1977, le dernier cas connu de variole était enregistré. Trois ans plus tard, le 8 mai 1980, l’OMS prononçait l’éradication mondiale de la maladie. On aurait pu penser que les recherches sur les vaccins dirigés contre le virus responsable de cette infection allaient prendre fin… Cela n’a pas été le cas, et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord parce que bien que la maladie ait été éradiquée, le virus de la variole (VARV), lui, ne l’était pas. Des souches existaient (et existent) toujours, conservées dans des laboratoires dédiés et sécurisés – alimentant ainsi la crainte de les voir utilisées comme arme biologique.
Ensuite parce que si la variole dans sa « version » spécifiquement humaine a disparu, d’autres infections ont émergé au cours du XXe siècle, provoquées par des pathogènes de la même famille (poxvirus) : les virus de la Vaccine (VACV), Cowpox (CPXV) et Horsepox qui sont proches et dont les infections restent assez anecdotiques, et le virus Monkeypox (MXV), responsable depuis les années 1970 d’épidémies régulières dont la fréquence tend à augmenter avec le temps.
Enfin parce qu’on a découvert, au début des années 1980, que les vaccins antivarioliques pouvaient être utilisés comme des « plateformes vaccinales » de nouvelle génération, très utiles en vaccinologie moderne. On introduit dans le génome du virus utilisé dans le MVA un bout d’ADN codant pour une protéine d’un autre pathogène (spicule du SARS-CoV-2 par exemple) : après injection du vaccin, cette protéine virale va être exprimée, ce qui va permettre à l’organisme de développer une réponse anticorps protectrice contre celle-ci. Cette technique a été utilisée pour les vaccins anti Covid-19 d’Astra Zeneca et Janssen, qui se sont servis d’adénovirus utilisés comme « plateformes ».
AUX ORIGINES D’UN VACCIN DEVENU INCONTOURNABLE
Le vaccin contre la variole est, historiquement, considéré comme le premier depuis qu’Edward Jenner en 1798 a recouru à l’injection du virus présent chez la vache (Cowpox) pour protéger contre la variole humaine. Il imaginait ainsi une alternative plus sure et plus efficace à la variolisation (inoculation du « vrai » virus de la variole). Les techniques de production des vaccins antivarioliques vont ensuite s’industrialiser et abandonner le virus Cowpox pour le VACV. Cultivées sur des peaux d’animaux autres que leur hôte habituel, ces souches virales vont certes conserver leur capacité à provoquer une réaction immunitaire mais devenir moins virulentes : on parle de virus « atténués ». Elles conservent également, malheureusement, la capacité de se répliquer et peuvent poser des problèmes de tolérance et de sécurité des vaccins qui les emploient – tel Dryvax. La variole étant associée à une lourde mortalité et une lourde morbidité, ces inconvénients ne sont devenus problématiques que lorsque l’incidence de la maladie a commencé à décroître. Ce qui a poussé à rechercher des vaccins plus sûrs.
Dans les années 1970-1980, il n’existait toutefois qu’un seul autre type de vaccin : les vaccins à virus inactivés, sans agent infectieux vivant. Or si ces derniers sont mieux tolérés, ils sont de moins bons immunogènes – l’inactivation (par la chaleur, produits chimiques…) dénaturant ici les éléments viraux nécessaires à l’établissement d’une bonne réponse immunitaire. La technique ne fut donc pas retenue.
L’amélioration des techniques d’atténuation a donc été privilégiée, aboutissant à des vaccins de deuxième puis de troisième génération. Les vaccins de deuxième génération (tel ACAM 2000) ont été produits via des cultures cellulaires ayant enfin les conditions de stérilité nécessaires. Leur profil de tolérance reste toutefois non optimal, et ils ne peuvent être utilisés chez les sujets immunodéprimés ou souffrants d’eczéma par exemple. Ils représentent cependant la majorité des stocks de vaccins antivarioliques disponibles (les États-Unis ont commandé plus de 200 millions de doses en 1999-2001). La poursuite des efforts d’atténuation des souches initiales ont conduit à la production de deux souches utilisées pour les vaccins de troisième génération : LC16m8, développé par Kaketsuken au Japon, et MVA (Modified Ankara Vaccine), développé par la société Bavarian Nordic au Danemark.
MVA : UN VACCIN DE TROISIEME GENERATION CONTRE LA VARIOLE HUMAINE…
La souche virale utilisée dans le MVA a vu sa virulence largement atténuée suite à sa longue mise en culture sur des cellules d’embryon de poulet. Elle y a perdu une grosse partie de son génome… et la majeure partie de ses effets indésirables. Bien que produit peu de temps avant l’annonce de l’éradication de la variole, le vaccin a pu être utilisé sur le terrain, ayant obtenu en 1977 une autorisation de mise sur le marché en Bavière (Allemagne).
Il est actuellement disponible sous différentes appellations selon les régions/pays : Imvanex en Europe, Imvamune au Canada et Jynneos aux États-Unis. Son excellent profil de tolérance a ainsi pu être observé chez les plus de 120 000 personnes auxquelles il a été administré avant l’arrêt de la vaccination antivariolique. Contrairement aux vaccins des générations précédentes, le MVA n’induit pas de réaction cutanée lorsqu’il est administré par scarification. Les études cliniques ont toutefois montré que la méthode optimale était l’injection sous-cutanée. Mais sa bonne tolérance allait-elle de pair avec une bonne efficacité ?
Des études d’immunogénicité ont été effectuées dans un deuxième temps. Sept essais cliniques ont ainsi été réalisés (essais Pox-MVA-005, 006, 008, 011, 013, 023, 024). Ils ont permis d’inclure près de 7500 sujets d’âge différents, ayant ou non déjà été vaccinés avec un produit d’une génération antérieure, présentant ou non des problèmes de santé (482 sujets infectés par le VIH inclus dans l’essai Pox-MVA-011), recevant une ou deux (la plupart du temps) doses de vaccin – administré alors 28 jours après la première. L’objectif principal de ces essais était d’analyser la capacité d’induire une réponse anticorps neutralisante.
