LES TRAVAILLEURS DES AUTOROUTES MENACENT D’ALLER EN GRÈVE
Pour exiger la réintégration de leurs collègues licenciés, le paiement d’heures supplémentaires etc

Les employés affiliés au Syndicat des travailleurs des autoroutes du Sénégal, en conférence de presse hier, ont exigé de leur employeur chinois, la China Road and Bridge Corporation, la réintégration de 16 de leurs collègues licenciés pour motifs « non valables » selon eux, le paiement des heures supplémentaires et le reversement de leurs cotisations à l’IPRES. Ils comptent aller en grève si l’entreprise chinoise n’accède pas à leur requête le 9 septembre prochain.
Le front social est en ébullition depuis quelques jours. Les mouvements d’humeur et autres menaces de grèves se multiplient. Sur la longue liste, on peut citer les travailleurs de l’opérateur de téléphonie mobile Expresso Sénégal, ceux de l’hôpital Aristide Le Dantec qui s’insurgent contre la fermeture de cet établissement sanitaire ou encore, depuis hier, le Syndicat des travailleurs des autoroutes du Sénégal.
Ces ouvriers, affiliés à la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS), qui étaient en conférence de presse hier, ont exigé la réintégration de 16 de leurs camarades licenciés pour des motifs « non-valables » à les en croire. « Seize personnes parmi nous ont été licenciées arbitrairement et abusivement pour divers motifs. Le motif principal, c’est le non-respect d’un planning qui a été mis en place par l’employeur. Nous réclamons immédiatement la réintégration de tous nos camarades licenciés et des CDI pur l’ensemble du personnel », a indiqué Alpha Diaw, président du collectif des travailleurs des autoroutes du Sénégal.
En plus de la réintégration de leurs camarades licenciés, ils ont aussi dénoncé les conditions dans lesquelles ils travaillent et réclament également le paiement d’heures supplémentaires. « De mars 2019 à février 2022, pendant trois ans, il y a eu deux sociétés intérimaires qui se sont passé le relais. Le personnel qui a été sur place a eu à travailler 48 heures, c’est-àdire huit heures de temps de plus par rapport aux quotas permis par la législation du travail. Donc ce sont des heures supplémentaires à raison de huit heures hebdomadaires et 32 heures le mois qui n’ont été jamais payées pendant trois ans », a soutenu le syndicaliste.
Ces militants de la CNTS employés par la China Road and Bridge Corporation n’ont pas manqué d’évoquer le non versement de leurs cotisations à l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal (IPRES). « En ce qui concerne l’IPRES, le versement n’a pas été effectué depuis trois ans et c’est une somme qui avoisine le milliard. Pour les prestations familiales qui devaient revenir à nos familles, et depuis presque trois ans, il n’y a jamais eu de paiement de prestation familiale pour l’ensemble du personnel ».
En cas de non satisfaction de toutes ces revendications de la part de leur employeur la China Road and Bridge Coorporation, ces travailleurs comptent aller en grève le 9 septembre prochain. « Quand on dépose une lettre de préavis à la date du 10 août, le dead-line, ce sera le 9 septembre, qui coïncidera à une semaine du début des activités du Grand Magal. Nous nous gardons de dire la suite à donner si toutefois rien ne bouge », a averti Alpha Diaw.