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15 juin 2025
MACKY SALL SORT DU BOIS
Législatives, cohabitation, opposition, Premier ministre, le chef de l'État parle de la gouvernance locale, la gestion et l’exploitation des hydrocarbures de même que les relations internationales
Dans un entretien accordé au magazine Jeune Afrique, le président de la République du Sénégal, Macky Sall, actuel président de l’Union africaine, a évoqué de nombreuses questions relatives à la gouvernance locale, la gestion et l’exploitation des hydrocarbures de même que les relations internationales. Toutefois, de ce qu’il advient de sa relation avec ses opposants et la nomination d’un locataire à la Primature, le président Sall révèle qu’il ne s’attarde outre mesure sur ses adversaires tandis que le dernier point saute derrière les législatives.
C’est de guerre lasse que le journaliste de Jeune Afrique aura tenté d’arracher de la bouche du président Macky Sall le nom ou le profil du potentiel occupant de la Primature : « Les profils, cela ne signifie pas grand-chose. Inutile de faire des projections. Le moment venu, un Premier ministre compétent sera nommé et il se mettra immédiatement au travail», a dit le président. Macky Sall.
Bien sur ses gardes au cours de cette interview qu’il aurait aimé « surseoir », Macky Sall a affirmé qu’il désignera un Premier ministre après les législatives de juillet prochain. Décision qui lui semble « plus logique », étant donné qu’il sera issu de la formation qui sortira victorieuse de ces élections. Mais, il n’a pas simplement été question durant cet échange avec le président du Sénégal, de la nomination d’un chef du gouvernement. En effet, interpellé sur ces attentes au sortir du scrutin de juillet, le chef de l’Etat a dit attendre de la plus précise des manières « une nette victoire ». Pour lui, il s’agit de cohérence vis-à-vis des choix du peuple sénégalais.
Et, poursuit-il, l’Etat du Sénégal a réduit le taux de pauvreté de cinq points, amélioré sensiblement tous les indicateurs macroéconomiques malgré la crise du covid et le conflit en Ukraine, bloqué les prix afin de protéger ses citoyens de la hausse des prix de l’énergie et de dangers alimentaires. Ce qui aura couté à l’Etat près de 657 milliards de FCFA. Donc « pour que cette politique se poursuive, le gouvernement doit avoir une majorité qui lui permette de ne pas perdre de temps », a-t-il confié en guise de justification de sa position sur la question. Pour ce qu’il en est des relations que doivent entretenir le pouvoir et l’opposition, le président Sall a fait savoir que même dans les pays développés, une cohabitation est rarement une réussite. « Vous savez très bien que, même dans les pays développés, il n’est pas très facile d’assurer cette cohabitation. Je ne peux imaginer un tel scénario au Sénégal. Nous sommes sous un régime présidentiel : on élit un président et on lui donne, dans la foulée, une majorité pour gouverner. Le passage du septennat au quinquennat a modifié l’ordre des choses, mais ne change rien sur le fond : le Sénégal, comme l’Afrique, a besoin de stabilité » a-t-il martelé. Cependant, a observé le journaliste, les rapports entre le président et les opposants notamment les plus distingués (Ousmane Sonko, Barthélemy Dias) ne sont guère les meilleures.
A cela, Macky Sall dira que chacun a sa manière de s’opposer. Et d’ajouter : « je ne m’attarde pas outre mesure sur mes adversaires. L’essentiel, c’est que, dans une démocratie, il y ait une opposition forte. Tant que l’opposition quelle que soit la façon dont elle se comporte est républicaine, cela ne me pose pas de problème. J’ai moi-même été opposant, je n’ai jamais eu de mot déplacé à l’égard de ceux qui étaient au pouvoir. Cela ne m’a pas empêché de gagner les élections. Chacun son tempérament » expliqua-t-il.
Enfin, interrogé sur ses possibles ambitions de briguer un troisième mandat, le chef de l’état renvoie également sa réponse après les législatives, moment propice de fixer le cap de 2024. En attendant, « nous avons du travail, et guère de loisir de nous disperser », a-t-il conclu.
