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19 juin 2025
NOUS SOMMES DEÇUS
Annoncée au Stade Abdoulaye Wade, la finale de la Coupe du Sénégal va finalement se jouer au Stade Lat Dior de Thiès dimanche prochain. Une grande déception pour «Allez Casa»
Annoncée au Stade Abdoulaye Wade, la finale de la Coupe du Sénégal va finalement se jouer au Stade Lat Dior de Thiès dimanche prochain. Une grande déception pour «Allez Casa» qui comptait mobiliser 30 mille supporters dans l’antre de Diamniadio.
Décidemment ! Et si la Sogip était devenue «l’empêcheur de tourner en rond» concernant l’accès aux infrastructures sportives. Après son bras de fer avec la Fédération sénégalaise de basket, finalement résolu, la structure de gestion, dirigée par Gallo Ba, fait encore parler d’elle. Pour avoir refusé «diplomatiquement» d’ouvrir les portes du Stade Abdoulaye Wade aux finalistes de la Coupe du Sénégal : le Casa Sports et l’Etoile Lusitana. Le prétexte avancé : le décapage d’une partie de la pelouse. Un exercice qui curieusement tombe à quelques jours de la date de la finale et qui forcément laisse planer quelques suspicions.
En attendant la version de la Fédération sénégalaise de football qui rencontre la presse ce matin, Le Quotidien s’est approché d’un des dirigeants d’Allez Casa, Djiby Guèye. Et comme prévu, c’est le chant de la déception.
«Vous devinez que nous sommes déçus. Pour Allez Casa qui comptait mobiliser 30 mille supporters à l’occasion de cette fête du football, et on vient vous dire que maintenant vous ne pourrez pas avoir le Stade Abdoulaye Wade, vous comprenez que c’est la déception de notre côté», se désole le président de la sous-section Allez Casa de Ouakam.
«Nous sommes obligés de revoir tout notre programme de mobilisation»
Ce dernier d’ajouter : «Autant au niveau de la mobilisation, la déception elle est aussi sportive pour ces jeunes joueurs qui rêvent de jouer dans ce nouveau joyau que toute l’Afrique nous envie. Comment ces joueurs vont accueillir une telle nouvelle ?»
Sur les raisons avancées par la Sogip, M. Guèye, par ailleurs président de la Commission marketing et sponsoring du Casa Sports, ne veut pas trop se prononcer : «Nous n’avons aucune preuve ni aucun moyen de contrôle. On nous a seulement informés de la décision. Maintenant, on est obligés de revoir tout notre programme de mobilisation, ce qui est gênant.»
De 30 000 supporters on descend jusqu’à 7000
Un exercice assez compliqué pour les dirigeants d’Allez Casa obligés «de faire un tri leur permettant de passer de 30 000 à 7000 supporters susceptibles de garnir les gradins de Lat Dior».
«Mais avec notre grande capacité d’organisation et de prévention, nous allons trouver la bonne solution pour une mobilisation, y compris au niveau des autres régions. En tout cas on vous assure que la Fête sera belle avec au bout la victoire du Casa.»
LA FAMILLE, UN FREIN CONTINUEL A LA CREATIVITE
Au Sénégal, nourrir l’ambition de devenir un artiste ou un entrepreneur culturel est perçu pour beaucoup comme un manque d’ambition
Après le lancement de la plateforme étoile africaine, en janvier 2022 et le magazine papier Etoile africaine en mars, Mame Dorine Gueye, directrice éditoriale de ladite plateforme a lancé la première d’une série de conférences. « Lingué », organisé en partenariat avec l’Institut français du Sénégal à Dakar, est un cadre d’échange, de partage, de construction de savoir et de savoir-faire. Le thème de ce nouveau rendez-vous d’échanges portait sur : « La créativité face aux codes culturels ».
Au Sénégal, nourrir l’ambition de devenir un artiste ou un entrepreneur culturel est perçu pour beaucoup comme un manque d’ambition. Ainsi, les personnes ayant une sensibilité artistique sont livrés à elles-mêmes car considérées parfois comme déchus du système scolaire, universitaire. Elles ne bénéficient pas la plupart du temps d’un soutien de la part de leur famille et proches, ce qui freine le développement de leurs activités. Mame Dorine Gueye, directrice éditoriale de la plateforme Etoile africaine et initiatrice des conférences « Lingué », convaincue que la transmission est nécessaire à la pérennisation des connaissances et savoir, estime qu’il parait pressant de concevoir un espace de transmission de savoir et de savoir-faire. Lingué dit-elle, est une série de panels de haut niveau animés par des acteurs de tout bord. « La créativité face aux codes culturels : ces codes culturels sont-ils des handicaps, un frein ou bien stimule-t-ils les créativités des artistes ? » C’est à ces épineuses que se sont efforcés de répondre l’écrivaine Mariétou Mbaye, plus connue sous le nom de Ken Bugul, Ousmane Ndiaye Dago, designer photographe et le commissaire d’exposition, Wagane Gueye. Ce dernier, a présenté la famille comme un obstacle où même un code culturel qui entrave à la créativité. Selon lui, le premier problème que rencontrent jeunes adolsecant.e.s désireux d’embrasser une carrière artistique, c’est la famille. Trop souvent dit-il, beaucoup de parents disent « non » à l’engagement de leurs enfants qui veulent franchir ce pas pour s’engager dans une formation d’artiste, de créateur.
Dans son argumentaire, il révèle que même s’il était d’une famille très ouverte d’esprit, sa mère aurait préféré qu’il soit un professeur de lettres au lieu d’être dans des expositions qui ressemblent un peu selon lui, a des risques. L’artiste signale que la société sénégalaise est très « conservatrice », très « démocratique ». Président de l’association d’échanges culturels les Ateliers du Vau, Wagane Gueye soutient que même si la famille constitue un frein continuel à la créativité, les mères sont plus compréhensives souvent car, dit-il, « elles sont beaucoup dans l’intuition, dans les concessions ». Mais ce qui est très contradictoire, regrette-t-il, « beaucoup d’artistes qui ont réussi font tout pour que leurs enfants ne s’intéressent pas à l’art ».
