il se demande pourquoi il est convoqué, alors qu’il n’était pas seul dans la vidéo, pour justifier cette convocation. M. Diagne dit avoir déjà expliqué tout ce qu’il y avait à dire dans cette affaire. Si l’Etat a des comptes à régler, lance-t-il, qu’il le fasse sans hypocrisie ni triche.
Barthelemy Dias donne 43 millions aux associations sportives
Le maire de Dakar a gâté hier les sportifs de la capitale. Barthelemy Dia a remis hier aux différentes associations sportives la subvention de la Ville de Dakar. Il a dégagé une enveloppe de 43 millions Fcfa pour l’Orcav, l’Odcav et ses zones ainsi qu’au Conseil départemental de la Jeunesse du Sénégal, aux différentes ligues de Dakar (Athlétisme, Basket-ball, Handball, Roller, Football, Randonnée, Volley, Taekwondo, Viet Vo Dao, Escrime, Rugby, Kung Fu), et aux mouvements sportifs et associatifs. L’édile de Dakar promet d’accompagner également le 12e Gaïndé au mondial, Qatar 2022. La cérémonie s’est tenue en présence du bureau municipal et la Direction des Sports de la Jeunesse et de la vie associative de la ville de Dakar.
Vers la reprise de la grève des ex-agents de Sias, Sotrac et Ama
Le collectif des ex-travailleurs de Sias, de Sotrac et d’Ama Sénégal ne lâche pas l’affaire. Une semaine après la suspension de leur grève de la faim suite à la visite du ministre du Travail, Samba Sy et de la présidente du Haut Conseil du Dialogue Social (Hcds), Innocence Ntap Ndiaye, ils vont revenir à la charge. Le secrétaire général du collectif des ex-travailleurs, Amdy Moustapha Ngom, a convoqué une réunion d’urgence vendredi prochain pour statuer et voir comment reprendre la lutte. Samba Sy et Innocence Ntap Ndiaye avaient promis que le chef de l’Etat va régler la situation dès son retour de voyage. Ainsi, un comité de crise a été mis sur pied et les membres se rendent tous les jours à la mosquée de Liberté 5 pour évaluer la situation. Mais, Amdy Moustapha Ngom constate pour le regretter que depuis lors il n’y a pas eu de réactions. Il indique qu’ils ne tomberont plus dans ces pièges.
Le souhait de Thierno Madani Tall
Les députés nouvellement élus de la Grande Coalition Wallu Sénégal ont bouclé hier leur tournée auprès des chefs religieux. Les parlementaires étaient chez Thierno Madani Tall, Khalife de la famille Omarienne. Alioune Diop, chef de cabinet du Président Wade, a témoigné des relations d'amitié entre Thierno Madani Tall et le pape du Sopi. D'ailleurs lors du retour de Me Abdoulaye Wade au Sénégal, le Khalife lui a offert un mouton en guise de bienvenue. A son tour, Mamadou Lamine Thiam a transmis le message du Président Wade au Khalife, et de son fils frère Karim Wade. Comme partout où ils sont passés, M. Thiam a sollicité des prières pour le retour de Karim Wade, le candidat du Pds à la Présidentielle de 2024. Le Khalife a rappelé, à son tour, les liens entre Me Abdoulaye Wade et la famille Omarienne qui datent de très longtemps, bien avant même qu’il ne soit président de la République. Thierno Madani Tall a fait savoir que Me Wade a contribué grandement à la réalisation de la mosquée omarienne. Il souhaite que Me Wade, toute sa famille ainsi que le Président Macky Sall et toute la classe politique soient présents à l’inauguration de la grande Mosquée omarienne.
Partenariat stratégique entre STCNSCL et l’Adepme
Le Secrétariat Technique du Comité National du Suivi du Contenu Local (ST-CNSCL) et l’Adepme ont signé hier, un partenariat stratégique. Les deux entités projettent d’appuyer les entreprises pour accéder à la sous-traitance dans la filière pétrolière et gazière, et y devenir éligibles. En outre, l’objectif de ce partenariat stratégique est de fortifier le secteur privé national afin qu’il puisse saisir les opportunités issues du secteur pétrolier et gazier. Pour ces deux institutions, «le contenu local, à hauteur d’au moins 50% des investissements du pétrole et du gaz, est la voie royale pour permettre au Sénégal de rompre avec la tragédie africaine des hydrocarbures». Se félicitant de ce partenariat, le secrétaire technique du ST-CNSCL, Mor Ndiaye Mbaye, indique que le défi est de voir comment nos économies pourront bénéficier de la filière pétrole et gaz. A l’en croire, le contenu local est l'aspect le plus important de gestion de ces ressources et le modèle sénégalais est celui de contrat de recherche et de partage de revenus.