KEEMTAAN GI - CES SEDITIEUX
Ça devient à la fin agaçant de parler des choses relatives à la politique dans ce pays. Il faut tout de même admettre que ceux qui la pratiquent ne sont pas tous au même niveau du point de vue éthique et intellectuel. Il y a bien entendu des esprits éthérés que l’on se plait à écouter avec pénétration. Les autres, et ils sont très nombreux hélas, dès qu’ils l’ouvrent ou écrivent, on sent leur prosaïsme. Ils sont d’une déroutante platitude, grossiers, vantards, grandes gueules. Ils font feu et flamme sur les réseaux sociaux et dans les médias, dévoilant sans aucune pudeur leur vacuité intellectuelle. Monopolisant la parole et empêchant ceux qui doivent et ont droit de parler, de faire valoir leur opinion. Plutôt que d’être des agitateurs d’esprits, ces obtus font dans l’outrance verbale. Ils peuvent être de vrais pyromanes, plus dangereux que ces voyous qui volent, tuent et violent. Le danger de ces séditieux qui s’invitent sur la scène politique se mesure par l’élasticité de leurs langues ou des actes qu’ils posent. On en a entendu claquer ce weekend avec un businessman sous son faux manteau de religieux. Son discours est pour le moins hasardeux. Plutôt que de rouler pour la paix sociale, lui, le nez creux, pense à ses affaires. L’autre est venu nous rappeler les bonheurs nirvaniques que procure la jouissance du pouvoir en insultant nos consciences si éprouvées par la crise. Dans un pays si pauvre, le bienheureux, qui se disputait en 2002 le micro central à des gueux, garderait presque un milliard dans son très douillet palais. Presque un milliard qu’un de ses gardes du corps aurait dérobé. Croyeznous, si l’auteur du larcin est entre les mains de la police, aucun de ces machins mis en place par l’Etat pour assainir nos finances et lutter contre la corruption ne pensera à aller fouiner sur ce scandale. Pour en finir avec les pyromanes, la Direction Générale des Election est venue nous jouer une grosse farce. Passe que ces gens nous changent notre devise en : « Un Peule, un But, une Foi ». Mais ils jouent carrément aux pyromanes avec leurs décisions de rejeter les listes de la principale coalition de l’opposition. On espère que les 7 Sages corrigeront une nouvelle fois cette énième turpitude du ministère de l’Intérieur… KACCOOR BI
INAUGURATION DU NAVIRE-HOPITAL GLOBAL MERCY MACKY SALL ZAPPE LES 11 BÉBÉS ET RÉAFFIRME LA PRIORITÉ ACCORDÉE À LA SANTÉ
Tous ceux qui s’attendaient hier à ce que le président se prononce encore sur l’affaire des 11 bébés de Tivaouane ont été déçus. Surtout que l’activité du jour pour le président était centrée sur la santé avec l’inauguration du plus grand navire hôpital civil du monde, le Global Mercy, hier dans les eaux du Port autonome de Dakar. Macky Sall devant des invités de marque comme les président des Comores et de la Guinée-Bissau a beaucoup évoqué la priorité qu’il accorde à la santé des populations. Pourtant, il a totalement ignoré ce qui fait l’actualité de la santé dans notre pays avec l’affaire des 11 bébés de Tivaouane. Certainement pour ne pas remuer la plaie béante, mais surtout laisser l’enquête judiciaire en cours se dérouler. Surtout que le vendredi, lors d’une visite sur les lieux du drame, il s’était déjà exprimé sur la question. ’’Nous avons tenu à organiser cette cérémonie pour réaffirmer la priorité élevée que nous accordons à la santé de nos populations et exprimer l’intérêt que revêt pour nous l’œuvre humanitaire de Mercy Ships qui contribue à élargir l’offre des soins de santé dans nos différents pays’’, a déclaré Macky Sall. ’’L’inauguration de ce bateau moderne à la pointe de la technologie témoigne de l’engagement constant de Mercy Ships au service des populations nécessiteuses depuis 30 ans’’, a souligné le président Sall en présence de ses homologues de Guinée Bissau et de l’Union des Comores et des ministres de la Santé de plusieurs pays d’Afrique dont la Gambie, le Congo, le Cameroun entre autres. Pour le chef de l’Etat, ’’il reste à poursuivre de façon conséquente les réformes majeures du système de santé pour une efficacité optimale des investissements de santé. C’est une condition majeure de l’amélioration des performances du système de santé’’. Revenant sur les missions du bateau, Macky Sall s’est réjoui ’’de l’offre de formation et d’encadrement des personnels de santé en plus des projets d’infrastructures sanitaires’’ dans les pays où les bateaux de l’ONG stationnent. Au Sénégal, selon lui, l’Etat continue de mettre aux normes les structures de santé avec la construction de quatre hôpitaux et du service des maladies infectieuses de Fann, la réalisation en cours de la Polyclinique de l’hôpital Principal de Dakar, la reconstruction avant la fin de l’année des hôpitaux Le Dantec et de Tivaouane. A cela s’ajoutent le recrutement de 1500 agents de santé dont 500 médecins et la stimulation d’initiatives privées contribuant à la souveraineté pharmaceutique et médicale. Selon le président de l’Union des Comores, ’’tous les Etats doivent assumer leurs responsabilités pour plus d’efficacité dans la santé de nos populations car la priorité c’est la santé et l’éducation’’. Le fondateur de Mercy Ships, Don Stephens, s’est dit honoré d’inaugurer au Sénégal, cette ’’grande Nation’’, l’hôpital Global Mercy dédié au continent africain.
