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19 juin 2025
A GAUCHE
C’était mieux avant ! Le débat contradictoire nourrissait la démocratie qui s’enracinait à vue d’œil au Sénégal. Le printemps des idées était florissant. Malheur à ceux qui n’en avaient pas ! Ils se cachaient derrière leur petit doigt
C’était mieux avant ! Le débat contradictoire nourrissait la démocratie qui s’enracinait à vue d’œil au Sénégal. Le printemps des idées était florissant. Malheur à ceux qui n’en avaient pas ! Ils se cachaient derrière leur petit doigt ou, faute de mieux, s’alignaient en cédant la place aux « vedettes » d’alors. Nous sortions d’une longue période d’hibernation et, par une conjonction de facteurs, tant internes qu’externes, le Sénégal se débridait petit à petit.
Le président Senghor s’ouvrait au monde et voulait à tout prix accentuer la perspective. Quant aux forces politiques, notamment celles de gauche, elles s’affirmaient et la plupart de ses incarnations étaient de redoutables « têtes d’affiche » qui alliaient savoir, brio, engagement, courage, détermination, intelligence des situations et amour du pays, donc patriotes jusqu’au bout des ongles...
Le temps a fait son œuvre avec ses outrages. Hors d’usage aujourd’hui cette gauche ? Aux oubliettes parce que méconnue des générations actuelles ? Que signifie d’ailleurs « être de gauche » en 2022 ? Elle lutte pour le progrès et contre les immobilismes quand par nécessité, la société doit évoluera en se débarrassant de tout ce qui peut l’inhiber. Elle se fixe un horizon angélique qui ne l’exempte pas pour autant de la prise en charge du réel. Par ce même réalisme, elle apprécie sa propre force à l’aune des autres forces de l’échiquier pour déterminer les rapports.
Sa puissance d’analyse contraste cependant avec sa faiblesse de mobilisation qu’elle compense par ses formidables capacités d’organisation. Les nombreuses alliances qui ont jalonné son parcours en témoignent éloquemment. Par essence la gauche est inventive. Bien que plurielle aussi, elle ne perd pas de vue sa mission première qui est de lutter contre les injustices, sources des inégalités et des situations acquises. Elle s’insurge contre les pouvoirs mais elle ne bouderait pas son plaisir de goûter… aux « sévices du pouvoir ».
Elle a affronté le régime de Senghor puis celui de Abdou Diouf qui « a regardé le monde » pour accepter de faire des concessions. La brèche ainsi ouverte permit l’élargissement de gouvernements successifs. Elle n’a pas été étrangère à la chute de Diouf en 2000 et l’arrivée triomphale de Abdoulaye Wade au pouvoir.
Pour « services rendus », le président libéral nomme des ministres de gauche dans son gouvernement. Ils apprécient différemment le compagnonnage mais découvrent d’autres facettes de Wade : l’arrogance, l’autoritarisme, les excès de pouvoir et une certaine légèreté dans la gouvernance publique. En se cassant, les ressorts effilochent l’attraction du pouvoir libéral qui s’enlise à mesure que se précise le projet de dévolution jugée monarchique.
Les figures de proue de la gauche quittent le « titanic » qui tangue et s’enfonce.
Pour faire court, Macky Sall présente le meilleur profil à soutenir. La gauche n’était pas loin. Résultat : l’actuel président terrasse son mentor grâce au soutien de l’opposition qui conforte de fait son emprise sur certains leviers d’action. Son étroite marge de manœuvre l’indispose toutefois au sein de cet attelage que pilote non sans habileté l’actuel locataire du Palais présidentiel. Aux dires des gens de gauche, il n’est pas exempt de reproches.
A la différence de Wade qui éjecte en cas de désaccords flagrants, Macky, lui, tue dans l’œuf les dissensions et retient ceux qui le défient. Il ne s’en débarrasse qu’après avoir tout tenté.
La gauche est-elle condamnée à ne tenir que les flancs ? A-t-elle des aptitudes (réelles ou supposées) pour être compétitive sous sa bannière propre ? Les nombreuses alliances qu’elle s’est forgée au gré des époques reflètent-elles des handicaps insurmontables ? Longtemps, elle a joué l’indignation pour se donner un dessein (et un destin ?) plus conforme à sa vision du monde sénégalais. Peut-elle amorcer un nouveau virage qui l’honore et la réhabilite ?
Le temps est-il venu pour elle de devenir plus pragmatique dans ses choix de vie politique ? Bien évidemment l’émiettement actuel des forces de gauche explique l’isolement des partis qui continuent de s’en réclamer.
A quand le retour ? Autant demander à la grenouille sa queue… ! Car la scène politique sénégalaise s’est renouvelée en s’enrichissant de nouveaux acteurs sans attaches particulières avec certaines traditions de lutte. Pour ceux-ci, seule compte la conquête du pouvoir. Et peu importe les moyens d’y parvenir. Leur irruption sur l’échiquier politique ajoutée à leur singulière irrévérence perturbe l’actuel jeu politique qui ne se donne pas à lire plus aisément.
Un langage outrancier envahit les espaces et les lieux de délibération. Les arguments de force l’emportent sur la force des arguments à l’heure où la gauche (quelle gauche ?) veut renaître.
Le récent livre du Professeur Abdoulaye Bathily vient-il à point nommé ? Sonne-t-il l’alerte ? Ouvre-t-il des perspectives ? L’auteur, figure de proue de cette gauche et fidèle à ses valeurs, a du poids et de l’authenticité pour donner des leçons d’histoire politique. Une gauche introuvable refait surface.
A travers son récent livre « Passion de liberté », Bathily renoue avec le débat en le relançant grâce à une addition de souvenirs qu’il raconte ou révèle parfois même en avouant ou en lâchant des formules révélatrices de sa forme actuelle. S’il est homme de gauche et le reste, est-il alors à la place qui lui sied, l’âge aidant ? Son aîné Amadou Mahtar MBow, 100 ans, s’est mis en retrait.
Bathily serait-il alors le prochain recours en cas de coups durs infligés au pays ? En fin observateur des dynamiques politiques en cours, l’ex-patron de la Ligue démocratique détient une trajectoire que d’aucuns considèrent comme une aubaine pour les jeunes en mal de repères. Le constat qu’il dresse est saisissant. La preuve, du beau monde, nostalgique d’un monde finissant, a répondu avec faveur l’autre samedi à la présentation des mémoires de ce géant de la politique sénégalaise.