Magal 2022 : Les travailleurs de l'autoroute menacent de perturber…
Les travailleurs de l’autoroute Ila Touba sont en colère. Ils menacent de perturber la circulation sur l’autoroute durant la période du grand Magal. Le président du collectif des travailleurs de l'autoroute Ila Touba. Alpha Diaw annonce le dépôt d’un préavis de grève depuis le 10 août qui prendra fin le 09 septembre à quelques jours du Magal. Cependant, il indique qu’ils ont rencontré le Khalife général des mourides qui leur a demandé de faire tout ce que le droit leur autorise. Les travailleurs ont été reçus par le Médiateur de la République et d’autres autorités. «Nous réclamons la réintégration des 16 agents licenciés. Et depuis 04 ans, nous avons des contrats à durée déterminée. Nous réclamons aussi le paiement de trois ans d’heures supplémentaires et les cotisations à l'Ipres qui sont reversées», a déclaré M. Diaw à Dakaractu. Le collectif est constitué de 465 jeunes.
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MAGUI PASTEF, LE MOUVEMENT DES PATRIOTES DU 3ÈME ÂGE, VOIT LE JOUR
Le Parti Pastef s’enrichit d’une nouvelle structure. Après les jeunes, les femmes, les cadres et les enseignants, il a procédé, hier, à l’installation de Magui Pastef qui regroupe ses militants du 3ème âge.
Le Parti Pastef s’enrichit d’une nouvelle structure. Après les jeunes, les femmes, les cadres et les enseignants, il a procédé, hier, à l’installation de Magui Pastef qui regroupe ses militants du 3ème âge. Lesquels comptent s’activer à leur tour dans la bonne marche du parti tout en accompagnant leur leader, Ousmane Sonko, dans son ambition de devenir le prochain président de la République, en 2024.
Les Patriotes de Pastef continuent leur structuration. Le parti fondé et dirigé par Ousmane Sonko a installé, hier, une nouvelle structure dénommée « Magui Pastef » (les sages de Pastef), qui vient compléter les mouvements de jeunes, de femmes et d’enseignants. Magui Pastef regroupe les militants âgés entre 55 et 90 ans. « L’objectif est de faire élire le président de Pastef, Ousmane Sonko, dès le premier tour de la présidentielle 2024 », a dit le doyen Alla Kane qui a donné le tempo de cette cérémonie.
Et le spécialiste des questions foncières de scander« Pastef-Sonko-Président ! » avant de continuer son discours. « On nous demande souvent qu’est-ce qu’on (3e âge) fait dans la politique ? On nous dit que notre place est à la mosquée ou chez nous. Nous, on a choisi de faire de la politique. Qu’est-ce que la politique ? C’est s’engager pour aider son pays à être sur les bons rails. C’est ainsi qu’on a choisi d’être derrière Ousmane Sonko, le président de Pastef / Les Patriotes. » D’après le doyen Alla Kane, le coût de la vie, la polémique née de la reconstruction de l’hôpital Aristide Le Dantec, les problèmes de la santé, entre autres, sont dus à une mauvaise politique attribuée au régime du président Macky Sall en place. S’adressant aux jeunes, et en perspective de l’objectif fixé, à savoir la présidentielle de 2024, le coordonnateur de Magui Pastef les a invités à rester vigilants contre toute tentative visant à écarter leur leader de la course vers le scrutin présidentiel.
En réponse aux propos du vieux, les jeunes militants se sont écriés : « Ils nous trouveront en face ! » faisant allusion aux gens du pouvoir en place. Peu avant la prise de parole de M. Alla Kane, faisant la genèse du mouvement, Mayagué Mbaye, le coordonnateur du Comité d’initiatives de Pastef / Les Patriotes, rappellera qu’ils ont déjà organisé des marches après l’invalidation jugée illégale de la liste nationale de Yewwi Askan Wi (YAW) dirigée par le même Ousmane Sonko. Il ajoutera que leur rôle sera de « transmettre leurs expériences » aux jeunes en plus de les « orienter » et de les « guider » dans le cadre de la massification du parti créé en 2014. Magui Pastef entend s’investir également sur le terrain dès le mois de septembre prochain. Aïda Ndiaye, en charge d’animer la section féminine de Magui Pastef, annonce qu’elle s’engage à mener le combat.
Des délégations ont quitté différents départements du pays et de la diaspora pour prendre à ce lancement du mouvement des séniors du parti d’Ousmane Sonko. « C’est un grand jour pour nous. Pastef a besoin de ses anciens. Certains ont fait 600 km, d’autres ont pris un billet d’avion pour participer à cet événement. Le mouvement n’a pas démarré aujourd’hui. Les anciens abattent déjà un travail important au sein du parti », s’est réjoui le leader de Pastef, Ousmane Sonko. L’opposant qui a déjà déclaré sa candidature pour la présidentielle de février 2024 s’est engagé, de son côté, à ne pas décevoir les attentes de ces personnes du troisième âge membres de son parti.
