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14 juin 2025
par Mamadou Ndiaye
DAKAR FACE À DAVOS
L’art rayonne à Dakar quand la finance illumine Davos. Les deux villes, que tout oppose, se distinguent par les choix porté sur elles pour abriter des événements de rang mondial.
L’art rayonne à Dakar quand la finance illumine Davos. Les deux villes, que tout oppose, se distinguent par les choix porté sur elles pour abriter des évènements de rang mondial. Le site de la vallée des Grisons en Suisse réunit un club fermé d’une élite qui prétend régenter le monde. Tandis que convergent dans la capitale sénégalaise les « têtes brûlées » de l’art contemporains, les représentants attitrés d’un imaginaire qui vogue.
Ces deux univers se côtoient sans se toucher. Ils ont néanmoins pour dénominateur commun une vive passion du réalisme de plus en plus outragé par le temps avec lequel ils entretiennent des rapports biaisés. Le gotha financier joue l’empressement. Alors que les artistes, vivant en dilettantes, adoptent la fantaisie comme mode d’expression. Ces derniers ne se hâtent pas.
Au contraire leurs œuvres défient le temps. Avec le cumul des années, elles se bonifient, acquièrent de la valeur et atteignent des cimes en termes de cotation. Pour nombre de professionnels le prochain marché des arts sera sans conteste l’Afrique, riche de sa diversité, pour devenir le « lieu de dénouement et de jonction » des maillons de la culture noire.
L’issue d’un tableau, d’une toile ou d’une sculpture reste le marché qui met en évidence le doigté, le pinceau ou la main, au demeurant « invisibles » mais dont la signature n’échappe pas aux cercles initiés comme pour rehausser le prestige ou la réputation. Les financiers, eux, s’arc-boutent à l’instantané, au rendement, à la rentabilité immédiate, au dividende. A la frénésie d’achat succède la recherche effrénée de la plus-value sur le marché des changes, haut lieu de confrontation des offres et des demandes.
Les interventions se télescopent sur la foi d’ordres émis en fonction des variations de cours. L’autre dénominateur commun s’apprécie à l’aune de l’ouverture, caractéristique principale des deux mondes. De part et d’autre le marché se globalise parce qu’il se décloisonne. Et mieux, le même marché se mondialise en intégrant d’autres sphères qui ignorent les barrières.
Une toile de Kalidou Kassé, vendue à prix d’or peut être prêtée au musée de Bilbao où pourraient la repérer un média influent ou un acquéreur de haut vol en quête de sensation et d’originalité. Ainsi, l’œuvre du Pinceau du Sahel, par sa qualité intrinsèque, entre partout sans entrave et voyage sans visa. Sa notoriété se diffuse, servant d’indicateur à l’influence grandissante de l’art africain qui voit de ce fait s’ouvrir à lui un large boulevard d’évolution et de progression.
Ce rôle accru symbolise la position avant-gardiste des artistes du continent. Ils s’exportent autant que leurs activités sont prisées et plébiscitées. En écho à cette séduisante percée, les grosses fortunes occidentales sortent les chéquiers pour s’adjuger à prix d’or des ouvrages de factures. A cette allure, la tendance se densifie et l’Afrique devient une destination de choix plutôt qu’une terre de provenance négligée faute de réceptacle où célébrer le travail de ses enfants prodiges.
En s’amplifiant, le mouvement, ou si l’on veut l’élan, se projette dans une perspective de massification afin de réduire les distorsions pour laisser apparaître la qualité de l’art africain. Tous les musées s’honorent d’accueillir les « têtes d’affiches » du continent. La fraîcheur de leur peinture, la saillie de leurs thématiques et l’harmonie des couleurs suscitent des vocations et des intermédiations rémunérées par des commissions fortes et trébuchantes.
Que ne ferait-on pour ne pas devoir « courir derrière le marché » ? En se globalisant, le marché s’expose à des crises répétitives. Or l’interconnexion des marchés crée certes des actifs mais qui sont assujettis à des variations conjoncturelles. Résultat : une œuvre d’art, perçu en principe comme une « valeur refuge », peut se déprécier du seul fait d’un retournement de situation d’offres ou de demandes.
Ce qui peut sauver l’art en Afrique c’est la rupture avec des aventures solitaires, synonymes d’égoïsme sans nom dans le but de privilégier le jeu collectif sur toute la chaîne de démonstration : artiste (créateur), courtier ou broker, acheteurs, vendeurs, prêteurs, emprunteurs et les salles de marché qui existent en petit nombre sur ce vaste et bouillonnant continent.
Nul besoin de voyager au bout du monde pour tomber sous le charme du foisonnant univers culturel de l’Afrique. Tout est ici. Et les metteurs en relations jouent un grand rôle dans l’exubérance des arts africains. L’éveil aux réalités actuelles donne un avantage certain à la création des artistes sénégalais, sud-africains, nigérians, burkinabè, éthiopiens, ghanéens, congolais, tanzaniens ou ougandais.
