La France veut étouffer le Mali. La Cédéao est chargée du sale boulot.
La manœuvre est trop grossière pour passer inaperçue. En face, nous avons un oppresseur qui n’a rien renoncé à sa mentalité et ses méthodes coloniales. Son vocabulaire est encore fleuri d’expressions, d’insultes, comme « pré carré », « zone d’influence », « tutelle », « chasse gardée ». Autant d’euphémismes laissant prétendre que nos pays sont des possessions françaises. Que notre souveraineté n’est que mirage et que nos intérêts, s’ils sont autorisés, passent toujours après ceux de la France.
Cette France-là, ombre d’elle-même, s’agrippe à l’Afrique comme à un gilet de sauvetage. Les jeux de séduction, les discours mensongers liant unilatéralement nos destins, les menaces, les sabotages, tentent de colmater une relation toxique de laquelle l’Afrique sortira à tout prix. Le péché du Mali, impardonnable pour Paris, est d’oser ouvrir la voie.
À nos aspirations légitimes de voir notre continent débarrassé de la présence militaire française, à notre volonté de disposer de notre propre monnaie, la France a d’abord répondu par un fou rire : « Qui sont ces petits Africains qui veulent se passer de nous ? »
Nos exigences persistant, il a fallu les contenir, les marginaliser, les discréditer. En les faisant passer pour des revendications isolées, financées selon Emmanuel Macron par « des puissances étrangères ». Au passage, il a même joué la carte de la victimisation, en inaugurant une expression devenue à la mode : « sentiment anti-français ». Ce dernier lui a servi de prétexte pour convoquer à Pau ses homologues du Sahel et les sommer de faire taire les voix de la libération.
Après son cirque de Montpellier, et ayant pris l’habitude d’être obéi par ses pairs du Sahel, Emmanuel Macron songeait à une nouvelle balade en Afrique en décembre 2021. Au Mali, il aurait donné de nouvelles instructions, distribué des bons et mauvais points. Seulement, la Transition malienne n’a pas voulu lui dérouler tapis rouge, encore moins se mettre à genou devant lui.
Lui, le copain de Mohammed Ben Salmane ; lui, qui a cautionné l’intronisation de Déby fils au décès du père en avril 2021 ; lui, qui a soutenu et félicité Alassane Ouattara après un troisième mandat anticonstitutionnel démarré en 2020 ; lui, ce même seigneur qui s’accommode du colonel Doumbouya à Conakry, ose traiter la Transition malienne d’illégitime.
Ses insultes sont aussi peu crédibles que ses coups de bluff et chantages. N’avait-il pas juré que jamais ses soldats ne cohabiteraient avec les Russes au Mali ? Les Russes sont bel et bien à Ségou et Mopti aujourd’hui...
Fidèle à ses habitudes, l’État français aurait volontiers déployé ses troupes dans les rues de Bamako, confisqué le pouvoir malien et imposé un de ses pions. Se sachant plus que jamais suspect, surveillé et impopulaire en Afrique, il tente de se faire discret en agissant sous couvert de la Cédéao.
Ainsi, du jour au lendemain, un club de tripatouilleurs constitutionnels, de broyeurs d’opposants, se découvre une conscience démocratique. Les mêmes qui restent muets quand l’un d’eux bafoue les textes pour s’éterniser au pouvoir (leur rêve le plus partagé), les mêmes qui ont défendu en 2014 Blaise Compaoré jusqu’au bout (sous le prétexte qu’il était garant de la stabilité de la sous-région), les mêmes qui craignent Paris autant qu’ils méprisent leurs populations, n’hésitent pas, dans leur comédie démocratique, à enfiler la tunique des spahis.
Ils ferment leurs frontières avec le Mali. Cessent toutes relations diplomatiques ou commerciales avec lui. Gèlent ses avoirs dans toutes les banques affidées à la BCEAO (ce machin qui n’est pas seulement la caverne d’Ali Baba, mais aussi un fouet de la répression). Et s’apprêtent à mettre en route la Force en attente, restée passive toute cette décennie durant laquelle ce majestueux pays de Soundjata est resté la proie des terroristes.