BATAILLE DE DAKAR :MACKY SALL MISE SUR LES SOCIALISTES POUR FAIRE FACE À BARTHÉLÉMY DIAS
La bataille de Dakar aura bel et bien lieu. Mais elle se fera sans les Apéristes de Dakar. Ils ont été zappés et casés sur la liste nationale (Mimi Touré, Amadou Ba, Abdoulaye Diouf Sarr). Après la déferlante de la coalition Yewwu Askan wi qui avait devancé dans le département Benno Bokk Yakaar de plus de 92 mille voix lors des dernières élections locales, le chef de file de la mouvance présidentielle a misé sur des soldats issus du Parti socialiste. Barthélémy Dias et Yaw feront ainsi face à une équipe constituée essentiellement de socialistes et d’anciens responsables socialistes de Dakar. Il s’agit des maires socialistes de Dakar-Plateau et Grand-Dakar, Alioune Ndoye et Jean Baptiste Diouf, de l’ex-compagnon de Khalifa Sall et maire de la Medina, Cheikh Ahmadou Bamba Fall. Ils seront accompagnés dans cette bataille de Salimata Diop, Juliette Paul Zingan, Ndeye Fatou Diouf et Mohamed Djibril Gueye Wade. Bamba Fall et Mohamed Djibril Guèye Wade étant des transhumants qui ont rejoint le camp présidentiel après les dernières élections locales.
Abdoulaye D. Diallo (Podor), Aly Ngouille Ndiaye (Linguère), Néné Fatoumata Tall (Guédiawaye), Awa Niang (Pikine), Aminata Assome Diatta (Keur Massar), Abdoulaye Saydou Sow (Kaffrine), Mansour Faye (St-Louis), Augustin Tine (Thiès), des ténors investis dans les départements
Si Macky Sall a misé sur des socialistes pour la bataille de Dakar, dans les autres départements du pays, par contre, il a misé sur des figures emblématiques de la mouvance présidentielle pour aller à l’assaut des suffrages des électeurs. A Guédiawaye, c’est la ministre Néné Fatoumata Tall qui conduira la liste de la majorité présidentielle et fera face à la bande à Ameth Aidara et autres tandis que Awa Niang, questeur de l’Assemblée nationale, l’ancien député libéral Daour Niang Ndiaye et l’ancien maire Pape Sagna Mbaye s’aligneront à Pikine. A Keur Massar, Aminata Assome Diatta ira au front alors que son homologue de l’Habitat, Abdoulaye Saydou Sow livrera bataille à Kaffrine. Le patron de la SENELEC, Pape Demba Bitèye, conduira la bataille de Kaolack et Aly Ngouille Ndiaye, l’ancien premier flic essayera de faire régner l’ordre à Linguère. A Ranérou Ferlo et Podor, Aliou Dembourou Sow et Abdoulaye Daouda Diallo mèneront respectivement la danse. Amadou Mansour Faye, le beau-frère de sa majesté, défendra les couleurs de Benno à Saint-Louis. Augustin Tine et Aymerou Gning porteront le flambeau respectivement à Thiès et Tivaouane. A Ziguinchor, c’est la secrétaire d’Etat, Victorine Anquediche Ndeye qui aura la lourde tâche d’affronter les poulains de Ousmane Sonko.
LEGISLATIVES ABDOULAYE WADE VA CONDUIRE LA TROUPE DE WALLU
Annoncé tête de liste nationale de Wallu, Abdoulaye Wade dirigera bel et bien cette coalition. L’ancien président, qui vient de fêter ses 96 ans, pourrait bien doper cette liste. On verra le 31 juillet au soir s’il a gardé intacte sa popularité dans le pays. En tout cas au sein de Wallu, à défaut de Karim Wade, on mise sur le père de ce dernier pour engranger des résultats appréciables. Il sera accompagné par Rokhaya Diouf, Mamadou Lamine Thiam, Woraye Sarr, Mamadou Lamine Diallo etc.