L’autocensure comme frein à la créativité
Pour Mariétou Mbaye, Ken Bugul de son nom de plume, l’exception confirme la règle. Son cas est un peu diffèrent car, dit-elle, elle n’a pas commencé à écrire en évoluant dans une famille. Ensuite n’ayant pas évolué dans une vraie famille, elle n’a pas été depuis tout petite dans un encadrement familiale ou on pouvait la conditionner à des codes. « Je n’ai pas connu de codes parce que je n’ai pas été éduquée, encadrée. Donc j’évoluait librement. Et quand j’ai commencé à écrire, j’avais déjà 35 ans. Donc je n’étais pas jeune. Et j’étais autonome, je vivais seule. Donc, c’était facile parce qu’il y avait aucune emprise sur moi », tranche-t-elle. Par contre, au niveau de la créativité en tant que telle, elle rappelle qu’en écrivant le Baobab fou, son premier roman, elle était dans une situation de précarité, aussi bien matérielle que physique, enfin existentielle, pour ne pas avoir répondu aux attentes aussi bien de sa famille que de la société. « J’étais dans une telle urgence, une nécessité de m’exprimer que je n’ai pas réfléchi à ce que je vais écrire », raconte, celle qui dit vouloir avoir une vie bien à l’image de certaines copines de son village ou dans un autre environnement proche. « J’ai su quand Baobab fou est sorti, comment au Sénégal, la moitié des gens qui ont lu le livre m’ont carrément rejeté, marginalisé. Et une autre moitié a dit que c’était bien.», a-t-elle expliqué devant un public attentif. Très en verve, elle soutient que l’autocensure aussi est un frein à la créativité. Par rapport à la famille, Ken Bugul pense que la famille est un frein à tout. « La famille est le premier obstacle à l’individualité, à la créativité. Tel que nous la connaissons, la notion de famille ici au Sénégal peut constituer un frein. Mais le sens de la famille que nous avons est un peu en contradiction avec notre législation, avec l’émancipation », a-t-elle ajouté. Et de poursuivre : « La famille noie l’individu dans le groupe. Dans une famille, on n’existe pas en tant qu’individu mais on existe en tant que membre d’un groupe où on essaye de s’organiser avec des codes socio-culturels pour qu’on vive ensemble ». A l’en croire, au-delà de ça, il y a un problème de crédibilité. « Pour créer, il faut une autonomie, une émancipation, une prise en charge qu’il faut assumer. Tous les grands artistes du monde ont galéré. Si tu ne galère pas, il va rester quelque chose de ta créativité parce que tu vas l’hypothéquer pour du confort. Donc émancipez-vous, si vous voulez créer », a-t-elle proposé.
La formation pour définir une politique culturel
Pour Ousmane Ndiaye Dago, designer photographe, on devient artiste après des études universitaires. Mais il déplore le fait qu’au Sénégal, sont considéré comme artiste les déchus du système scolaire. « On est chanteur, danseur, musicien, photographe si on n’a pas réussi à l’université », a-t-il expliqué en citant des artistes comme Fou malade, Dj Awadi, entre autres. Selon lui, ce qui manque aux artistes, ce sont les études académiques. Le designer photographe estime qu’il y a des freins à la créativité mais on peut les contourner. « On est dans un monde qui est un gros village. Il faut contourner les codes mais d’une façon pas dérangeante », pense M. Ndiaye qui insiste sur la formation. « La formation, si ça n’existe pas, on n’avance pas. On devient tailleur parce que son père est tailleur, menuisier parce que son père est menuisier. Il faut changer le monde. Il faut aller à l’école. Mais si on reste dans ce truc on n’avance pas », constate-t-il et de préciser qu’il y a des normes qu’il faut respecter. « L’art aussi c’est des normes. Maintenant, pour être peintre, on peut être naïf ou autodidacte mais on peut aller aussi à l’école », conclut le designer photographe.
Dame Diop reconstruit le Lycée Seydina Limamoulaye
Le Lycée Seydina Limamoulaye de Guédiawaye va changer bientôt de visage. L’annonce a été faite hier par le ministre de la Formation Professionnelle, Dame Diop, lors d’un comité départemental de développement (CDD) à Guédiawaye. A l’en croire, le démarrage des travaux du projet de reconstruction du Lycée Seydina Limamoulaye est prévu au mois de septembre pour un coût prévisionnel de 6 milliards Fcfa. Il s’agit d’une concrétisation de la promesse du chef de l’Etat lors de la séance «Jokko ak Macky» avec les jeunes de Guédiawaye. La question de la démolition des vieux bâtiments et la poursuite des cours à la prochaine ouverture de l’école avaient été évoquées. Mais, le ministre Dame Diop soutient que très peu de bâtiments vont demeurer, notamment l’amphithéâtre ainsi le bloc de salles de classe. Ainsi, en dehors de ces trois bâtiments, tous les autres vont être réhabilités.
Décès de Francis Diédhiou à l’arène nationale
On en sait un peu plus sur les circonstances de la mort de Francis Christian Diédhiou. Ce jeune âgé de 23 ans est décédé dimanche dernier à l’hôpital de Pikine après avoir reçu auparavant un feu d’artifice (pétard) au cou, lors d’un combat de lutte opposant Franc de l’écurie des Parcelles Assainies à Sokh de Pikine à l’arène nationale. L’autopsie délivrée par le médecin légiste de l’hôpital Idrissa Pouye de Grand Yoff révèle un choc hémorragique des suites d’une plaie latéro-cervicale gauche associée à une fracture transverse. La police de Pikine a ouvert une enquête.
La région de Kaolack a reçu 2.863 tonnes d’engrais
La région de Kaolack a reçu 2.863 tonnes d’engrais, soit un peu plus du quart des 10 927 tonnes prévues pour ses paysans, a déclaré, mardi, le directeur régional du développement rural (DRDR), Souleymane Diop. Le taux de mise en place est de 26%. Selon le DRDR, 37% de l’engrais réceptionné ont déjà été vendus aux agriculteurs, avec une légère hausse des prix. L’année dernière, l’engrais 6-20-10, subventionné, coûtait 7 000 francs CFA. Cette année, cet engrais coûte 10 000 francs. «Cette hausse résulte de la situation économique engendrée par la guerre en Ukraine et la pandémie de Covid-19», a-t-il expliqué à l’«Aps», affirmant que certains intrants agricoles (semences d’arachide, de sorgho, de maïs, engrais, équipements…) ont été acheminés dans la région de Kaolack depuis le mois dernier. La région de Kaolack a reçu 92% des 10 150 tonnes de semences certifiées d’arachide qui lui sont destinées, selon son DRDR. Les agriculteurs locaux ont déjà acheté 80% de ces semences d’arachide, a-t-il indiqué. L’hivernage s’est bien installé dans la région de Kaolack.
Guy Marius envoyé en prison
L’activiste Guy Marius Sagna a été placé hier sous mandat de dépôt par le procureur de la République près le tribunal de Ziguinchor. Il sera jugé le mardi 28 juin par le tribunal des flagrants délits, selon son avocat Me Djiby Diagne. La tête de liste départementale de la coalition Yewwi Askan Wi de Ziguinchor est poursuivie pour participation à une manifestation interdite, actions diverses ayant entraîné violences et voies de fait et provocation à un attroupement. L’avocat a fait savoir que son client est dans un très bel état d’esprit et qu'il se prépare dans la sérénité à faire face au juge suivant la procédure des flagrants délits. Guy Marius Sagna a été interpellé samedi au commissariat central de Ziguinchor au lendemain de la manifestation du vendredi 17 juin. Il était parti s’enquérir de la situation des jeunes arrêtés durant les affrontements entre manifestants et forces de l’ordre.
