Dakar, 29 Nov (APS) - L’assemblée générale du réseau francophone de la régulation des télécommunications (FRATEL) s’est ouverte ce lundi à Dakar, a constaté l’APS.
Cette manifestation de deux jours, organisée en collaboration avec l’autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP), est placée sous le thème ‘’service et accès universels : un commun accessible à tous’’.
Cette réunion est marquée par la présence de plusieurs opérateurs, des fournisseurs d’accès à internet et une cinquantaine de pays membres du FRATEL, dont le Luxembourg représenté par le directeur de l’ILR du Grand-Duché, M. Luc Tapella.
De même quelques membres de la commission de protection des données personnelles, la Banque Centrale et le Fonds de développement du service universel et des télécommunications ont pris part à la rencontre.
Les thématiques de l’AG vont tourner autour de la connectivité, de l’évolution du service universel et de l’inclusion numérique aux bénéfices de nos populations.
‘’La régulation en tant que discipline a tendance aujourd’hui à s’autonomiser. Elle est la recherche du juste équilibre qui englobe à la fois les zones rurales’’, a déclaré, le directeur général de l’ARTP, AbdouL Ly.
Il précise que la prise en charge correcte du service requiert ‘’un soubassement politique et un engagement juridique souple à la mesure de nos aspirations dans un cadre concerté impliquant toutes les parties prenantes’’.
Selon M. Ly, l’efficacité du service public et son contenu sont inséparables des besoins réels des populations et des communautés.
‘’Il s’agit d’adapter le service universel à l’espace et à l’environnement’’, note Abdoul LY qui est par ailleurs le président du comité de coordination du FRATEL.
Listant les avancées du numérique, Yankhoba Diatara, le ministre de l’économie numérique et des télécommunications insiste prioritairement sur les efforts pour des réformes sectorielles, afin de permettre aux mécanismes de marchés de jouer un rôle accru dans la réalisation de l’accès et de la connectivité pour tous.
Par ailleurs, le ministre a profité de cette cérémonie pour annoncer la tenue prochaine d’une rencontre de haut niveau sur ‘’l’aménagement numérique intégral du territoire’’ qui est une instruction présidentielle.
FRATEL est une association qui regroupe les régulateurs des télécommunications des pays d’obédience francophone et constitue un cadre d’échange autour des problématiques communes, pour envisager des solutions concertées.
L'AFRIQUE MAINTIENT CES LIAISONS AVEC L'AFRIQUE DU SUD MALGRE OMICRON
Le président de la République, Macky Sall, a assuré lundi que les pays africains ne fermeront pas leurs portes à l’Afrique du Sud et aux autres pays d’Afrique australe, malgré l’apparition du variant de COVID-19, dénommé Omicron.
Diamniadio, 29 nov (APS) - Le président de la République, Macky Sall, a assuré lundi que les pays africains ne fermeront pas leurs portes à l’Afrique du Sud et aux autres pays d’Afrique australe, malgré l’apparition du variant de COVID-19, dénommé Omicron.
Plusieurs pays ont décidé de fermer leurs portes aux voyageurs en provenance de l’Afrique du Sud, où a été découvert récemment un variant de Coivid-19 potentiellement contagieux, et de ses voisins.
En réaction à la mise sous cloche de cette partie du continent, le chef de l’Etat a déclaré que ’’l’Afrique ne fermera pas ses portes à Afrique du Sud et à l’Afrique australe’’.
Le président Sall intervenait à la suite du discours prononcé par le président sud-africain Cyril Ramaphosa à l’ouverture du Forum sur la coopération Chine-Afrique (FOCAC).
Macky Sall estime que les frontières du continent ne doivent pas être fermées à des pays comme l’Afrique du Sud.
Il a toutefois demandé aux Etats africains d’être vigilants relativement au respect des mesures barrières.
De son côté, le président de l’Union africaine a souligné que les pays de l’Afrique australe sont ’’ injustement stigmatisés’’.
Dimanche, l’Afrique a appelé à la ‘’levée immédiate et urgente’’ de voyage la visant. Son président Cyril Ramaphosa s’est dit ‘’profondément déçu par ces fermetures de frontières qui représentent à ses yeux une forme de +discrimination à l’égard’’ de notre pays+ et de ses voisins’’.
ALPHA CONDÉ TRANSFÉRÉ CHEZ SA FEMME
La junte guinéenne a annoncé lundi le transfert de l'ancien président, renversé le 5 septembre par les militaires et détenu au secret depuis, chez son épouse dans la banlieue de Conakry
M. Condé, 83 ans, à la tête du pays pendant près de 11 ans, réside désormais au domicile de son épouse Hadja Djénè Kaba Condé à Dixinn, a dit la junte dans un communiqué lu à la télévision nationale. La junte n'a pas précisé pas si le séjour de M. Condé chez sa femme était assorti de restrictions de la part des militaires.