L’État français, commanditaire de cette barbarie géopolitique, croit s’en sortir aussi facilement. Il se trompe : ni le temps qui passe, ni les tactiques, ni le zèle des présidents-spahis ne briseront l’élan d’une Afrique qui en a marre d’être exploitée. Le Mali vaincra, et à suite, toute l’Afrique s’affranchira. Être libres, voilà notre véritable destin : et non vivoter sous l’ombre d’un oppresseur qui est le premier à relativiser, marchander, piétiner les valeurs dont il se revendique.
Dimanche 9 janvier 2022, Kwame Nkrumah a dû s’étrangler dans sa tombe. D’Accra est parti le coup censé assassiner le Mali. Qu’il est loin ce jour où, face à la France décidée à détruire la Guinée ayant arraché son Indépendance le 28 septembre 1958, le Ghana s’est joint au combat en accordant à la Guinée son premier prêt. Dix millions de livres ghanéennes à l’époque.
LA CAN TERNIE PAR LE MALI-TUNISIE ÉCOURTÉ
Les images des Tunisiens furieux après l'arbitre zambien Janny Sikazwe, qui a sifflé trop tôt la fin du match, alors qu'il leur restait le temps additionnel pour égaliser, ont fait le tour du monde du football
Le scandale du match Tunisie-Mali, écourté de quelques minutes par l'arbitre, a terni l'image d'une Coupe d'Afrique des nations (CAN) déjà malmenée par la valse des tests positifs et des forfaits de joueurs.
Les images des Tunisiens furieux après l'arbitre zambien Janny Sikazwe, qui a sifflé trop tôt la fin du match, alors qu'il leur restait le temps additionnel pour égaliser, ont fait le tour du monde du football.
"Honte", "farce", "mascarade", tonnait jeudi matin la presse tunisienne.
Après la victoire du Mali (1-0), la Tunisie ne semblait pas avoir posé de réclamation jeudi à la mi-journée.
La Confédération africaine de football (CAF) a de son côté indiqué avoir transmis "tous les rapports nécessaires" à ses organes compétents en la matière en interne et "ne fera pas d'autres commentaires" dans l'attente des conclusions sur ce couac qui lui fait une bien mauvaise publicité.
Légende des gardiens de but camerounais, Joseph-Antoine Bell estime toutefois que "l'image de la CAN ne dépend pas des Camerounais", hôtes de la compétition.
"Ils ne sont pas responsables de l'arbitre, il faut demander à Patrice Motsepe", le président de la CAF, a-t-il assuré à l'AFP.
- "Du jamais-vu" -
"C'est juste l'image d'un homme qui s'est trompé, il sera sanctionné, comme un joueur expulsé.Il faut arrêter de penser que quand un Noir fait quelque chose, cela rejaillit sur toute l'Afrique", tonne Bell, consultant pour Radio France Internationale (RFI).
"Faisons plutôt un papier sur le manque de fair-play des Tunisiens", suggère-t-il avec ironie."Après tout, ils ont raté un penalty, ils ne vont pas nous faire croire que c'est le temps additionnel qui leur a manqué, ils ont eu tout le match pour marquer."
Pour Patrice Neveu, sélectionneur du Gabon, cet incident "est plus que mauvais pour l'image du tournoi.C'est du jamais-vu.Quand bien même l'arbitre siffle trop tôt, ses adjoints ou la VAR peuvent lui faire signe".
Neveu, positif au Covid, illustre à son corps défendant un autre souci de la CAN, confrontée comme le reste de la planète à la pandémie.
Outre que l'exigence de passes sanitaires n'aide pas à remplir les stades, bien vides sauf pour le pays organisateur et à Garoua, grâce aux voisins Nigérians, elle désorganise la compétition.
