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19 juin 2025
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AMINATA TALL CLASH MACKY SALL
Donnant son point de vue sur les élections législatives du 31 juillet, 2022, en marge d’une cérémonie à Diourbel, l’ancienne maire de cette localité pense que les prochaines joutes sont tout sauf une compétition électorale.
« Aminata Tall prend le Macky ». C’est le titre qui a barré la Une d’un quotidien, Vox Populi, ce mardi. S’il en est ainsi, c’est parce que l’ancienne présidente du Conseil économique social et environnemental (Cese) semble prendre ses distances avec le président de la République. En tous les cas, l’ancienne Secrétaire générale du palais de la République estime que l’image de la démocratie sénégalaise est en train d‘être écornée. Et, le seul responsable, a-t-elle estimé, c’est le chef de l’Etat, Macky Sall.
Donnant son point de vue sur les élections législatives du 31 juillet, 2022, en marge d’une cérémonie à Diourbel, l’ancienne maire de cette localité pense que les prochaines joutes sont tout sauf une compétition électorale. « Ces législatives, vous pouvez les appeler comme vous voulez, mais ce ne sont pas des élections. Casser la logique des listes majoritaires et proportionnelles puis décréter que l’une ne ‘’compétira’’ qu’avec des suppléants et que l’autre ne le fera qu’avec des titulaires, ça n’existe nulle part dans le monde. Comment serait-il possible de remplacer des titulaires ou des suppléants en cas de décès ? Sur quelles lois se baserait-on dans ce cas ? Tout cela est dépourvu de toute logique élémentaire », a-t-elle déclaré.
Pour Aminata Tall, la démocratie construite dans notre pays doit être consolidée de jour en jour, mais là, « elle est en train d’être affaiblie. Il faut donc que tout le monde s’y oppose ».
PAR Youssoupha Mbargane Guissé
LA GUERRE POUR LA DIRECTION CULTURELLE DU MONDE
EXCLUSIF SENEPLUS - L’Occident se considère comme l’Univers, en expansion continue. La tâche historique sans précédent impose de remettre en cause radicalement la voie désastreuse de la dépendance néocoloniale
Faire face à l’hégémonisme culturel et à la décadence morale de l’Occident
L’agenda LGBT avalisé tout récemment par l’Autorité pontificale du Vatican à Rome prouve à quel point les lobbies ont leurs tentacules partout et ont déjà parasité d’importantes et hautes institutions à travers le monde dont même, les institutions cléricales. Ces lobbies, loges maçonniques, réseaux mafieux, groupes d’intérêt liés aux industries de l’armement et aux laboratoires pharmaceutiques, cartels criminels, sont en train de susciter délibérément des divisions perfides au sein des sociétés. Ils créent express des tensions et des conflits permanents entre communautés, États et nations, les fragilisant ainsi, les uns les autres. Leur dessein est de faire éclater la cohésion sociale et l’unité interne des sociétés non occidentales, après avoir domestiqué les siennes. Ces conditions favorables réunies ouvriraient alors la voie à la grande offensive pour l’hégémonie culturelle de l’Occident impérialiste sur le monde.
Ce programme prépare donc à la guerre planifiée depuis plusieurs décennies avec ses étapes et phases d’exécution pour engloutir les pays, les territoires, les peuples et leurs ressources. La guerre est cette plaie incurable que porte en lui le capitalisme impérialiste hégémoniste, comme la nuée porte en elle l’orage. Ce processus d’interventions militaires et de spoliations des terres, des biens et des richesses des autres nations, s’accompagne également de violences destructrices sur l’environnement. Il constitue désormais une menace sérieuse sur la planète, les espèces, le Vivant.
L’agenda LGBT est une composante des projets de réduction à tout prix de la démographie des populations non occidentales, notamment africaines. La dévirilisation et la féminisation du mâle, la déstabilisation de la famille, la perversion du couple naturel, la désorientation sexuelle et psychologique des enfants, l’annulation de l’autorité parentale, la corruption morale du système éducatif sont en cours avec l’appui ferme des États occidentaux eux-mêmes. Les manipulations génétiques, la vaccination expérimentale, l’ajout des perturbateurs endocriniens et principes modifiants dans les produits pharmaceutiques, les produits alimentaires génétiquement modifiés, comme les conflits armés fomentés, sont partie intégrante de la stratégie d’ensemble en cours d’exécution dont le but est de détériorer l’état de santé des populations exposées et de mettre au pas l’humanité entière.
Le système impérialiste porte en lui une plaie, celle des violences séculaires et des souffrances indicibles faites aux peuples du monde. C’est pourquoi du point de vue de l’évolution historique et des résistances immanquables déjà manifestes, cette plaie intérieure évoluera en gangrène et finira par le consumer entièrement. Ainsi fut le destin et a fin funeste du régime nazi d’Adolphe Hitler qui provoqua la tragédie meurtrière des deux guerres mondiales.
Les contre valeurs, fondements de la décadence
L’individu absolu
L’individu considéré comme le seul maitre à bord dans un univers sans transcendance, sans un Dieu créateur, peut alors dans la liberté absolue, disposer de son corps, de ses désirs et phantasmes dans une économie capitaliste libérale, soutenant un vaste marché international du sexe. Le culte de l’individu absolu repose sur une conception du moi érigé en une entité existentielle suprême. C’est ainsi qu’à l’instar de nombre de penseurs, philosophes, écrivains, artistes, André Gide,[1] dans Nourritures terrestres, enjoignait à chacun de « faire de sa propre personne, envers et contre tous les tabous, le plus irremplaçable des êtres ». Paul Valery dans Narcisse,[2]pressait chacun de «se perdre en soi-même pour apprendre à se chérir et à se joindre à son inépuisable moi ».
