SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
27 août 2025
NOTRE DROIT CONTITUTIONNEL EST BIEN ARMÉ POUR SUPPORTER L'ÉVENTUALITÉ DE LA COHABITATION
Dans un post, mardi, Ngouda Mboup s’est invité, à nouveau, sur le débat concernant l’éventualité d’une cohabitation politique à la suite des élections législatives
Dans un post, mardi, Ngouda Mboup s’est invité, à nouveau, sur le débat concernant l’éventualité d’une cohabitation politique à la suite des élections législatives.
« Notre droit constitutionnel est bien armé pour supporter une éventuelle cohabitation comme il a su supporter la concordance de majorités depuis 1960 », a notamment écrit l’enseignant-chercheur en droit public à l’Ucad.
Puuple
Selon M. Mboup, c’est au Peuple souverain (détenteur du suffrage universel), lui seul, de déterminer quelles forces politiques doivent gouverner le pays et dans quel sens.
Résultats provisoires
Dans l’attente de la totalité des résultats provisoires des électionL législatives de dimanche, une cohabitation ne semble pas impossible à l’Assemblée nationale. Une victoire de l’opposition marquerait une première dans l’histoire du pays. A suivre
PAR OULIMATA SARR
L'IMPERATIF D'AGIR
Au rythme actuel, il faudra 98 ans pour mettre fin aux inégalités de genre en Afrique subsaharienne : Les droits, la représentation politique et les ressources sont essentiels pour combler le fossé.
Au rythme actuel, il faudra 98 ans pour mettre fin aux inégalités de genre en Afrique subsaharienne : Les droits, la représentation politique et les ressources sont essentiels pour combler le fossé.
Les femmes ont plus durement subi les ravages économiques causés par le COVID-19. En Afrique, où les femmes représentent 58% de la population des travailleurs indépendants, les entreprises appartenant à des femmes ont été particulièrement vulnérables aux chocs et crises multiples. La pandémie a menacé les fragiles acquis de ces dernières années en matière d’égalité de genre en renforçant et en multipliant les situations de précarité auxquelles les femmes sont confrontées. A cela s’ajoutent les conséquences du changement climatique et de la guerre en Ukraine qui ont encore plus exposé les vulnérabilités des femmes en Afrique. Plus que jamais, notre continent a besoin de renforcer les actions pour mettre fin à la discrimination fondée sur le genre et créer une vague de changement positif. Si les choses continuent d’évoluer au rythme actuel, il faudra encore 98 ans pour mettre fin aux inégalités de genre en Afrique subsaharienne. Nous ne pouvons plus attendre.
Pour inverser cette tendance, nous devons nous concentrer sur trois domaines clés de coordination. Il s’agit de la représentation : les voix des femmes doivent être entendues dans les échanges politiques, les processus de maintien de la paix et la prise de décision ; le droit, ce qui signifie avoir des lois égalitaires qui protègent les femmes et les filles et enfin, l’allocation de ressources adéquates, y compris de mesures financières, pour traduire les engagements des États en actions et assurer l’autonomisation économique des femmes. ONU Femmes et la Fondation Bill & Melinda Gates s’engagent depuis de nombreuses années à soutenir ces progrès en partenariat avec les femmes et les hommes africains pour construire une société plus égalitaire, pacifique et économiquement dynamique.
Dans de nombreux pays africains, les femmes continuent d’être exclues des sphères de décision. Si la représentation des femmes dans les parlements a globalement augmenté et constitue une évolution positive, il existe encore des pays d’Afrique de l’Ouest et centrale où les femmes représentent moins de 5 % des parlementaires. En janvier 2021, la représentation globale des femmes africaines était loin d’atteindre la parité et les progrès réalisés restaient inégaux. Nous devons faire en sorte qu’aujourd’hui, à l’occasion de la Journée de la Femme Panafricaine, les voix des femmes africaines soient entendues et qu’elles puissent participer pleinement aux processus décisionnels en Afrique.