Ils se rencontrent au gré des expositions, se découvrent des affinités, se montrent solidaires pour rompre l’isolement dont ils sont l’objet. Parfois même ils sont entendus dans les hautes sphères politiques de leurs pays respectifs. Sauront-ils jouer collectif dans un futur proche ?
En tout état de cause, la culture cesse d’être un appendice, un accessoire. Elle devient un double levier de croissance avec les transactions qui s’opèrent et l’activité de prospections ou de démarchage qu’elle induit. En outre, en s’organisant mieux, les artistes découvrent les vertus de la valorisation de leurs œuvres. Elles ne sont plus sous-estimées ou sous-évaluées. Parce qu’elles ont la cote maintenant et ont amplement mérité le nouveau regard des observateurs, des critiques ou des collectionneurs.
Les nouveautés répondent à l‘appel d’une demande pleine de petites attentions. Bien entendu l’offre ne saurait être en reste. A l’usage et au contact des acteurs, les œuvres s’habituent aux anticipations de prix pour s’ajuster à la valeur marchande, c’est à dire au prix coûtant, selon une fourchette de cash, de volumes, de profits et surtout d’intérêts.
Les banques et les compagnies d’assurances s’intéressent davantage contribuent à l’animation des places de marché avec une nette propension à l’acquisition d’œuvres ou de couvertures des risques par des polices d’assurances adaptées. Les œuvres d’art ne sont jamais à l’abri de vols ou de piratage. La contrefaçon s’y invite assez fréquemment.
Une duplicité non feinte se développe à une vaste échelle dans la disparition de vestiges au grand étonnement d’une pléiade de spécialistes affluant vers l’Afrique. Déjà cette complexité des systèmes d’informations peut être préjudiciable à la prospérité en devenir du marché de l’art en Afrique.
LE SAEMS ET LE CUSEMS ANNONCENT LA GUERRE
Les syndicats de l’enseignement fustigent la posture du gouvernement qui serait dans les dispositions de ne pas respecter les engagements financiers. Dans le communiqué annonçant leur 11e plan d’action conjoint, le Saems et le Cusems annoncent une grève
Les syndicats de l’enseignement fustigent la posture du gouvernement qui serait dans les dispositions de ne pas respecter les engagements financiers. Dans le communiqué annonçant leur 11e plan d’action conjoint, le Saems et le Cusems annoncent une grève et le boycott des examens. Entre ce mercredi 25 et mardi 31, ce sera entre débrayages et grèves totales pour se faire entendre. Les deux syndicats membres du G7 prévoient « un boycott de toutes les évaluations : évaluations harmonisées, devoirs, compositions du second semestre, activités d’éducation physique et sportive, activités de cellules pédagogiques et tous les examens ». Le texte parle d’ailleurs de la mise en place d’un « large front » avec les syndicats du secteur de la santé pour l’organisation d’une marche nationale pour exiger le respect des accords.
À Thiès déjà, les membres du Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal (Saems) et du Cadre unitaire des syndicats du moyen et secondaire du Sénégal (Cusems), ont décrété 48 heures de grève d’avertissement, à l’issue une Assemblée générale tenue au Lycée Malick SY, mardi matin. Mamadou Ndiaye, le porte-parole du jour de l’entente Saems / Cusems Thiès, justifie leur position par le fait que « le gouvernement n’ait pas respecté les accords signés » au mois de février dernier, après de longues perturbations, tout en prenant l’opinion à témoin sur les conséquences pouvant en découler.
« Nous n’allons pas attendre le virement des salaires pour réagir, a-t-il prévenu, au micro des journalistes. Il était retenu que la somme que nous devions percevoir, c’est juste après l’impôt. Hier, dans l’après-midi, les premiers bulletins de la solde nous ont fait savoir que non. Le protocole d’accords, c’est l’achèvement d’une longue négociation. Depuis que nous l’avons signé, au niveau des lycées et collèges du Sénégal, nous avions commencé à dérouler les cours et à faire les évaluations. Beaucoup de collègues étaient en train de faire des cours de rattrapage. Nous étions dans une bonne posture pour terminer comme il faut le programme », a-t-il pesté.
VIDEO
LA DECISION DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL ET LA SORTIE DE MIMI TOURE AU MENU DU RÉSUMÉ DE L’ACTUALITÉ DE ZIK FM CE MERCREDI
L’ensemble de parutions de ce mercredi 25 mai évoquent la décision du conseil constitutionnel, ainsi que la sortie de Mimi Touré contre le leader de Pastef.
L’ensemble de parutions de ce mercredi 25 mai évoquent la décision du conseil constitutionnel, ainsi que la sortie de Mimi Touré contre le leader de Pastef. Ecoutez la revue de l’actualité présentée par Fabrice Nguéma sur les ondes de Zik Fm.
Dakar, 25 mai (APS) – Les décisions du Conseil constitutionnel sur le contentieux préélectoral sont largement commentées par les quotidiens reçus mercredi à l’APS.
Le Conseil constitutionnel a estimé, mardi, "mal fondée" la décision du ministre chargé des Elections de refuser au mandataire de la coalition Yewwi askan wi, la possibilité de procéder à la substitution de ses candidats ayant sollicité leur retrait sur la liste du département de Dakar au scrutin majoritaire des législatives du 31 juillet.