Examen du Cfee et d’entrée en 6e
L’année scolaire tire à sa fin. Les examens commencent aujourd’hui par les élèves du primaire. En effet, plus de 296 395 élèves vont se pencher aujourd’hui et demain sur les épreuves du Certificat d’études et de l’Entrée en 6e. Les autorités rassurent que toutes les dispositions sont prises pour un bon déroulement des examens. Le ministre de l’Éducation nationale Mamadou Talla visitera quelques centres d’examen à Dakar. Fatick : 19 512 candidats au Cfee et à l’entrée en 6e… L’examen du Certificat de fin d’études élémentaires (Cfee) et de l’Entrée en 6e démarre ce mercredi sur l’ensemble du territoire national. A Fatick, ils sont 19 512 candidats à la recherche de leur premier diplôme. Il s’agit de 5 774 candidats dans le département de Foundioungne, 2 071 dans le département de Gossas et 11 670 pour le département de Fatick. L’Inspecteur d’Académie a exhorté ses collègues des IEF à délocaliser au besoin tous les centres qui pourraient ne peut pas être fonctionnels, si jamais des pluies sont enregistrées durant ces deux jours. Côté sécurité, toutes les dispositions sont également prises. Par ailleurs, tous les centres sont dotés de kits d’hygiène. Les ordres de mission sont tous déjà établis et déposés. Les chefs de centre et présidents de Jury sont aussi tous convoyés à leurs lieux d’examen, si on en croit les quatre inspecteurs de la région.
…Des milliers de candidats sans extrait de naissance, mais…
Restons sur l’examen du Cfee et du concours d’Entrée en 6e pour dire que si l’on applique rigoureusement les textes, des milliers de candidats ne seraient pas admis dans les centres d’examens, faute d’extraits de naissance. Dans le département de Foundiougne, 926 candidats ne disposent pas d’extraits de naissance, mais ils ont été autorisés à passer les examens. À Gossas, il a été permis à une dizaine de candidats non déclarés à l’état civil de subir les épreuves. Dans le département de Fatick, le chiffre dépasse celui de Foundiougne. C’est dire que dans la région de Fatick, il reste encore beaucoup à faire pour que les parents comprennent que déclarer leur enfant dès la naissance est un devoir dont tout géniteur devrait s’acquitter.
Lettre de Dr Bacar Dia au Président Macky Sall
L’ancien ministre des Sports sous le magistère du Président Abdoulaye Wade est préoccupé par la tension politique qui prévaut depuis quelque temps au Sénégal. Dans une lettre ouverte adressée au président de la République, Dr Bacar Dia rappelle qu’ensemble «nous avions engagé la bataille contre un troisième mandat en 2012». Mais le constat est, se désole Dr Dia, qu’aujourd’hui, l’histoire semble se répéter. Il dira au Président Macky Sall : «Vous semblez engager l’administration dans une stratégie d’élimination de vos adversaires politiques. Cette démarche est violente ! » Il prévient le chef de l’Etat que la violence institutionnelle et le sentiment d’injustice peuvent entraîner des tensions sociales aux conséquences imprévisibles pour notre cher pays.
Birahime Seck prend la défense de l’Ams
Le coordonnateur national du Forum Civil prend fait et cause pour les maires que le ministre des Collectivités Territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires veut priver des taxes sur les mines et les carrières. Birahime Seck salue la posture de l’Association des Maires du Sénégal (Ams). Pour lui, l’organisation a bien fait d'élever la voix. Selon le coordonnateur national du Forum Civil, en dehors des prélèvements, objet de l'interpellation, l'Etat doit des milliards aux Collectivités au titre du Fonds d'Appui et de péréquation des Collectivités territoriales. En plus, souligne M. Seck, l'Etat refuse de rendre opérationnel le Fonds d'Appui au Développement Local.
Fête de la musique
La 40e année de l’anniversaire de la fête de la musique a été célébrée hier au Sénégal comme dans le reste de monde. En effet, de six, l’année dernière, les scènes de spectacles sont passées à 11 pour cette édition, rien qu’à Dakar. Les centres culturels, le Grand Théâtre, la ville de Dakar et la banlieue ont tous célébré dignement la musique. Le grand spectacle au Centenaire a fait la part belle aux jeunes mélomanes. Car ce sont des artistes issus essentiellement des cultures urbaines qui ont chauffé le public. «Dip Doundu guiss», Samba Peuzzy, Dieyla Jahman X-press, Jeeba, Cherifou et Job Da Brain… ont tous rivalisé de talent au grand bonheur du public. Coïncidant avec le premier jour du solstice d’été, la fête de la musique est célébrée dans 120 pays à travers le monde et 350 villes. Pour rappel, la fête de la musique a été initiée en 1982 par le ministre de la Culture français Jack Lang qui disait : «J’avais peur de faire un bide ». Mais 40 ans après, les mélomanes fêtent la musique jusqu’au petit matin.
Traitrise : Mankeur Ndiaye soutient Aminata Tall
L’ancien ministre des Affaires Étrangères de Macky Sall prend la défense d’Aminata Tall qui est vouée aux gémonies par Benno Bokk Yaakaar (Bby) depuis sa sortie contre le pouvoir en place. Sur Twitter, Mankeur Ndiaye dit suivre la déclaration de sa sœur, femme d’Etat, Aminata Tall sur le processus électoral au Sénégal avant de saluer sa lucidité et son courage politique et lui apporter tout son soutien. Mankeur Ndiaye invite les Sénégalais à travailler pour les consensus, la paix civile et des élections inclusives. Il a tenu à souligner que depuis des semaines, le monde observe le Sénégal. A l’en croire, le Sénégal doit continuer d’être un État de droit respectueux des libertés individuelles et collectives, de sa Constitution et des lois et attaché à son unité nationale. Il invite la classe politique à discuter pour pacifier le champ politique. Un discours pour le moins surprenant venant de Mankeur Ndiaye dont on dit d’ailleurs qu’il est en train de se préparer pour être candidat à la prochaine présidentielle. On se demande si Mankeur était encore ministre des affaires étrangères s’il aurait eu la même réaction ou si Aminata Tall n’a pas été envoyée à la retraite est ce qu’elle aurait fait cette sortie. C’est dire que l’intérêt général est orphelin avec ces hommes politiques
Lamine Guèye tire sur l’opposition
Annoncé à l’Alliance pour la République (Apr), le désormais ancien responsable de la République des Valeurs (RV) lance déjà des piques à l’opposition sénégalaise. Pour Lamine Guèye, l’opposition oublie son rôle. Pour la simple raison qu’en démocratie, l’opposition n’a pas à s’opposer à une formation politique mais plutôt à l’action gouvernementale. Cependant, il dit constater pour s’en désoler que depuis bientôt un à deux ans, la classe politique ferme les yeux pour se détourner de l’action gouvernementale. Selon l’ancien responsable de la RV, elle préfère se concentrer sur une formation politique à savoir la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby). Il estime que cette pratique est à décrier, parce qu’elle ne profite à personne. Selon le nouvel apériste, si l’opposition était dans son rôle, beaucoup de choses ne se seraient pas produites. Prenant l’exemple du plateau médical, il évoque la décision prise par le président de la République qui avait donné instruction que des mesures idoines soient prises pour que de pareilles choses ne se reproduisent après l’incendie de l’hôpital Maguette Lô à Linguère. A l’en croire, si l’opposition avait joué son rôle comme le faisait Ousmane Sonko à ses débuts en suivant de très près les contrats sur les ressources minières et Thierno Alassane Sall sur les contrats pétroliers et gaziers, le même drame ne se serait pas reproduit à Tivaouane.