Le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), la junte qui a pris la direction du pays après le putsch, "continuera à assurer à l'ancien chef de l'Etat un traitement digne de son rang, et ceci sans aucune pression nationale et internationale", dit le communiqué.
La libération de M. Condé fait partie des exigences de la Communauté des Etats ouest-africains (Cédéao), avec la tenue d'élections dans un délai de six mois. La Cédéao a suspendu la Guinée de ses instances et sanctionné individuellement les membres de la junte.
Le chef de la junte, le colonel Mamady Doumbouya, qui s'est fait investir président de transition le 1er octobre, s'est engagé à rendre le pouvoir à des civils après des élections, mais a refusé jusqu'alors tout délai imparti à la transition.
Dans un entretien diffusé par la télévision nationale mi-novembre, il a assuré que l'intégrité physique et morale de M. Condé était protégée. Il n'a pas exclu que M. Condé soit jugé.
LA GROSSE COLÈRE DE RONALDO CONTRE FRANCE FOOTBALL
Absent de la cérémonie du Ballon d'or ce lundi soir à Paris, le quintuple vainqueur Cristiano Ronaldo a publié un message incendiaire contre l'organisation
Enorme colère de Cristiano Ronaldo contre l'organisation du Ballon d'or. Le Portugais, quintuple vainqueur de la récompense, s'en prend, dans un message sur Instagram, où il compte 371 millions d'abonnés, au rédacteur en chef de France Football, qui avait déclaré que la star de Manchester United ne pensait qu'au fait de gagner plus de Ballons d'or que Lionel Messi. "Ronaldo n’a qu’une seule ambition, c’est de prendre sa retraite avec plus de Ballons d’or que Messi. Je le sais parce qu’il me l’a dit", avait assuré Pascal Ferré auprès du New York Times.
"Pascal Ferré a menti, il a utilisé mon nom pour se promouvoir et promouvoir la publication pour laquelle il travaille, balance Cristiano Ronaldo ce lundi soir, en pleine cérémonie du Ballon d'or à Paris. Il est inadmissible que le responsable de la remise d'un prix aussi prestigieux puisse mentir ainsi, dans un manque de respect absolu pour quelqu'un qui a toujours respecté France Football et le Ballon d'Or. Et il a encore menti aujourd'hui, justifiant mon absence au gala par une prétendue quarantaine qui n'a aucune raison d'exister."
"Je veux toujours féliciter ceux qui gagnent, dans l'esprit sportif et le fair-play qui ont guidé ma carrière depuis le début, et je le fais parce que je ne suis jamais contre personne, explique le Portugais. Je gagne toujours pour moi et pour les clubs que je représente, je gagne pour moi et pour ceux qui m'aiment. Je ne gagne contre personne."
Déjà recordman du nombre de Ballons d’or, l'Argentin en a ajouté un supplémentaire à sa collection: le septième mais sûrement le plus contesté. Il le conforte encore plus dans l'histoire du foot
Lionel Messi est bien seul sur sa planète. Longtemps au coude à coude avec son éternel rival, Cristiano Ronaldo, l’Argentin vient de faire le break dans la course aux Ballons d’or avec un septième exemplaire (contre cinq pour le Portugais), ce lundi. Le déplacement fut plus court que les précédents pour venir le réceptionner au théâtre du Châtelet. Malgré la circulation parisienne, qu’il trouve insupportable, l’Argentin a effectué un trajet réduit pour ce premier sacre conquis ailleurs qu’à Barcelone.
S’il a rejoint le PSG l’été dernier, ce ne sont pas ses performances avec le club de la capitale qui ont fait basculer la tendance en sa faveur. Plutôt sa deuxième partie de saison catalane, lors de laquelle il a marqué 28 buts pour le Barça entre janvier et juin, s’offrant un dernier titre (une Coupe du Roi) dans son club de toujours. Un peu léger toutefois pour prétendre au graal.
Son été a davantage compté au moment de faire la différence dans l'esprit des journalistes appelés à voter. Le 11 juillet, "La Pulga" enfin levé son premier trophée avec l’Argentine en remportant la Copa America avec une victoire en finale face au rival honni, le Brésil (1-0), sur les terres de Neymar. Souvent mutique et placide, Messi a fendu l’armure ce jour-là en fondant en larmes après quatre échecs en finales (Coupe du monde 2014, Copa America 2007, 2015 et 2016). Une sorte de consécration même s’il vise le titre ultime en 2022: la Coupe du monde.
La Copa America a pesé
Lionel Messi profite de ce titre pour devancer Robert Lewandowski, pourtant plus prolifique mais moins titré qu’en 2020, où il aurait été le grand favori si l’édition n’avait pas été annulée. Le Polonais peut se sentir lésé après une nouvelle année stratosphérique (53 buts en 2021) suivant celle du sextuplé historique.
