Auteur de 8 buts en 36 matchs toutes compétitions confondues la saison dernière, Bamba Dieng n’entre pas dans les plans du nouvel entraîneur de Marseille, Igor Tudor. Une situation que ne comprend pas l'agent du joueur sénégalais, Seydou Bocar Seck qui réclame des explications à l’endroit des dirigeants du club phocéen.
Le directeur sportif de Marseille Pablo Longoria tente de faire partir Bamba Dieng qui suscite la convoitise de plusieurs clubs européens. En effet, l'attaquant de 22 ans a été relégué au 5e choix à son poste dans la hiérarchie instaurée par le nouvel entraîneur Igor Tudor, et il est resté sur le banc lors des derniers matchs de préparation. Cependant, l’agent de l’international sénégalais, Seydou Bocar Seck, s’est exprimé sur le cas de son protégé. «De son côté, sa décision est prise. Il veut rester. L'OM, c'est son club. Il a l'intention de rendre aux supporters toute l'énergie positive qu'il reçoit par des bonnes performances sur le terrain», a d'abord signifié le représentant, dans les colonnes de La Provence. Toutefois, Bocar Seck réclame des explications. «Sa position est celle de l'écoute ; il attend de la communication de la part du club. Si le joueur n'est pas suffisamment bon, comme son nouveau statut dans la hiérarchie l'indique, selon le coach, on attend qu'ils appellent et disent clairement : ‘’Ecoutez, on juge que c'est insuffisant pour nous, veuillez trouver autre chose.’’ À partir de ce momentlà, on saurait ce qu'on a à faire», a-t-il ajouté. Courtisé par des clubs allemands, l’attaquant de 22 ans pourrait apporter 15 millions d'euros dans les caisses de l'OM. En effet, le vainqueur de la dernière CAN est bien coté sur le marché et intéresse Fribourg et Benfica.
BAMBA DIENG MEILLEUR BUTEUR DE LA PRÉPARATION
L’agent Bocar Seck a ensuite renvoyé les dirigeants marseillais face à leurs contradictions en évacuant la possibilité d'un déclassement motivé par des raisons sportives. «La préparation estivale est finie. Le bilan de l'OM, c'est cinq buts marqués. Il en a mis trois. Avec un temps de jeu réduit, il finit quand même meilleur buteur», a déclaré l’agent.
Pour sa première saison pleine en 2021-2022, l’ancien meilleur buteur de la Ligue 1 sénégalaise a inscrit 8 buts et délivré 3 passes décisives toutes compétitions confondues. Il a également reçu le prix du plus beau but lors des derniers trophées UNFP. Trois mois plus tard, le Sénégalais ne semble plus faire partie des plans de l'entraîneur de l'OM. Un retournement de situation que le joueur n’arrive pas à comprendre, de l’avis de Bocar Seck. «Il est frustré mais il est aussi positivement touché des messages de soutien qu'il reçoit. Pas mal de personnes ne comprennent pas le traitement qui lui est réservé. Cela le conforte sur son choix et sur la voie qu'il a décidé de prendre, et qui est de rester au club, améliorer constamment ses performances, et rendre fier et heureux le peuple marseillais», a-t-il ajouté.
Malgré cette situation tendue, un départ reste donc exclu actuellement aux yeux de Dieng. Reste à savoir comment se terminera ce feuilleton puisque l'OM compte bien se faire une place dans son secteur offensif pour finaliser l'arrivée de l'attaquant Alexis Sanchez. En passe d'être libéré par l'Inter Milan, le Chilien disposerait déjà d'un accord avec le vice-champion de France en titre pour un contrat de deux ans.
IDRISSA GANA GUÈYE À EVERTON ?
A l’image de Sadio Mané avec le Bayern Munich, Kalidou Koulibaly avec Chelsea, Idrissa Gana Guèye devrait à son tour changer de club cet été
Relégué au second plan dans l’effectif de Christophe Galtier avec le Paris-Saint Germain, Idrissa Gana Guèye pourrait retourner à Everton cet été. Agé de 32 ans, le milieu de terrain sénégalais serait tombé d’accord avec le club anglais pour évoluer à nouveau en Premier League.
