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4 août 2025
CHEIKH OMAR HANNE ACCUSÉ DE FAIRE DU DILATOIRE
L’intersyndicale des Personnels Administratifs techniques et de Service (Pats) des universités publiques a organisé hier une assemblée générale pour exiger du gouvernement de signer le décret régissant les universités publiques
L’intersyndicale des Personnels Administratifs techniques et de Service (Pats) des universités publiques a organisé hier une assemblée générale pour exiger du gouvernement de signer le décret régissant les universités publiques. Courant depuis plusieurs mois derrière cette signature, les syndicalistes ont décrété une grève de 24h et menacent de paralyser les campus pédagogiques et sociaux dans les prochains jours.
L’intersyndicale des Personnels Administratifs Techniques et de Service (Pats) des universités publiques du Sénégal est très remontée contre le ministre de l’Enseignement supérieur qu’elle accuse de faire du dilatoire dans la signature du décret. Le coordonateur du Satuc/Ucad et membre de l’intersyndicale Pats des universités, Lamine Badiane, a annoncé une grève de 24h au niveau de tous les campus pédagogiques et sociaux du pays. «Depuis plus d’un an, le décret 2000-103 qui a été révisé est en souffrance dans les tiroirs du ministère de l’Enseignement supérieur. Et on note un dilatoire de la part du ministre sur cette question parce que nous avions stabilisé la chose depuis un an. C’est pourquoi, nous sommes, aujourd’hui, en ordre de bataille pour que le président de la République procède à la signature de ce décret», affirme-t-il.
A l’en croire, le décret n’a aucun aspect financier supplémentaire. «Depuis quelque temps, le Pats des universités se bat pour la gouvernance des universités ; il y a des avancées. Nous voulons harmoniser les régimes juridiques, c’est la raison pour laquelle nous voulons que ce soit signé le plus tôt possible», dit-il.
Lamine Badiane et ses camarades estiment que la signature de ce décret permettra de sécuriser certains corps de métiers. «Le comptable, l’auditeur, l’aide jardinier n’étaient pas pris en compte sur le précédent décret. Sur un autre volet, il y a le renforcement de capacités et les voyages d’imprégnation pour le personnel. Il y a aussi une prise en charge sanitaire par l’employeur. Le décret prend en charge les statuts des Pats et le télétravail», explique-t-il.
Pour obtenir gain de cause, il annonce que la lutte va s’intensifier dans tous les campus pédagogiques et sociaux du pays. «Aujourd’hui, c’est juste une alerte. Si nous n’avons pas gain de cause dans quelques jours, nous allons nous réunir pour voir la stratégie prochaine à adopter, mais la lutte va s’intensifier dans tous les campus. Nous avions rencontré le ministre de l’Enseignement supérieur le 16 novembre et il nous avait promis que courant décembre, le décret serait signé, mais jusqu’à présent, ce n’est pas le cas. Nous allons continuer la lutte», avertit-il.
LES TRAVAILLEURS DE L’HYDRAULIQUE DÉCLENCHENT UNE GRÈVE DE 3 JOURS
Depuis le 27 décembre dernier, le collectif des 105 travailleurs bénévoles de l’hydraulique a déposé un préavis de grève de 3 jours pour réclamer des contrats de travail en bonne et due forme
Les risques de paralysie dans la distribution de l’eau dans le monde rural se précisent davantage, avec la grève de 3 jours annoncée par le collectif des 105 travailleurs bénévoles de l’hydraulique. ces derniers veulent, selon leur secrétaire général Babacar Ly, sortir de la précarité après plus de 20 ans de bénévolat, avec des contrats en bonne et due forme. La colère de ces travailleurs est surtout exacerbée par leur rencontre avortée avec le ministre de l’Eau et de l’Assainissement. c’est dire que le monde rural risque d’être assoiffé.
Depuis le 27 décembre dernier, le collectif des 105 travailleurs bénévoles de l’hydraulique a déposé un préavis de grève de 3 jours pour réclamer des contrats de travail en bonne et due forme. Ce, après plus de 15 ans voire 20 ans de travail dans la précarité totale.
Devant la menace que constituerait un tel mouvement de grève, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement a décidé de rencontrer les travailleurs. C’est ainsi que, souligne Babacar Ly (secrétaire général du collectif des 105 travailleurs bénévoles de l’hydraulique), le ministère a appelé le collectif le jeudi 6 janvier 2022 pour l’informer d’une rencontre avec Serigne Mbaye Thiam le lundi 10 janvier 2022. Le jour J, renseigne-t-il, les délégations ont débarqué, venant de tous les coins du pays, pour répondre à la convocation du ministre, espérant ainsi une analyse collective de la situation, pour envisager les bonnes mesures. Mais, se désole Babacar Ly, les membres du collectif ont poireauté dans la salle d’attente de 10 heures à 15 heures, avant que le secrétaire ne vienne leur signifier que le ministre est momentanément indisponible et que la rencontre est finalement renvoyé au lendemain. Et le mardi, dit-il, le même scénario s’est répété, avec 6 heures d’attente, avant que le même motif de renvoi ne leur soit indiqué. Avec un tel mépris, tonne-t-il, Serigne Mbaye Thiam montre « un manque de considération total par rapport à ces travailleurs, mais aussi aux Sénégalais ». Il a également confirmé qu’il est un ministre va-t’en guerre, « qui ne dialogue pas, qui ne discute pas avec les travailleurs relevant de son département ».
Pour toutes ces raisons, il indique que le mot d’ordre de grève est maintenu pour les 21, 22 et 23 janvier 2022. «A cause du comportement du ministre Serigne Mbaye Thiam, des millions de Sénégalais seront assoiffés pendant 3 jours. En effet, plus de 2 000 forages seront impactés dans le monde rural. Et dans certaines villes, ce sont des camions qui ravitaillent certaines zones en eau, en appoint à la société Sen’Eau, mais avec la grève, leurs rotations seront fortement impactées. C’est inconcevable dans un pays moderne, qui aspire à l’émergence, que des travailleurs soient là depuis plus de 15 ans et parfois même 20 ans, sans aucun contrat», peste le secrétaire général du collectif qui considère toutefois que l’Etat fait des efforts énormes pour recruter des travailleurs dans les autres secteurs.
Par conséquent, il estime que le recrutement de 105 travailleurs bénévoles ne saurait être un problème pour un Etat sérieux, ambitieux, conscient de l’enjeu de l’eau dans le monde rural. «D’ailleurs, le ministre est en train de recruter 20 chauffeurs de camion-citerne en leur faisant signer des Contrats à Durée Indéterminée (CDI). C’est là une injustice.» Avec cette grève, il souligne que les 17 brigades de l’hydraulique au niveau national, gérant plus de 2 000 forages couvrant les localités de Louga, Tambacounda, Kaolack, Ndioum (Saint-Louis), Matam, Linguère, Touba, Ziguinchor, Thiès, Sédhiou, Kolda, Fatick, Diourbel, Kédougou, Goudiry, Kaffrine et Ranérou seront en arrêt momentané. D’autant que dans ces structures, les 80% du travail sont assurés par les travailleurs bénévoles. Ce qui montre que les conséquences de la grève seront dures pour les populations. «C’est évident que cette grève aura une dimension nationale et ses impacts négatifs se feront ressentir partout dans le Sénégal, même en zones urbaines», dit-il.