SORTIE ACERBE DE SEYDOU DIOUF CONTRE OUSMANE SONKO
Pour Seydou Diouf, le nouvel appel à manifester de la coalition Yewwi askan wi est le «summum de l’indignité républicaine»
Pour Seydou Diouf, le nouvel appel à manifester de la coalition Yewwi askan wi est le «summum de l’indignité républicaine». Dans cet entretien, le député de Rufisque précise que les politiques n’ont pas le droit de brûler ce pays. Pour le successeur de feu Mbaye Jacques Diop à la tête du parti, la stratégie de Yaw est de faire en sorte que les élections ne se tiennent pas.
L’opposition prévoit une nouvelle manifestation le 29 juin prochain. Comment appréciez-vous cette démarche ?
C’est le summum de l’indignité républicaine. Ousmane Sonko nous a habitués à cela. C’est un discours guerrier et va-t-en-guerre dont le Sénégal n’a jamais eu besoin. D’autres avant lui ont été opposants mais jamais dans l’histoire politique du Sénégal, le discours violent tenu par Sonko n’a été constaté. Cela traduit l’incurie de cet homme. En réalité, c’est une stratégie qu’il veut développer parce qu’étant conscient de ses propres turpitudes, il veut tout faire pour que les élections n’aient pas lieu. Il veut prendre le pays en otage. Toute cette stratégie parce qu’ils n’ont pas été capables d’élaborer une liste comme le veut le Code électoral. Lorsque le même Conseil constitutionnel donnait droit à Yewwi askan wi sur la liste départementale de Dakar, on n’a rien entendu. C’est ce même Conseil constitutionnel qui a donné une décision des listes de Bby et Yaw. Ça nous interpelle en tant qu’acteurs politiques sur la manière de faire de la politique et nous devons comprendre que ce pays ne nous appartient pas. Nous sommes une infime minorité de Sénégalais à faire de la politique. 95% des Sénégalais ne sont pas militants de parti politique. Ce pays a été bâti par nos prédécesseurs. Nous devons marcher sur leurs pas. Il y a de la divergence dans la vision politique de Senghor à Macky Sall, mais jamais les gens n’ont voulu transformer le Peuple en chair à canon pour les appeler à investir la rue tous les jours. Macky Sall a été surtout élu pour garantir à chaque Sénégalais la paix et la sécurité. Chacun devra en assumer les responsabilités.
Autoriser la manifestation ne serait pas plus simple pour apaiser la situation ?
L’Administration territoriale apprécie et fonde sa décision sur des éléments objectifs. C’est le même Préfet qui avait autorisé le rassemblement du 8 juin qui a interdit celui du 17 juin. Mais pourquoi il n’y a pas eu levée de boucliers quand il y a autorisation ? Le Préfet se fonde sur le droit qui est insensible à la morale politique. En République, on ne peut pas avoir un droit à géométrie variable. On ne peut avoir un droit qui se couche parce que Ousmane Sonko profère des menaces. Il faut que nous tous, majorité comme opposition, sachions que la République s’adosse sur le droit. Il faut qu’on respecte ces fonctionnaires de l’Etat. Personne n’a le droit de jeter l’opprobre sur eux car nous ne sommes pas plus sénégalais qu’eux, ni plus patriotes qu’eux.
Quelle sera la réponse politique de Bby ?
Bby est respectueuse des lois et règlements du pays. La loi proscrit des manifestations de ce type en cette période et Bby s’y conforme. En temps de campagne, tout le monde est libre de dérouler.
Par Yoro DIA
MORTAL KOMBAT
Tous ceux qui en appellent à Macky Sall pour qu’il trouve une solution à l’invalidation des listes de Benno et Yewwi veulent saborder la République dont l’âme est la loi
Ok pour un Mortal Kombat. Mais pour un Mortal Kombat d’idées. Le Mortal Kombat que l’opposition est en train de mener a été déjà mené et gagné par l’opposant Wade entre 1983 (quand on a voté sans isoloir et sans carte d’identité) et 2000, date de la première alternance. Wade a gagné ce Mortal Kombat après 26 ans de lutte que résume notre Code électoral. La deuxième alternance présidentielle de 2012, la Ville de Dakar, devenue un bastion imprenable de l’opposition aussi bien sous Wade que sous Macky Sall, et les victoires successives de Sonko à Ziguinchor prouvent la fiabilité de notre système électoral et donc l’anachronisme du Mortal Kombat qui oppose actuellement majorité et opposition. Le seul Mortal Kombat qui vaille aujourd’hui est comment faire pour que dans notre vieille démocratie, les rapports de Droit remplacent les rapports de force.
En réalité, depuis l’alternance de 2000, depuis que l’alternance est devenue la respiration naturelle de notre système politique, le Droit devient plus le «moteur actif» des règles du jeu politique en lieu et place de la violence et des furies comme dans la démocratie pré-alternance, de 1960 à 2000. Même pour la dernière marche du 17 juin 2022, l’opposition, parallèlement à ses discours de matamore, a saisi la Cour suprême pour faire annuler la décision du Préfet. C’est pourquoi le Mortal Kombat de rue est devenu un anachronisme pour notre démocratie, parce que depuis 2000, nous assistons de plus en plus à une juridicisation des conflits électoraux et politiques. Cette juridicisation des conflits électoraux et politiques, qui est la seule façon de mettre fin à ce que le Doyen Vedel appelle «l’insoutenable autonomie» du politique qui a toujours pris en otage notre pays.
Cette juridicisation du politique qui fait du Conseil constitutionnel l’arbitre du jeu politique en lieu de place des rapports de force dans la rue. Cette juridicisation qui a vu le Conseil constitutionnel repêcher la liste de Yewwi à Dakar et invalider sa liste nationale et celle des suppléants de Benno. Pour la liste de Yewwi, il me paraît difficile pour le Conseil de la valider après que cette coalition a reconnu son erreur. Maintenant, si par la pression politique, religieuse ou sociale, on demande qu’on revienne sur une décision du Conseil constitutionnel, ce ne serait pas seulement la fin de l’Etat de Droit mais la fin de l’Etat tout court. C’est quand même inquiétant que des intellectuels et universitaires poussent à l’exploration de cette solution en faisant appel au président de la République, qui est loin d’être le gardien de la Constitution mais lui est soumis.
Dans le livre de Dominique Rousseau, Contentieux du Droit constitutionnel, on peutlire à la page 790 : «En 2010, le président de la République, François Hollande, et le Premier ministre se disent à nouveau prêts à prendre un risque d’inconstitutionnalité en soumettant au Parlement un projet de loi interdisantle port du voile intégral dans toutl’espace public.En 2005, dans un rappel à l’ordre immédiat, exceptionnel et cassant par sa brièveté, le président du Conseil constitutionnel, Pierre Mazeaud, avait répliqué que le respect de laConstitution n’est pas un risque mais un devoir. Un devoir au demeurant inscrit, pour le président de la République, à l’article 5 de la Constitution». La même chose est valable pour le président de la République du Sénégal qui, faut-il le rappeler encore, n’est pas François 1er, à qui il suffisait de dire «tel est mon bon plaisir» pour que cela devienne loi. Tous ceux qui en appellent à Macky Sall pour qu’il trouve une solution à l’invalidation des listes de Benno et Yewwi veulent saborder la République dont l’âme est la loi.