A l’image de Sadio Mané avec le Bayern Munich, Kalidou Koulibaly avec Chelsea, Idrissa Gana Guèye devrait à son tour changer de club cet été. Annoncé dans un premier temps à Galatasaray (D1 Turquie), le milieu de terrain sénégalais devrait prendre la direction de l’Angleterre. Sauf retournement de situation, le joueur âgé de 32 ans va s'engager avec Everton. A quelques jours de la reprise de la Ligue 1 française, le champion d’Afrique ne devrait pas faire partie des joueurs sélectionnés par Christophe Galtier. Si le joueur formé à l’Institut Diambars (Sénégal) a joué lors des quatre matchs amicaux de présaison remportés par l’équipe parisienne, il est resté sur le banc lors de la victoire contre Nantes (4-0) lors du Trophée des champions. Avec cette situation où le club champion de France est en train de faire tourner son effectif, le Sénégalais va plier ses bagages. Arrivé au Paris Saint-Germain en 2019, l'international sénégalais devrait effectuer son retour chez les Toffees. Un accord serait déjà ficelé avec le PSG, même si les derniers détails restent à régler. Les négociations se poursuivent cette semaine et pourraient conclure à un retour de Gana Guèye en Premier League.
GUÈYE N’EST PLUS DANS LES PLANS DE GALTIER
Passé chez les Toffees entre 2016 et 2019 où le PSG l’avait acheté environ 30 millions d’euros, Idrissa Guèye a laissé de beaux souvenirs auprès des supporters. Après une saison compliquée en Premier League, marquée par l’éviction de Rafa Benitez et l’arrivée de Frank Lampard au poste d’entraîneur, les pensionnaires de Goodison Park espèrent que le retour du Sénégalais leur permettra de se battre pour une place dans le top 10 du championnat. Apparu à 33 reprises dans toutes les compétitions confondues, pour 4 buts et 1 passe décisive sous le maillot du PSG, Gana Guèye ne fait plus partie des plans de Christophe Galtier dans l’entrejeu des Franciliens.
BENNO, YEWWI-WALLU À COUTEAU TIRÉ
Va-t-on vers un contentieux électoral ? Entre l’inter-coalition Yewwi-Wallu et Benno Bokk Yakaar, cherche-t-on à prendre les devants pour mettre la pression sur le juge des élections ? Ces interrogations sont loin d’être saugrenues.
Va-t-on vers un contentieux électoral ? Entre l’inter-coalition Yewwi-Wallu et Benno Bokk Yakaar, cherche-t-on à prendre les devants pour mettre la pression sur le juge des élections ? Ces interrogations sont loin d’être saugrenues. En tous les cas, une sortie n’en cache pas une autre. Action-réaction pourrait-on dire. En l’espace de 48 heures, l’espace politique sénégalais n’a jamais enregistré autant de conférences de presse et/ou de déclarations émanant de deux états-majors politiques.
C’est une conférence de presse de la tête de liste de Benno, Mimi Touré qui ouvre le bal tard dans la soirée électorale du dimanche au lundi, au moment où les premières tendances commençaient à sortir. La réponse de Yewwi n’a pas tardé par le canal d’un communiqué rendu publique par son mandataire national, Déthié Fall et ensuite par une conférence de presse de la conférence des leaders de cette même coalition.
Réponse du berger à la bergère, c’est le camp présidentiel qui remet une couche dans le débat, hier au siège de l’Apr. Tout en reconnaissant une « avancée » de l’opposition, Benno n’en récuse pas moins toute possibilité de cohabitation au sein de l’hémicycle. Benno bokk yaakar a réagi à la sortie des leaders de l’inter coalition Yewwi-Wallu qui disent s’attendre à 83 députés. Le camp présidentiel a affirmé disposer d’une majorité à même de permettre à Macky Sall de gouverner. « Nous sommes confiants pour notre victoire. Nous récusons toute possibilité de cohabitation comme déclarée par une certaine opposition. Nous rassurons nos militants que nous restons majoritaire à l’issue de scrutin, malgré, il faut le reconnaître une avancée de l’opposition », a déclaré Aminata Touré, tête de liste nationale de Bby.
Mimi Touré soutient que Bby a remporté 31 départements au niveau national à savoir Diourbel, Fatick, Foundiougne, Gossas, Mbirkilane, Kaffrine, Koungheul, Malem Hodar, Guinguinéo, Kaolack, Nioro, Kédougou, Salémata, Kolda, Médina Yoro Foulah, Vélingara, Linguère, Louga, Kanel, Matam, Ranérou, Dagana, Podor, Bounkiling, Bakel, Goudiry, Koumpentoum, Tambacounda, Mbour et 2 de la diaspora. Elle a cité Afrique de l’Ouest et Afrique du Centre.
