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19 juin 2025
LA FIARA PROLONGÉE JUSQU’AU 27 JUIN
Pour cette 22ème édition de la foire internationale de l’agriculture et des productions agricoles (Fiara), les participants venus du Niger et du Burkina Faso ont vécu des tracasseries sur la frontière avec le Mali.
La Foire internationale de l’agriculture et des ressources animales qui devrait officiellement se terminer le 20 juin est finalement prolongée jusqu’au 27 juin. Selon Pape Abdou Fall, directeur général de la Fiara qui faisait face à la presse hier, lundi 20 juin, c’est pour permettre aux participants qui sont tardivement arrivés au Sénégal à cause des tracasseries au Mali de faire des affaires
Pour cette 22ème édition de la foire internationale de l’agriculture et des productions agricoles (Fiara), les participants venus du Niger et du Burkina Faso ont vécu des tracasseries sur la frontière avec le Mali. Cela a beaucoup retardé leur arrivée au Sénégal. Ils ont passé des semaines pour venir participer à la Fiara. Compte tenu de ces tracasseries, le comité d’organisation et le conseil d’orientation de la Fiara ont jugé nécessaire de prolonger la Fiara jusqu’au 27 juin pour permettre aux retardataires de faire des affaires.
L’annonce a été faite par Pape Abdou Fall , directeur général de la Fiara qui faisait face à la presse hier, lundi 20 juin pour dresser le bilan de cette édition et dégager des perspectives. « Ils ont quitté leurs pays et voulaient arriver à temps malgré leur engagement et leur dynamisme, mais ils ont buté sur des difficultés qui sont d’ordre politique. C’est ce qui a amené la Fiara à prolonger d’une semaine ses activités », explique-t-il. Il invite ainsi les autorités à faciliter davantage la circulation des personnes et des biens. « Quelle que soit la nature des conflits et des problèmes, la logique voudrait que les autorités se retrouvent autour d’une table et laissent les populations commercer et faire des échanges entre elles », soutient-il.
Cette année, la Fiara a vu la participation de 1120 exposants contre 900 l’année dernière. Ces exposants sont entre autres des producteurs, des transformateurs, des structures d’appui, des Ong, d’élevage et de machinisme. Cette édition a enregistré environ 2300 visiteurs par jour.
Dans la foulée, Pape Abdou Fall a déploré le fait que beaucoup de ministères ne sont pas intéressés par l’organisation de la Fiara, hormis le ministère de l’Agriculture et de l’équipement rural et celui de l’Elevage et des productions animales. Par ailleurs, il informe que la prochaine édition de la Fiara se tiendra du 9 mai au 6 juin 2023. En marge de cette édition, sera organisé un salon de l’agriculture et du machinisme africain.
Sa élction avait suscité beaucoup d’espoir et les Sénégalais sont aujourd’hui parmi les plus nantis en Afrique. C’est avec brio et d’une grande facilité dans le verbe qu’il défend les intérêts de l’Afrique devant les bailleurs internationaux
Sa nomination a la tête du Sénégal avait suscité beaucoup d’espoir et les Sénégalais sont aujourd’hui parmi les plus nantis en Afrique. Dakar, la capitale sénégalaise, a complètement changé de visage, mais le plus frappant c’est les projets énormes que le président Macky Sall a lancé dans le monde rural sénégalais. Et si Dakar est devenue la vitrine de l’Afrique par son urbanisation galopante, ses rues propres, les campagnes sénégalaises ne déversent plus des milliers de ruraux dans les grandes villes et autres capitales régionales du pays.
Inspiré par je ne sais quel modèle économique, asiatique, croirais-je, le président Sall a lancé des projets de développement d’envergure dans le monde rural. Eau, électricité, routes, pistes. La transformation agricole est une réalité au Sénégal, et la diversité des produits agricoles dans les souks sénégalais en est une bonne illustration. Le Sénégal est l’un des sept pays africains qui a une électricité suffisante et fonctionnelle. Le président Macky a consenti des efforts colossaux dans le secteur de l’énergie, alliant énergie solaire et éolienne, dans le monde rural principalement.
En multipliant les infrastructures universitaires et leur capacite d’accueil, le Sénégal est devenu un hub pour la jeunesse africaine soif de connaissance.