KHALIFA SALL VEUT INSTALLER LE DOUTE DANS BBY
L’ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, en politicien aguerri et stratège accompli est en train de jouer sa partition pour offrir à l’opposition une majorité confortable par le ralliement de députés de la mouvance présidentielle
L’ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, en politicien aguerri et stratège accompli est en train de jouer sa partition pour offrir à l’opposition une majorité confortable par le ralliement de députés de la mouvance présidentielle. En effet, Khalifa, qui a gardé d’excellentes relations avec ses anciens camarades socialistes, ferait tout pour convaincre les députés élus sous la bannière de son parti ou de Benno Bokk pour ceux d’entre eux qui auraient transhumé —qu’ils risquent de s’enliser politiquement dans un régime finissant (celui de l’Apr). Une quarantaine de députés seraient dans sa ligne de mire.
S’activant dans l’ombre depuis des semaines, Khalifa Sall se livre à une partie de pêche qui pourrait être très profitable à l’opposition, notamment à la coalition Yewwi Askan Wii dont il est le maître à penser. Biberonné à la politique, un milieu dans lequel il évolue depuis l’âge de 13 ans, il est passé maître dans l’art d’élaborer des projets et de monter des coups. Très pondéré, posé et patient, l’ancien militant de l’Union progressiste sénégalaise puis du Parti socialiste est à l’origine des stratégies gagnantes de la coalition Yewwi Askan Wi. C’est ainsi qu’il était à la manœuvre pour le rapprochement entre cette dernière coalition et Wallu dans les départements avec, à l’arrivée, 80 députés et une peur bleue pour le camp présidentiel qui a échappé de peu à une cohabitation institutionnelle entre le président de la République et l’opposition qui aurait formé le gouvernement. La pratique de la politique étant un art, certains de ses adeptes comprennent bien les schémas de composition et de recomposition pour dynamiser leurs propres entités. Suivant leurs groupes d’appartenance et de références, ces experts politiques, loin d’être des novices, usent de leurs capacités d’anéantissement pour mettre en mauvaise posture des adversaires politiques. Dans ce lot de politiques très futés, figure en bonne place l’ancien maire de la ville de Dakar, Khalifa Ababacar Sall. Après une excellente percée de sa coalition Yewwi Askan Wi, l’initiateur de Taxawou Sénégal s’est engagé sans tambour ni trompettes dans le « démackiage » des députés de la coalition Benno Bokk Yaakaar. Autrement dit, dans leur débauchage !
Actes politiques hors hiérarchie, toujours gagnants
Bien formé à l’école politique de Léopold Sédar Senghor, d’Abdou Diouf et de Ousmane Tanor Dieng, si ce n’est lui qui a formé ce dernier, Khalifa Sall se présente ainsi depuis son élargissement de prison en fédérateur incontestable de l’opposition tout en posant des actes politiques toujours gagnants. Depuis quelques semaines, il se dit qu’il déroule ses schémas à l’instar du joueur d’échecs sans jamais se presser. Lentement et sûrement. Pour le moment, seule la socialiste Aïda Sow Diawara, ancienne mairesse de la commune de Golf, à Guédiawaye, qui a extériorisé devant le président Sall sa rencontre avec Khalifa Sall sans pour autant le nommer. En réalité, d’après nos sources, au-delà de la patronne des femmes socialistes de la région de Dakar, l’ancien maire de la capitale aurait dans son viseur une quarantaine de députés de BBY dont d’anciens camarades socialistes avec qui il entretient d’excellentes relations. Les personnes rapprochées par Khalifa Sall sont considérées comme des insoumises loin de partager les orientations du Président Sall avec qui elles sont en conflit sans pour autant oser le manifester pour des raisons stratégique. Des insoumis qui tenteraient de combattre à l’interne le chef de l’Etat, Macky Sall.
Leadership du silence de Khalifa Sall
Khalifa Sall maintient donc un leadership du silence. « Il est plus dangereux en politique dans cette posture. Aucun signal dans ses options et orientations », confie un observateur de la scène politique. Tel le chasseur qui guette, et donc ne tousse pas, Khalifa Sall réussit de tout temps à atteindre ses objectifs et cibles de cette manière. Tout cela découle de sa capacité presque mathématique à faire des calculs politiques et sa maîtrise des voies de conquête des masses électorales. Selon un de nos interlocuteurs, Ousmane Tanor Dieng aurait dit à Macky que s’il n’emprisonne pas Khalifa Sall, ce dernier lui gâcherait ses projets. Plus qu’une réalité politique actuellement, et malgré son statut juridique non défini, Khalifa continue toujours à créer des surprises. Depuis sa sortie des geôles du régime en place, il est devenu encore plus dangereux. Exemple, sans être investi, il travaillait de manière technique à anéantir le rêve du président Sall d’avoir une grande majorité qui lui faciliterait l’obtention d’un 3ème mandat que lui interdit la Constitution. Plus que quiconque, Khalifa Sall comprend les enjeux de l’heure pour l’opposition. L’unique schéma salvateur pour cette dernière serait de grignoter dans l’effectif parlementaire de BBY pour mieux affaiblir la relative majorité parlementaire. Et la mettre en minorité à l’Assemblée nationale ! Une fois que des parlementaires hostiles à une 3ème candidature de Macky Sall seraient ferrés, l’opposition deviendrait alors majoritaire Place Soweto. Ce après la transhumance de Pape Diop et l’abstention de Pape Djibril Fall et de Thierno Alassane Sall.