Il a rejeté tous les recours relatifs à l’annulation des parrainages de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar (BBY) qui avait déposé un nombre de parrains supérieur au maximum requis par la loi
’’+Verdict d’apaisement+. C’est la lecture que beaucoup ont fait des décisions du Conseil constitutionnel publiées hier. Au nombre de 8, les 2 étaient tout de même les plus attendues puisqu’elles concernaient Yewwi askan wi (Yaw), la coalition la plus significative de l’opposition et Benno bokk yaakaar (Bby), la coalition présidentielle’’, écrit le quotidien Bës Bi Le Journal.
Selon la publication, ’’le juge constitutionnel ayant décidé que +la décision n° 006062 du ministre chargé des élections est mal fondée+, a autorisé le mandataire de la liste de la coalition Yaw à +retirer et à substituer d’autres candidats aux deux démissionnaires+ pour la Départementale de Dakar+’’.
’’Le Conseil constitutionnel recadre la DGE’’, dit L’Info qui souligne que la coalition Yewwi a été ‘’ressuscitée’’ à Dakar. Et dans la foulée, son mandataire a déposé une nouvelle liste.
Enquête salue ‘’de +sages+ décisions’’ et revient sur ‘’les dires, sous-entendus et silences’’ du Conseil.
Le Témoin aussi salue ‘’une sage décision des 7 Sages’’.
’’Le Conseil constitutionnel a décidé de permettre à la liste départementale de YAW à Dakar de procéder aux remplacements de ses candidats démissionnaires. En même temps, les 7 Sages ont rejeté les trois recours demandant la disqualification de la liste nationale de Benno Bokk Yaakaar. C’est donc une sage décision qui a été rendue par la Haute juridiction’’, écrit le journal.
Selon Sud Quotidien, ‘’les 7 Sages sauvent Benno et Yewwi’’’. Pour L’As, ‘’Les 7 Sages remettent les pendules à l’heure’’.
WalfQuotidien qualifie cette décision de ‘’cadeau empoisonné’’.
’’Yewwi qui a applaudi à tout rompre la Décision du Conseil constitutionnel, celles des Cours d’appel pour les Locales passées et invoqué sa jurisprudence dans le précédent Malick Gakou devrait, à moins de courir le risque d’être accusé d’avoir une indignation sélective, logiquement accepter un acquiescement futur du 3ème mandat fondé sur la jurisprudence Abdoulaye Wade. Un +cadeau+ empoisonné ?’’, écrit Walf.
Le Vrai Journal parle de ’’concession mineure pour un projet majeure’’, car ’’la liste Yewwi validée, c’est la voie du 3ème mandat qui est balisée’’.
Le Soleil se fait écho du message du chef de l’Etat sénégalais à l’occasion de la Journée de l’Afrique. ’’Macky Sall parle au continent’’, titre le journal.
Dans son message vidéo, le chef de l’Etat déclare : ’’Il nous faut d’abord compter sur nous-mêmes, resserrer nos rangs, être plus unis et solidaires, et croire davantage en nos propres capacités à construire l’Afrique de demain’’.
Par Winnie BYANYIMA
LETTRE OUVERTE DE L'UNSAG
Deux ans après le meurtre de George Floyd et la prise de conscience mondiale de l’injustice raciale, la fusillade de Buffalo nous rappelle qu’il est urgent de mettre en tête de l’ordre du jour des Nations Unies la fin des inégalités raciales
Deux ans après le meurtre de George Floyd et la prise de conscience mondiale de l’injustice raciale, la fusillade de Buffalo nous rappelle qu’il est urgent de mettre en tête de l’ordre du jour des Nations Unies la fin des inégalités et de la discrimination raciales.
Le 14 mai 2022, à Buffalo, dans l’État de New York, un suprémaciste blanc a diffusé en direct son attaque terroriste contre des Noirs dans un supermarché local, tuant dix personnes, en blessant trois autres, tout en proférant des insultes raciales. Onze des victimes étaient noires. Le tueur croit à la théorie du complot d’extrême droite du “Grand Remplacement”.
Ces meurtres ont choqué le monde entier et ont résonné à travers les murs de verre du siège des Nations Unies à New York. À la suite de l’incident de Buffalo, le Secrétaire général des Nations Unies a condamné dans les termes les plus forts le racisme sous toutes ses formes et la discrimination. M. António Guterres a déclaré que “nous devons tous travailler ensemble à la construction de sociétés plus pacifiques et inclusives”. Nous soutenons de tout cœur notre Secrétaire général, un leader dont l’engagement profond pour un monde meilleur est incontestable, et nous nous faisons l’écho de sa condamnation de la fusillade de Buffalo. Nos pensées vont aux familles des victimes et à leur communauté. Nous condamnons fermement ce crime odieux et cet acte insensé, motivé par la haine et l’extrémisme, et commis contre des personnes d’ascendance africaine. Nous devons cependant admettre que nous sommes déjà passés par là.