Le Sénégal sous le président Macky Sall est un pays organisé et respecté dans le monde entier. Adulé et aimé par ses compatriotes pour les valeurs cardinales de respect, de retenue, et de politesse qu’il incarne, Macky Sall est devenu un As incontournable de la politique internationale. Ingénieur brillant, c’est avec brio et d’une grande facilité dans le verbe qu’il défend les intérêts de l’Afrique devant les bailleurs et autres partenaires internationaux.
Si le Sénégal est, et reste, malgré les turpitudes mondiales, le pays le plus stable d’Afrique, cela est dû en grande partie par son président dont la sagesse a permis d’établir de très bonnes relations diplomatiques avec ses voisins immédiats. C’est ainsi qu’il aida la Gambie à restaurer la démocratie, et ce qui permît aux deux pays frères de nouer des partenariats économiques féconds.
La Casamance, région naturelle du Sénégal, a vu son potentiel économique et social s’accroitre largement sous le président Sall. En finançant les structures féminines, et en mettant en valeur l’agriculture et le touriste par la construction d’aéroports de dernière génération, le président Sall a fini par calmer une rébellion sporadique vieille de quatre décennies. La paix tant réclamée par les casamançais est devenue aujourd’hui une réalité.
Le retour aux affaires de la battante Aminata Touré est une bonne chose. Formée aux Nations Unies, Mimi, comme l’appellent affectueusement ses compatriotes, a dirigé avec succès le département Onusien des Droits de l’Homme. Dame joviale, facile d’approche, au sourire facile, Aminata Toure est très aimé au Sénégal et dans la diaspora. Macky Sall doit beaucoup miser sur cette grande dame qui, très tôt, a été initiée à la bonne politique.
En s’acheminant vers des élections législatives, le Sénégal doit encore prouver à la face du monde qu’il reste un peuple uni, qui sait se mettre à l’abri des querelles politiques inutiles, et un pays résolument tourné vers le développement. Cette paix et la solidité des institutions du pays ne sauraient se faire que dans le respect de ces dernières. Sans le respect de ces institutions, l’État cesse d’exister. L’État dont le président de la République incarne la première responsabilité, n’existe que quand les directives du président sont écoutées et exécutées. Il n’est pas exagéré de dire que le Sénégal est le pays le plus tolérant d’Afrique, où le président de la République pardonne tous les jours. Ceci est totalement impensable sous d’autres cieux.
Pour garder cette stabilité qui est le soubassement pour un développement économique et social durable, il urge de respecter et valoriser nos forces de défense et de sécurité, connues pour leur professionnalisme et leur discipline.
LA VIOLENCE NE RÈGLE PAS LES QUESTIONS DE DÉMOCRATIE
Le Directeur général des Élections et président en exercice du Réseau des compétences électorales francophones (Recef), Thiendella Fall, exprime son optimisme pour la tenue des élections dans des conditions requises
Le Directeur général des Élections et président en exercice du Réseau des compétences électorales francophones (Recef), Thiendella Fall, exprime son optimisme pour la tenue des élections dans des conditions requises. Il a annoncé, hier, à Dakar, à l’issue des travaux du Recef, le déploiement du matériel électoral ce week-end. M. Fall encourage les acteurs politiques à discuter pour mettre fin aux violences préélectorales.
La 10e Assemblée générale du Réseau des compétences électorales francophones (Recef) vient de prendre fin. Pourriez-vous revenir sur l’importance de ces assises ?
Cette rencontre, organisée par le Recef, en partenariat avec la Direction générale des élections (Dge), a regroupé des administrateurs d’élections de différents pays de l’espace francophone. L’Assemblée générale a été précédée d’un important séminaire dont le thème portait sur : « Des élections sécurisées, apaisées et inclusives ». Nous avons réfléchi, pendant deux jours, sur cette thématique à travers cinq ateliers. Le rendez-vous de Dakar était doublement attendu parce que cette rencontre n’a pas pu se tenir ces trois dernières années à cause de la crise sanitaire. J’assure également la présidence du Recef depuis 2021 ; ce qui rend plus intéressant la tenue des travaux à Dakar. Depuis la création de la structure, au Québec, en 2011, le Sénégal n’avait pas encore abrité ces assises. C’est un honneur pour nous.
Quelles sont les décisions majeures prises lors de cette rencontre de trois jours ?