PAPE DIOP À LA TÊTE DE LA LISTE DE BOKK GIS-GIS
Pape Diop, l’ancien président de l’Assemblée nationale, va conduire la liste de sa coalition. Le président de Bokk Gis-Gis joue certainement sa dernière carte électorale et surtout veut réellement savoir ce qu’il pèse dans le landerneau politique sénégalais puisqu’il a préféré conduire sa liste au lieu d’aller se réfugier sur les listes de Wallu et Yewwi Askanwi. Il est accompagné par le Ndèye Mane Diop et Aliou Sow. Ensuite vient Marie Bernadette Dione et son fidèle compagnon Moussa Diakhaté.
PROTOCOLE DU 26 FEVRIER LES ENSEIGNANTS OBTIENNENT GAIN DE CAUSE VIA UNE INDEMNITÉ SPÉCIALE COMPLÉMENTAIRE
Les enseignants qui réclamaient le respect du protocole du 26 février ont obtenu gain de cause. En effet, le ministre des Finances et du Budget a accepté la correction, «cas par cas», des montants virés pour une effectivité d’ici vendredi prochain. Le ministère des Finances, sous la pression des enseignants, a enfin accepté de se conformer au tableau annexé au protocole d’accord du 26 février dernier. Refusant l’indemnité différentielle proposée, les leaders syndicaux ont pu obtenir de l’Etat une indemnité spéciale complémentaire nette d’impôt pour le mois de mai. En effet, la nouvelle ligne fait suite à un rejet, par la partie syndicale, de la création d’une indemnité différentielle. Désormais, il sera inscrit sur le nouveau bulletin de salaire des enseignants, une nouvelle ligne intitulée ‘’indemnité spéciale complémentaire mai 2022 nette d’impôt» qui représente le différentiel entre ce que l’enseignant devrait recevoir et ce qui lui a été viré fin mai. Toujours droits dans leurs bottes, les enseignants ne comptent pas suspendre la grève sur la base de promesses. Les deux parties vont encore se rencontrer aujourd’hui pour une validation des simulations effectuées par les services du ministre Abdoulaye Daouda Diallo. Le paiement effectif de la nouvelle indemnité est prévu au plus tard vendredi prochain. Toujours dans cette décision de «corriger les erreurs» sur les nouveaux bulletins de salaire des enseignants, conformément aux termes de l’accord de février dernier, une émission spéciale sera organisée au plus tard vendredi prochain.
PÊCHE ILLÉGALE 39 PIROGUES EN DÉTENTION EN GUINÉE
Encore des pêcheurs sénégalais dans les filets des garde-côtes des pays voisins ! Depuis une semaine, 39 pirogues sénégalaises sont aux arrêts en Guinée, leur matériel confisqué. Les pêcheurs ne disposeraient pas de licences de pêche. Ils croupissent toujours dans les geôles car devant payer 3 millions de FCFA par pirogue. Les faits sont survenus depuis une semaine. Des pêcheurs sénégalais à bord de 39 pirogues sont aux arrêts en République de Guinée. Ces pêcheurs artisanaux seraient entrés frauduleusement dans les eaux territoriales guinéennes car ne disposant pas de licences de pêche en bonne et due forme. Depuis lors, l’inquiétude a gagné leurs proches sur place. Les contrevenants se sont vus infliger une amende de 3 millions de FCFA par pirogue. Les collègues de ces pêcheurs se disent d’autant plus inquiets que la Guinée est entre les mains d’une junte militaire. Face à cette impasse, les pêcheurs de Mbour en appellent à la diligence des autorités de notre pays pour un retour de leurs collègues sains et saufs. Ils ont indiqué avoir écho de mauvaises conditions de détention de leurs collègues qui seraient mal nourris. L’Etat guinéen a fixé le prix de la licence à 475 mille FCFA. Pour l’instant, des négociations sont en cours pour revoir le montant des amendes individuelles mais elles n’ont pas encore abouti, nous renseigne-t-on.