Le poison du doute entre députés BBY
Il se dit que le doute se serait installé au sein de BBY, plus particulièrement de ses députés, du fait des coups de boutoirs portés par la grande coalition rivale, Yewwi-Wallu. L’absence de confiance et cette méfiance pourraient être fatales à BBY. Puisque chaque député va certainement penser que son collègue pourrait être, soit une taupe, soit un allié sournois qui traque des informations à transmettre à l’opposition. Une chose est sûre, le pouvoir, exposé à une éventuelle traitrise de ses propres élus au Parlement, ne devrait plus dormir tranquillement. Une approche qui montre encore les qualités de leader de l’ancien maire de Dakar. « Khalifa Sall, très expérimenté politiquement, n’est pas dans le populisme et parle peu. Mais il est capable de soulever des montagnes pour faire en sorte que l’opposition tienne tête au pouvoir » voire vienne à bout de celui-ci, résume un observateur de la scène politique. Seule certitude, au cours de cette 14e législature, les débauchages ne manqueront pas de part et d’autre des forces en présence. Opposition et pouvoir ne se feront pas de cadeaux. A défaut d’une cohabitation, il y aura fort probablement des confrontations d’idées et du spectacle entre l’opposition et le pouvoir à l’Assemblée nationale. Et tant mieux pour la démocratie !
CES GRANDS SPORTIFS AU «GRAND CŒUR»
Déjà au Panthéon dans leur domaine d'activité qui est le sport, Sadio Mané, Gorgui Sy Dieng sont devenus des champions de l’humanitaire et du social.
Déjà au Panthéon dans leur domaine d'activité qui est le sport, Sadio Mané, Gorgui Sy Dieng sont devenus des champions de l’humanitaire et du social. En dotant leurs localités de structures hospitalières, ces deux stars sénégalaises sont sorties du lot. Ces réalisations ne sont qu'un retour d'ascenseur pour une société qui leur a couvé, formé et porté vers le sommet. C’est aussi un défi lancé à leurs compatriotes qui évoluent dans les hautes sphères du sport mondial. Loin des parquets, des pelouses, des sautoirs ou autres gymnases, ils sont toutefois légions tous ces sportifs «au grand cœur» qui se sont illustrés, ces dernières années, par des actions humanitaires de premier plan au profit de leurs communautés.
GORGUI SY DIENG, UN BEAU CHAMPION DE L’HUMANITAIRE
«Sur ce projet, j’ai parlé avec plusieurs partenaires et la mairie aussi. Je n’attends rien en retour, je veux que mon exemple serve aux autres à participer dans le développement du pays sans toujours attendre l’Etat». Ses quelques mots prononcés le dimanche 14 août dernier, lors de la pose de la première pierre de l’hôpital de Kébémer sont assez indicatifs de l’engagement Gorgui Sy Dieng. Plus que sur les parquets de la NBA et sous les couleurs de l’équipe du Sénégal de basket, c’est bien dans le social et l’humanitaire que l’international sénégalais de basket continue de s’illustrer. Un domaine dans lequel, il est devenu depuis quelques années, un beau champion au regard de toutes les actions d’envergure qu’il n’a cessé de déployer à travers la fondation qui porte son nom. La structure hospitalière qui sera mise à la disposition des populations en février 2023 d’un coût de 4 milliards, n’est en effet que le dernier acte posé par le pivot des Lions du basket, par le biais de sa Fondation. Il avait déjà démarré ses activités sociales par le centre de santé de Kébémer qu’il a équipé à hauteur de 250 millions de FCFA, l’hôpital principal de Dakar où il a offert en 2017, huit machines d’hémodialyses. Mais aussi dans l’hôpital pour enfants à la structure sanitaire du département de Diamniadio. Ce, avec des équipements médicaux destinés à renforcer l’offre en soins au service d’urgence pédiatrique accueillant les bébés prématurés du département de Rufisque. Sans occulter le volet sportif du tournoi national qu’il a financé aux bénéfices de 400 jeunes basketteurs présents à Dakar. Autant d’actions qui illustrent éloquemment l’engagement du pivot des Lions, soucieux de renvoyer l’ascenseur à la société qui l’a vue grandir et largement contribuée à sa formation, à sa réussite et à l’éclosion de sa carrière international. «Tout ce que j’ai, je le dois au sport et à l’éducation parce que j’ai fait tout mon cursus et eu tous mes diplômes sans débourser le moindre franc. Je veux aider les jeunes à avoir les mêmes opportunités», indiquait-il au lendemain du don offert aux malades hémodialysés de l’hôpital Principal. Des propos qui sonnent encore comme un défi ou un appel lancé aux grands sportifs.