Les résultats ont été positifs : une seule dose suffisait chez les sujets ayant été vaccinés dans l’enfance contre la variole, deux étaient nécessaires chez les sujets vierges de vaccination (chez eux, une dose permettait d’induire une réponse anticorps au bout de deux semaines, mais elle n’atteignait son plateau que deux semaines après la deuxième dose). À noter que s’il n’a pas été possible d’apprécier son efficacité clinique réelle, elle a pu être abordée de manière indirecte : dans l’essai MVA-Pox-006, la réaction cutanée induite par un autre vaccin (ACAM 2000) a été atténuée par l’injection du MVA.
… EFFICACE AUSSI CONTRE LA VARIOLE DITE « DU SINGE »
L’efficacité du MVA contre la variole dite du singe (provoquée par le virus Monkeypox) a d’abord été suggéré de manière indirecte. Elle pouvait être suspectée, sachant que le vaccin utilisé contre la variole humaine est déjà dérivé d’un virus présent chez l’animal. Puis, un premier cas d’infection par le virus Monkeypox a été observé scientifiquement : survenue chez un enfant non vacciné contre la variole, la maladie ne s’est pas propagée chez ses proches vaccinés dans le passé. Cette protection s’est ensuite amenuisée au fil du temps, à mesure que les dernières campagnes de vaccination contre la variole s’éloignaient.
Ainsi, si on estimait la protection induite par la vaccination antivariolique à environ 85 % en Afrique dans les années 1980 (soit environ cinq ans après l’arrêt de la vaccination antivariolique), une étude de 2003 aux États-Unis (soit 33 ans après) menée après une épidémie a montré que la protection avait largement chuté. Seuls 24 % des cas ayant contracté le MKP avaient été vaccinés contre la variole.
Les données d’efficacité du MVA ont ensuite été obtenues dans les modèles animaux, notamment chez les macaques. Vaccinés, ces singes sont protégés de toute issue fatale. Enfin, entre 2017 et 2019, 1600 volontaires ont été inclus dans un essai de phase 2 en République démocratique du Congo visant à étudier la réponse immunitaire anti-virus Monkeypox du MVA.
Outre la confirmation de la très bonne tolérance du vaccin, l’essai a prouvé l’induction d’une réponse d’anticorps neutralisants antivirus Monkeypox efficace avec un pic de production au jour 42 (14 jours après la deuxième dose). Il était suivi d’une diminution rapide chez les participants jamais vaccinés, et d’un maintien à des niveaux plus stables chez ceux qui avaient été vaccinés dans l’enfance avec diminution lente jusqu’à deux ans après l’injection.
QUELLE STRATEGIE VACCINALE ADOPTER ?
Si le vaccin MVA semble efficace contre l’infection par le virus Monkeypox, la question se pose de son utilisation pratique dans le contexte d’une flambée épidémique telle que nous la connaissons actuellement (plus de 25 000 cas à l’échelle mondiale, dont 2239 en France début août.)(Le ministre de la Santé, François Braun, ayant déclaré que « la France avait de quoi vacciner la population cible (…), à savoir 250 000 personnes » ; plus de 16 000 injections ont déjà été réalisées, ndlr).
Les stratégies de vaccination développée contre la variole, notamment celle dite « en anneau », ont également été utilisées avec les vaccins contre le méningocoque, les oreillons et, plus récemment, Ebola. L’objectif de cette stratégie est de stopper la propagation de la maladie en ne vaccinant que les individus les plus susceptibles d’être infectés. Elle passe par l’identification de qui une personne contaminée est susceptible d’infecter ou d’avoir infecté, et d’avoir à disposition pour ces contacts des vaccins fournissant une prophylaxie post-exposition – c’est-à-dire capable d’induire une réponse immunitaire protectrice rapide (pour leur éviter de développer la maladie s’ils ont été contaminés). Les stratégies de vaccination en anneau intègrent généralement également les contacts des contacts, pour essayer de contenir au mieux l’infection.
Jean-Daniel LELIÈVRE
PU-PH CHEF DE SERVICE
- DIRECTEUR DU DÉPARTEMENT CLINIQUE DU VRI
- EXPERT VACCIN HAS, OMS, EMA, INSERM
THECONVERSATION.COM
AFROBASKET U18, LE SÉNÉGAL LOGE DANS LE GROUPE A AVEC LE PAYS HÔTE !
Le Sénégal connaît ses adversaires pour le Championnat d’Afrique FIBA U18. Les Lionceaux logent dans le groupe du pays hôte.
Le Sénégal connaît ses adversaires pour le Championnat d’Afrique FIBA U18. Les Lionceaux logent dans le groupe du pays hôte.
Le tirage au sort de la compétition qui regroupe finalement 9 équipes a été effectué hier, mercredi 3 août. Le Sénégal est logé dans le groupe A en compagnie du pays hôte le Madagascar, l’Algérie et le Bénin. Le groupe B est composé de 5 équipes (Mali, Égypte, Guinée, Angola et Rwanda).
Notons que le Nigéria était annoncé parmi les équipes participantes mais ne prendra pas part à la compétition finalement. La compétition démarre ce jeudi et prendra fin le 14 août prochain.
Le calendrier ne devrait pas tarder à être dévoilé. Les Lionceaux se sont entraînés deux fois depuis leur arrivée à Antananarivo.
A l’échelle mondiale, 74514 victimes de traite ont été répertoriés entre 2017-2018, selon le rapport mondial 2020 de l’ONUDC. Environ un tiers de toutes les victimes repérées étaient des enfants. Mais tristement, c'est un crime qui rapporte gros
Dakar, le 30 juillet 2022 - Le Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC ROSEN) a commémoré le samedi 30 juillet 2022, au Centre culturel espagnol (Instituto Cervantes de Dakar), la journée mondiale de la lutte contre la traite des personnes.
