KEEMTAAN GI - LOVE YOU SO MUCH, MARIÈME !
Sous ses dehors de dur, vindicatif, colérique etc., se cacherait ainsi un cœur tendre voire un joli coeur. L’image est vite devenue virale, réussissant même l’exploit de rendre moins revêches nos féministes ! On aimerait bien le voir traiter ainsi son peuple. Sans aucune brusquerie. Il y a dans le geste de l’attention, de la générosité et un transport affectif. Ce qui nous éloigne de sa morne condescendance. On s’est vite invités sur ce tableau idyllique qui passionne nos compatriotes. Un tableau qui montre l’amour du Chef pour sa Marième. Il l’aime ! Point besoin de le répéter. Ses contempteurs se plaisent même à dire que c’est la seule note musicale que l’on peut prendre chez lui et qui pourrait relever de la parole d’évangile. Marième, c’est l’authentique Première dame sénégalaise depuis nos glorieuses indépendances. Une dame pas comme les autres. Elle allie ce qu’il y a de plus noble et de plus beau dans la tradition sénégalaise. Elle sait aimer, chérir et entretenir. Elle est « diongué ». Sait distiller ces senteurs et ces encens qui font perdre la tête aux mâles sénégalais. Elle, si belle, si touchante, si attendrissante, si délurée, si mokk pooj comme bien sûr toutes les bonnes femmes de chez nous pour qui « soigner » leur Aladji Ass n’a point de secret. Rien en fait des réalités purement sénégalaises n’échappe à ces avenantes dames. Ajoutez à ce tableau, l’art de Marième à décoder les belles chorégraphies en se laissant aller pour la note de la fin. Ce fameux « teuyeux » à l’image du geste présidentiel. Vous comprenez maintenant cet amour du Chef pour la Marième, son « kaani xeeñ » voire sa Awa Gadiaga ? KACCOOR BI
MEDIATION
Macky Sall annoncé à Kiev et Moscou le 03 juin Comme annoncé dans la presse, le chef de l’État Macky Sall, en sa qualité de président en exercice de l’Union Africaine, avait prévu de se rendre à Moscou et Kiev pour non seulement se poser en médiateur de la paix mais aussi obtenir la reprise des exportations de céréales russes et ukrainiennes. Président en exercice de l’Union africaine, le président Sall compte obtenir un engagement des acteurs pour assurer l’approvisionnement des pays africains frappés de plein fouet par la crise actuelle. Il devrait également mettre à profit son séjour pour tenter de réconcilier les parties en conflit. D’après les informations de Dakaractu, Macky devrait, sauf changement de dernière minute, effectuer ce déplacement ce vendredi 03 juin 2022...
RECONSTRUCTION DE L’HÔPITAL LE DANTEC DES PROMOTEURS ESPAGNOLS EN POLE POSITION
Il y a quelques semaines, « Le Témoin » quotidien avait révélé la mafia foncière de ces promoteurs immobiliers turcs, espagnols, marocains et indiens qui s’entretuaient pour le contrôle de l’assiette foncière de l’hôpital Aristide Le Dantec. Une superficie qui s’étend sur 6 hectares en plein Plateau de Dakar et estimée à plus de 150 milliards cfa. Avec la complicité de nombreux courtiers d’Etat et prédateurs véreux, ces promoteurs étrangers sont obnubilés par la vente de l’assiette foncière pour ensuite délocaliser l’hôpital Le Dantec hors de Dakar. Une option « vente » rejetée par les professeurs, médecins et infirmiers de la commission médicale d’établissement ainsi que les employeurs et syndicalistes qui se sont érigés en boucliers pour défendre ce patrimoine historique devenu un hôpital d’instruction sous-régional. Face à cette levée de boucliers, le président Macky Sall avait récemment déclaré à Tivaouane que l’hôpital Aristide Le Dantec sera entièrement reconstruit avant la fin de l’année 2023. Par qui ? En poussant sa curiosité, « Le Témoin » a appris que des promoteurs espagnols sont en pole position ! Evidement, ils auraient réussi la prouesse de chasser les vautours indiens, marocains et turcs. Appuyés par la Banque de Dakar (Bdk) et le Fonds souverain d’investissements stratégiques (Fonsis), nous souffle-t-on, les promoteurs espagnols multiplient les manœuvres souterraines pour s’accaparer les trois (03) hectares c’està-dire reconstruire l’hôpital Le Dantec sur la moitié de la superficie (06 hectares). Vrai ou faux ? Les premiers bruits de Caterpillar nous édifieront.