Cette conception du moi absolu, conquérant pour devenir le maitre et possesseur de tout, a créé cet individu mythique, ce héros occidental blanc, justicier invincible, objet des productions de l’industrie cinématographique, de celles des dessins animés et bandes dessinées, des jouets pour enfants. Un environnement d’images est savamment construit à travers les supports publicitaires et de communication dans un langage cru ou parfois suggestif, célébrant dans l’imaginaire, la supériorité de l’homme occidental et la suprématie de sa culture.
Les personnages imaginaires de Tarzan, Buffalo Bill, Superman, Spiderman, James Bond et d’autres, en sont l’illustration. Telle est l’image phantasmatique et glorifiant que l’Occident impérialiste se donne à lui-même et présente au reste du monde. Les populations en Occident quant à elles, sont livrées à consommer la pensée unique servie de manière quotidienne et pernicieuse par les puissants moyens de communication et d’information de l’Empire. Cet empire des vampires et du mensonge considère d’ailleurs le reste du monde comme une simple région administrative intérieure. Dans cette logique, l’Occident se considère comme l’Univers, en expansion continue.
Le Dieu argent
L’argent dans ce système implacable joue un rôle dissolvant dans les rapports humains et concourt à l’atomisation recherchée des individus. L’usage de la monnaie comme médiation de valeur et équivalent universel a permis au capitalisme à ses débuts de détruire les liens de consanguinité et de solidarité organique, de disloquer l’organisation communautaire et de libérer ainsi les individus contraints à la migration et à la prolétarisation. En Occident et dans les grandes régions du monde conquises et asservies, les hommes ont été soumis au salariat, au système le plus perfectionné de l’exploitation de l’homme par l’homme connu par l’humanité.
Désormais l’argent et le profit sont devenus le maître mot de cette civilisation, ce qu’en son temps Engels (1974 : 185)[3] avait bien dénoncé ainsi : « La basse cupidité fût l’âme de la civilisation, dès son premier jour à nos jours, la richesse, encore la richesse et toujours la richesse, non pas la richesse de la société, mais celle de ce piètre individu isolé, son unique but déterminant ». L’accumulation de richesses, le culte du Dieu argent et la frénésie de consommation dans les centres du capitalisme ont constitué l’environnement favorable au développement d’une culture libertaire de luxure et de dépravation. Dans les zones périphériques dépendantes du système, ce mode de vie est aussi partagé par les oligarchies, autocraties et classes dirigeantes locales.
Dans les États impérialistes fondés eux-mêmes sur l’intérêt matériel individuel exclusif et l’immoralité absolue, ont partout utilisé la violence spoliatrice et asservi des peuples entiers sur la planète. Cela au nom de la prétendue démocratie et valeurs de liberté, mais aux seules fins de la domination pérenne du système dont s’enrichit une minorité d’individus cupides et bornés. C’est ainsi qu’aujourd’hui la planète est rongée par des inégalités insoutenables[4] qui font que les 10% les plus riches perçoivent 52% des revenus, détiennent 76% des richesses et émettent 48% du CO2 mondial.
Le principe du plaisir pervers
L’humanité reste attachée à l’éthique et à la décence morale, mais la surmodernité engendrée par le fulgurant développement scientifique et technique a finalement débouché sur une décomposition culturelle et morale avancée, une agression culturelle sous toutes ses formes, soutenue par un vaste marché mondial du corps et du sexe, d’orientation perverse du désir et de l’émotion dont les femmes, les enfants, les pauvres sont les principales victimes. Tout l’environnement communicationnel avec ses ramifications à l’échelle de la famille, des écoles, des médias, de l’internet, des institutions, est parasité par une massification des images de pornographie, des agressions publicitaires animés par des réseaux de pédophilie et de tourisme sexuel.
Dans ce marché sexuel élargi grâce aux Nouvelles Technologies du numérique, « Le corps est vu dans tous ses états ; la césure légale ou morale qui en empêchait les manifestations est presque annulée, alors que les barrières qui préservaient l’intimité sont abaissées ou forcées ». (Balandier, G. 2000 : 106).[5] On assiste à une banalisation du corps et sa généralisation comme forme marchandise dans une économie capitaliste libérale porteuse d’une homogénéisation des besoins mondiaux et de la diffusion « d’universaux culturels ».
Le pouvoir sur le Vivant
Les trois contre-valeurs et principes fondateurs de tout le système rationaliste de l’hégémonisme occidental justifient l’incroyable dessein de vouloir disposer du Vivant comme matériel expérimental de laboratoire. Cette nouvelle culture de la rationalité impitoyable cherche, avec les manipulations génétiques dangereuses pour l’humanité, le pouvoir d’agir sur le vivant, de parvenir ensuite à la maîtrise de la vie, après avoir dépouillé les dieux de leur raison d’être et la mort de sa puissance absolue. « La vie devient alors le moyen et la fin dans un procédé qui l’instrumentalise en la déviant de sa finalité première ». (Balandier, 2000 : 106-112).[6]
De nombreux chercheurs, nouveaux Frankenstein, soutenus par les firmes d’argent travaillent fiévreusement à des manipulations sur des souches biologiques pour des clonages et autres mutations biologiques sur le génome humain. Avec une telle dérive que produit l’économie et la civilisation capitaliste libérales, la science et la médecine font du corps humain un objet à conquérir et un produit commercial prisé pour le marché mondial. La généralisation de la forme marchandise dont parlait Marx dans le Capital atteint ici son paroxysme.
Le projet d’une identité humaine hybride
La mondialisation capitaliste libérale produit une incertitude de position et une incertitude d’identification dans la mesure où dans son extension à la planète entière, elle engendre « une érosion des différences, des configurations d’altérité par lesquelles se manifeste la diversité des cultures et grâce auxquelles se forment les identités »[7]. Dans cette logique la différence biologique de sexe ne serait pas naturelle, mais un tabou, une construction purement culturelle, un obstacle idéologique au champ infini du droit naturel au plaisir pervers.