Plusieurs Ambassadeurs accrédités à Dakar ainsi que de Hauts représentants d’institutions internationales ont participé à la commémoration qui a servi de cadre d’échanges et de sensibilisation sur la problématique de la traite des personnes. A l’unisson, l’ONUDC et ses partenaires ont insisté sur la nécessité de renforcer la prévention contre la traite des personnes dans la région.Le Directeur régional de l’ONUDC, Dr Amado Philip de ANDRÉS, a félicité les pays de la région mentionnant des pays comme le Cameroun, la Gambie, le Ghana et surtout le Sénégal, pour leurs efforts en matière de lutte contre la traite des personnes.
Son Excellence Joan WIEGMAN, l’Ambassadeur du Royaume des Pays-Bas au Sénégal, a expliqué combien les trafiquants peuvent être charmant, usant de stratagèmes pour appâter leurs victimes à qui ils promettent monts et merveilles. Ainsi, la diplomate a appelé à plus de vigilance quand une promesse est trop mirobolante. « Les montagnes d’or n’existent pas », a-t-elle dit. Son Excellence Olga CABARGA GÓMEZ, l’Ambassadeur du Royaume d’Espagne, a insisté sur la nécessité d’agir de manière collective contre la traite des personnes : « ce phénomène nous concerne tous et seule une synergie d’action peut permettre d’y faire face ».
Pour Amado de ANDRÉS, toutes les formes de traite ne semblent pas être logées à la même enseigne. Certaines sont plus mises en lumière que d’autres. « A l'échelle mondiale, la forme de la traite des personnes la plus connue, c’est l’exploitation sexuelle (53 à 60 % des victimes). On ne parle pas suffisamment du travail forcé qui représente la deuxième forme de traite, de la troisième qui est la mendicité des enfants ainsi que de la quatrième qui est la traite aux fins de prélèvement d’organes », a-t-il relevé. Pour marquer d’une pierre blanche l’édition 2022 de cette commémoration, l’ONUDC ROSEN s’est fait accompagner par l’artiste franco-sénégalo-canadienne Alexiane SILLA qui a composé une chanson « Blue Hearts » spécialement pour cette journée et qu’elle a présenté devant les journalistes, les différentes autorités présentes à la cérémonie.
Pour rendre la lutte contre la traite des personnes plus efficace, les acteurs étatiques comme le procureur général, la police, le ministère de l’Intérieur-, ne peuvent rien faire tout seuls, observe le responsable régional de l’ONUDC. « Il faut que les médias, la société civile, les leaders religieux y soient aussi associés. On a besoin des leaders religieux pour communiquer le message de prévention à leurs fidèles ; les acteurs privés comme les banques, les hôtels et les compagnies aériennes, doivent faire partie aussi de la prévention », a déclaré Dr. Amado Philip de ANDRÉS.
Monsieur Siaka COULIBALY, le Coordinateur du système des Nations unies a, pour sa part, souligné le fait que « très souvent, la traite des personnes n’est pas isolée. Elle va de pair avec d’autres crimes tels que le trafic illicite de migrants, la corruption, la cybercriminalité et la criminalité financière ». Le numérique étant devenu un outil important dans le modus operandi des trafiquants, Mme Giovanie BIHA, la Représentante adjointe du Secrétaire général pour l’Afrique de l’Ouest et du Sahel,a lu le message du Secrétaire général des Nations Unies à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre la traite des personnes.
A travers son message, le SG de l’ONU a proposé « un pacte numérique mondial pour rallier le monde autour de la nécessité d’instaurer une bonne gouvernance dans l’espace numérique ». Mme Awa NDOUR, la Représentante de la Cellule de lutte contre la traite des personnes au ministère de la Justice, a pris la parole pour mettre en lumière les efforts faits par l’État du Sénégal pour lutte contre ce fléau.Cette commémoration n’est qu’une étape parmi les actions entreprises par l’ONUDC ROSEN pour décourager les trafiquants. Le point culminant de la cérémonie a été la présentation de la chanson « Blue Hearts ».
A l’échelle mondiale, 74514 victimes de traite ont été répertoriés entre 2017-2018, selon le rapport mondial publié en 2020 par l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC). Plus dramatique encore, en 2018, environ un tiers de toutes les victimes repérées étaient des enfants. D’après les statistiques fournies par l’Organisation internationale des migrations (OIM) et l’Office des Nations unies pour l’enfance (Unicef), huit (8) enfants sur dix (10) qui empruntent la méditerranée centrale vers l’Europe, rapportent des faits d’exploitation et font régulièrement l’objet de détention.
Le profit que génère ce crime est évalué à 32 milliards de dollars US entre 2017 et 2018 et l’ONUDC estime que les passeurs qui convoient des Ouest-africains vers l’Europe généreraient des profits à hauteur de 150 millions de dollars US par an. In fine, il s'agit d'in crime lucratif qui fait de victimes dramatique parce que marquées à vie. Presonne n'est à l'abri. D'où l'appel à la mobilisation de l'ONUDC.