Les rapports vont être rédigés et envoyés pour validation lors de la réunion du prochain bureau. Mais, je dirai que la rencontre a été un cadre d’échange d’expériences et de bonnes pratiques, de promotion de la pleine participation des citoyens aux scrutins et d’approfondissement des partenariats avec toute institution ayant des fins compatibles avec celles du Recef. Lors des ateliers qui ont porté sur plusieurs sujets, les panélistes, des experts venus de partout, ont partagé leurs réflexions sur les questions qui ont été abordées. La rencontre de Dakar a connu du succès. Les participants ont exprimé toute leur satisfaction sur la qualité des débats et la profondeur des analyses.
Pour certains participants, le Sénégal qui a connu deux alternances pacifiques demeure une vitrine de la démocratie en Afrique…
Tout à fait. Le Sénégal est une vitrine de la démocratie. Pas uniquement en Afrique, mais dans le monde. On vote ici depuis près de 200 ans. Nous avons une tradition de vote ; ce qui constitue le socle de la démocratie. Nous faisons partie des premiers pays au monde à retenir le principe du vote comme mode de désignation des autorités dirigeantes. Les alternances qu’on a connues ont surtout consolidé cette image de vitrine de la démocratie.
Mais, avec le climat politique assez tendu à l’approche des législatives, certains craignent que la démocratie ne marche à reculons dans notre pays. Quel est votre avis ?
Les élections ont toujours charrié des passions, elles ont toujours constitué un enjeu. En effet, c’est grâce aux élections que le pouvoir est élu. C’est dans l’ordre normal des choses qu’il y ait souvent de l’agitation pendant cette période. Je souhaite qu’elle ne dépasse pas le cadre politique, car s’il y a agitation, c’est à cause des stratégies déroulées par des acteurs politiques pour gagner les élections. Mais, je pense que cela ne doit pas déboucher sur la violence, vu qu’elle ne règle pas les questions de démocratie.
Que répondez-vous à ceux qui disent que ces tensions politiques risquent de compromettre la tenue des prochaines élections ?
Je n’ai pas de commentaire particulier à faire à ce niveau. Nous nous préparons, en tant qu’organisateur des élections, à déployer le matériel électoral ce weekend. C’est vrai qu’il y a beaucoup d’agitations sur le plan politique, mais nous prenons toutes les dispositions pour que les élections puissent se tenir, du point de vue de l’organisation matérielle et technique, dans de bonnes conditions.
Le rejet de la liste nationale de la coalition « Yewwi Askan Wi » a déchaîné des passions dans notre pays. Pour certains, c’est une première dans l’histoire électorale du Sénégal. Quel est votre point de vue ?
Je ne pourrai pas m’épancher sur cette question dans la mesure où le Conseil constitutionnel a déjà tranché le débat. Il a rendu publique sa décision. À mon avis, nous devons tous nous y soumettre parce que c’est l’instance habilitée à régler les contentieux électoraux.
Peut-on nourrir l’espoir d’avoir des élections libres, transparentes et apaisées ?
Je le pense puisque le Sénégal a toujours fait preuve de maturité malgré le fait qu’il y ait des soubresauts liés à la politique. Le Sénégal, par son génie, a toujours su dépasser ces questions par l’entremise des discussions entre les acteurs. Le dialogue politique a même permis d’anticiper le règlement définitif de ces questions. Grâce au génie sénégalais, notre pays a su trouver des solutions pour endiguer les problèmes chaque fois qu’ils se posaient. Il y a toujours eu une recherche consensuelle de solutions. Les questions ont toujours été réglées de cette manière. Je ne pense pas que 2022 puisse constituer une exception.
Le Sénégal a aussi connu des années de braise sous Diouf et Wade…
Je l’ai souligné tantôt. Il y a toujours eu des soubresauts dans l’espace politique. Pour moi, c’est une façon de montrer la vitalité de la démocratie sénégalaise. Les uns s’opposent, les autres gouvernent, les alternances sont faites. Cela prouve que nous avons une démocratie qui vit et qui respire. Maintenant, dans le jeu politique, la passion a toujours été au rendez-vous. Il faut juste éviter que cette situation ne crée le chaos ou le désordre dans ce pays. Personne n’y gagne. Tout peut se régler par le biais des discussions.