La question qui se pose est la suivante : quand en aurons-nous assez ? N’en avons-nous pas assez de l’inégalité et de la discrimination ? Assez du racisme structurel et de l’injustice systémique ? Nous avons participé à plusieurs rencontres ! Il y a eu les deux conférences mondiales contre le racisme et la discrimination raciale, qui se sont tenues à Genève en 1978 et 1983. Près de 30 ans se sont écoulés depuis la Conférence mondiale sur les droits de l’homme de 1993 à Vienne, qui a appelé à l’élimination rapide et complète de toutes les formes de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée. 20 ans se sont écoulés depuis la Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée, qui s’est tenue à Durban, en Afrique du Sud. Nous avons fait les constatations !
Le racisme est un précurseur d’atrocités violentes. Plusieurs conventions des Nations Unies notent ces corrélations, notamment la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1948, la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale de 1965 et la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants de 1984. Les États Membres des Nations Unies se sont engagés à “faire progresser les efforts nationaux et internationaux visant à protéger les populations du génocide, des crimes de guerre, du nettoyage ethnique et des crimes contre l’humanité, ainsi que de leur incitation.”
Malgré tous ces efforts, les Africains et les Afro-descendants, de Buffalo au Brésil, continuent d’être victimes de l’injustice raciale. La lutte contre le racisme doit être une question urgente de priorité. Le 25 mai 2020, il y a exactement deux ans, George Floyd, un afro-américain, a été brutalement assassiné en plein jour dans le Minnesota. Derek Chauvin, un policier américain blanc, a ensuite été reconnu coupable du meurtre de Floyd.
Environ un mois après le meurtre de George Floyd, plus de 20 hauts fonctionnaires des Nations Unies d’ascendance africaine ont rédigé un Lettre ouverte pour exprimer leur indignation face à l’injustice du racisme. Nous avons écrit que “le racisme reste omniprésent dans notre pays hôte et dans le monde entier”.
Déterminés à faire davantage, nous avons déclaré que nous “devons à George Floyd et à toutes les victimes de discrimination raciale et de brutalité policière de démanteler le racisme institutionnel”. Tout en dénonçant le racisme dans le monde, nous sommes conscients que le racisme systémique existe même au sein des Nations Unies, et qu’il a un impact négatif sur les personnes noires, métisses et autres personnes de couleur, en particulier les Africains et les descendants d’Africains.
Les Nations Unies ont été créées il y a plus de 75 ans, alors que de nombreuses nations étaient encore dirigées par des “maîtres” coloniaux et que les asymétries du pouvoir étaient acceptées. En même temps, les Nations Unies trouvent leur fondement sur la conviction que tous les êtres humains sont égaux et ont le droit de vivre sans crainte de persécution. C’est pourquoi, dans la Lettre ouverte de 2020, les hauts fonctionnaires d’ascendance africaine ont appelé à une évaluation urgente et honnête du racisme au sein de notre institution.
Traduite dans une vingtaine de langues couvrant tous les continents, cette lettre ouverte a été le point de départ d’une importante conversation au sein des Nations Unies. Par la suite, nous avons créé le Groupe de hauts fonctionnaires des Nations Unies d’ascendance africaine, également connu sous le nom d’UNSAG. L’UNSAG rassemble des dizaines de fonctionnaires internationaux qui, portés par les valeurs et les principes inscrits dans la Charte des Nations Unies, s’unissent pour lutter contre le racisme au sein des Nations Unies et dans le monde. Peu de temps après, le Secrétaire général a créé un groupe de travail sur la lutte contre le racisme et la promotion de la dignité pour tous. En octobre 2020, il a initié un dialogue à l’échelle de l’organisation sur le racisme sur notre lieu de travail. Le groupe de travail a présenté un Plan d’action stratégique sur la discrimination raciale. En lançant ce plan, le Secrétaire général a promis de créer un groupe de pilotage pour superviser la mise en œuvre, et de nommer un Conseiller spécial pour l’appuyer dans ce travail important.
L’UNSAG salue le Secrétaire général pour les décisions courageuses qu’il a prises pour mettre fin au racisme au sein des Nations Unies et attend avec impatience la concrétisation de ces promesses. Au cours des deux années qui se sont écoulées depuis le meurtre de George Floyd et avant les tueries de Buffalo, de nombreuses autres victimes du racisme sont tombées sous la violence des personnes dans le monde entier dont la haine est la seule motivation. Aujourd’hui, garder le silence n’est pas une option. L’UNSAG affirme que le silence est complice.
Mettre fin au racisme structurel et systémique est l’affaire de tous, chacun doit jouer son rôle, dans tous les pays et dans toutes les sociétés. L’UNSAG appelle les dirigeants des entités politiques, du secteur des affaires, des organisations intergouvernementales et de la société civile, ainsi que les citoyens au sein de leurs communautés, à donner la priorité à l’élimination de l’injustice raciale. Nous vivons des temps difficiles. Le monde est confronté à des crises multiples. Alors que le Secrétaire général Guterres conduit le monde sur la voie permettant d’éviter une crise climatique, stimuler la reprise économique après la Covid 19, mettre fin aux guerres et maintenir la paix, et atteindre les Objectifs de développement durable, l’UNSAG saisit cette occasion pour lui rappeler qu’aucun de ces objectifs ne peut être atteint sans s’attaquer aux multiples inégalités qui se croisent et se renforcent mutuellement à travers les générations -et cela inclut les inégalités raciales.