KEEMTAAN GI – DETOURNEMENTS
Le pouvoir du Chef a la particularité de secréter des bizarreries. Plutôt que de faire avancer la démocratie en favorisant une belle respiration des libertés, on étouffe celles-là au contraire ! En 2022, voir un citoyen jeté en prison pour avoir fait une revue de presse de « unes » de journaux il est vrai détournées, ne relève pas d’un trop grand souci pour la liberté. Pendant ce temps, des détourneurs de nos deniers publics poursuivent leurs larcins sans être inquiétés. Ou encore une certaine presse continue de nous vendre des mensonges comme ce fut le cas avec la conférence de presse nocturne de la formation au pouvoir dimanche à une heure de crime comme on dit. Y a apparemment aucune différence entre l’acte de ce jeune homme qui dort depuis hier en prison avec celui de ces messieurs et dames qui étaient dans une tentative de holdup à une heure indue. Pour le reste, ne pas avoir les résultats d’une élection quatre jours après leur tenue et être toujours dans des supputations, c’est quand même une balafre sur le visage de cette grande démocratie que nous prétendons être. On mesure le recul enregistré dans ce pays si on sait qu’en 2012, dans la soirée même du dimanche des élections, c’est-à-dire du second tour de la présidentielle, le peuple savait qu’il avait un nouveau président. Lequel avait d’ailleurs reçu les félicitations de son prédécesseur le jour même ! En 2000, c’est le lendemain des élections, dans la matinée, que le président Abdou Diouf avait appelé son successeur Abdoulaye Wade pour le féliciter de sa victoire. Et là, s’agissant d’élections législatives où la majorité pourrait bien avoir basculé, on se retrouve quatre jours après le scrutin à attendre les résultats ! Une lenteur dans la proclamation qui nous fait croire qu’il y a anguille sous roche. Le plus drôle, c’est de voir le parti au pouvoir jouer le rôle qui devrait être celui de l’opposition. Quand un pouvoir en arrive à s’opposer à son opposition, à la marquer à la culotte plutôt que de mener le jeu, cela montre assurément qu’il a perdu l’initiative. A tout le moins ! Il suffit que l’opposition convoque la presse pour que l’armée mexicaine en fasse autant à la minute qui suit pour lui porter la réplique. Aujourd’hui, plutôt que d’être rassurés, les citoyens en sont à en douter de la bonne foi des acteurs de la politique. De quelque bord que l’on soit, on remarque qu’il y a une tentative de manipulation ou de détournement des consciences. En être aujourd’hui à ce niveau, cela traduit véritablement un grand recul démocratique. KACCOOR BI (LE TEMOIN)
MACKY SALL SALUE LE RESPECT DU CALENDRIER ÉLECTORAL ET LE BON DÉROULEMENT DES ÉLECTIONS
Lors du Conseil des ministres de ce mercredi 03 août, le président de la République s’est félicité du respect du calendrier électoral et du bon déroulement des élections législatives du 31 juillet 2022, dans le calme, la sérénité et la transparence, sur l’étendue du territoire national, en présence d’observateurs déployés par des organisations internationales et la société civile. Le chef de l’Etat, saluant la crédibilité de notre système électoral et l’exemplarité de la démocratie sénégalaise, a félicité le ministre de l’Intérieur, les autorités administratives (gouverneurs, préfets et sous-préfets), la Direction générale des élections, la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA), les forces de défense et de sécurité et la presse (audiovisuelle et en ligne) pour l’excellente organisation et la couverture du scrutin. Le chef de l’Etat demande, à cet égard, au Gouvernement de préparer et d’accompagner l’installation, dans les meilleures conditions, des députés de la quatorzième Législature.
MODERNISATION DE L’ARTISANAT NATIONAL
Abordant la modernisation de l’Artisanat national, le Président de la République a indiqué au Gouvernement la nécessité de bâtir un système d’entreprenariat intégré du secteur, en assurant la formation professionnelle et l’apprentissage adaptés, l’installation et l’équipement adéquats, la formalisation et le financement des artisans via, en particulier, les mécanismes du 3FPT, de la DERFJ, du FONGIP, de l’APDA et de l’ADEPME. Le Chef de l’Etat a, également, insisté sur l’urgence : (i) de moderniser et transformer les chambres des métiers ; (ii) de consolider la vocation d’excellence du Centre de Formation artisanale (CFA) de Dakar (iii) de finaliser un programme national de réalisation de centres artisanaux modernes dans chaque capitale départementale ; (iv) de relancer le projet du Mobilier national et de renforcer la place des artisans dans l’exécution de la commande publique. Le Président de la République demande, en outre, au Gouvernement de veiller à la finalisation des études relatives à la création fonctionnelle d’un Comptoir national de commercialisation de l’Or en concertation avec les bijoutiers. Le Chef de l’Etat invite, enfin, le Ministre de l’Artisanat et de la Transformation du Secteur informel à accélérer le processus d’adoption, avant fin septembre 2022, de la Stratégie nationale de Développement de l’Artisanat (SNDA).
HOPITAL LE DANTEC MACKY SALL RÉCLAME LE LANCEMENT DES TRAVAUX DE RECONSTRUCTION DÉBUT SEPTEMBRE
Le chef de l’Etat a demandé mercredi au gouvernement de faciliter le lancement, début septembre au plus tard, des travaux de reconstruction de l’hôpital Aristide Le Dantec. La ministre de la Santé et de l’Action sociale et ses collègues chargés des Finances et de l’Economie sont priés de procéder au ‘’lancement des travaux, au plus tard en début septembre 2022’’, indique le communiqué du Conseil des ministres. Le projet de reconstruction de l’hôpital Aristide Le Dantec de Dakar a été présenté le 19 avril dernier au chef de l’Etat. L’établissement de santé doit être reconstruit sur un espace de trois hectares situé sur son site actuel. Le coût des travaux est estimé à 60 milliards de francs CFA. Cet hôpital aura une capacité d’accueil de 600 lits et de 24 salles d’opération. Le chef de l’Etat a annoncé, par ailleurs, le lancement, ce jeudi, à Ballabougou, dans la région de Thiès (ouest), de la construction de l’agropole ouest. Concernant l’édition 2022 de la Journée nationale de l’arbre, Macky Sall a demandé au ministre de l’Environnement et du Développement durable de ‘’prendre les dispositions [nécessaires] pour une organisation des manifestations prévues dans le territoire national’’.
MESURE INDIVIDUELLE -
Monsieur Saliou SAMB, Ingénieur géologue, précédemment Coordonnateur de la Cellule de Suivi du Contenu local du Ministère des Mines et de la Géologie, est nommé Directeur de la Géologie, en remplacement de Rokhaya SAMBA, appelé à d’autres fonctions.