par l'éditorialiste de seneplus, demba ndiaye
IL NE S’EST DONC RIEN PASSÉ CE 17 JUIN
EXCLUSIF SENEPLUS - L’exception sénégalaise est devenue toxique, un contre exemple démocratique. Ce régime vit ses derniers jours et engage une guerre qui ne peut être que mortelle contre les citoyens qui résistent
Le président Macky Sall était donc « droit dans ses bottes » (quelles bottes au fait ?) ce vendredi et recevait comme un jour ordinaire des jeunes libéraux et des militants de l'intérieur du pays, selon le quotidien l’As du samedi. Et, devant ses sauvageons et des dissidents des locales, bien engoncé dans ses bottes, le locataire du Palais a répété ce qui est devenu depuis mars 2021 son mantra : « ce qui s’est passé en mars ne se reproduira pas ». Et d’ajouter : « nous sommes un État de droit et on ne laissera pas un petit groupe basculer le pays ».
Un autre quotidien qui lui aussi semble s’être glissé comme une souris dans les babouches de Macky et de Mahmoud Saley, L’Obs, tente de nous décrire « comment Macky Sall a passé sa journée au Palais ». Selon ce quotidien, pendant que certains s’inquiétaient de ce qu’il allait advenir de cette journée de vendredi, « au Palais nous dit-il, il n’y avait aucun souci à se faire (sic!), sachant à l’avance que l’appel des leaders de l’opposition ne serait pas totalement entendu », l’hôte du Palais a déroulé son programme prévu, avec son « Jean Collin », et directeur de cabinet politique a reçu ses responsables de Dagana...
Seulement, malgré la volonté de l’informateur du journal de « banaliser » cette journée et d’asseoir la fable que notre président était aussi serein qu’un lion qui dort et qu’on a réveillé (affable et paresseux), l’informateur donc, a eu la langue qui a fourché en confiant quand même que le président suivait les évènements vers 16h avec les « premiers affrontements sur la VDN et à Colobane ». Pire, « des témoins rapportent que, plongé sur son smartphone, il répondait aux messages... »
Tout ceci ressemble furieusement à un déni de vérité et à l’écriture laborieuse des évènements du 17 juin. En effet, il était question pour une « certaine presse » de minimiser ce qui s’est passé ce vendredi, magnifier les « forces de sécurité qui dictent leur loi » (L’As) ; la « Face cassée » (sic!) de la manif de Yewwu, essaie douteusement d’ironiser l’Obs, et le « Yaw Dégaz » (c’était dans les fours crématoires nazis qu’on gazait juifs et autres mauvais pensants) du Quotidien, qui assène par ailleurs qu’il y a des « interrogations autour de deux morts »...
Il faut quand même avoir des oeillères et être aveugle intellectuellement, pour ne pas voir , à défaut de l’expliquer honnêtement, que la « neutralisation » jouissivement décrite par certains quotidiens, avait quand même des explications : Dakar quadrillée dès jeudi soir par des milliers de policiers appuyés par des gendarmes, des leaders politiques séquestrés chez eux (Sonko, Barthélémy Dias), d’autres (les députés Déthié Fall et Mame Diarra Fall) « enlevés » en pleine rue (l’un devant son siège et l’autre devant le domicile de M. Dias, et un maire (Ahmed Aïdara) et ses proches interpellés dans la rue... Et malgré cela, voire à cause de cela, plusieurs quartiers de Dakar ont connu des affrontements violents jusqu’aux environs de 20h30, avec un mort dont on essaie d’imputer la responsabilité aux auteurs de la manifestation.
Plus grave : deux jeunes sont morts par balles à Ziguinchor où était appelée la manif et à Bignona, où il n’y avait aucune manifestation. Le jeune est mort par balles au ventre devant le siège du Pastef.. À part ces bricoles, il ne s’est rien passé ce vendredi-là, et que les forces de défense et de sécurité ont « neutralisé » les velléités « insurrectionnelles » de Yewwi, que ce fut une journée ordinaire pour le président en son Palais, palabrant avec de « jeunes libéraux africains » et faisant la leçon aux militants qui avaient eu un comportement vraiment rebelle lors des locales. Il ne s’est donc rien passé ce vendredi-là au Sénégal !