Ce système de perversité et d’indécence morale est développé par de puissants lobbies et réseaux mafieux au cœur du capitalisme qui cherchent son hégémonie, c’est-à-dire à assurer les conditions politiques de l’imposer au reste du monde entier. Le capitalisme à ce stade impérialiste a dégénéré en un système puissant d’aliénation, de détérioration de toutes les valeurs qui honorent la vie de l’être humain et fondent sa dignité de créature suprême. Jamais l’humanité n’a été aussi proche de sa négation.
L’animalisation de l’humain
Ayant déclaré Dieu mort et le sacré avec, le corps humain devient objet de manipulations génétiques, le corps de la femme est dénudé, l’homosexualité est sans entraves, le mariage gay et le phénomène transgenre établis, l’adultère admise et organisée, la pédophilie gagne en légitimité, la zoo-sexualité attendant son tour. Cette perversion de la sexualité humaine rabaissée au stade de l’animalité vise à disloquer la cellule familiale, base de la société humaine. L’homme est dévirilisé, féminisé. Quant à la femme, noyau central de l’unité, elle est la cible principale à isoler et à fragiliser par des programmes soit disant d’émancipation qui la poussent à s’insurger contre toute domesticité, jugée infériorisant, à toute autorité maritale supposée aliénante, à dénier porter la vie pour conserver la jeunesse de son corps. Elle est ainsi libérée pour être soumise, désormais individu parmi d’autres individus, au contrôle de l’Etat capitaliste civilisateur et à la merci du marché universel en tant de produit.
La forte pression que l’idéologie moderniste à l’occidental exercée sur elle, pousse la femme à l’instabilité matrimoniale, particulièrement en milieu urbain, l’expose au célibat féminin prolongé, aux aléas de la migration internationale, à la prostitution dans le pire des cas. Le but de toute cette stratégie est de désorganiser ainsi le mode de reproduction que constitue la cellule familiale dont le couple est le noyau, d’anéantir les cultures sociétales en les privant de leur âme, c’est-à-dire de l’amour et de la concorde au sein du ménage, de la paix dans les familles.
La ligne rouge franchie, le seuil de tolérance dépassé
Tant que ce phénomène de l’homosexualité et d’autres similaires étaient vécus dans la discrétion intime et dans la marge par un petit nombre, les sociétés africaines les voyaient comme des formes pathologiques dont certaines étaient l’objet de traitement psychologique et de suivi familial pouvant donner des résultats de réintégration sociale. Cela était rendu possible d’autant que les familles et parents des concernés vivaient en parfaite harmonie avec les règles de la communauté. Une certaine tolérance existait au lieu du rejet systématique ou d’un châtiment infligé.
Les sociétés africaines n’ont donc nullement de leçon à recevoir de l’Occident s’agissant de tolérance et de respect des droits de l’individu et des minorités. Nos traditions ignorent l’institution et le régime d’incarcération de la personne humaine. Les fautifs dans un royaume trouvaient refuge dans les régions et pays voisins. Généralement même les malades mentaux sont laissés libres de leurs mouvements dans les villages par respect pour leur statut d’être humain.
Mais aujourd’hui, le nouveau contexte fait que le problème a changé de nature et d’échelle. Il ne s’agit plus de question de droit des minorités et de tolérance, mais d’une violation du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, d’une agression de leurs cultures, d’une menace réelle imminente sur leur existence. L’enjeu est crucial car le phénomène LGBT et tous les courants conservateurs racistes, anti islamiques, antireligieux, ont conjugué leurs forces pour former une vaste organisation, une internationale de la dégradation de l’humain, soutenue par des puissances d’argent, d’influence et de pression de par le monde. Nous sommes dès lors en face d’une stratégie cynique d’anéantissement des lois et règles qui président à l’organisation et à la vie des sociétés et des communautés humaines.
L’objectif est d’imposer à ces dernières un nouveau mode de vie désagrégateur de leurs identités, une menace grave de dissolution des valeurs fondatrices de leur humanité. Le combat devient frontal, radical, sans concession possible. Les gouvernements occidentaux et des multiples institutions internationales bailleurs de fonds influents utilisent le chantage financier ou politique pour faire légaliser et faire dérouler l’agenda LGBT partout. Mais ils poussent ainsi les populations à travers le monde à se radicaliser contre et à avoir des réactions spontanées d’auto-défense. L’agenda LGBT plonge ainsi le monde dans une spirale de haine et de violences, dans une nouvelle époque de la radicalité, du désordre, de l’irréconciliable. Le choc des civilisations est au cœur de l’actuelle mondialisation au moment où elle rend possible l’unité de tous les hommes. C’est pourquoi les peuples de l’Occident qui y souffrent et ceux des autres parties du monde doivent faire jonction en une internationale des peuples pour la sauvegarde de l’intégrité de l’humanité, des cultures et de l’écologie de notre planète.
Le droit de défendre notre communauté
L’hégémonisme culturel occidental surestimant sa puissance militaire et imbu de sa supériorité raciale, aveuglé par son arrogance, va surement se compliquer la tâche en sous-estimant le caractère indestructible de la spiritualité et de la sagesse des peuples africains et du monde. Il agit de manière belliqueuse, punitive sur un terrain beaucoup plus résistant que celui de la guerre économique, des sanctions financières ou des interventions militaires. Cet hégémonisme occidental anglo-saxon attaque les autres sociétés du monde là où ces dernières sont le plus fort, là ou précisément lui, est le plus faible, le niveau dense de la culture spirituelle. Celle-ci en effet s’appuie en Afrique sur de solides armatures sociales lignagères et familiales articulées en réseaux interconnectés sur tout l’espace continental africain. La résilience observée des sociétés africaines tient ainsi de la superstructure culturelle forte, entretenue par les cérémonies et rituels d’appartenance et d’identification et par les alliances sociales consolidées et les solidarités horizontales élargies.