Les quotas se sont révélés être un moyen efficace d’accroître la participation des femmes à la vie politique. Dix pays sur douze d’Afrique de l’Ouest et centrale disposent désormais de telles lois. Par exemple, le Cap-Vert a adopté une loi sur la parité en 2019 et le nombre de femmes élues aux élections locales est passé à 41,5 % en 2020, contre 26 % en 2016. C’est un exemple de réussite qu’il est urgent de reproduire sur le continent car la représentation politique des femmes dans de grands pays comme le Nigéria et la RDC reste faible. Il est impératif de poursuivre sur la voie des réformes juridiques et politiques pour entériner ces pratiques dont nous connaissons l’efficacité.
Le Protocole de Maputo, adopté en 2017, fournit un cadre juridique pour la protection des droits des femmes en Afrique. Les États africains ont fait des progrès significatifs pour atteindre les objectifs du Protocole de Maputo, notamment en créant des ministères et des mécanismes institutionnels dédiés pour promouvoir ces droits. Cependant, l’accès limité des femmes africaines à l’éducation et à l’emploi réduit la croissance annuelle par habitant de 0,8 %. Ce niveau de croissance aurait permis de doubler la taille des économies africaines en 30 ans. Au Niger, par exemple, la Banque mondiale estime que le PIB par habitant serait supérieur de plus de 25 % si l’inégalité entre les genres était réduite. Les efforts visant à améliorer l’accès à l’éducation et à maintenir les filles dans les écoles secondaires, à mettre fin aux mutilations génitales féminines, à garantir l’accès des femmes à la propriété foncière, à mettre fin aux mariages précoces et à garantir l’accès aux droits sexuels et reproductifs ne trouveront leur aboutissement que si les opinions et les intérêts des femmes africaines sont pris en compte dans les politiques gouvernementales.
Trente ans après les engagements pris par la communauté internationale à Beijing et le Protocole de Maputo pour l’égalité des genres et la promotion des droits des femmes, il est urgent que nos pays africains prennent des mesures audacieuses pour allouer les ressources adéquates afin de stimuler l’autonomie et l’autodétermination des femmes. L’Afrique du Sud montre la voie en mettant en œuvre des politiques et des programmes visant à encourager et à soutenir l’autonomisation des femmes. Lors de la 66e session de la Commission de la Condition de la Femme, Mme Mmamoloko Kubayi-Ngubane, ministre sud-africaine des établissements humains, a souligné trois exemples concrets de politiques: premièrement, une stratégie axée sur l’autonomisation des femmes dans le secteur de l’énergie, lancée le 31 août 2021, ensuite, le lancement du programme « Women Diggers » pour augmenter le nombre de femmes dans le secteur minier et enfin, le programme « Techno girl » pour soutenir les filles qui souhaitent poursuivre des carrières scientifiques ou technologiques. Il y a encore trop peu de femmes dans le secteur des STEM (Science, Technologie, Ingénierie et Mathématiques) alors que nous savons que lorsque les femmes sont impliquées dans la prise de décision, elles obtiennent de meilleurs résultats pour tous en matière de science et de recherche. Dans des pays comme le Nigeria et le Kenya, seule une femme sur quatre travaille dans ce domaine.
Il est temps d’agir si nous voulons réaliser les aspirations de l’Agenda 2063, le cadre stratégique du continent pour atteindre son objectif de développement inclusif et durable, et ainsi construire l’Afrique que nous voulons : un continent en paix, uni, démocratique, prospère, doté d’une identité culturelle forte et égalitaire. Alors que la pandémie recule, il est impératif que les femmes et les filles soient placées au premier plan de tous les efforts de redressement. Les femmes doivent être incluses dans les plans de relance économique et leur santé doit être une priorité. L’égalité des genres revêt une importance économique, politique et sociale pour chacun d’entre nous. Sans elle, les disparités de genre continueront de contribuer à la pauvreté et freineront le développement nécessaire et si longtemps attendu par notre peuple. Tant que les femmes et les filles ne prendront part aux processus décisionnels, leur avenir, et celui de tous les Africains, continuera d’être hypothéqué.
PERSONNE NE PEUT ME DEMANDER DE NE PAS JOUER POUR MON PAYS
Comme la réponse du berger à la bergère, les réactions ne se sont pas fait attendre après la sortie de Aurelio De Laurentiis, président de Naples. Parmi elles, l'ex sociétaire de Naple, Kalidou Koulibaly a réagi
Le président de Naples, Aurelio De Laurentiis a déclaré hier dans une interview accordée à Wall Street Italia qu’il ne recruterait plus de joueur africain, à moins que ce dernier lui assure qu’il ne jouerait pas pour son pays. Et comme il fallait s’y attendre, il y a eu plusieurs réactions. Celle de Kalidou Koulibaly n’a pas tardé.