SADIO MANE, UN EXEMPLE ACHEVE DU SPORTIF ENGAGE
Il n’en manque pas ces champions au «Grand cœur» qui se sont montrés aussi charitables envers leurs communautés. Des personnalités sportives qui, à travers une fondation ou tout simplement par leurs implications personnelles, n’ont pas manquer de sortir le chéquier et de financier la construction d’écoles, d’édifices religieuses ou d’infrastructures hospitalières dans leurs localités. A ce titre, le footballeur international, Sadio Mané reste l’un des modèles achevés du sportif engagé pour la communauté nationale et pour sa localité. L’audience que le président Macky Sall avait accordée à l’enfant de Bambaly, Sadio Mané et Diao Baldé Keita, a d’ailleurs été hautement symbolique. Il témoignait de l’attachement du double Ballon d’or africain pour sa localité qui l’a vu naître. Après un lycée moderne financé à hauteur de 150 millions de FCfa, hôpital à Bambali, dans le département de Sédhiou, la star sénégalaise a annoncé au mois d’avril 2019, un hôpital qui prendra en charge les besoins sanitaires des populations non seulement de Bambali, localité où il est né et grandi. Diao Baldé Keïta, on le rappelle, s’était inscrit dans la même dynamique que le Double ballon d’Or sénégalais en offrant aux enfants de Vélingara une école. Loin des pelouses, des parquets, des sautoirs ou encore des pistes d’athlétisme, ils sont légions ces sportifs sénégalais qui ont inscrit leur action dans du marbre. Si la liste est loin d’être exhaustive, certaines personnalités sportives, sortent du lot.
KABIR PENE, L’ILLUSTRE AMBASSADEUR DU SPORT THIESSOIS
Dans la catégorie de ses sportifs «au grand cœur», l’engagement de l’ancien meneur des Lions du basket des années 2000, Mouhamadou Kabir Pène avec l’Association Ya thi’Breizh (Espoir en wolof «Yaakaar»; Thiès, sa localité et la Bretagne, sa région d’adoption est très illustrative. Après ses prouesses techniques sur les parquets du Sénégal (Us Rail, Us Gorée), El Kabir Pène s’est distingué dans l’humanitaire. Au sein de son club Rennes Basket, lancé en 2014, le Thiessois a réussi un excellent relais de coopération sportive aussi bien matière de santé, d’éducation et environnement. Comme l’illustre l’organisation d’un camp de basketball à Thiès et la distribution de matériels médicaux, scolaires à hauteur de centaines de millions de FCFA collectés annuellement aux bénéfices d’établissements scolaires et des hôpitaux non seulement destinés à la cité du Rail mais aussi dans des localités comme Kolda, Fatick ou à Gandiol.
Dans cette catégorie des champions au «grand cœur», le don de 6 562 489, il y a quelques années de Kalidou Koulibaly pour un adolescent sénégalais du nom de Cheikh Ndiaye défiguré par des brûlures et arrivé en urgence de Naples en provenance du Sénégal afin de subir une double intervention, est resté dans le mémoire. Touché par la situation du jeune homme, Koulibaly (27 ans) avait apporté trois maillots, dont un floqué à son nom. Il en avait profité pour donner un chèque de 10.000 euros à la maman de Cheikh Ndiaye pour assurer les frais médicaux. Au sommet de leur carrière, d’autres vedettes de l’équipe nationale sont restées dans le même sillage avec des investissements significatifs pour leur communauté, On peut citer l’international sénégalais Moussa Sow qui aura également laissé des traces dans son village d’origine de ses parents d’Agnam Thiodaye (département de Matam). Mais aussi gagné le respect de toute une localité en participant, à coup de plusieurs millions de francs Cfa, à la mise sur pied du forage de Thiodaye en vue d’atténuer la difficulté.
Son ancien partenaire en équipe nationale Demba Ba se faisait remarquer par son implication dans l’action sociale en érigeant en 2014 Dondou, village d’origine de ses parents au Fouta (Région de Saint Louis) une nouvelle Mosquée de Nasrullah estimée à plusieurs dizaines de millions de FCFA. Alors en activités à Londres, il n’avait pas hésité à organiser un grand gala de charité en partenariat avec Human Appeal pour la collecte de fonds pour les enfants de l’Association Empire des enfants au Sénégal. Non moins cadres de l’équipe nationale d’alors, leur coéquipier Papiss Demba Cissé n’était pas en reste avec une ambulance offerte, une centaine de médicaments ainsi que le financement pour la reconstruction d'une mosquée qui était dans un état très délabré.
Dans le lot des bienfaiteurs, il est difficile de ne pas évoquer le projet d’envergure de l’ancien international sénégalais, Alassane Ndour à travers la mise en place de l’association «Marmites du cœur» dont le but était de sillonner avec la caravane ‘’Ndogu pour tous’’, des quartiers de Dakar. Toujours dans le même ordre, son ancien coéquipier Salif Diao de la même «Génération 2002», portait avec son association «Sport 4 Charity», la promotion des valeurs de patriotisme et de solidarité avec la réalisation d’un centre socio-éducatif de Kédougou et d’autres infrastructures sportives de même nature au Sénégal. Son action était concrétisée par la remise symbolique d’un don d’équipements sportifs d’une valeur de 85 millions de francs Cfa à des écoles de foot, des lutteurs, aux ministères de la Jeunesse, des Sports et des Forces armées.