Et si nous étions dans une République normale, dans une démocratie normale, où les hautes autorités respectent (et donc peuvent faire respecter) les lois, règlements et surtout la Constitution, si nous étions donc dans un tel pays paradisiaque, réclamer d’user et d’utiliser les droits qui sont consentis ne serait pas un crime et surtout, n’occasionnerait mort d’hommes par des corps armés et payés par les impôts de tous les citoyens.
Si nous étions dans une telle paradisiaque République, monsieur le préfet de Dakar devrait dire aux citoyens, combien de flics et de gendarmes il a déployé à Dakar ? Pourquoi se sont-ils échinés à empêcher les manifestants dans la capitale ? C’est ce qu’on fait dans les pays normaux, avec des institutions normales. Le Préfet de Paris en sait quelque chose, lui qui à chaque manif dans la capitale française dit combien d’hommes ont été engagés, etc. Il arrive même qu’il doive répondre aux questions de sénateurs (comme après le désastre de la finale de la Ligue des champions) ou à des commissions parlementaires pour répondre sur des bavures policières. Chez nous, on n’a plus de sénateurs, mais on n’a pas non plus de vrais députés. Qui a tué les quatorze jeunes de mars 2021 ? Le saura-t-on pour les trois morts de vendredi 17 juin où semble-t-il, il ne s’est rien passé et où « force est restée à la loi » ?
Il ne s’est donc rien passé ce vendredi où on a « séquestré » députés et maires, dont celui de la capitale, où on a interpellé un autre maire de la banlieue comme un malpropre, et une parlementaire qui allait au domicile du maire de Dakar. Non, il ne s’est rien passé ce vendredi-là... Le nouveau modèle démocratique sénégalais est arrivé : on séquestre députés, maires et leaders politiques ; on installe un état de siège dans la capitale... Oui « l’exception sénégalaise » est devenue toxique, un contre-exemple démocratique. Et quand son chef suprême (qui est conjoncturellement celui de l’Union africaine), s’oppose au vote de la limitation des mandats, quand il refuse d’appliquer les décisions de la Cedeao sur le parrainage, pourquoi veut-il nous pomper l’air avec la guerre Russie-Ukraine ? Au lieu d’aller quémander la « libération » du blé ukrainien, qu’il se batte dans la Cedeao et l’UA pour que l’Afrique s’affranchisse du blé des Européens. Au lieu d’être en première ligne (quel panafricain) des sanctions contre le peuple malien qui a fait ses choix et accepte ses dirigeants et la nature actuelle de son régime, que ne se met-il pas en première ligne l’autosuffisance alimentaire de l’Afrique, l’indépendance en matière de médicaments (le Covid a mis à nu nos échecs), la mise en commun des ressources africaines au lieu de perpétuer les pillages et autres hold-up.
Oh que si, il s’est passé quelque chose ce vendredi 17 juin au Sénégal ! La démocratie s’est encore abîmée davantage, la Constitution a encore été foulée aux pieds par ceux-là même qui sont en charge (provisoirement) de la « respecter et faire respecter ». Des droits ont été niés et piétinés. Surtout, de jeunes hommes (à la fleur de l’âge) ont été tués, et on ne saura pas par qui (même si on le subodore)... Et tout cela parce que ceux chargés d’administrer en toute neutralité (DGE, CENA, CNRA) ont fauté grave en choisissant les prébendes d’un régime éphémère à la permanence du service public ; parce que surtout, le contrôleur suprême de nos institutions a perdu son droit et nous a sorti des listes électorales handicapées. Parce que ce régime vit ses derniers jours et engage une guerre qui ne peut être que mortelle contre les citoyens qui résistent... Parce qu’on diffère l’avènement enfin du bon sens : le report des législatives jusqu’à la fin de l’hivernage afin de reprendre tout à zéro. C’est (je le répète depuis deux éditoriaux, le troisième avec celui-ci). .. Parce que nous le savons maintenant : nous ne sommes ni plus beaux ni plus intelligents (encore moins) que le reste des bipèdes civilisés. On pourrait même postuler au statut très valorisant de « grandeur et décadence » d’une démocratie prétentieuse.
Et n’en déplaise aux faux-culs de tous bords : il s’est bien passé quelque chose ce vendredi 17 juin. Si on respecte leurs droits, 50 000 citoyens peuvent se rassembler, hurler leur mécontentement, et rentrer chez eux sans un pneu brûlé. Mais quand on leur refuse ce minimum vital démocratique, quelques centaines de citoyens révoltés peuvent foutre le bordel dans une capitale. Est-ce si compliqué à comprendre ?