La sphère culturelle africaine concentre toutes les forces et toutes les réponses accumulées des communautés sur la longue durée, sur le temps immémorial de civilisation. La culture de nos peuples possède une zone du centre protégée, une mémoire collective, un foyer de l’intangible et de l’ineffable. Cette zone de tension spirituelle inaccessible rend la résistance culturelle indestructible et la reprise par les peuples dominés de l’initiative historique. C’est lorsque la connexion s’établit entre le mouvement social d’émancipation politique et cette source mémorielle cumulative d’énergies sacrées, que s’éveille alors le génie culturel d’un peuple en une force matérielle puissante de renouveau collectif. C’est précisément le génie culturel africain qui inspire le nouveau leadership intellectuel et politique panafricain pour donner aux communautés africaines remembrées, la direction historique de leur émancipation intégrale.
Le devoir de résistance collective
L’époque de la mondialisation et de l’hégémonisme capitaliste libérale, est précisément l’époque du droit naturel des peuples à disposer d’eux-mêmes, la grande époque des luttes pour l’indépendance politique effective, la souveraineté culturelle sacrée des peuples et nations du monde. La tâche historique sans précédent impose alors de remettre en cause radicalement la voie désastreuse de la dépendance néocoloniale.
Il s’agit d’écarter les dérives et les formes de décadence morale et marchande du modèle culturel occidental hégémoniste et de reformuler un modèle de développement endogène auto-centré. Celui-ci organise l’exploitation profitable de nos propres ressources naturelles, s’appuie sur l’expertise de nos élites intellectuelles, religieuses et morales, techniques, artistiques et savantes. Il est nécessaire et impératif en cela, de s’adosser aux valeurs africaines de respect sacré de l’humain, de la famille et de la communauté, de toute la création.
Ces valeurs de dignité et d’honorabilité humaine qui fondent les cohésions et les solidarités doivent bien entendu prendre toute leur place dans le combat des mouvements sociaux et des institutions de veille citoyennes, dans les sphères politiques, étatiques et gouvernementales, dans les cadres communautaires, les espaces confessionnels, spirituels et religieux, dans les combats citoyens de la jeunesse, des femmes, des travailleurs de toute catégorie. Ils doivent être bien entendu dans tous les processus éducatifs et donner vitalité à des contenus culturels conformes à l’histoire, aux aspirations et à la résistance organisée des peuples africains.
EXCLSUIF SENEPLUS - Nos deux protagonistes ont poussé le bouchon trop loin. Nous désirons des solutions à la vie chère, ils nous proposent des injures et des gueulantes. Leur méconnaissance du bien commun les empêche de s’entendre pour préserver ce pays
“Il n’y a point de plus cruelle tyrannie que celle que l’on exerce à l’ombre des lois et avec les couleurs de la Justice” - Montesquieu, philosophe français.
On eût pensé un cours instant, quand il défit Wade en 2012, que Macky était promis au destin de Prométhée, apporteur de feu libérateur aux Hommes. L’espoir fut grand. Ce ne fut hélas point le cas. Assez vite, entourloupes, combines politiques jalonnèrent son magistère, qu’on le donnât pour Caliban* avec ses monstruosités coutumières. Puis survint la création de Sonko qu’il fabriqua de toutes pièces, et nous nous primes à louer Dieu de nous avoir envoyé Prospero* pour nous libérer de Caliban. Peine perdue.
Macky n’est pas Caliban et Sonko ne sera pas Prospero.
Macky Sall a été élu par le peuple sénégalais. Il est le chef de l’État. À ce titre, des responsabilités particulières lui incombent, dont notamment celle de préserver la paix dans le pays. Cela exige un niveau de leadership où, sa présence à elle seule, devrait avoir un impact et faire taire les divergences de toutes sortes. Pour notre malheur, notre président n’a pas atteint ce niveau pinnacle de leadership*.
Par ailleurs, nous ne pouvons pas plus, accepter au nom du “je veux me mettre à sa place”, les attitudes et comportements belliqueux de Sonko et de son encombrante coalition.
Dans ce marais glauque où ils veulent nous entrainer, c’est le règne du moi qui prévaut. Chacun se prend pour le roi du village. Je pars en coalition parce que je sais que je ne peux pas gagner tout seul, mais si je ne figure pas à une bonne place sur la liste – une bonne place est une place que j’estime gagnante –, je sors de la coalition sans oublier, d’arroser copieusement de tous les noms d’oiseaux, tous ceux avec qui je m’étais associé. Telle est la règle apprise de tous, comprise de tous.
Voila pourquoi la masse des politiciens nous révulse. Ils confisquent le pouvoir et nous tiennent en otage. Cela ne s’est hélas pas fait en un jour. Ce fut un long processus. Nous avons observé la longue colonne des insanités et insultes emporter chacune, une à une nos vertus et, bientôt notre socle de valeurs sera vide et s’affaissera tout seul. Nous y sommes presque.
Le président s’est loué les services d’un insulteur public pour contrer ceux d’en face, et ce après avoir, souvenez-vous, reçu en grande pompe dans son bureau de président, un transfuge de Yewwi qui avait disparu avec les listes de sa coalition lors des locales de février dernier. Les fautes morales se suivent, plus ahurissantes les unes que les autres. Toutes les limites sont franchies. On est loin des héros d’antan, reconnaissables non pas à ce qu’ils faisaient, mais surtout à ce qu’ils s’abstenaient de faire, tels ces Peulhs avec leur Harameeji jeedidi* ou encore ces adeptes de Buddha, tenus d’observer les “cinq interdictions”*.
