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27 août 2025
par Farid Bathily
LE NIGERIA LANCE UN CONSEIL POUR L'ÉRADICATION DU PALUDISME EN 2030
Le chef de l’État nigérian, Muhammadu Buhari, a lancé à Abuja une une initiative dont l’objectif est d’en finir avec le paludisme d’ici la fin de la décennie
Le Nigeria End Malaria Council (NEMC, Conseil d’éradication du paludisme), a vu le jour le 16 août 2022 au palais présidentiel d’Abuja en présence de l’hôte des lieux, Muhammadu Buhari, et de plusieurs personnalités du monde politique et des affaires.
Parmi ces dernières figurait notamment Aliko Dangoté, désigné président du Conseil par le chef de l’État nigérian, qui justifie ce choix par les nombreuses implications de l’homme d’affaires dans des causes sanitaires sur le continent. L’homme le plus riche d’Afrique dirige ainsi ce Conseil, qui comprend quinze autres membres, et dont la mission est d’œuvrer à l’éradication du paludisme d’ici 2030, conformément à l’objectif de l’Union africaine.
Fléau endémique
Le paludisme, causé par la piqûre d’un moustique porteur du plasmodium – groupe de parasites responsables de la maladie – est endémique sur le continent africain, particulièrement dans la région subsaharienne. Six pays y concentrent 55% des cas de toute la planète, selon le rapport 2021 de l’OMS.
En tête des pays les plus touchés, le Nigeria représentait 26,8% des malades en 2020. Le pays enregistre également le plus grand taux de mortalité avec 31,9%. Soit plus du double de celui de la République démocratique du Congo (13,2%), seconde nation la plus affectée par cette maladie face à laquelle les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes sont très vulnérables.
Ces chiffres, en augmentation par rapport aux précédentes données de l’OMS, témoignent du défi constant que pose le paludisme sur le continent africain.
Impulser la mobilisation
Selon le président Buhari, le Conseil devra aider l’État nigérian principalement en termes de mobilisation des ressources nécessaires pour vaincre la maladie.
Le chef de l’Etat nigérian estime à 1,89 milliard de nairas les fonds nécessaires pour faire baisser, dans un premier temps, le taux de prévalence à 10% au cours des quatre prochaines années, conformément au Plan national anti-malaria 2021-2025.
"Cela fait écho à mon rôle actuel d'ambassadeur du Nigeria pour la lutte contre le paludisme et au travail de ma Fondation pour la mobilisation du secteur privé contre la maladie en Afrique", a déclaré Aliko Dangote.
L’initiative nigériane arrive moins d’un an après que l’OMS a officiellement recommandé l’utilisation généralisée du vaccin antipaludique RTS,S chez les enfants en Afrique subsaharienne et dans d’autres régions du monde. Faite en octobre 2021, cette recommandation historique de l’OMS se fonde sur les résultats d’un programme pilote qui a touché plus de 800.000 enfants et qui a démarré depuis 2019 au Ghana, au Kenya et au Malawi.
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OUI À LA RÉSISTANCE, NON À LA RÉSILIENCE
Les femmes ont tout intérêt à prendre le pouvoir sur leurs corps et à résister aux forces qui les assignent à la cuisine, loin des questions importantes de la vie sociopolitique - ENTRETIEN AVEC CODOU BOPP
Les femmes ont tout intérêt à prendre le pouvoir sur leurs corps, leur sexualité et sur leur fonction reproductive, de manière générale et à résister face aux forces qui les assignent à leurs cuisines, loin des questions importantes de la vie politique, économique et sociale, etc.
La gent féminine doit surtout refuser le concept de résilience qui n'est que l'acceptation du fatalisme, la condition de l'immobilisme.
Ce sont là quelques idées émises par la journaliste Codou Diop, grande militante et doyenne de la cause féministe depuis des décennies.
Invitée le week-end dernier au festival du féminisme au Musée Henriette Bathliy de Dakar, organisée par la jeune génération de militantes féministes, la journaliste a répondu à nos questions.