GANGS AUX SCOOTERS :DE MASQUES SANITAIRES AUX MASQUES VOYOUS
Au Sénégal, les mesures barrières anti-covid19 parmi lesquelles figure le port obligatoire de masque ne sont pas encore officiellement levées. Seulement, l’Etat semble tolérer le non port du masque compte tenu de la baisse des contaminations et hospitalisations liées au Covid-19. Hélas, « Le Témoin » a constaté que les rares motocyclistes et scootéristes portant le masque covid 19 sont, en général, des personnes louches et suspectes. Comme ce fut le cas des agresseurs en scooter de la zone de captage de Grand-Yoff. Pour opérer, ces scootéristes-agresseurs ont transformé leurs masques sanitaires en « cagoules » pour éviter d’être reconnus et identifiés. Pire, ils ne sont pas les seuls puisque la plupart des agresseurs en scooter enfilent des masques-covid19 pour commettre des attaques à l’arrachée. D’autant qu’elles se déroulent souvent en plein jour ! Dans les rues de Dakar comme partout ailleurs, les attaques sont si soudaines et si violentes que les témoins et victimes de ces scènes ne peuvent pas grand-chose pour s’y opposer. Comme quoi, ils ne parviennent même pas à identifier les agresseurs « encagoulés » avec des masques sanitaires. Justement, les masques sanitaires sont devenus aujourd’hui des masques cagoules pour ne pas dire des masques voyous…
LA BATAILLE DES LÉGISLATIVES SE DÉPLACE À LA PLACE DE LA NATION EX OBÉLISQUE
En attendant les nouvelles décisions du Conseil Constitutionnelle à propos des recours du pouvoir et de l’opposition, la Place de la Nation ex-Obélisque de Colobane risque d’être le premier acte du face-à-face entre le pouvoir et l’opposition. En effet si l’opposition à travers Yewwi Askan Wi a prévu de mobiliser 200.000 personnes pour s’opposer à la volonté du pouvoir de l’empêcher de se présenter aux législatives du 31 juillet, il faudra aussi compter avec une nouvelle donne. La Convergence des jeunes cadres républicains (COJECAR) a sollicité hier du préfet de Dakar une autorisation de manifestation au même endroit. Les jeunes cadres républicains de Macy Sall ont introduit une « autorisation d’occupation du domaine public national sis à la place de la nation ex-Obélisque pour la date du vendredi 3 juin de 14h à 19h ». Le Cojecar renseigne que sa manifestation entre dans le cadre de son « plan d’action stratégique de mener de tels évènements politiques sur l’ensemble du territoire national en vue de mobiliser ses militants et sympathisants pour un appel à la paix, mais aussi de redynamiser son électorat ». Des étincelles en perspective si le préfet autorise la tenue des deux manifestations à la même heure et au même endroit. Ce qui serait étonnant. En tout cas, vendredi n’est pas loin. Ce sont surtout les riverains de la Place de la Nation qui souhaiteront une interdiction des deux manifestations étant donné que, le plus souvent, ils sont les victimes collatérales des rassemblements qui s’y tiennent.
DÉCÈS HAMEDINE RACINE GUISSÉ ÉNORME PERTE POUR LA GAUCHE SÉNÉGALAISE
La Gauche sénégalaise a perdu un illustre membre en la personne de Hamedine Racine Guissé décédé ce lundi 30 mai à Yoff. Certainement la jeune génération aura du mal à avoir des repères sur l’homme qui s’était retiré totalement de la vie politique. Pourtant Hamedine Racine Guissé a marqué la vie politique sénégalaise des années d’indépendance jusqu’à la décennie 80. Il fut Secrétaire général de l’Union pour la Démocratie Populaire (UDP), un ancien parti politique, fondé en 1981. Hamedine Racine Guissé fut également l’ancien directeur du département Ensut de l’Ucad et cofondateur de Aj Pads avec Landing Savané, Mamadou Diop Decroix et Pr Malick Ndiaye. L’enterrement est prévu ce mercredi 1er juin à Yoff-Diamalaye. Le Témoin présente à sa famille ses sincères condoléances.