L’historien de renom rejoint la grande perception que la classe politique se dégrade. Ses nouveaux visages, dont Barthélémy Dias et Ousmane Sonko, entre autres, s’affranchissent des codes et adoptent un langage et un ton virils qui leur valent leur popularité actuelle.
Pour survivre face à cette nouvelle faune, la gauche doit-elle opérer une rupture de stratégie ? Se réinventer… ?
PAPA AMADOU SARR REJOINT L'AFD
L’ancien Délégué à l’entreprenariat rapide et jeunes et des femmes, Papa Amadou Sarr, a été porté à la tête de la direction exécutive Mobilisation, Partenariats et Communication de l’Agence française de développement (AFD)
Dakar, 21 juin (APS) – L’ancien Délégué à l’entreprenariat rapide et jeunes et des femmes, Papa Amadou Sarr, a été porté à la tête de la direction exécutive Mobilisation, Partenariats et Communication de l’Agence française de développement (AFD), a appris l’APS, mardi.
Dans un communiqué, Rémy Rioux, Directeur général du groupe Agence française de développement (AFD) ’’est très heureux d’annoncer’’ la nomination de M. Sarr.
Sur son site Internet, l’AFD souligne que Papa Amadou Sarr, ’’fort d’une expérience de quinze ans dans le domaine du développement international, s’est spécialisé dans les enjeux de mobilisation des financements, la mise en œuvre de projets et le dialogue de politiques publiques au service des Objectifs de développement durable et de l’Accord de Paris, notamment en Afrique et par la mobilisation du secteur privé pour le développement’’.
L’agence ajoute que ’’sa carrière internationale, qui l’a conduit à exercer en Europe et aux Etats-Unis, avant de retourner au Sénégal dont il est originaire, témoigne de son engagement à créer des liens entre tous les acteurs du développement, en renforçant les partenariats entre les gouvernements, les agences et banques publiques de développement, les communautés économiques régionales, le secteur privé et les organisations de la société civile’’.
Après avoir en particulier travaillé au PNUD à Dakar, puis à l’OCDE à Paris de 2008 à 2013 et à la Bill et Melinda Gates Foundation, Papa Amadou Sarr rejoint en 2015, le cabinet du ministre de l’Economie, des Finances et du Plan du Sénégal avant d’être nommé directeur général du secteur financier et de la compétitivité de ce ministère puis ministre, Délégué général à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (DER) à la présidence de la République du Sénégal jusqu’en mars 2022.
Il est diplômé d’un double master en Affaires publiques (MPA) de Sciences Po Paris et d’un master en Études comparatives du développement (option économie) de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences sociales (EHESS).
Sarr est également titulaire d’une maîtrise en Études du développement de l’Institut d’étude du développement économique et social (IEDES) de la Sorbonne et d’un certificat de l’Université de Harvard en Gestion des finances publiques.
OUMAR GUÈYE FREINE LES MAIRES
Dans une lettre circulaire datée du 14 juin 2022, Oumar Guèye, ministre des Collectivités Territoriales du Développement et de l’Aménagement des Territoires, s'est adressé aux maires en ce qui concerne les prélèvements des taxes sur les mines et carrière
Le ministre des Collectivités Territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires, Oumar Guèye, a adressé une lettre circulaire le 14 juin passé aux maires pour les rappeler à l’ordre sur les prélèvements des taxes sur les mines et carrières. Une démarche qui a fait réagir hier l’Association des Maires du Sénégal (AMS) dans un communiqué.
Dans une lettre circulaire datée du 14 juin 2022, le ministre des Collectivités Territoriales du Développement et de l’Aménagement des Territoires, Oumar Guèye, s'est adressé aux maires en ce qui concerne les prélèvements des taxes sur les mines et carrières. Une note qui se présente comme un rappel à l’ordre. « Mesdames, messieurs les Maires, il m’a été amené de constater que certaines collectivités territoriales prélèvent des taxes et droits sur des activités minières (mines et carrières) avec des montants quelques fois exorbitants. Je vous rappelle que les mines et carrières ne sont pas des compétences transférées et, à ce titre, aucune taxe de quelque nature que ce soit ne doit y être prélevée», a soutenu Oumar Guèye avant d’ajouter : «Il en est de même des taxes liées au droit de stationnement à l’intérieur des mines et carrières alors et au niveau des périmètres jouxtant ces espaces. Je porte à votre attention que la perception des droits et taxes doit obéir au respect de la législation et de la réglementation en vigueur, notamment le Code minier. Je dois rappeler que ce code accorde déjà des ressources non seulement aux collectivités territoriales abritant les opérations, mais également, aux autres à travers le Fonds d’Equipement des Collectivités territoriales. Je compte sur votre sens des responsabilités pour l’application stricte de cette circulaire.
Cette lettre circulaire a fait sortir de sa réserve l’Association des Maires du Sénégal (Ams) qui désapprouve «totalement le contenu de cette circulaire dont le seul objectif est d’éviter à des exploitants privés de mines et de carrières établies au Sénégal ainsi qu’à des entreprises privées spécialisées dans le secteur des transports, de payer des droits dus aux Communes où elles sont installées, et que ces droits de stationnement sont d’ailleurs très minimes pour compenser les externalités négatives causées par ces exploitations et leur acheminement».
L’AMS DÉSAPPROUVE LA MESURE ET APPELLE À LA DÉSOBÉISSANCE
L'Ams invite ainsi «l’ensemble de ses membres dont leur Commune abrite des exploitations de mines ou de carrières, à continuer à prélever toutes les taxes en leur faveur et qui sont légalement prévues et ceci dans le respect total du Code des Collectivités territoriales, du Code général des impôts et du Code minier».