L’autocratie pétrolière tant décriée est en passe de devenir réalité dans notre pays, si les forces démocratiques ne se lèvent pas pour opposer une résistance farouche aux funestes projet du pouvoir de BBY
Ne nous voilons pas la face ! L’autocratie pétrolière tant décriée, dont certains analystes politiques ne cessent, toutes ces dernières années, d’annoncer la survenue, est en passe de devenir réalité dans notre pays, si les forces démocratiques ne se lèvent pas pour opposer une résistance farouche aux funestes projet du pouvoir Benno.
Une quasi-dictature, enfant de l’hyperprésidentialisme
Les résultats des dernières élections locales ont authentifié la perte de majorité sociologique du régime de Benno par une défaite politique cinglante. C’est cela qui explique leur projet d’utiliser l’une de leurs dernières bouées de sauvetage, qui est d’instaurer une dictature, dans un désir irrépressible, maintes fois réaffirmé, de réduire leurs adversaires politiques à leur "plus simple expression" (sic), si ce n’est à néant.
C’est ce qui justifie la répression démesurée des manifestations du 17 juin 2022, qui ont fini de montrer l’accentuation de la mainmise du nouvel autocrate en chef sur l’appareil d’État pour atteindre ses objectifs politiciens étroits. Ces évènements constituent une étape cruciale dans le processus de fascisation du pouvoir néolibéral de Benno Bokk Yakaar.
De toutes façons, dans un pays aux solides traditions hyper-présidentialistes depuis 1962, l’État s’est toujours confondu avec son chef, surtout ces derniers temps, depuis que la Primature supprimée puis rétablie et gelée ressemble, plus que jamais, à une coquille vide.
On a également vu les conséquences désastreuses sur le climat sociopolitique, des décisions de justice issues des deux principales institutions judiciaires, que constituent le Conseil constitutionnel et la Cour suprême, qui se révèlent décidément incompétentes pour jouer le rôle attendu d’elles, à savoir l’arbitrage et la régulation de la vie politique.
Quant au parlement godillot, même la perspective d’une cohabitation prochaine, à l’occasion de son renouvellement prévu, le 31 juillet 2022, ne suffit, à elle seule, à garantir un renouveau du pouvoir législatif et la réhabilitation du travail parlementaire.
Ce déséquilibre institutionnel était déjà connu de tous, ayant même fait l’objet d’un diagnostic précis de la part des forces vives de la Nation, lors des Assises nationales de 2008-2009.
Un quatrième pouvoir piégé
La nouveauté, c’est la facilité, avec laquelle, des pans entiers du quatrième pouvoir, censé être le miroir de la société et ayant écrit les lettres de noblesse de la démocratie sénégalaise, relaie, sous prétexte d’objectivité, les récits cousus de fil blanc, concoctés par les officines présidentielles.
Pour avoir un aperçu de la complaisance de la presse écrite vis-à-vis des dérives du pouvoir, il suffit de jeter un coup d’œil sur les unes du samedi 19 juin 2022, dont la plupart – pas tous – se félicitent du quasi-état d’urgence instauré par les forces de défense et de sécurité sur la capitale. Très peu de titres se désolent des mesures arbitraires déroulées par les policiers et gendarmes, qui se sont traduites par des entraves à la liberté de circuler de certaines personnalités, des centaines d’arrestations arbitraires, sans oublier les tortures et les assassinats commis sur des manifestants désarmés.
Le pouvoir Benno a élaboré des éléments de langage, repris trop vite par certains hommes de presse et centrés sur les thématiques suivantes :
Le fait de renvoyer dos à dos pouvoir et opposition quant à leurs responsabilités dans la crise actuelle,
Les reproches faits aux opposants d’utiliser la jeunesse comme chair à canon dans des manifestations,
La diabolisation de certains leaders de l’opposition accusés d’être des pervers violents et antirépublicains.
Avoir le courage de nommer le mal
Depuis le référendum de mars 2016, on a observé un tournant dans la vie politique sénégalaise, qui a acté les reniements du président Macky Sall sur les aspects essentiels des recommandations de la CNRI issue des Assises nationales et sur la réduction de son mandat de 7 à 5 ans.
