Le "Salon des supporters" va se tenir du 20 au 23 octobre prochains à la Place de la nation (ex-Obélisque) en vue de "susciter" un engouement autour de la préparation de l’équipe nationale de football à la Coupe du monde 2022
Dakar, 25 août (APS) - Le "Salon des supporters" va se tenir du 20 au 23 octobre prochains à la Place de la nation (ex-Obélisque) en vue de "susciter" un engouement autour de la préparation de l’équipe nationale de football à la Coupe du monde 2022 prévue du 21 novembre au 18 décembre 2022 au Qatar, a appris l’APS, jeudi, de ses initiateurs.
Cet événement sportif est à l’initiative de la Sénégalaise de promotion artisanale, culturelle et touristique (SEPACT) et le groupe Mondial Business
Il se tiendra autour du "thème fédérateur : +Wadial yonou Qatar ak supporters yi’’+ (préparatifs au mondial de Qatar avec les supporters)", a expliqué l’un de ses initiateurs, Babacar Sadikh Thiaw, lors d’un point de presse.
Selon M. Thiaw, cette activité va se dérouler autour de quatre points, un espace d’échange réservé au forum sur le football sénégalais d’hier et aujourd’hui et une exposition de photos sur les anciennes gloires.
Il est également prévu, a-t-il ajouté, la mise en place d’"un espace d’exposition vente produits artisanaux, d’un espace animation culturelle réservé à la promotion des expressions culturelles ainsi qu’un espace de services qui sera réservé à la restauration".
L’évènement contribuera pendant trois jours à l’animation de la ville et va aider à utiliser l’équipe nationale de football "comme vitrine pour promouvoir et vendre la destination du pays", a estimé Babacar Sadikh Thiaw.
Thiaw a souligné la nécessité de travailler "à faire découvrir notre patrimoine culturel et historique’’, en insistant sur la capacité de l’équipe nationale à vendre davantage la destination Sénégal.
Pour ce faire, a-t-il poursuivi, il faut accompagner l’équipe partout dans le monde, montrer les facettes du Sénégal, encourager les investisseurs et les professionnels du tourisme à visiter le pays.
Il a rappelé le projet de la SEPACT et du groupe Mondial Business à installer "un village du Sénégal au Qatar".
LA 5E ÉDITION DES PRIX E-JICOM DE JOURNALISME PRÉVUE EN DÉCEMBRE
La remise des prix E-jicom de Journalisme, se tient le 17 décembre prochain, a annoncé, dans un communiqué reçu jeudi à l’APS, la direction de l’Ecole supérieure de journalisme, des métiers de l’internet et de la communication (E-jicom).
Dakar, 25 août 2022 – La remise des prix E-jicom de Journalisme, se tient le 17 décembre prochain, a annoncé, dans un communiqué reçu jeudi à l’APS, la direction de l’Ecole supérieure de journalisme, des métiers de l’internet et de la communication (E-jicom), à l’origine de l’initiative.
‘’Les prix E-jicom de Journalisme, lancés depuis 2018 et qui se tiennent annuellement, visent à promouvoir l’excellence dans les médias, dans un monde où le journalisme fait face à plusieurs défis, dont celui de la crédibilité et de la concurrence effrénée de toutes sortes de plateformes et producteurs de contenus’’, indique la même source.
Selon le texte, en cinq ans, les prix E-jicom de journalisme sont devenus un évènement majeur pour l’E-jicom et l’ensemble de l’espace médiatique sénégalais.
Il précise qu’à travers l’organisation de ces prix, l’E-jicom veut contribuer à la consolidation du travail des médias, en encourageant la production de reportages de qualité mus par l’intérêt général, utiles aux citoyens d’abord, ensuite aux décideurs et à tous les autres acteurs de la société qui ont besoin d’une information crédible et fiable.
‘’Les prix E-jicom de Journalisme sont essentiellement destinés aux jeunes journalistes qui s’intéressent aux questions pouvant influer positivement sur le développement du pays’’, renseigne le communiqué.
‘’Pour la 5e édition, un total de 11 prix seront décernés dont les cinq principaux : le Grand Prix E-jicom de Journalisme et un prix dans chacune des sous-catégories (presse écrite, presse en ligne, radio et télévision)’’, ajoute la même source.
LES RAISONS DE LA CRISE DU CIMENT
L’industrie du ciment traverse une crise profonde qu’on voyait venir au début de l’année 2022. En effet, au mois de mars dernier, l’un des trois cimentiers, Dangoté, qui vient d’envoyer ses employés en congés collectifs, avait tiré la sonnette d’alarme.
L’industrie du ciment traverse une crise profonde qu’on voyait venir au début de l’année 2022. En effet, au mois de mars dernier, l’un des trois cimentiers, Dangoté, qui vient d’envoyer ses employés en congés collectifs, avait tiré la sonnette d’alarme.