"Aucune sélection n'est épargnée par le Covid", regrette le sélectionneur du Cap-Vert, Humberto Bettencourt."Mais c'est le contexte actuel, notre groupe n'est pas complet."
- Coups de feu à Buea -
"Avec l'apparition des cas de Covid, nous avons été obligés de changer nos plans", poursuit l'ex-adjoint qui remplace Bubista, testé positif et resté à Praia.
"Nous devions jouer deux matches de préparation avant notre arrivée, nous avons parfois dû travailler à onze joueurs et nous nous sommes entraînés certains jours sans gardien de but", raconte Bettencourt."Mais nous ne faiblirons pas."
Plus grave, un échange de coups de feu dans la ville de Buea, mercredi, entre séparatistes de l'Ouest anglophones et militaires rappelle la tension qui règne au Cameroun, dans cette zone comme dans le Nord menacé par Boko-Haram.
La CAN souffre encore d'un peu d'impréparation, les ouvriers s'activent encore au tout nouveau stade d'Olembé, à Yaoundé, pour tirer les derniers fils et poser les derniers panneaux indicateurs.
Et les stades sont presque vides, hormis pour le match d'ouverture Cameroun-Burkina-Faso et pour Nigeria-Égypte, un choc à Garoua, près de la frontière nigériane.Jeudi, le pays organisateur a joué contre l'Éthiopie devant une très modeste chambrée, un constat d'échec populaire.
Avant, le tournoi avait déjà été déprécié par la réticence des clubs européens à lâcher leurs internationaux africains.
La tenue du tournoi elle-même avait été remise en question.Le tout nouveau président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), l'ex-star Samuel Eto'o, avait dû monter au créneau pour imposer que la CAN se joue bel et bien au Cameroun, aux dates prévues.
"On peut aussi choisir de retenir les beaux buts de Iheanacho et Gradel et pas l'atermoiement de l'arbitre de Tunisie-Mali. Est-ce qu'ils donnent une mauvaise image du tournoi?", conclut Bell.
PARIS DÉFEND SA LIBERTÉ D'ENTRER DANS L'ESPACE AÉRIEN MALIEN
La France a dit estimer que ses avions militaires disposaient d'une entière liberté pour entrer dans l'espace aérien du Mali, bien que ce dernier ait fermé ses frontières en réponse à des sanctions ouest-africaines
L'ambassade de France à Bamako a parlé jeudi d'"incompréhension" devant les accusations du gouvernement malien de "violation manifeste" de l'espace aérien du pays. Dans une lettre datée de mercredi et consultée jeudi par l'AFP, le commandant de la force française Barkhane, le général Laurent Michon, a écrit au chef d'état-major malien que les appareils et les véhicules français jouissaient d'une "pleine liberté de circulation" en vertu des accords existants.
La junte au pouvoir à Bamako depuis le pustch d'août 2020 a fermé ses frontières aux Etats de l'organisation des Etats ouest-africains après que cette dernière eut fait de même dimanche pour sanctionner le projet des militaires de se maintenir à la tête du pays pendant plusieurs années sans élections. Depuis mercredi est posée la question de la liberté de mouvement des appareils militaires entrant ou sortant de l'espace aérien en provenance ou vers les Etats ouest-africains en question, à commencer par ceux de l'armée française et de la mission de l'ONU au Mali (Minusma).
La France et la Minusma effectuent constamment des vols entre la sous-région et le Mali. Le gouvernement malien a dénoncé mercredi la "violation manifeste" de l'espace national la veille par un A400 de l'armée française faisant l'aller retour entre Abidjan et Gao, importante base française au Mali. Le gouvernement malien a dit décliner toute responsabilité quant "aux risques auxquels les auteurs de ces pratiques pourraient s'exposer".
Un responsable militaire français avait indiqué dès mercredi soir que la France n'avait été formellement informée d'aucune nouvelle restriction, et avait invoqué l'existence d'accords de défense. Dans son courrier au chef d'état-major malien, le général Michon écrit que les appareils de la force française et ceux du groupement de forces spéciales européennes Takuba rencontraient "des difficultés" depuis mardi.