Lorsque l’Assemblée générale des Nations Unies a déclaré la période 2015-2024 comme la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine, la famille des nations a reconnu que “les personnes d’ascendance africaine représentent un groupe distinct dont les droits doivent être promus et protégés”. Il est temps que les Nations Unies agissent de manière décisive pour mettre fin au racisme systémique contre le personnel d’ascendance africaine des Nations Unies. L’UNSAG demande un suivi urgent et efficace des recommandations du groupe de travail sur le racisme mis en place par le Secrétaire général et attend avec impatience l’entrée en fonction du Conseiller spécial sur le racisme annoncé lors de la réunion publique du personnel en février de cette année. Au nom des membres de l’UNSAG, j’exprime notre confiance et notre engagement à soutenir les efforts du Secrétaire général António Guterres pour éradiquer le racisme au sein des Nations Unies. Nous saluons nos collègues, les membres des Nations Unies d’ascendance africaine, également connus sous le nom de UNPAD pour leurs efforts inlassables et nous exhortons le Secrétariat des Nations Unies et toutes ses entités à renforcer et à collaborer avec l’UNPAD. Si près de la fin de la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine, et près de 500 ans après le début de la révoltante traite transatlantique des a Africains, des incidents racistes récurrents dans le monde, comme celui de Buffalo, nous rappellent que l’arc moral de l’univers est certes long, mais qu’il s’incline vers la justice. Nous, fonctionnaires internationaux sous le drapeau des Nations Unies savons que le racisme ne sera pas éradiqué du jour au lendemain.
Néanmoins, nous nous engageons individuellement et collectivement à contribuer efficacement à la réalisation d’un monde égal et juste où les manifestations brutales et flagrantes de racisme envers les noirs sont éliminées. Nous entreprendrons ce combat, en commençant par notre lieu de travail, les Nations Unies. À cet effet, nous sommes encouragés par le leadership et la vision du Secrétaire général António Guterres. Notre lutte continue.
LE SAEMSS ET LE CUSEMS REVIENNENT À LA CHARGE
Non-respect du protocole d’accord - C’était prévisible ! La polémique qu’a déclenché la publication du communiqué du ministère des Finances et du Budget annonçant une fiscalisation des revalorisations laissait entrevoir la reprise de leur mobilisation.
La stabilité dans le système éducatif n’aura duré que deux mois. Le SAEMSS et le CUSEMS ont lancé un nouveau plan d’actions de grève hier, mardi 24 mai, après «avoir constaté un non-respect» des accords signés avec le Gouvernement. Ce qui risque de porter un sacré coup à aux élèves si l’Etat ne prend pas des mesures.
C’était prévisible ! La polémique qu’a déclenché la publication du communiqué du ministère des Finances et du Budget annonçant une fiscalisation des revalorisations laissait entrevoir la reprise de leur mobilisation. Les syndicats d’enseignants viennent de déterrer la hache de guerre, après la suspension de leur mot d’ordre de grève suite à la signature du protocole d’accord du 26 février 2022 avec le gouvernement.
Le Syndicat autonome des Enseignant du Moyen Secondaire (SAEMSS) et le Cadre unitaire des Enseignants du Moyen Secondaire (CUSEMS) ont, en effet, lancé leur 9ème plan d’actions pour le respect du protocole d’accord. «Constatant le non-respect des engagements financiers signés le jeudi 3 mars 2022 avec les syndicats devant être matérialisés à la fin du mois de main, le SAEMSS et le CUSEMS décrètent un débrayage à 9 h les mercredi 25 mai et vendredi 27 mai 2022 et une grève totale le samedi 28 mai, un débrayage les lundi 30 mai et mardi 31 mai 2022 suivi d’une AG», renseigne un communiqué rendu public hier, mardi 24 mai.
Les deux syndicats d’enseignants du G7 ont également annoncé le «boycott de toutes les évaluations (évaluations harmonisées, devoirs et compositions du 2nd semestre), des activités d’éducation physique et sportive, des activités de cellules pédagogiques et de tous les examens». Mieux, un «large front avec les syndicats du secteur de la santé» sera mis en place pour l’organisation d’une marche nationale des travailleurs pour exiger le respect des accords.
L’alerte de nouveaux remous dans le secteur de l’éducation a été donné par les enseignant du lycée Malick Sy de Thiès qui ont tenu une assemblée générale hier, et décrété 48 heures de grève pour dénoncer le non-respect des engagements tenus concernant les augmentations des salaires. «Après deux mois de grève, nous avons pu négocier avec le gouvernement et signé un protocole d’accord et depuis lors, nous avons commencé à dérouler correctement les cours et à faire les évaluations en attendant la fin du mois de mai parce que les augmentations devraient entrer en vigueur à partir de la fin du mois de mai. Nous avons constaté hier, dans l’après-midi (lundi) que les premiers bulletins générés par e-solde à ce niveau, que le gouvernement n’a pas respecté les accords. Nous avions tout simplement exigé à ce que la somme que nous devons percevoir, soit une somme reçue juste après impôt mais, il s’est trouvé que le gouvernement n’a pas respecté ces accords», a déclaré le secrétaire administratif national du CUSEMS.