Par ailleurs, elle exhorte «à plus de rigueur le ministère des Collectivités Territoriales du Développement et de l’Aménagement des Territoires, dans l’interprétation des textes dont il a la charge d’appliquer».L’Ams précise que c’est dans son soucis permanent de préserver les acquis de ses membres, qu’elle a jugé nécessaire de publier ce présent communiqué « pour lever toutes les équivoques qui sont à l’origine de cette circulaire dont aussi bien le contenu que l’émetteur sont étonnants». «Il reste évident et nous en convenons avec le ministre des Collectivités Territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires que les mines et les carrières ne sont pas des compétences transférées aux collectivités territoriales. Cependant, est-ce que le fait que l’exploitation des mines et carrières soient de la compétence de l’Etat central doit-il être un frein à l’exercice des autres compétences dévolues aux Collectivités territoriales ?», s’interrogent les membres de l’Ams.
Et l'Association des Maires du Sénégal d’ajouter : «Delà, à vouloir interdire les maires de collecter des droits de stationnements consacrés par le Code des Collectives territoriales dans leur périmètre communal, nous parait anormal. C’est d’autant plus grave qu’une telle circulaire émane de notre ministre de tutelle qui a la charge d’exécuter les bonnes orientations de l’Acte 3 de la Décentralisation, cette réforme majeure du président de la République, Macky Sall qui vise à propulser les collectivités territoriales en territoires viables compétitifs et porteurs de développement économique durable. En tant que ministre des collectivités territoriales, son rôle est de faire la promotion du développement économique des territoires pour s’aligner aux différents programmes tendant à lutter contre la pauvreté et prôné des stratégies pour leur croissance». Les maires ne prélèvent pas des taxes directement sur les activités d’extractions ou sur les exploitants de manière directe
Pour expliquer à l’opinion nationale que les maires ne prélèvent pas des taxes directement sur les activités d’extractions ou sur les exploitants de manière directe, mais plutôt sur la base d’une compétence qui leur est dévolue, l’Ams parle «des pouvoirs de police du maire régis par les articles 118 et suivants du Code général des Collectivités territoires».
En effet, explique l’Ams, l’article 121 dit : «Le maire exerce la police des routes dans l’intérieur des agglomérations, mais seulement en ce qui concerne la circulation sur lesdites voies. Il peut, moyennant le paiement de droits fixés par un tarif dûment établi, donner des permis de stationnement ou de dépôt temporaire sur la voie publique, sur les rivières, ports et quais, fluviaux, et autres lieux publics, sous réserve que cette attribution puisse avoir lieu sans gêner la voie publique, la navigation et la circulation.»
Sur la base de cette disposition, poursuit l’Ams, les maires aménagent des parkings gros porteurs et des aires de paiement des droits de stationnement afin de mieux organiser la circulation des gros porteurs qui stationnent dans l’enceinte communale le temps qu’ils chargent les produits et transitent par nos routes pour aller décharger à destination finale. Pour elle, «il y va également de la sécurité des populations. Donc en tant qu’élus, les maires ont l’obligation d’organiser le passage inoffensif des gros porteurs et y récolter des recettes qui nous sommes permises par la loi». «Par ailleurs, il est important de rappeler que le contrôle de légalité des actes émanant des articles 243 et suivants du Code général des Collectivités territoriales Collectivités n’est pas une prérogative dévolue au ministère des Collectivités Territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires encore moins à une entreprise privée mais au Représentant de l’Etat tel que prévu par les articles 270 et 271 du Code. Avant de les rendre exécutoires, un contrôle est effectué dans le respect des modalités de transmissions édictées par le texte précité, sur toutes les délibérations des Communes fixant les montants des droits de stationnement à payer», souligne l’Ams.
Aminata Tall sort du bois et se radicalise
Défenestrée du Conseil économique social et environnemental (Cese), Aminata Tall s’est longtemps terrée dans le silence. Elle disait ainsi mettre un terme à sa carrière politique. Pas du tout évident pour une personne dont la vie s’est faite grâce à la politique ! Devenue impopulaire depuis, elle refait surface dans le chantage Peut être que c'est parce que le décret sur l'honorariat n'est pas appliqué . L’ancienne présidente du Cese est réapparue hier pour se prononcer sur les incohérences du processus électoral et les tensions que cela a générées. Dans une interview accordée à la presse locale de Diourbel, la dame a déploré les récentes tensions suite à l’interdiction de la manifestation de Yewwi Askan Wi (Yaw).A la surprise générale, elle prend le chef de l'Etat Macky Sall, gardien de la Constitution, comme le principal responsable. Aminata Tall dit ne pas être d’accord avec la façon dont le contentieux électoral a été géré et trouve inconcevable que des coalitions partent en élection avec une seule liste. Elle estime dans la foulée que la logique n’accepte même pas qu’on aille au scrutin avec seulement des titulaires ou uniquement des suppléants. La preuve, note-t-elle, une fois à l’Assemblée nationale, si on doit remplacer pour x raisons une personne parmi ces gens-là, on sera dans l’impasse. Elle plaide de ce fait pour la consolidation de la démocratie et dit rejeter toute action qui peut contribuer à la faire reculer. Refusant de se prononcer sur un éventuel report, elle considère que ce scrutin du 31 juillet prochain, c’est tout sauf une élection.