L’ancien Premier ministre rappelle à Yewwi-Wallu que la référence de calcul, c’est le nombre de votants et non la taille du fichier électoral. « Le Code électoral est très précis et fait référence aux nombre de votants. Il peut y avoir une très grande circonscription mais si le nombre de votant est bas, ça n’a pas de sens. Le point de référence, c’est ça », explique Mme Touré.
Sur ses premiers chiffres brandis le jour du scrutin, l’ancienne présidente du Conseil économique, social et environnemental précise que les départements de Goudomp et Afrique du Nord leur étaient favorables lors des premières tendances mais que par la suite, l’opposition a refait son retard.
Que disent les leaders de l’inter-coalition Yaw-Wallu ? Par la voix de Dethié Fall, ils reconnaissent avoir déjà remporté les 55 sièges sur les 112 qui étaient en compétition au niveau des départements.
"Sur la proportionnelle, nous sommes au minimum dans l’ordre de 28 députés. Ce qui donne la majorité à l’inter-coalition avec un total de 83 députés. Même si le décompte se poursuit et que les résultats définitifs ne sont pas encore proclamés », s’est-il abstenu après son décompte. Mieux, il a soutenu que l’issue des résultats du scrutin législatif va se jouer sur la proportionnelle.
L’un dans l’autre, les résultats issus des délibérations de la Cour d’appel permettront aux uns et aux autres d’en savoir plus avant d’obtenir la confirmation du juge des élections qui se trouve être le Conseil constitutionnel pour ce qui concerne les résultats définitifs.
KALIDOU KOULIBALY SUR LES MARQUES DE JOHN TERRY
En provenance de Naples, Kalidou Koulibaly, nouveau pensionnaire de Chelsea, a appelé John Terry, l’ancien capitaine des Blues, pour lui demander la permission de reprendre son mythique numéro 26.
En provenance de Naples, Kalidou Koulibaly, nouveau pensionnaire de Chelsea, a appelé John Terry, l’ancien capitaine des Blues, pour lui demander la permission de reprendre son mythique numéro 26. Le défenseur central sénégalais portait le même numéro en Italie. « Désolé pour mon anglais qui n’est pas très bon mais je vais faire de mon mieux. Depuis que tu as quitté Chelsea, personne n’a porté ce numéro. Est-ce possible de le récupérer ? », lui a poliment demandé le défenseur et capitaine des Lions du Sénégal, au cours d’une conversation téléphonique.
La réponse classe de la légende anglaise : « Tu sais que ce numéro est très important pour moi. J’apprécie ton appel et il n’y a aucun problème pour moi. C’est un plaisir de te le céder. Merci beaucoup. Ce maillot sera lourd à porter mais j’essaierai de faire de mon mieux », a promis Kalidou Koulibaly. « Ne t’inquiète pas, il n’y a pas de pression supplémentaire. Si tu as besoin de quoi que ce soit, je suis là pour t’aider », a dit John Terry.
DÉCADENCE POLITIQUE DU RÉGIME DE MACKY SALL
Depuis son élection en 2012, le pouvoir n’a jamais été autant malmené à l’issue d’un scrutin. Des analystes politiques livrent leur lecture
Depuis son élection en 2012, le régime de Macky Sall n’a jamais été autant malmené à l’issue d’un scrutin. Même si chaque camp, pouvoir comme opposition, réclame la victoire, force est de constater une décadence politique du côté de la mouvance présidentielle. Des analystes politiques livrent leur lecture.
La Commission nationale de recensement des votes ne devrait pas tarder à communiquer les résultats des élections législatives du 31 juillet 2022. Pendant ce temps, Yewwi Askan Wi (Yaw) crie victoire et Benno Bokk Yaakaar (Bby)fait de la résistance. Mais quoi qu’il en soit, cette percée de l’opposition sonne comme une fin de gloire pour la mouvance présidentielle.
Joint au téléphone par «L’As», l’enseignant chercheur à l’Ugb et analyste politique, Moussa Diaw, soutient que si ces tendances se confirment, elles traduiront un échec de la majorité. A l’en croire, la mouvance présidentielle a été sanctionnée par rapport à sa gouvernance, l’attitude de certains leaders non conformes à la morale et à l’éthique. «De hauts responsables politiques sont impliqués dans des détournements de fonds sans jamais être inquiétés. Certains leaders montrent une opulence ou vivent de façon ostentatoire alors que les populations font face à la pauvreté, les jeunes sont au chômage, et les denrées de premières nécessités connaissent une certaine hausse. Et il n’y a aucune politique efficace adaptée à cette situation », se désole-t-il. Conséquence, il souligne que les populations sont laissées à elles-mêmes. Ce qui crée des frustrations et autres mécontentements.
