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15 juin 2025
LA STYLISTE OUMOU SY LIVRE SA VISION DU COVID-19
Des artistes d’ici et d’ailleurs réunis dans la sélection officielle dénommée « In », mais avec une programmation « Off », exposent leur talent. C’est le cas de la styliste, décoratrice, créatrice de bijoux et costumière, Oumou Sy
La 14ème édition de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar, (Dak’Art), qui a levé ses rideaux depuis le 19 mai se poursuit jusqu’au 21 juin prochain. Des artistes d’ici et d’ailleurs réunis dans la sélection officielle dénommée « In », mais avec une programmation « Off », exposent leur talent.
C’est le cas de la styliste, décoratrice, créatrice de bijoux et costumière, Oumou Sy dont l’ingéniosité et le savoir-faire ne sont plus à démontrer. Elle a présenté deux installations au Théâtre Doudou Ndiaye Coumba Rose de Dakar. Une œuvre d’art qui relate l’histoire de la pandémie à Coronavirus qui a créé une psychose partout dans le monde, pendant presque deux ans. « C’est très important à mes yeux car, quand le Corona est arrivé, tout le monde avait paniqué et la terre entière était en mouvement pour ne pas dire en ébullition. Moi je me suis enfermée pour confectionner mes deux robes. Quand j’en suis arrivée à la troisième, les vaccins sont arrivés et le Corona était fini. L’Afrique est préservée car elle a su utiliser ses racines et sa forêt sacrée et les nouvelles technologies aussi ont été mises à contribution avec les masques, les gels et tout le reste », explique la native de Podor, dans le Fouta.
Cette exposition « Off » repose sur le triptyque « créer, imaginer et inventer » et montre la créativité de Mme Sy. La première installation, avec ces deux robes parle de la période du Covid-19, la deuxième, d’après elle, est une évolution avec la « robe santé » qui symbolise l’effort dans les recherches médicales sur les vaccins et les remèdes. Les fils qui pendent au niveau des installations représentent les fils de la vie. En effet, dans ces collections, les femmes sont à l’honneur, car il y a des prêtresses sur les différents décors des deux installations… Des calebasses totems entre autres sont visibles dans le déco.
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RÉGRESSION DE LA GESTION ÉLECTORALE AU SÉNÉGAL
La démocratie de compromis permet de faire parfois abstraction du texte pour en convoquer l'esprit. Les intellectuels ne doivent pas hésiter à prendre la parole sur les questions de société - ENTRETIEN AVEC NDIAGA LOUM
Le juriste, politologue et professeur titulaire au Département de sciences sociales à l'UQO et titulaire de la Chaire Senghor de la Francophonie, Ndiaga Loum, est l'invité du Grand entretien de Jotna TV avec Lamine Niang.
par Oumou Wane
TIVAOUANE, ENTRE COLÈRE ET ABATTEMENT
Après le recueillement et le deuil, le temps des explications doit venir. Car non, ce qui s'est passé n’est pas la volonté de Dieu. La négligence tue trop souvent dans notre société
Alors que le pays se recueille et pleure ses onze nourrissons morts dans l’incendie survenu au service de néonatalogie de l’hôpital Mame Abdou Aziz Dabakh de Tivaouane, l’heure est à l’inquiétude dans le pays et l’attente à la fermeté.
Certes, un deuil national de trois jours a été décrété par le chef de l’État et par ailleurs le président Macky Sall a limogé sans tarder son ministre de la Santé Abdoudaye Diouf Sarr, mais cela suffira-t-il à rassurer la population et à apaiser la douleur des familles ?
Aux grands maux, les grands moyens, tout le pays est secoué par cette tragédie et c’est de la gestion d’une crise extrême qu’il s’agit. Après le recueillement et le deuil, le temps des explications doit venir, car non, ce qui s'est passé n’est pas la volonté de Dieu. D’ailleurs si le président reconnaît lui même « l’obsolescence de notre système de santé » et qu’il demande un audit des services de néonatologie du pays, c’est bien que la négligence tue trop souvent dans notre société et que la fermeté et la discipline doivent s’imposer dorénavant à tous les maillons d’une stratégie de sécurité nationale pour installer le Sénégal dans le XXIe siècle.