La cinglante réplique de Dame Diop
Dans une déclaration écrite, le ministre Dame Diop taillade l’ancienne égérie du Pds. « Je précise que je ne réagis que parce que la déclaration de Aminata Tall s’inscrit dans un contexte où il est étonnant qu’un membre du SEN responsable APR puisse si commodément entrer en porte-à-faux avec la ligne de son parti , la position de BBY et l’ensemble des responsables de la coalition à Diourbel. Il est regrettable sous un autre rapport qu’une intellectuelle de sa trempe, compagnon de Wade et ensuite du PR Macky Sall , dans toutes les heureuses conquêtes démocratiques puisse si aisément balayer d’un revers de mains les acquis qui fondent l’exception sénégalaise. Mais ce qui est inacceptable c’est la lecture intentionnelle d’une situation décrite abusivement et dont elle tient le PR Macky Sall seul responsable. Ceci est dans mon entendement de la République, dans l’appréciation que se font la majorité des sénégalais de la gouvernance Macky Sall quelque chose d’inconcevable et d’inadmissible. En ma qualité de ministre, ce qu’elle a rappelé si justement, je dois de cette position dire clairement à Mme Aminata Tall ce qu’elle sait réellement et qu’elle tait sciemment : jamais de l’histoire du Sénégal, gouvernance n’a approché de plus près pour la matérialiser, l’aspiration des sénégalais et des sénégalaises au bien être, à la paix civile et aux avancées démocratiques. J'en veux pour preuve, ce qui fait du bruit aujourd'hui (parrainage et parité) sont les attributs et de la conquête définitive d'une démocratie majeure et mâture. Pour les considérations politiques en sous-jacente de son discours, je suis persuadé que Mme Aminata Tall n’aurait pas eu cette lecture tendancieuse si elle était toujours dans l’attelage institutionnelle. Je l’ai vu autrement défendre le PR Macky Sall avec plus d’objectivité et de véhémence. Ce qui est pathétique c’est justement d’en arriver à voir Aminata Tall se renier publiquement .Je dois avouer que si c’est pour quelque pression que ce soit en vue d’un marchandage politique je suis désolé de rappeler à ma sœur que le Pr Macky Sall n’est pas Maître Abdoulaye Wade. Enfin pour Diourbel et la Coalition BBY je demanderai à Mme Aminata Tall de ne pas se préoccuper outre mesure, nous sommes déjà en ordre de bataille pour donner une écrasante majorité au PR Macky Sall pour continuer le grand dessein qu'il a pour le Sénégal émergent », conclut le ministre de la formation professionnelle.
Papa Amadou Sarr rebondit à l’AFD
Il n’aura pas chômé longtemps. L’ancien ministre délégué général à l'Entrepreneuriat Rapide des Femmes et des Jeunes (Der) va bientôt rebondir à l’Agence française de développement (Afd). A partir de septembre, Papa Amadou Sarr siégera au Comité exécutif de l’Afd. A en croire les informations de Africa Business+, l’ancien patron de la Der, âgé de 43 ans, vient de signer un contrat avec l’Agence de développement française (Afd). Et il prendra la tête de la direction de la mobilisation, des partenariats et de la communication (Mpc) de l’institution. Il sera le premier Africain à siéger au comité exécutif de l’Afd. Spécialiste des questions économiques, des politiques publiques et de la recherche de financement, l’ancien membre du gouvernement sénégalais fera notamment le lien entre l’Afd et les entreprises, les communautés économiques régionales, les organisations de la société civile et les agences et banques publiques de développement. Il aura aussi en charge la sensibilisation des parties prenantes aux objectifs de développement dans le cadre de l’Agenda 2030 des Nation unies. A noter que ses déclarations à l’encontre de certaines pratiques religieuses à l’occasion de la journée internationale du droit des femmes avaient créé la polémique au Sénégal, poussant le Président Macky Sall à le limoger.
Quatre morts dans un accident au croisement Yenne
Le réveil a été brutal au niveau du croisement Yenne à hauteur de Dougar Ouest. Tôt dans la matinée d’hier, un camion a heurté un taxi clando ‘’7 places’’, faisant quatre morts sur le coup. A en croire les informations, toutes les victimes sont des dames et elles se rendaient au marché de Rufisque où elles entretenaient leur commerce. Quant aux blessés, ils ont été tous été évacués à l'hôpital de Rufisque.
Saisie de faux médicaments d’une valeur de 136 millions Fcfa à Kaffrine
La Brigade mobile des Douanes de Kaffrine a réussi un gros coup. Elle a saisi des médicaments frauduleux d’une valeur de plus de 136 millions de francs CFA dans la commune de Boulel sise dans le département de Kaffrine. A en croire une note parvenue à «L’As», les gabelous ont effectué l’opération dimanche vers 06h du matin. Ce qui leur a permis de mettre la main sur 6 047 boîtes de faux médicaments, d’un poids total de 419 kg. En croisade contre le trafic de médicaments, l’administration des Douanes a accentué dernièrement ses opérations pour arriver à bout de ce fléau. Cela est d’autant plus important que l’écoulement dans le marché de ces produits trafiqués peut constituer un problème de santé publique.
11 874 931 préservatifs distribués en 2021 au Sénégal
Pendant ce temps, le Conseil National de Lutte contre le SIDA (Cnls) a publié hier son rapport annuel. L’exploitation du document laisse entrevoir une partie entièrement réservée aux actions de prévention menées durant l’année 2021 dans la population générale et chez les populations cibles. Il s’agit ainsi, selon le Cnls, de communiquer pour le changement de comportements etla promotion de comportements sexuels à moindre risque dont l’utilisation des préservatifs. Il souligne ainsi que la promotion de l’utilisation des préservatifs est une stratégie importante permettant de réduire les Infections Sexuellement Transmissibles (IST) ainsi que les nouvelles infections à VIH dans un contexte où l’essentiel de la transmission se fait par voie sexuelle. Non sans informer qu’en 2021, le nombre de préservatifs distribués s’élève à 11 874 931. Ces préservatifs sont distribués à travers la Division de Lutte contre le Sida et les IST (DLSI).
Concert de casseroles entamées à l’UCAD
Immaturité ou dévouement aveugle à l’égard du leader des Patriotes? Les étudiants se sont fait remarquer hier en début de soirée en étant à l’origine d’une pollution sonore indescriptible dans le temple du savoir.Ils n’ont même pas attendu la date du mercredi fixée par Ousmane Sonko pour lancer le concert de casseroles. Hier, comme indiqué par la nouvelle figure de l’opposition sénégalaise, à 20 heures, ils sont sortis massivement des pavillons pour taper sur des casseroles et donner un avant-gout du concert qui normalement sera entamé demain sur tout le territoire national.
Touba : un boutiquier arrêté pour attouchements sur sa nièce
Un boutiquier a été surpris en train d’attoucher une fillette de 11 ans au quartier Héliport à Touba. Président d’un Dahira, l’homme en question commettait son forfait sur sa propre nièce, la fille de son frère. L’enquête a révélé qu’il était coutumier des faits et qu’il a commencé les attouchements sur l’enfant depuis qu’elle a 5 ans. Pourtant marié, il s’adonnait à ces pratiques ignobles à chaque fois que la fille s’asseyait sur elle. Il a avoué devant les enquêteurs avoir commis tout ce qu’on lui reprochait. Il est actuellement en détention à la prison de Diourbel.