Toujours égale à elle-même malgré le poids des âges Codou Bopp n’a rien perdu de son franc-parler ni céder une once de son indépendance. Libre et indépendante, la journaliste ne veut pas avoir à s’excuser de prononcer des mots comme bordel, caresser…
LES ROMANS AFRICAINS DE LA RENTRÉE LITTÉRAIRE
Leurs nouveaux livres sont toujours très attendus : Jeune Afrique en a sélectionné cinq qui feront parler d’eux
Jeune Afrique |
Anne Bocandé, Fatoumata Diallo, Mabrouck Rachedi, Nicolas Michel |
Publication 25/08/2022
Que lire en cette rentrée littéraire ? Au milieu des 490 romans publiés, nous vous proposons cinq romans d’écrivains africains dont les signatures sont déjà des références.
À la vie, à la mort
« Tu ne cesses de te le répéter au point d’en être désormais convaincu : une nouvelle vie a débuté pour toi il y a moins d’une heure lorsqu’une secousse a écartelé la terre alentour et que tu as été comme aspiré par un cyclone avant d’être projeté là où tu te retrouves maintenant, au-dessus d’une éminence de terre dominée par une croix en bois toute neuve. Je respire ! Je vis ! T’étais-tu à ce moment-là murmuré en signe de victoire. Mais à présent, alors que la clarté du jour pointe à l’horizon, tu n’es plus du tout habité par cette certitude. Les images qui te hantent sont plutôt celles de tes dernières heures, celles d’un trépassé cloîtré dans un cercueil et conduit en grande pompe dans sa demeure finale, ici, au cimetière du Frère-Lachaise. »
Le décor est planté. C’est par un début tragique qu’Alain Mabanckou, prix Renaudot 2006, commence son roman. Liwa Ekimakingaï, un employé de cuisine d’un palace de Pointe-Noire connaît une fin tragique un soir du 15 août, fête d’indépendance du pays. Le jeune homme pense qu’il ne devait pas mourir ce jour-là et qu’il avait encore des affaires à régler sur terre. L’auteur remonte la vie et les heures qui ont précédé la mort de son personnage. Liwa cherche désespérément à comprendre pourquoi il a été si vite arraché à l’existence. Il assiste à sa veillée funèbre de quatre jours, ressent le chagrin de sa bien-aimée grand-mère Mâ Lembé, entend le chant des louanges de ses proches qui accompagnent son âme vers les cieux, et vit son propre enterrement.
Dans Le Commerce des Allongés, Mabanckou peint une société africaine où la vie et la mort se côtoient. Cette société qui mêle croyances ancestrales et religieuses, où le monde des vivants n’est pas l’aboutissement de l’existence. Fidèle à lui-même à travers son personnage, l’écrivain décrit également une société congolaise gangrenée par la pauvreté et où la lutte des classes fait rage.
Que peuvent les mots face aux guerres intimes et politiques ?
C’est l’histoire de trois amis d’enfance. Tarek, devenu berger, à qui les mots ont toujours manqué, contrairement à son frère de lait, Saïd, l’intellectuel parti étudier en Tunisie. À leurs côtés, Leïla, celle qui est restée dans leur village, El Zahra. Chacun vit ses guerres intimes parallèlement à celles traversées par l’Algérie entre 1920 et 1990. La colonisation, la Seconde Guerre mondiale, la guerre d’indépendance, le coup d’État de Boumédiene et l’arrivée au pouvoir des islamistes. Du village au Frontstalag allemand, du front de libération algérien, aux foyers de travailleurs migrants parisiens, Tarek choisit de cultiver le silence, jusqu’à le trouver pleinement lors d’une parenthèse italienne. Saïd, lui, écrit le premier roman algérien de langue arabe. Celui qui brise la vie de Leïla, sur le point de trouver refuge dans la lecture. « Dans tous mes romans, les générations n’arrivent pas à se parler », confiait Kaouther Adimi à propos de Nos richesses.
L’autrice algérienne continue de tirer le fil des mots qui manquent, à travers la solitude récurrente de ses personnages. Lesquels rencontrent, au cours de leurs vies, des figures réelles comme ici Pontecorvo et Saadi, co-réalisateurs du film mythique La Bataille d’Alger. Elle questionne aussi les mots qui trahissent, les récits qui déterminent et bouleversent les destinées. Comment, face au vent mauvais, tenir tête ? Avec une mise en abyme du roman qui se lit et celui qui s’écrit, dans un enchaînement de chapitres que l’on aurait parfois aimé voir se déployer davantage tant les riches références se succèdent, Kaouther Adimi signe un cinquième roman haletant et surprenant jusqu’à la toute dernière page.