Revenant sur les recrutements de 2014, suite aux résultats de l’audit commandité par la Direction de l’entretien de la maintenance, il affirme que depuis 2012, aucun travailleur de l’hydraulique n’est recruté au sein des subdivisions régionales de l’hydraulique, contrairement à ce que les collaborateurs du ministre de tutelle veulent faire croire.
«IL N'Y A AUCUNE RAISON DE PASSIONNER CE MATCH CONTRE LA GUINÉE CONAKRY»
Augustin Senghor, président de la Fédération sénégalaise de football (FSF) fait le point sur les joueurs touchés par le Covid ainsi que le derby du vendredi prochain contre la Guinée
Présent à l’annexe du terrain d’entrainement du Tagidor Hotel, Me Augustin Senghor a abordé la question du forfait ou non d’Ismaïla Sarr qui est présentement à Barcelone. Le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF) a aussi fait le point sur les joueurs touchés par le Covid ainsi que le derby du vendredi prochain contre la Guinée.
Cas Ismaïla Sarr
« L’information à ce stade, c’est qu’il n’est pas forfait. Il fait toujours partie des joueurs sélectionnés pour la Coupe d’Afrique. Et à ce titre, il est retourné à Barcelone pour un rendez-vous qui était prévu de longue date, le 10 janvier, avec le médecin chirurgien qui suit l’évolution de sa situation. Hier, pendant toute la journée, notre staff médical et celui de Watford, le joueur même et le chirurgien, étaient en concertation pour évaluer sa blessure. Celle-ci a évolué positivement. Mais il y a une phase de réadaptation qui est nécessaire. Nous avons convenu qu’il était mieux qu’il la fasse sur place pour une dizaine à une quinzaine de jours afin qu’il puisse nous rejoindre. Si tout se passe bien, il sera possible qu’il retrouve les phases de huitième ou de quart de finale. Nous avons échangé entre nous et le coach qui estime que si sa préparation est bien faite, Ismaïla va être d’un apport si le Sénégal arrive à ces étapes. Un communiqué de la Fsf a été préparé et il sera envoyé ».
Espoir de le revoir avant la fin de la CA ?
« On garde totalement espoir. A partir du moment où son chirurgien considère qu’il y a une évolution positive. Quand on parle de phase de réathlétisation, cela veut dire déjà qu’on pense à la mise en forme du joueur. Et je pense que tout est positif. Nous considérons tout simplement que s’il vient avant les huitièmes ou les quarts, on considérera que le Sénégal aura fait son mercato avec une recrue qui sera Ismaïla Sarr ».
Situation des autres joueurs
« Nous faisons partie des pays qui ont le plus grand contingent de cas de Covid. Nous avons vu certaines personnes qui étaient confinées ici et qui sont sorties en quelque sorte de prison. Il s’agit de Lamine Diatta et le DTN (Mayacine Mar). Au niveau des joueurs, nous avons accueilli Mame Baba Thiam. Aujourd’hui vous venez de voir Famara sortir. Les autres joueurs sont censés faire leurs tests aujourd’hui. Ceux qui sont restés au Sénégal, s’ils sont testés négatifs, ils pourront nous retrouver demain dans la soirée. On espère que d’ici deux à trois jours, nous aurons tout l’effectif au complet mis à part Ismaila Sarr ».
Réaction de Kaba Diawara
« Les relations entre ces deux pays sont tellement fortes qu’aucune déclaration ne devrait pouvoir les remettre en cause. Nous sommes dans un cadre qui est le football et nous venons du même parti du continent qui est l’Afrique de l’Ouest. Nous sommes deux pays voisins et nous avons de part et d’autre des joueurs qui sont Sénégalo–Guinéens. Et ce qui importe, c’est ce qui se passera sur le terrain. J’ai discuté avec les dirigeants guinéens. Ils sont venus vers moi pour dire que ce match restera simplement du football. Notre objectif, et on l’espère, c’est que ces deux équipes de la zone Ufoa A passent ensemble. Le meilleur sera le premier et l’autre va suivre. C’est sur ça qu’on va se focaliser. Après, on le sait, chaque entraîneur a sa stratégie. Le nôtre est focus sur sa compétition et c’est ça le plus important. Ce match n’est pas la première confrontation entre les deux. Les équipes ont bien démarré la compétition. Il n’y a aucune raison de passionner ce match- là. Il faut le jouer dans la sérénité et se donner à fond pour que le meilleur gagne. Et en tant que Sénégalais, je souhaite que le Sénégal gagne ».
Par Mohamed Bachir DIOP
SAMORA MACHEL, UNE FIGURE MARQUANTE DE LA LUTTE POUR LES INDÉPENDANCES
L’Angola, le Mozambique, la Guinée Bissau et le Cap-Vert ont gagné leur indépendance après des luttes de libération meurtrières. Parmi les figures héroïques qui ont marqué de leur empreinte ces luttes de libération, Samora Machel
Si, dans les pays francophones d’Afrique, l’indépendance a été acquise à coups de négociations denses, de compromis et de compromissions quelques fois, cela n’a pas été le cas pour les anciennes colonies portugaises qui ont dû batailler ferme pour arracher leur liberté. L’Angola, le Mozambique, la Guinée Bissau et le Cap-Vert ont gagné leur indépendance après des luttes de libération meurtrières et donc ces pays ont réussi à chasser le colonisateur au prix du sang. Parmi les figures héroïques qui ont marqué de leur empreinte ces luttes de libération, Samora Machel, premier président du Mozambique indépendant.
Samora Machel aura été dans le maquis pendant près de 15 ans. C’est en 1961 qu’il rencontre pour la première fois Eduardo Mondlane, un intellectuel mozambicain en lutte contre le colonialisme portugais. Ce dernier le convainc de se joindre à sa cause et l’enrôle dans son mouvement de libération, le Frelimo, Frente de liberçao de Moçambique (en français Front de libération du Mozambique).
Dès 1963, Machel quitte tout le confort de la capitale qui s’appelait alors Lourenço Marquès, abandonne son épouse et entre dans le maquis. Dans un premier temps, il rejoint Eduardo Mondlane à Dar Es Salam, en Tanzanie, qui était une des bases arrière du Frelimo dans sa lutte de libération. Puis il suit une formation militaire en Algérie et, le 25 septembre 1964, il fait partie des 250 premiers combattants du Frelimo qui déclenchent la lutte armée contre le Portugal. Cependant, l’homme était très politique même s’il s’était signalé comme un combattant intrépide. C’est ainsi qu’en 1966, il devient secrétaire à la défense du Frelimo, succédant à Filipe Magaia, mort au combat. Deux ans plus tard, il devient commandant en chef des forces armées et entre au comité central du Frelimo. Il entreprend alors d’organiser une administration qui contrôle de main de maître les « territoires libérés » où il fait construire écoles, des dispensaires et organise les activités agricoles et quotidiennes par ses hommes qui tiennent ces positions.