« Les cimentiers sur le gril », titrions-nous, au mois de mars dernier, un article sur la crise qui guettait l’industrie du ciment au Sénégal. Et nous nous posions cette question : jusqu’où les cimenteries pourront-elles tenir cette pression ? Cinq mois plus tard, on commence à avoir un début de réponse. Les flammes du feu qui couvait sous les cendres sont en train de lécher les fondements d’un secteur connu jusqu’ici par sa robustesse. Cette semaine, en effet, on apprend que Dangoté Cement, dernière-née des trois cimenteries du pays, qui fêtait, en début d’année, les sept ans de son entrée en production, a été obligée d’envoyer tout son personnel en congés collectifs payés pour tout le mois d’août. Un moindre mal face à l’autre option, le chômage technique. Seul le service minimum est assuré. Avec cette décision radicale, c’est une grosse machine qui s’arrête, du moins temporairement. Car Dangoté Cement, c’est près de 25% du marché local et 20 % de la production nationale (1,5 million de tonnes par an), plus de 1100 emplois directs et indirects et une politique de Responsabilité sociétale d’entreprise (Rse) fort appréciée dans sa zone d’installation de Pout.
La Covid-19 et la crise russo-ukrainienne, le double facteur fatal
Certes c’est Dangoté Cement qui a poussé en premier un cri de détresse, mais il n’en demeure pas moins que les deux autres cimenteries, Sococim et Ciment du Sahel, vivent les mêmes souffrances : hausse fulgurante des prix des principaux intrants entrant dans la fabrication du ciment comme le charbon, le clinker, le fioul ainsi que le coût du fret. Cette tendance haussière avait commencé avec la crise sanitaire de la Covid-19, la crise russo-ukrainienne l’a boostée. Conséquence du dérèglement de l’économie que ce conflit a entraîné au niveau mondial. Par exemple, le prix du charbon, un intrant constituant la moitié des charges variables de Dangoté Cement, avait bondi, au mois de décembre 2021, de 140 %. Cela, sans compter les coûts du fret. Au moment où le prix du ciment est resté inchangé, regrettait à l’époque l’ancien Directeur général Luke Haeltermann. S le prix du ciment reste bloqué à 3250 ou 3300 FCfa le sac de 50 kilos, ce n’est pas faute d’avoir essayé de convaincre l’Etat de le déplafonner par les cimentiers. On se rappelle, il y a trois ans, les trois cimenteries du pays avaient voulu augmenter de manière unilatérale le prix du sac de ciment avant que le Ministère du Commerce ne s’y oppose. Alors qu’à l’époque, l’économie mondiale se portait beaucoup mieux qu’elle ne l’est aujourd’hui.
Si Dangoté Cement a été plus durement frappée, c’est parce que qu’une partie du charbon qu’elle utilise venait de la Russie, mais avec la guerre, elle a été obligée de se rabattre essentiellement sur le Mozambique et l’Afrique du Sud, nous confiait Mohamed Bachir Lô, le Directeur des opérations. « Cela implique des surcoûts et des tensions inhérentes à tout marché en manque », avait-il ajouté. Même le prix du papier pour le conditionnement du ciment a connu une hausse. « Le sac de ciment 32,5 R coûte entre 3250 et 3300 FCfa, alors que le papier nous revient à 300 FCfa. Ce qui veut dire que rien qu’avec le papier, nous sommes presque à 10 % de la valeur du sac de ciment vendu sur le marché », avait expliqué Alex Simaga, Directeur commercial de Dangoté.
Les autres cimenteries qui utilisent d’autres sources d’énergie comme le fioul pour faire fonctionner leurs installations subissent les mêmes effets avec le renchérissement des prix du pétrole sur le marché mondial.
Seule bouffée d’oxygène pour cette filiale du Groupe Dangoté, elle produit suffisamment elle-même sur place le clinker, principal produit à la base du ciment. Ce qui est loin d’être le cas des deux autres cimentiers qui, eux, sont obligés de faire venir des bateaux car ils n’en produisent pas assez sur place. Or, le prix du clinker, informe le Directeur commercial de Dangoté Ciment Sénégal, a plus que doublé ces derniers temps.
Ousmane Mbaye, Dg par intérim de Dangote Sénégal : « Cette situation n’est plus tenable »
Déjà fragilisé par le choc de la Covid-19, le secteur de la cimenterie subit de plein fouet les effets de la guerre en Ukraine qui a accentué le renchérissement des facteurs de production, notamment le prix du charbon. Dans cet entretien, Ousmane Mbaye, Directeur général par intérim de Dangote Sénégal, décrit une situation « intenable » et invite l’État à agir rapidement pour sauver ce pan essentiel de l’industrie sénégalaise.