Anticiper les risques, qu’ils soient d’origine naturelle, technologique, sanitaire ou les menaces intentionnelles, comme les atteintes à l’ordre public, relève de la vigilance indispensable à garantir la sécurité de tous. Une mobilisation de l’ensemble des services de sécurité publique du pays est nécessaire pour prévenir en amont l’arrivée de ces risques et garantir la protection des biens et des personnes en temps réel.
Mais s’il n’est pas acceptable que de telles tragédies viennent ternir et endeuiller notre vivre ensemble, on ne peut pas reprocher à notre seul président de la République, qui a engagé une transformation profonde de nos infrastructures et équipements, de ne pas aller plus loin et plus vite, qui plus est, avec une poigne de fer, car dans un climat social souvent tendu, là où certains appellent à la fermeté, d’autres parlent de rigidité, voire d’autoritarisme.
Mais l’heure n’est pas cependant à la polémique politicienne, et ce soir, dans une humeur de désolation, je veux juste m’associer à tous mes compatriotes qui ont tenu à accompagner ces nourrissons d’à peine 15 jours de vie à leur dernière demeure au cimetière Khalkhouss de Tivaouane.
J’exprime à leurs parents ma compassion la plus sincère et prends part à leur profonde douleur, qui ne m’est pas étrangère.
SOLO DIABATE S’OFFRE UN «BACK TO BACK»
Le meneur de Monastir entre dans l’histoire : Vainqueur de la saison inaugurale avec le Zamalek, Solo Diabaté a récidivé ce samedi avec l’Us Monastir face au Petro Luanda (83-72).
L’international ivoirien a enfin réalisé son rêve. Celui de devenir le seul joueur à remporter le trophée de la Basketball Africa League (Bal) avec deux clubs différents.
Vainqueur de la saison inaugurale avec le Zamalek, Solo Diabaté a récidivé ce samedi avec l’Us Monastir face au Petro Luanda (83-72). Un «back to back» parfait qui lui permet d’écrire une belle page de l’histoire de la Bal. Auteur de 4 points, 3 rebonds et 3 assists, le meneur de l’Us Monastir a livré le match qu’il fallait pour aider son équipe à décrocher son premier titre de la Bal.
Reste à savoir si l’international ivoirien va poursuivre l’aventure avec l’équipe tunisienne ou s’il va tenter l’exploit dans un autre club, lors de la troisième saison de la Bal. Ce qui est sûr, c’est que malgré le poids de l’âge (34 ans), les propositions ne manqueront pas pour le meneur ivoirien.
MONASTIR SUR LE TOIT DE LA BAL !
Cette fois-ci c’est la bonne. Finaliste de la saison inaugurale l’année dernière, l’Us Monastir a remporté samedi à Kigali, la seconde édition de la Basketball Africa League (Bal) devant une vaillante équipe du Petro de Luanda (83-72).
Cette fois-ci c’est la bonne. Finaliste de la saison inaugurale l’année dernière, l’Us Monastir a remporté samedi à Kigali, la seconde édition de la Basketball Africa League (Bal) devant une vaillante équipe du Petro de Luanda (83-72).
Finaliste de la saison inaugurale, l’Us Monastir se devait de remporter la seconde édition de la Basketball Africa League (Bal). Surtout après avoir réussi l’exploit d’éliminer en demi-finale, le champion en titre, Zamalek.
Face aux Angolais du Petro Luanda, il était question de franchir un dernier obstacle pour enfin être sur le toit du continent. Ce qui n’a pas été facile face à une équipe angolaise qui a fait un tournoi quasi parfait. Du coup, les acteurs se sont livré une bataille âpre où la moindre erreur s’est payée cash. Aucun panier facile n’est donné à l’adversaire, dans une enceinte du BK Arena qui aura affiché le plein pour le dernier acte de la seconde édition de la Bal.
Du premier au dernier quart temps, il s’agira d’un véritable chassé-croisé. Pendant le premier quart temps, le jeu collectif en attaque de l’Us Monastir parvient à faire la différence. Alors qu’en face, seul trois joueurs dont Morais (7 pts) avaient réussi à répondre aux attaques des Tunisiens. Mais un dernier panier au buzzer de l’international ivoirien, Solo Diabaté (4 pts), permet à l’Us Monastir de prendre les commandes avec un petit point d’avance (17-18).