LE GOUVERNEMENT ANNONCE «LA CORRECTION DES MONTANTS VIRÉS AU CAS PAR CAS…»
Bras de fer syndicats enseignants-état autour des hausses de salaires, Les gros nuages qui planaient sur l’année scolaire, avec la reprise des grèves et des débrayages, se sont dissipés, ou du moins.
Le gouvernement a convié hier, lundi 30 mai 2022, les syndicats d’enseignants du G7 à une rencontre de monitoring concernant la mise en œuvre du protocole d’accords du 26 février 2022. Selon les syndicats d’enseignants, il a reconnu ses erreurs notées sur les augmentations des salaires des enseignants. Mieux, le gouvernement procédera ainsi aux ajustements des manquements, au plus tard le 3 juin.
Les gros nuages qui planaient sur l’année scolaire, avec la reprise des grèves et des débrayages, se sont dissipés, ou du moins. Alors qu’il avait soutenu mordicus avoir respecté les accords contenus dans le protocole du 26 février dernier concernant les augmentations sur les salaires des enseignants, le gouvernement du Sénégal s’est rétracté et entend ajuster les manquements. Il l’a fait savoir hier, lundi 30 mai 2022, lors d’une rencontre de monitoring qui a réuni le ministre des Finances et du Budget et ses collègues de la Fonction publique, de la Formation professionnelle et de l’Education nationale, les syndicats d’enseignants du G7 et des membres de la société civile qui s’activent dans l’éducation, entre autres acteurs. «Le ministre des Finances et du Budget a annoncé que ses services procéderont à la correction des montants virés au cas par cas, entre le lundi et le jeudi, pour se conformer au tableau qui sera effectivement annexé au protocole du 26 février 2022», lit-on dans un document portant compte-rendu de la réunion et signé l’Alliance SAEMSS et CUSEMS.
En effet, les syndicats d’enseignants avaient relevé que les montants indiqués dans le tableau, lors de la signature du protocole d’accord, étaient les nets d’impôts. Ce qui n’a pas été le cas, selon eux, après avoir reçu les premiers bulletins générés par e-solde. «Suite au rejet de la création d’une indemnité différentielle par la partie syndicale, il a proposé l’inscription sur le bulletin de salaires des enseignants d’une nouvelle ligne intitulée ‘’indemnité spéciale’’ complémentaire mai 2022 nette d’impôt, représentant le différentiel entre ce que l’enseignant devait recevoir et ce qui a été viré en fin de mai 2022. A cet effet, une rencontre de validation des simulations effectuées par ses services aura lieu le mardi 31 mai, avant le paiement effectif prévue le vendredi 3 juin 2022, au plus tard», ajoute la même source.
Lors de la rencontre avec les syndicats d’enseignants, le gouvernement a ainsi reconnu ses «erreurs». «Le ministre des Finances et du Budget a rappelé que le tableau qui a été envoyé à la partie syndicale par ses services et qui a servi de base de négociation entre le gouvernement et les syndicats comporte ses erreurs et c’est cela qui justifie d’ailleurs les écarts notés entre les salaires virés aux enseignants à la fin du mois de mai et les montants inscrits sur ledit tableau», rapportent les deux syndicats dans leur document.
Selon la source, «Abdoulaye Daouda Diallo a rappelé que le protocole a une valeur juridique que tous les points ont été respectés. Il a également reconnu que le tableau envoyé par ses services a été calculé sur la base des revenus nets d’impôts, c’est-à-dire que la fiscalité n’a pas été prise en compte».
Pour rappel, les syndicats d’enseignants avaient décrété des mots d’ordre de grève qui se sont poursuivis jusqu’à cette semaine, pour dénoncer le «non-respect» des accords signés par le gouvernement.
LES TITULAIRES DE YAW ET LES SUPPLÉANTS DE BBY DÉCLARÉES IRRECEVABLES
Huit listes de candidats aux élections législatives du 31 juillet ont été validées par le ministère de l’Intérieur qui a toutefois rejeté la liste des suppléants au scrutin proportionnel présentée par la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY)
Huit listes de candidats aux élections législatives du 31 juillet ont été validées par le ministère de l’Intérieur qui a toutefois rejeté la liste des suppléants au scrutin proportionnel présentée par la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) et la liste des titulaires au scrutin proportionnel présentée par la coalition Yewwi askan wi (YAW) pour non-respect de certaines dispositions du Code électoral.