RUFISQUE RAPPEL À DIEU DE L’ADJOINTE AU MAIRE ROKHAYA DIOP
La victoire à Rufisque de l’inter-coalition Yewwi-Wallu a été tristement endeuillée ce lundi 1er août, lendemain des élections législatives. En effet, une adjointe au maire de la ville, Sokhna Rokhaya Diop, est décédée lundi 01er août. Une nouvelle qui tombe comme un couperet au lendemain de la victoire de l’inter-coalition Yewwi-Wallu aux élections législatives dans la cité coloniale. Les témoignages fusent de toute la classe politique locale à l’annonce du brutal rappel à Dieu de Sokhna Rokhaya Diop. « Triste nouvelle en ce matin de victoire », a écrit le conseiller municipal Bara Diouf sur sa page Facebook. Militante du Parti pour l’Unité et le Rassemblement (PUR), la défunte est dépeinte comme une dame agissante et effacée. « Rokhaya était une personne courtoise, une militante dévouée, efficace dans le travail et très discrète. Le conseil municipal de la ville de Rufisque et le bureau municipal perdent un élément important de notre dispositif », a témoigné Bara Diouf membre de la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw). Le maire de la ville, le Dr Oumar Cissé, perd ainsi un soutien de taille dans le bureau municipal. La défunte adjointe au maire était l’épouse de l’imam Alassane Ndiaye résidant au quartier Médine dans la commune de Rufisque Ouest. Elle était la présidente de la mutuelle de santé de ladite commune.
ALIOUNE NDOYE A-T-IL ÉTÉ LÂCHÉ À DAKAR ?
L’ampleur de la fessée subie par le maire de Dakar-Plateau, Alioune Ndoye, dans le département de Dakar et dont nous parlions dans notre édition du mercredi — un écart de plus de 150.000 voix en faveur de Yewwi et de Wallu — continue de susciter de multiples réactions au sein de Benno Bokk Yaakar dans la capitale. Seulement, des proches du ministre de la Pêche soutiennent que ce dernier a été victime d’un lâchage par de grands dirigeants de Benno Book Yakaar dans la capitale. « La décision du président de la coalition BBY d’investir Alioune Ndoye tête de liste départementale n’a jamais été acceptée au niveau de l’APR de Dakar. N’ayant pas la possibilité de contester ouvertement cette décision, la posture affichée a été de ne pas mouiller totalement le maillot aux côtés du maire de Dakar-Plateau » indiquent ces souteneurs du ministre de la Pêche. Nos interlocuteurs de pointer du doigt des hommes comme l’ancien argentier de l’Etat Amadou Ba aux Parcelles Assainies, Abdoulaye Diouf Sarr à Yoff qui se seraient contentés de faire de l’animation au sein de leurs quartiers uniquement. Or, en tant que poids lourds de la majorité présidentielle, ils auraient dû s’investir aux côtés d’Alioune Ndoye pour l’aider à faire la remontada dans le département. Il est vrai que même les maires transhumants comme Bamba Fall et Djibril Wade, ralliés à la majorité présidentielle à la veille des législatives, n’ont pas pu arrêter la vague déferlante de Yewwi-Wallu. A l’heure des comptes, il appartiendra au président Macky Sall de savoir qui a fait quoi et qui s’est véritablement investi en sa faveur.
ABDOULAYE DAOUDA DIALLO PORTE LE TRIOMPHE DE BBY À PODOR
Dans la grisaille vécue par Benno au soir des élections législatives de dimanche dernier, l’hirondelle qui fait le printemps a été représentée par la démonstration de force des hommes du président Macky Sall à Podor. Cette démonstration de force porte l’empreinte du ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, qui a su mener la grande troupe de BBY de Podor à ce succès à la Soviétique. « C’est une satisfaction d’obtenir 91.653 voix, soit 87,25% des suffrages » s’est félicitée la tête de liste départementale. Un score qui, selon Abdoulaye Daouda Diallo, est « inédit dans le département et place Podor parmi les premiers au niveau national. Notre coalition a gagné tous les centres de vote et dans toutes les communes du département. Et dans certains bureaux avec des scores de 100 % ». Si Podor est resté le titre foncier de Macky Sall, c’est qu’Abdoulaye Daouda Diallo a su conduire une campagne dans l’unité en allant avec sincérité vers les autres responsables comme le ministre Cheikh Oumar Anne, maire de Ndioum, le Dg de l’APIX, maire de Aéré Lao, Mamadou Dia président du Conseil départemental de Podor pour une synergie d’actions communes. La stratégie du ministre des Finances et du Budget a été couronnée par un succès sans précédent parce qu’il s’est élevé au-dessus des contingences personnelles rien que pour le triomphe de son mentor. Mission accomplie.
BILAL NDAO « L’HÉBERGEUR » DE PAPE MAMADOU SECK OBTIENT LA LIBERTÉ PROVISOIRE
Bilal Ndao, « l’hébergeur » de Pape Mamadou Seck, le fugitif arrêté à Darou Karim, près de Mbacké, a obtenu une liberté provisoire après son face à face avec le magistrat instructeur ce mercredi, a appris PressAfrik. Joint au téléphone par le confrère, Me Khoureyssi Ba a confirmé la nouvelle. Le mis en cause qui a obtenu une liberté provisoire est par contre inculpé pour « recel de malfaiteurs et complicité d’évasion ». A noter que le Parquet avait demandé au juge du deuxième cabinet d’ouvrir à son sujet une information judiciaire. Le Procureur avait aussi requis en plus le mandat de dépôt contre le mis en cause. Une requête que le juge n’a pas acceptée.
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BBY ACCUSÉE DE FRAUDES
Le pouvoir a entrepris de falsifier les procès verbaux dans quatre départements, dont Matam, Ranérou, Kanel et Podor, selonYewwi-Wallu. Khalifa, Sonko, Gakou, Aïda Mbodj et les autres personnalités de l'opposition appellent Macky Sall à la raison
"Une entreprise de détournement des suffrages des sénégalais", c’est comme ça que Khalifa Sall qualifie les résultats surprenants annoncés dans le nord du pays où la mouvance présidentielle réalise des scores soviétiques. Alors que la messe semblait dite, le pouvoir semble refaire son retard dans cette partie de la carte électorale. L’opposition qui a passé les PV au crible à la commission de recensement des votes, a décelé des irrégularités dévoilées à la face du monde au cours d’une conférence de presse, ce mercredi 3 août 2022.