Privés de shoots extérieurs, leur domaine favori, avec une défense agressive et haute, les Angolais parviennent à trouver la faille à l’intérieur avec une présence du pivot Yanick Moreira (18 pts, 7 rebs) pour s’offrir 6 points d’avance (27- 21). Pour ne pas arranger les choses, Ater James Majok (14 pts, 4 rebs, 1 assist), le pivot d’origine soudanaise de l’Us Monastir, se retrouve avec 3 fautes avant la pause. Ce qui ne va pas pour autant empêcher l’équipe vice-championne en titre de rester dans le match, en usant du jeu intérieur à son tour et à contraindre l’équipe angolaise à multiplier les fautes. Mais surtout, à revenir au score grâce à Firas Lahyani (21 pts, 10 rebs, 2 assists). A ce moment de la partie, il était déjà auteur de 10 points. Reprenant ainsi le flambeau, face au début raté du capitaine de l’équipe, Radhouane Slimane (4 pts, 8 rebs et 1 assist). Ce sera d’ailleurs, l’un de ses matchs les moins aboutis de la compétition. Firas Lahyani assume son statut de leader et permet à son équipe de revenir au score pendant le quart-temps. Mieux, l’Us Monastir va passer devant. Ce qui sera de courte durée puisque dès que la machine du Petro s’est remise en marche avec un jeu rapide, l’équipe angolaise parvient à exploiter les moindres errements de la défense tunisienne.
Logiquement, Petro va de nouveau prendre les devants avec 7 points d’avance (40-33). Dans une salle totalement acquise à leur cause, les joueurs du Petro Luanda vont livrer l’un de leurs meilleurs matchs de la compétition. Et quand Ater James Majok se retrouve avec 4 fautes au début du troisième quart-temps, les choses deviennent compliquées pour les Tunisiens. Surtout que c’était, à ce moment de la partie, le troisième meilleur scoreur de l’équipe avec 10 points. Un troisième quart-temps très disputé qui verra pourtant l’Us Monastir parvenir, une fois encore, à recoller au score (52-52 à 2.20). Dans la même foulée, Jone Pedro (2 pts, 3 rebs) et Aboubakar Gakou (3 pts, 4 rebs, 3 assists) se retrouvent avec 4 fautes. Quelques minutes seulement après, ils sont immités par Yanick Moreira (18 pts, 7 rebs). Les trois pivots ne tarderont pas, tour à tour, à écoper de leur cinquième faute. Ce qui constituera certainement le tournant de la partie.
Au finish, l’écart ne sera que deux petits points (59- 57) à la fin du quart-temps.
Slimane, l’expérience en plus
Une meilleure manière de lancer le dernier acte de cette finale qui aura répondu à toutes les attentes. Un quart-temps pendant lequel, l’Us Monastir va parvenir à avoir 5 points d’avance (67- 52 à 2.03), puis 7 (67-74 à 1.49). Impuissants en défense, le doute va finir par s’installer dans la tête des Angolais. Pénalisée dans le secteur intérieur, l’équipe du Petro va subir la foudre de l’Us Monastir pendant les cinq dernières minutes de la partie. Comme un symbole, c’est Ben Romdhane Slimane qui va mettre le panier le plus important pour son équipe à 28 secondes de la fin (72-78). Suite à une perte de balle, ajoutée à une faute flagrante du Petro, l’Us Monastir finit par s’imposer de 11 points (72-83) et décroche son premier trophée.
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RETOUR SUR LE DRAME DE TIVAOUANE ET LES CONSÉQUENCES DES PREMIÈRES PLUIES A LA UNE DE LA REVUE DE L’ACTUALITÉ DE ZIK FM DE CE LUNDI
Les parutions de ce lundi révèlent les chiffres réel du nombre de victime du drame de Tivaouane et annonce les premières conséquences des premières pluies abattues au sud du pays.