Malgré la perte de nombreux cadres depuis 2012, le PDS a montré qu’il pouvait avoir plus d’un tour dans son sac. Toutefois, la prochaine échéance électorale peut mettre le parti à rude épreuve, malgré l’embellie des derniers scrutins
Dix ans que le Parti démocratique sénégalais (PDS) a perdu le pouvoir. Malgré la chute brutale de 2012, la formation politique créée par l’ancien président de la République Abdoulaye Wade a su rebondir. De ‘’responsable’’ des malheurs du Sénégal, elle se positionne désormais comme un potentiel sauveur, dans la perspective de l’élection présidentielle de 2024. Deux rendez-vous en 2022 ont livré des vérités allant en ce sens : les élections locales du 23 janvier et les Législatives du 31 juillet. Les résultats enregistrés, en affrontant des coalitions politiques beaucoup plus étoffées, sont admirables. Pourtant, le parti n’a jamais connu autant de départs de figures emblématiques.
La dernière en date est celle de Toussaint Manga qui a annoncé sa démission, dimanche dernier, du PDS. "C'est avec beaucoup d'émotion que je vous adresse ces quelques mots pour vous présenter ma démission de toutes les instances du parti", écrit l'ancien secrétaire national de l'Union des jeunesses travaillistes et libérales (UJTL) dans la lettre adressée à Me Abdoulaye Wade. L’ex-député, responsable politique dans la région Sud (Casamance) a mal vécu son investiture à la 31e position sur la liste nationale de la coalition Wallu Sénégal, dirigée par le PDS, lors des élections législatives : ‘’Il s’agit d’une humiliation, d’une insulte faite aux militants et aux responsables de toute la région. Nous sommes la seule région qui n’a aucun candidat au niveau départemental. Nous sommes la seule région qui a un seul candidat au niveau national, mais logé au-delà des 30 premiers investis. Nous ne pouvons pas l’accepter.’’
Toussaint Manga et Cheikh Bara Doly rallongent la longue liste de départs
Ces investitures avaient fait une première victime, en la personne de Cheikh Mbacké Bara Doly, Président du groupe parlementaire Liberté et démocratie dans la 13e législature. Positionné à la 13e place sur la liste nationale, lui également a eu le même sentiment que son camarade du sud du Sénégal, avec une réactivité plus radicale.
En effet, il n’a pas attendu la fin des élections législatives pour claquer la porte du PDS. Et il a surtout rejoint le camp présidentiel qui cherchait à renforcer sa présence à Mbacké.
Avant eux, ils sont nombreux à avoir quitté le navire battant pavillon libéral. Et pas des moindres : Aminata Tall, Habib Sy, Pape Diop, Abdoulaye Baldé, Modou Diagne Fada, Ousmane Ngom, Souleymane Ndéné Ndiaye, Oumar Sarr, Babacar Gaye, etc. Des départs qui avaient placé le parti au bord du gouffre. Lors de la Présidentielle de 2019, le PDS n’a pas obtenu la validation de son candidat Karim Wade. De cet échec est née une crise qui a abouti à l’exclusion d’Oumar Sarr, alors Secrétaire national adjoint et n°2 du PDS, accusé par Abdoulaye Wade ‘’de saper l’unité du parti’’ et de poser ‘’des actes de défi’’.
Malgré tout, le PDS semble faire de la résistance. Mais pour le docteur Ousmane Ba, enseignant-chercheur à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, ce n’est pas le PDS qui survit, mais plutôt son secrétaire général : ‘’Le PDS est une organisation politique qui a un vécu un ancrage dans toutes les localités du pays, pour avoir été dans l’opposition pendant 26 ans, avant d’accéder au pouvoir pendant 12 ans. Il y a des électeurs qui votent pour Abdoulaye Wade. S’il n’était pas revenu, je pense que le parti allait s’effondrer comme un château de cartes. Donc, je pense qu’il ne s’agit pas forcément du parti, mais du leader et de l’alliance mise en place.’’
CETTE GÉNÉROSITÉ DU GOUVERNEMENT QUI INQUIÈTE
En augmentant les salaires des enseignants, des agents de la santé, des magistrats et autres administrateurs civils, l’État risque de concourir au renchérissement du coût de la vie et d’en faire supporter les conséquences aux moins nantis
‘’Une générosité surprenante et inquiétante’’. C’est en ces termes que l’inspecteur des impôts et des domaines, Elimane Pouye, dans une tribune signée sous le titre de simple citoyen, a tenu à alerter contre les possibles conséquences des dernières mesures du gouvernement relatives à la hausse presque généralisée des salaires dans la Fonction publique (voir ‘’EnQuête’’ du 18 août 2022).