À partir de là, furent initiées des cabales politico-judiciaires de même que de multiples manipulations et tripatouillages de textes de lois, pour écarter des rivaux politiques des joutes électorales. C’est donc bien le président, son gouvernement, son Parlement et sa Justice aux ordres qui posent les actes de régression démocratique, ébranlant ou déstructurant aussi bien notre armature constitutionnelle que le code électoral.
La responsabilité du pouvoir actuel dans ce qu’il faut bien appeler une crise politique est d’autant plus engagée, qu’il avait à sa disposition des instruments issus des conclusions des Assises Nationales pour encadrer la compétition politique. Nous n’en citerons que deux exemples.
La mise en place d’une Haute Autorité de la Démocratie aurait permis de réguler le champ politique. On aurait ainsi pu procéder à une rationalisation du nombre de formations politiques, à une application plus intelligente, moins mécanique de la loi sur la parité et nous aurait évité tous les déboires occasionnés par la loi sur le parrainage d’ailleurs considérée comme illégale par la Cour de Justice de la CEDEAO. Concernant les libertés publiques mises à mal dans notre pays depuis 2012, l’application de la Charte des Libertés et de la Démocratie aurait épargné aux acteurs politiques toutes ces bavures policières et les privations arbitraires de libertés, sans oublier les sévices et tortures sur des manifestants.
Rompre avec l’équilibrisme
Certes, à l’instar de plusieurs pays à travers le monde, la politique fait l’objet de rejet viscéral de la part des masses populaires, dont le plus récent exemple est l’abstention massive des citoyens français à l’occasion des élections législatives qui viennent de se tenir. En outre, notre pays vit une crise abyssale des valeurs illustrée, de manière caricaturale, par les accointances du président de la République et un insulteur public, parmi les plus grossiers, sans oublier le phénomène de la transhumance, l’impunité pour les amis du président, le pillage des richesses nationales... etc.
L’opposition n’est pas exempte de reproches et il est tout à fait compréhensible que le peuple soit aussi exigeant avec les challengers qu’avec les autorités en charge de la gestion du pays, car chat échaudé craint l’eau froide, le peuple sénégalais ayant vécu deux alternances trahies, d’abord en 2000 puis en 2012. C’est bien pourquoi, les voix qui s’élèvent pour demander aux différents partis de clarifier leurs visions programmatiques sont tout à fait légitimes.
Mais il faut éviter de franchir le pas entre les interpellations faites à certains partis d’opposition sur leurs démarches programmatiques et la caution apportée à l'atteinte aux libertés et à la répression impitoyable et sanglante de jeunes manifestants. Il faut s’élever principiellement contre toutes les persécutions, quels que puissent être nos divergences politiques, comme cela avait été le cas pour Abdoulaye Wade, Idrissa Seck et Macky Sall lui-même.
Par ailleurs, il peut paraître incongru, au moment où notre peuple traverse une phase cruciale de son histoire, que des hommes politiques privilégient le respect du calendrier républicain sur la dénonciation du fascisme rampant et de la remise en cause de notre héritage démocratique.
Le faire, c'est prendre l'ombre d'un processus électoral tronqué pour la proie de la restauration de nos fondamentaux démocratiques.
Le média espagnol, Mundo Deportivo parcouru par Footmercato, nous apprend, ce lundi que, Samuel Eto'o a été condamné à 22 mois de prison pour avoir dissimulé un peu plus de 3,8 M€ au fisc espagnol entre 2006 et 2009 du temps où il évoluait au FC Barcelone
iGFM (Dakar) Le média espagnol, Mundo Deportivo parcouru par Footmercato, nous apprend, ce lundi que, Samuel Eto'o a été condamné à 22 mois de prison pour avoir dissimulé un peu plus de 3,8 M€ au fisc espagnol entre 2006 et 2009, du temps où il évoluait au FC Barcelone.
La sanction est tombée. Samuel Eto'o a été condamné à 22 mois de prison pour avoir dissimulé un peu plus de 3,8 M€ au fisc espagnol entre 2006 et 2009, du temps où il évoluait au FC Barcelone, comme le rapporte Mundo Deportivo ce lundi.