Le coordonnateur national de BBY a effectué dimanche, à Saint-Louis, sa première sortie politique après les investitures pour les locales, au côté de Mansour Faye. Une prise de fonction politique qui pourrait se révéler payante dans les mois à venir
Choisi par le président Macky Sall comme coordonnateur national de la coalition Benno Bokk Yakaar (Bby), l’ancien ministre de l’Economie et des finances, Amadou Ba a effectué hier dimanche, à Saint-Louis, sa première sortie politique après les investitures pour les locales, au côté du ministre-maire Mansour Faye. Une prise de fonction politique qui pourrait se révéler payante dans les mois à venir.
Il y a Amadou Bâ et la copie optique de Ndar. Des paroles portées et des lignes décrites. Le début d’un grand commencement, projetant au côté de Mansour Faye, du haut de la Place Abdoulaye Wade de Saint-Louis, l’image de l’aboutissement d’une transformation politique. Invité à la «Cérémonie de présentation du bilan Jëf Toxal Na Wax», Amadou Ba ne s’est pas fait prier pour engager le combat des Locales, rappelant dans ses nouvelles fonctions politiques, le verbe d’un certain Mahammad Boun Abdallah Dionne. Un «talent» que l’on ignorait chez ce technocrate timoré, mais d’une rare habileté à évoluer dans des milieux influents et à faire jouer ses relations. «En venant à Saint-Louis, j’ai entendu des opposants dire que le Président Macky Sall doit libérer les Sénégalais… mais nous allons vers une élection présidentielle ou des élections locales ? questionne-t-il. Les élections vers lesquelles nous allons ne sont pas un suffrage pour le Président Macky Sall. Ces joutes ne vont rien augmenter ni diminuer sur les prérogatives du Président Macky Sall. Nous les membres de Benno Bokk Yakaar, ces élections sont les nôtres et nous devons les gagner pour rendre un hommage mérité au président de la République, Macky Sall et poursuivre notre programme pour le pays. Alors que les gens de l’opposition qui n’ont pas de programme, mais qui sont simplement intéressés par la terreur et la violence doivent attendre les élections législatives pour espérer avoir une certaine représentativité à l’Hémicycle», a déclaré Amadou Bâ. Un jeu de rôle de coordonnateur national de la coalition Benno Bokk Yakaar qui augurerait, selon beaucoup de spécialistes, d’un futur statut de coordonnateur de l’action gouvernementale.
«Une bonne posture pour jouer son rôle de dauphin»
Enseignant-chercheur en sciences politiques à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, Moussa Diaw ne semble pas être surpris par la démarche de Amadou Bâ. En tant que coordonnateur national de Benno bokk yaakaar, le Professeur Moussa Diaw estime qu’il est parfaitement dans son rôle en venant prêter main-forte au maire sortant de Saint-Louis, Mansour Faye. «C’est une bonne chose qu’il soit avec Mansour Faye et défende le président de la République. Maintenant s’il mène la campagne électorale et qu’il est présent sur le terrain, s’il obtient de bons résultats, ça pourrait renforcer son image et sa position au niveau du parti. Mais le problème, c’est que le parti n’est pas structuré, les investitures l’ont montré et apparemment, il joue le rôle de numéro deux et on dirait qu’on est en train de le positionner. Vers quelle fonction ? L’avenir nous le dira», explique le Pr Diaw. Seulement pour Moussa Diaw, tout concourt à lui apporter une position incontournable, si jamais il s’en sort avec de bons résultats. Tout cela, d’après le Pr Diaw, constitue un apport pour renforcer la position de Amadou Ba au niveau du parti et se rapprocher davantage du président de la République.
Pour Ibrahima Bakhoum, journaliste-formateur et analyste politique, ces élections sont déterminantes pour la suite de l’exercice du pouvoir par le régime actuel. Et on n’a pas besoin de faire un dessin pour comprendre qu’en demandant aux gens de Benno de se battre pour gagner ces élections, Amadou Ba sait, de toutes les façons, d’une manière ou d’une autre, ce scrutin va impacter la suite de la gouvernance du Président Macky Sall jusqu’en 2024. D’après Bakhoum, les gens de Benno doivent éviter que les résultats en deçà de leurs attentes soient considérés comme un référendum adressé au président de la République. Ibrahima Bakhoum : «En demandant cela, Amadou Bâ fait savoir à ses camarades de Benno qu’ils ont la responsabilité de faire en sorte que le pouvoir de Macky Sall soit sain et sauf. Il est donc en train de dire que chacun gagne chez lui et que Benno gagne partout. Et il a ajouté en sourdine, si Benno gagne partout, c’est Macky Sall qui sort grandi. Donc d’une manière ou d’une autre, ces élections ont un rapport avec le mandat actuel de Macky Sall. Maintenant des voix se lèvent pour faire de la météo-politique en mettant Amadou Ba dans le trio qu’on pense pouvoir prendre le poste de Premier ministre. Alors s’il va à Saint-Louis où on sait qu’il y a quelqu’un qui appartient à un camp très proche et fidèle au président de la République, apporter un appui au maire sortant, Mansour Faye (beau-frère du président de la République) dont la défaite peut-être psychologiquement lourde du point de vue de la perception, il vaut mieux donc le soutenir. S’il va l’appuyer à Saint-Louis, s’il y a gain c’est toujours un bon point pour lui de se positionner comme celui qui a apporté de la voix à Mansour Faye.»