En 1973, les premiers « comités du parti » sont créés et l’« École du parti », chargée de former idéologiquement ses cadres, entre en action pour donner aux Mozambicains une « conscience révolutionnaire ». Samora Machel est un visionnaire et propose au Frelimo d’encourager les paysans à participer aux décisions plutôt que de confier le pouvoir à ses représentants. Après l’assassinat par les services secrets portugais d’Eduardo Mondlane en 1969, il accède à la direction du parti au sein d’un triumvirat avec Marcelino dos Santos et le révérend Uria Simango. Samora Machel représente alors l’aile marxiste et multiraciale face aux tenants du courant africaniste. Dès 1970, il s’impose face à ses deux rivaux et prend seul la direction du mouvement de libération marxiste.
En 1974, au Portugal, des Généraux de l’armée renversent Marcelo Caetano (successeur du dictateur Salazar) au cours de ce que les historiens ont appelé la « Révolution des œillets ». Les nouveaux dirigeants souhaitent mettre fin aux guerres coloniales que Le Portugal mène en Afrique, en accordant l’indépendance à ses possessions (Mozambique, Angola, Guinée-Bissau, Sao Tomé-et-Principe et Cap-Vert).
Le Frelimo est alors l’interlocuteur privilégié du Portugal. Le 7 septembre 1974, à Lusaka, est signé un accord de cessez-le-feu et fixé un calendrier, prévoyant un gouvernement provisoire, l’indépendance du Mozambique et des élections pluralistes.
L’indépendance au bout du fusil !
Mais Samora Machel ne l’entend pas de cette oreille. Décidé à chasser les Blancs, il fait organiser une révolte et lance des raids contre les riches Portugais qui tiennent l’essentiel de l’économie du pays et possèdent les grandes plantations. Et, pour ajouter à l’inimitié que lui porteront les autorités portugaises avec lesquelles il avait conclu un accord pour des élections pluralistes et la cessation des attaques contre la communauté blanche, il refuse de partager le pouvoir.
Le Frelimo se bat en solitaire et accapare le pouvoir. Beaucoup de Blancs portugais s’exilent alors, certains rentrent au Portugal — pays qu’ils n’ont jamais connu du reste — ou rejoignent l’Afrique du Sud. En 1975, le Mozambique devient indépendant et Samora Machel en devient le premier président. Il réprime toute velléité de lui opposer un système autre que le communisme et fait face à un adversaire de taille, un parti nouvellement créé et appelé Renamo. Il élimine ses adversaires qu’il fait emprisonner dans des camps dénommés « centres de redressement » en pleine forêt, en fait tuer une bonne partie et s’installe comme le seul maître à bord. Même sa première femme, qu’il avait quittée pour entrer dans le maquis, n’échappe pas à la vague de répression car elle sera envoyée dans ces centres de redressements alors qu’on ne lui connaissait aucune activité politique.
Alors que Samora Machel s’allie à l’Union Soviétique qui lui apporte soutien financier et militaire, la Renamo est armée et financée par l’Afrique du Sud et son voisin raciste, la Rhodésie. Ces deux pays l’accusent de soutenir l’Anc de Nelson Mandela et la Swapo de Sam Nujoma qui leur opposaient de farouches guerres pour l’élimination du système d’apartheid qu’ils avaient en commun et l’instauration de la démocratie. Économiquement, l’aide de l’Union soviétique ne suffit pas car l’économie s’est effondrée avec l’exil forcé des 200.000 colons portugais qui la tenaient à bout de bras. De plus, les relations économiques et politiques avec les deux voisins du sud sont des plus tendues. Néanmoins, Machel réussit à rester populaire parmi la population. En 1979, la Renamo est affaiblie quand son chef est abattu.
En 1980, le soutien de la Rhodésie cesse avec l’avènement à sa place du Zimbabwe. Mais la guerre civile continue, coupant le pays en deux. Dès 1980, Samora Machel se rend compte aussi de l’inefficacité de sa politique économique et, paradoxalement, il se tourne vers le FMI en 1983 à contrecourant des idées qu’il développait dans le passé. Il se rapproche aussi de l’Afrique du Sud et signe l’accord de Nkomati avec le président Pieter Botha prévoyant que les Sudafricains cessent de soutenir la Renamo contre le retrait du soutien mozambicain à l’ANC et aux mouvements anti-apartheid établis sur son sol. L’accord n’est finalement pas respecté de part et d’autre en dépit des relations sereines établies au niveau des ministères respectifs des deux pays. Le 19 octobre 1986, Samora Machel s’envole pour la Zambie pour discuter de la situation avec les présidents zambien, angolais et zaïrois. Le sommet se déroule dans le calme malgré une ambiance tendue. Mobutu est accusé de soutenir autant l’Unita en Angola que la Renamo au Mozambique.
Le Malawi, non représenté au sommet, est aussi soupçonné par Machel de donner asile aux rebelles de la Renamo. Machel avait menacé quelques mois auparavant le Malawi de blocus économique et de tirs de roquettes alors que l’ambassade du Malawi était mise à sac à Maputo au mois de septembre. Le même jour, dans l’après-midi, Machel revient en avion du sommet de Lusaka, où avaient été discutées avec les pays régionaux des mesures communes à adopter contre le régime sud-africain, quand son avion s’écarte soudainement de sa trajectoire et s’écrase en Afrique du Sud sur les flancs des montagnes Lebombo. Jamais une enquête sérieuse ne sera ouverte pour déterminer la cause de cet accident bizarre et les boîtes noires de l’avion seront soigneusement dissimulées par l’Afrique du Sud. Mais des sources concordantes et documentées affirment que ce crash avait été planifié par les autorités sud-africaines avec la complicité de techniciens de l’aéroport de Maputo, nouveau nom donné à la capitale mozambicaine. Il s’agirait en fait d’un assassinat secret comme savaient l’organiser à l’époque certaines puissances. Mais Samora Machel, qui était né le 29 septembre 1933 et dont le vrai nom était Samora Moises Machel, aura marqué pendant une décennie les relations internationales dans l’Afrique australe tout en se présentant comme le héros des luttes pour les indépendances.
Par Mohamed Bachir DIOP
AFFAIRE DE L’OCCUPATION ILLÉGALE D’UN TERRAIN D’AUTRUI PAR ADAMA FAYE, LES HUISSIERS ONT-ILS FAILLI À LEUR MISSION ?
« Beau-frère d’Etat Adama Faye, un squatteur impuni » tel est le titre du commentaire retentissant de notre dirpub Mamadou Oumar Ndiaye paru dans « Le Témoin » d’hier.
« Beau-frère d’Etat Adama Faye, un squatteur impuni » tel est le titre du commentaire retentissant de notre dirpub Mamadou Oumar Ndiaye paru dans « Le Témoin » d’hier. A la parution de l’article, les réactions ont fusé de toutes parts. Justiciables, droits de l’hommistes, magistrats, avocats, sociologues, opérateurs immobiliers et notaires se sont dits écœurés par le mépris et la défiance dont a fait montre à l’égard de la Justice Adama Faye.