LA 1ÈRE ÉDITION DE MBAYE DIAGNE DAY CÉLÉBRÉE À KIGALI
La 1ère édition de Mbaye Diagne Day a été célébrée ce 31 mai dans la lointaine Kigali, capitale du Rwanda, qui a connu en 1994 l’un des plus grands génocides du monde. Cette cérémonie, organisée conjointement avec le Bureau des Nations Unies au Rwanda et le Gouvernement rwandais, a pour but de rendre hommage aux victimes du génocide contre les Tutsis au Rwanda en 1994, à travers la figure de feu capitaine Mbaye Diagne. La note de l’ambassade du Sénégal au Rwanda explique que l’Officier de l’armée sénégalaise, observateur de l’ONU dans le cadre de la MINUAR, a sauvé, à mains nues, des centaines de personnes jusqu’à sa mort le 31 mai 1994. La cérémonie s’est déroulée en présence de Madame Yacine Mar Diop, veuve de feu le capitaine, du général Babacar Faye, ancien casque bleu au Rwanda à la même période et ami du défunt, du corps diplomatique accrédité au Rwanda, de représentants du Gouvernement rwandais, les chefs d’agences du système des Nations Unies, du colonel Mendicou Guèye, Directeur des Archives et du Patrimoine historique au Ministère des Forces Armées et de nombreux invités dont des rescapés du génocide sauvés par le capitaine Mbaye Diagne, entre autres. Dans son allocution, notre ambassadeur au Rwanda, son Excellence Doudou SOW, a justifié la tenue de cet hommage par la dimension du capitaine Mbaye Diagne qui incarnait au plus haut point les valeurs de l’armée et de la tradition sénégalaise, notamment le courage, l’altruisme, le don de soi, le sens du sacrifice, l’humanisme au vrai sens du terme.
LA 1ÈRE ÉDITION DE MBAYE DIAGNE DAY CÉLÉBRÉE À KIGALI (BIS)
Restons à cette cérémonie de Mbaye Diagne Day pour dire que saluant la remise, par le Président Paul KAGAME, de la médaille « UMURINZI » au capitaine Mbaye DIAGNE en 2010, puis l’institution de la médaille Capitane Mbaye Diagne pour acte de courage exceptionnel par les nations Unies en 2014, l’ambassadeur SOW a terminé en martelant que l’idéologie du génocide doit être combattue avec force, partout et en tout temps, ainsi que le revisionnisme et le négationnisme, en même temps que leurs auteurs doivent être traduits devant la justice et sévèrement punis pour leurs crimes. Parmi les orateurs il y avait également le coordonnateur résident des Nations Unies au Rwanda, notre compatriote Fodé Ndiaye, Mme Clarisse Munezero, secrétaire générale du ministère rwandais de l’Unité Nationale et de l’Engagement civique et des rescapés qui ont raconté comment le capitaine Mbaye Diagne leur a sauvé la vie
HENRY ABDOU DIENG SORT DE SA CACHETTE
Dans notre édition N°1684 du mardi 17 mai 2022, nous vous narrions les prouesses du couple Henry Abdou Dieng/Thiaba Guèye qui avait roulé dans la farine d’honnêtes citoyens. Lesquels avaient par la suite constitué un collectif des victimes dudit couple. L’affaire avait également fait l’objet d’une émission Xalaas sur la Rfm le 24 mai dernier. Certaines victimes ont été délestées de 200 poulets de chair, d’autres de 06 moutons ou de 23 bovins etc. Elle se sont succédé au micro des animateurs de Xalaas pour conter leurs mésaventures. Et miracle ! les animateurs de « Xalaas » ont réussi à sortir Henry Abdou Dieng de sa cachette. D’un culot déconcertant, Henry a tenu à répondre à chacune des cinq accusations dont il fait l’objet et portées par des personnes qui ne se connaissaient guère en servant des arguments cousus de fil blanc. En voulant se laver à grande eau, il s’est enfoncé davantage dans le cambouis…
NOUS NOUS FOCALISONS SUR LE DRAME DE TIVAOUANE, MAIS IL Y A PIRE
Suite au drame de Tivaouane qui a fait 11 morts, Bès bi le Jour s’est intéressé aux tables chauffantes dans les services de néonatologie, ainsi que la fourniture et la maintenance de ces équipements médicaux en général.
Suite au drame de Tivaouane qui a fait 11 morts, Bès bi le Jour s’est intéressé aux tables chauffantes dans les services de néonatologie, ainsi que la fourniture et la maintenance de ces équipements médicaux en général. Dr Ibrahima Ndiaye, qui s’active dans ce secteur, fait ici le point et avertit.
Comment se porte le secteur de la fourniture d’équipements médicaux au Sénégal ?