Dans sa tribune, le spécialiste est largement revenu sur la question du financement de ces hausses qui vont coûter plus de 100 milliards F CFA au budget de l’État. A l’en croire, il y a fort à parier que l’État va encore opter pour le tout fiscal, comme à son habitude. ‘’Le financement de la nouvelle hausse des salaires dans le secteur public ne saura échapper à la logique du tout fiscal du régime actuel’’, avertit M. Pouye.
En fait, à entendre l’inspecteur des impôts, ancien Secrétaire général du Syndicat des agents et inspecteurs des domaines (SAID), durant la dernière décennie, la fiscalité a été l’un des principaux leviers sur lesquels l’État s’est appuyé pour financer ses nombreuses dépenses. Souvent, au grand dam des populations les plus vulnérables, contraintes de financer de nouveaux privilèges accordés aux fonctionnaires les plus nantis. Durant cette décennie, six nouvelles taxes ont été instituées. En sus de deux taxes sur le ciment, il y a la taxe de sortie sur les volumes d’arachides exportées ; la taxe sur l’utilisation des sachets en plastique ; la taxe sur les corps gras alimentaires et la taxe spécifique sur les produits textiles.
À côté de ces taxes nouvelles, une dizaine d’impôts existants ont vu, durant la même période, leur assiette, leur taux ou tarif être modifiés à la hausse. Il s’agit notamment de l’extension du périmètre de la taxe sur les véhicules de tourisme à tous les véhicules ; l’extension de la taxe sur les boissons gazeuses non alcoolisées aux jus de fruits et du relèvement de son taux ; du rehaussement des tarifs de la taxe sur les armes à feu et du droit de timbre sur les permis de port d’arme ; du relèvement du taux de la taxe sur les tabacs ; du relèvement du taux de la taxe sur les produits cosmétiques ; de la hausse du taux de taxation des plus-values réalisées ; de l’extension aux sociétés de la taxe de plus-values sur les cessions d’immeubles et de droits réels immobiliers figurant au bilan. Autant de taxes qui ont concouru au renchérissement du coût de la vie. Et cela pourrait aller crescendo, avec les dernières mesures fiscales.
Mais ce qui inquiète le plus chez les puristes, c’est que ces mesures, ‘’inédites par leur spontanéité et leur ampleur’’, interviennent dans un contexte de morosité économique et d’inflation sans précédent. Elimane Pouye s’interroge : ‘’Dans un contexte de finances publiques tendues, lourdement impactées par les tensions géopolitiques, il y a lieu de s’interroger sur cette générosité à la fois surprenante et inquiétante.’’ La revalorisation des salaires, a-t-il poursuivi, ‘’est assez surprenante, au regard de la doctrine de gestion de la masse salariale jusqu’ici assumée par l’État. Elle s’inscrit surtout aux antipodes d’une gestion rationnelle des finances publiques.’’
En effet, depuis son accession à la magistrature suprême, le président de la République avait prôné une maitrise des mesures de hausse des salaires et une politique de rationalisation des dépenses qui n’a rien à voir avec ces dernières pratiques considérées par beaucoup comme électoralistes. Cette doctrine a été réaffirmée juste à la suite de sa réélection en 2019. A l’occasion de la cérémonie de remise des cahiers de doléances du 1er mai 2019, il pestait en des termes peu diplomatiques que ‘’l’État n’a pas les moyens d’augmenter les salaires dans la Fonction publique… Nous ne le ferons pas. Il faut que ça soit clair. Ce n’est pas possible’’.
Bien avant ces déclarations du chef de l’État, au lendemain de l’adoption du Plan Sénégal émergent, rappelle M. Pouye, l’alors ministre de l’Économie et des Finances invitait les fonctionnaires à ‘’s’interroger sur la légitimité du poids qu’ils font supporter à la nation tout entière, par le biais de la masse salariale inscrite, année après année, à un rythme toujours plus croissant dans le budget’’. En 2014, rappelait-il, 100 540 agents de l’État, constituant moins de 1 % de la population sénégalaise, émargeaient à la solde et se partageaient ainsi une enveloppe de 717 milliards équivalent à 46,3 % des recettes budgétaires de l’année 2014’’. Dans le projet de loi de finances pour l’année 2021, les dépenses de personnel étaient projetées à 904 milliards F CFA.