A ces footballeurs d’autres sportifs et non moins avait suivi la mouvance. C’est le cas de la judokate Hortanse Diédhiou avec son lot de vêtements et de vivres à l’orphelinat d’Oussouye en 2014. Ou encore du spécialiste du 400 m haies, Mamadou Kassé Hann qui avait lancé en 2014 le "Family Day". Un projet qui vise la promotion du concept sport-études et la récompense des meilleurs élèves des établissements scolaires de sa ville de Rufisque. Sans occulter Gnima Faye.
ZIGUINCHOR, LE BLOC OPÉRATOIRE DE L’HÔPITAL RÉGIONAL, «MALADE»
Plus d’interventions chirurgicales à l’hôpital régional de Ziguinchor depuis maintenant plus d’un mois à cause d’un manque de matériel.
Apres l’épisode du scanner tombé en panne puis remis en service, c’est le bloc opératoire qui souffre depuis plus d’un mois de matériel. Conséquences, les activités dans ce bloc sont au ralenti pour ne pas dire inexistantes. Une situation désobligeante pour les populations que tente d’atténuer le directeur de l’hôpital régional de Ziguinchor qui rassure sur le démarrage imminent des services de ce bloc opératoire paralysés.
Plus d’interventions chirurgicales à l’hôpital régional de Ziguinchor depuis maintenant plus d’un mois à cause d’un manque de matériel. Une situation qui a récemment suscité une grogne des agents de l’hôpital appuyé par l’activiste Guy Marius Sagna élu député.
La question de l’echanteite réglée, le bloc souffre de l’insuffisance de matériel indispensable pour des interventions chirurgicales dans cette structure sanitaire qui se débat souvent dans des difficultés infrastructurelles. Et les patients sont référés dans une autre structure sanitaire de la place. Ce genre de dysfonctionnement est récurrent dans cette structure sanitaire. Le directeur de l’hôpital interpellé sur la question tente de rassurer. Ndiame Diop estime que des efforts sont consentis pour mettre aux normes ce bloc opératoire. « Il est difficile pour l’hôpital de supporter certaines charges afférentes à l’achat de matériel pour ce bloc. Heureusement, la bienveillance des autorités a permis de trouver ce matériel et dans les prochaines heures, nous allons réceptionner ce matériel qui est en route », a déclaré le Directeur de la structure sanitaire. Des bâtiments qui suintaient, un scanner qui tombe souvent en panne, l'Hôpital régional de Ziguinchor montre des signes de souffrance de son plateau médical.
A cause aussi d’un manque de médicaments stratégiques dans sa pharmacie, les maux qui gangrènent la structure font légion. Et souvent les patients ne cachent pas leur dépit face à ce chapelet de passifs sous le regard impuissant d’un personnel de santé qui se débat pour honorer sa noble mission. La radiographie qui tombe parfois en panne mais un autre mal est là. La paralysie du bloc opératoire. De quoi pousser certaines populations à lancer cette métaphore « l’hôpital doit passer un scanner pour diagnostiquer définitivement son mal ».
En attendant l’arrivée des équipements pour le bloc opératoire, les interventions chirurgicales sont en stand-by à l’hôpital régional, la plus grande structure sanitaire de la région qui accueille même des malades venus de la sous-région. Parfois, ce sont les blouses blanches même de la structure sanitaire qui font un diagnostic alarmant de l’hôpital qui a tout de même réussi à pallier le manque de médecins spécialistes qui avait contraint les patients à se rabattre sur d’autres structures dans les autres régions. Aujourd’hui, l’hôpital est pourvu de cardiologue, de neurologue, d’urologue à la satisfaction des syndicalistes qui en avaient fait leurs préoccupations majeures.
Le déficit d’équipements reste cependant des maux qui gangrènent les structures sanitaires de la région qui font constamment face à la grogne des agents de santé qui déroulent un chapelet de revendications qui vont de la prise en charge correcte des patients à la question de paiement des indemnités en passant par la revalorisation de leurs salaires. Toutes ces choses plombent souvent le fonctionnement des structures sanitaires de la région.
Par Ahmed NDIAYE,
L’HOPITAL CENTRAL INDIGENE DE DAKAR, DU PROJET COLONIAL DE DÉLOCALISATION AU PROJET DE RECONSTRUCTION
Erigé sur l'emplacement situé au sud de la ville de Dakar, l’hôpital central était à l’origine destiné à ne recevoir que les malades indigènes de toutes catégories, particuliers payants ou indigents.
L’hôpital central indigène de Dakar est ouvert en 1913. A cette date, l’infrastructure sanitaire au Sénégal comprenait deux hôpitaux civils à Saint-Louis et à Gorée, un hôpital colonial à Dakar, deux ambulances à Gorée et à Dakar, des camps de dissémination, deux léproseries à Thiès et à Saint-Louis, où était installé un village de ségrégation pour les trypanosomés, enfin des dispensaires dans les postes de l’intérieur.