L'accord de 2013 déterminant le statut de la force Serval, précurseur de Barkhane, ainsi que son protocole additionnel "garantissent pourtant... une pleine liberté de circulation sur le territoire et dans l'espace aérien malien" aux avions et véhicules militaires et civils de Barkhane et de Takuba, écrit-il. "Soucieux de la souveraineté" malienne, il assure que les Français continuent "à remplir (leurs) missions (aux) côtés" des forces maliennes. Les informations sur une "supposée violation de l'espace aérien malien" relèvent d'une "incompréhension liée aux fermetures récentes des espaces aériens", a dit l'ambassade de France dans un message répondant aux interrogations des journalistes, "mais les textes en vigueur entre le Mali et la France autorisent parfaitement le vol d'avions de la force Barkhane, y compris dans les circonstances actuelles".
LA JUNTE COMPTE SES SOUTIENS AU MALI
La junte au pouvoir à Bamako appelle les Maliens à descendre dans la rue vendredi, orchestrant autour de la défense de la patrie les multiples protestations contre les sanctions ouest-africaines et les pressions internationales
Dans ce concert malien de réprobation, les voix discordantes sont à peine audibles.
Le Mali fait face depuis dimanche à une batterie de sanctions de l'organisation des Etats ouest-africains parce que les militaires arrivés au pouvoir à la faveur d'un putsch en août 2020 entendent s'y maintenir encore plusieurs années sans élections.
Des partenaires importants comme la France, l'Algérie, les Etats-unis et le Royaume-Uni ont ajouté à la pression à des degrés divers en réclamant le retour des civils dans de meilleurs délais.La junte a trouvé plus d'indulgence auprès de la Russie, la Chine ou la Guinée.
Au Mali au contraire, les expressions de soutien à la junte se sont multipliées, faisant écho à son appel à "défendre (la) patrie".Elles vont de pair avec les déclarations d'animosité à l'encontre de la Cédéao et ceux qui la soutiennent.
Le ralliement derrière la junte relève autant de l'espoir de changement que de l'anxiété quant à l'impact économique des sanctions sur un pays éprouvé, disent les différents interlocateurs de l'AFP.
- Quels soutiens pour la junte ?
Nombreux sont les acteurs politico-sociaux à afficher leur soutien à la junte.
La principale plateforme syndicale, l'Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), a estimé que la Cédéao et l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa), partie prenante aux sanctions, avaient "une fois de plus trahi l'Afrique", les traitant d'"instruments néocoloniaux".Les enseignants, qui avaient entamé une grève illimitée début janvier, l'ont suspendue.
L'organe tenant lieu de parlement de transition (nommé par la junte), le Haut conseil islamique (importante institution religieuse), et la Maison de la presse, association de défense des médias, ont appuyé les colonels.
Seul le Cadre d'échange, regroupement d'une dizaine de partis dont les plus importants, a fait porter à la junte "la seule et unique responsabilité" des sanctions, tout en les regrettant.
Aucune voix sigificative ne s'est élevée pour approuver les sanctions de la Cédéao.
- Pourquoi un tel soutien ?
"Le pays est attaqué, et les Maliens ont une fierté nationale", estime Nouhoum Sarr, membre de l'organe législatif et partisan de la junte."Le nationalisme a pris le dessus, et les gens sont déterminés à défendre le Mali", assure-t-il.
"S'unir ou périr", a abondé dans un éditorial l'hebdomadaire Mali-Horizon, quand le site d'informations Malikilé appelait à une "union sacrée autour du Maliba", le Grand Mali.
Le "désenchantement électoral" fait caisse de résonance aux discours officiels de refondation de l'Etat et d'assainissement des lois électorales, écrit le politiste Ibrahim Maïga sur le site d'informations Benbere.