Les parutions de ce lundi révèlent les chiffres réel du nombre de victime du drame de Tivaouane et annonce les premières conséquences des premières pluies abattues au sud du pays. Ecoutez la revue de presse présentée par Fabrice Nguéma sur la radio Zik Fm
«LE CINÉMA AFRICAIN RÉVOLUTIONNERA LE MONDE»
CANNES 2022 Souleymane et Fatou Cissé, cinéastes, Le Quotidien a réuni le père et la fille, le temps d’une (trop) brève interview
Une des ultimes projections de la présente édition est dédiée à «L’Hommage d’une fille à son père», œuvre de Fatou Cissé, fille de Souleymane Cissé, 82 ans, Prix du Jury à Cannes en 1987, pour le lumineux «Yeleen». A travers le témoignage de ses amis, sa famille, ses proches mais aussi de grands noms du cinéma mondial, le documentaire de sa fille Fatou retrace l’itinéraire du cinéaste malien, de l’enfance à nos jours, dans la section Cannes Classics. Il éclaire pour nous l’homme derrière l’artiste. Le Quotidien a réuni le père et la fille, le temps d’une (trop) brève interview
Souleymane, vous avez, vous-même, rendu hommage à Ousmane Sembène ( O Sembène, 2013), l’auteur historique du premier long métrage jamais réalisé par un noir africain («La Noire de...», 1966). Aujourd’hui c’est Fatou, votre propre fille, qui réalise un documentaire sur votre itinéraire à vous qui êtes le premier réalisateur noir africain récompensé au Festival de Cannes (Yeleen, Prix spécial du Jury en 1987)...
Souleymane Cissé : C’est Fatou qui a senti la nécessité de le faire. Elle m’accompagne dans mes activités depuis 15 ans. Moi je l’ai fait pour Sembène parce que j’ai mal supporté sa mort. Elle m’avait bouleversé. Une amitié sincère nous unissait Ousmane et moi (Ndlr, les deux hommes se sont connus à Moscou en 1964 sur les bancs de l’école de cinéma de l’Union soviétique d’alors, le Vgik). Sembène était mon grand frère. Il m’a reconnu, offert son estime, sa confiance, prêté son épaule. Concernant le documentaire de ma fille Fatou sur ma personne, je ne lui ai rien, absolument rien suggéré.
Fatou, c’est la première fois que vous passez à la réalisation. Quelle a été votre motivation pour franchir le pas ?
Fatou Cissé : L’envie a mûri durant trois années avant que je ne me décide. Je sentais que le moment était venu. Mon premier souhait était de rendre hommage à mon père de son vivant et non après sa mort. L’autre élément, au moins aussi important à mes yeux, c’était de faire découvrir qui est l’homme derrière l’artiste connu et reconnu. Beaucoup de gens connaissent son œuvre sans savoir qui il est en vérité. Ainsi, mon grandpère, âgé de 95, évoque nos origines du côté de Nyamina (région de Koulkikoro, Sud du Mali) sur les rives du fleuve Niger. Là où Souleymane a initié un festival de cinéma, interrompu désormais depuis 2014, à la suite des événements et après sa dixième édition.
Quelle est cette part de Souleymane qui ne devait pas échapper à ceux qui apprécient ses œuvres et qui fait de lui votre «héros» ?
Sa force de vie et sa persévérance nourries par sa passion pour le cinéma. Sa très grande sensibilité aussi. Sans oublier, un sens de la débrouille élevé au rang d’art qui va de pair avec ses autres qualités. A côté du cinéma, rencontré dès l’enfance, son autre passion a été le football. Lorsque ce fils chéri s’est brisé la jambe lors d’une partie, sa mère a fait un Avc et elle est demeurée paralysée. Souleymane s’en est tellement voulu. Il s’est alors démené pour chercher l’argent et subvenir aux besoins de sa mère, notamment en installant des plaques pour les vélos et les mobylettes. Plus tard à 21 ans, il a été un de ces pionniers que Modibo Keïta a envoyés à Moscou étudier (Ndlr. En 1961, aux débuts de l’indépendance). Il a enduré de passer de 40° à - 40 °C, a découvert la neige, a essuyé un autre racisme, a dû apprendre une langue inconnue et complexe et aussi se mettre à niveau pour étudier à l’université. Son incroyable persévérance seule lui a permis de s’en sortir comme un grand. Pour moi, c’est là qu’il a puisé la force qui lui a permis d’être le premier Malien à réaliser un long métrage (Den Muso, La Jeune fille, 1975) avec Dounamba Dany Coulibaly, son épouse, ma mère, qui n’est plus. Rien ne lui a été facilité non plus alors puisqu’il a été menacé de prison, ce que lui a évité l’intervention du dirigeant malien d’alors Moussa Traoré.