Face à la presse ce mercredi matin, le capitaine des Lions du Sénégal et ancien joueur de Naples à appeler au respect des pays africains. « Je respecte chaque équipe nationale. Nous devons respecter les équipes nationales africaines tout comme nous respectons les équipes nationales européennes », a-t-il soutenu.
KK26 se veut clair : « J’aime jouer pour mon pays et personne ne peut me demander de ne pas aller jouer pour mon pays ».
De Laurentiis appréciera la réponse de son ex défenseur central à qui il avait promis le brassard, s’il prolongeait son contrat.
YEWWI ACCUSE MACKY DE TENTATIVE DE TRIPATOUILLAGE DU VOTE
Le présient a instruit Antoine Diome de se débrouiller pour lui trouver 82 députés. Tout se jouera dans le gonflement des suffrages dans le Nord. la forfaiture ne passera pas, BBY est bien minoritaire à l'Assemblée et dans le pays - COMMUNIQUÉ
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué de Yewwi Askan Wi, daté du 2 août 2022, accusant le pouvoir de Macky Sall de manœuvres destinées à tronquer le verdict des législatives.
« Le président de l'APR, dérouté par la tournure de la campagne et les résultats favorables à l'opposition, est entré dans une colère noire et a instruit Antoine Diome de se débrouiller pour lui trouver 82
députés, comptant certainement sur un ralliement programmé pour atteindre les 83 exigés pour obtenir la majorité absolue.
Tout se jouera dans le gonflement des suffrages dans le Nord du pays pour tenter de réduire leur écart et augmenter leur score sur la proportionnelle. Macky Sall compte ainsi se fabriquer trois députés sur sa liste nationale grâce aux bourrages d'urnes et les pressions de toutes sortes sur nos représentants dans les départements de Matam, Podor, Kanel, Ranérou et, ainsi, priver YAW d'autant de députés.
Le vol de suffrages sera enfin validé par la justice, habituée au cautionnement des coups bas électoraux du pouvoir.
Des pressions sont faites sur les commandements de la police et de la gendarmerie pour préparer la répression sur le peuple et l'arrestation des leaders.
Nous mettons en garde tous les acteurs de ce vaste système de fraude et de confiscation.
Les Sénégalais et l'opinion internationale sont pris à témoin : la forfaiture ne passera pas, BBY est bien minoritaire à l'Assemblée et dans le pays. »
par Amadou Tidiane Wone
DÉFAITE POLITIQUE ET DÉROUTE ARITHMÉTIQUE
Même si, par des subterfuges liés au mode de scrutin et aux calculs pipés par le coefficient électoral, la « majorité » sortante parvient à s’octroyer un groupe parlementaire arithmétiquement plus important, la défaite politique est là. Imparable
Si l’on se s’en tient aux résultats globaux provisoires modélisés par Dakaractu et publiés ci-dessous, le total des voix obtenues par les différentes coalitions se repartirait comme suit:
– Benno Bokk Yaakar : 1.489.779 voix.
– Yewwi Askan Wi : 1.060.288 voix
– Wallu Sénégal : 448. 566 voix
Premier constat : le total des voix obtenues par l’inter-coalition Yewwi/Wallu soit 1.508.854 est supérieur au nombre de voix obtenues par la coalition sortante au pouvoir soit 1.489.779.
Deuxième constat: le total des voix des coalitions restantes, et se réclamant de l’opposition, est de 194.743 voix réparties comme suit:
– Bokk Guiss Guiss : 43.378
– Natangue AS: 25.617
– AAR Sénégal : 51.323
– Bunt-bi : 20.129
– Les Serviteurs: 54.296
Soit au total : 194.743
Le total général des voix qui se seraient portées sur l’opposition serait donc de :
1.703 597 voix contre 1.489.779 pour la majorité sortante.
Comment, dans ces conditions, certaines voix de la coalition au pouvoir peuvent-elles s’autoriser à crier victoire ?
Indécent !