Macky préside une réunion virtuelle avec Zelensky
Après son face-à-face avec Vladimir Poutine en Russie, le Président Macky Sall a présidé hier une réunion virtuelle entre le Président ukrainien Volodymyr Zelensky et le Bureau élargi de l’Union africaine (UA). Dans un tweet, il a affirmé que l’Afrique reste attachée au respect des règles du droit international, à la résolution pacifique des conflits et à la liberté du commerce. Lors de cette rencontre, il a été également réitéré la position de l'UA sur le besoin urgent d'un dialogue pour mettre fin au conflit afin de permettre le retour de la paix dans la région et de restaurer la stabilité mondiale.
Déthié Faye livre sa part de vérité…
Le Coordonnateur du pôle non-aligné, lors du dialogue politique, exprime sa vive préoccupation par rapport à la situation pleine de danger que vit notre pays. Déthié Faye pense que les positions va-t-en guerre qui ont suivi l'arbitrage du Conseil constitutionnel sur les contentieux installent le pays dans une zone de turbulence inquiétante. Cette situation, souligne-t-il, avec ses diverses implications sur le devenir du Sénégal très convoité du fait de la découverte d'immenses ressources naturelles, commande une mobilisation pour faire échec aux forces occultes qui veulent mettre la main sur ces ressources naturelles et cherchent des bras armés dans les différents camps. Selon lui, l'obsession du pouvoir ne saurait justifier qu'à l'occasion de chaque manifestation, il y ait d'autres cadavres sous les pieds de politiciens. «On ne peut se permettre de laisser ces menaces graves se poursuivre avant, pendant et après les Législatives sinon il ne faut pas espérer la tenue d'élections libres, démocratiques et transparentes dans la paix et la sérénité », a déclaré Déthié Faye. Il estime que la sortie de crise n'est ni dans la fanfaronnade, ni dans la menace, ni dans l'invite à la violence, mais plutôt dans le retour à la sérénité, seule posture permettant la recherche d'une solution de sortie de crise qui est devenue nécessaire et urgente.
… La faute aux mandataires de BBY et de YAW
Pour rappel, dit Déthié Faye, le respect du calendrier républicain était une exigence largement partagée. C'est pourquoi, souligne-t-il, la date du 31 juillet 2022, bien que coïncidant avec la période de la saison des pluies, a été acceptée par les acteurs politiques. Toujours, selon lui, les divergences profondes sur le montant de la caution et les modalités de vérification du parrainage n'ont pas empêché les coalitions de s'engager dans la bataille pour participer aux Législatives. Sur les vingt-cinq listes au départ, affirme-t-il, seules huit ont finalement été validées. "L'inattention" des mandataires de Bby et de Yaw, avec le dépôt de listes ne respectant pas les dispositions du code électoral, est venue perturber le déroulement normal du processus, a également relevé le Président de la CDR/Fonk sa kaddu par ailleurs coordonnateur de la Coalition Nekkal Askan Wi.
RÉFLEXION POUR RETISSER LE LIEN ENTRE CULTURE ET ÉCONOMIE
Des acteurs du monde culturel, académique, économique et juridique, réunis au sein du Réseau international des valeurs culturelles (Revac), ont, à travers leur première rencontre tenue hier à Dakar, posé le débat sur les pistes pour retisser «ensemble» les liens entre culture, savoirs et économie, dans le respect des différences, des valeurs et des universels locaux.
Multiples sont les associations qui fonctionnent depuis des lustres en mariant culture et économie, mais elles sont rarement prises en compte par les réseaux officiels ou considérées comme des viviers d’idées et de pratiques qui peuvent aider les acteurs culturels à penser autrement le développement. C’est ce qu’a constaté le Réseau international des valeurs culturelles (Revac).
D’après ses membres, si l’économie reste un carcan aux frontières peu poreuses, le culturel reste considéré comme un «supplément d’âme» dont la valeur est au mieux symbolique. C’est pour réfléchir alors à des solutions que les institutions partenaires et les personnalités qui constituent ce bureau se sont réunies, ce lundi, à la salle du conseil de l’Institut fondamental d’Afrique noire (Ifan) de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, pour réfléchir à partir d’expériences concrètes comme les banques culturelles du Mali, Copargo au Benin et les muséobanques.
«La culture peut être au service du développement, peut venir en appoint à un rééquilibrage au point de vue justice sociale, socio-économique, aider les populations et aller montrer la valeur et l’importance des objets qui nous entourent et qui continuent de subir une hémorragie», explique El Hadji Malick Ndiaye, conservateur du musée Theodore Monod d’Art africain et président du Réseau international des valeurs culturelles (Revac). Pour cet atelier de deux jours (du 20 au 21 juin), le Réseau international des valeurs culturelles solidaires, précise El Hadji Malick Ndiaye, vise, à travers des expériences concrètes, «à imaginer comment la valeur que nous fabriquons avec des mots, des objets, des savoir-faire, des images, des musiques pourrait avoir droit de cité dans le monde de l’économie».
En partenariat avec Ifan de l’université Cheikh Anta Diop, Maisons de la sagesse Traduire, le Revac, dit M. Ndiaye, s’inscrit dans un espace de recherches et d’actions constitué de mixités disciplinaires, culturelles, sociales et générationnelles. «C’est aussi un espace de dialogue, de création, d’innovation et de développement», a-t-il ajouté. Ce réseau c’est également et surtout, dit-il, un espace de réflexion, d’action, de coopération et d’échange qui tourne autour du contexte muséobanque pour accompagner l’entreprenariat.
Articulé autour de dispositifs qui marient culture et économie, banques culturelles et nombreuses associations africaines, étude d’un nouveau dispositif, celui de muséobanque, «il est un véritable champ d’études et d’expérimentations ouvert aux institutions culturelles et académiques, aux milieux associatifs et aux acteurs locaux des pays concernés», réaffirme El Hadji Malick Ndiaye. Muséobanque et entreprise, archives et création et enfin restitution et partage, tels sont les trois axes qui sont mis en place simultanément pour matérialiser ce que le réseau se fixe comme mission, indique M. Ndiaye.