Ce que conforte, aux Etats-Unis, tout un courant de pensée dirigé par Gordon Wood, qui «privilégie une interprétation démontrant le caractère aristocratique de la Constitution, celleci instituant une division tripartite des organes, prémunirait essentiellement contre la démocratie et ses excès. La révolution américaine serait d’une certaine façon une révolution trahie par la Constitution». Au contraire, après la révolution, la démocratie américaine a pu survivre grâce à la Constitution qui, dans le cadre de la République, en a fixé les règles, traçant ainsi une frontière entre la démocratie et la République. Vendredi dernier, c’était la République qui s’est manifestée pour rappeler que dans un Etat de Droit, le pouvoir est soumis au Droit, mais aussi l’opposition.
Le Pr Bathily a raison en disant qu’au-delà des alternances devenues routines, il nous faut des alternatives. L’alternative commence par des débats d’idées qui n’ont jamais eu lieu dans notre démocratie. C’est pourquoi nous avons besoin d’un mortal kombat pour un débat d’idées. Mortal Kombat d’idées sur comment gagner la paix en Casamance, après que l’Armée a gagné la guerre. Mortal Kombat d’idées pour ressusciter l’école publique. Mortal Kombat d’idées sur le terrorisme à nos portes. Mortal kombat d’idées sur comment transformer l’exception démocratique en exception économique avec le pétrole et le gaz. Autant de thèmes de débat pour les Législatives si notre pays n’était pas otage d’un Mortal Kombat anachronique.
Par Abdou Khadre GAYE
UNE FOLLE SOLUTION POUR UNE FOLLE PIROGUE
Chez nous, aujourd’hui, hélas, la bêtise fait tellement de bruit, que la voix de la sagesse, à peine, s’entend
J’ai publié, il n’y a pas longtemps, un papier intitulé : « Alerte rouge : Pluie d’insanités sur notre pays ». J’en ai beaucoup publié, dans ce sens, depuis le naufrage du bateau le Joola, et même bien avant. Cela a donné mon livre : « Les chantiers de l’homme ». J’en ai aussi lu de la part d’éminents intellectuels et hommes de culture de ce pays et d’ailleurs. J’ai écouté des discours et des prêches de haute facture, et de la même vaine. Mais, chez nous, aujourd’hui, hélas, la bêtise fait tellement de bruit, que la voix de la sagesse, à peine, s’entend ! Alors je propose dans mon texte de ce jour de partager « la sagesse » d’un fou. Un fou à lier, il est vrai. Mais, puisque tout le monde parle et fait le fou, laissons la parole au vrai fou : écoutons son message à la nation.
Mais d’abord, permettez-moi un petit rappel : à l’occasion d’une conférence dans le cadre des universités de l’EMAD sur le changement des comportements, c’était avant les années 2000, Élie Charles Moreau, le poète, avait fait un discours intitulé : « Tout fout le camp ». Entendez toutes les valeurs : spirituelles, intellectuelles, morales, civiques, citoyennes, etc. À l’époque, malgré le contexte, cela paraissait quelque peu excessif. Alors on a ri et pensé : « Ah, les poètes, ces rêveurs ! » Aujourd’hui, le rire est devenu un rictus, et je lui emprunte sa formule en y ajoutant le mot : « partout ». Cela donne : « Tout fout le camp, partout ». Partout : c’est-à-dire en religion, en politique…
Partout ! Voilà ! Car, on a l’impression que les fous - on pourrait dire « Les Possédés », comme dans le livre de Dostoïevski - occupent tout l’espace public. Tout. Et les sages et les intelligents se terrent, hélas ! À juste titre. Car, quand la racaille occupe l’espace public, les autres restent chez eux : ils ne veulent pas prendre de risques, ils ne veulent pas être confondus. Et ils ont raison. Ou peut-être tors. Je ne sais pas. Je ne sais plus.
Réfléchissons : il y a peu de temps, on disait : on parle beaucoup trop dans ce pays. On ne s’écoute plus. On ne sait plus se comprendre. On chante et l’on danse beaucoup trop. On aime la fête. On aime le bruit. Mais, aujourd’hui, on n’entend plus que des insultes. Partout. Tous les jours. On ne crie plus, on vocifère. On brait. On grogne. On aime les commérages et les radotages. On s’espionne, on s’accuse, on se dénonce… On aurait dit que ce peuple se nourrit de dénigrements, d’offenses et de scandales. Et ceux liés au sexe qui, disait-on, étaient l’apanage d’une certaine catégorie sociale sont maintenant l’affaire d’une élite supposée ; et ils n’émeuvent plus personne.
On disait : les intelligences sont maigres, et les cœurs étroits. Les parents ne s’occupent plus des enfants qui royalement les ignorent. Les aînés ne protègent plus les plus jeunes, qui ne les respectent plus. Les éducateurs ont besoin d’être éduqués. Les prêcheurs ont besoin d’être convertis.
Aujourd’hui, comme dit Brel : Le ventre grignote le cœur. Et le bas ventre démange plus souvent que la tête. Nous sommes devenus égoïstes et individualistes, à l’excès. Et la politique est devenue un métier, la religion un commerce. La chapelle est de beaucoup plus importante que le pays ou que l’humanité entière. Fini la camaraderie de parti. Fini la fraternité. Et la caricature et le ridicule sont notre jeu favori. On rit de tout. On casse et l’on détruit toutes les valeurs, toutes nos références. On peine à reconnaître ce peuple.
Et, comme si la césure historique opérée par la colonisation ne suffisait pas, on déchire des pages entières de nos livres. On piétine notre patrimoine. On tutoie nos fondateurs de confréries, au lieu de nous inspirer de leur enseignement.
On fusille Senghor, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade. On les plonge en enfer, plutôt que de méditer leur œuvre. On traite Moustapha Niass et Aminata Mbengue Ndiaye de suceurs de sang du peuple, Idrissa Seck de zombie. Par méchanceté. Tout simplement parce qu’on n’est pas du même bord. Car, on les aurait louangés, alors. On (un député) insulte outrageusement le président, en plein meeting, sous les applaudissements, cependant que lui-même (le président) fait la fête à un insulteur du Net « repenti » au grand étonnement de tout le peuple ; et qu’un de ses lieutenants se fait voler plusieurs centaines de millions de francs CFA à son domicile.
Un leader de l’opposition (le même qui fusille les ex-présidents et traite les ministres de vampires ; et qui est devenu le crachoir des fous du régime libéral) désigne des maisons et des enfants de dignitaires à la vindicte populaire. Et pendant que l’opposition accuse et menace, les gens du pouvoir préparent leurs troupes, et, au vu et au su de tout le monde, publient la liste de domiciles d’opposants à attaquer, en s’écriant tout bêtement, comme les demeurés qu’ils sont : œil pour œil, dent pour dent… On agresse des journalistes.
D’aucuns s’en prennent au Bercy de Youssou Ndour, et veulent le sabotage. C’est bizarre. C’est fou. Absolument. Nous appelons sur nous le feu, mais nous ne le savons pas. Je dis : faisons la part des choses. On peut être des adversaires, mais on doit se respecter : l’adversaire n’est pas un ennemi. On peut se faire face dans le terrain politique, on peut même se faire la guerre, mais dans le respect des règles de l’honneur et de la dignité. Si nous ne le faisons pas pour nous même, faisons-le pour nos enfants et nos petits enfants qui nous regardent, nous écoutent et nous jugent. Ne troublons pas leur innocence. Car, quoi qu’il advienne, nous devons rester des hommes, nous devons préserver notre humanité. Préserver ce pays. Ne pas le transformer en une jungle.