Depuis deux jours, les coalitions par le biais de leurs mandataires, sont présents dans les locaux de la Commission nationale de recensement des votes. Ceci dans le cadre d'un contrôle avant la publication des résultats officiels des élections législatives du 31 juillet dernier. Lors d'un point de presse, tenu dans la soirée de ce mercredi 03 août, l'inter-coalition Yewwi-Wallu dit avoir décelé des irrégularités dans des départements situés dans le nord du pays.
L'annonce a été faite par Déthié Fall, mandataire de la coalition Yewwi Askan wi. "Depuis hier à 12h, nous sommes dans les locaux de la commission nationale de recensement. C'est ainsi que nous nous nous sommes particulièrement intéressés à certains procès verbaux dont les écarts ont attiré notre attention", explique-t-il Poursuivant, le mandataire affirme "que les écarts entre Benno Bokk Yakaar et les autres coalitions étaient étonnants" dans notamment quatre départements. Il s'agit selon Déthié Fall de Ranérou, Podor, Matam et Kanel.
Des zones dans lesquelles, il dit avoir répertorié "des PV sans signatures des représentants des coalitions" et d'autres "sans même la signature de l'administration". Comme l'appelle Déthié Fall, "des PV sans aucune valeur". Pour conforter ces affirmations, Déthié Fall s'est mis à lister, avec précision, un certain nombre de communes et de bureaux de vote.
Et d'après Moussa Tine, "dans ce genre de situation, il n'y a que deux possibilités, soit il y a eu bourrage d'urne, soit il y a eu des bureaux fictifs".
L'opposition accuse ainsi le pouvoir de vouloir manipuler les résultats issus des urnes pour dit-elle "rattraper le gap au niveau des grandes villes afin d'obtenir une majorité". Par contre, elle ne compte pas se laisser faire.
Pour sa part, Khalifa Sall a tenu à alerter : "Ce qui se prépare n'augure rien de bon. Il s'agit de cas de fraude et de vol du suffrage des Sénégalais et nous ne l'accepterons pas". Dans la même dynamique, Cheikh Youm du PUR considère que cette fois-ci, "c'est au peuple de dire stop à l'Etat du Sénégal".
En outre, Déthié Fall a annoncé que dès demain, ils demanderont au président de la commission de ne pas publier les résultats, comme prévu à 17h. L'opposition compte en effet aller plus loin dans la vérification en demandant "l'ouverture de l'ensemble des cartons" des communes citées plus haut. Car selon eux, ces irrégularités impactent directement sur la répartition du nombre de députés de la liste proportionnelle.
Pour rappel, la Commission nationale de recensement des votes avait prévu de publier les résultats des élections ce mercredi. Elle a donné rendez-vous demain, jeudi 04 août, à 17h.
LES NOMINATIONS DU CONSEIL DES MINISTRES DU 3 AOÛT
SenePlus publie ci-dessous, la nomination prononcée au Conseil des ministres du 3 août 2022.
"AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Président de la République a pris la décision suivante :
- Monsieur Saliou SAMB, Ingénieur géologue, précédemment Coordonnateur de la Cellule de Suivi du Contenu local du Ministère des Mines et de la Géologie, est nommé Directeur de la Géologie, en remplacement de Rokhaya SAMBA, appelé à d’autres fonctions.
MACKY SALL SE RÉJOUIT DE LA BONNE ORGANISATION DES LÉGISLATIVES
Le chef de l’Etat demande au gouvernement de préparer et d’accompagner l’installation, dans les meilleures conditions, des députés de la quatorzième législature - COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Conseil des ministres du 3 août 2022.
"Le Président de la République, Son Excellence Macky Sall, a présidé le Conseil des Ministres, au Palais de la République, ce mercredi 03 août 2022.
A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat s’est félicité du respect du calendrier électoral et du bon déroulement des élections législatives du 31 juillet 2022, dans le calme, la sérénité et la transparence, sur l’étendue du territoire national, en présence d’observateurs déployées par des organisations internationales et la société civile.
Le Président de la République, saluant la crédibilité de notre système électoral et l’exemplarité de la démocratie sénégalaise, a félicité le Ministre de l’Intérieur, les autorités administratives (gouverneurs, préfets et sous-préfets), la direction générale des élections, la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA), les forces de défense et de sécurité et la presse (audiovisuelle et en ligne) pour l’excellente organisation et la couverture du scrutin.
Le Chef de l’Etat demande, à cet égard, au Gouvernement de préparer et d’accompagner l’installation, dans les meilleures conditions, des députés de la quatorzième Législature.
Abordant la modernisation de l’Artisanat national, le Président de la République a indiqué au Gouvernement, la nécessité de bâtir un système d’entreprenariat intégré du secteur, en assurant la formation professionnelle et l’apprentissage adaptés, l’installation et l’équipement adéquats, la formalisation et le financement des artisans via, en particulier, les mécanismes du 3FPT, de la DERFJ, du FONGIP, de l’APDA et de l’ADEPME.
Le Chef de l’Etat a, également, insisté sur l’urgence : (i) de moderniser et transformer les chambres des métiers ; (ii) de consolider la vocation d’excellence du Centre de Formation artisanale (CFA) de Dakar (iii) de finaliser un programme national de réalisation de centres artisanaux modernes dans chaque capitale départementale ; (iv) de relancer le projet du Mobilier national et de renforcer la place des artisans dans l’exécution de la commande publique.
Le Président de la République demande, en outre, au Gouvernement de veiller à la finalisation des études relatives à la création fonctionnelle d’un Comptoir national de commercialisation de l’Or en concertation avec les bijoutiers.
Le Chef de l’Etat invite, enfin, le Ministre de l’Artisanat et de la Transformation du Secteur informel à accélérer le processus d’adoption, avant fin septembre 2022, de la Stratégie nationale de Développement de l’Artisanat (SNDA).
Poursuivant sa communication, le Président de la République a rappelé au Gouvernement, l’importance du développement des Agropoles dans l’industrialisation, l’attractivité des territoires et la promotion de l’emploi.
Le Chef de l’Etat a informé le Conseil, du lancement, ce jeudi 04 août 2022 à Bollabougou, des travaux de l’Agropole Ouest (avec l’Entente intercommunale de Malicounda, Ngueniène et Sandiara), après la disponibilité de toutes les études techniques, économiques, foncières, financières et environnementales requises.