C’est un secteur en croissance certes et qui est, depuis 2019, sous le feu des projecteurs, avec la pandémie à Covid-19. C’est un secteur dynamique en perpétuelle extension eu égard aux progrès continus de la science et de la technologie. Mais je pense que c’est un secteur qui mérite plus de surveillance de la part de l’État, compte tenu de la position centrale qu’il occupe dans le dispositif de santé. Il est primordial d’ailleurs que le ministère de la Santé reconsidère et réévalue son implication dans les relations qu’il entretient avec les acteurs. La succession des événements malheureux devrait être le prétexte pour une telle démarche participative et inclusive. Depuis 2019, le secteur est ouvert à toute sorte d’entrepreneurs, à la recherche de profits, sans scrupules, sans aucune considération des règles d’éthique et de déontologie. La seule préoccupation semble être le gain. Ici, plus qu’ailleurs, une défaillance pourrait avoir des conséquences dramatiques et incommensurables.
Mais ce milieu semble être sécurisé, puisque ce sont les professionnels de la santé ou les pharmaciens qui s’y activent ?
A première vue, et pour tout observateur, le milieu des équipements médicaux et des dispositifs semble être la chasse gardée des professionnels de la santé, des pharmaciens, mais il n’en est rien. Bien au contraire, plus des 2/3 sont dans l’informel, en sus de n’avoir aucune formation diplômante ou universitaire. On y trouve du tout. Plus grave encore, il est infesté de mercenaires venus d’ailleurs, qui profitent des failles du système juridique en matière de création d’entreprise pour s’implanter et s’accaparer du milieu. Il y a plus d’étrangers que de nationaux.
On a assisté récemment à un drame au service néonatologie de Tivaouane avec la mort de 11 bébés. Qu’est-ce qui pourrait être à l’origine de ce drame, selon vous ? Est-ce un problème de tables chauffantes ?
On compatit à la douleur des parents et des Sénégalais. Mais avec tous les drames similaires qui ont eu lieu auparavant, il y a lieu de se demander si nous apprenons de nos déboires et échecs ? A l’évidence, non. A Linguère tout comme à Tivaouane, l’incendie serait à l’origine des sinistres et c’est toujours au service de néonatologie. Un court-circuit électrique serait à l’origine du sinistre. Les accusations de négligence ont fusé. Même si nous sommes membres à part entière de la société, nous ne pouvons pas avoir les mêmes réactions face à une telle ampleur et à la répétition de ce type de sinistre. D’abord, nous savons tous que ce type d’appareil est truffé de technologie. C’est de l’électronique.
Quelle est la spécificité de ces tables chauffantes et les éventuels dégâts qu’elles pour- raient causer ?
L’électricité utilisée pour ces tables chauffantes est très faible et elle doit être mesurée et régulée. D’ailleurs, actuellement, l’essentiel des incubateurs fiables sont dotés de batteries avec des autonomies de fonctionnement. Les spécifications des appareils sont en fonction des utilisations, donc de la destination. Ce dernier aspect permet de définir les types d’appareils pour une meilleure prise en charge des besoins. On y retrouve quatre types d’incubateurs. Pas Plus. Pas moins. Il y a un incubateur d’attente pour réchauffer l’enfant quelques heures avant son transfert à la mère. Un Incubateur d’élevage. Le mot peut porter à confusion ou dérouter mais, l’appellation est en fonction de l’emploi. Il y a aussi un Incubateur de soins intensifs et de réanimation pour un enfant ayant besoin de soins fréquents et permanents. Et enfin, un Incubateur de transport pour transporter l’enfant d’un lieu à un autre, en ambulance par exemple. Donc chaque appareil répond à un besoin spécifique et avec la technologie adaptée et adéquate. Mieux, il ne peut y avoir d’interchangeabilité. Pour dire, un incubateur de soins intensifs et de réanimation ne peut être utilisé en lieu et place d’un incubateur d’attente. La plupart du temps, il y a des pannes courantes relatives à la déficience des capteurs et aux déclenchements intempestifs des capteurs. Pannes qui se règlent par des autotests simples qui facilitent la vérification du bon fonctionnement de l’appareil.
Est-ce que les hôpitaux ont des maintenanciers pour s’occuper de ce matériel ?