Même si, par des subterfuges liés au mode de scrutin et aux calculs pipés par le coefficient électoral, la « majorité » sortante parvient à s’octroyer un groupe parlementaire arithmétiquement plus important, la défaite politique est là. Imparable. Indubitable.
Il est temps pour les états majors politiques d’analyser, de manière encore plus fine le sens du vote du peuple sénégalais qui, encore une fois, indique sa marche irréversible vers un avenir d’indépendance et de Souveraineté retrouvée !
Qu’Allah bénisse notre pays et le protège des marchands d’illusions !
En s’abstenant de s’inscrire dans des caractérisations manichéennes, saugrenues, discriminatoires et clivantes, si l’on sait que la sacralité du vote demeurera toujours un mystère dans le secret des urnes.
Paraphrasant un grand penseur et politologue qui énonçait sans ambages que dans l’opinion courante, les votes ne sont qu’un domaine d’incohérences et de fantaisies, je m’interroge ainsi sur les déterminants sociologiques du vote tel qu’il s’exprime lors des différentes élections et donc des questionnements autour de la sociologie électorale qui reviennent souvent au cœur des débats, surtout suite à la proclamation des résultats issus des élections locales du 23 janvier 2022 dernier.
C’est connu, dans une démocratie, le vote est un élément essentiel et fondateur de l’expression démocratique au point qu’il est absolument nécessaire d’identifier ses différents déterminants et les facteurs relatifs au comportement électoral avec ses paramètres sociaux, culturels, économiques et historiques.
Mais aussi de rappeler que les enquêtes portant sur les comportements électoraux mettent souvent en évidence un certain nombre de variables sociologiques liées aux catégories socio-professionnelles, aux classes d’âge, à la classe sociale, au sexe, à la religion, entre autres variables souvent imbriquées qu’il est difficile d’isoler du fait de possibilités de croisements entre elles.
En effet, les études électorales montrent que l’âge est devenu un indicateur de changement de comportement électoral, notamment chez les jeunes plus enclins à s’inscrire dans le registre du vote contestataire, souvent perçu comme l’expression d’un désaccord dans la déclinaison des politiques publiques qui ne prennent pas suffisamment en compte leurs conditions d’existence, notamment de la lancinante problématique de l’employabilité tant en milieu rural qu’urbain.
A cet égard et malgré ce constat, la mise en évidence de telles variables sociologiques ne doit pas laisser penser que le comportement électoral est le résultat brut d’un déterminisme social qui définit les contours d’un nouvel électeur éclairé faisant son choix en connaissance de cause par opposition à une autre frange peu politisée et inconsciente des enjeux du moment et des mutations en cours.
Sous ce rapport, la volatilité électorale dans le recensement des opinions politiques exprimées diversement traduit de façon éloquente les différentes motivations, souvent enrobées dans des tempéraments politiques au cours d’élections locales ou nationales comme les Législatives ou Présidentielles.
De cette écologie électorale, il découle ainsi un objectif qui vise naturellement à établir des corrélations entre intentions de votes chevillées aux exigences d’une demande sociale et économique prégnante et les offres comme réponses à la hauteur des attentes des populations.
C’est dans ce sillage que la caractérisation synoptique des votes rapportés à leurs référentiels démographiques en zones urbaines ou rurales, devient à la fois sujet et objet d’interprétations parfois subjectives, biaisées et parfois même condescendantes selon l’entendement des uns et des autres dans la qualification desdits votes.
Ainsi donc, au regard de cette duplicité sibylline dans l’analyse par une approche disjonctive des votes référencés en fonction de leurs géographies électorales, certains analystes politiques aigrefins, dans leurs propos sarcastiques, décident de tracer malencontreusement des lignes de démarcation par une stigmatisation entre votes utiles, affectifs, intelligents, etc.
Pour autant, il est aujourd’hui admis que l’économie et ses implications sociales influencent drastiquement le vote, car le citoyen détenteur de son suffrage, dans l’urne, sur la base de son vécu quotidien et de son environnement, exprime volontairement et rationnellement son souhait, son droit civique par une sanction positive ou négative.
D’où la nécessité, dans l’interprétation des statistiques relatives aux résultats électoraux, de tenir compte absolument du croisement des données socio-économiques sur l’ensemble du corps électoral, afin de garder l’objectivité requise dans cet exercice, par une argumentation scientifiquement acceptable à partir d’indicateurs pertinents et crédibles, permettant ainsi d’éviter des jugements de valeurs, d’erreurs de connotation et de caractérisation dans la discrimination des votes.