Poursuivant, Moussa Diaw estime que la majorité est aujourd’hui décimée et c’est une forme de décadence politique. En effet, dit-il, ces résultats sont les conséquences du décalage entre les populations et des leaders politiques qui n’ont pas tenu compte des problèmes que vivent les populations. «Et elles l’ont manifesté dans les urnes dimanche dernier », précise-t-il. En ce qui concerne la conférence de presse de la tête de liste de Bby réclamant la victoire de son camp, l’enseignant chercheur à l’Ugb pense qu’Aminata Touré a tout simplement voulu déroger à certaines règles républicaines. «Cette sortie montre qu’elle ne respecte pas les organes chargés d’organiser les élections et de donner les résultats.
Cette stratégie de barrage n’est pas conforme à une responsabilité de la posture d’une ancienne Premier ministre qui a une expérience démocratique et qui doit donner l’exemple par rapport au respect des règles du jeu démocratique», explique-t-il. Aussi relève-t-il en soutenant qu’il faudrait peut-être lui accorder une circonstance atténuante parce que déstabilisée certainement par la défaite. «Ce n’est pas tout le monde qui peut résister à de telles situations. Mais elle devrait être préparée à ce type d’épreuves. Surtout que ce type de comportement peut générer de la violence ou créer des troubles inutiles dans l’espace politique», a affirmé Moussa Diaw.
Par ailleurs, l’enseignant chercheur à l’Ugb estime toujours que si les tendances se confirment, il y aura une cohabitation à l’Assemblée nationale. «Cela veut dire qu’il y aura un changement dans la gouvernance politique. Le président de la République sera obligé de dialoguer avec la majorité parlementaire si elle est de l’opposition. Et si on respecte la tradition républicaine, le premier ministre devrait être choisi dans les rangs de l’opposition parlementaire. Il y aura ainsi une nouvelle reconfiguration des rapports de force qui aura également un impact dans les attitudes des acteurs politiques», indique l’analyste politique. Selon lui, au cas où il y aurait cohabitation, ce serait une situation inédite dans notre système politique parce que les gens ne sont habitués à partager le pouvoir. Maintenant, précise-t-il, chacun devrait respecter les prérogatives de l’autre ou éviter de les empiéter pour ne pas bloquer le fonctionnement des institutions.
«CES TENDANCES SONT LA RÉSULTANTE D’UNE DYNAMIQUE DE PROGRESSION DE YAW»
Joint également par «L’As», le journaliste et analyste politique, Pape Sané a déclaré que ces tendances sont la résultante d’une dynamique de progression de Yaw et le fruit de l’alliance YawWallu. A l’en croire, au lendemain des locales, le pouvoir n’avait pas bien décrypté le message voulant ainsi mettre en avant une victoire démographique au lieu de se pencher sur une défaite politique. «Bby s’était mis à dénombrer et à se vanter du nombre de départements et de communes remportés alors qu’elle devrait tourner cette page et travailler à récupérer ses bastions citadines», a-til soutenu.
A l’en croire, la victoire de Yaw dans les plus grandes villes du Sénégal prouve quelque part qu’elle a gagné ces législatives. «Maintenant, on peut jouer sur les mots et parler de victoires en avançant 30 départements gagnés. Mais, force est de constater que les centres névralgiques sont dans les mains de l’opposition. Et cela présage d’énormes difficultés pour le parti au pouvoir en 2024. Perdre les principaux bastions politiques à deux ans de la présidentielle ne concoure pas à rassurer et raffermir le moral des troupes», alerte-t-il.
En définitive, Pape Sané indique qu’Ousmane Sonko n’a pas été candidat, mais qu’il a été le métronome de toute cette campagne. «Les leaders de Yaw ont joué le jeu en mettant ce phénomène qui est le leader des Patriotes. Ce dernier gagne donc aujourd’hui doublement sur Yaw et Wallu et même sur Bbt. On l’a empêché d’aller aux élections et cela ne l’a pas empêché d’engranger tous ces points qui confirment son ascension depuis février 2019», a conclu le journaliste et analyste politique.