A l’évidence, la réponse devrait être affirmative. Il ne devrait pas avoir de structure, sans équipe de maintenanciers a priori, et à plus forte raison lorsqu’elle dispose d’un service de néonatologie. Il devrait impérativement avoir des équipes formées à l’entretien d’un tel équipement eu égard à la technicité et à la technologie que comportent les incubateurs. Mais les applications médicales de l’appareil imposent un niveau de formation requis pour la maintenance. Les utilisateurs doivent savoir que l’appareil impose un changement régulier et constant de l’eau du réservoir et son filtre.
Parlez-nous un peu des réactifs de laboratoires que vous fournissez également aux structures hospitalières...
Nous nous focalisons ces temps-ci sur le drame de Tivaouane, mais il y a pire qui nous guette. Et ce n’est pas exagéré si l’on n’y prend garde. La santé, c’est un tout. A ce titre, le maillon fort de la structure sanitaire qui donne les résultats escomptés à temps et à l’heure devrait être plus encadré. Je veux nommer les réactifs de laboratoires. Ils permettent de déterminer à temps réel les pathologies dont souffrent les patients. Mais force est de constater, pour le déplorer, qu’ils font l’objet de négligence avérée et ce, à bien des niveaux.
Bien des diagnostics sont faussés, biaisés, pas parce que le médecin traitant n’a pas fait son diagnostic correctement, mais parce lorsque le même médecin sollicite du patient des analyses, les résultats qu’ils apportent du laboratoire sont en porte-à-faux avec son constat. Les causes sont à chercher dans la conservation, l’acheminement et la distribution des réactifs. Et aujourd’hui plus que jamais, l’Etat doit écouter les Sdr (Sociétés distributrices de réactifs). Nous allons droit vers le mur. Les réactifs sont acheminés dans des conditions exécrables par des épiciers, qui calculent aux marges près, leurs bénéfices, ignorant savamment les conditions de conservation et de transport et ce, à tous les niveaux de l’importation à la distribution.
Le Gaz sénégalais qui n’est pas encore sorti des entrailles de l’océan aiguise déjà beaucoup d’appétit du côté de l’Occident, surtout dans le contexte actuel marqué par des tiraillements avec la Russie, jusque-là principal fournisseur de gaz pour l’Europe
Le Gaz sénégalais qui n’est pas encore sorti des entrailles de l’océan aiguise déjà beaucoup d’appétit du côté de l’Occident, surtout dans le contexte actuel marqué par des tiraillements avec la Russie, jusque-là principal fournisseur de gaz pour l’Europe occidentale. Ainsi, à en croire l’AFP, l’Europe, particulièrement l’Allemagne, cherche à réduire sa dépendance au gaz russe.
Conscient des enjeux du moment, Dakar, toujours selon l’AFP, se dit prêt à livrer, dès 2023, du gaz naturel liquifié (GNL). Et les clients ne manquent pas. L’Allemagne est en discussions "intensives" avec le Sénégal pour participer à des projets autour des ressources en gaz du pays ouest-africain, qui est lui-même prêt à alimenter l’Europe. Gagnant-gagnant : le Sénégal cherche des investissements pour développer ses infrastructures et l’Europe des sources d’approvisionnement pour réduire sa dépendance au gaz russe.
Dans tous les cas, le Président Macky Sall a prévu le début de la production en décembre 2023, à raison de 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an dans un premier temps, et 10 millions en 2030.
ZAHRA IYANE THIAM LIVRE LES CLES DE LA PLATEFORME SENLABEL CI LA BOKK
La ministre de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire, Zahra Iyane Thiam, a expliqué, mardi, les avantages de la Plateforme numérique Senlabel ESS Cii la Bokk, un outil d’encadrement technique et financier
Diamniadio (Rufisque), 31 mai (APS) - La ministre de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire, Zahra Iyane Thiam, a expliqué, mardi, les avantages de la Plateforme numérique Senlabel ESS Cii la Bokk, un outil d’encadrement technique et financier dédié aux acteurs de l’économie sociale et solidaire.
L’objectif de cette plateforme ’’est de canaliser et encadrer les acteurs de l’économie dans le cadre de l’amélioration de leur statut. Elle permet aussi aux acteurs d’avoir un registre de commerce et un ninea", a-t-elle dit.
Zahra Iyane Thiam intervenait lors d’un atelier de formation des acteurs de la presse sur la Plateforme Senlabel ESS Ci la Bokk.
La Plateforme a été créée pour dématérialiser certaines procédures et ’’permettre à l’ensemble des acteurs quel que soit le lieu où ils se trouvent de pouvoir y accéder et de bénéficier de tous les avantages et innovations’’, a dit la ministre.
