Bafoussam (Cameroun),11 jan (APS) - Alfred Gomis et Mame Baba Thiam, guéris de la Covid-19, ont effectué ce mardi leur première séance d’entrainement sur la pelouse de l’hôtel Tagidor.
Ils se sont entrainés avec les remplaçants lors du match contre le Zimbabwé (1-0) tandis que les titulaires ont eu droit à une séance de décrassage.
Sadio Mané, Ibrahima Mbaye, Diao Baldé Keita et Seny Dieng, titulaires contre les Warriors, ont été les premiers à rejoindre la pelouse.µ
Accompagnés du préparateur physique à vélo, ils ont effectué quelques minutes de course avant de retourner en salle de musculation.
Idrissa Gana Gueye, Abou Diallo, Fodé Ballo Touré, Cheikhou Kouyaté, Boulaye Dia, Bouna Sarr et Pape Abdou Cissé se sont également prétés aux mêmes exercices.
Moustapha Nam, Joseph Lopy, Habib Diallo, Alioune Badara Faty, Pape Gueye, Abdoulaye Seck, tous remplaçants, et les joueurs guéris de la Covid-19 Alfred Gomis, Mame Baba et Mamadou Loum Ndiaye ont ensuite rejoint la pelouse.
Avec l’entraineur Aliou Cissé et ses adjoints, ils ont effectué des ateliers avec un travail devant les buts.
Le défenseur Abdoulaye Seck s’est entraîné en solo. Il était absent ces derniers jours pour cause des blessure.
Les Lions jouent, vendredi, à 13 heures, contre la Guinée.
NON- PAIEMENT DE REDEVANCE, L'ARMP INTENTE UN PROCES CONTRE SONATEL ET SECAA
La Société Eiffage de la concession de l’autoroute de l’avenir (Secaa) n’a pas payé de redevance à l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp) depuis sa création.
La Société Eiffage de la concession de l’autoroute de l’avenir (Secaa) n’a pas payé de redevance à l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp) depuis sa création. Ce sont nos confrères de Libération qui nous l’apprennent. Selon eux, les responsables de l’Armp, qui en ont marre de cette situation, ont saisi le juge civil. L’Affaire a été appelée devant la première chambre civile du tribunal hors classe de Dakar, le 6 janvier 2022. Mais elle a été renvoyée au 22 janvier prochain.
Selon toujours la source, cette même attitude de Secca a été adoptée par la Sonatel. Seulement, même si la société de téléphonie accepte de payer cette redevance, elle veut marchander avec l’Armp. Ce que l’autorité ne semble pas accepter. L’Armp a aussi assigné l’opérateur qui sera devant le juge le 22 janvier prochain.
CAN 2021, DEUX LIONS REJOIGNENT BAFOUSSAM CE JOUR
Du renfort pour Aliou Cissé. Parmi les joueurs laissés à quai, à Diamniadio, deux ont été testés négatifs et déclarés guéris. Du coup, ils vont rallier Bafoussam, camp de base de l’équipe nationale A du Sénégal.
Du renfort pour Aliou Cissé. Parmi les joueurs laissés à quai, à Diamniadio, deux ont été testés négatifs et déclarés guéris. Du coup, ils vont rallier Bafoussam, camp de base de l’équipe nationale A du Sénégal. Il s’agit des attaquants, Bamba Dieng et Mame Baba Thiam.
D’après les informations reçues par Emedia, ils sont attendus ce mardi 11 janvier dans la tanière.
La bande à Sadio Mané, qui s’est difficilement défaite des Warriors, lors de sa première sortie, dans la poule B, prépare déjà sa 2e journée prévue vendredi. Ce sera face à la Guinée pour un duel entre pays voisins. Le vainqueur se qualifiera pour les huitièmes de finale avant même de livrer la 3e et dernière journée de la phase de groupe.
SANCTION CONTRE LE MALI, LA GUINEE N'OPTEMPERE PAS
La Guinée a fait savoir que ses frontières resteraient ouvertes au Mali, et refuse d’être associée aux sanctions prises par la CEDEAO.