Pour Danielle Wozny, la vice-présidente du Revac, la finalité de ce réseau, c’est de permettre à des gens de monter des entreprises en restant au plus près de leur histoire de vie et de leurs communautés. Toutefois, elle estime que l’autre aspect, c’est aussi d’essayer d’identifier les questions importantes qui feront l’objet de travaux de séminaires auxquels le Revac associera les étudiants et la Société civile.
LE CRI DU CŒUR DES GÉRANTS DE STATIONS-SERVICES
Elles sont souvent prises pour cibles lors des manifestations. Les stations-services reçoivent régulièrement les foudres des foules en colère. Jets de pierres et autres actes de destruction les défigurent ainsi
Ce sont les victimes silencieuses des manifestations. Surtout, de celles de mars. Les gérants de stations-services ont été dépouillés durant ces évènements de mars, et continuent de l’être. Le pillage dont ils ont été victimes s’est récemment répété, vendredi 17 juin, jour de manifestation à Dakar. Et, ils en ont plus qu’assez.
Elles sont souvent prises pour cibles lors des manifestations. Les stations-services reçoivent régulièrement les foudres des foules en colère. Jets de pierres et autres actes de destruction les défigurent ainsi. Aussi, des sommes d’argent y sont volées, par des individus qui se faufilent entre les foules. Cette attitude des manifestants à saccager et à voler dans leurs lieux de travail est loin de plaire aux gérants desdites stations. «Chacun a le droit de manifester. C’est permis par la loi. Mais ce droit ne signifie pas celui de saccager nos fonds de commerce», a déclaré Ibrahima Fall, président de l’Association des gérants de stations-services du Sénégal. Ils se sont exprimés hier, «pour communiquer sur les évènements du mois de mars 2021 et de juin 2022». Des évènements qui continuent de hanter les gens, ainsi précisé par M. Fall. Son autre précision, qu’il considère comme pas des moindres, a été de rappeler que les fonds «pillés» appartiennent à des Sénégalais. En l’occurrence, eux, les gérants de stations.
Concernant le pillage, dit-il, «des investigations ont été faites. On a rencontré les ministres de tutelle, c’est-à-dire les ministres de l’Energie et du Commerce. Ils nous avaient demandé de fournir des documents par rapport à la situation. Une évaluation a été faite». Et… «plus d’un milliard cent millions a été perdu par des Sénégalais». Ce, bien sûr, du fait d’autres compatriotes profitant des situations de manifestation pour dérouler leur plan. Cette perte subie est d’autant plus lourde à supporter qu’il y a le poids de la location qui pèse sur les gérants de station. Ibrahima Fall n’a pas manqué de le signaler. «J’ai l’impression, dit-il, que les gens oublient que nous sommes des locataires.» De l’argent volé, des factures de location à gérer mais aussi, des emplois de perdus (plus de 450) sont entre autres conséquences chez Monsieur et compagnie, des manifestations de mars 2021. Juin 2022 n’échappe pas au modus operandi des pilleurs : «Des gens sont effectivement entrés pour saccager notre outil de travail et piller les fonds de commerce dans certaines stations.» Et le cri du cœur : «Nous disons : ça suffit. Arrêtez, ça suffit !».
«Nous allons fermer…si on nous y pousse»
Aussi, «nous exigeons de l’Etat du Sénégal, garant des biens et des personnes, d’assurer notre sécurité», poursuit Ibrahima Fall. Une exigence envers cet Etat qui avait commandité le document sur l’état des lieux des pertes subies après manifestations. Et pourtant, «jusqu’à maintenant, aucun gérant de station-service n’a été remboursé», en ce qui concerne les pertes consécutives aux évènements de mars 2021. Pour juin 2022, l’association dont Ibrahima Fall gère la présidence avoue ne pas avoir fait d’évaluation. En tous les cas, M. Fall soutient qu’il «va falloir que l’Etat soit ferme par rapport à cette situation», et face aux pilleurs. Les gérants de stations-services en appellent aussi à l’implication des chefs religieux (khalifes et clergé), des gens de bonne volonté ainsi que des organisations comme Jamra.
Afin de faire comprendre aux pilleurs que les fonds trouvés dans les caisses des stations n’appartiennent à aucune entreprise étrangère… Qu’ils sont la priorité de Sénégalais. Ibrahima Fall n’a de cesse d’évoquer l’inconfortable situation dans laquelle se trouvent les gérants au nom desquels il a parlé. Ils ont peur pour leur sécurité. Peur aussi pour la sécurité de leurs investissements. Seulement, «nous ne voulons pas fermer nos sites, parce que les fermer signifie bloquer une partie de la population dont certains vont à l’école et d’autres au travail. Mais si on nous y pousse, nous allons une bonne fois pour toutes fermer les sites et regarder souffrir la population», a-t-il lancé. N’empêche, en attendant la réaction de l’Etat, des autorités religieuses et des associations, ils annoncent des mesures qui leur sont propres. Identifier par les moyens à leur disposition les pilleurs, leur servir des plaintes et leur faire payer jusqu’au dernier centime.
PAPE THIAW TIRE UN BILAN POSITIF DU TOURNOI DES QUATRE NATIONS
Le championnat national compte de bons joueurs, mais il est important de les voir à l’œuvre dans un match de niveau international, selon l’ancien attaquant des Lions du Sénégal.
Le sélectionneur de l’Equipe nationale locale de football, Pape Thiaw, salue la participation du Sénégal au Tournoi des quatre nations d’Algérie (31 mai-14 juin), une compétition qui, dit-il, lui a permis de se faire une idée du niveau de ses poulains sur la scène internationale. «Pour moi, c’est une très bonne idée, beaucoup de joueurs évoluant sur le plan local n’ont aucune idée du niveau international, et ça nous a permis de le leur faire découvrir», a dit le technicien sénégalais dans un entretien avec l’Aps.
Le championnat national compte de bons joueurs, mais il est important de les voir à l’œuvre dans un match de niveau international, selon l’ancien attaquant des Lions du Sénégal. La Fédération algérienne de football a décidé d’annuler la dernière journée de cette compétition amicale dont le but est de préparer le Championnat d’Afrique des nations (Chan), qui ne concerne que les joueurs évoluant en Afrique. «Nous avons tiré beaucoup de leçons» de ce tournoi, «comme les erreurs de placement et les problèmes de marquage qui nous ont coûté deux buts en vingt minutes, contre la Rd Congo, lors de notre premier match», a souligné Pape Thiaw. Contre le Niger, «l’Equipe du Sénégal a pu corriger et gagner par 3 buts à 1, et on aurait aimé faire un troisième match pour corriger davantage, mais ce n’est que partie remise», a-t-il poursuivi.