Sur le climat social et le suivi des affaires intérieures, le Président de la République a évoqué les points suivants :
1. la célébration de la « Tamkharite », le lundi 08 août 2022, en présentant ses meilleurs vœux de santé et de bonheur à la Oumah Islamique à l’occasion de l’avènement du nouvel an musulman.
2. l’édition 2022 de la Journée nationale de l’Arbre, en demandant au Ministre de l’Environnement et du Développement Durable de prendre toutes les dispositions, en relation avec les autorités administratives, les structures et acteurs partenaires, pour une organisation des manifestations sur l’ensemble du territoire national.
3. la campagne agricole, en invitant Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural et les autorités administratives à renforcer les dispositifs de suivi de proximité de l’évolution des cultures, de la cession du matériel agricole et des engrais subventionnés aux producteurs.
4. l’accélération de l’exécution du projet de reconstruction du Centre hospitalier national « Aristide Le Dantec », en demandant au Ministre de la Santé et de l’Action sociale, et aux Ministres en charge des Finances et de l’Economie, tutelles du FONSIS, d’engager toutes les diligences requises, pour le lancement des travaux, au plus tard en début septembre 2022.
Le Chef de l’Etat a clos sa communication sur son agenda diplomatique et le suivi de la coopération et des partenariats.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS
Le Ministre, Secrétaire général de la Présidence de la République a fait une communication sur le suivi des directives et instructions présidentielles.
Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale a fait une communication sur le projet de reconstruction du Centre hospitalier national Aristide le Dantec.
Le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a fait une communication sur la campagne agricole.
Le Ministre auprès du Président de la République chargé du Suivi du Plan Sénégal Emergent a fait une communication sur les projets et réformes phares du PSE.
AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES
Le Conseil a examiné et adopté les textes suivants :
- Le projet de décret portant nomenclature budgétaire de l’Etat.
AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Président de la République a pris la décision suivante :
- Monsieur Saliou SAMB, Ingénieur géologue, précédemment Coordonnateur de la Cellule de Suivi du Contenu local du Ministère des Mines et de la Géologie, est nommé Directeur de la Géologie, en remplacement de Rokhaya SAMBA, appelé à d’autres fonctions.
par Saliou Ngom
QUE PEUT-ON APPRENDRE DE CES LÉGISLATIVES ?
Les électeurs de l’opposition n’ont pas répondu à un projet politique précis. Ils ont plutôt voulu manifester leur désaccord vis-à-vis de la position ambivalente du président relativement au troisième mandat
Après des mois de manifestations de l’opposition et un processus décrié par différents acteurs (société civile, partis recalés, etc.), le Sénégal a tenu ses élections législatives le 31 juillet 2022. Deux faits majeurs marquent le processus électoral : d’une part le rejet de la liste nationale des titulaires de l’opposition significative (Yewwi), d’autre part une série de manifestations interdites dont les tournures parfois malheureuses[1] auront contribué à raviver une violence pré-électorale que nombre d’observateurs voyaient venir. De surcroît, l’épouvantail de l’irrédentisme, du régionalisme et de « l’ethnicisme » agité par les partisans du parti pouvoir pour viser Ousmane Sonko, président du parti Pastef et leader de l’opposition, aura non seulement mis de l’huile sur le feu, mais surtout radicaliser les partisans d’une formation politique qui n’avaient pas fini de faire les frais d’une vague d’arrestations qu’ils considèrent comme une volonté manifeste de neutraliser l’opposition et de dissuader tout engagement dans les mouvements de contestation.
L’hypothèse d’un troisième mandat du président Macky Sall a amplement dominé les discours de campagne. La probabilité que le président sortant annonce sa candidature est actuellement au centre de la discorde entre la majorité et l’opposition. Nombre de voix estiment que cette candidature pour un troisième mandat serait non seulement inconstitutionnelle, mais en plus viendrait fouler au pied la parole donnée d’un président qui, lors d’une déclaration publique avait clairement pris l’engagement de renoncer à toute velléité d’aspirer à un troisième mandat, d’autant plus que la constitution ne lui en donnait guère la possibilité. Voilà bien qui explique toute la portée de ces élections législatives que d’aucuns ont d’ailleurs qualifié d’une élection présidentielle avant l’heure, en estimant que si le parti présidentiel en venait à les perdre, cela signifierait que le peuple électoral avait opposé un refus systématique du projet de candidature qu’on prête au président Sall et à propos duquel il tarde toujours à apporter une réponse claire. Or la page du mécontentement populaire dont les manifestions de février 2021 ont été une expression, n’est visiblement pas tournée.
Rappelons que depuis l’ouverture politique des années 1980, l’opposition a toujours eu des difficultés pour s’imposer lors des échéances législatives. Ce qui s’explique en partie par le mode de scrutin, en phase avec les régimes présidentiels, qui avantage plus la majorité présidentielle que l’opposition. On sait bien que quand l’agenda électoral est fait de telle sorte que les législatives se tiennent quelques mois seulement après la présidentielle, l’avantage revient au président élu et à son parti, surtout lorsqu’il s’agit d’une première accession au pouvoir. La particularité de ce scrutin législatif sénégalais de 2022 est qu’il s’est déroulé plus de quarante mois après l’élection présidentielle, en raison notamment du retour du septennat avant l’élection de Macky Sall. Cette configuration bouscule l’agenda institutionnel.[2] Les élections à mi-mandat favorisent très souvent l’opposition dans cette configuration. C’est d’ailleurs pour cette raison que la France est revenue au quinquennat pour éviter les cohabitations et les élections à mi-mandat.[3] L’un des enseignements de ces élections, c’est la nécessité de rationalisation du système politique, avec la tenue des élections législatives au cours de la même année que la présidentielle pour éviter des élections à mi-mandat et/ou une potentielle cohabitation. Le président de la République avait raté cette occasion, en ayant renoncé à réduire son mandat de 7 à 5 ans en 2017.[4]
Bien évidemment, on ne peut attribuer à ce dysfonctionnement institutionnel l’essentiel de l’échec de la majorité dans les grandes villes et les centres urbains. Face au mode de scrutin majoritaire à un tour, l’opposition a trouvé une formule de coalition jusque-là inexpérimentée lors des échéances électorales. Cette stratégie électorale novatrice a pu leur éviter un éclatement de leur électorat, et par la même occasion, leur a permis de s’octroyer l’alliance du parti démocratique sénégalais (Wallu), une formation politique qui, à partir de cette alliance, put également saisir l’occasion pour revenir au-devant de la scène politique.