«S’il échoue, il peut aller vendre de la paille d’arachide»
Mais pour que le point soit plus fort, Ibrahima Bakhoum estime qu’il faut qu’on voie le coordonnateur national de Benno appuyer fortement le candidat de Dakar, Abdoulaye Diouf Sarr et les autres membres de la coalition dans leurs fiefs. «Si on le voit sur le terrain avec Abdoulaye Diouf Sarr à Dakar, Mansour Faye à Saint-Louis, Benoît Sambou à Ziguinchor, entre autres, et qu’ils sortent victorieux de ces élections, oui voici au moins le futur Premier ministre. Et au plus, il peut être le dauphin», fait savoir l’analyste politique. Non sans préciser qu’il faut qu’il fasse le même boulot ailleurs et s’il y a de bons scores, même s’ils ne gagnent pas, cela va renforcer sa légitimité. «Il suffit que les candidats qu’il a appuyés fassent un bon score pour qu’il puisse le mettre sur le compte. Mais l’inverse est aussi valable. Si les candidats qu’il a appuyés font un mauvais score, il peut aller vendre de la paille d’arachide», ironise-t-il. Et l’enseignant-chercheur en sciences politiques à l’Ugb, Moussa Diaw en ajoute une couche. Pour Pr Diaw, par rapport à ses fonctions, sa présence et son discours, Amadou Ba a des perspectives qui lui ouvriront certainement d’autres horizons. Moussa Diaw : «Certes, c’est un homme politique et il n’envisage pas l’échec. Il est dans la perspective de gagner ces élections. Mais s’il ne sort pas victorieux et qu’il échoue, ses chances s’amoindriront par rapport à ses rêves de devenir un dauphin. Mais pour l’instant, compte tenu de la situation et du contexte politique, il semble être dans une bonne posture pour jouer un grand rôle pour l’avenir.»
MACKY SALL DÉFEND LES FINANCEMENTS DE LA FILIÈRE GAZIÈRE
Le président s'est catégoriquement opposé lundi à un arrêt des financements de l'exploitation des énergies fossiles, qui porterait "un coup fatal" à des économies comme celle du Sénégal
"Au moment où plusieurs pays africains s'apprêtent à exploiter leurs importantes ressources gazières, l'arrêt des financements de la filière gazière, sous prétexte que le gaz est une énergie fossile, sans tenir compte du fait qu'il est aussi et surtout une énergie propre, porterait un coût fatal à nos économies en quête d'émergence", a dit M. Sall lors d'un Forum de coopération sino-africaine (Focac) organisé en dehors de Dakar. "Bloquer les financements de la filière gazière, c'est ajouter une grande injustice économique à l'injustice climatique que l'Afrique subit plus que tous les autres continents", a-t-il insisté.
Le Sénégal, pays pauvre d'Afrique de l'Ouest, place beaucoup d'espoir dans l'exploitation future des champs de gaz et de pétrole découverts dans l'Atlantique ces dernières années. Il prévoit de produire ses premiers barils fin 2023 ou en 2024. Le président sénégalais, qui a fait voeu de mettre son pays sur la voie de l'émergence, s'alarme de l'engagement annoncé pendant la récente conférence sur le climat COP26 par une vingtaine d'Etats, dont les Etats-Unis et la France.
Ils comptent mettre un terme d'ici fin 2022 au financement à l'étranger de projets d'énergies fossiles sans techniques de capture du carbone. La déclaration finale de la COP26 fait aussi référence à la "sortie" des subventions "inefficaces" aux énergies fossiles.
par l'éditorialiste de seneplus, Benoit Ngom
MAROC-CEDEAO, LEVER LES AMBIGÜITÉS D’UNE ADHÉSION
EXCLUSIF SENEPLUS - Les oppositions à l'adhésion du royaume à la CEDEAO me paraissent participer de considérations plus culturelles qu’économiques fondées plus sur l’ignorance que sur des bases rationnelles généralement partagées
L'adhésion du Maroc à la CEDEAO a fait couler beaucoup d’encre et susciter des débats contradictoires dont les motivations, malgré les apparences, ne sont pas qu'économiques.
Le oryaume du Maroc, pays africain enraciné dans ses valeurs culturelles arabes, berbères et musulmanes jouit d’un passé historique qui a fondé des relations remontant à des temps immémoriaux avec les peuples africains vivant au-delà de ses frontières méridionales. Ce pays, qui malgré certains atermoiements d'une partie de son élite, qui voulait voir son destin être arrimé à l'Europe, a redirigé fondamentalement sa diplomatie économique et culturelle vers l'Afrique.