Selon elle, les acteurs informels, une fois qu’ils sont enregistrés sur la plateforme, peuvent bénéficier d’un encadrement technique et financier d’une part et d’autre part interagir avec d’autres acteurs d’autres localités.
’’Un acteur peut rester à Dakar et échanger avec un autre qui se trouve à Kédougou, tout cela dans le cadre de la plateforme. Cela nous sert également d’instrument de données’’, a expliqué la ministre.
Zahra Iyane Thiam a indiqué que son département a jugé nécessaire de partager avec les acteurs de la presse les enjeux de la plateforme en prélude de la campagne de lancement officiel de cet outil de développement de l’économie sociale et solidaire.
LANCEMENT DES TRAVAUX DE L’USINE DE DESSALEMENT D’EAU DE MER DES MAMELLES
Le président de la République, Macky Sall, a procédé, mardi, au lancement des travaux de construction de l’usine de dessalement d’eau de mer des Mamelles
Dakar, 31 mai (APS) – Le président de la République, Macky Sall, a procédé, mardi, au lancement des travaux de construction de l’usine de dessalement d’eau de mer des Mamelles, a constaté l’APS.
Financée par le Japon à travers son agence de coopération internationale (JICA), pour un montant de 137 milliards de francs CFA, cette usine d’eau d’une capacité de 50.000 m3/jour extensible à 100.000 m3/jour, permettra, à terme, d’améliorer la disponibilité de l’eau à Dakar, en assurant l’approvisionnement de 15% des besoins en eau potable de la capitale, a fait savoir Macky Sall.
Selon lui, ce projet innovant qui intervient près d’un an après l’inauguration de la troisième usine de Keur Momar Sarr (KMS3), d’une capacité actuelle de 100.000 m3/jour extensible à 200.000 m3/jour, traduit sa volonté de moderniser le secteur de l’eau et de l’assainissement à travers notamment une gestion planifiée et contrôlée, pour un accès universel à l’eau.
’’Ce projet inédit, a-t-il dit, implique également la réalisation d’ouvrages nécessaires à la distribution’’ à savoir la pose d’une conduite principale de distribution de 11,4 km, des réservoirs des Mamelles au Pont de l’Emergence de la Patte d’Oie ainsi que le renouvellement des conduites de distribution existantes dans la zone d’influence de l’usine, sur une longueur totale de 316 km.
Au total, ces travaux qui vont générer des milliers d’emplois directs et indirects, impacteront à terme, 16 communes, soit deux millions de personnes avec un gain journalier de 40.000 m3 sur les avaries liés à la vétusté du réseau urbain, vieux de plus de cinquante ans.
Parallèlement, un centre de santé, des aménagements, des voies d’accès à la plage, aux sites rituels, des espace verts, des chambres froides pour les pécheurs, seront réalisés en annexe, au profit des riverains.
A en croire le chef de l’Etat, cette usine qui sera aussi dotée d’une technologie de télégestion, constitue une réponse durable face aux besoins en eau potable, sans cesses croissants de la capitale.
Revenant sur le choix du site le chef de l’Etat a souligné que ’’toutes les études préalables ont démontré que l’écosystème marin sera préservé et l’environnement immédiat de l’usine sera bien préservé’’.
Les caractéristiques du fond marin des Mamelles avec une profondeur assez satisfaisante et un courant fort feront que la saumure c’est à dire le liquide rejeté en mer après traitement va naturellement retrouver ses caractéristiques marins, a ainsi précisé le coordonnateur du projet, Adama Ndao.
Selon le maire la commune de Ouakam, Abdoul Aziz Gueye, cette usine est une réponse directe à la problématique de l’eau, un challenge qui a traversé tous les régimes. Elle contribuera à faire ’’de notre commune, l’une des plus viables et attractives (...)’’, a t-il salué.
Pour sa part, l’ambassadeur du Japon à Dakar, Osamu Izawa, a assuré que son pays mettra à contribution sa longue expérience en la matière, vieille de plus de trois-cents ans, pour la réalisation de ce projet structurant d’ici à l’horizon 2025.Dakar, 31 mai (APS) – Le président de la République, Macky Sall, a procédé, mardi, au lancement des travaux de construction de l’usine de dessalement d’eau de mer des Mamelles, a constaté l’APS.