Selon l’arrêté du ministre de l’Intérieur rendu public, lundi, ont été déclarées recevables : la coalition Bokk Gis Gis/Liggey, la coalition Naataange askan wi, la coalition alternative pour une assemblée de rupture, la coalition BBY, la coalition Buntu Bi, la coalition Les Serviteurs, la grande coalition Wallu Sénégal, la coalition Yewwi askan wi.
Par contre, ’’n’est pas recevable la liste des suppléants au scrutin proportionnel présentée par la coalition BBY pour non-respect des dispositions relatives à la parité’’, estime le ministre de l’Intérieur dans son arrêté portant recevabilité des listes de candidats pour les élections législatives du 31 juillet 2022.
La liste des titulaires au scrutin proportionnel présentée par la coalition YAW ’’n’est pas recevable’’ pour ’’non-respect des articles L 178-1 et L179 aliéna 2 du Code électoral’’, selon l’arrêté ministériel.
La coalition YAW n’avait pas pu procéder au remplacement d’un de ses candidat frappé d’inéligibilité.
BBY et YAW peuvent saisir le Conseil constitutionnel.
LE WAC REMPORTE LA LIGUE AFRICAINE DES CHAMPIONS
Le Wydad athlétic de Casablanca (WAC) a remporté, lundi soir, la Ligue africaine des champions en battant Ahly du Caire, 2-0.
Qu’est-ce que l’exploitation du gaz et du pétrole, découverts il y a maintenant quatre ans, va concrètement changer pour le pays ? Le Président Macky Sall à qui cette question est adressée n’a pas cherché de faux-fuyants. « D’abord, la manière dont le Sénégal sera perçu sur les marchés financiers », coupe-t-il net. Pour le chef de l’Etat sénégalais, « quand vous êtes producteur de pétrole et de gaz, on vous prend beaucoup plus au sérieux ».
Poursuivant avec nos confrères de Jeune Afrique, Sall affirme qu’il a « déjà fait voter toutes les lois d’encadrement, dont celle portant sur la répartition des revenus futurs, celle, aussi, sur le contenu local, destinée à accompagner les entreprises privées sénégalaises dans tout ce qui relève des activités parapétrolières. Nous avons mis en place des dispositifs d’encadrement, très rigoureux, notamment avec le Comité d’orientation stratégique du pétrole et du gaz [COS Petrogaz] ».
Résultat des courses, explique le chef de l’exécutif sénégalais, « c’est surtout là que le Sénégal peut gagner, non pas tant grâce aux revenus que nous tirerons du sous-sol, certes appréciables pour notre budget, mais grâce à tous les services qui pourront être développés dans l’environnement pétrolier et gazier ». Cela étant, conclut-il sur cette question, « nous devons poursuivre les discussions, parfois difficiles, avec les compagnies pétrolières pour défendre nos intérêts stratégiques – ce que nous faisons en bonne intelligence avec le gouvernement mauritanien [le champ gazier de Grand Tortue Ahmeyim s’étend de part et d’autre de la frontière maritime entre les deux pays] et qui est capital ».
par l'éditorialiste de seneplus, emmanuel desfourneaux
AMINATA TOURÉ, C’EST VOTRE TOUR
EXCLUSIF SENEPLUS - Il est anormal qu’aucune référence à l’histoire sénégalaise ne soit incluse dans la Constitution. Le respect de l’identité passe avant tout, et c’est à cette condition que le rapport de force entre l’Afrique et l’Europe changera
Emmanuel Desfourneaux de SenePlus |
Publication 30/05/2022
Faisant suite aux injures d’Éric Zemmour tenues le 25 mars 2022 à l’endroit des Sénégalais (« La plupart des trafiquants sont des sénégalais. »), Aminata Touré, via son compte twitter, avait apporté une réplique cinglante : « Il faut activement poursuivre Zemmour et ses semblables dans les tribunaux de France et de Navarre et en finir avec ce racisme intolérable. »
De nombreuses associations en France ont suivi cet appel à agir sur le terrain judiciaire. Ce fût mon cas après l’exhortation de l’ancienne Première Ministre. Ce n’est pas dans mon habitude de mandater mon Institut Afro-européen à déposer plainte. Je l’ai fait compte tenu de la grande émotion ressentie au sein de la diaspora sénégalaise mais aussi jusqu’au Sénégal, sur fond de campagne présidentielle et d’inquiétude face à la possibilité d’une victoire de l’extrême droite en France.
Il y a quelques semaines, le couperet est tombé ! La division Presse et Protection des libertés publiques du Parquet du Tribunal judiciaire de Paris a classé sans suite ma plainte. Selon la formule consacrée, l’infraction reprochée ne serait pas suffisamment caractérisée par l’Institut Afro-européen que je dirige.