Dès lors, il devient absurde d’introduire dans la doxa politique, de nouveaux paradigmes qualificatifs de votes inintelligents ou affectifs par euphémisme contre des votes réfléchis dits intelligents, selon les spécificités territoriales d’aires géographiques et identitaires volontairement ciblées.
Cette distinction, ainsi formulée, ne saurait s’accommoder du bon sens, car elle ne tient pas compte des profils ou identifiants des détenteurs desdits votes à travers leurs préoccupations qui sont consubstantielles à un mode de vie, à la typologie des influences et proximités familiales pour le vote en milieu rural, par opposition à d’autres espaces urbains pour lesquels il est péremptoirement conféré une conscience citoyenne plus ancrée parce que plus informée des questions de l’heure avec les problématiques y afférentes.
Ainsi, dans cette géographie électorale, l’analyse de la socialisation politique des citoyens permet de cerner les différentes formes d’encadrement social en distinguant l’effet de voisinage, la pesanteur des normes sociales et de leurs impacts sur les consignes éventuelles adressées, traduisant de facto l’établissement de rapports entre facteurs structurels et conjoncturels des intentions de vote selon la nature du scrutin.
A cet effet, le contrat entre les élites politiques dépositaires des suffrages et les votants, sans être nécessairement synallagmatique, trouve sa signature par l’acte de vote comme symbole garant de la promesse électorale faite à l’électeur dont les préoccupations sont diverses et variées.
Dans les grandes villes, le contrat de confiance est souvent rompu du fait d’un environnement socio-économique lié à des contextes politiques difficiles et, subséquemment, le curseur de la mesure des opinions oscillera toujours entre l’ordre de la réactivité émotionnelle qui élimine un candidat ou un parti à une élection et l’ordre de la raison qui le choisit, finalement dans une incertitude constante, donc de variabilité dans les tendances projetées.
Alors que dans le milieu rural, les préoccupations sont de natures spécifiques et souvent liées à une demande sociale singulière, assujettie souvent à la satisfaction en moyens et facteurs de production dans leurs activités agricoles au sens large, entre autres, ce qui en retour, par devoir de reconnaissance et de fidélité à une promesse faite, rend le vote moins erratique par la relation de confiance entretenue entre le requérant et l’électeur.
C’est dire simplement que le vote est le résultat de plusieurs motivations structurées autour d’une volonté réfléchie et adossées à une logique introspective faite de fidélité à un engagement, à une espérance ou une éthique de convictions, c’est-à-dire l’expression cohérente d’une rationalité dans sa finalité structurante.
Au demeurant, rappelons que le vote rationnel est un concept de la science politique caractérisant le suffrage d’un électeur dont le comportement est guidé par une rationalité fondée sur des convictions objectives découlant d’une bonne lecture de l’offre politique du candidat, de son altruisme, de sa sollicitude constante auprès des populations, donc de son coefficient personnel ou de sa crédibilité.
Or, est rationnel tout ce qui est basé sur la raison, sur l’esprit, avec une cohérence logique dans la mise en œuvre de l’acte projeté.
Alors, la question préjudicielle réside dans le contenu cognitif à mettre dans les convictions objectives qui fondent la rationalité du vote, tant son spectre de motivations reste hétérogène avec une large amplitude centrée autour de plusieurs intérêts non seulement individuels ou collectifs, mais aussi multiformes et variés.
De ce qui précède, il ressort inéluctablement que tout vote est absolument rationnel donc intelligent, c’est-à-dire pourvu de sens, donc de la faculté d’être compris car doué de raison, par conséquent l’aboutissement d’un acte amenant l’électeur à se décider en connaissance de cause.
Cette cause devrait être le soubassement des raisons profondes qui motivent le choix porté sur un candidat ou parti, parce que dépositaire de sa confiance dans la prise en charge de ses intérêts matériels et moraux.
C’est dire que l’intelligence est une autre forme de rationalité dans sa manifestation, en ce sens qu’elle structure une volonté d’agir selon l’acte à poser, ici l’acte de vote inscrit dans un intervalle de confiance dont les marqueurs probabilistes oscillent entre le souhaitable et le possible, en faveur du destinataire de l’espérance déposée.