’’LA GUERRE DES CHIFFRES’’ ENTRE POUVOIR ET OPPOSITIONAU MENU DU RESUME DE L'ACTUALITE DE CE MARDI
Les quotidiens reçus mardi à l’APS se font largement écho de ‘’la guerre des chiffres’’ entre la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) et l’Inter-coalition Yewwi askani wi/Wallu Sénégal qui revendiquent chacune la victoire aux élections législatives
Dakar, 2 août (APS) – Les quotidiens reçus mardi à l’APS se font largement écho de ‘’la guerre des chiffres’’ entre la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) et l’Inter-coalition Yewwi askani wi/Wallu Sénégal qui revendiquent chacune la victoire aux élections législatives de dimanche.
‘’Le suspens persiste’’ selon Le Soleil non sans relever que la coalition présidentielle Benno Bokk Yaakaar ‘’insiste toujours sur sa victoire et récuse toute idée de cohabitation’’ brandie par l’opposition.
Le quotidien Bës Bi Le Jour souligne qu’après la sortie de Aminata Touré, tête de liste nationale de la coalition Benno Bokk Yakkar, annonçant des premières tendances favorables pour le camp du pouvoir, ‘’la réplique ne s’est pas fait attendre du côté de l’opposition’’.
‘’Face à la presse, lundi, les leaders de l’intercoalition Yaw-Wallu ont annoncé, par la voix de Dethié Fall, avoir raflé 83 sièges qui leur consacrent une majorité à l’assemblée nationale’’, rapporte la publication.
Vox Populi note qu’après BBY, ‘’Yewwi crie victoire et réclame la majorité’’. L’Inter-coalition Yewwi-Wallu ‘’déchire les chiffres de Mimi’’, écrit Libération.
Selon Les Echos, ‘’chaque coalition se déclare victorieuse’’.
Benno Bokk Yaakaar ‘’clame la majorité absolue (83 députés) ; l’inter-coalition Yewwi-Wallu annonce le même chiffre’’, selon le quotidien EnQuête qui affiche à la Une : ‘’La guerre des chiffres continue’’ ?
Parlant de ce ‘’bras de fer’’ entre pouvoir et opposition autour du verdict des urnes, Sud Quotidien titre : ‘’La guerre des chiffres’’’.
‘’Yewwi-Wallu proclame sa victoire et revendique 83 députés sur les 165 de la 14e législature. Aminata Touré, la tête de liste nationale de Benno Bokk Yaakaar revient à la charge sur le triomphe de la majorité dans 30 départements’’, écrit le journal.
L’Inter-coalition Yewwi-Wallu ‘’brandit 55 députés sur la majoritaire et attend au moins 28 députés sur la liste proportionnelle. Ce qui lui donnera la majorité avec 83 députés’’, indique L’Info.
Selon WalfQuotidien, ‘’ ’Yewwi-Wallu brandit 83 députés’’.
Le Témoin indique que les deux coalitions que sont BBY et Yewwi ‘’se tiendraient dans un mouchoir de poche, c’est-à-dire qu’il y aurait entre elles une différence de 4 députés. A savoir 83 pour Benno et 79 pour Yewwi’’.
Parlant de l’organisation de ces élections, L’As affiche à la Une : ‘’la société civile tire le chapeau à l’Etat’’.
A THIÈS, YEWWI CONFORTE SA SUPRÉMATIE DANS LA VILLE ET GAGNE LE DÉPARTEMENT
Les tendances issues des élections législatives du dimanche 31 juillet 2022 ont consolidé la mainmise sur la ville de Thiès de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW) dont la victoire dans le département ne souffre d’aucun doute devant la coalition Benno
Cheikh CAMARA, Correspondant permanent à Thiès |
Publication 02/08/2022
Les tendances issues des élections législatives du dimanche 31 juillet 2022 ont consolidé la mainmise sur la ville de Thiès de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW) dont la victoire dans le département ne souffre d’aucun doute devant la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY). Dans toute la ville, excepté Idrissa Seck et le leader du Mouvement Siggi Jotna Abdoulaye Dièye qui ont gagné et leur bureau et leur centre de vote, les autres responsables de la mouvance présidentielle ont tous été sévèrement laminés dans leurs lieux de vote. Au niveau des 12 communes rurales du département où la bataille était très serrée, la coalition d’Ousmane Sonko a remporté les cinq.