Réfléchissons : un pouvoir peut toujours faire dans l’abus. Une opposition peut toujours saboter le travail du pouvoir. Alors, le pays de stagner, ses populations de piétiner, d’alternance à alternance, de changement de gouvernement à changement de gouvernement, sans amélioration aucune. Khalil Gibran l’a dit : « Pitié pour la nation où l’on accueille un nouveau souverain aux accents de la trompette pour le renvoyer sous les huées et en acclamer un autre aux mêmes accents de trompettes que le précédent. »
Le roi avait raison qui disait qu’il allait interdire la caricature et l’ironie dans son royaume. Car l’ironie, disait-il, est du cancre. Et caricaturer le roi, c’est désacraliser l’institution qu’il représente. Caricaturer le roi, c’est vider la fonction de sa substance. Caricaturer un quelconque guide, c’est caricaturer tous les guides, fragiliser la hiérarchie. Qu’adviendrait-il, en effet, dans un pays où chacun se mettrait à lire le ridicule sur le visage, la posture et la vie de son vis-à-vis et à rire de lui.
Et j’imagine, comme dans la chanson de Jacques Brel, le diable se frotter les mains et chanter : « Ça va, ça va, ça va, ça va ! » C’est-à-dire : ça marche comme je le veux, moi le diable, sur la terre des hommes, et dans ce coin du globe qu’on nomme le Sénégal. Ça va, parce qu’on y traite les braves de fous et les poètes de nigauds. Et dans les journaux de partout, tous les salauds ont leur photo. Ça va, alors, bien sûr. (Je vous conseille d’écouter la chanson, elle colle bien à notre réalité du moment. Son titre : « Le diable, ça va »). Je pense aussi à Serigne Cheikh Ahmed Tidiane Sy inquiet du contenu des poitrines, s’exclamer : « Les cœurs, les cœurs, les cœurs ! Prenons soin de nos cœurs ! »
J’essaie d’imaginer ce qu’aurait dit Abdou Aziz Sy Dabakh, s’il était encore parmi nous. Ce qu’auraient dit Serigne Abdoul Ahad Mbacke, le Cardinal Hyacinthe Thiandoum et l’imam Maodo Sylla. Je devine la désolation de Cheikh Anta, la tristesse de Senghor et les larmes de tant d’autres…
Bref, laissons le fou authentique nous faire part de sa folle solution pour notre folle pirogue : c’était, il y a longtemps, à Keur Gou Mag, au 16 avenue Jean Jaurès. L’homme parlait comme Élie Charles Moreau. Vous savez, la distance n’est pas longue qui sépare les fous des poètes et des grands sages. Il disait, le fou, en grimaçant et en gesticulant sans mesure : « Ce pays est malade ! Et il faut le sauver d’urgence ! – Comment, lui avons-nous demandé ? en riant. » Il répondit ainsi : « Nous possédons plusieurs îles, n’est-ce pas !
Emmenons-y tous les nouveau-nés. Seulement les nouveau-nés. Et les enfants de moins de sept ans aussi. Oui. Sans les adultes. Peut-être quelques-uns. Quelques adultes pour s’occuper des petits. Des femmes. Surtout pas d’hommes. Pas d’hommes. Ils sont tous contaminés, les hommes. Des femmes. Mais un petit nombre. Le minimum nécessaire… » Il s’arrêta de parler, comme s’il avait oublié son sujet. On l’interpella : « Ensuite ? – Ensuite, dit-il… Ensuite. Oui, ensuite, une fois les nouveau-nés et les enfants en sécurité dans les îles, on met le feu à la Grande Terre, et l’on brûle tous les autres, tous les adultes sans exception, vous tous, nous tous, moi y compris… Tout le monde… »
Personne ne posa de question. On était interloqué. On avait les visages en point d’interrogation. Il nous regarda bizarrement, grimaça, puis après un rire méchant poursuivit en gesticulant, l’écume dans la bouche : « Une fois que tous les fous, tous les chiens, tous les rats, tous les cafards, les puces, les poux et les punaises que nous sommes, seront morts, et leur cendre jetée dans la mer, peut-être alors les enfants pourront habiter le pays et bâtir du bon et du bien, du bon et du bien, du bon et du bien… » Ainsi avait parlé le vrai fou, il y a très longtemps de cela. Et quand j’entends les faux fous, je pense à lui, et au proverbe qui dit : « Gaalu dof du téer… » (La pirogue d’un fou n’accoste pas…) Dieu sauve le Sénégal.
ABDOU KHADRE GAYE
Écrivain, président de l’EMAD
LES ARTISANS VONT ACCÉDER DÉSORMAIS À LA COMMANDE PUBLIQUE
Grace à une loi d’orientation, Désormais, les artisans sénégalais auront la possibilité d’accéder aux marchés de manière gracieuse.
Les artisans sénégalais ont maintenant la possibilité d’accéder au marché de la commande publique grâce à la loi d’orientation sur le statut de l’Entreprenariat.
Désormais, les artisans sénégalais auront la possibilité d’accéder aux marchés de manière gracieuse. Et pour cela, il leur faudra, selon le ministre de l’Artisanat et de la Transformation du secteur informel, Papa Amadou Ndiaye, s’enrôler au niveau des greffes et parquets pour avoir la carte d’entrepreneuriat. ’’Nous avons la chance et c’est une annonce que je vous fais, qu’il y a maintenant la loi d’orientation sur le statut de l’entreprenariat qui vient d’être signée. Et donc, aujourd’hui, il y a des possibilités pour 80% des artisans d’avoir accès aux marchés de manière gracieuse, rien qu’en allant s’enrôler au niveau des greffes et parquets pour avoir la carte d’entrepreneuriat ’’, a dit le ministre. Il présidait, hier, un atelier de partage sur la relance du projet mobilier national à la commande publique, une initiative du chef de l’Etat qui couvre 15% de la commande publique en mobilier de l’Administration fait au Sénégal, en collaboration avec la Direction du matériel et du transit administratif. (DMTA).
’’C’est un projet extrêmement important’’ dans la mesure où il concerne ’’un secteur éminemment porteur, premier employeur du Sénégal et premier formateur par l’apprentissage’’, a soutenu Ndiaye. Ce dernier a souligné que ce projet, au-delà du facteur de stabilité sociale en donnant aux jeunes du travail avec des moyens assez réduits, il permet de lutter contre l’exode rural et l’immigration clandestine.
Accompagnement, orientation, aide
Selon lui, même si le taux initial de 15% est aujourd’hui largement dépassé, les artisans sont tout de même confrontés à beaucoup de défis et de contraintes majeures liées notamment à la lourdeur administrative et à certaines formalisations complexes. ’’S’y ajoute le fait qu’ils font face à l’importation des produits de seconde main’’ ainsi ’’qu’une concurrence déloyale de produits de bas étage venant de certains pays’’, a-t-il avancé. Il ajoute qu’il faut au Sénégal aller vers une souveraineté artisanale pour faire en sorte que le consommer local soit une réalité et non un slogan creux. « Les artisans devront être capacités en termes de formation et d’équipements adaptés pour relever les défis de production et de qualité », a ainsi plaidé le ministre. Il a aussi annoncé qu’une tournée nationale sera bientôt entamée avec la directrice de l’Entreprenariat et de la Transformation, pour mieux expliquer, en profondeur, aux artisans l’intérêt et les facilités apportées par cette loi.