Souleymane Cissé : Dans le film de Fatou, j’ai tenu à rendre hommage à mon tour à Moussa Traoré parce que c’est juste et normal.
Fatou, dans votre documentaire, deux personnalités du monde du cinéma interviennent pour témoigner de l’universalité de l’œuvre de Souleymane : l’immense Martin Scorcese et le critique français Serge Toubiana. Comment avez vous recueilli leurs propos depuis Bamako, où vous vivez, durant la pleine pandémie du Covid 19 ?
Pour Serge Toubiana, c’est la monteuse Cécile Emond qui a elle-même tourné la séquence à Paris. Je la remercie infiniment car de plus, c’est grâce à elle que j’ai pu terminer mon film. Malgré la pandémie, Cécile s’est déplacée à Bamako pour finaliser l’éditing du film. Quand à Martin Scorcese, les images ont été prises par son propre assistant. Nous sommes en contact avec lui depuis 2007 lorsqu’il a découvert Yeleen, une nuit par hasard, sur son écran de télévision. Le réalisateur des Affranchis a été “scotché” par ce qu’il a découvert dans ce film centré sur l’initiation des Bambaras, cette part mystérieuse de l’humanité qu’il ne connaissait pas. Mais eu égard à l’emploi du temps surchargé de Martin Scorcese, cela m’a demandé neuf à dix mois de patience et de tractations pour obtenir ses propos. Leur force le valait. D’autres cinéastes interviennent également, tels Gaston Kaboré et le regretté Idrissa Ouédraogo pour exprimer ce que le cinéma africain, et mondial, doit à Souleymane. On voit également Robert de Niro, Spike Lee ou encore le cinéaste sénégalais de la nouvelle génération, Alain Gomis.
A ce propos Souleymane, en tant que fondateur de l’Union des créateurs et entrepreneurs du cinéma et de l’audiovisuel en Afrique de l’Ouest (Uceaco), quels réalisateurs voyez-vous porter l’avenir du cinéma africain ?
Ne comptez pas sur moi pour jouer au petit jeu du Name Dropping, ce n’est pas mon genre. Ce que je considère, c’est ce qui est fondamental. Je ne sais pas comment le rationaliser. Mais moi, au futur du cinéma africain, j’y crois profondément. Cette foi et cet espoir me permettent de continuer à agir et de me projeter dans le temps. Je sais que dans le futur, le cinéma africain va marquer le monde, je sais que l’Afrique, grâce à sa jeunesse, va révolutionner le cinéma, lui donner un autre souffle. C’est moi qui te le dis, crois moi. Pour l’heure, L’Uceaco est en veilleuse, à cause des événements que l’on sait. On ne peut pas créer une structure dans un pays et puis la faire fonctionner ailleurs, dans un autre. Mais j’ai confiance en Fatou et les autres qui assument ses destinées pour qu’elle reprenne dans un avenir proche, je l’espère fortement.
Que pensez-vous des efforts qui sont ceux du Festival de Ouagadougou pour développer la formation technique et artistique, vous qui avez été un initiateur dans ce domaine ?
C’est bien mais à mes yeux, Ouaga c’est aussi plus que cela, c’est spécial. J’espère que ce festival ne perdra jamais son âme. Il a créé un sentiment d’union incomparable entre nous, tous les cinéastes, qu’ils viennent de l’Afrique australe ou du Nord, de l’Ouest ou de l’Est. Ce sentiment est notre grande force.
Fatou, votre film évoque combien le cinéma a absorbé votre père au détriment de sa famille. Les siens lui en veulent-ils ?
Absolument pas. Si Souleymane a été et demeure hyperactif, il est toujours demeuré présent au plan émotionnel, proche de nous. On ne peut lui en vouloir.
Quel est le secret derrière le rire fameux de Souleymane Cissé ?