Sur l’ensemble de la circonscription départementale de Thiès, si l’on se fie aux tendances ressorties des élections législatives du dimanche 31 juillet 2022, la coalition Yewwi Askan Wi sort largement victorieuse devant le camp présidentiel. Benno Bokk Yakaar (BBY) est suivie de la coalition « Alternative pour une Assemblée de Rupture » dirigée par l’ancien ministre de l’Energie, Thierno Alassane Sall, au niveau national et le juge Hamidou Ibrahima Dème dans le département. Les trois communes de Thiès-Est, Thiès-Ouest et Thiès-Nord sont restées dans l’escarcelle de Yaw qui a fait une razzia dans presque tous les centres de vote de la ville, sauf à Malick Kaïré, lieu de vote de l’ancien Premier ministre qui a gagné son bureau et récupéré le centre, avec des écarts très serrés, et au centre Iba Katy Bâ DVF raflé par le président du mouvement « Siggi Jotna » Abdoulaye Dièye, avec 2488 voix contre 2164 voix pour BBY.
Dans la commune de Thiès-Ouest, fief du président du Conseil économique, social et environnemental (Cese), Idrissa Seck, Benno Bokk Yakkar a perdu 16 centres de vote sur 18. Une descente aux enfers de l’ancien Premier ministre que certains observateurs de la scène politique justifient par des « frustrations exprimées sous forme de votes sanctions ». Une thèse d’autant plus plausible que son poulain, le ministre Yankhoba Diattara, qui milite aussi à Thiès-Ouest, a été sérieusement laminé et dans son bureau et dans son centre de vote à l’école Aly Bâ. De même que le directeur de cabinet du ministre Augustin Tine, Pr Demba Diouf, qui a mordu la poussière. Dans la commune Thiès-Est, Yaw a raflé la mise remportant avec des scores démesurés 18 des 20 centres que compte cette collectivité territoriale. Le 1er vice-président de l’Assemblée nationale, Abdou Mbow, a été sérieusement laminé à l’école Aly Lô où Yewwi gagne dans 12 bureaux sur les 15.
Aussi Yaw a remporté tous les 16 bureaux du centre de Kaba Sall, également tous les 16 bureaux de Demba Diakhaté, tous les 14 bureaux d’Abdoulaye Yakhine, centre de vote de l’ancien maire de Thiès Talla Sylla. A Moda Kane, centre de vote du directeur de l’Anamo, Maodo Malick Mbaye, la coalition dirigée par Sonko a remporté 16 bureaux sur 19, aux Parcelles Assainies Unité 1 et 2, Yewwi gagne tous les 13 bureaux de vote. Le même scenario s’est produit à Hersent 2, lieu de vote du nouveau maire yewwiste de la commune Thiès-Est, Ousmane Diagne, qui a remporté avec ses troupes tous les 5 bureaux, de même qu’à Sampathé 2 où les deux bureaux existants sont raflés par la même coalition.
Birame Souleye Diop de Thiès-Nord coiffe tout le monde
Dans la commune de Thiès-Nord, c’est la tête de liste départementale de Yewwi, le tout nouveau maire de la commune, Birame Souleye Diop, qui a coiffé au poteau tous les hauts cadres de la mouvance présidentielle, dont l’inspecteur des Impôts Maleye Diop, Cheikh Gaye, investi sur la liste départementale Benno, l’ancien maire rewmiste de la commune-nord Lamine Diallo, le chef du Bureau Cadastre de Guédiawaye Habib Niang, Cheikh Ahmed Tidiane Ndoye… Sur les 19 centres Yewwi a gagné les 15 et raflé les 104 bureaux sur les 110. Les 4 centres perdus, Diassap, Poniène, Thionakh et Thiappong ont chacun 1 bureau de vote. Par ailleurs, sur les 12 communes rurales du département, la coalition Yewwi a remporté les 5 (Djiender dirigée par le maire libéral Alassane Ndoye investi sur la liste titulaire de Yewwi, Cayar, Keur Mousseu, Pout et Thiénaba). Les sept autres communes sont favorables à Benno avec des écarts très serrés.