La Guinée a fait savoir que ses frontières resteraient ouvertes au Mali, et refuse d’être associée aux sanctions prises par la CEDEAO.
Après les sanctions prises à son encontre par la CEDEAO, le Mali semble isolé dans la région. Le pays a rappelé ses ambassadeurs en Afrique de l'Ouest et a décidé de fermer ses frontières avec ses voisins de la CEDEAO. Mais Bamako peut toutefois compter sur le soutien de Conakry. Dans un communiqué lu lundi soir à la télévision, les autorités guinéennes ont fait savoir que les frontières du pays resteraient ouvertes au Mali.
"Le CNRD tient à informer l'opinion nationale et internationale que la République de Guinée n'a par conséquent en aucune façon été associée à la décision du 4e sommet extraordinaire des chefs d'Etats de la Cédéao. En conséquence, le CNRD réaffirme que les frontières aériennes, terrestres et maritimes de la République de Guinée restent toujours ouvertes à tous les pays frères conformément à sa vision panafricaniste", a déclaré Aminata Diallo, porte-parole du CNRD, le Comité national de rassemblement pour le développement (composé de militaires).
Les sanctions contre le Mali ont déjà commencé à se faire sentir. La compagnie aérienne Air France a par exemple annoncé ne pas pouvoir assurer la desserte de Bamako "en raison de tensions géopolitiques régionales".
L'embargo commercial, lui, pourrait mettre plus de temps à produire ses effets. Les Maliens sont tout de même inquiets quant aux risques d'inflation ou de pénuries dans le pays. Le pouvoir militaire à Bamako s’est dit ouvert au dialogue avec la CEDEAO, mais a tout de même appelé les Maliens à manifester ce vendredi contre ces sanctions.
Dans un communiqué, le gouvernement a appelé à une "mobilisation générale" sur tout le territoire.
par Hamidou Anne
DE Y'EN A MARRE À KAOLACK, LABORATOIRE D'UNE UTOPIE
Si Fadel Barro s’empare de la mairie de Kaolack, il s’agira d’une victoire qui pourra déclencher quelque chose dans le champ des mouvements citoyens africains
Malgré l’effondrement du niveau du débat politique, la campagne démarrée samedi va mettre en évidence certaines candidatures qui, du point de vue de la science politique, peuvent être intéressantes. Celle de Fadel Barro à Kaolack rentre dans cette catégorie, compte tenu de la trajectoire de l’homme et de la signification politique de sa coalition Jammi Gox Yi. J’ai découvert Fadel Barro quand il a, avec des amis rappeurs, lancé le mouvement Y’en a marre, un cri du cœur, un appel à la révolte face aux dérives du régime de Abdoulaye Wade. Entre 2011 et 2012, le mouvement, qui a ouvertement soutenu Macky Sall, a contribué à la deuxième alternance. J’ai toujours reproché à Y’en a marre d’avoir stratégiquement manqué de déborder les flancs des partis traditionnels afin de devenir une force politique centrale. Peut-être que le pari de Fadel Barro en quittant la tête de Y’en a marre pour proposer une offre politique durant ces élections territoriales est une entreprise de correction de l’erreur de 2012. Après l’alternance, Y’en a marre a évité de se «salir les mains» pour en rester à une posture de veille sans assumer un rôle politique par la conquête de l’Assemblée nationale et des collectivités territoriales pour, à partir de la base, structurer une alternative qui demain lui permettra de gouverner le pays.
Y’en a marre n’est pas un projet, mais un cri d’exaspération et de ralliement qui pouvait constituer un terreau fertile à une aventure politique de rupture et de transformation. C’est aussi parce que le mouvement a évité de franchir le pas du simple cri pour devenir un projet politique de transformation sociale dans la radicalité propre aux codes de la rue, que la colère des masses et des intellectuels précaires a été instrumentalisée par des forces populistes réactionnaires.
En politique, il faut un alliage entre la pensée et l’action. Or, Y’en a marre a négligé la pensée pour se limiter aux actions spectaculaires qui, face aux urgences du quotidien des citoyens, lassent et n’offrent que peu de résultats dans le fond et dans le temps long. Le mouvement traverse une crise de maturité et se retrouve à la remorque de toutes les causes, même les plus futiles et les plus antirépublicaines.