Nous sommes donc très loin de cette époque. Pourtant, la situation économique et le niveau d’inflation n’ont jamais été aussi exécrables. Sous la pression des syndicalistes de l’enseignement et de la santé, dans un contexte marqué par une baisse de popularité continue de son régime, le président Macky Sall a voulu, sans doute, faire plaisir à la classe moyenne où il a le plus de problème, du point de vue électoral. Elimane Pouye met en garde tout en relevant un certain nombre d’alternatives envisageables. ‘’Certes, dit-il, l’abondance de bien ne nuit pas, mais une générosité déraisonnable peut conduire à la ruine… Une meilleure mobilisation des recettes fiscales par une taxation adéquate des niches fiscales, une véritable rationalisation des exonérations, une réorientation des dépenses publiques aurait permis d’éviter de creuser le déficit et de diminuer le coût de la vie pour tous les citoyens’’.
par Dioubeyrou Sow
CAP SUR 2024
Pour convaincre, il faut exposer, il faut échanger et surtout il faut écouter tout un chacun pour que le projet voulu pour le Sénégal pour les prochaines années soit un projet partagé
Le 31 juillet 2022, le peuple sénégalais a eu, encore une fois, à montrer au monde entier sa maturité politique et démocratique. Comme tous les 5 ans, les citoyens sénégalais, sans tambour ni trompette mais dans la joie et la bonne humeur, ont choisi leur représentant à l’Assemblée nationale pour les 5 prochaines années. Sous la supervision des différentes instances et organisations nationales et internationales, le peuple souverain a su, en toute indépendance, malgré un contexte hivernal difficile, se rendre dans les centres de vote pour exprimer leur choix.
Auparavant, durant 3 semaines, les différentes listes en compétition ont sillonné le pays pour discuter directement avec leur concitoyen. Chacun, en ce qui le concerne, a exposé son projet et sa vision pour le Sénégal de demain. Ces jours ont aussi été propices pour les partis d’opposition pour taire leur querelle. Ils ont mis en avant leur ambition pour un Sénégal prospère et un Sénégal pour tous. Pour convaincre, il faut exposer, il faut échanger et surtout il faut écouter tout un chacun pour que le projet voulu pour le Sénégal pour les prochaines années soit un projet partagé, porté par la majorité qui ne cherche qu’à être associée.
Ces jours de campagne électorale ont été pour les coalitions de l’opposition des rencontres avec le peuple souverain. Dans les villes comme dans les campagnes, avec les femmes et les jeunes, les travailleurs et les sans-emplois, ces hommes engagés, qui rêvent du pouvoir, se sont donnés rendez-vous avec ce Sénégal dont on a tant rêvé pour échanger sur les sujets de l’heure. On ne va pas s’y étendre, notre objectif est autre.
Ces élections nationales interviennent 10 ans après l’accession de Macky Sall au pouvoir. Hé oui 10 ans déjà ; ça va très vite mais quel bilan élogieux ! Dans tous les secteurs, le Sénégal a fait un bon supérieur à celui effectué de 1980 à 2012, soit plus de 30 ans. On ne va pas revenir sur ces acquis. Le Sénégal le vit tous les jours. BBY devait prendre le temps durant cette campagne électorale pour expliquer, montrer et échanger avec nos concitoyens sur la vision 2035 mais aussi sur toutes les réalisations. Que de choses à dire et à montrer.
Une campagne électorale, on ne l’apprend plus à aucun Sénégalais. La stratégie est simple : Expliquer en un minimum de temps ce qu’on fera en 5 ans. On se souvient de la marche bleue. On se souvient aussi des autres victoires électorales qui ont suivi au Sénégal et ailleurs après des campagnes électorales simples mais riches. Pour la victoire finale, au-delà du projet, il faut un discours clair, un engouement partagé et aller par la suite à la rencontre avec le peuple mais tout en montrant que ce que l’on cherche, on le veut. C’est comme dans un entretien d’embauche. A compétence égale, on choisit toujours le candidat qui montre que ce job, est le job de sa vie. La motivation n’était pas avec BBY. La fébrilité n’est pas un point fort pour tout combat surtout pour un combat électoral.