Sur 4 pages, en vertu des lois du 29 juillet 1881 et du 1er juillet 1972, j’avais porté le débat juridique autour de la provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’un groupe de personnes en raison de leur origine ou de leur appartenance à une nation. Pour ce faire, j’avais été contraint de me coltiner le visionnage d’une émission nauséabonde, accessible en replay, d’une durée de 1 heure et 10 minutes.
Sans doute une phrase a-t-elle fait douter du succès des poursuites judiciaires par le Parquet : « On ne dit pas que tous les Sénégalais sont des vendeurs de crack. On arrête le cirque habituel. (Sic, Éric Zemmour) ». Ces propos ont été prononcés à la 8ème minute et 20 secondes de l’émission « Morandini Live ».
Les contre-mesures idoines. D’autres associations ont été confrontées à la même réponse du Parquet parisien en se fondant sur cette phrase litigieuse. D’aucuns saisiront le doyen du juge judiciaire pour l’ouverture d’une information. Je reste circonspect même si, à 4 reprises, Éric Zemmour a établi un lien, non démontré et abject, entre les vendeurs de crack et la nationalité sénégalaise.
Il est vrai que, même si Éric Zemmour a été condamné par deux fois sur la base de la loi de 1972 sur le racisme (une des propositions de son programme était d’abolir cette loi), la France et plus généralement l’Europe ont une jurisprudence très favorable pour la liberté d’expression. Celle-ci, a fortiori dans le cadre de la presse, est fortement liée au bon fonctionnement de la démocratie. C’est ainsi que des idées, heurtant et choquant même la sensibilité des uns et des autres, ne sauraient être considérées comme nuisibles en France (voir la relaxe en appel d’Éric Zemmour sur ses propos du Maréchal Pétain et les Juifs).
Que faire alors ? Pour ma part, la responsabilité du Groupe Canal+ est engagée. Un des animateurs vedettes de CNews, Pascal Praud, a récemment reconnu que l’identité française développée par Éric Zemmour a été défendue sciemment dans la ligne éditoriale de cette chaîne. Déjà, le 13 mai 2021, ce même Éric Zemmour, éditorialiste, avait tenu des propos similaires contre les Sénégalais à l’antenne, suscitant la réaction du ministre de la Communication sénégalais, Abdoulaye Diop, en direction du groupe Canal+. La chaîne ne pouvait, dès lors, ignorer l’éventualité d’un nouveau dérapage portant sur le même thème, en organisant la visite d’un camp de toxicomanes à Paris. CNews était en mesure d’anticiper soit par l’insertion d’un avertissement, soit par la modération de son présentateur (qui aurait pu être sensibilisé en amont).
Canal+ a cassé du sucre sur le dos des Sénégalais pour faire valoir les idées nationalistes d’Éric Zemmour et pour soutenir sa candidature à la présidentielle (voir Fox News et Donald Trump). À ma connaissance, le Sénégal a suspendu plusieurs fois pour une courte durée le signal de télévisions privées à la demande du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA). Pourquoi ne pas prendre une telle décision contre le Groupe Canal+ au Sénégal ? Auriez-vous peur d’envoyer un tel message vers les investisseurs étrangers ? Je vous l’assure, le respect de l’identité passe avant tout, et c’est à cette condition que le rapport de force (y compris économique) entre l’Afrique et l’Europe changera ! À moins que l’émotion des diplomates et des hommes politiques sénégalais était surjouée !
Mes deux autres propositions. Aminata Touré a été choisie tête de liste nationale de BBY pour les prochaines élections législatives. Après l’annonce de la prochaine retraite de Moustapha Niasse, la présidence du perchoir, en cas de victoire de la majorité présidentielle, semble promise à Aminata Touré. Ce serait la première fois qu’une femme deviendrait protocolairement la personnalité politique la plus importante après le président de la République.
Dans son compte Twitter, Aminata Touré avait réagi aux propos injurieux d’Éric Zemmour. Cela ne m’étonne guère. Cette femme politique a toujours défendu courageusement le respect du Sénégal et de l’Afrique sur la scène internationale (voir sa confrontation avec l’ancien président français Nicolas Sarkozy, septembre 2019 au Maroc). C’est donc légitimement à elle que je m’adresse.