Financée par le Japon à travers son agence de coopération internationale (JICA), pour un montant de 137 milliards de francs CFA, cette usine d’eau d’une capacité de 50.000 m3/jour extensible à 100.000 m3/jour, permettra, à terme, d’améliorer la disponibilité de l’eau à Dakar, en assurant l’approvisionnement de 15% des besoins en eau potable de la capitale, a fait savoir Macky Sall.
Selon lui, ce projet innovant qui intervient près d’un an après l’inauguration de la troisième usine de Keur Momar Sarr (KMS3), d’une capacité actuelle de 100.000 m3/jour extensible à 200.000 m3/jour, traduit sa volonté de moderniser le secteur de l’eau et de l’assainissement à travers notamment une gestion planifiée et contrôlée, pour un accès universel à l’eau.
’’Ce projet inédit, a-t-il dit, implique également la réalisation d’ouvrages nécessaires à la distribution’’ à savoir la pose d’une conduite principale de distribution de 11,4 km, des réservoirs des Mamelles au Pont de l’Emergence de la Patte d’Oie ainsi que le renouvellement des conduites de distribution existantes dans la zone d’influence de l’usine, sur une longueur totale de 316 km.
Au total, ces travaux qui vont générer des milliers d’emplois directs et indirects, impacteront à terme, 16 communes, soit deux millions de personnes avec un gain journalier de 40.000 m3 sur les avaries liés à la vétusté du réseau urbain, vieux de plus de cinquante ans.
Parallèlement, un centre de santé, des aménagements, des voies d’accès à la plage, aux sites rituels, des espace verts, des chambres froides pour les pécheurs, seront réalisés en annexe, au profit des riverains.
A en croire le chef de l’Etat, cette usine qui sera aussi dotée d’une technologie de télégestion, constitue une réponse durable face aux besoins en eau potable, sans cesses croissants de la capitale.
Revenant sur le choix du site le chef de l’Etat a souligné que ’’toutes les études préalables ont démontré que l’écosystème marin sera préservé et l’environnement immédiat de l’usine sera bien préservé’’.
Les caractéristiques du fond marin des Mamelles avec une profondeur assez satisfaisante et un courant fort feront que la saumure c’est à dire le liquide rejeté en mer après traitement va naturellement retrouver ses caractéristiques marins, a ainsi précisé le coordonnateur du projet, Adama Ndao.
Selon le maire la commune de Ouakam, Abdoul Aziz Gueye, cette usine est une réponse directe à la problématique de l’eau, un challenge qui a traversé tous les régimes. Elle contribuera à faire ’’de notre commune, l’une des plus viables et attractives (...)’’, a t-il salué.
Pour sa part, l’ambassadeur du Japon à Dakar, Osamu Izawa, a assuré que son pays mettra à contribution sa longue expérience en la matière, vieille de plus de trois-cents ans, pour la réalisation de ce projet structurant d’ici à l’horizon 2025.
VIDEO
PÉTROLE RUSSE, L'EUROPE DIT STOP
En dépit de l’opposition de la Hongrie et de la Slovaquie, l’embargo sur le pétrole russe est acté. Les Européens, qui cherchent d’autres producteurs d’or noir, regardent désormais vers les États-Unis, le Venezuela, la Norvège et les pays du Moyen Orient
Les conséquences pour l'Europe de l'embargo sur le pétrole russe. En dépit de l’opposition de la Hongrie et de la Slovaquie, l’embargo sur le pétrole russe est acté. Les Européens, qui cherchent d’autres producteurs d’or noir, regardent désormais vers les États-Unis, le Venezuela, la Norvège et les pays du Moyen Orient.
L’occasion de vous emmener au bord du détroit d’Ormuz, premier passage de cargos pétroliers au monde. Sortons nos cartes.
par Nioxor Tine
PARRAINAGE ET PARITÉ, PARAVENTS D’UNE AUTOCRATIE EN DEVENIR
Le président de BBY a fini de défigurer notre processus électoral, avec lequel les vénérables généraux Cissé et Niang avaient réussi à nous réconcilier, en le transformant en un saut d’obstacles, sans cesse plus complexe et plus ardu
Le prétendu rejet des listes de Benno Bokk Yakaar et de Yewwi Askan Wi n’est que le dernier avatar d’une longue et lugubre série, qui caractérise le mode de gestion des processus électoraux par le pouvoir actuel.
Il est vrai que, depuis les présidentielles de 2007, qui avait vu la réélection du président Wade au premier tour, son directeur de campagne d’alors, à savoir Macky Sall, a acquis une réputation de prestigidateur électoral, à cause des tripatouillages du fichier électoral, qui avaient, à l’époque, fait évoquer l’intervention de djinns.