Hélas, ce combat est terminé avec beaucoup de mou et de remords mais pas de regrets. Il est temps maintenant de fixer rapidement le Cap sur 2024. Les réflexions sont déjà lancées pour prendre la revanche dans les grandes villes. La victoire de 2012, construite à partir des villes et des communes rurales, était encore plus incertaine en 2010 mais nous l’avions réussie avec la manière en échangeant avec tous les Sénégalais et en misant sur toute la population mais surtout sur les jeunes et les femmes. Le diagnostic est déjà fait. Certaines villes ne doivent pas échapper à BBY. Les réalisations de Macky Sall y sont trop importantes. Cependant, si les leaders désertent le peuple à qui appartient le pouvoir, le pouvoir leur filera entre les doigts.
MULTIPLE PHOTOS
BARTHELEMY DIAZ A TOUBA
Le maire de la ville de Dakar, nouvellement élu député sur la liste de Yewwi Askan Wi a été reçu, ce jeudi, par le Khalife Général des Mourides, Serigne Mountakha Bassirou MBACKÉ, à Touba.
Le maire de la ville de Dakar, nouvellement élu député sur la liste de Yewwi Askan Wi a été reçu, ce jeudi, par le Khalife Général des Mourides, Serigne Mountakha Bassirou MBACKÉ, à Touba. Barthélémy Dias, accompagné d’une importante délégation, a sollicité des prières pour la réussite de sa mission à la tête de la Ville de Dakar, mais également pour celle qui lui est assignée à l’Assemblée Nationale. « J’ai aussi demandé au Vénéré Guide de prier pour que cette Assemblée soit le reflet de toutes les aspirations du peuple Sénégalais ; que le Sénégal soit rempli de paix et de prospérité », a-t-il écrit sur page Facebook. Pour finir, il a prié pour que le Bon DIEU accorde au Khalife une santé de fer et une longue vie.
CAMPAGNE AGRICALE 2022-2023, 4000 TONNES DE CEREALES COMME OBJECTIF
Du 17 au 20 août, le Ministre de l’Agriculture et de l’Équipement rural a procédé à sa traditionnelle tournée de suivi de la campagne agricole. Pour la première phase, le périple a mené le Pr Moussa Baldé à Tambacounda, Kaffrine et autres villes du pays.
Du 17 au 20 août, le Ministre de l’Agriculture et de l’Équipement rural a procédé à sa traditionnelle tournée de suivi de la campagne agricole. Pour la première phase, le périple a mené le Pr Moussa Baldé à Tambacounda, Kaffrine, Kaolack et Fatick, quatre des plus grands bassins agricoles du pays. Dans cet entretien, il revient sur les constats qu’il a faits sur le terrain.
Monsieur le Ministre, vous venez de boucler votre tournée agricole qui vous a mené dans les régions de Tamba, Kaffrine, Kaolack et Fatick. Quel constat avez-vous fait sur le terrain ?
Effectivement, j’ai consacré ma tournée à ces quatre grandes régions, car elles occupent une place centrale dans notre pays et dans notre agriculture. Tantôt sous le soleil et tantôt sous la pluie. J’ai visité des champs magnifiques en compagnie de producteurs heureux et plein d’espoir. L’abondance de pluies annoncée par les instances météorologiques est bien confirmée, pour le moment, à travers tout le pays. Et si l’hivernage se termine bien, nous sommes partis pour avoir des productions plus importantes que celles de 2020.
Quelles sont les attentes et doléances exprimées par les producteurs que vous avez rencontrés durant cette tournée ?
L’un des objectifs de ces tournées, c’est d’avoir un dialogue direct avec les producteurs dans leur lieu de travail. Dieu merci, le monde rural reste encore un peu à l’abri des fake news et autres intoxications charriées à travers les réseaux sociaux. Cette année encore, les producteurs se disent globalement satisfaits de la mise en place des intrants. Ils ont relevé la hausse des prix des engrais et sollicité un renforcement de la mécanisation. En ce qui concerne les engrais, j’ai dû rappeler que sans les efforts budgétaires sans précédent consentis par le Président Macky Sall (210 milliards de FCfa en trois ans), pour accompagner les paysans, les prix des engrais auraient doublé, voire triplé, comparés à ceux appliqués actuellement. Pour la modernisation de notre agriculture, le Président, comme lors du Pap1 (Plan d’actions prioritaires du Pse), nous a instruits de maintenir la cadence. C’est dans ce cadre que nous sommes en train d’exécuter un programme de mise en place de 700 tracteurs, 50 moissonneuses-batteuses, des magasins de stockage et du matériel post-récolte et de transformation.