Le combat continue en France et en Navarre ! Cependant, je crois que la lutte doit surtout commencer en Afrique et en particulier au Sénégal. Il est venu le temps de reconsidérer les rapports entre l’Afrique et le monde occidental. J’ai souligné les raisons de ce changement dans mon dernier édito « L’occident doit mourir » en m’appuyant sur une allocution remarquable de l’historien Iba Der Thiam, tenue lors du dernier FESMAN à Dakar.
Ma première proposition consiste à sénégaliser la Constitution du 22 janvier 2001. Il est anormal qu’aucune référence à l’histoire sénégalaise n’y soit incluse dans son préambule. Certes, la constitution confirme, dès le début, l’attachement du peuple sénégalais souverain à ses valeurs culturelles fondamentales. Pourquoi ne pas préciser davantage ses valeurs culturelles tandis que la même constitution renvoie à l’adhésion à la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 ? C’est cette même déclaration universaliste française qui permet d’octroyer à la liberté d’expression, parfois raciste, une protection aux propos injurieux d’Éric Zemmour. C’est sur la philosophie universaliste de cette déclaration des droits de l’homme que la colonisation a été justifiée ou que le lobbying LGBT (ainsi qualifié dans son dernier édito par le ministre Latif Coulibaly) se fonde !
Cette constitution a été écrite sous influence française. La géopolitique depuis 2001 a changé. L’indépendance du Sénégal se mesure aussi dans sa loi fondamentale. Je vous recommande d’introduire une nouvelle référence, sans citer leurs auteurs, à la civilisation de l’universel de Léopold Sédar Senghor et à la restauration de la conscience noire par Cheikh Anta Diop.
La Commission nationale de réforme des institutions (CNRI) dirigée par le Professeur Amadou Makhtar Mbow avait déjà fait un pas vers la sénégalité de la Loi fondamentale. En effet, leurs propositions étaient de rappeler les valeurs culturelles, les valeurs morales et spirituelles du patrimoine commun de l’humanité et le respect des diversités des cultures de la nation sénégalaise. Cette même commission avait supprimé la référence à la DDH de 1789.
Quel rapport entre ces modifications constitutionnelles et le cas d’Éric Zemmour ? Il faut dépasser le cas personnel d’Éric Zemmour. Aujourd’hui, la France et le Sénégal traversent une crise identitaire inédite (prévue par Iba Der Thiam). Ce n’est que le début ! Ce fût le cas avec les propos injurieux d’Éric Zemmour, avec les propos déplacés lors de la nomination de Pap N’Diaye au poste de ministre de l’Éducation nationale, ou encore avec ceux proférés lors de l’objection de conscience du joueur Idrissa Gueye. La nouvelle souveraineté sénégalaise doit passer par sa Loi fondamentale ! Ce serait un acte politique fort non pas pour s’opposer au monde mais pour affirmer le respect dû à l’histoire et à la culture sénégalaise, pour affirmer son modèle culturel innovant. Cheikh Anta Diop et Léopold Sédar Senghor, en dépit de leur affrontement politique, ont mené un combat commun autour de la valorisation de la culture africaine. Comment ne pas en être fier ? Ce sont leurs idées qui, aujourd’hui, cimentent l’unité nationale au Sénégal.
Ma deuxième proposition concernerait l’adoption d’une loi sénégalaise anti-raciste à compétence universelle. Je l’ai souligné : la liberté d’expression, pourtant encadrée par le droit français, est devenue au fil du temps une liberté quasi absolue.
Il faut permettre au Procureur de la République de poursuivre des propos injurieux à l’encontre d’un Sénégalais, voire d’un Africain, et ce sans limites, même si ces propos injurieux ont été exprimés à l’étranger (peu importe aussi si épuisement ou pas des voies de recours internes, si nationalité du ressortissant pas sénégalaise…). Je l’avoue, ce serait révolutionnaire d’un point de vue juridique. De nos jours, la compétence universelle n’est déclenchée que dans les cas de crimes les plus extrêmes comme les crimes de guerre.
Sur la base de la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale, vous pouvez le faire. Faut-il rappeler que le racisme tue dans le monde ? Cette compétence universelle se serait aussi la consécration d’une approche préventive pour résister face à la montée de la haine raciale et la confirmation de la protection de la diaspora africaine au nom de la Renaissance africaine.
Je continuerai avec mon Institut le combat en Europe. Il est aussi de votre responsabilité politique d’agir en Afrique. À la nouvelle législature, c’est votre tour !