En effet, les cours avaient repris dans les écoles publiques depuis la signature du protocole d’accord entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants le 26 février dernier qui avait suscité une grande satisfaction de presque toutes les parties prenantes. Pour cause, elle avait permis le retour à la normale des enseignements après une longue paralysie du système éducatif.
Dans le cadre de l’amélioration du niveau de rémunération des agents du système de l’éducation et de la formation, le ministère des Finances et du Budget avait, dans un communiqué en date du 15 mai dernier, annoncé que «les dispositions ont été prises pour, qu’à compter du 1er mai 2022, le relèvement de la rémunération des personnels de l’Education et de la Formation et la revalorisation du régime indemnitaire des fonctions dirigeantes et administratives, soient effectifs». Toutefois, la même source ajoutait que «conformément aux dispositions légales et règlementaires, toutes les revalorisations sont fiscalisées exceptée l’indemnité représentative de logement».
300 HEURES SUR 1070 DÉJÀ PERDUES
Ce que les enseignants ont trouvé injuste. «Dans ce communiqué, il y a un alinéa qui pose problème ; c’est l’alinéa 3 qui parle d’imposition. Or, nous avons dit au gouvernement que ce que nous négocions nous le faisons sur la base du net à percevoir après impôt et c’est ce net à percevoir après impôt qui était annoncé en termes de minima et de maxima», avait rappelé le secrétaire général du SELS, Amidou Diédhiou.
Et d’ajouter, «en tout état de cause, nous, cinq syndicats d’enseignants (Sels, Snelas/Fc, Sels /A, Uden et Siens), nous n’avons que le protocole comme base. Si ce qui est dans le protocole est respecté comme tel, nous applaudirons. Autrement, nous ferons face et appelons les syndicats à se tenir prêts».
Pour rappel, les grèves avaient affecté le quantum horaire. Le secrétaire général du Syndicat des Inspectrices et Inspecteurs de l’Education nationale du Sénégal (SIENS), El Cantara Sarr avait fait savoir que «300 heures de cours ont été perdues sur un quantum annuel de 1070 heures».
LES PARENTS D’ÉLÈVES SENSIBILISÉS SUR LES MÉFAITS DES MARIAGES ET GROSSESSES PRÉCOCES
Saint-Louis - Déperdition scolaire et violences faites aux filles a Pété, dans le Podor
Le Comité Régional des Enseignantes pour la Promotion de la Scolarisation de Saint-Louis est plus que jamais déterminé à combattre les violences faites aux filles et à mettre fin également à la déperdition scolaire. Ses membres ont initié, le weekend dernier, une journée de sensibilisation à Pété, dans le département de Podor, où les mariages et grossesses précoces, très fréquents, gangrènent et bloquent l’éducation et la réussite des filles à l’école. Le but de la rencontre était de conscientiser les parents d’élèves sur l’importance de scolariser leurs enfants et de les maintenir à l’école.
Les responsables du Comité Régional des Enseignantes pour la Promotion de la Scolarisation de Saint-Louis, regroupées au sein de la Scolarisation des Filles (SCOFI), structure autonome et partenaire du ministère de l’Éducation Nationale et qui travaille pour le maintien et la réussite des filles à l’école, sont au regret de constater un certain nombre de manquements au niveau scolaire. Il s’agit, en effet, du problème de la déperdition scolaire noté dans la localité de Pété, commune du département de Podor, en plus aussi des violences faites aux enfants.
Ces manquements sont en passe de devenir un phénomène social qui interpelle tous les acteurs intervenant dans le respect des droits humains en général et en particulier dans celui de la protection des enfants qui sont des êtres vulnérables ayant besoin de l’assistance des adultes pour grandir. “On nous a signalé beaucoup de cas de déperdition non seulement au niveau des filles mais aussi chez les garçons. Actuellement, les garçons quittent les établissements scolaires pour s’adonner à des petits travaux comme l’agriculture, l’élevage, le commerce au détriment de leur scolarité ou autres petits métiers pour gagner de l’argent facilement créant ainsi un taux d’abandon très élevé au niveau de cette frange de la population scolaire. Or, l’école est un creusé du savoir et les enfants doivent y rester et poursuivre leurs études pour devenir demain des responsables qui vont gérer ce pays particulièrement ce département de Podor et au-delà même la région de Saint-Louis”, a dit Mme Marième Diagne Sow, Présidente régional du Comité des Enseignantes pour la Promotion de la Scolarisation de Saint-Louis. Ceci a motivé la journée de sensibilisation et de plaidoyer pour inviter les autorités à encourager ces élèves à embrasser les séries scientifiques et la formation professionnelle, vu le problème d’insertion.