La junte est revenue sur l'engagement d'organiser en février 2022 des élections ramenant les civils à la tête du pays, et demande plusieurs années de délai."Une frange de la population juge que les élections n'ont, jusque-là, pas permis de combler l'espoir d'une meilleure gouvernance et donc d'une vie meilleure", relève Ibrahim Maïga.
"A quoi bon faire un scrutin si on ne peut pas l'organiser sur deux tiers du pays?", dit à l'AFP Bouba Touré, enseignant bamakois, faisant référence à l'insécurité persistante sur le territoire.
L'assainissement promis par les colonels, doit permettre l'avènement du "Mali Koura", le "Mali nouveau".
- Où en est le "Mali nouveau" ?
Dix-sept mois après la prise de pouvoir, "il y a de vraies avancées sur le plan sécuritaire, qui est un préliminaire à toute chose", estime le député Sarr, invoquant une baisse des attaques jihadistes contre les camps militaires maliens, et une hausse des opérations de l'armée couronnées de succès.
Dans son dernier rapport, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a noté une baisse des attaques contre les civils sur le dernier trimestre 2021. Mais les violences se maintiennent à un haut niveau dans les zones dont l'Etat et des groupes armés se disputent le contrôle et des zones entières sont sous l'emprise des groupes extrémistes, souligne-t-il.
Autre important fait d'armes des colonels revendiqué par leurs supporteurs: la tenue de consultations nationales censées former le socle des futures réformes.Ces consultations ont été boycottées par d'importants acteurs.
L'ONU relève aussi qu'une série d'enquêtes judiciaires ont été lancées.L'engagement proclamé par la junte à combattre une corruption réputée galopante a touché une corde sensible dans l'opinion.Mais certains estiment - jamais publiquement - que c'est une chasse aux sorcières qui est en cours.
Un projet de nouvelle loi électorale pourrait bientôt être adoptée.
SANCTION DE CEDEAO, LAURENT GBAGBO SOLIDAIRE DE LA JUNTE MALIENNE
l’ancien chef d’État ivoirien Laurent Gbagbo a réagi et a rajouté une couche à la mobilisation des peuples africains et personnalités en faveur du Mali qui vient d’être lourdement sanctionné par la CEDEAO.
l’ancien chef d’État ivoirien Laurent Gbagbo a réagi et a rajouté une couche à la mobilisation des peuples africains et personnalités en faveur du Mali qui vient d’être lourdement sanctionné par la CEDEAO.
Toujours selon le confrère Ivoirien, Laurent Gbagbo n’a pas voulu garder le silence sur la situation que vit le Mali. “Il y en a qui regarde un chef d’Etat aux prises avec des forces étrangères et ils rient. Il faut leur dire que c’est comme ça qu’on a colonisé l’Afrique. Quand le colonisateur arrivait, il attaquait une tribu, l’autre tribu riait disant nous on n’est pas concernés. Mais quand on a fini avec la tribu A on passe à la tribu B. La tribu B, quand on la mate, la tribu C dit nous on n’est pas concernés, etc.”, a ironisé Gbagbo lors d’une rencontre à Abidjan ce mardi avant d’ajouter “Donc ce qui arrive à Gbagbo arrive potentiellement à tous les chefs d’État africains. Ils n’ont pas aidé Patrice Lumumba en 1960, mais ils ont tous subi le sort de Lumumba”, a-t-il ajouté.
Dans un communiqué rendu public le 11 janvier 2022, le parti de l’ancien fondateur du Front Populaire Ivoirien assure se tenir “fermement aux côtés du peuple frère du Mali » à qu’il exprime toute sa « solidarité », indique le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI). Ci-dessous l’intégralité du communiqué :
Ces organisations sous-régionales ont pris des mesures fermes contre l’État malien. En réponse à l’intention de la junte de se maintenir au pouvoir pendant plusieurs années, elles ont adopté une série de mesures politiques, économiques et diplomatiques visant à isoler le Mali. Une situation qui n’est pas sans rappeler celle traversée par la Côte d’Ivoire lors de la crise postélectorale de 2010-2011.