Quels sont, cette année, les objectifs en termes de production céréalière ?
L’objectif est d’atteindre la barre symbolique des quatre millions de tonnes de céréales et de maintenir les autres spéculations au moins au même niveau que l’an dernier.
Vous avez inauguré et visité des fermes Anida d’un genre nouveau. Quelle appréciation en faites-vous ?
Les fermes Anida sont le modèle parfait de l’exploitation agricole moderne. Elles matérialisent notre ambition de promouvoir une agriculture moderne, productive et pourvoyeuse d’emplois décents.
Des informations véhiculées dans la presse font état de ravages des cultures par des chenilles et rongeurs dans les zones que vous avez visitées. Qu’en est-il exactement ?
Pour le moment, la situation phytosanitaire est maitrisée. Sur le terrain, je n’ai pas eu de plaintes de la part des producteurs sur des attaques de nuisibles. Au niveau de la région de Louga, il y a eu des attaques contre le niébé, mais la Dpv (Direction de la protection des végétaux) est sur le terrain et la situation est sous contrôle.
12 SEPTEMBRE, COUP D'ENVOI DE LA 14 LEGISLATURE
Le président de la République a fixé, par décret, mercredi 24 août, la date d’ouverture de la première session de l’Assemblée nationale nouvellement élue.
Le président de la République a fixé, par décret, mercredi 24 août, la date d’ouverture de la première session de l’Assemblée nationale nouvellement élue. Les 165 députés devant siéger à la 14eme législature vont devoir répondre à l’appel le 12 septembre prochain. Une session partie pour être un conclave inédit dans l’histoire politique du Sénégal, selon Bès Bi Le Jour. La raison est bien simple, pour la première fois dans le pays, la coalition au pouvoir, Benno bokk yaakaar, après avoir régné pendant 12 ans au parlement, n’a pu décrocher que 82 députés lors des dernières législatives sur les 165en lice. Donc, la coalition présidentielle a ainsi dégringolé de sa majorité absolue de 119 députés en 2017 à 82 députés. Même si, Pape Diop qui l’a rejoint lui offre une majorité somme toute étriquée à l’Assemblée. L’autre enjeu de cette législature, c’est l’élection du nouveau bureau de l’Assemblée nationale. Comme le révélait Bés bi dans une de ses parutions, c’est un véritable équilibre des pouvoirs qui va s’instaurer entre la coalition Benno et l’opposition incarnée par l’inter-coalition Yaw-Wallu qui a raflé 80 sièges à son tour.
ABDOU DIALLO, UN PRECIEUX TRES CONVOITE
Le dossier Abdou Diallo au Psg n’a pas encore connu son épilogue et chaque jour de ce mercato nous réserve une nouvelle information. Indésirable dans la Capitale française, le défenseur sénégalais devrait avoir le choix.
Le dossier Abdou Diallo au Psg n’a pas encore connu son épilogue et chaque jour de ce mercato nous réserve une nouvelle information. Indésirable dans la Capitale française, le défenseur sénégalais devrait avoir le choix. Ce mercredi, Foot Mercato révèle que le Paris Saint-Germain aurait la maîtrise sur ce dossier. L’écurie de la Ligue 1 attendrait espère qu’un club anglais (notamment West Ham) débarque dans les derniers jours du mercato avec une offre ferme de transfert. Hier, nous vous annoncions que Leicester est aussi dans la course pour accueillir Diallo qu’il surveille depuis deux ans. Ce Mercredi, Le Parisien affirme qu’Aston Villa est aussi sur le coup et espère recruter l’ancien joueur de Dortmund.
À côté de ces approches de la Premier League, il faudra aussi compter sur l’AS Roma parmi les clubs qui pourraient accueillir le champion d’Afrique. José Mourinho apprécie le profil du défenseur polyvalen de 26 ans et reste à l’affût au cas où personne ne vient toquer à la porte d’ici les dernières heures du mercato. Les Romains sont prêts à dégainer une offre de prêt avec option d’achat obligatoire.