Ce redéploiement impressionnant et efficient, le pays le doit à son roi, Sa Majesté Mohamed VI. Ce souverain très attaché à son continent africain, animé d'une réelle volonté de puissance, au service de la grandeur et de l'influence de son pays, et adepte de l’organisation et de la méthode cher au président Senghor, a conquis progressivement l’esprit des milieux économiques et politiques africains les plus avertis.
Conscient que l'influence économique et diplomatique devaient aller de pair, il a amené son pays à s'investir dans les actions humanitaires d'envergure au profit de nombreux pays africains et a construit de multiples édifices religieux à travers le continent.
Mais c'est sur le plan économique que le Maroc, qui n’est pas cité parmi les pays gaziers ou pétroliers, aura montré le plus d'audace dans sa volonté de contribuer au développement et à l'intégration de l'Afrique.
Comment alors ne pourrait-on pas comprendre que le Maroc veuille intégrer l’organisation africaine la plus parachevée dans son développement qu'est la CEDEAO ? Comment comprendre et justifier le mouvement hostile à une telle adhésion ?
Une contribution réelle à l’intégration et au développement du continent
Le Maroc sous l'impulsion organisée de son roi, a étendu ses tentacules économiques dans de nombreux pays et différentes zones linguistiques et économiques du continent.
Ces investissements, à notre connaissance, ont toujours bénéficié de l'aval des milieux économiques et politiques des pays d’accueil car ils contribuaient à régler des problèmes sociaux urgents dans des domaines immobiliers, sanitaires ou industriels. Ces réalisations, connues des populations ont contribué aussi à asseoir progressivement une image positive du Maroc qui a montré qu'une coopération Sud-Sud est possible dans tous les domaines.
Dans cet esprit, grâce au redéploiement de ses banques à travers de nombreux pays du continent, le Maroc a pu structurer des projets d'investissements majeurs qui ont vocation à avoir un impact social très significatif.
En Ethiopie, on peut citer le projet phare du Groupe OCP portant sur la construction d’une usine de fertilisants à Dire Dawa dont le financement se décline en plusieurs milliards de dollar américains.
Toujours dans le domaine économique, le Maroc a lancé avec le Nigéria, la réalisation du méga projet d’un gazoduc d’une longueur de presque 4000 km qui va traverser une douzaine de pays.
Dans la même sous-région, d’importants investissements dans des domaines très différents ont été effectués dans des pays comme la Guinée le Sénégal, la cote d'Ivoire par exemple.
Le roi Mohamed VI a compris très tôt que le Maroc serait d'autant plus influent économiquement et diplomatiquement qu'il sera à coté de ses pays frères dans les organisations africaines. Ainsi, le retour au sein de l'UA en 2017 était une illustration de cette volonté profondément enracinée de consolider l’ancrage définitif du Maroc à l’Afrique. Cette décision aurait pu être suivie de l’adhésion à la CEDEAO si celle-ci n’avait pas été contrée par un mouvement de refus.
Africa must unite
Les oppositions à l'adhésion du Maroc à la CEDEAO me paraissent participer de considérations plus culturelles qu’économiques fondées plus sur l’ignorance que sur des bases rationnelles généralement partagées.
En effet, comment peut-on comprendre que des pays qui coopèrent économiquement avec le Maroc, des pays dans lesquels la présence économique et financières du royaume est si patente, puissent soutenir qu'en partageant avec ce pays une même organisation ils seraient lésés.
Comment peut-on penser que le relèvement du poids économique du groupe, la CEDEAO, par l’adhésion du Maroc, ne profiterait pas à l’ensemble des pays membres ? À cet égard, il est dit que cette adhésion ferait de la CEDEAO la 16e plus puissante entité économique du monde.
Comment puis-je imaginer que le Nigeria peuplé de 200 millions d’habitants, puissance pétrolière et gazière, pays de grands capitaines d'industrie dont certains, individuellement, sont les plus riches d'Afrique, et d'une intelligentsia qui dans tous les domaines ne cesse de démontrer au monde ses capacité d’innovation, puisse se sentir menacer par le Maroc ?
Les intellectuels qui s’opposent à l’adhésion du Maroc à la CEDEAO doivent relire les écrits de nos premiers leaders après l’accession de nos pays à l’indépendance notamment Kwamé Nkrumah, l’Osagyefo défenseur du panafricanisme, qui autour des grands leaders comme Gamal Abdel Nasser , Sékou Touré Modibo Keita entre autres se retrouvèrent à Casablanca en 1961 pour tracer les contours idéologiques et politiques de ce que sera la future Organisation de l’Unité Africaine (OUA) .