Lors de cette journée, les responsables du CREPSCOFI, ont offert à ces filles qui sont dans des situations de vulnérabilité et qui courent le risque d’abandonner très tôt leurs études, des kits scolaires et hygiéniques qui vont leurs permettre d’améliorer sensiblement leurs conditions de vie.
LA GENDARMERIE MET FIN À LA CAVALE DU SUSPECT
Il n’aura fallu à la Gendarmerie que quelques heures pour mettre fin à la cavale du jeune suspecté du meurtre de son ami lors d’une dispute à Ouakam, samedi dernier.
La cavale de l’auteur présumé du meurtre de Papis. A. Niang, commis samedi dernier 21 mai 2022, au quartier Taglou de Ouakam, n’aura duré que quelques heures. La Gendarmerie a mis aux arrêts le principal suspect le lendemain dimanche, tard dans la nuit.
Il n’aura fallu à la Gendarmerie que quelques heures pour mettre fin à la cavale du jeune suspecté du meurtre de son ami lors d’une dispute à Ouakam, samedi dernier. «L’auteur présumé du meurtre de P. A. Niang perpétré le 21 mai 2022 vers 12 heures au quartier Taglou de Ouakam a été identifié et interpellé par les éléments de la brigade de Gendarmerie de la localité ce 22 mai à 23 heures», informe un communiqué de la Gendarmerie. La source de rappeler que, «suite à une altercation avec le meurtrier qui se trouve être son ami, la victime a été grièvement blessé à l’abdomen par arme blanche et évacuée à l’hôpital Annette Mbaye Derneville de Ouakam. Malheureusement, elle succombera quelques minutes plus tard à ses blessures. Aussitôt saisie, la brigade territoriale de Ouakam, après les opérations de constatations, a procédé à des investigations qui ont permis d’appréhender l’auteur des faits qui sera déféré auprès des autorités judiciaires compétentes à la clôture de l’enquête». Les hommes en bleu apprécient positivement la collaboration des populations qui a facilité l’arrestation du prévenu. «Tout en saluant le prompte réaction des populations qui a favorisé l’élucidation rapide de l’affaire, la Gendarmerie nationale les invite à redoubler de vigilance et à dénoncer tout fait suspect en appelant au nu méro vert 800 00 20 20 ou au Centre de Renseignement et des Opérations 33 889 31 60», conclut la même source.
123, UN NUMERO VERT FACILE POUR JOINDRE LA GENDARMERIE
Justement, réagissant à la recrudescence des cas d’agressions et de meurtres déplorés ces derniers temps dans tout le pays, dont trois (3) le week-end dernier, le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Abdoulaye Diome, a annoncé qu’en plus des numéros verts de la Police et des Sapeurs-pompiers, il a mis à la disposition des Sénégalais un autre numéro facile à retenir. Il s’agit du 123 pour joindre la Gendarmerie. «C’est l’occasion pour moi d’annoncer qu’au-delà du numéro de la Gendarmerie qu’est le 800 00 20 20, les citoyens sénégalais auront désormais à disposition un nouveau numéro plus facile à retenir qui est le 123. J’invite toutes les populations de Dakar et des autres régions du pays, à chaque fois qu’elles voient quelque chose qui nécessite d’appeler des secours ou que les Forces de défense et de sécurité soient présentes, qu’elles le fassent immédiatement. Avec la Police nous avons le 17 qui est fonctionnel. Et enfin avec les Pompiers il y a le 18», a-t-il déclaré.
Le ministre chargé de la Sécurité publique qui était en visite, avant-hier lundi, à l’ancienne piste de Dakar, sise à Mermoz, pour apporter son soutien aux familles victimes d’un incendie qui a coûté la vie à une femme d’une trentaine d’années, a assuré avec fermeté que la lutte contre la criminalité se fera sans répit. «Je voudrais le dire de façon très ferme ici. Aucun répit ne sera donné aux malfaiteurs. Il faut qu’ils comprennent que les braves populations qui vivent à la sueur de leur front auront l’assistance, le soutien et la protection de l’Etat. C’est le message que je voudrais apporter aux populations sénégalaises», a martelé M. Diome.
Pour rappel, le week-end dernier a été meurtrier à Dakar et sa banlieue avec trois (3) personnes tuées entre vendredi et dimanche. Il s’agit de la jeune dame d’une trentaine d’année, Fatou Kiné Gaye, gérante d’un multiservices, mortellement agressée la nuit du vendredi 20 mai à Pikine, du jeune Papis Niang poignardé mortellement suite à une altercation avec son ami la nuit de samedi à dimanche dernier à Ouakam et d’un autre jeunehomme du nom de Khabane Dieng blessé mortellement au cours d’une bagarre dimanche, dans la mi-journée, à Diamaguène Sicap-Mbao. Les auteurs présumés de ces trois (3) meurtres ont tous été mis aux arrêts par les Forces de l’ordre quelques heures après la commission de leurs crimes.