Ainsi donc, fort de l’ensemble de toutes ces considérations liées au vote dans ses différentes déclinaisons et face au reflux de doctrines éculées y afférentes et enrobées dans des logorrhées que charrient des charlatans politologues et alchimistes de l’écologie électorale, j’en appelle à plus de rigueur scientifique, d’objectivité, de retenue et de respect dans l’analyse de résultats électoraux issus de différents scrutins au cours desquels le vote garde son caractère lunatique selon la nature des élections, qu’elles soient locales, législatives ou présidentielles.
Surtout, en s’abstenant de s’inscrire dans des caractérisations manichéennes, saugrenues, discriminatoires et clivantes, si l’on sait que la sacralité du vote demeurera toujours un mystère dans le secret des urnes.
Mamadou Ndiaye DIA
Ancien Chargé de Programmes UNESCO
Conseiller municipal
Commune de DEMETTE
Département de PODOR
AIR SENEGAL SA, UNE NOUVELLE STRUCTURE ORGANISATIONNELLE
Aux commandes il y a juste trois semaines, à la tête de la compagnie nationale, le commandant El Hadj Badara Fall commence à poser des actes.
Le nouveau Directeur général d’Air Sénégal a décidé de réorganiser les activités de la compagnie nationale, en mettant en place une nouvelle structure organisationnelle.
Aux commandes il y a juste trois semaines, à la tête de la compagnie nationale, le commandant El Hadj Badara Fall commence à poser des actes. Le nouveau Directeur général d’Air Sénégal a décidé «de réorganiser les activités de la compagnie, en mettant en place une nouvelle structure organisationnelle». Laquelle, indique le nouveau patron de la compagnie nationale, «sera caractérisée par son agilité, sa capacité à répondre efficacement aux exigences de sécurité de nos opérations, de rentabilité, de transparence et de satisfaction de notre clientèle». «Dans un contexte post-Covid marqué par la reprise des activités de transport aérien, notre compagnie nationale doit s’adapter à un environnement en mutation constante», explique le commandant Fall dans une note adressée à tout le personnel de la compagnie aérienne.
Ainsi mentionne le document, «cette nouvelle organisation se déclinera comme suit : la Direction générale (Dg) ; la Direction administration générale et support (Das) ; la Direction finances stratégies et performances (Dfsp) ; la Direction des opérations aériennes (Doa) ; la Direction des opérations sol (Dos) ; la Direction technique et maintenance (Dtm) ; la Direction commerciale et marketing (Dcm) ; la Direction Audit et inspection (Ai) ; la Direction Qualité sûreté sécurité (Qss) et le Service communication (Com). Des notes d’organisation détaillant la structure de chaque entité suivront». Cette décision d’organisation devrait prendre effet le 1er août 2022.
Pour rappel, le commandant El Hadj Badara Fall a été nom¬mé Directeur général de la compagnie nationale sénéga¬laise Air Sénégal Sa par le Conseil d’administration de la compagnie qui s’est réuni ce 12 juillet 2022. Il succède à Ibra¬hima Kane en poste depuis 2019.
MEXICO ACCUEILLE UNE CONFERENCE MONDIALE SUR LA CULTURE
Selon les chiffres de l’Unesco, le secteur culturel et créatif représente plus de 48 millions d’emplois dans le monde, soit 6,2% du total des emplois existants et 3,1% du Produit intérieur brut (Pib) mondial.
Du 28 au 30 septembre 2022, une centaine de ministres de la Culture seront réunis dans la capitale mexicaine pour la 4ème Conférence mondiale sur les politiques culturelles. Organisée par l’Unesco, Mondiacult 2022 vise à «affirmer la culture comme bien public mondial».
Selon les chiffres de l’Unesco, le secteur culturel et créatif représente plus de 48 millions d’emplois dans le monde, soit 6,2% du total des emplois existants et 3,1% du Produit intérieur brut (Pib) mondial.
Alors que l’humanité est entrain de dépasser la phase délicate de la gestion de la pandémie, la culture a un rôle majeur à jouer dans le développement de nos sociétés, dans la réduction des inégalités, comme dans l’épanouissement et le bien-être des individus.