Si de nombreux lecteurs ont oscillé entre incompréhension, indignation et désolation, c’est parce qu’à partir d’un très amer constat, notre dirpub a révélé comment l’homme d’affaires Adama Faye ou le beau-frère du président de la République Macky Sall squatte depuis plusieurs années le terrain d’autrui tout en multipliant par « zéro » les nombreuses condamnations judiciaires et sommations par voie d’huissier dont il fait l’objet. Comme pour dire dans sa témérité « Je me fous de la Justice et de ceux qui la rendent ». Car, effectivement, dans ce dossier, justice a été rendue. Courageusement et définitivement ! Car le 12 février 2018, Mme Aïtou Guèye, juge au siège du tribunal de grande instance hors classe de Dakar, a rendu une ordonnance dans laquelle elle déclare qu’Adama Faye et sa bande ont occupé sans droit ni titre le terrain d’une superficie de 4667 mètres carrés dont les principaux propriétaires sont les nommés M. Yvan François Goffart et Mme Michèle Marguerite Charlotte Jourdan mais aussi la SCI IRDS. Dans cette même décision, la brave juge a ordonné l’expulsion d’Adama Faye et autres desdits lieux tant de leurs personnes, de leurs biens que de tout occupant de leur chef.
Dans cette affaire, il nous plait de magnifier le courage de nos honorables magistrats qui viennent de démontrer à la face du monde qu’ils savent résister aux influences d’où qu’elles viennent. Car, en condamnant et ordonnant l’expulsion d’un délinquant primaire nommé Adama Faye, qui n’est autre que le tout puissant beau-frère du président de la République, le juge des référés du Tgi de Dakar a semblé clore l’éternel débat de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums) sur l’indépendance de la magistrature et la mainmise du pouvoir exécutif sur l’appareil judiciaire. Et, surtout, l’impartialité qui garantit aux justiciables comme les pauvres Yvan François Goffart et Mme Michèle Marguerite Charlotte Jourdan que l’acte de juger sera seulement déterminé par les preuves (Titre Foncier 13.328/GRD ex-6.274) et les arguments du débat judiciaire, en dehors de toute pression politique ou de tout préjugé.
Dans cette affaire opposant le beau-frère d’Etat Adama Faye à de pauvres justiciables aux noms et prénoms à résonance « étrangère » considérés comme des « dokhandem », les magistrats, à travers leur collègue Mme Aïta Guèye, ont fait savoir que le Sénégal est un Etat de droit. Et que toute influence susceptible de restreindre leur liberté intérieure et leur intime conviction ne saurait prospérer.
L’enfer des clercs, c’est les autres…
Malheureusement, les huissiers de justice ont failli là où les magistrats ont déjà rendu justice. Que ces auxiliaires de justice ne nous disent surtout pas qu’ils n’ont pas bénéficié du concours de la force publique pour exécuter cette décision claire comme de l’eau de roche. Non !
Dans cette affaire, dès lors que l’huissier a été en possession d’une ordonnance d’expulsion, il aurait dû mobiliser ses clercs, ses gros bras et ses bulldozers pour faire dégager les squatteurs et rendre aux propriétaires leur terrain. Parce que l’huissier de justice a le monopole d’exécuter les décisions de justice, et non les magistrats. Et si toutefois l’ordre public est menacé ou susceptible d’être menacé dans l’exercice de ses fonctions, il peut solliciter le concours des forces de l’ordre activées par le procureur de la République ou le Procureur général. Ou alors même l’assistance des éléments de la Direction de la Surveillance et du Contrôle de l’Occupation des Sols (Dscos).
En effet, dans plusieurs affaires similaires à Keur Massar, Yoff, Malika etc., on a vu et constaté des gendarmes de la Dscos en opération commando venus raser, détruire et dynamiter toute construction illégale ou occupation sans titre ni droit. Mais dans cette affaire où l’expulsé se nomme Adama Faye, ils étaient aux abonnés absents ! Pour autant, le recours aux forces de l’ordre ne s’impose que lorsque les obstacles rencontrés par l’huissier sont susceptibles de troubler l’ordre public. Dans le cas d’espèce, les huissiers n’ont pas d’excuses dès lors qu’ils n’ont tenté aucune opération d’expulsion. Ils ont fait preuve de manque de courage manifeste !
Pourtant, s’agissant d’autres justiciables « Coumba Amoul ndèye », ce sont des mêmes huissiers de justice en compagnie de leur bataillon de clercs qui se précipitent pour les exécuter sans même, la plupart du temps, l’assistance des forces de l’ordre. Mais cela n’est valable que lorsqu’ils ont affaire à de pauvres « badolos » trainant des arriérés de loyers par exemple. Comment de fois des pères et mères de famille ont été expulsés, en plein jour, par des huissiers jetant des bagages et vaisselles dans la rue comme trophées de guerre ? Comment de fois de petites sociétés et entreprises (Le Témoin en sait quelque chose !) ont reçu la descente musclée des huissiers de Justice venus exécuter des décisions de justice : ordinateurs, tables, armoires et chaises emportés. Même les chaises anglaises des toilettes ne sont pas épargnées par la furie des huissiers et clercs qui, après coup, s’auto-glorifient d’avoir exécuté un turbulent journal nommé « Le Témoin »…Mais quand il s’agit d’un citoyen pas comme les autres ayant pour nom Adama Faye, frère de la Première Dame du Sénégal, huissiers et clercs remuent et actionnent sept fois leurs bulldozers avant de…raser les murs et partir.
LE BOYCOTT DU MALI, UN DÉSASTRE ÉCONOMIQUE POUR LE SÉNÉGAL
Le volume d’échanges avec notre voisin se monte à 474 milliards de frs
L’ordre donné par la Cedeao (Communauté économique des Etats de l’Afrique occidentale) aux pays concernés de fermer toutes les frontières terrestres avec le Mali, place le Sénégal dans une situation suicidaire sur le plan économique, selon l’économiste Pape Abdoulaye Seck. Pour cause, indique-til, le Mali est le premier partenaire commercial du Sénégal avec un volume d’échanges de l’ordre de 400 milliards de francs plus précisément 474 milliards en 2020. Ce qui représente deux à trois fois plus que les échanges commerciaux avec toute l’UE. Sans compter le secteur du transport formel qui fait un chiffre d’affaires annuel de 250 milliards de francs CFA et mobilise 245 emplois directs et plus de 675 emplois indirects. Le spécialiste des questions économiques pense qu’en participant au boycott du Mali, le Sénégal signe son arrêt de mort économique en s’amputant des doigts.
Pas besoin de se triturer les méninges pour saisir l’importance du trafic malien assuré par les gros-porteurs. Des centaines de camions qui sillonnent le Sénégal chaque jour avec des cargaisons de toutes natures. « Ces camions Maliens » sont tellement nombreux sur le corridor Dakar-Bamako qu’ils occasionnent des accidents mortels sur les grandes et même petites artères du pays.
Bref, ces gros porteurs, qui poussent comme des champignons, ont souvent du mal à se garer car n’ayant pas d’aires de stationnements pouvant les contenir tous. Dakar, Kaolack, Diourbel, Mbour, Tambacounda pour ne citer que ces régions croulent sous le poids de ces cargaisons qui permettent tout de même à nos économies de respirer. Les échanges commerciaux terrestres entre le Sénégal et le Mali sont si importants que beaucoup d’économistes ont condamné les sanctions infligées par la Cedeao aux militaires au pouvoir au Mali.