« On en arrive à des imbroglios risibles s’ils n’étaient pas porteurs de calamités futures »
L’opposition n’est guère mieux lotie. Chacun, drapé dans son égotisme, vitupère à qui mieux mieux les manquements de la majorité et des coalitions rivales. Seul transpire ce qui est laid et peu glorieux chez les gens. Cela reste surprenant pour nous autres citoyens, si prompts d’habitude, à invoquer et à nous réfugier dans le “sutura”.
Le Conseil constitutionnel valétudinaire, se prend les pieds dans ses jugements et ne laisse plus le moindre doute sur sa partialité. Il confirme comme dirait Nassim Taleb*, qu’on ne peut pas faire confiance à des gens, dont la survie dépend de celui qui les nomme, et que le meilleur esclave, est quelqu’un qu’on surpaye et qui, le sachant, est terrifié à l’idée de perdre son statut. Voilà où on en est ! Avec un peu de bon sens et beaucoup de courage, le Conseil constitutionnel aurait dû invalider les deux listes des coalitions Yewwi et Benno, car fautives toutes les deux, au regard de la loi électorale. Peut-être serons-nous plus heureux que nous le serions sans ces fauteurs de trouble ? À force de couper les cheveux en quatre, de créer des pseudo-listes de suppléants, on en arrive à des imbroglios fort risibles, s’ils n’étaient pas porteurs de calamités futures. Nous sommes tombés bien bas.
« Nous désirons des solutions, ils nous proposent des injures et des gueulantes »
Nous devons toutefois leur rappeler que quand un seigneur oublie de se comporter en seigneur, un père en père et un fils en fils, c’est souvent le résultat d’une lente accumulation de laisser-faire. Nous nous sommes rendus complices des excès qu’on nous infligeait. Le président Sall ne peut et ne doit pas recevoir un insulteur de nos institutions. Mais où sont passés ses conseillers en com’ ? Comment peut-on associer le président avec cette vulgarité, dont par ailleurs on le protège par une loi anti lèse-majesté, certes vieillotte et, qui a valu au député Bara Dolly d’être jeté, sans autre forme de procès, au gnouf ? Si le président pense “imprimer” avec cette nouvelle pratique, il se trompe lourdement.
En réalité, aucun d’entre eux, opposition comme pouvoir, ne nous offre ce que nous désirons. Nous désirons des solutions à la vie chère, ils nous proposent des injures et des gueulantes. Telle est la douloureuse situation que nous vivons. Alors, il faudrait inciter ceux qui peuvent proposer autre chose qu’ils s’engagent dans l’action. À l’instar des bourgeois de Tocqueville qui menèrent la grande révolution, il faudrait que ceux d’entre nous, capables d’imaginer, de proposer des solutions, et qui soient autonomes financièrement, conduisions le grand changement qui nous libèrera de la férule de ces pseudo-politiciens, maîtres menteurs, souvent aptes à des canailleries les plus mesquines pour assouvir leurs ambitions démesurées. Le mépris des citoyens à leur endroit les mettra-il à l’abri de leur haine ? Pas sûr. Les chasses aux sorcières seront bientôt ouvertes. Les règlements de compte n’apporteront rien au Sénégal, sinon d’installer le désordre et le chaos. Les djihadistes, les marchands d’armes, les négociateurs de brut de tout acabit profiteront de cette situation. Si nous ne rendons pas impossible, cette chienlit qui leur est indispensable pour faire prospérer leurs affaires, leur heure viendra et nous nous en mordrons les doigts.
« Chacun croit montrer du caractère alors que, ce ne sont là hélas, que des emportements »
Il va falloir revoir les codes de l’opposition car le pays va mal, c’est que nous attendons de toute l’opposition, y compris celle qui pense être avantagée par l’exclusion d’une autre opposition et qui jubile en campant sur une position étrange de maintien des élections à date échue (sic) parce que caressant l’idée qu’elle aura plus de députés dans cette circonstance. Chacun ne pense qu’à ses intérêts immédiats, facteurs de division, au lieu d’ambitionner d’être la boussole qui aiguille vers le patriotisme, vers l’inclusion. Les insultes et menaces verbales ne révèlent en définitive, que la faiblesse et le manque de fiabilité de ceux qui les profèrent. On devrait leur enseigner le système d’éthique des assassins* qui consistait à “planter l’épée fermement à coté du lit du Sultan au lieu de la lui planter dans le cœur”, lui prouvant ainsi qu’on contrôlait la situation et qu’on était fiable. L’assassinat politique au lieu de la guerre, voilà vers quoi se diriger. Dominer politiquement sans entrainer l’effusion de sang, voila la bonne stratégie qui épargnerait les civils.
Nos deux protagonistes ont poussé le bouchon trop loin, entre “les élections auront lieu un point un trait !” du président et “nous participerons de force aux élections” du leader de Yewii, le point de non-retour semble être atteint. Chacun, comme dirait Philippe Alexandre*, croit montrer du caractère alors que, ce ne sont là hélas que des emportements. En d’autres temps, on aurait organisé un duel à six pas, entre eux deux seuls qui aient un intérêt dans cette lutte à mort. N’était-ce pas naguère le moyen d’éviter d’impliquer des groupes de personnes plus importants dans un conflit, et de circonscrire la bataille aux seuls concernés ?
« Amener cette pseudo-élite, plus électorale que politique, à résipiscence »
L’égoïsme de clan qui les anime, et l’individualisme sans limites dont ils font preuve, les engoncent jour après jour, dans la petite politique. Leur méconnaissance du bien commun les empêche de s’élever au dessus de la mare et de s’entendre pour préserver ce pays.
Le président Sall nous aura bien ramenés en arrière, car quoi qu’on dise, il est le seul vrai responsable de la désastreuse situation dans laquelle nous nous trouvons. Claquemurer les dirigeants de l’opposition pour les empêcher de manifester fut une mauvaise option. Assurément, le tiers des forces déployées ce 17 Juin, aurait suffi pour encadrer la manifestation interdite. Cela aurait coûté moins cher en argent et en vies humaines. On voit bien, que ce n’est ni leur argent, ni leurs vies qui sont en jeu !