Le Sénégal devait jouer contre l’Algérie, avant la décision du comité d’organisation de mettre fin prématurément au tournoi, après le décès d’un joueur algérien dans un accident de la circulation. La Cosafa Cup 2022, un autre tournoi auquel le Sénégal est invité, devrait également contribuer à renforcer le niveau international des joueurs locaux, selon Thiaw.
Le Sénégal va aller à l’édition 2022 de la Cosafa Cup (Afrique australe) avec l’ambition d’atteindre la finale de cette compétition prévue en Afrique du Sud du 5 au 17 juillet, a assuré le sélectionneur des Lions locaux. «Nous serons très attendus à cette compétition, et c’est aux joueurs d’élever leur niveau de jeu, parce que nous ne voulons pas faire moins que l’année dernière», a-t-il souligné.
L’Equipe nationale locale, sous la direction de Pape Thiaw, devait entamer ce lundi, un stage de préparation de ce tournoi dont les Lions joueront directement les quarts de finale. Cette compétition va opposer des sélections seniors de la zone Afrique australe de la Confédération africaine de football.
L’ancien attaquant des Lions était l’adjoint de Joseph Koto lors de la précédente édition, quand le Sénégal avait atteint la finale perdue aux tirs au but contre l’Afrique du Sud. Koto est décédé en octobre dernier des suites d’un malaise.
NAMING DE DAKAR ARENA, ET SI MACKY SALL S’INSPIRAIT DE PAUL KAGAMÉ
Pour un Naming de Dakar Arena, à l’image de BK Arena de Kigali
Si Paul Kagamé s’est beaucoup inspiré de Macky Sall en matière d’infrastructures sportives (Kigali Arena et bientôt un stade comme celui de Diamniadio), par contre en matière de gestion de ces complexes de dernière génération, c’est plutôt le chef de l’Etat sénégalais qui devrait prendre exemple sur son homologue rwandais qui a mis en format Naming le Kigali Arena.
En attendant que le ministère des Sports joue les médiateurs, le bras de fer entre la Sogip et la Fédération sénégalaise de basket est plus que gênant et embarrassant, surtout pour les Lions qui, à la veille du début de leur stage de préparation, ne savent toujours pas où ils vont s’entraîner. Une situation qu’on pouvait pourtant éviter si dans notre pays on avait un mode de gestion assez moderne de nos infrastructures sportives.
Et sous ce chapitre, prenons exemple sur le Rwanda
Voilà un pays qui s’inspire du Sénégal. Après avoir construit le Kigali Arena en copiant Dakar Arena, le Président Paul Kagamé, invité lors de l’inauguration du Stade Abdoulaye Wade en février dernier, veut lui aussi son stade ultra moderne.
Kigali Arena baptisé BK Arena
C’est ainsi que la même entreprise turque, Summa, va construire le même type de joyau dans la capitale rwandaise. Mais par contre, et suite au différend Sogip-Fédé basket, c’est au tour de Macky Sall de s’inspirer de son homologue qui s’est mis en mode Naming en offrant la gestion de Kigali Arena à une banque. En effet, en mai dernier, la salle de basket du Kigali Arena est devenue BK Arena, en format Naming. Un changement de nom qui survient à l’issue d’une collaboration entre les autorités rwandaises, la structure financière BK Bank Groupe Plc et QA Venue Solutions. Les différentes parties ont signé un partenariat de 6 ans d’une enveloppe de plus de 7 millions de dollars pour rendre encore plus attractive l’infrastructure.
Les autorités traînent les pieds pour un Naming du Dakar Arena
Une collaboration saluée à l’époque par le Directeur et Manager de Venue Solutions, Kyle Schofield. «Nous avons pour ambition de rendre la salle Kigali Arena plus attractive. Au-delà du basket, à l’image de la Basketball Africa League qui organise des événements sur place depuis deux ans, nous avons pour objectif d’inclure toutes les fédérations et disciplines», a souligné celui qui a travaillé par le passé avec la Nba Africa. Pourtant, Le Quotidien a appris que des négociations ont été entreprises avec les autorités sénégalaises pour la gestion en format Naming du Dakar Arena. D’ailleurs, c’est le Sénégal qui a été ciblé en premier avant que le Rwanda ne mette les bouchées doubles pour finalement trouver un accord avec Venue Solutions. Avec une capacité de 15 000 places, Dakar Arena offre plus de possibilités que BK Arena qui ne dispose que de 10 000 spectateurs.
Plus de 20 millions de dollars sur 10 ans pour Dakar Arena
Et pour la gestion du complexe de Diamniadio, on parle d’une enveloppe de plus de 20 millions de dollars. Un montant plus important et qui s’explique par le fait que la capitale sénégalaise reste une destination prisée de par sa position géographique. D’ailleurs, c’est l’une des raisons qui avaient poussé la Basketball Africa League (Bal) et l’Agence sénégalaise pour la promotion du Tourisme (Aspt) à signer un partenariat pour mieux vendre la destination Sénégal, en mars dernier. Avec le sport comme vecteur de croissance économique dans nos pays, surtout après le premier titre continental de l’Equipe nationale de football à la Can 2021 au Cameroun, le Sénégal devrait pouvoir atteindre l’objectif d’être dans le Top 5 africain d’ici 2025, comme l’avait émis le Dg de l’Aspt, Pape Mahawa Diouf. Seulement, au-delà de l’organisation irrégulière de compétitions sportives à Dakar Arena, cela passera forcément par une meilleure gestion des infrastructures sportives, comme cela se fait partout dans le monde.