Pour mesurer cette décision « suicidaire » qui porte un coup d’arrêt provisoire aux échanges entre le Sénégal et le Mali, il suffit de jeter un coup d’œil sur les statistiques officielles produites par le Sénégal. En effet, selon l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ands), les exportations de notre pays vers la Cedeao constituent plus de 81 % des expéditions totales vers le continent africain. Et c’est le Mali qui se positionne en tête du classement avec 205 milliards de nos francs par an, suivi de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, de la Gambie…
Donc, rompre avec le Mali, revient à faire perdre à l’économie nationale plus de 200 milliards de francs. C’est d’ailleurs ce que précise l’économiste Pape Abdoulaye Seck qui soutient que « sur le plan économique, il faut rappeler que le Mali est le premier partenaire commercial du Sénégal avec un volume d’échanges de l’ordre de 400 milliards de francs CFA, précisément 474 milliards en 2020. Ce qui représente deux à trois fois plus que les activités commerciales avec toute l’UE ». Ce n’est pas tout puisque le spécialiste des questions économiques explique que, rien que le secteur du transport formel fait un chiffre d’affaires annuel de 250 milliards de francs CFA et mobilise 245 emplois directs et plus de 675 emplois indirects.
Autant de choses qui font que notre interlocuteur est outré par cette décision de la CEDEAO qui aura des répercussions économiques très lourdes sur le Sénégal. Poursuivant son analyse, l’économiste Pape Abdoulaye Seck soutient que « les activités autour des gares ferroviaires, des sites appelés «garage malien», du Port de Dakar à Kidira en passant par Kaolack, Mbour, Sandiara, Tambacounda etc., qui mobilisent des milliers de sénégalais, seront durement affectées ».
En vérité, selon lui, « le Sénégal a accepté de s’amputer des doigts en participant au boycott du Mali ». Mieux, estime-t-il, les sanctions adoptées par la Cedeao à l’encontre du Mali sont assez disproportionnées par rapport aux actes visés et à d’autres cas notés ailleurs dans la zone. Irrémédiablement, donc, le Mali sera asphyxié financièrement et économiquement. Mais d’autres pays voisins comme le Sénégal y laisseront des plumes sur le plan économique et sécuritaire.
De toute façon, même le dernier rapport de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), publié en décembre 2019, concernant l’année 2018, atteste que les échanges commerciaux entre le Sénégal et le Mali constituent les plus significatifs par rapport aux autres pays. Donc, les suspendre reviendrait pour notre pays à se pendre…
Par Mamadou Oumar NDIAYE
VALETS DE MACRON, N’ÉTOUFFEZ PAS LE MALI
La Cedeao condamne à l’inanition un pauvre peuple déjà martyrisé par les agissements de kleptomanes de ses dirigeants successifs. Macron veut corriger les putschistes maliens pour avoir osé introduire l’ours russe dans la bergerie sahélienne
Levons tout de suite une équivoque : Pour moi, la décision des autorités maliennes de fixer la durée de la transition en cours dans leur pays à cinq ans est inacceptable et doit être rejetée. Les militaires au pouvoir dans ce pays veulent s’octroyer un mandat de cinq ans — exactement la même durée que chez nous et dans d’autres pays de la sous-région — gratos c’est-à-dire sans solliciter les suffrages de leurs compatriotes.
Bien évidemment, une telle durée est inacceptable et il faut la ramener à des proportions « acceptables ». Encore faudrait-il définir ce qui est « acceptable » dans ce domaine puisque, après tout, même ici au Sénégal, pays qui ne connaît aucun trouble et à la stabilité légendaire — touchons du bois ! — les maires, présidents de conseils départementaux, conseillers municipaux et autres viennent de s’octroyer une prolongation de leurs mandats de deux ans… Si, donc, les autorités de la transition malienne ont assurément tort de vouloir s’octroyer un quinquennat sans en passer par les urnes, les sanctionner serait donc somme toute logique. Ils pourraient être interdits de voyages et voir leurs avoirs bancaires saisis, en plus bien sûr de leur suspension de toutes les instances sous-régionales, régionales et internationales. Cela, au fond, ils l’auraient cherché et si de telles sanctions avaient été prises à leur encontre, nul sans doute n’y aurait trouvé à redire. Il se trouve hélas que notre glorieuse Cedeao, qui ne fait jamais rien comme les autres, et aussi l’UEMOA — Union économique et monétaire ouest-africaine créée dans les années 90 par la France pour torpiller la même Cedeao qui avait le tort d’être tractée par le Nigeria anglophone ! — notre glorieuse CEDEAO, donc, a choisi d’étrangler…le peuple malien ! En décidant de la fermeture des frontières avec tous les pays voisins, du gel des avoirs du Mali à la BCEAO, minuscule sous-filiale du Trésor français, l’interdiction de commerce avec le même pays, sauf pour les médicaments tu parles !, la Cedeao, donc entreprend d’étouffer les Maliens. Des Maliens qui dépendent de l’extérieur pour presque tout et qui n’ont aucun accès à la mer…
Les sanctions de la Cedeao sont iniques, criminelles, disproportionnées par rapport à ce qui est officiellement reproché aux dirigeants de la transition du Mali. A savoir le refus de se conformer au calendrier fixé par l’organisation régionale qui avait fixé le mois de février prochain comme date-butoir pour l’organisation d’élections. Comme s’il y avait urgence à ce que des élections soient organisées dans ce pays, donc, la Cedeao sort l’artillerie lourde au point de condamner à l’inanition un pauvre peuple déjà martyrisé par les agissements de kleptomanes de ses dirigeants successifs et en proie tout à la fois à une rébellion touarègue, à une occupation djihadiste sur la moitié de son territoire, à des querelles intercommunautaires. Sans compter, last but not least, des coups d’Etat militaires ! Plutôt donc que de se soucier d’aider les populations de ce pays presque failli et sans Etat digne de ce nom, voilà que la Cedeao, qui danse toujours à contretemps, vient leur assener le coup de grâce. N’est-ce pas cette même CEDEAO qui, dans les années 90, sous la direction des généraux au pouvoir au Nigeria, avait entrepris d’aller rétablir…la démocratie au Liberia par le biais de la force militaire Ecomog ! Comme j’ai pris l’habitude de le rappeler ici, à l’époque, les journalistes nigérians persiflaient en disant que leur pays exportait ce qu’il n’a pas, à savoir la démocratie, et importait ce qu’il a, c’est-à-dire de l’essence ! A cause de capacités de raffinage insuffisantes, en effet, ce géant pétrolier exportait son brut et importait des produits finis. Exactement comme nous le faisons ces années-ci avec notre arachide…
Cette même Cedeao, pour un banal contentieux électoral, avait déclaré la guerre à la petite Gambie et envahi son territoire avec cette fois-ci les troupes sénégalaises en première ligne et en fer de lance. Et actuellement, pour une durée de transition trop longue à leur goût, les dirigeants de la même organisation ont tout simplement entrepris d’exterminer le peuple malien ! Il est intéressant de constater qu’ils n’ont fait qu’entériner en réalité une série de sanctions déjà adoptées par ceux d’entre eux qui sont membres de l’Uemoa, c’est-à-dire, encore une fois, ce machin de la France ! Et il n’est pas innocent, de ce point de vue, que la Bceao soit mise en avant pour faire le sale boulot.