Dangote Sénégal est en arrêt de production depuis juin. Comment en est-on arrivé là ?
Les difficultés que traversent les cimentiers datent de la période de la Covid-19 avec notamment le coût du fret qui a explosé. Une crise que la guerre en Ukraine a accentué. Par exemple, le prix du charbon que les cimentiers utilisent comme source d’énergie est passé de 50-60 dollars la tonne avant la pandémie à 300 dollars actuellement. Cela veut dire que le coût a été multiplié par six. Quant au charbon, il représente pour nous plus de 65 % de notre coût variable. Cela donne une idée sur l’impact que cela peut avoir sur notre résultat. En dehors du charbon, d’autres facteurs de production (les sacs, les pièces de rechange) ont également connu un renchérissement. Sans oublier la hausse du dollar qui a même dépassé l’euro et l’impact de l’embargo [levé depuis juillet dernier] de la Cedeao contre le Mali et qui représentait 18 % de notre chiffre d’affaires. Donc, tous ces effets combinés nous ont conduit à la situation actuelle. Durant cette période d’arrêt, le personnel a été envoyé en congé. Je précise que ce sont des congés payés, en concertation avec le syndicat, et non un chômage technique. Nous prévoyons de reprendre la production dès le mois de septembre si tout se passe bien. Nous espérons qu’avant cela, une solution sera trouvée avec l’État.
Qu’attendez-vous de l’État face à cette situation ?
Je dois dire que des discussions ont été engagées depuis plusieurs mois avec les autorités, par le biais des différents Ministères concernés, pour essayer de trouver une solution à ce problème. Ces discussions sont toujours en cours. Pour être honnête, on ne peut pas dire que l’État a été absent. Même si les discussions n’ont pas, pour le moment, abouti, ce que l’on recherche, c’est un réajustement du prix du ciment pour permettre aux industries du secteur de survivre. En effet, il s’agit de sauver les emplois (…) Nous avons besoin du soutien de l’État pour traverser cette crise.
Que vous ont répondu les autorités durant les discussions ?
Il faut savoir que depuis février 2022, le ciment est un produit homologué. Cela veut dire qu’une augmentation du prix ne peut pas se faire sans passer par le processus normal : des discussions avec les différents services techniques pour donner au Gouvernement des éléments d’appréciation avant une éventuelle convocation du Conseil national de la consommation pour statuer sur la question. Nous attendons une réaction très rapide de l’État parce que ce qui est en jeu, c’est l’avenir d’un pan important de l’industrie du Sénégal.
Donc, c’est une situation commune à tous les cimentiers ?
Tous les cimentiers sont dans la même situation. À Dangote, on est à l’arrêt ; chez les autres, il y a un ralentissement de la production. C’est tout le secteur qui traverse des moments difficiles actuellement. Cette situation n’est plus tenable. Ceci fait que le ciment est devenu un produit assez rare au Sénégal. Il y a une forte tension sur le marché.
Quel impact cela peut avoir sur les grands chantiers de l’État ?
Pour les grands chantiers de l’État, je ne pense pas qu’il y ait un impact pour le moment. Ce sont plutôt les consommateurs qui ressentent les effets de la spéculation due à la rareté du produit. Il est plus simple de réguler au niveau des industries qu’au niveau des revendeurs. Mais, au-delà de la disponibilité du produit, c’est un manque à gagner pour l’État en termes de recettes. Si l’on se fie au rapport 2020 de l’Itie (Initiative pour la transparence dans les industries extractives), le secteur de la cimenterie a généré 74 milliards de FCfa de contribution au budget de l’État. Bref, tout le monde est perdant dans cette situation.
Que répondez-vous aux Sénégalais qui continuent de penser que le ciment coûte cher malgré la présence de trois cimentiers ?
Je suis à l’aise pour répondre à cette question. Quand on dit qu’un produit est cher, il faut comparer avec les prix pratiqués ailleurs. Si on prend l’exemple de la Côte d’Ivoire qui a le même modèle économique que le Sénégal, avec autant de cimenteries, voire plus, et une capacité de production similaire, actuellement, le prix à la tonne homologué par l’État ivoirien est de 95 000 FCfa contre 67 000-70 000 FCfa au Sénégal. C’est une différence de 25 000 FCfa. C’est pourquoi je ne comprends pas quand les gens disent que le prix du ciment est cher. Allez un peu partout en Afrique, vous n’allez pas avoir la tonne de ciment à moins de 80 000 FCfa. Parfois, dans certains pays, il va même jusqu’à 105 000 à 110 000 FCfa. Donc, le ciment n’est pas cher au Sénégal et il est accessible partout sur le territoire national. Je comprends la position des autorités d’essayer de protéger le pouvoir d’achat des Sénégalais, mais il faut trouver le juste milieu entre l’impératif de protéger le pouvoir d’achat, les investissements et les emplois.