Après la première Conférence mondiale sur les politiques culturelles, Mondiacult, tenue à Mexico en 1982, et 24 ans après la Conférence mondiale de l’Unesco sur les politiques culturelles pour le développement, qui s’est déroulée à Stockholm en Suède en 1998, c’est à nouveau la capitale mexicaine qui va accueillir la Conférence Mondiacult 2022.
Prévue du 28 au 30 septembre 2022, la Conférence de Mexico visera à répondre aux grands défis contemporains autour de quatre axes de débats : comment renouveler et renforcer les politiques culturelles ? Quelle place pour la culture dans le développement durable ? Comment répondre à la crise du patrimoine et de la diversité culturels ? Quel avenir pour l’économie créative ?
Des sujets comme la lutte contre le trafic illicite de biens culturels, la restitution d’œuvres à leurs pays d’origine, le statut de l’artiste, la liberté d’expression, la révolution numérique, le tourisme culturel durable ou encore le rôle de la culture pour le climat, seront au cœur des réflexions.
Dans un communique de presse, l’Unesco informe que l’évènement réunira, fin septembre, les représentants de ses 193 Etats membres dont une centaine de ministres de la Culture. Et il est prévu au terme des débats, l’adoption, par les ministres de la Culture, d’une déclaration commune.
Cette Conférence mondiale dédiée aux politiques culturelles, vise à «affirmer la culture comme bien public mondial, en ce qu’elle fonde notre humanité commune, et à définir l’avenir des politiques publiques dans ce domaine», souligne l’organisation internationale.
RECUL ININTERROMPU DES VACCINATIONS, MENACE SUR LES ENFANTS
Le recul de la couverture vaccinale dans le monde ne s’arrête pas. En 2021, 25 millions de nourrissons n’ont pas reçu des vaccins vitaux.
Le recul de la couverture vaccinale dans le monde ne s’arrête pas. En 2021, 25 millions de nourrissons n’ont pas reçu des vaccins vitaux.
Si la pandémie a perturbé tous les secteurs vitaux, elle a empêché aussi les enfants de bénéficier de vaccins ces deux dernières années. Selon des données officielles publiées par l’Oms et l’Unicef, il s’agit de la plus forte baisse ininterrompue des vaccinations infantiles enregistrée depuis une trentaine d’années. «Le pourcentage d’enfants ayant reçu trois doses du vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche (Dtc3) -un marqueur de la couverture vaccinale à l’intérieur des pays et entre ceux-ci- a chuté de 5 points entre 2019 et 2021 pour se stabiliser à 81%», notent les deux institutions onusiennes.
Pour elles, 25 millions d’enfants n’ont pas reçu une ou plusieurs doses de Dtc dans le cadre des services de vaccination systématique en 2021 ; soit 2 millions de plus qu’en 2020 et 6 millions de plus qu’en 2019. Evidemment, ces chiffres font «ressortir l’augmentation du nombre d’enfants exposés à des maladies dévastatrices, et pourtant évitables».
Pourquoi cette situation ? «De nombreux facteurs expliquent cette baisse, notamment l’augmentation du nombre d’enfants vivant dans des environnements fragiles ou en proie à des conflits où l’accès à la vaccination est souvent difficile, la progression des fausses informations et les problèmes liés au Covid-19, à l’instar des perturbations des services et de la chaîne d’approvisionnement, le réacheminement des ressources à l’appui de la riposte et les mesures de confinement qui ont limité l’accès aux services de vaccination et leur disponibilité», rappellent l’Oms et l’Unicef. «Il s’agit d’une alerte rouge pour la santé des enfants. Nous assistons à la plus forte baisse ininterrompue de la vaccination des enfants en une génération dont les conséquences se compteront en vies humaines», enchaîne Catherine Russell, la Directrice générale de l’Unicef. «Alors que l’on s’attendait à ce que la pandémie laisse des séquelles l’an dernier en raison des perturbations et des confinements liés au Covid-19, nous constatons aujourd’hui que la baisse ne fléchit pas.
Le Covid-19 n’est pas une excuse. Il nous faut rattraper le temps perdu pour les millions de personnes qui n’ont pas été vaccinées, faute de quoi nous assisterons immanquablement à une recrudescence des flambées épidémiques, nous verrons davantage d’enfants malades et des systèmes de santé déjà mis à rude épreuve subiront des pressions encore plus fortes», poursuit-elle.