En vérité, notre force est dans l'unité. L’histoire coloniale nous avait séparé, la volonté politique doit nous unir. L’élite africaine doit bannir les égoïsmes, la cupidité et le goût de la facilité afin de se mobiliser pour l'avènement d'une solidarité active qui va nous amener à mutualiser nos forces parfois éparses.
L’histoire de la constitution de l’Union Européenne, à cet égard, devrait inspirer nos dirigeants dans l’évaluation de la requête du Maroc concernant son adhésion à la CEDEAO. En effet, c’est la lucidité des pères fondateurs de l’Europe, qui après avoir mis à niveau les nouveaux membres, a permis de créer aujourd’hui l’une des entités économiques, culturels et politiques les plus influentes du monde.
Le Maroc a sa place dans la CEDEAO
Les obstacles à l'admission du Maroc à la CEDEAO sont liés en grande partie à l’ignorance, qui marginalise les populations concernées, et qui empêche l’existence d’une véritable opinion publique en faveur d’une telle cause. En effet, au moment où nous écrivons ces lignes, nous pouvons valablement nous demander dans lequel des pays concernés, il y a eu le moindre débat public de grande ampleur sur ce sujet.
Les africains doivent savoir, et accepter aussi, que les auto-proclamations « panafricanistes » des élites ne peuvent pas suffire à assurer l'intégration de l’Afrique.
Nous devons l’admettre, les africains se connaissent très peu entre eux. Entre ressortissants de pays différents, rares sont ceux qui ont conscience de partager une culture africaine commune, ils se tolèrent plus qu’ils ne se connaissent. Leur vision de l’Afrique, participe plus du ressenti que d’une réelle connaissance de la culture des autres.
AinsI chez bon nombre d’africains, les pays du Maghreb sont rarement perçus comme des pays appartenant à l’univers culturel du continent. Si cette vision est plus nuancée dans les pays où résident des musulmans appartenant à la confrérie Tidiane, par exemple, la connaissance du Maghreb de ces derniers se limite globalement à des considérations religieuses et confrériques. Ainsi, leur perception du Maroc ou de l’Algérie est intimement liée à leur ressenti par rapport à Cheikh Ahmed Tidjane fondateur de la confrérie Tidiane, né en Algérie et enterré au Maroc.
Par ailleurs, pour certains Maghrébins, pendant longtemps et encore aujourd’hui, l’Afrique, c’est là où habite les Noirs, de l'autre côté du Sahara, comme si eux vivaient quelque part entre cette Afrique et l’Europe. À cet égard, bon nombre d'entre eux ont toujours perçu leur pays comme l'arrière-cour de l’Europe, continent qu’ils pensent être leur partenaire naturel au développement.
C'est en considération de cela que les actions du roi Mohamed VI en faveur d’une plus grande intégration de son pays dans une dynamique globale et concertée en faveur du développement du continent africain, sont révolutionnaires vues du Maghreb et exemplaires vues des autres pays africains.
En vérité, les pays africains n'ont pas réellement pris en compte la dimension culturelle dans leur politique d'intégration et de la consolidation du bon voisinage. En effet, l’intégration ne pourra pas être portée uniquement par des matchs de football ou de basketball.
Dans cet esprit, les pays africains doivent se doter d'une véritable diplomatie culturelle afin de mieux sceller des relations les plus fraternelles possibles d’abord entre les pays frontaliers et ensuite avec les autres pays du continent.
La conscience d’appartenir à un espace culturel africain commun est la seule chance pour prétendre réaliser l’intégration africaine par la ZLECA dont la seule existence , à bien des égards, devrait pouvoir justifier l'adhésion du Maroc à la CEDEAO.
par Jean Pierre Corréa
L’AVENIR DU SÉNÉGAL NE SE JOUE PAS AU BONNETEAU
En désamorçant dès la nomination du Premier ministre la question du 3ème mandat, le chef de l’État aurait l’avantage de couper l’herbe de l’affrontement envisagé avec son opposition la plus radicale
De Grâce Excellence, prestidigitateur s’abstenir !
Le choix du joueur de bonneteau, illusionniste et tacticien, qui décide de se vautrer dans les « petites histoires » et de nous destiner à un vaudeville politique à la Alpha Condé, serait funeste pour notre pays. Tomber dans le « tout ça pour ça », en reconduisant les mêmes têtes et en ne privilégiant toujours pas la patrie plutôt que le parti, ouvrirait le futur du Sénégal à des soubresauts dangereux pour nos concitoyens.
Le président de la République Macky Sall a fait part mercredi de sa volonté d’initier une révision de la Constitution en vue de la restauration du poste de Premier ministre. ‘’Cette restauration, qui vient ainsi adapter l’organisation du pouvoir exécutif à un nouvel environnement économique et socio-politique, s’accompagne d’une nécessaire requalification des rapports entre l’exécutif et le législatif, notamment la réintroduction de la responsabilité du gouvernement devant l’Assemblée nationale et le pouvoir de dissolution de celle-ci dévolu au président de la République’’, explique le texte.