Bercy devient Accor Arena pour 41 millions d’euros
Justement, en guise d’exemple en format Naming, on peut citer la France. En octobre 2015, Accor Arena a signé un contrat de Naming, pour le nom du Palais Omnisports de Paris Bercy, pour une enveloppe de 41,5 M d’euros sur 10 ans. Conscient que la capitale française va organiser les prochains Jeux Olympiques de Paris 2024. Avec plus de 130 événements par an, plus de 20 000 places, Bercy est la deuxième plus grande salle au monde. C’est d’ailleurs dans cette salle mythique que Youssou Ndour organise souvent le Grand Bal. Comme ce fut le cas samedi dernier. En tout cas, le Directeur et Manager de Venue Solutions, espère convaincre les autorités sénégalaises. «Nous avons en effet entamé des pourparlers avec les autorités sénégalaises. Elles se poursuivent et on espère pouvoir nouer une collaboration dans le même sens», avait confié Kyle Schofield. D’ailleurs, sous ce registre, une partie de l’équipe du Dg Gallo Ba de la Sogip était présente à Kigali pour assister à la cérémonie de signature avec les autorités rwandaises.
Par Hamidou ANNE
AU NOM DE QUI PARLEZ-VOUS ?
J’observe cette société civile, et je souris. Tout sonne faux chez elle. Elle ne défend plus le droit, mais se meurt en postures et contorsions malhonnêtes. Que défendent ces entrepreneurs de la matière électorale au juste ?
Nous sommes dans un moment où la parole politique est désincarnée et ne produit qu’une litanie de vulgarités et de mots qui symbolisent la bravade ridicule. L’un de ces moments classiques où les citoyens observent des adultes échanger des mots doux comme s’ils se lançaient dans un concours de qui franchira le plus vite la limite de l’acceptable, du raisonnable. Des membres très en vue de la Société civile sénégalaise adorent ces instants pour se donner une contenance, une légitimité voire une utilité. Ils se lancent dans de grandes envolées afin de crier à la dictature, à la course vers l’abîme proche. Depuis que je suis la politique, et depuis que je m’y intéresse en ayant une certaine proximité vis-à-vis des acteurs du pouvoir et de l’opposition, je vois les mêmes mots, les mêmes craintes énoncées, les mêmes émotions feintes et les mêmes exagérations pour justifier une présence, une discontinuité au cœur des affaires publiques.
Entendons-nous bien : la Société civile est essentielle pour un pays, même si celui-ci n’est pas à proprement parler une démocratie. Il suffit de voir les risques que les sociétés civiles russe, congolaise ou camerounaise prennent dans des contextes d’autoritarisme. Dans ces pays, militer, appeler au respect des libertés fondamentales peut conduire à la prison ou à la mort. Au Brésil, la militante féministe, Marielle Franco, a été assassinée par des personnes supposées appartenir aux milices néofascistes dans son pays. Il y a un honneur dans l’acceptation du sacrifice parfois au péril de sa vie, pour défendre les causes progressistes relatives à la démocratie, à l’égalité, à l’indépendance de la presse et aux libertés publiques.
Aucune démocratie ne peut avancer sans l’apport d’une société civile consciente de son rôle et soucieuse de promouvoir la liberté, la justice et l’égalité.
Dans notre pays, nous avons une tradition d’une société civile -associations, Ong, collectifs- active qui a porté de grandes préoccupations et a poussé à les transformer parfois en lois pour le renforcement de l’Etat de droit.
Les mouvements féministes, les collectifs contre la précarité, les associations culturelles et sportives ne sont pas aussi visibles que ce que j’appelle la société civile des élections, mais ils ont une plus grande utilité dans les zones urbaines et les campagnes. A côté de ces militants, souvent désintéressés, existe une société civile des élections et du fichier électoral, qui existe plus sur les plateaux des médias et sur les réseaux sociaux que sur le terrain auprès des citoyens.
Yoro Dia a une belle formule qui les caractérise bien : «Les rentiers de la tension.» Ils prédisent les pires scénarii pour encore exister et importuner de leur parole creuse, faussement convaincue et au final lassante. La quête des financements rend la hargne mordante et la mesure absente. Il faut annoncer le pire et se dresser comme un médiateur, un facilitateur et rester au premier plan sur cette comique scène de la vie politique nationale, où le ridicule le dispute à l’obscénité.
Ils parlent d’alternance, mais restent à la tête de leur organisation pendant plusieurs décennies, dénoncent des magouilles mais ont des méthodes discutables, s’érigent en Monsieur Loyal des querelles politiques, mais prennent position au gré de leurs affinités. Mars 2021 fut un moment intéressant dans l’observation de cette «société civile des élections». Elle a pris fait et cause pour un groupe, reniant ses engagements à défendre la veuve et l’orpheline, ici en l’occurrence celle qui dit avoir été violée, et qui a reçu une injonction au silence. Elle a prétendu défendre la démocratie dans le M2D, groupuscule d’agités. Y’en a marre continue à se mentir à lui-même, n’assumant pas d’être devenu un régiment politicien. Fadel Barro, lui, s’assume ; en s’engageant en politique, il a quitté la direction du mouvement, faisant preuve d’honneur et de décence.
J’observe cette société civile, et je souris. Tout sonne faux chez elle. Tout. Elle ne défend plus le droit, mais se meurt en postures et contorsions malhonnêtes. L’un des plus éminents parmi eux appelle ouvertement à violer la constitution et les lois régissant la matière électorale au nom d’un apaisement. Comment appelle-t-on une société dans laquelle le droit se soumet aux desiderata des coteries et des appareils partisans ? Le même a envahi la rue en 2012 au nom du M23. Le même soutient, sur Sud FM, le 6 mars 2022, concernant un homme politique inculpé pour viol, qu’il «faut juger cette histoire et le laisser dérouler sa carrière politique, car il a beaucoup de gens derrière lui». Il a ainsi rendu un verdict et acquitté un homme accusé par une femme pauvre et orpheline. Que défendent ces entrepreneurs de la matière électorale au juste ? La démocratie ? La paix ? Le droit ? Ou la survie de leurs petites combines qu’ils sont encore les seuls à penser secrètes ? Je passe outre les juristes de la Société civile ; ceux qui avalisent toutes les forfaitures de la majorité et les autres qui inventent un nouveau droit sénégalais pour toujours plaire à leurs maîtres dont ils espèrent demain un renvoi d’ascenseur.
Ils ne mènent aucune bataille de principe, mais de personnes et de petits sous. D’ailleurs, au fond : qui a mandaté ces gens ? Au nom de qui parlent-ils ?