Le caractère inédit de ce scrutin se trouve aussi dans les résultats, provisoires bien sûrs, et qui semblent donner un avantage à l’opposition dans beaucoup de grandes villes. Bien que nous ne disposons pas encore de données empiriques suffisantes, tout porte à croire que ce vote est globalement de l’ordre d’un vote utile doublé d’un vote sanction. Les électeurs, notamment ceux des grandes villes, qui semblent plus attachés aux idéaux démocratiques, plus préoccupés par la question sociale (chômage des jeunes, cherté de la vie, etc.) la question de l’indépendance vis-à-vis de la France, la gestion transparente des ressources naturelles et du foncier.
Bien conscientisés par les nouveaux mouvements sociaux, nombre d’électeurs issus des grandes villes du pays considèrent que le président Macky Sall n’est rien de moins que le candidat d’une France soucieuse de renforcer sa mainmise politique, économique et militaire sur cette partie du continent, et qu’ils ne seraient pas surpris de voir la France user de différentes stratégies pour maintenir au pouvoir Macky Sall, plus que jamais considéré comme un acteur clé du dispositif néocolonial. Plus qu’un vote d’adhésion, le vote pour la coalisation, traduit chez les électeurs, notamment ceux issus des grands centres urbains, un rejet du régime sortant et de ses alliés de l’intérieur comme ceux de l’extérieur.
Consciente de ce que peut lui rapporter une assimilation entre troisième mandat et perpétuation de la domination française, l’opposition a aussi misé la dessus pour rendre encore plus impopulaire le président sortant et lui faire perdre la majorité à l’Assemblée, et éventuellement l’élection présidentielle de 2024.
De fait, les électeurs de l’opposition n’ont pas répondu à une offre ou à un projet politique précis, mais ont plutôt voulu manifester leur opposition vis-à-vis d’une position obscure et ambivalente du président de la République relativement au troisième mandat. Ils n’ont pas simplement choisi un candidat au niveau local, ils ont plutôt choisi la liste/coalition la plus à même de freiner la « tentative » du président de la République de se représenter lors des prochaines présidentielles. C’est pour cette raison que la configuration électorale bipolarisée semble tourner à l’avantage de l’opposition significative au détriment des petites listes ou des troisièmes voies. Cette configuration bipolarisée a aussi laissé très peu de marges aux débats thématiques. D’ailleurs pour accentuer cette bipolarisation, les jeunes et Ousmane Sonko lui-même n’ont pas hésité à insinuer que ces petites listes faisaient le jeu de la majorité présidentielle.
Enfin, l’un des enseignements de ce scrutin, c’est le faible taux de participation des électeurs qui fragilise partiellement la légitimité de l’Assemblée nationale. Il y a une nécessité pour les chercheurs mais aussi pour les politiques de comprendre le contenu de cette abstention qui peut traduire un désintérêt pour la politique. Il peut effectivement y avoir un message politique à comprendre dans l’abstention en général et celle des jeunes en particulier. En plus des difficultés structurelles face auxquelles aucun gouvernement, depuis l’alternance de 2000 jusqu’à maintenant, n’a pu réussir à trouver des réponses satisfaisantes et durables, pourrait-on interpréter cette abstention comme l’effet de conduites et de pratiques plus conjoncturelles, à l’image du spectacle de violence[5] (violence verbale, symbolique et physique) qui est devenue monnaie courante qui n’honorent pas l’image des acteurs politiques, la transhumance politique et l’inconstance des acteurs politiques, l’usage instrumentaliste et opportuniste que les dirigeants font de politiques publiques devant pourtant profiter aux citoyens, peu importe leur appartenance politique[6] ?
Enfin, il est à se demander si le désaveu qui se traduit par un taux d’abstention important, n’est pas également un terreau favorable à l’émergence de nouvelles figures d’hommes politiques qui peuvent venir de la société civile, de l’univers des mouvements sociaux, qui sont tout sauf des hommes du sérail et qui sont de plus en plus suivis sur les médias classiques et surtout sur les médias sociaux.
Dr Saliou Ngom est socio-politiste, chercheur à l’IFAN Ch. A. Diop.
[1] Déjà lors de manifestations de février 2021, 14 personnes avaient perdu la vie, sans qu’une enquête ne soit ouverte.
[2] C’est souvent le cas en France notamment avec l’élection du sénat, qui se tient à mi-mandat.
[3] Le septennat présidentiel avait occasionné à deux reprises des cohabitations au cours des années 90 (sous F. Mitterrand avec J. Chirac et sous J. Chirac avec L. Jospin).
[4] Bien sûr qu’il avait choisi de consulter le conseil constitutionnel, mais avait la possibilité d’organiser un referendum, d’autant que c’était une forte promesse de campagne.
[5] Dans la scène politique sénégalaise, la généralisation de la violence se traduit sous plusieurs formes. Elle concerne les propos et appels haineux venant des différentes tendances politiques. Elle consiste également dans l’émergence de nervis et gros bras, recrutés généralement par les leaders politiques et leurs partis, pour des opérations de protection et de réplique mais surtout d’intimidation du camp adverse.
[6] Nombre de jeunes restent persuadés que des dispositifs tels que la DER ou la Bourse familiale mis en œuvre par le gouvernement sont détournés à des fins politiciennes. D’aucuns estiment que seuls les militants du parti au pouvoir bénéficient de ces dispositifs. Il en résulte un désenchantement et une perte de confiance de nombre de jeunes vis-à-vis des institutions en général.