Le crime d’avoir introduit l’ours russe dans la bergerie sahélienne !
Car, quand nous écrivions que cette prolongation de transition n’est qu’un prétexte, c’est là justement où nous voulions en venir : le véritable motif de cette punition exemplaire infligée aux Maliens — et non pas seulement à leurs dirigeants — c’est bien l’outrecuidance qu’ils ont eue de faire appel aux militaires russes pour défendre leur territoire. Là, on ne joue plus !
De la même façon que le général De gaulle avait décidé en septembre 1958 d’infliger un châtiment retentissant et dissuasif à la Guinée du président Sékou Touré coupable d’avoir réclamé l’indépendance immédiate au lieu d’adhérer à la communauté qu’on lui proposait, de la même manière le président Emmanuel Macron veut corriger les putschistes maliens pour avoir osé introduire le loup — plutôt l’ours ! — russe dans la bergerie sahélienne.
Après un conditionnement de l’opinion qui a duré des mois à travers un matraquage des médias de l’audiovisuel extérieur de France (dépendant du Quai d’Orsay), à savoir principalement RFI et France 24 qui n’ont eu de cesse de crier à longueur d’éditions à la présence des « mercenaires russes du groupe Wagner » au Mali, la France a jugé qu’il est temps d’agir. Surtout que, malgré les menaces et les mises en garde, les dirigeants maliens semblaient déterminés à coopérer militairement avec le pays du président Poutine. Le Mali qui, depuis le temps du président Modibo Keïta, a une tradition de coopération, y compris et surtout militaire, avec l’Union des Républiques socialistes soviétiques (URSS), ancêtre de la Russie.
Emmanuel Macron a donc actionné ses valets dans la sous-région et en a fait de même pour ses instruments comme l’Uemoa et la Bceao pour mettre à genoux le Mali. On a tout compris, nos dirigeants n’étant que les marionnettes utilisées pour déstabiliser la junte du colonel Khassimou Ghoïta. Hélas, alors que le président Macky Sall avait ferraillé au lendemain du coup d’Etat ayant renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020 pour épargner toute sanction au peuple malien, cette fois-ci il a fait profil bas. Il ne faut surtout pas fâcher Macron ! Surtout dans l’éventualité où un troisième mandat serait désiré… Malheureusement, le Sénégal — à part le pauvre Mali bien sûr — serait le plus grand perdant dans cette entreprise de strangulation du Mali. Une entreprise qui vise, encore une fois, à exercer une telle pression sur ce pays que ses populations vont finir par se révolter pour renverser ces ouvreurs — comme on dit au théâtre — pour Russes dans le pré carré français.
Le Mali, donc, est le premier importateur de produits sénégalais sur le continent et presque le débouché naturel pour notre industrie. Il constitue notre seule porte d’accès à l’Uemoa et fait faire au Port autonome de Dakar l’essentiel de son fret et, donc, de son chiffre d’affaires. Sans compter bien sûr les liens ombilicaux qui lient les peuples malien et sénégalais — qui n’en font qu’un en réalité — depuis des temps immémoriaux. Le président Macky Sall fait fi de tout cela pour plaire à son homologue français. Lequel a joué et perdu (provisoirement ?) dans ce dossier malien. Il a misé sur des chevaux perdants — le premier président de la transition Ba Ndaw et son Premier ministre Moctar Ouane. Il a condamné un « coup d’Etat dans le coup d’Etat » qu’il avait été le seul à voir lorsque ces pions ont été éliminés et menacé de retirer ses troupes de l’opération Barkhane…avant de se raviser vite fait lorsque les Maliens ont menacé e faire appel aux Russes. Trop tard !
Dans l’impitoyable guerre entre puissances qui se joue sur le vaste échiquier mondial, les erreurs se payent cash. « En même temps » — une expression qu’adore le président français ! —, il n’y a plus guère d’amis. La France l’a appris à ses dépens dans l’affaire dite des sous-marins australiens lorsque ce marché du siècle lui a été soufflé par son meilleur allié au monde, les Etats-Unis d’Amérique. Fâcheux, dans ces conditions, de devoir perdre le Mali au profit de Vladimir Poutine après lui avoir déjà concédé la Centrafrique. Macron ne voulait pas des dirigeants africains à son sommet Afrique-France de Montpellier, leur préférant la présence de jeunes gens issus de la nébuleuse société civile ? Ça tombe bien, les putschistes maliens non plus ! Mais heureusement qu’il peut encore compter sur les Macky Sall, Alassane Ouattara et autres…
PS : Il ne me revient pas de juger de l’opportunité, ou non, pour les dirigeants maliens de faire appel aux Russes. Eux seuls savent les raisons profondes qui dictent leur choix. Le Mali étant un pays souverain devrait pouvoir coopérer avec qui il veut. Et subir par conséquent, si un tel choix n’agréé pas Paris, les conséquences de ce choix ! Encore faudrait-il que ceux qui le lui font payer ne s’abritent pas derrière de faux prétextes comme les principes démocratiques…
TENTATIVE DE COUP D'ETAT AU BURKINA-FASO, HUIT MILITAIRES ARRETES
Soupçonnés de tentative de déstabilisation des institutions, c’est-à-dire de coup d’État, huit militaires ont été interpellés par la police militaire judiciaire, selon un communiqué du procureur militaire.
Soupçonnés de tentative de déstabilisation des institutions, c’est-à-dire de coup d’État, huit militaires ont été interpellés par la police militaire judiciaire, selon un communiqué du procureur militaire.
Selon le procureur militaire, c’est l’un des présumés membres du groupe qui a dénoncé les autres. Ils sont soupçonnés de tentative de déstabilisation des institutions de la République, c’est-à-dire d'une tentative de coup d’État. La police judiciaire militaire a ouvert une enquête pour « élucider » cette affaire, selon le procureur.
C’est ainsi que depuis samedi dernier 8 janvier plusieurs militaires, présumés membres de la bande, ont été interpellés et interrogés. Parmi ces militaires figurent le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana, chef du corps du 12e régiment d’infanterie commando. Il était le commandant du groupement des forces du secteur ouest dans la lutte contre le terrorisme.
Le parquet assure que la procédure suivra son cours dans le strict respect de la présomption d’innocence et du droit de la défense.
Selon une source sécuritaire, des soupçons pesaient contre un groupe de personnes, dont des militaires, depuis la marche du 27 novembre dernier. Ces personnes auraient planifié une action de déstabilisation du pouvoir en profitant du chaos qu’aurait engendré la manifestation.
Mais pour le moment, il n’existe aucun lien entre l’interpellation des huit militaires et ceux qui voulaient profiter de la marche pour déstabiliser le pouvoir, fait savoir notre source.