Fatou Cissé : Il est, selon moi, l’expression de sa force de vie, celle que salue mon film hommage. Son rire a le pouvoir de dissiper les ombres autour de lui (et Souleymane fait entendre son rire qui ravive les braises du soleil couchant sur la baie de Cannes et ce n’est pas une vue de l’esprit).
L’INCENDIE DE L’HÔPITAL MAME-ABDOUL-AZIZ-SY ET LA VISITE DE SERIGNE MOUNTAKHA MBACKÉ À DAKAR AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE LUNDI
L’incendie à l’origine de la mort de plusieurs bébés à l’hôpital Mame-Abdoul-Aziz-Sy de Tivaouane (ouest) et la visite à Dakar du khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké, font partie des sujets les plus commentés par les quotidiens
Dakar, 30 mai (APS) – L’incendie à l’origine de la mort de plusieurs bébés à l’hôpital Mame-Abdoul-Aziz-Sy de Tivaouane (ouest) et la visite à Dakar du khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké, font partie des sujets les plus commentés par les quotidiens pour leur édition de ce lundi.
Selon Les Echos, une infirmière et une aide-infirmière ont été arrêtées pour le délit présumé de ‘’délaissement d’enfants dans un lieu solitaire ayant entraîné la mort sans intention de la donner et mise en danger de la vie d’autrui’’, dans le cadre de l’enquête sur l’incendie survenu mercredi dans cet hôpital public.
L’As, lui, annonce l’arrestation d’une sage-femme et d’une aide-infirmière. ‘’L’enquête avance à grands pas’’, écrit-il, annonçant que l’audition de deux de leurs collègues se poursuit, tandis que ‘’deux autres ont été relâchés provisoirement’’.
Le Quotidien estime que ‘’Macky Sall doit avoir le courage de donner un coup de pied dans la fourmilière et d’en finir’’ avec ‘’les mauvaises habitudes’’ de ce ‘’secteur très malade’’, celui de la santé.
Des tik-tokeurs et des influenceurs ont été auditionnés par la Direction des investigations criminelles, qui mène l’enquête, annonce L’Observateur, selon lequel ils sont soupçonnés d’avoir donné des ‘’informations (…) erronées’’, notamment sur le bilan du sinistre.
‘’L’incendie a tué 17 bébés au lieu de 11’’, écrit Tribune, citant un expert en management qui s’est confié à iRadio.
‘’Macky Sall charme la communauté mouride’’, titre L’As, concernant la visite à Dakar de Serigne Mountakha Mbacké.
Le président de la République, s’exprimant en présence du guide religieux, a ‘’séduit les fidèles mourides qui (…) écoutaient avec enthousiasme son discours’’, rapporte L’As.
Macky Sall, lors d’une visite de courtoisie rendue au khalife général des mourides, a promis de doter la mosquée Massalikul Jinaan, construite à Dakar par la confrérie des mourides, d’une morgue et d’un poste de santé, selon Le Soleil.
‘’Vous aimez Serigne Touba (le fondateur de la confrérie des mourides), donc on vous porte en estime (…) Vous êtes en train de construire tout le pays’’, a dit à Macky Sall le dignitaire mouride Mbackiyou Faye.
De tels propos, ainsi que l’accueil réservé au chef de l’Etat, font dire à Bés Bi Le Jour que ‘’le président Macky Sall devait être aux anges’’. ‘’C’était tout sucre tout miel pour le chef de l’Etat’’, commente le journal.
Kritik’ estime que ‘’le chef de l’Etat s’est approprié la visite du khalife général des mourides’’.
Les quotidiens sont nombreux à avoir évoqué le transfert de Sadio Mané au Bayern Munich. ‘’Toute histoire a une fin. Et celle de Sadio Mané et de Liverpool s’achemine vers le point final. L’international sénégalais serait très proche de signer au Bayern Munich un contrat de trois ans’’, écrit WalfQuotidien.
‘’Sadio Mané devrait bien quitter Liverpool cet été et se rapprocherait à grands pas du Bayern Munich’’, lit-on dans Bés Bi Le Jour.