Quel serait le juste prix du ciment aujourd’hui au Sénégal ?
Si je vous dis le prix juste, il serait difficile à supporter pour les consommateurs. C’est pourquoi nous avons engagé des discussions avec le Gouvernement pour trouver le juste milieu en tenant compte de l’ensemble des paramètres.
Le Ministre des Finances avait annoncé la fin prochaine des exonérations fiscales pour les cimentiers. Quel impact cela aura sur la pérennité du secteur ?
Ce sont ces exonérations qui ont permis ce niveau de prix pratiqué actuellement au Sénégal. Maintenant, on n’en est pas encore là. Au moment opportun nous engagerons les discussions avec les autorités sur ce sujet.
Dangote, c’est combien en termes d’emplois et d’investissement depuis le démarrage de ses activités au Sénégal, il y a sept ans ?
1000 emplois et plus de 300 millions de dollars d’investissements. D’autres investissements étaient planifiés, notamment l’augmentation des capacités de la cimenterie. Mais, avec la situation actuelle, ces investissements sont, pour le moment, suspendus. On est dans une situation où le produit semi-fini (clinker) est même plus cher que le prix de vente du ciment au Sénégal. Ce, compte non tenu de nos réalisations au titre la de Responsabilité sociétale d’entreprise (Rse) dans les quatre communes impactées par nos activités.
par Farid Bathily
LES PAYS AFRICAINS ENCORE DÉMUNIS FACE À LA VARIOLE DU SINGE
L’Afrique fait face à la variole du singe depuis les années 1970, dans la quasi indifférence du reste du monde. Maintenant que l’épidémie touche l’Europe et l’Amérique du Nord, c’est la course au vaccin, et le continent est encore oubliée
Le Centre africain de contrôle des maladies l’a rappelé encore récemment : les autorités sanitaires et les chercheurs africains font face depuis les années 1970, quasiment seuls, avec peu de ressources, à des épidémies successives de la variole du singe en Afrique centrale et de l’ouest, avec des taux de mortalité élevés.
De 2019 à 2021, pendant l’épidémie du Covid-19, la variole du singe a connu un nouveau regain, affectant onze pays, notamment dans des zones non endémiques. La maladie revêt maintenant une forme particulièrement mortelle. On a recensé jusqu’à 12 454 cas d’infection et 365 décès pendant cette période. En 2022, l’épidémie a encore infecté 2800 personnes dans ces pays et a fait 103 morts, soit un taux de mortalité de 3,6%. Mais jusque-là, les autorités sanitaires africaines sont restées seules, avec peu de moyens pour faire face à la maladie.
La variole du singe, urgence de santé planétaire
C’est avec l’apparition de la maladie en début d’année 2022 en Europe et en Amérique du Nord que les grands médias du monde entier se sont saisis du sujet et l’ont mis à l’agenda de la communauté internationale.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a ainsi décrété l’état d’urgence de santé publique de portée internationale, indiquant par-là que la maladie constitue désormais un risque pour la santé publique dans d’autres États en raison du risque de propagation internationale qui exige une action internationale coordonnée. Mais l’Afrique ne bénéficie toujours pas de cette mobilisation.
Toutes les doses du seul vaccin disponible commercialisé sous les appellations de Jynneos en Amérique du Nord et de Imvanex en Europe sont déjà achetées pour les populations européennes et américaines. L’Etat fédéral américain a acquis 600 000 doses et placé commande de 7 millions de doses supplémentaires pour sa population auprès de Bavarian Nordic, la seule firme productrice. L’Union européenne a d’ores et déjà donné son feu vert à ce fabricant et un pays européen lui a fait une première commande de 1 500 000 doses.
Covid-19, bis repetita ?
A ce jour, l’Afrique n’est pas prise en compte dans la répartition du vaccin, ce qui n'est pas sans rappeler ce qui s'est produit pour le Covid-19...
"On ne doit pas permettre que ce qui s’est passé au début de la distribution du vaccin contre le Covid-19, quand l’Afrique est restée sur le bord de la route au moment où les autres pays se partageaient les quelques vaccins disponibles, se reproduise, alerte Matshidiso Moeti, la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. Mais il semble bien que ce soit bien ce qui se passe."
En fait, non seulement l’Afrique n’a pas accès au vaccin, mais elle n’a qu’une quantité limitée de médicaments antiviraux et peu de matériels de test. Selon de nombreux experts, d’une manière ou d’une autre, pour éradiquer la variole du singe à l’échelle mondiale, il sera nécessaire de répondre aux besoins urgents de l’Afrique et de combler le gap vaccinal et de traitement existant avec les pays industrialisés.