Bafoussam: Deux cas de covid-19 chez les journalistes
Le variant Omicron s’est frayé un chemin pour pénétrer au Mako Palace Hôtel où logent les journalistes sénégalais accrédités pour la 33eme Coupe d’Afrique des Nations (Can). En effet, deux journalistes ont chopé le virus. Informé de la situation, le président de l’Association Nationale de la Presse Sportive Sénégalaise (ANPS) a convoqué une réunion d’urgence. Abdoulaye Thiam a donné des détails, invitant ainsi les uns et les autres à faire preuve de responsabilité. Les deux personnes touchées seront isolées dans leurs chambres, le temps de suivre le traitement.
338 nouveaux cas de covid-19 enregistrés
Le ministère de la Santé et de l’Action Sociale a recensé hier, 338 nouvelles contaminations au covid-19 sur 1626 tests, soit un taux de positivé de 23,86%. Les nouvelles contaminations sont constituées de 10 cas contacts, de 07 cas importés et de 371 cas issus de la transmission communautaire. La région de Dakar demeure toujours l’épicentre de la pandémie avec 251cas dont 202 dans le département de Dakar, 19 dans le département de Rufisque, 16 dans le département de Keur Massar et 06 dans le département de Guédiawaye. Dans les autres régions, le ministère de la Santé a recensé 33 cas à Kaolack, 22 à Kédougou, 20 à Mbour, 13 cas à Ziguinchor, 07 à Fatick, 07 à Foundiougne, 06 à Touba, 02 à Tivaouane, 02 à Joal et 01 à Diouloulou, Kolda, Kaffrine, Louga, Oussouye, Podor, Sédhiou et Vélingara. Deux décès ont été déplorés et 06 cas graves sont pris en charge en réanimation. A ce jour, 80.154 cas sont déclarés positifs dont 74.301 guéris, 1901 décès et 3951 sous traitement. A la date d’hier, le nombre de personnes vaccinées est à 1.374.628.
Les Cadres du CMS trouvent la grève illégale
La grève divise le personnel au Crédit mutuel du Sénégal (Cms). Le personnel cadre apporte la réplique aux organisations syndicales du Cms (Sdecms et Sntmecac/ Section Cms) qui démarrent, à partir d’aujourd’hui, un mouvement d’humeur de deux jours. Dans une déclaration reçue à «L’As», le délégué du personnel cadre et porte-parole, Laurent César Coly, précise d’emblée que la grève est illégale. Pour cause, explique-t-il, dans la plateforme revendicative, il ne figure aucune doléance d’ordre professionnel. Selon lui, les syndicalistes n’ont pas respecté les dispositions de la loi régissant le droit de grève. Laurent César Coly révèle que le procès-verbal (PV) de non-conciliation date de 2020, soit plus de 05 mois avant la signature de l’accord d’entreprise. C’est la raison pour laquelle, dit-il, les syndicalistes ne s’adressent plus à la direction du Travail, habilitée en l’occurrence, qui a estimé leur démarche irrégulière. Le porte-parole des cadres du CMS liste les différentes mesures prises par le directeur général qui ont poussé les syndicalistes à aller en grève. Il s’agit des mutations de l’institution avec le recrutement de cadres de très haut niveau ; le renforcement du contrôle interne qui a fait baissé les détournements ; le verrouillage du système d’informations empêchant la récurrence des fraudes ; la baisse des charges d’exploitation ; le recentrage des investissements ; le refus de la Direction de reprendre leurs parents (syndicalistes, Ndlr) épinglés et la volonté de la direction de poursuivre les agents auteurs de malversations.
Les 5000 enseignants recrutés réclament leurs salaires
Ils sont dans la galère depuis leur prise de service le 7 novembre derrière. Les 5000 enseignants coptés lors du recrutement spécial du gouvernement tirent le diable par la queue. Après deux mois de service, ces enseignants qui sont affectés dans les contrées les plus reculées courent derrière leurs salaires. Pratiquement, ils n’ont plus la tête à l’enseignement parce qu’ils sont assaillis par des problèmes de survie. Certains ont saisi «L’As» pour crier leur ras-le-bol et exiger le paiement de leurs salaires. Dans une note, les 5000 enseignants, particulièrement les détenteurs de diplôme professionnel, rapportent qu’ils ont eu toutes les difficultés pour trouver de l’argent afin de rejoindre leurs postes respectifs. Ces enseignants ont quitté leurs familles sans y laisser un kopek alors que les charges de location, de nourriture ne sont pas résolues. Ainsi les 5 000 enseignants lancent un cri du cœur à l’endroit du gouvernement pour le paiement de leurs salaires et rappels à temps.
L’ACMS désapprouve le rejet de la loi contre l’homosexualité
Des voix s’élèvent de plus en plus pour dénoncer le rejet de la loi criminalisant l’homosexualité au Sénégal. Après les khalifes des mourides et de Ndiassane, l’Amicale des Cadres Musulmans du Sénégal (Acms) monte au créneau pour fustiger à son tour le rejet du texte par le bureau de l’Assemblée Nationale du Sénégal. Pour ces cadres, cette décision consistant à étouffer la volonté populaire contre l’homosexualité est pour le moins stupéfiante et condamnable. Ils rappellent que depuis plusieurs années, le Sénégal fait l’objet de plusieurs actions internationales coordonnées pour légaliser cette pratique obscène aux antipodes de nos valeurs religieuses et sociales. Ainsi pour faire face à ce rouleau compresseur de l’agenda de promotion LGBT, l’amicale des cadres musulmans du Sénégal (ACMS) pense qu’il est indispensable notamment de revoir notre législation dans le sens d’un durcissement de la répression des pratiques homosexuelles. L’amicale regrette que l’Assemblée Nationale censée représenter le peuple prenne le contre-pied du peuple, alors qu’elle devait être à l’avant-garde de ce combat pour la dignité. Elle aurait dû laisser le débat se poursuivre jusqu’en plénière pour le vote de cette proposition de loi en dehors de tout esprit partisan. Ces cadres appellent à la mobilisation pour poursuivre cette lutte pour la préservation de notre modèle sociétal et particulièrement de notre jeunesse, avenir du pays. Aussi l’amicale invite-t-elle l’Etat ainsi que toutes les composantes de la société à ne pas faiblir dans la défense de nos valeurs.
Soham Wardini a présenté à Biscuiterie son programme
La tête de file de la convention citoyenne Bunt-Bi, Soham El Wardini a opté pour des caravanes et des visites de proximités dans les différentes communes de Dakar. Après la commune Dakar-Plateau lundi, l’édile de Dakar a sillonné les rues de la commune de Sicap Liberté avant de terminer sa caravane à Biscuiterie. En communion avec ses militants et sympathisants, la candidate de la convention citoyenne Bunt-Bi à la Ville de Dakar a exposé son programme aux populations. La caravane de Soham El Wardini est attendue aujourd’hui dans la commune de Dieuppeul Derklé.