Alors que Laurent Gbagbo refusait de reconnaître la victoire d’Alassane Ouattara à l’élection présidentielle de 2010, plusieurs institutions internationales, dont l’UEMOA, s’étaient mobilisées pour isoler l’État ivoirien. Ses avoirs avaient ainsi été gelés. Ne pouvant plus accéder à ses comptes détenus par la Banque centrale régionale, Laurent Gbagbo s’était alors retrouvé dans une situation délicate pour le remboursement des dettes du pays et pour emprunter l’argent nécessaire pour ne pas être en défaut de paiement. Il avait même imaginé sortir de la zone du franc CFA en créant sa propre monnaie. Un projet qu’il a fini, toutefois, par abandonner.
LEVEE DE LA SUSPENSION DE TWITTER AU NIGERIA
Twitter est de nouveau accessible au Nigeria. La suspension a été levée mercredi après 7 mois d'interruption.
Twitter est de nouveau accessible au Nigeria. La suspension a été levée mercredi après 7 mois d'interruption.
Abuja accusait le réseau social américain d'œuvrer contre ses efforts en laissant sur ses plateformes des messages d'incitation à la violence. Si Twitter a pu reprendre, affirme le Nigeria, c'est parce que le réseau social a accédé à toutes les conditions qui lui ont été fixées notamment sur les contenus.
Twitter s'est engagé à mieux gérer les contenus qui seront partagés sur ses plateformes conformément aux lois du Nigeria. De plus, le réseau social s'est engagé à établir une entité légale au Nigeria au cours du premier trimestre de cette année.
En effet, au Nigeria, environ 20 % de la population soit 40 millions de personnes ont un compte Twitter. Et ce jeudi, les internautes ont plébiscité le hashtag Twitter ban, pour célébrer leur retour sur la plateforme. Pendant la suspension, de nombreux usagers nigérians avaient téléchargé en très grand nombre réseau privé virtuel, leur permettant l'accès à Twitter partout dans le monde.
CAN 2021, DES ÉCHANGES DE TIRS A BUE À AU CAMEROUN
Des militaires et des hommes armés ont échangé des tirs mercredi dans l'ouest du Cameroun en proie à un sanglant conflit entre l'armée et des séparatistes anglophones, dans la ville de Buea abritant des équipes en lice pour la Coupe d'Afrique des Nations
Des militaires et des hommes armés ont échangé des tirs mercredi dans l'ouest du Cameroun en proie à un sanglant conflit entre l'armée et des séparatistes anglophones, dans la ville de Buea abritant des équipes en lice pour la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) de football, ont indiqué jeudi des sources militaire et humanitaire.
Aucune information officielle sur ces affrontements ni sur un éventuel bilan n'ont encore filtré au lendemain des tirs, qui n'ont pas non plus été revendiqués.
Des groupes armés sécessionnistes, qui réclament l'indépendance de deux régions de l'ouest habitées principalement par la minorité anglophone du Cameroun, avaient menacé avant l'ouverture de la CAN dimanche de perturber le déroulement de la compétition-reine du football africain.
"Les séparatistes ont attaqué plusieurs quartiers de Buea, les renforts de l’armée sont arrivés et ont riposté", a affirmé à l'AFP un haut responsable militaire contacté par téléphone et qui a requis l'anonymat. "Cela s’est produit au terme de l’entraînement de la sélection du Mali, donc cela n’a pas eu d'influence sur la séance d’entraînement de l’équipe", a assuré l'officier.
Buea est le chef-lieu du Sud-Ouest qui, avec le Nord-Ouest, sont les deux régions à majorité anglophone dans un pays habité à 80% par des francophones.
"Il y a eu des échanges de coups de feu nourris entre militaires et séparatistes", a confirmé à l'AFP par téléphone Me Agbor Balla, directeur de l’ONG Centre for Human Rights and Democracy in Africa. "Plus les séparatistes avançaient vers le centre-ville, plus c'était la panique", a précisé l'avocat, qui évoque un mort dans les combats, "qui portait une tenue civile", et un blessé. Aucune autre source n'a confirmé ce bilan.