Les Sénégalais sont bien las de ces pratiques anciennes du vieux monde que tentent de ressusciter ce pourtant jeune président et ses non moins jeunes opposants.
Il est grand temps pour les vrais patriotes, jeunes et moins jeunes, politiques et non politiques, d’amener cette pseudo élite, plus électorale que politique, à résipiscence.
Dr Tidiane Sow est coach en Communication politique.
La Tempête : Pièce de théâtre de Shakespeare en 5 actes écrite en 1610 - 1611
Caliban : Personnage dépeint comme un monstre dans la pièce de théâtre : La Tempête de W. Shakespeare.
Prospero : Personnage de « La Tempête », victorieux de Caliban ; bienfaiteur de l’humanité.
J.C Maxwell: 5 levels of Leadership. Pinnacle est le niveau 5 de ce modèle de Leadership.
Harameeji jeedidi : Les 7 principes de l’éducation peulh, sorte de posture via negativa. Dans l’action, c’est la recette de ce qu’il faut éviter.
Cinq interdictions : Basique code du bouddhisme, équivalent du Harmeddji djeninni peulh.
Suttura : Discrétion, réserve, pudeur
Les Assassins : Secte qui exista du XI au XIV siècle, liée à l’Islam chiite et violemment anti sunnite. Ils envoyèrent à Saladin un message que le gâteau qu’il s’apprêtait à manger était empoisonné par eux.
Philippe Alexandre : Paysages de campagne, Grasset
Nassim. N Taleb : Jouer sa peau. Les belles Lettres
BAMBA DIENG ÉLU PÉPITE DE LA SAISON EN LIGUE 1 FRANÇAISE
Les fans de Ligue 1 ont élu le jeune Olympien Bamba Dieng (22 ans) pépite de la saison. Auteur d’une bonne saison à l’OM, Bamba Dieng était en lice pour le titre honorifique de pépite de la saison
Les fans de Ligue 1 ont élu le jeune Olympien Bamba Dieng (22 ans) pépite de la saison. Auteur d’une bonne saison à l’OM, Bamba Dieng était en lice pour le titre honorifique de pépite de la saison en Ligue 1. Une distinction qu’il remporte ce soir ! En effet, il comptabilise plus de 22000 votes, devant le Lyonnais Castello Lukeba (18000 votes), le Lensois David Pereira Da Costa (3300 votes), le Nantais Quentin Merlin (3200 votes), le Rémois Hugo Ekitike (1700 votes) et le Rennais Warmed Omari (1400 votes).
Le Sénégalais n’est pas le seul marseillais à remporter les titres de fin d’année de la Ligue 1. En effet, dernièrement, Mattéo Guendouzi a été élu meilleure recrue de la saison de Ligue 1 et figurait parmi le onze des fans du championnat, au même titre que William Saliba.
Le milieu lensois Da Costa a joué cette saison 33 rencontres, dont 16 titularisations. Ses statistiques font état de 3 buts et 5 passes décisives. Quant au défenseur lyonnais Castello Lukeba, il a participé à 24 matchs. Très bon défensivement, il a réussi 90% de ses passes et a remporté 60% de ses duels. Bamba Dieng a participé à 25 rencontres. Son compteur affiche 7 buts mais également 3 poteaux ! Hugo Etikite a participé à 24 matchs avec Reims pour un total de 10 buts et 3 passes décisives. Le défenseur rennais Warmed Omari a joué 34 matchs (92,5% de passes réussies et 61,6% de duels gagnés). Enfin, le latéral gauche nantais Quentin Merlin a été titulaire à 21 reprises. Sous le maillot canari, il aura inscrit 2 buts et délivré 3 passes décisives.
VERS LA FIN DU MARIAGE DES ENFANTS
La directrice de la promotion des droits et de la protection des enfants (DPDPE), Diéguy Diop Fall, a annoncé, mardi à Dakar, la mise en œuvre d’un plan d’action visant à éradiquer les mariages précoces au Sénégal.
Dakar, 21 juin (APS) – La directrice de la promotion des droits et de la protection des enfants (DPDPE), Diéguy Diop Fall, a annoncé, mardi à Dakar, la mise en œuvre d’un plan d’action visant à éradiquer les mariages précoces au Sénégal.
S’exprimant lors de l’atelier de validation du plan d’action national pour l’abandon des mariages d’enfants, Mme Fall a rappelé que sa direction a organisé des rencontres, des échanges, des tables rondes et des ateliers avec l’ensemble des acteurs, dont les comités départementaux de la protection de l’enfant (CDPE).
Elle a rappelé que "le mariage précoce des enfants a un ancrage socioculturel". "C’est un combat de sensibilisation, de communication qu’on ne cesserait de mener envers la communauté sénégalaise dans l’intérêt de l’enfant", a-t-elle estimé.
Selon elle, le Sénégal s’est engagé à coordonner et à accélérer les efforts pour mettre fin aux mariages des enfants, conformément à l’Agenda 2063 de l’Union africaine.
"La lutte contre les injustices sociales et l’amélioration des conditions de vie des populations, notamment des couches vulnérables, demeurent une priorité pour le gouvernement (…)", a expliqué Diéguy Diop Fall. Elle précise que l’objectif du combat mené, est de diminuer de 26 à 20% les mariages précoces au Sénégal d’ici 2035.
Elle a rappelé qu’un programme de retrait et de réinsertion des enfants de la rue a été mis en place pour éradiquer la mendicité au Sénégal.
D’autres acteurs ont pris part à cet atelier qui coïncide avec la semaine nationale de l’enfant, commémorée du 16 au 23 juin.
Marie Thérèse Sambou, la représentante de la Coalition nationale de l’abandon des mariages d’enfants (CONAME), a indiqué que son organisation veut que d’ici 2030, "les mariages d’enfants deviennent une pratique révolue au Sénégal".