Depuis son accession au pouvoir, il a ajouté à son expertise en fraudes électorales, l’instrumentalisation de l’appareil d’État (Justice, ministère de l’Intérieur...) et la caporalisation des organes de régulation (CENA, CNRA...), pour écarter des adversaires encombrants.
Partisan inconditionnel du tristement célèbre slogan "On gagne ou on gagne", le ci-devant président de Benno Bokk Yakaar a fini de défigurer notre processus électoral, avec lequel, les vénérables généraux Cissé et Niang avaient réussi à nous réconcilier, en le transformant en un saut d’obstacles, sans cesse plus complexe et plus ardu. Pour ce faire, il agit au niveau des différentes étapes du processus électoral :
- en favorisant l’inscription massive des militants et sympathisants de la coalition présidentielle sur les listes électorales,
- en agissant sur la désignation et la validation des candidats et listes de l’opposition (comme on l’a vu lors des présidentielles de 2019, des locales de janvier dernier et des législatives en vue),
- en empêchant les opposants d’accomplir leur droit de vote (retard à l’impression des cartes électorales, changement inopiné de lieu de vote...)
Finalement, les organes de supervision, les observateurs électoraux, la presse n’interviennent que dans la phase de vote et de décompte des bulletins – alors que le mal est déjà fait - et ce surtout dans les zones urbaines. Ils s’empressent alors de délivrer un satisfecit aux "Arsène Lupin de la politique", qui foisonnent dans les organismes de gestion électorale, avec le fallacieux prétexte d’absence de fraudes ayant entaché la sincérité du scrutin.
Au fil du temps, ces différentes manœuvres frauduleuses s’avèrent de moins en moins efficaces pour juguler le profond désir de changement, qui anime les peuples africains, dont le nôtre, surtout l’électorat jeune en pleine expansion.
C’est alors que les concepts de parité électorale et de parrainage citoyen, vont être agités par les politiciens libéraux au pouvoir dans notre pays depuis 2000, non pas par conversion subite aux idéaux de l’égalité hommes – femmes ou de responsabilisation citoyenne, mais surtout pour se maintenir au pouvoir.
C’est ainsi que le président Wade, va instaurer la parité pour gagner les faveurs de l’électorat féminin et obtenir ce troisième mandat tant convoité. Son successeur poursuivra dans la même logique, d’autant que l’expérience a prouvé que la parité avait un effet déstabilisateur sur la confection des listes de l’opposition, lors des différentes joutes électorales, la demande d’investitures étant beaucoup plus forte que l’offre. En effet, les coalitions de l’opposition n’ont pas, à l’instar du camp de la majorité, d’énormes possibilités d’accorder des lots de consolation aux non-investis.
Quant à Macky Sall, hostile à l’idée de bulletin unique, sera l’inventeur d’un système de parrainage soi-disant citoyen, très contraignant et sélectif, arme déloyale, dont l’unique fonction est d’empêcher la dispersion du vote, tout en éliminant des adversaires politiques gênants, sur des bases arbitraires et opaques.
On voit donc que le parrainage et la parité, au lieu de s’inscrire dans une perspective de rationalisation du jeu politique ni de promotion de la condition féminine mais sont utilisés comme des paravents derrière lesquels se cache une autocratie pétrolière en gestation.
Les derniers développements de l’actualité électorale témoignent de la déliquescence de notre système électoral ayant subi les contrecoups de tripatouillages multiples aussi bien de la constitution que du code électoral. Le "crime" du parrainage, loin d’être parfait, a donné naissance à un imbroglio inextricable et plein d’incertitudes pouvant conduire non seulement à une élection vidée de tout son sens par l’invalidation des deux principales listes concurrentes, mais aussi à des confrontations politiques incontrôlées aux allures de putsch militaire. Ce risque est d’autant plus réel que le président de la République semble jeter de l’huile sur le feu, en entretenant le flou sur sa volonté de briguer un troisième mandat, par la confiscation de l’appareil d’état et l’enrôlement de tailleurs constitutionnels et autres mercenaires du Droit, qui ont fini de pervertir les sciences juridiques dans notre pays.
Face à ces risques grandissants pour la paix civile, l’ensemble des forces d’opposition doivent faire bloc pour s’opposer à une dictature rampante, en cessant de faire dans un équilibrisme de mauvais aloi.