Les caravanes de Pape Diop sillonnent Dakar
Le candidat de Bokk Gis Gis à la ville de Dakar a déjà fait le tour de plusieurs communes dans le cadre de ses caravanes et visites de proximité. A travers son slogan : «le maire chez vous», Pape Diop a organisé une caravane dans la commune de Gueule Tapée-Fass-Colobane et dans d’autres communes. Hier, la caravane de l’ancien maire de Dakar était dans la commune Mermoz Sacré Cœur. Elle est attendue aujourd’hui dans la matinée dans la commune de Hann Bel Air et à Ouakam dans l’après-midi où le leader de Bokk Gis Gis tient un meeting.
Ngayokhème : la mairie fortement convoitée
L’étau se resserre autour de l’ancien ministre Mbagnick Ndiaye et maire sortant de la commune de Ngayokhème. Candidat de la coalition Benno Yaakaar, ses adversaires sont de plus en plus déterminés à l’envoyer à la retraite. C’est le cas de Demba Diouf, tête de liste du mouvement des patriotes pour le développement (MPD)/«And liggeey». Secrétaire d’administration, le sieur Diouf qui fut l’un des plus proches collaborateurs de Mbagnick Ndiaye veut succéder à son désormais ex-mentor. «Le ministre Mbagnick Ndiaye est un Papa pour moi. C’est mon ami. Il a beaucoup fait pour moi. Mais aujourd’hui, son âge ne lui permet plus de gérer une collectivité. L’heure de la jeunesse a sonné et il doit le comprendre», a déclaré le candidat Demba Diouf lors d’un meeting organisé à la place publique de Ngayokhème. La tête de liste du MPD est largement revenue sur son programme pour la commune de son Ngayokhème natal. Il s’agit entre autres de l’élargissement de la carte sanitaire de la commune, d’éliminer les abris provisoires, renforcer l’électrification rurale etl’addiction d’eau, alléger les travaux domestiques des femmes...Le Chef de division des affaires administratives et financières à la direction générale des Sénégalais de l’extérieur compte également prendre à bras-le-corps les questions liées au chômage des jeunes et du foncier.
Le militaire traîne en justice son vigile
Après sept années de service, le militaire Seydou Sall a acheté une moto de marque T-max. Affecté à Tambacounda, il a confié sa moto au vigile de son quartier moyennant 200 Fcfa par jour. Mais au bout de quelques temps, sa moto est volée. Le soldat n’a pas cherché de midi à quatorze heure pour traîner en justice le vigile Mbaye Faye pour abus de confiance. Devant la barre du tribunal correctionnel de Pikine-Guédiawaye hier, le prévenu a nié les faits qui lui sont reprochés. M. Faye précise avoir dit au plaignant qu’il descend à 7 h du matin. Et ce jour-là, le militaire est venu récupérer sa moto vers 12 heures. A l’en croire, depuis 2013, il assure la sécurité des lieux mais il rentre à 7h du matin. Il dégage sa responsabilité, parce que la moto n’a pas été volée pendant ses heures de garde. Le soldat a battu en brèche les arguments du vigile. Seydou Sall indique qu’il a demandé au vigile s’il assure la sécurité des lieux pendant 24h et ce dernier avait répondu par l’affirmative. La partie civile réclame 2,5 millions pour la réparation du préjudice. Le délibéré est fixé au 22 février prochain.
Le scootériste prend un sens interdit et heurte un enfant
Le scootériste ne commettra plus cette bêtise. Mbaye Bèye a été attrait hier devant la barre du tribunal correctionnel de Pikine-Guédiawaye pour défaut de maîtrise et de blessures involontaires sur un enfant de moins de 10 ans. Devant la barre, le scootériste a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Pour justifier son acte, Mbaye Bèye soutient qu’il ne voulait pas faire un demi-tour, raison pour laquelle il a pris un sens interdit d’une ruelle où il heurté un enfant. Il s’est confondu en excuses. Mieux, il s’est engagé à soutenir sa victime pour ses soins. Le procureur était furieux. «Vous les scootéristes, vous êtes tout simplement indisciplinés. Vous conduisez comme s’il n’y pas de loi sur la route», a martelé le représentant du ministère public qui a requis un mois de prison ferme et une amende de 56 000 francs. Le prévenu qui a demandé la restitution de son permis de conduite au juge sera fixé sur son sort le 08 mars prochain.
Burkina Faso : Arrestation d’un officier pour coup d’État
Un lieutenant-colonel a été mis aux arrêts ce 10 janvier, selon «Jeune Afrique». Depuis plusieurs mois, les autorités burkinabè redoutaient que le contexte sécuritaire ne pousse certains officiers à tenter un coup de force. Y a-t-il eu une tentative de coup d’État au Burkina ? Selon nos informations, le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana a été mis aux arrêts par la gendarmerie, ce lundi 10 janvier. Jusqu’ici chef de corps du 12e régiment d’infanterie commando, Emmanuel Zoungrana officiait également en tant que commandant du secteur ouest du groupement des forces de sécurisation du Nord. Dans le passé, il a aussi dirigé le 25e régiment parachutiste commando, basé à Bobo-Dioulasso. Selon plusieurs sources sécuritaires jointes par Jeune Afrique, le lieutenant-colonel Zoungrana est soupçonné d’avoir fomenté une tentative de putsch. Plusieurs autres militaires auraient été interpellés.
CRISE POLITIQUE EN ETHIOPIE, L'OPPOSANT ESKINDER NEGA PRET POUR LE DIALOGUE
Gracié et libéré de prison, le leader de l’opposition éthiopienne Eskinder Nega, se dit prêt à participer au dialogue national inclusif.
Gracié et libéré de prison, le leader de l’opposition éthiopienne Eskinder Nega, se dit prêt à participer au dialogue national inclusif.
Amnistié le 7 janvier dernier, Eskinder Nega, s’est exprimé en réponse à la proposition du gouvernement d’organiser un dialogue national, seul moyen selon lui pour espérer un retour à la paix dans le pays.
"S'il y a un dialogue national -- et nous espérons être invité en faire partie -- bien sûr que nous en ferons. Le pays a besoin d'un dialogue national. Savoir si cela portera ses fruits, ou si ce processus sera digne de confiance, est une autre question." a déclaré Eskinder Nega, leader de l'opposition éthiopienne.
Sorti de prison vendredi soir, Eskinder Nega, impatient de reprendre le combat, a retrouvé les locaux de son parti politique Balderas dès lundi.
Pour l’ancien journaliste qui remet en question le résultat des dernières élections, de telles discussions nationales permettraient d’approfondir les questions fondamentales concernant l’équité des scrutins.
" Le problème le plus important auquel nous sommes confrontés en tant que nation aujourd'hui est cette guerre menée contre notre unité par le TPLF. Vous savez, depuis qu'ils ont perdu le pouvoir, maintenant leur intérêt n'est pas seulement de changer le gouvernement, leur intérêt n'est pas seulement de revenir au pouvoir, leur intérêt est de briser le pays, et nous devons arrêter cela, nous devons préserver notre nation." a-t-il ajouté.
A 52 ans, Eskinder NEga retroiuve la liberté après avoir été emprisonnées en juillet 2020, après les manifestations meurtrières qui ont eu lieu dans la capitale et dans la région d'Oromia à la suite du meurtre du célèbre chanteur oromo Hachalu Hundessa. Son activisme vocal lui avait déjà valu un séjour en prison.