Le président de la République sera-t-il un visionnaire homme d’État ou un simple joueur de bonneteau, ce jeu où l’on mélange les cartes pour, abracadabra, restituer les mêmes ? Entrer dans l’histoire ou se vautrer dans les petites histoires ? « Comme ti veux ti choises » ! Sauf, votre respect, monsieur le président… Il ne tient qu’à vous de faire le « choix de l’histoire » et de sortir par le haut de ce brouhaha du « troisième mandat » qui nous a tympanisé pendant 3 ans et qui a relégué les problèmes sérieux qui assaillent le Sénégal au second plan. Il est temps d’effacer de nos mémoires étourdies et incrédules, l’entretien accordé à la presse le soir du 31 Décembre 2019, où répondant à la question d’un mandat supplémentaire, vous aviez botté en touche, en convoquant un « ni oui, ni non », justifiant cette pirouette par le fait que dans l’option « du je n’y vais pas », plus personne dans votre gouvernement ne bosserait, préoccupés qu’ils seraient tous à faire des danses du ventre devant tel ou tel autre supposé successeur. Vous, le président de la République, disiez donc froidement à 13 millions de Sénégalais ahuris que vous n’étiez entouré, de fait, que par une bande d’opportunistes. C’était déjà bon à savoir. Valait mieux entendre ça que d’être sourd.
Les temps ont changé et personne n’ignore, à commencer par le chef de l’Etat, que depuis lors, beaucoup d’eaux sont passées dans les rigoles bordant les magasins Auchan, eaux salvatrices, sortant des lances des pompiers pour apaiser une rue publique en pleine incandescence au mois de mars dernier. Ce n’est assurément pas, dans un pays qui sent le gaz, de jouer avec des allumettes. À y regarder de près, les évènements de mars 2021 hantent toujours les esprits. Surtout avec les tensions politiques ambiantes à deux mois des élections locales. Alors, il faut bien penser au fait que c’est la structure qui conditionne la stratégie d’un quelconque changement institutionnel. D'aucuns convoquent l’idée que c’est la future responsabilité panafricaine du président Macky Sall qui a nécessité cette volonté de restaurer le poste de Premier Ministre. Pourquoi pas d’ailleurs ? Le poète et néanmoins très fin observateur de notre vie politique, Amadou Lamine Sall, a su dessiner ce profil attendu d’un Premier ministre qui permettrait à son excellence Macky Sall de prendre de la hauteur et de ne considérer dans cette démarche de la plus haute importance, que l’intérêt vital de notre pays et le renforcement d’une démocratie quelque peu chahutée ces derniers mois. Pour Amadou Lamine Sall, « le futur Premier ministre du Sénégal sera forcément une femme ou un homme politique. D’autres rêvent du contraire. Et si forcément il doit être issu de l’arène politique, puisse-t-il en être le moins visible, le moins vengeur, le moins sectaire, le moins englué et le moins orgueilleux. Cet homme ou cette femme politique existe, même si à la vérité, le marché sénégalais offre peu de produits frais ». Avant d’affiner le profil en suggérant que « notre futur Premier ministre doit être responsable, conciliant, sérieux, intraitable, intransigeant, consensuel, juste et infatigable sur le terrain et proche des populations. Monsieur le président de la République, surprenez-nous », conclut, dans un élan d’optimisme notre élégant poète.
Aujourd’hui, la question qui taraude l’esprit de bien des Sénégalais, est de savoir quel est l’homme ou la femme nommée pour occuper le prestigieux poste, sans retourner à la situation ante, avec des loups aux dents longues tout autour de la proie ? Dans la mesure où, le moment est venu de préparer un éventuel successeur, si le chef de l’État n’a pas, comme il l’a déjà dit, l’ambition de briguer un troisième mandat. Alors, il sera temps de proposer un climat apaisé pour mettre en route la transition et non sa succession, le « dauphinat » n’existant pas dans notre République. En désamorçant dès la nomination du Premier ministre la question du 3ème mandat, le chef de l’État aurait l’avantage de couper l’herbe de l’affrontement envisagé avec son opposition la plus radicale, et de mettre son pays en construction d’une transition apaisée et démocratique, prenant en considération les urgences qui conditionnent l’avenir du Sénégal.
En fait, la suppression du poste de Premier ministre n’a pas servi à grand-chose. Elle a bien permis au président Macky Sall de réussir son objectif qui consistait à faire le vide autour de son pouvoir, en cassant notamment tous les ténors de son régime qui, légitimement, pouvaient aspirer à lui succéder à la tête du Sénégal. Parmi ceux-là : Amadou Ba, Aly Ngouille Ndiaye, Aminata Touré, Oumar Youm… entre autres. Deux ans pour ça finalement, pour rien en fait. Mais pour Macky Sall, ce n’est pas deux ans pour rien. La seule raison du retour, semble être l’accomplissement de la mission qu’il visait avec la suppression du poste, c'est-à-dire faire le vide autour de lui, brimer les appétits autour de sa succession.