Retourné à ses sources kaolackoises, dans les entrailles du pays réel, qui souffre de l’inanité du politique et son incapacité à panser les blessures de tous ceux qui souffrent, Fadel Barro compte lancer une offensive pour se doter d’un outil capable de lui conférer une majorité politique locale.
Aux côtés des politiciens classiques dont la parole est discréditée, les candidatures dites de la Société civile, qui profitent de la réforme du Code électoral relative aux candidatures indépendantes, peuvent être le point de départ d’une nouvelle donne qui, à terme, pourrait reconfigurer l’espace politique et propulser le pays vers autre chose.
Fadel Barro a eu le courage d’aller se confronter au suffrage universel loin des plateaux de télévision et des réseaux sociaux, qui sont le mur des lamentations des activistes mais aussi leur champ de surexcitation feinte au sujet des douleurs des gens qu’ils prétendent défendre, mais qu’ils manipulent pour divers subsides.
Pour faire advenir une utopie : celle d’un pouvoir qui revient au peuple, instance suprême en démocratie, il faut titiller l’ordre établi et lui opposer une volonté sincère qui, avec le temps, demeure le plus puissant moteur de changement dans une société. La politique, ce sont des idées qui rencontrent des circonstances. Il me semble nécessaire de provoquer le destin pour espérer remporter les batailles qui peuvent changer le cours de l’histoire.
Fadel Barro comme tous ceux comme lui qui viennent des marges du personnel politique classique, qu’ils veulent battre et délégitimer afin de structurer un nouveau printemps, feront face à deux adversaires. D’abord, ils seront confrontés aux concurrents issus des appareils politiques. C’est un face-à-face à leur hauteur, qui n’est pas insurmontable. Mais l’adversaire le plus pernicieux et le plus volatile reste l’électeur dont le rapport à l’argent et aux promesses matérielles est plus que vicié. Ce rapport malsain a freiné de nombreuses velléités sincères de ceux qui n’ont que l’utopie en bandoulière et qui voient leur offre négligée car désencastrée du moule classique politicien. Dans notre pays, la matière électorale est un jeu tordu entre un homme et une femme d’argent prêt à en distribuer et un électeur pris dans la nasse d’un quotidien difficile, qui donc devient vulnérable face aux stratégies d’achat de conscience.
Si Fadel Barro s’empare de la mairie de Kaolack, il s’agira d’une victoire qui pourra déclencher quelque chose dans le champ des mouvements citoyens africains. S’il perd son pari, le terrain labouré servira de base expérimentale pour tous ceux qui demain vont tenter de provoquer le destin et promouvoir des idées radicales afin de transformer le vécu de millions de gens pauvres qui, au Saloum, au Fouta, en Casamance et partout ailleurs, cultivent l’espoir.
LEVER LES SANCTIONS QUI PÉNALISENT LE PEUPLE MALIEN
La France est à la manœuvre en vue d’imposer son agenda avec Ouattara, le satrape d’Abidjan, comme allié principal. Quelle est la prochaine étape au Mali ? Un énième coup d’État qui mettrait en place un homme totalement soumis à Paris ?
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Parti communiste français (PCF), daté du 11 janvier 2022, à propos de la situation politique au Mali.
"Le Mali fait l’objet depuis le 10 janvier de lourdes #sanctions qui vont avoir des conséquences néfastes pour son peuple. Cette décision de la #CEDEAO (Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest) intervient à la suite d’une période de forte tension entre les pouvoirs malien et français.
Tous les observateurs sérieux estiment que cet embargo est directement lié au souhait de Bamako de diversifier ses partenaires militaires, ce à quoi s’oppose Paris. Pour les soutiens des autorités maliennes actuelles comme pour ses détracteurs, les sanctions sont contre-productives et dangereuses. Elles interviennent dans un pays déstabilisé depuis près de 10 ans, conséquence notamment de la guerre franco-britannique contre la Libye.