Erigé sur l'emplacement situé au sud de la ville de Dakar, l’hôpital central était à l’origine destiné à ne recevoir que les malades indigènes de toutes catégories, particuliers payants ou indigents. L’établissement fonctionne sur les bases d'une ségrégation voulue, que les autorités médicales ont justifiée dès le début. Les dernières observations scientifiques sur la transmission des maladies telles que le paludisme ou la fièvre jaune nous font une obligation de réaliser la ségrégation des Européens et des Indigènes autant, sinon plus, dans les formations sanitaires que dans les villes et les villages, note en 1913 l'inspecteur des services sanitaires civils .
A la création de la Circonscription de Dakar et Dépendances, l’arrêté du 30 novembre 1924 qui organise ses services, rattache l’hôpital indigène à l’administration de la commune. L’hôpital central indigène a connu beaucoup de projets d’extension de locaux à partir de 1914, avec la construction de pavillons de malades et de locaux annexes pour le confort des malades (lavabos, salles de bain).
La plupart des projets d’agrandissement initiés au début n’ont pas toujours abouti, en raison de difficultés financières de la période de guerre durant laquelle tous les travaux prévus dans le budget d’emprunt ont été gelés, à l’exception de ceux engagés sur le chemin de fer Thiès-Kayes. C’est en 1928 qu’on note des améliorations au niveau des trois plus importants pavillons d’hospitalisation (peinture, restauration des salles de pansements, installation de chasse d’eau), et le pavillon destiné aux malades chroniques, affecté au service de la chirurgie. Une cuisine est construite et un effort important est fait pour la lingerie de l’hôpital.
Tous les malades reçoivent un trousseau, et l’ensemble des lits sont équipés en draps et couverture. Cela a permis de mettre fin à une fâcheuse pratique consistant à hospitaliser les malades avec leur linge personnel, qui parasité à l’excès, contaminait toute la literie de l’hôpital . L’hôpital indigène s’est rapidement adapté à la diversité des pathologies, en ouvrant des services spécialisés, pourvus d’équipements modernes dès les années 20 : cabinet dentaire, ORL.
En 1932 est ouvert un service spécial de dermato-vénérologie, doté en 1942 d’un bâtiment spécial pour le traitement des prostituées souffrant de maladies vénériennes, et qui jusqu’à cette date étaient traitées au dispensaire du Cap Manuel.
L’hôpital central indigène a aussi contribué à la lutte contre la mortalité maternelle et infantile qui était une hantise pour les populations indigènes et les autorités coloniales dont un des slogans était faire du noir. Il fallait augmenter la population autochtone qui fournissait la main d’œuvre pour la mise en valeur de la colonie, et apportait des ressources en payant l’impôt par capitation. C’est justement pour répondre à une demande pressante de ces populations que les autorités administratives ont déclaré d’utilité publique en 1919 la construction de la maternité indigène.
La nouvelle maternité, construite sur un style soudanais, est ouverte le 1er juillet 1919 à côté de l’hôpital dont elle devient une division. Elle remplace les vieux locaux de la rue de Thiong, où sont conservés et étendus, en raison de leur situation au centre-ville, le service d’hygiène sociale, les consultations prénatales, gynécologiques et celles des nourrissons ; les centres de prophylaxie de la tuberculose et de la syphilis. La maternité indigène est dotée d’une crèche ouverte en 1921, et devient avec l’Institut d’hygiène sociale un centre de formation pratique pour les élèves sagesfemmes.
La maternité dispose d’une salle de conférences pour les élèves sages-femmes, d’une salle de baptême indispensable au respect de la coutume musulmane, et d’un logement pour les sages-femmes. Cependant l’hôpital central indigène, en dépit des efforts d’amélioration, a constamment souffert d’un mal congénital, l’exigüité et la non-conformité de ses locaux.
Une photographie de l’hôpital indigène donne une vue pleine de contraste, dans le paysage de l’époque. Jusque dans les années 40, les quatre bâtiments définitifs abritant certaines divisions et qui offrent de bonnes conditions d'hospitalisation aux malades, cohabitent avec d’anciens locaux dits semi-permanents, construits en briques légères, couverts de tôles, avec un sol en ciment, difficile à entretenir. Le service des contagieux qui n'est plus constitué par des baraques en planches comme dans les premières années de fonctionnement de l’hôpital, n’offre pas les conditions idoines pour l’isolement des malades en cas d'épidémie.
Les locaux d’hospitalisation d’une capacité de 395 lits sont insuffisants, et il est impossible de les augmenter du fait de la topographie du site abritant l’hôpital adossé à la mer . Pourtant, fait paradoxal, à côté de l’hôpital, se dressent les bâtiments d’une maternité bien équipée, d’un institut Pasteur et d’un institut zootechnique modernes et bien entretenus .
Face au lancinant problème de l’exiguïté et de la non fonctionnalité des locaux, les autorités administratives initient en 1938 un projet de délocalisation de l’hôpital central indigène. Le projet annonce un nouvel établissement plus vaste en superficie, doté d’équipements modernes et présentant l’avantage d’être plus proche de la ville indigène. Un arrêté du 29 juillet 1938 déclare ainsi d’utilité publique le transfert de l’hôpital indigène à la Médina. Les plans architecturaux en sont dressés. Cependant l’arrêté du 28 juin 1939 met fin au projet de transfert .