Une débâcle due à l’hypocrisie des lieutenants de Macky à Thiès
En tout état de cause, plusieurs responsables et militants du camp présidentiel, à Thiès, pour un pu justifier cette débâcle, ont dénoncé un « jeu politique ‘’sale et mesquin’’ déroulé par une certaine catégorie de ‘’fauteurs de troubles’’ qui ne s’intéressent aux militants qu’à l’approche des échéances électorales ». Un acteur politique en veut à « cette minorité insensible à toute victoire du Président Macky Sall et très préoccupée par le partage et le détournement à des fins personnelles des fonds attribués pour les besoins de la campagne ». Tout comme ces hauts cadres de BBY qui rappellent que « le Président Macky Sall a fait tout ce qu’il devait faire. En quelques années il a transformé de façon spectaculaire ce pays. Nul ne peut contester son bilan. Malheureusement, il a la malchance d’avoir à Thiès une élite médiocre qui utilise à chaque échéance les stratèges défaitistes ». Et de poursuivre : « Dans une ville aussi stratégique que Thiès, où il n’a pas un problème de bilan, avec des infrastructures autoroutières, hydrauliques, socioéconomiques, entre autres, l’injection de près d’un milliard de FCFA pour les financements de la Der dans le département, outre le renforcement du dispositif déjà existant de leaders thiessois ayant des responsabilités au niveau étatique comme ministres, députés, directeurs nationaux, Pca de société, hauts conseillers des collectivités, membres du Conseil économique, hommes d’affaires bénéficiant de gros marchés etc. entre autres, comment se fait-il que le Président Macky Sall continue d’y être confronté à un problème d’absence de ressources humaines compétentes » ? Une question qui mérite d’être posée, en effet…
RISQUE DE CRISE POLITIQUE ALORS QUE LES DEUX CAMPS SE DISPUTENT LA VICTOIRE AUX LÉGISLATIVES
Au Sénégal, les élections ne se déroulent jamais sans incidents mais, depuis plus de 20 ans, une tradition non écrite veut que le perdant reconnaisse sa défaite le soir même du vote. Elle a, semble-t-il, vécu
Le Monde |
Cyril Bensimon |
Publication 02/08/2022
YAW, la coalition d’opposition, affirme avoir obtenu la majorité des 165 sièges en jeu, ce qui ouvrirait une période de cohabitation. Mais le camp du président Macky Sall dément. Quelle que soit l’issue, le chef de l’Etat apparaît déjà comme le perdant de ces élections.
Quand les chiffres manquent, les visages, les gestes et les attitudes peuvent avoir valeur d’indices. Dimanche 31 juillet, aux environs de 22 heures, alors que les résultats des élections législatives tenues ce jour étaient égrenés bureau de vote par bureau de vote sur les radios sénégalaises, les rires et les embrassades étaient à chercher au quartier général de l’opposition. « La région de Dakar, c’est plié. Thiès et Ziguinchor aussi. Saint-Louis, c’est favorable. On fait une razzia sur toutes les villes du pays et dans la diaspora », se réjouit un cadre de Yewwi Askan Wi (YAW, « libérer le peuple »), la principale coalition de l’opposition, focalisé sur sa « plateforme antifraude », où sont compilés en temps réel les résultats sortis des urnes.
Le renouvellement des 165 sièges à l’Assemblée nationale est en jeu pour ce dernier test électoral avant la présidentielle, prévue en février 2024. « Ouh là là, je ne peux plus respirer, c’en est trop pour moi », s’esclaffe une petite femme tout en rondeur, lorsque arrive le cortège de Barthélémy Dias, le nouveau maire de Dakar élu en janvier dernier, prêt à aller parader dans les rues de la capitale sénégalaise dont il va également rester député… Cette fois élu sous les couleurs de l’opposition.
Ici, tout le monde n’a plus qu’un mot à la bouche, « cohabitation », et son corollaire : la fin des ambitions présumées du président Macky Sall de briguer un troisième mandat à la tête du Sénégal, sur lequel le principal intéressé entretient le flou. « Nous allons nommer le premier ministre, le gouvernement et peut-être laisser quelques ministères de souveraineté à Macky. Il peut en tout cas commencer à préparer sa valise. Maintenant, allons jubiler dans les rues avant les autres ! », dit Momar Thiam, un cadre de YAW.
Sourires obligés
A quelques kilomètres de là, l’immense QG de Benno Bokk Yakaar, (BBY, « unis pour le même espoir »), la mouvance au pouvoir, a les allures d’un paquebot au terminus d’une croisière un peu triste. Les sourires sont obligés, les journalistes un peu moins bienvenus. Aminata « Mimi » Touré, la tête de liste battue dans son bureau de vote à Kaolack, n’a pas la mine triomphatrice. « Pour l’instant, ce n’est pas si mal », lâche brièvement l’ancienne première ministre qui a conduit la campagne de BBY avant de rejoindre une nouvelle salle de réunion. « Nous sommes en tête, même si nous ne sommes plus à l’époque des scores soviétiques », jure une source se définissant comme « non autorisée ». Le député et avocat El Hadji Diouf, connu notamment pour avoir défendu bec et ongles l’ancien dictateur tchadien Hissène Habré lors de son procès au Sénégal, plaide devant l’entrée du bâtiment. « Que l’on perde à Dakar, ce n’est pas une surprise mais vous allez voir la remontada quand les votes des campagnes vont arriver », assure celui dont la dernière cliente célèbre n’est autre qu’Adji Sarr, la jeune masseuse qui a accusé le très pieux et populaire leader de l’opposition, Ousmane Sonko, de « viols et menaces de mort ». Depuis la rue résonnent quelques coups de klaxon narquois.