Eto'o n'ira pas en prison
Condamné pour fraude fiscale, donc, l'ancien international camerounais (118 capes, 56 capes) n'ira toutefois pas derrière les barreaux, compte tenu du fait que son casier soit vierge. En Espagne, les condamnations inférieures à deux ans sont rarement exécutées dans ce cas précis.
L'ancien représentant du président de la FECAFOOT également condmané
L'ancien représentant du président de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT), José Maria Mesalles, a lui été condamné à un an de prison. Il ne purgera aussi pas sa peine. La star africaine, qui considérait son ancien agent comme un père et qui a depuis porté plainte contre lui, s'est défendue lors de son procès. « Je reconnais les faits et je vais payer, mais qu'on sache que j'étais enfant à l'époque et que j'ai toujours fait ce que mon père me demandait de faire », a-t-il notamment expliqué dans des propos relayés par MD. Le parquet avait initialement requis quatre ans et six mois de prison à l'encontre de Samuel Eto'o et de son ancien agent, qui vont tout de même devoir s'acquitter respectivement d'une amende de 1,8 M€ et de 900 000 €.
296 395 CANDIDATS EN LICE POUR LE CFEE
Cette année, 296 395 candidats se sont inscrits en vue de passer l’examen national pour l’obtention du Certificat de fin d’études élémentaires (Cfee) et de l’entrée en sixième.
Cette année, 296 395 candidats se sont inscrits en vue de passer l’examen national pour l’obtention du Certificat de fin d’études élémentaires (Cfee) et de l’entrée en sixième.
En prélude à cet examen, le Directeur des examens et concours (Dexco) a fait face à la presse pour partager les arrangements pris afférents à son organisation. Selon Papa Baba Diassé, les épreuves du Cfee et de l’entrée en sixième pour l’édition 2022 seront administrés le mercredi 22 juin et le jeudi 23 juin 2022 sur toute l’étendue du territoire national, en Gambie, et en Guinée Bissau. A cet effet, toutes les dispositions utiles sont déjà prises pour assurer un déroulement normal des opérations.
En partageant les statistiques, M. Diassé indique qu’« à la date du 20 juin 2022, le nombre total d’inscrits est de 296 395 dont 165 714 filles soit 55,90% du nombre total de candidats, contre 296 668 en 2021, soit un écart négatif léger de 273 ». L’ensemble des candidats sont répartis dans 1884 centres. « Ces données statistiques stabilisées et envoyées par les académies pourraient connaitre une évolution du fait du traitement tardif de certains dossiers liés à l’état civil de certains candidats », a-t-il aussi précisé.
28 candidats non ou mal voyants
Le Dexco note en poursuivant son mot que le ministère de l’Éducation nationale n’a pas lésiné sur les moyens pour relever le défi de l’organisation.
A titre indicatif, la phase d’administration des épreuves de la session de 2022 du Cfee et de l’entrée en sixième nécessite, en moyenne, l’utilisation de 9882 salles de classe et la mobilisation de 1884 chefs de centre ; 1884 adjoints aux chefs de centre ; 19 764 surveillants au moins, à raison de 2 par salles ; 9420 secrétaires à raison de 5 par centres.
Au niveau de la Dexco, les activités liées aux validations des inscriptions, à la stabilisation des statistiques, à la construction, la validation, le conditionnement, le choix, la reprographie, la sécurisation et la mise à disposition des épreuves ont été bouclées. Pour les 28 candidats non ou mal voyants, des dispositions particulières ont été prises pour adapter les épreuves. Nous avons également procédé au partage et à l’harmonisation du dispositif et du planning national des activités avec les inspecteurs d’académie.
AHMED AIDARA PLACÉ SOUS MANDAT DE DÉPÔT
Déféré au parquet ce lundi, Ahmed Aidara a finalement été placé sous mandat de dépôt
Déféré au parquet ce lundi, Ahmed Aidara a finalement été placé sous mandat de dépôt.
Ahmed Aïdara, qui a été arrêté vendredi dernier, a été placé sous mandat de dépôt. Présenté au parquet de Pikine-Guédiawaye ce lundi, il a été envoyé en prison pour participation à une manifestation non-autorisée, provocation d'un attroupement et trouble à l'ordre public. Une information confirmée par un de ses avocats. Le maire de Guédiawaye sera jugé en flagrant délit ce vendredi.