L’attaquant des Reds et des Lions du Sénégal a annoncé son départ à ses coéquipiers de Liverpool à la fin de la finale de la Ligue des champions, que le club anglais a perdue au profit du Real Madrid, rapporte Le Quotidien.
L’Observateur estime par ailleurs que le champion d’Afrique ‘’voit ses chances de remporter le Ballon d’or’’, la distinction attribuée chaque année à un footballeur évoluant dans un championnat européen. En une semaine, Mané a perdu deux trophées majeurs, ceux de la Premier League et de la C1, la Ligue des champions, fait remarquer le même journal.
‘’Ça sent la fin avec les Reds’’, lit-on dans Stades, qui parle d’une ‘’fin de saison douloureuse’’ pour Sadio Mané, qui amorce un ‘’tournant’’ de sa carrière, à la ‘’fin de son aventure avec Liverpool’’.
‘’Vérité et pragmatisme’’
Concernant les autres sujets, Le Quotidien annonce des augmentations salariales variant entre 75.000 et 400.000 francs CFA au profit des forces de défense et de sécurité.
‘’Le gouvernement (…) a décidé d’octroyer de nouvelles primes aux corps de l’armée, de la police et de la gendarmerie’’, écrit le journal, ajoutant que ‘’les agents de l’administration pénitentiaire sont très remontés contre les pouvoirs publics, dénonçant le fait de ne pas être bénéficiaires des primes octroyées’’ aux policiers, gendarmes et militaires.
EnQuête s’est intéressé au document qui serait à l’origine du ‘’malentendu’’ survenu entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants, concernant l’accord signé par les deux parties en février et mars dernier en vue d’une hausse des salaires des enseignants.
Une réunion du comité de suivi de l’accord se tiendra ce lundi au ministère des Finances et du Budget, annonce le même journal.
C’est ‘’une réunion de suivi-évaluation qui s’annonce décisive’’, car il ne devrait pas y avoir ‘’de langue de bois ni de tergiversations si les deux parties veulent sauver ce qu’il reste de l’année scolaire’’, affirme Le Vrai Journal. ‘’Vérité et pragmatisme doivent en être les maîtres-mots’’, ajoute-t-il.
Les syndicats dénoncent le non-respect de l’accord conclu avec le gouvernement, lequel déclare avoir respecté les engagements pris avec eux.
LE RAPPEL DE MANSOUR SOW
C’est le regard extérieur d’un homme du sérail. Après 30 années dans les rédactions, Mansour Sow a diagnostiqué la tenue du débat télévisé au Sénégal.
Mansour Sow, ancien directeur du Service de la radiotélévision de la Rts, a posé un regard critique sur la façon de conduire un débat télévisé. Après plus de 30 ans passé dans les rédactions, il a tenu à rappeler les prérequis et règles pour ce genre d’émission lors de la cérémonie des 60 ans de l’Union de la presse francophone (Upf).
C’est le regard extérieur d’un homme du sérail. Après 30 années dans les rédactions, Mansour Sow a diagnostiqué la tenue du débat télévisé au Sénégal. En pédagogue, l’ancien directeur du Service de la radiotélévision de la Rts n’a pas critiqué ce qui se fait actuellement, mais il a tenu à rappeler les prérequis pour un débat télévisé dans les règles de l’art. Invité à donner une communication sur le sujet pour marquer les 60 ans d’existence de l’Union de la presse francophone (Upf), Mansour Sow a souligné, dans un premier temps, «l’importance pour un journaliste, d’apprendre à construire une émission de débat avec un plateau représentatif et vivant».
Ensuite, a-t-il précisé, «c’est le plus souvent en fonction de l’actualité. On tente de prendre les acteurs majeurs d’un dossier et, comme c’est une émission de débat, choisir les points de vue différents». Selon l’ancien directeur du Service de la radiotélévision de la Rts, la divergence des points de vue va offrir «aux téléspectateurs une palette de points précis et d’opinions différentes permettant aux participants de confronter leurs positions».