Les filles doivent réaliser leurs potentiels dans la dignité avec le soutien de leur famille et de leur communauté et être protégées par un cadre législatif et réglementaire favorable à travers le relèvement de l’âge du mariage des filles à 18 ans, a-t-elle plaidé.
"Le mariage d’enfants a des conséquences graves pour la santé. Il est un frein à l’éducation des enfants et peut mettre en péril la vie des très jeunes filles qui sont mariées (…) et meurent des suites de couches", a déploré Ndèye Soukeyna Ndao, la représentante de l’UNICEF.
"Il faut s’assurer que tous les enfants aient la chance d’arriver à l’âge adulte et d’exercer le plein potentiel avec une implication des communautés à la base, des hommes, des jeunes, des femmes et des leaders religieux, pour qu’ils comprennent que le mariage précoce n’est pas ce qu’il y a de mieux pour les enfants", a-t-elle dit.
Y’EN A MARRE PREND POSITION
Dire que Y’en a marre a pris position relèverait du secret de polichinelle. Dans le conflit électoral qui oppose le pouvoir à la coalition, Yewwi Askan Wi (YAW), les jeunes de Y’ en a marre se rangent du côté des opposants.
Dire que Y’en a marre a pris position relèverait du secret de polichinelle. Dans le conflit électoral qui oppose le pouvoir à la coalition, Yewwi Askan Wi (YAW), les jeunes de Y’ en a marre se rangent du côté des opposants. Pour eux, il n’y a aucune raison que la liste rejetée de YAW ne participe pas aux élections législatives du 31 juillet, 2022. C’est pourquoi, ils trouvent anormal le fait que le rassemblement des leaders de cette coalition soit interdit. « Il n’y a aucune raison qu’on leur refuse une manifestation. Tous les Sénégalais soucieux des libertés doivent dénoncer ça. Des opposants mis en résidence surveillée. Des députés cueillis devant le siège de leur parti, parce que tout simplement, ils voulaient exercer un droit constitutionnel. Cela est inacceptable », a déclaré le Coordinateur de Y’en a marre, Aliou Sané.
Actuellement, il y en a 250 arrestations suite au rassemblement réprimé de YAW, le 17 juin dernier. Parmi eux, des jeunes, des leaders de parti d’opposition et des députés. Mais, pour la prochaine manifestation annoncée pour le 29 juin, si elle n’est pas autorisée, on risque d’assister à d’autres arrestations. « Si Macky Sall veut la stabilité de ce pays, il n’a qu’à respecter le droit de YAW tel que la Constitution le lui permet. Tout acte contraire sera une injustice. Le 29 juin, ça ne sera pas seulement YAW. Ça sera pour toutes les forces de la nation. Si Macky Sall et son administration ne leur accordent pas leur droit constitutionnel, comme c’était le cas le 8 juin, ils auront en face toutes les forces vives de la nation. En 2022, il est inadmissible de voir, au Sénégal, des opposants, se battre pour exercer un droit constitutionnel », a déclaré Sané.
QUAND LE PRÉSIDENT BÉNINOIS DISPENSE SES CONSEILS À MACRON
La démarche est inhabituelle, et le ton piquant: le président béninois Patrice Talon s'est fait commentateur de la politique intérieure française, n'hésitant pas à dispenser ses conseils à Emmanuel Macron après son échec aux législatives
Des résultats "mitigés", mais qui "demeurent un moindre mal", a rassuré Patrice Talon sur son compte Twitter après l'annonce dimanche soir selon laquelle le président français perdait sa majorité absolue à l'Assemblée nationale pour une majorité relative qui complique grandement ses affaires à l'orée de son second quinquennat.
"La routine et la sérénité ne sont peut-être pas les meilleurs atouts pour la France en ces circonstances-ci", philosophe le chef de l'Etat béninois, allant jusqu'à appeler la France à se "réinventer politiquement" pour "préserver sa grandeur et ses acquis".
Pas d'inquiétude, insiste Patrice Talon: à n'en pas douter, son homologue français dispose du "doigté et (de) la clairvoyance nécessaires". Et de conclure: "C'est la marque des grands hommes."
Elu en 2016 et réélu en 2021, le président Talon dispose d'une majorité totale à l'Assemblée nationale béninoise, après les élections législatives de 2019, émaillées de violences, où aucun parti d'opposition n'avait été autorisé à présenter de candidats.
Dans ses relations avec l'ex-puissance coloniale française, il s'est montré un défenseur sourcilleux de la souveraineté de son pays.