Depuis cinq ans, après la répression de manifestations pacifiques accusant le pouvoir central et la majorité francophone du pays d'ostracisme à l'égard des anglophones, séparatistes armés et militaires s'affrontent dans un conflit meurtrier.
Des ONG internationales et l'ONU blâment régulièrement les deux camps pour des crimes et atrocités visant les civils.
Le conflit a fait plusieurs milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés depuis début 2017, selon l'ONU et les humanitaires.
Quelques semaines avant le début de la CAN, certains groupes armés ont promis de perturber la compétition et envoyé des lettres de menace aux équipes qui doivent jouer leurs matchs à Limbé, station balnéaire du Sud-Ouest, et s'entraîner à Buea.
CAN 2021, LE CAMEROUN CONFIRME SA DOMINATION FACE À L'ETHIOPIE
Alors que beaucoup se plaignent du faible nombre de buts dans cette CAN, le Cameroun a remis les pendules à l’heure en écrasant l’Éthiopie (4-1).
Alors que beaucoup se plaignent du faible nombre de buts dans cette CAN, le Cameroun a remis les pendules à l’heure en écrasant l’Éthiopie (4-1). Après avoir souffert en première période, concédant à nouveau l’ouverture du score, les Lions Indomptables ont fait la différence suite à 14 minutes de feu dans le deuxième acte, grâce à un nouveau doublé de Vincent Aboubakar.
Toko-Ekambi, après avoir égalisé, s’est chargé de clôturer la marque.
Grâce à ce deuxième succès, le Cameroun est assuré de s’extraire du groupe A.
DÉMARRAGE À DAKAR DES ASSISES DES MÉDIAS
Organisées par le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (SYNPICS) en collaboration avec les associations de médias, ces assises visent à ’’renforcer la conscience des acteurs et professionnels des médias
Organisées par le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (SYNPICS) en collaboration avec les associations de médias, ces assises visent à ’’renforcer la conscience des acteurs et professionnels des médias sur la nécessité d’assurer et d’assumer les ruptures qualitatives nécessaire à la relance du secteur’’, renseigne un document remis à la presse.
Elles visent également à recueillir ’’l’engagement collectif des acteurs et professionnels des médias afin de mieux assumer la fonction sociale et garantir le droit du public à une information et à des contenus de qualité et pluriels’’.
Selon le directeur de la communication, Ousseynou Dieng, ’’ces assises nationales constituent une sorte de boussole, un cadre d’évaluation à mi-parcours du nouveau code de la presse qui a été voté en 2017’’.
Il s’agira, pour les acteurs, à travers plusieurs séries d’ateliers, sous la supervision de spécialistes du droit et de la sociologie des médias, d’échanger en vue de consolider les termes de référence, a ainsi précisé le secrétaire général du SYNPICS, Bamba Kassé.
A ce propos, il a invité, les journalistes, les techniciens, les administratifs, les producteurs, les patrons, les spécialistes de l’image, les publicistes, les agences de communication, à assumer, chacun en ce qui le concerne, sa part de responsabilité, pour ensemble, dérouler une feuille de route qui sera résumée dans un rapport final.
Selon le vice-président du comité scientifique, Mor Faye, ’’ces assises constituent un moment privilégié pour mettre tous les problèmes sur la table afin d’en discuter et proposer ainsi des recommandations et solutions concrètes aux nombreuses difficultés que connait le secteur’’.
Pour ce spécialiste de la sociologie des médias, cette ’’démarche salutaire vient à un moment crucial dans la vie de la profession’’.
Selon lui, ’’l’environnement des médias a beaucoup changé (…), faisant ainsi appel à d’autres ’’paradigmes, d’autres attitudes professionnelles et à des réflexions beaucoup plus approfondies pour voir le positionnement que doit avoir la presse par rapport à tout cela’’.