LES «7 SAGES» FONT RETOMBER LA TENSION
Camouflet de la Direction générale des élections (DGE). Jamais dans l’histoire politique du Sénégal, une décision du Conseil Constitutionnel n’aura été si bien accueillie par la principale force de l’opposition. Elle fera date !
Huit (8) décisions qui font retomber l’adrénaline. Les «7 Sages» du Conseil Constitutionnel ont fini par calmer le jeu. Papa Oumar Sakho, président du Conseil constitutionnel et ses camarades juges ont opposé une fin de non recevoir à la requête de la coalition Benno Bokk Yaakar (BBY) demandant l’invalidation de la liste départementale de Yewwi Askan Wi (YAW) à Dakar. Par la même occasion, ils ont rejeté la plainte de cette dernière pour chercher à mettre BBY hors jeu au niveau national lors des prochaines législatives. Toutefois, les recours de Mamadou Diop «Decroix», Fadel Barro, Serigne Mboup, Adama Faye et de la coalition Gueum Sa Bopp ont été tous rejetés.
Camouflet de la Direction générale des élections (DGE). Jamais dans l’histoire politique du Sénégal, une décision du Conseil Constitutionnel n’aura été si bien accueillie par la principale force de l’opposition. Elle fera date ! Et pour cause, Papa Oumar Sakho, président du Conseil constitutionnel et ses camarades juges, pourtant accusés l’avant-veille (lundi) d’être à la solde du pouvoir dans le but d’écarter la coalition Yewwi Askan Wi dans la course aux Législatives du 31 mai prochain, ont surpris plus d’un observateur. En effet, le Conseil constitutionnel a rejeté la décision de la Direction générale des élections (DGE) contre la liste de Yewwi Askan Wi. Le juge chargé de se pencher sur ces affaires politiques a donné sa décision concernant la demande visant l’annulation des décisions de rejet de la liste départementale de Yewwi Askan Wi à Dakar, déposée par la Direction générale des élections. Dans leur arrêt, les sept sages ont rejeté la requête parce que, soutiennent-ils, «les arguments évoqués ne sont pas valables». Ce recours a été introduit par Déthié Fall, mandataire national de la coalition Yewwi Askan wi le 18 mai dernier.
YEWWI AUTORISÉE À PROCÉDER À LA SUBSTITUTION DE SES DÉMISSIONNAIRES
La coalition Yewwi Askan Wi a bel et bien le droit de procéder à la substitution des démissionnaires de sa liste départementale de Dakar. Ainsi, en a décidé le Conseil constitutionnel qui prend le contre-pied du ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Abdoulaye Diome à qui, il a été reproché d’avoir pris une décision «mal fondée». Argument à l’appui, les 7 Sages soutiennent : «l’article 2 : Le mandataire de la liste de la coalition Yewwi Askan Wi au scrutin majoritaire pour le département de Dakar est autorisé à retirer et à substituer d’autres candidats aux deux mandataires». En termes clairs, Yewwi Askan Wi prendra part à ces élections législatives dans le département de Dakar. Pour rappel, la DGE avait jugé irrecevable la liste de YAW pour l’élection des députés du département de Dakar en raison du non-respect de la loi sur la parité entre les hommes et les femmes parmi les personnes investies par ladite coalition. Le mandataire de la coalition YAW avait saisi le Conseil constitutionnel, le 18 mai, aux fins d’entendre “annuler la décision (…) du 17 mai 2022 prise par le ministre chargé des élections ; autoriser le mandataire de YAW à déposer une liste de substitution des candidats ayant sollicité leur retrait’’.
Déthié Fall avait soutenu que l’accès à la commission de réception des dossiers de candidatures lui a été refusé, ce qu’il a fait constater par procès-verbal d’huissier du 11 mai 2022. Par ailleurs, il faut noter que le Conseil constitutionnel a aussi rejeté tous les recours relatifs à l’annulation des parrainages de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar (BBY) qui avait déposé un nombre de parrains supérieur au maximum requis par la loi.
BENNO PREND ACTE
La décision du Conseil constitutionnel prenant le contre-pied du ministre de l’Intérieur, non moins chargé des élections concernant sa décision d’invalider la liste départementale de Yewwi Askan Wi est défavorable pour la mouvance présidentielle. Mais, celle-ci dit prendre acte, non sans la respecter. C’est ce qu’a fait savoir Aminata Touré, tête de liste de la coalition Benno Bokk Yakaar, en conférence de presse. Ne s’en limitant pas là, l’ancienne Première ministre s’en est prise à Ousmane Sonko, suite à sa sortie d’avant-hier, demandant les Sénégalais à se mobiliser pour faire face au président Macky Sall. Mieux, «nous appelons nos militants à rester mobiliser«, lance-t-elle tout en précisant que les sorties de Ousmane Sonko ne font peur à personne. «C’est à se demander : est ce que Ousmane Sonko ne prierait pas pour que le Sénégal soit instable? À qui profiterait l’instabilité dont souhaite Sonko?» questionne-t-elle rappelant les enjeux de l’heure, notamment le pétrole du pays. Elle a dans la foulée remercier les mandataires de la coalition Benno Bokk Yakaar pour la validation des parrainages.