’’Nous sommes aujourd’hui à près de 60% (…), mais s’ils deviennent professionnels, s’ils sont mieux organisés, ils pourront répondre aux marchés publics encadrés par des lois et règlements’’, a pour sa part déclaré le directeur de la DMTA, Amadou Tidiane Fall. Il a promis d’accompagner, d’orienter et d’aider les artisans pour que d’ici à quelques années, « nous puissions au moins aller à 90% à défaut de 100% de la commande nationale par les artisans locaux », a-t-il ajouté.
LE SACRE SUPRÊME D’UN BRILLANT OFFICIER
Crack ayant blanchi sous le harnais des Armées, l’officier-général d’élite Magatte Ndiaye ne pouvait pas ne pas bénéficier de la récompense du Chef Suprême des armées afin d’avoir droit à toutes les formules de politesse et de respect dignes de son rang
Dans la société africaine, certains superstitieux prétendent que les enfants nés coiffés sont promis à une grande chance. Ou qu’ils vont grandir sous une bonne étoile. On ne sait si c’est vrai ou pas ! Mais ce qui est sûr, c’est que les soldats disciplinés, loyaux et « kinsé » (obéissants) sont toujours les mieux servis par le tableau d’avancement. Et quand cet avancement permet d’étrenner des étoiles, c’est parce que la fidélité, la patience et la compétence surtout ont fini par faire la différence. La preuve par le désormais ex-colonel Magatte Ndiaye qui vient d’être élevé au rang de général de brigade par le président de la République, Chef suprême des armées, qui, encore une fois, ne s’est pas trompé en portant son choix sur le profil de l’officier supérieur Magatte Ndiaye. Un bon choix après celui effectué il y a longtemps de cela par l’ancien chef d’état-major particulier du président de la République (Cempart), le général Mamadou Seck alias « Faidherbe ».
Au cours d’une visite en 1987 à l'Académie militaire de West Point, aux Etats-Unis, nous raconte-t-on, le général Seck Faidherbe fut interpellé par le commandant de cette crème des écoles militaires américaines en ces termes : « Mon général, vous avez, ici, un de vos cadets, l’élève-officier Magatte Ndiaye. Il fait partie des meilleurs élèves de l’école. Si vous êtes disposé à le rencontrer, le commandant de l’école est à vos ordres ! » avait dit au « Cempart » l’officier yankee. C’est ainsi que le général Mamadou Seck Faidherbe et l’élève Magatte Ndiaye s’étaient rencontrés, pour la première fois, dans la cour de cette militaire américaine (l’équivalent de Saint-Cyr, en France, mais en plus prestigieux). Après son bac en série scientifique, Magatte Ndiaye avait en effet réussi l’un des concours les plus prestigieux et les plus sélectifs des armées du monde : celui pour entrer à l’Académie militaire de West Point. Après sa formation, le sous-lieutenant Magatte Ndiaye est rentré au pays.
« Rangers » !
Devenu entretemps lieutenant, il fut nommé successivement chef de section au Bataillon de parachutistes, chef de section à l'Ecole nationale des Officiers d'active de Thiès, commandant de la compagnie des stages à l'Ecole nationale des sous-officiers d'Active et commandant de compagnie au 1er Bataillon d'infanterie. Mais c’est surtout au Bataillon des parachutistes que l’officier Magatte Ndiaye s’est taillé une réputation de vrai soldat baroudeur. Car il a marqué son passage chez les paras où il est venu en para. D’où son surnom de « Rangers » à l’image des soldats américains transformés en surhommes à force d’entraînements extrêmement exigeants.
Officier sans peur et ni reproche, le lieutenant Magatte Ndiaye, à la tête d’une section de parachutistes, a été blessé par balles lors de l’opération « Foudre » en Casamance. Son avancement au grade de capitaine coïncide avec la nomination du général Mamadou Seck Faidherbe aux fonctions de Chef d’Etat-major général des armées (Cemga). Bien évidemment, à sa prise de commandement, le nouveau Cemga n’a eu aucune peine pour trouver un bon aide de camp. Pour cause, il a fait appel immédiatement à celui qui était devenu entretemps le capitaine Magatte Ndiaye c’est-à-dire l’élève officier qu’il avait rencontré à West-Point ! Discret, compétent, calme et méthodique, le capitaine Magatte Ndiaye avait toutes les qualités professionnelles et humaines pour servir dans l’ombre du patron des armées.
Parachutiste et Commando
D’ailleurs, il a fallu la fin de commandement du général Seck Faidherbe pour qu’il rejoigne son arme d’origine, l’Infanterie. Delà, il gravira tous les échelons du commandement et de la hiérarchie : Commandant de la Compagnie de Protection et d'Honneur ; Officier d'Etat-major au Centre des Opérations permanentes des Armées ; Officier adjoint au Chef de corps du 26ème Bataillon de reconnaissance et d'appui ; Chef du Centre opérationnel de l'Armée de terre ; Chef de corps du Bataillon des commandos, Chef du Centre de planification et de conduite des opérations ; Officier supérieur adjoint au Commandant de la Zone militaire n°5 ; Chef de la Chaîne Emploi de l'Etat-major de l'Armée de Terre ; Commandant de la Zone militaire n°7 du 1er mars 2018 au 1er août 2020 ; Inspecteur technique au Ministère des Forces armées mis pour emploi auprès du Chef d’Etat-major général des Armées du 1er août au 09 novembre 2020 et Chef de la Chaîne Opérations de l’Etat-major général des Armées depuis le 10 novembre 2020. Vu de son long parcours, vous conviendrez avec nous que le général Magatte Ndiaye est un fantassin polyvalent c’est-à-dire un para et un commando à la fois ayant plusieurs « armes » à son arc.
Ces qualités multidimensionnelles lui ont valu de participer à de nombreuses campagnes et missions en opérations extérieures. Ce aussi bien sous la bannière de l’Onu que celles de la Cedeao et de l’Union africaine en Guinée-Bissau, au Burundi, au Darfour, au Mali, en Gambie etc. Crack ayant blanchi sous le harnais des Armées, l’officier-général d’élite Magatte Ndiaye ne pouvait pas ne pas bénéficier de la récompense du Chef Suprême des armées afin d’avoir droit à toutes les formules de politesse et de respect dignes de son rang. Et à vie ! « Mes respects mon général! », « Bonjour mon général », « Bien mon général ! » « Oui mon général ». Sacre mérité d’un brillant et très long parcours…
«ON NE PEUT ÊTRE AU SÉNÉGAL EN 2022 ET NOUS RETROUVER DANS DES SITUATIONS QUE NOUS AVONS VÉCUES EN 1988…»
Face à la restriction des libertés constatée ces dernières années au Sénégal, le Pds, par la voix du maire de Kébémer et ancien questeur à l’Assemblée nationale, Mamadou Lamine Thiam, dit ne pas pouvoir rester insensible.