L’insuffisance des locaux continue donc de se poser dans les années 40, durant lesquelles la population de Dakar a augmenté considérablement par rapport aux capacités d'accueil de l'hôpital. Le recensement de 1942 évalue en effet la population de la Circonscription de Dakar à 163 861 habitants : 17 503 Européens, 49 094 Originaires, 98 119 Africains, et 2 145 Etrangers.
Du fait de cette pression démographique, à partir de 5 000 entrées annuelles, l'hôpital central indigène est à peu près constamment plein, et les locaux existants ne permettent pas de dépasser le nombre de 5500 entrées . Une telle situation est bien entendu source de beaucoup de désagréments pour les médecins. Le service de chirurgie en arrive très souvent à refuser les interventions jugées non urgentes, et à établir un tour entre les malades devant subir une opération . L'insuffisance des locaux remet d’ailleurs au goût du jour des pratiques tout à fait préjudiciables au rendement de l'établissement.
L'encombrement des salles est quasi permanent dans les services des malades contagieux et des aliénés où la promiscuité présente davantage de risques, avec l'absence d'entretien. L'environnement immédiat de l'hôpital suscite aussi des inquiétudes. Les grandes allées de l'établissement ne sont pas encore goudronnées.
Ainsi, au moindre vent, les salles de pansements et de petites interventions sont envahies par la poussière. L’hôpital central indigène a aussi connu un réel déficit de personnel, en particulier les médecins civils européens dont le recrutement a été un moment difficile dans toute l’AOF. Par exemple en 1937, l’hôpital principal de Dakar avec ses 268 lits dispose de six médecins, soit un médecin pour 44 lits, alors que l’hôpital central indigène pour 475 lits ne totalise que cinq médecins, soit un praticien pour 95 lits. Surtout que les médecins de l’hôpital central indigène doivent en plus du service hospitalier, faire de nombreuses consultations externes et participer à l’encadrement des élèves de l’école de médecine.
En dépit de ses multiples problèmes de croissance, l’hôpital central indigène qui portera après le nom de Aristide Le Dantec, (médecin qui révéla en 1905 l’existence de la bilharziose au Sénégal, s’est illustré aussi avec des études sur le choléra asiatique et qui est le premier directeur de l’hôpital et père fondateur de la Maternité indigène), a participé à beaucoup de prouesses médicales.
L’établissement en effet est très tôt impliqué dans la prise en charge des différentes maladies qui ont sévi au sein des populations indigènes pendant la période coloniale. Parmi ces maladies, il y avait les grandes épidémies comme la peste, et la fièvre jaune.
A titre indicatif, c’est sur un jeune malade libano-syrien François Myeli, hospitalisé dans cet hôpital que l’équipe du Dr Sellards mena les recherches qui permirent d’isoler le virus de la fièvre jaune à Dakar, pour la préparation du vaccin anti-amaril.
Le cancer revenait aussi fréquemment dans les statistiques des maladies traitées dans cet hôpital. Par exemple, sur la période 1921 à 1926, on relève 8 hospitalisations pour cancer à l’hôpital central indigène, ainsi répartis : cancer du foie (10), cancer de l’utérus (2), tumeur abdominale (1), cancer de l’ovaire (1), cancer du péritoine (1), cancer de l’œsophage (1), tumeur maligne de la vessie (1), cancer du sein (1). L’hôpital central indigène a surtout contribué à la formation du personnel médical africain.
Le premier amphithéâtre pour la formation du personnel est construit en 1929, et les services spécialisés devant accompagner les activités de formation ont été mis en place avec des équipements modernes dès les années 20 : cabinet dentaire, ORL, radiologie et électrothérapie. Le plateau technique hérité de la période coloniale s’est enrichi après l’indépendance et a fait de l’hôpital Le Dantec un hôpital universitaire ouvert sur l’Afrique et le monde.
Ahmed NDIAYE,
Pr D’ARCHIVISTIQUE, EBAD-UCAD
Référence : Ahmeth Ndiaye, La santé au Sénégal, entre médecine curative et médecine préventive, Thèse de Doctorat d’Etat, Université Paul Valéry, Montpellier 3, 2004
1Archives du Sénégal (ANS), 2G 13/26 Sénégal. Service de Santé. Rapport médical annuel 1913. 254 p 2Archives du Sénégal (ANS),
2G28/21. Hôpital Central Indigène. Rapport annuel, 1928. 10 p
3Archives nationales de France section Outre-Mer (ANSOM), Ecole de médecine Affaires politiques. Carton 3238.
4Archives du Sénégal (ANS), 2G39/12. Circonscription de Dakar et Dépendances. - Service de santé. Hôpital central indigène. Rapport annuel 1939 (partie administrative), 22 plus 77 p.
5.Ibidem.
6.Ibidem
7Archives du Sénégal (ANS), 2G40/18. Hôpital central indigène. Rapport médical annuel 1940.