Et pour y parvenir, Mansour Sow a décliné le profil du présentateur. «Le présentateur doit se tenir au courant de l’actualité et veiller à ce que les thèmes choisis correspondent aux besoins et attentes des téléspectateurs, préparer une introduction qui pose le débat sans prendre parti», a-t-il affirmé. Avant de préciser que le travail de préparation et de documentation, de même que la programmation, sont aussi des clés pour la bonne tenue d’une émission de débat. A cet effet, a-t-il souligné, «le présentateur doit être animateur et arbitre. Couper les invités qui veulent monopoliser la parole, c’est d’abord faire en sorte que chacun puisse s’exprimer».
Toujours dans la célébration des 60 ans de l’Upf, un hommage a été rendu à des journalistes disparus et d’autres ayant marqué le métier. Sada Kane, Cheikh Tidiane Fall, Ibrahima Bakhoum, El Bachir Sow, Margaritte Thiam, Mamadou Ibra Kane, Eugenie Rokhaya Aw et beaucoup d’autres journalistes ont reçu des diplômes de reconnaissance. Des familles de journalistes disparus tels que Ibrahima Mansour Mboup, Moriba Magassouba, Mamadou Abdoulaye Fofana, Sidy Lamine Niasse, Pr Oumar Diagne et Cheikh Tidiane Djigo, ont aussi reçu des diplômes de la part de l’Upf.
ASSURANCES SUR L’IMPACT ENVIRONNEMENTAL DU PROJET
L’usine de la discorde, dégradation de l’écosystème marin, pêcheurs inquiets… Le projet d’installation de l’usine de dessalement de l’eau de mer aux Mamelles déchaîne les passions depuis quelques années.
Malgré la saumure, la mer ne sera pas polluée par les travaux de l’usine de dessalement de l’eau des Mamelles. C’est l’assurance des responsables du projet pour qui, l’impact environnemental sur l’écosystème marin a été évité.
L’usine de la discorde, dégradation de l’écosystème marin, pêcheurs inquiets… Le projet d’installation de l’usine de dessalement de l’eau de mer aux Mamelles déchaîne les passions depuis quelques années. Alors que le Président Macky Sall lance les travaux demain, la Sones a réalisé une visite de terrain hier sur le site, afin de procéder aux derniers réglages. L’environnementaliste en charge de la conception du projet a rassuré sur l’impact des travaux. «Il y a eu des études physiques sur l’hydrodynamisme du plan d’eau.
Au début du projet, la Sones a fait l’état référentiel des données météos océan au niveau du site des Mamelles en faisant le point sur la courantologie, la batimétrie, l’énergie de la houle pour voir quelle serait la capacité de ce site à accueillir une telle infrastructure», a d’emblée souligné Pape Mamadou Mangane, ingénieur environnementaliste. D’après les responsables du projet, la zone de pêche ne sera pas dégradée par la saumure dégagée par l’usine. «Nous avons identifié les courants marins, l’énergie de la houle, la batimétrie. L’ensemble de ces points agrégés ont permis de modéliser un point de rejet spécifique qui devra permettre une dispersion du panache qui ressortira de l’usine de dessalement pour à peu près 125 mètres. Donc, l’impact potentiel sur les habitats marins, la faune marine, a été non pas atténué mais évité. C’est le principe d’évitement», a rassuré M. Mangane.
Le programme de communication sociale vise l’acceptabilité sociale du projet auprès de toutes les parties prenantes : autorités administratives, autorités locales, autorités coutumières, autorités religieuses, pêcheurs, associations de jeunes, groupements féminins, acteurs de l’école et de la santé, défenseurs de l’environnement, plagistes, etc. D’ailleurs, ce programme a permis d’identifier les participants au voyage d’imprégnation sur la technologie du dessalement à Oman, en 2017.
Le projet a obtenu un quitus environnemental. Cependant, la plage des Mamelles sera fermée le temps des travaux pour des raisons de sécurité. Les plagistes et utilisateurs de la plage seront indemnisés et une rencontre a déjà été organisée avec les autorités administratives. «A la fin des travaux, ils pourront revenir, parce que la plage ne sera pas fermée éternellement», a précisé Pape Mamadou Mangane.
Pour sa part, le Directeur général de la Sones a précisé que ce projet, qui va coûter 137 milliards de francs Cfa, va permettre un bon service de l’eau potable à Dakar. Charles Fall précise que 16 communes de Dakar vont bénéficier d’une amélioration de la distribution du liquide précieux