Puis, alors que la nuit s’est profondément installée sur Dakar, BBY convoque une conférence de presse et s’insère dans la guerre de positionnement. « Nous avons gagné trente départements sur quarante-six. Ceci nous donne incontestablement une majorité. Notre victoire est sans appel », proclame devant les caméras « Mimi » Touré, que beaucoup voyaient au perchoir à l’issue du vote. Immanquablement, sa déclaration vient enflammer les esprits des opposants.
Dans les 3 départements que compte la région de Kaolack, Benno massacre Yewwi avec un score de 53450 voix à Kaolack, 15.192 voix à Guinguénéo et 42437 voix au niveau de Nioro. Ce qui donne à la coalition présidentielle les 5 sièges prévus dans la région de Kaolack.
Comment la coalition au pouvoir a pu laminer l’opposition en l’occurrence la coalition Yawi Askanwi ? Une interrogation qui garde tout son pesant d’or en ce sens que les premières tendances issues des urnes au soir du 31 juillet donnaient vainqueur Yaw. D’ailleurs, c’est le même scénario qui s’est dessiné lors des élections locales pendant la proclamation des premiers résultats, la coalition « And Nawlé » qui incarnait l’opposition enregistrait des records tels que tout Kaolack jubilait. C’est en réalité le même constat ce le jour du scrutin alors que les medias relayaient les résultats en temps réel. Une chose était sur. Si ces tendances se conformaient jusque tard dans la soirée, Benno aurait perdu cette bataille électorale.
En effet, le plus grand centre de la commune de Kaolack a été remporté par Yewwi avec un grand écart. Ce centre de l’école Médina Baye qui est composé de 24 bureaux de vote répartis en 12 au sein de cette école élémentaire et 12 autres à l’Institut Africain Américain de Imam Hassan Cissé est entre les mains de Yaw qui criait victoire. Hélas, nous ne sommes pas en élection municipale sinon la Kaolack sera encore aux couleurs de l’opposition. Retenons que tout a été joué au niveau de zones périphérique, la zone rurale qui a massivement voté Benno d’après les résultats provisoires de la Commission départementale de recensement des votes. En effet, selon les chiffres, Benno remporte haut la main les deux sièges du département avec 53.450 voix contre 44.978 voix pour le compte de Yaw. Un écart de 8mille voix. Pour le reste, Aar s’en sort avec 1064 voix, Bok Guisguis, 796 pendant que Nantangué obtient 681 voix. Quant à Buntbi, la coalition engrange 455 voix, là ou Wallou s’en tire avec 3.036 voix, les serviteurs, 1936. Wallou occupe ainsi la troisième place derrière Yaw.
Dans le département de Nioro du Rip, le score de Benno sur son vis-à-vis Yaw, est sans précédent puisque la coalition au pouvoir obtient 42.437 voix contre 2957 voix pour Yaw. Wallou arrive en troisième position avec 21.841 voix. Buntbi, 2049, Aar Sénégal, 1992, Bok Guisguis 1866, Nantangué 471 et enfin les serviteurs 525 voix. Ce qui donne Benno vainqueur avec les 2 sièges que compte le département de Nioro.
De plus, Benno s’est offert le seul siège que compte le département de Guinguénéo. Dans cette localité, la coalition présidentielle obtient 15192 voix là ou Yaw récolte 1196 voix. Wallou occupe la deuxième place avec 12.985.
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L'EMBROUILLE AUTOUR DE LA MAJORITE PARLEMENTAIRE A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE ZIK FM CE MARDI
Les journaux parus ce mardi 2 août 2022 font le point sur le tiraillement entre les coalitions Yewwi et Benno au sujet de la majorité parlementaire à l'issu des législatives du 31 juillet dernier.
Les journaux parus ce mardi 2 août 2022 font le point sur le tiraillement entre les coalitions Yewwi et Benno au sujet de la majorité parlementaire à l'issu des législatives du 31 juillet dernier. Ecoutez le point de l'actualité fais pas Fabrice Nhuéma sur les ondes de la Zik Fm.