« Tout ça pour…ça ? », s’interrogent les Sénégalais… Le Sénégal dans son entièreté, espère que le président saura trouver dans ce pays qui déborde de talents et de compétences, 30 ou 40 jeunes Sénégalais, hors du champ partisan, auxquels il aura à transmettre, dans les règles démocratiques de l’art politique, tel un Zidane de la politique, l’avenir de notre pays et à leur offrir de mettre en œuvre la responsabilité historique de marquer leur génération. Devenir le pivot autour duquel s’est construite la rupture d’avec notre vieille classe politique qui date sur les images du désuet « Dialogue National », et qui ne semble préoccupée que par sa juteuse survie. Il a deux ans pour dire qu’il ne se représente pas et pour prendre l’initiative d’être impopulaire du fait de décisions nécessaires et contraignantes, et de n’être plus préoccupé que par le devenir des générations futures.
Toute hésitation serait œuvre d’apprenti-sorcier qui jouerait contre son pays. Cela s’appelle une forfaiture. Alpha Condé en goûte à ses dépens la réelle signification.
par Momar Dieng
LA ZONE GRISE DE LA DÉMOCRATIE SÉNÉGALAISE
Ce tête-à-tête grossier Macky Sall-Djibril Ngom met en symbiose une double complicité entre un petit politicien corrompu et un président de la République dont la frivolité et le cynisme n’ont jamais eu de frontières
2021 n’est pas encore partie mais on a déjà la photo de l’année. Ceux qui n’en savent pas l’histoire ne pourront pas comprendre les raisons de sa consécration. Un briefing s’impose donc à leur intention.
A la veille du dépôt des listes de candidatures aux élections municipales du 23 janvier 2022, un nommé Djibril Ngom, coordonnateur et mandataire de la coalition d’opposition Yewwi askan wi (Yaw) dans la circonscription électorale de Matam (dans le nord du Sénégal), disparaît dans la nature en emportant avec lui les listes de candidats.
La conséquence politique de cette «disparition» est immédiate : ladite coalition ne peut prendre part aux scrutins de janvier sans le dépôt de ses listes. Sans discernement, le préfet déclare la coalition Yaw forclose. Les services compétents de l’Etat, en particulier la police et la gendarmerie, ne donnent l’impression de prendre en charge cette affaire grotesque. Mais les responsables politiques de Yaw, perspicaces, déposent un recours devant la Cour d’appel de Saint-Louis qui, face à l’évidence du sabotage politicien dont l’ex-mandataire s’est rendu coupable et complice, accepte raisonnablement d’intégrer les listes de Yaw dans le jeu électoral.
Trois semaines plus tard, le sieur Djibril Ngom réapparait en public, mais pas n’importe où. Une photo devenue très virale sur les réseaux sociaux le montre en compagnie du président de la République au Palais de la République.
Ce tête-à-tête grossier Macky Sall-Djibril Ngom est d’une violence despotique. Elle met en symbiose une double complicité entre un petit politicien corrompu par une chefferie locale du nord du pays et un Président de la République dont la frivolité et le cynisme n’ont jamais eu de frontières. Elle résume à elle seule l’infini potentiel de violences qui git en l’actuel chef de l’Etat, explosif au gré des circonstances.
Cet homme, Macky Sall, vivait déjà dans une faillite morale et institutionnelle à nul autre pareil dans le cercle restreint des dirigeants ayant présidé aux destinées de notre pays depuis 1960. La violence que dégage cette entrevue autant que les éléments symboliques et opérationnels d’une trahison de devoirs et responsabilités d’Etat qu’elle porte renvoient au vrai visage du chef de l’Etat. Une immense zone grise pour la démocratie sénégalaise
Comment un Président de la République un brin sensible aux valeurs démocratiques et à une seine compétition politique peut-il recevoir en audience au Palais de la République une personne qui assume avoir délibérément volé des documents électoraux afin d’exclure des prochains scrutins de janvier son parti et sa coalition politique ?
Sur les flancs d’une réponse à trouver dans la question, la démarche est elle-même un appel à la transhumance politique à l’intention de responsables d’opposition. Audience dans le saint des saints de la présidence, photos virales, enveloppes, pistons, trafic d’influence… La liste des «avantages» pour ceux qui franchiront le Rubicon est si longue… Avis aux amateurs intéressés !
Néanmoins, cette séquence du saccage des principes moraux élémentaires de la politique et de la démocratie par la plus haute autorité du Sénégal a quelque chose d’utile au moment où circule un projet de charte contre la violence politique. Pour ses promoteurs dont on ne doute pas de la bonne foi, voilà peut-être un indicateur grandeur nature d’un vrai chantier dont l’accomplissement serait utile pour le Sénégal et sa démocratie.