La grande coalition Wallu Sénégal était face à la presse, hier, à la permanence Mamadou Lamine Badji du PDS. La réunion, qui a été présidée par Mamadou Lamine Diallo de Tekki, a été l’occasion pour les différents leaders de fustiger le manque de démocratie qui prévaut actuellement dans le pays. Ce qui a fait dire au maire de Kébémer, Mamadou Lamine Thiam, qu’il est impensable qu’en 2022 le Sénégal puisse se retrouver dans des situations déjà vécues en 1988 par exemple.
Face à la restriction des libertés constatée ces dernières années au Sénégal, le Pds, par la voix du maire de Kébémer et ancien questeur à l’Assemblée nationale, Mamadou Lamine Thiam, dit ne pas pouvoir rester insensible. Il parle en connaissance de cause puisque, dans les années 1980, il a participé avec d’autres responsables à la lutte pour l’approfondissement de la démocratie dans notre pays. Ce qui le pousse à dire qu’il ne peut pas se taire sur les questions d’Etat de droit et de liberté au Sénégal. « Cela nous tient à cœur. On ne peut être au Sénégal en 2022 et nous retrouver dans des situations que nous avons vécues en 1988 ou 1989. Ce sont des cauchemars que nous pensions révolus pour nos fils et nos neveux puisque les générations qui sont au pouvoir aujourd’hui ont vécu cette situation et ont lutté pour l’avènement de ces droits-là. On ne comprend donc pas cette situation actuelle. Si on parle du Sénégal, vitrine de la paix et de la démocratie, c’est parce que ces droits y sont respectés » a-t-il déclaré.
Poursuivant, le mandataire national de la grande coalition Wallu Sénégal a soutenu que les Sénégalais ne doivent pas se départir de l’idée qu’on ne peut changer le pouvoir que par les urnes. « Toute la politique que nous avons menée avec le président Abdoulaye Wade ainsi que ses alliés a fait ressortir que nous pouvons prendre le pouvoir par les urnes. On a fait en sorte que les Sénégalais croient au vote. C’est pourquoi, les forces démocratiques ont travaillé à l’élaboration d’un code électoral qui permet d’aller aux urnes et de voter démocratiquement. Ce que l’on est en train de voir dans le processus électoral va ancrer dans la tête des Sénégalais que le vote ne peut rien changer et c’est dangereux. Il faut qu’on en revienne à ce que le système démocratique soit restauré » a-t-il ajouté.
A en croire l’ancien questeur de l’Assemblée nationale, tout cela a été réglé par les régimes qui ont précédé celui du président Macky Sall. « C’est pourquoi, il urge de résoudre tous les problèmes liés aux listes électorales. Aucun acteur démocrate ne peut comprendre la situation dans laquelle on prépare actuellement les élections au Sénégal. C’est pourquoi, la coalition Wallu Sénégal interpelle le gouvernement pour que l’on puisse régler ces situations afin de restaurer la confiance des Sénégalais par rapport à l’avènement d’un scrutin législatif paisible et équitable », a conclu l’ancien maire de Kébémer.
Auparavant, différents orateurs dont Mor Ndiaye de « Jengu », Docteur Habibou Diagne de l’Alliance les verts ainsi que le Docteur Aly Hann du mouvement « Nekkal fi Askanwi » avaient pris la parole pour se désoler du constat unanime du recul démocratique marqué par la restriction des libertés dans notre pays. « Ce qui est triste, c’est qu’il y a un plan qui a été concocté pour écarter des listes. C’est inacceptable », a martelé Mor Ndiaye de « Jengu ». Les orateurs ont profité de la tribune d’hier pour aussi regretter les morts survenues lors de la manifestation de vendredi dernier et présenter leurs condoléances aux familles.
LA CRISE PRÉÉLECTORALE À LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE MERCREDI
La tension politique liée au processus électoral et l’apparition de voix discordantes dans le camp présidentiel sont largement commentées par les quotidiens reçus mercredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Dakar, 22 juin (APS) – La tension politique liée au processus électoral et l’apparition de voix discordantes dans le camp présidentiel sont largement commentées par les quotidiens reçus mercredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Kritik ouvre sur le procès des députés Déthié Fall et Mame Diarra Fam, prévu ce matin au tribunal de Dakar et parle d’un ‘’verdict à hauts risques’’.
Selon le journal, ‘’si les juges ne font pas violence sur la loi pour favoriser la décrispation, les députés Déthié Fall et Mame Diarra Fam vont être sévèrement sanctionnés avec des condamnations fermes’’.
Ces leaders de Yewwi askan wi ont été arrêtés, lors de leur manifestation réprimée vendredi et sont poursuivis pour participation à une manifestation interdite et troubles à l’ordre public.
Après l’invalidation de ses listes, c’est ‘’la décapitation de Yewwi Askan wi’’ dont des responsables sont actuellement dans les liens de la détention, estime Le Vrai Journal.
Avec l’arrestation et le jugement d’opposants, WalfQuotidien souligne que ‘’Macky Sall se radicalise’’.
‘’Les responsables arrêtés vendredi dernier, jour de la manifestation interdite de la coalition Yewwi askan wi vont être jugés. Cette posture montre la détermination de l’Etat à réduire à néant toutes les velléités de riposte’’, écrit Walf.
A propos de la tension politique, des atteintes aux libertés et du troisième mandat, L’Info note que l’ancien ministre Bacar Dia ‘’fait la leçon à Macky Sall’’.
Selon M. Dia, ‘’la violence institutionnelle et le sentiment d’injustice peuvent entrainer des tensions sociales aux conséquences imprévisibles pour le Sénégal’’.
Le Témoin relève que l’ancien ministre des Affaires étrangères aussi ‘’fait la leçon à Macky Sall’’.
‘’Mankeur Ndiaye a apporté, hier, son soutien à l’ancienne présidente du Conseil économique, social et environnemental, Aminata Tall, qui a fustigé le processus électoral, mais surtout la répression et l’interdiction des manifestations de l’opposition’’.
Pour Sud Quotidien, ‘’les sorties de Aminata Tall soutenue par Mankeur Ndiaye, sans oublier la position de Maodo Malick Mbaye sur l’audience accordée à l’insulteur public Khaliphone à Paris par Macky Sall, annoncent une sorte de fissure qui risque d’être fatale pour l’Alliance pour la République (APR).
Parlant de ‘’voix discordantes dans le camp présidentiel’’, Le quotidien Bës Bi Le Jour s’interroge à la Une ‘’Vent de révolte ?’’.
’’Ça commence à aller dans tous les sens. Quand Aminata Tall affirme que +notre démocratie+, celle sous Macky Sall a reculé. Que Mankeur Ndiaye l’applaudisse. Que des hommes du pouvoir avertissent, sous l’anonymat, le président de la République. Il y a de quoi craindre que le bateau de Benno Bokk Yaakaar prenne eau’’, écrit le journal.
Enquête s’intéresse à la coalition Yewwi-Wallu et s’interroge ‘’si le mariage tiendra jusqu’aux élections’’.
’’Des divergences sont notées dans la manière de lutter’’, constate la publication qui affiche à la Une : ‘’Les germes d’une scission’’.
Le Soleil met en exergue la crédibilité du Sénégal sur le marché financier de l’Uemoa et indique que le pays a levé 253 milliards de francs Cfa au deuxième trimestre.