PAR Amadou Tidiane Wone
TOUT CE QUI EST EXCESSIF
Ousmane Sonko me semble bien être l’os qui restera au travers de la gorge de ses poursuivants. À défaut de le soutenir, n’assistons pas impassibles à sa destruction
Depuis quelques années et, disons-le depuis l’apparition du phénomène Ousmane Sonko, le débat public s'est cristallisé sur sa personne. À un point tel qu'il est devenu de bon ton de se déterminer par rapport à son mouvement politique, dernier né pourtant de plus de 300 partis et organisations en tous genres. Cela tient, à mon humble avis, à certaines particularités qu'il faut relever : Pastef et son leader Ousmane Sonko, sont apparus sur la scène politique avec un discours clair sur la souveraineté tant politique, économique que monétaire. Un discours offensif sur la corruption et la gestion des deniers publics. Ousmane Sonko a mis sur la table un ouvrage intitulé « Solutions » et y développe celles qu'il propose pour le Sénégal. Il a produit un ouvrage sur les questions pétrolières, au plus fort des controverses consécutives à un reportage de la BBC à ce sujet. Dans le même temps, Pastef a développé une machine de communication et de diffusion de ses propositions. Sur les réseaux sociaux, cette infrastructure est tout particulièrement efficace, au vu des résultats obtenus sur le terrain : Ousmane Sonko, Inspecteur des impôts et domaines radié ? Le suffrage universel en fait un parlementaire. Ousmane Sonko accusé de tous les péchés du monde ? le suffrage universel en fait le premier magistrat d’une ville, à la fois chargée d’Histoire et de symboles, Ziguinchor. À chaque appel de l’opposition, dont Ousmane Sonko incarne désormais une figure de proue, les jeunes sénégalais, statistiquement majoritaires, déferlent dans les rues. Au sein de la diaspora, l’influence du Pastef et de son leader est incontestable et, en constante progression malgré les débauchages coûteux d’activistes repentis…
En face, et depuis l’apparition de ce leader charismatique, une nervosité évidente a vu le jour. Les troupes adverses ont développé un discours, d’abord méprisant, puis violent et de plus en plus haineux. Tous les Sénégalais ont assisté au long chemin de croix du syndicaliste Ousmane Sonko, entré dans l’Histoire politique du Sénégal par la magie des maladresses du pouvoir. Ce dernier a fait de lui un martyr et lui assure, à chaque tentative de le museler, une occasion de rebondir encore plus haut. Les stratèges du pouvoir mesurent-ils l’impact de leurs accusations non encore prouvées de viol, d’irrédentisme, et de tant d’autres perfides allusions, sur les gens raisonnables qui regardent avec détachement l’ébullition du landerneau politicien ? « Tout ce qui est excessif est insignifiant », disait Talleyrand…
Je ne connais pas Ousmane Sonko. Nous nous sommes croisés deux fois dans des endroits publics. Nous nous sommes reconnus, comme personnalités publiques, et salués respectueusement. Si je me demande aujourd’hui pourquoi il fait l’objet de tant de persécutions, c’est qu’il semble désormais évident que la tentation de l’éliminer, au besoin physiquement, est de plus en plus envisageable. Il faut donc tirer sur la sonnette d’alarme avant que l’irréparable ne se produise. N’est-il pas plus simple de le laisser, librement exercer son droit à faire de la politique, organiser son parti, construire ses alliances et aller en compétition électorale ? Seul le verdict des urnes doit départager les acteurs politiques. Aucune manœuvre, piège ou complot, ne doit ravir au peuple souverain son privilège de choisir entre plusieurs offres concurrentes. Il est temps que notre pays fasse preuve de sa maturité démocratique au lieu de retourner à l’ère des « tontons macoutes » de triste mémoire…
Dans tous les régimes il y a des zones d’ombres. Des esprits tordus qui concoctent, hors la vue des honnêtes gens, des stratégies myopes avec des moyens non conventionnels. À l’ère des réseaux sociaux, les signes avant-coureurs sont visibles. Ils sont inquiétants : les phrases incendiaires savamment sorties de leur contexte, attribuées au leader du Pastef, le « bashing » médiatique cousu de fil blanc qui sert de décor…préparatoire (?) Et enfin, la clameur que l’on cherche à installer pour relier Ousmane Sonko au MFDC, alors que nous savons tous que ce mouvement est moribond. Tout cela est manifestement téléguidé. Jusqu’à la preuve contraire. La réalité vraie est que la Casamance est infestée par les trafiquants de drogue et de bois, dont les ramifications remontent à des niveaux insoupçonnés, tant au Sénégal qu’à l’étranger.
Parlons sérieusement des choses sérieuses et ne jouons pas avec l’avenir de notre pays !
Enfin, personne dans les chaumières ne comprend l’acharnement sur un jeune sénégalais, Ousmane Sonko, qui a fait toutes ses études dans notre pays, et obtenu tous ses diplômes au Sénégal, avec des résultats incontestablement au dessus de la moyenne. Un jeune qui aurait pu faire une carrière sans histoires et qui a choisi de prendre le risque politique. À défaut de le soutenir, n’assistons pas impassibles à sa destruction. Au demeurant, je me demande où est-ce qu’il trouve les forces morales et physiques pour résister à la terrible vendetta dont il est l’objet. Il doit avoir des qualités certaines !
En un mot, comme en mille, Ousmane Sonko de ses initiales OS me semble bien être l’os qui restera au travers de la gorge de ses poursuivants.
J’attends les répliques argumentées et…civilisées qui pourraient me faire changer d’idée. Les aboyeurs sont donc priés de passer leur chemin…
Séparés des autres soldats français et abattus par les Allemands parce qu’ils étaient Noirs - Retour sur l'histoire de ce haut lieu de mémoire du massacre du 25e régiment des Tirailleurs sénégalais
Séparés des autres soldats français et abattus par les Allemands parce qu’ils étaient Noirs. Retour sur l'histoire de ce haut lieu de mémoire du massacre du 25e régiment des Tirailleurs sénégalais, avec de riches témoignages de combattants de la seconde guerre mondiale.
DEUIL NATIONAL DE TROIS JOURS AU MALI
Le président de la transition, le colonel Assimi Goita a décérté un deuil national de trois jours sur toute l’étendue du territoire national, à compter de ce mardi 21 juin 2022.
Le président de la transition, le colonel Assimi Goita, chef de l’État malien, a décérté un deuil national de trois jours sur toute l’étendue du territoire national, à compter de ce mardi 21 juin 2022. Cette décision fait suite à l’attaque terroriste "lâche et barbare" des paisibles populations des villages de Diallassagou, Dianweli, Deguessagou et environ dans le cercle de Bankass, dans la nuit du 18 au 19 juin 2022.
Rappeler que le bilan cumulé a fait 132 civils froidement tués par les combattants de la Katiba du Macina de Amadou Kouffa dont plusieurs parmi les auteurs ont été formellement identifiés d’après un communiqué du gouvernement malien.
Le gouvernement présente ses condoléances les plus émues de la nation aux familles des victimes et souhaite un bon rétablissement aux blessés.