Sur ces 25 millions d’enfants, 18 millions n’ont pas reçu une seule dose de Dtc au cours de l’année. Ils vivent dans leur immense majorité dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, les chiffres les plus élevés étant ceux de l’Inde, du Nigeria, de l’Indonésie, de l’Ethiopie et des Philippines.
Par Yoro DIA
LE CHAINON MANQUANT
La fameuse cohabitation, aussi usitée dans le vocabulaire politique que le mot alternance à la fin des années 90, fait partie des règles du jeu démocratique. Elle finira par arriver et notre système démocratique est suffisamment solide pour l’apprivoiser
Il y a un proverbe peul que j’aime bien et qui dit «l’habitude est comme les cheveux, tu as beau raser, ça revient».
Dans notre democratie, la tension politique artificielle pré-électorale et la guerre des chiffres et la contestation post-électorale sont des traditions très solides. C’est pourquoi, malgré les performances de notre Administration, capable d’organiser des élections transparentes et sans contestation depuis 2000 et dont deux sans aucune faute en l’espace de 6 mois, la tradition de tension politique artificielle préélectorale et de contestation postélectorale demeure. Il est évident qu’il ne fallait pas s’attendre à une révolution électorale entre les Locales et les Législatives car, depuis les fameux travaux de Paul Lazarsfeld (People Choice en 1944), on sait que les choix et comportements électoraux sont déterminés par des causes profondes et sont peu susceptibles d’être changés par une campagne électorale ou sur une durée de six mois.
Donc en l’espace de 6 mois entre les deux élections, il est normal que les résultats confirment les tendances lourdes des Locales, d’autant plus qu’entre les deux élections, il n’y a rien de nouveau sous le soleil politique à part la tension politique préélectorale artificielle qui a fait qu’on n’a pas vraiment fermé la page des Locales. Aujourd’hui sur le plan électoral, le Sénégal a réussi le plus difficile en Afrique (avoir un système électoral neutre et performant) qui a tellement fait ses preuves que l’alternance est devenue la respiration naturelle du système démocratique et a réussi de convaincre les Sénégalais qu’il est impossible de truquer des élections. C’est pourquoi personne n’a pris au sérieux les politiciens qui parlent de falsification de résultats.
C’est une injure à Wade et ses 26 ans de croisade contre la fraude électorale. Notre code électoral est le résumé des 26 ans de lutte contre la fraude, qui part des élections de 1983 quand on a voté sans carte d’identité et sans obligation de passer par l’isoloir, à 2000 quand l’Administration a été réduite à un simple travail de logistique le jour des élections.
Aujourd’hui, avec les Etats-Unis, le Sénégal a le code électoral le plus compliqué. Aux Etats-Unis, la complication s’explique par le conservatisme qui résulte de la bonne idée des Américains de sacraliser des pratiques qui remontent à 1776, alors qu’au Sénégal, cela s’explique par le manque de confiance permanent entre les acteurs et le discours élastique selon la station du moment.
Un des grands principes du Droit administratif se fonde sur le principe que l’Administration est de bonne foi. En matière électorale, elle fait preuve de bonne foi devant des politiciens dont la mauvaise foi fait partie des règles du jeu. La fameuse cohabitation, qui est devenue aussi usitée dans le vocabulaire politique que le mot alternance à la fin des années 90, fait aussi partie des règles du jeu démocratique. Comme l’alternance, elle finira par arriver et notre système démocratique et surtout notre Etat sont suffisamment solides pour l’apprivoiser et la dompter, comme ce fut le cas avec les alternances présidentielles, surtout la première quand le Sénégal en 10 jours est passé d’une ère socialiste de 40 ans à une ère libérale, sans couac grâce à notre Administration. Une performance mondiale que nous avons rééditée en 2012 en 7 jours. Le seul chainon manquant à notre democratie est un débat à la hauteur de notre vieille et grande démocratie.
Le débat est le chainon manquant car le Sénégal a cette quiétude intérieure qui voit les rapports de droits se substituer aux rapports de forces et qui est le dénominateur commun de tous les pays qui ont émergé. Cette quiétude qu’on note chez les électeurs le jour du vote et qui contraste avec la tension politique artificielle pré et postélectorale.