Comme lors de la crise post-électorale en Côte d’Ivoire en 2011, la France officielle est à la manœuvre en vue d’imposer ses hommes et son agenda avec, aujourd’hui comme hier, Alassane Ouattara, le satrape d’Abidjan, comme allié principal. D’ailleurs, parmi les mesures concrétisant les lourdes sanctions envers le Mali, figure le gel de ses avoirs au sein de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine) et de la CEDEAO, comme ce fut le cas pour la Côte d’Ivoire en 2011.
Cela souligne l’importance pour les peuples ouest-africains de disposer d’un instrument monétaire de développement souverain, comme l’ont rappelé les parlementaires communistes français lors de la récente pseudo-transformation du Franc CFA en Eco qui maintient une domination monétaire.
Quelle est la prochaine étape au Mali ? Un énième coup d’État qui mettrait en place un homme fort totalement soumis aux injonctions de Paris ?
S’il ne s’agit pas de nier le problème de légitimité démocratique du pouvoir malien actuel, ne faudrait-il pas maintenir les canaux du dialogue existants afin de définir un processus de sortie crédible de cette situation ?
Depuis 2013, début de l’expédition militaire, les autorités françaises sont en échec au Mali car elles refusent de clarifier leurs intentions et de changer de politique. L’enlisement dans un conflit meurtrier, le choix de pousser vers un remodelage du pays, avec des arrières-pensées d’influence et de domination économique, ont provoqué une montée du ressentiment à son égard.
Les richesses prometteuses du sous-sol attisent aujourd’hui bien des convoitises. Elles sont une des explications de la situation actuelle inquiétante. L’heure n’est pas à affaiblir un État déjà exsangue et à souffler sur les braises. Il faut créer les conditions d’un départ réellement concerté et programmé de nos troupes, afin de leur substituer un nouvel agenda politique, économique et de sécurité pour le Mali et la région.
Il appartient au peuple malien de décider de son avenir en toute souveraineté. Dans l’immédiat, le Parti communiste français (PCF) souhaite que la France modifie son attitude et agisse en faveur d’une levée des sanctions qui pénalisent le peuple malien."
«ON A MÉRITÉ DE GAGNER CE MATCH»
Face au Zimbabwe, l’attaquant de Liverpool a transformé un pénalty obtenu en toute fin de partie pour offrir les trois points aux «Lions». Élu «Homme du match», Sadio MANE revient sur cette première sortie victorieuse.
Mamadou THIAM, El Hadj Abdoulaye GAYE et Vieux NDIAYE envoyés spéciaux au Cameroun |
Publication 11/01/2022
Sadio Mané a une fois de plus endossé le costume de leader pour délivrer le Sénégal. Face au Zimbabwe, l’attaquant de Liverpool a transformé un pénalty obtenu en toute fin de partie pour offrir les trois points aux «Lions». Élu «Homme du match», il revient sur cette première sortie victorieuse.
Sadio, aviez-vous pensé à une telle rencontre avant de fouler cette pelouse ?
Je pense qu’on s’attendait à ce genre de match. Vous savez, la coupe d’Afrique est une compétition. Et ce n’est pas forcément la meilleure équipe qui gagne. D’ailleurs, pendant les 25 premières minutes, on s’est créé pas mal d’occasions. On aurait dû marquer trois buts et cela nous a failli coûter le match. Mais on a su gérer mentalement le match et au final on a marqué un but. Idrissa Gana Guèye l’a dit hier, en compétition, c’est un groupe qui gagne. Certes beaucoup de cadres manquent à l’équipe, mais nous allons faire avec. Ces joueurs sont vraiment importants pour nous et dommage qu’ils ne soient pas là. Les jeunes ont montré aujourd’hui beaucoup de courage. Et je pense qu’ils ont très bien joué. C’est cela le football. Il faut faire avec. Le Sénégal a suffisamment de joueurs pour avoir un bon groupe.
Vous aviez renoncé à tirer les pénaltys. Pourquoi vous l'avez fait aujourd’hui ?
J'avais pris du recul pour mieux sauter. J'avais dit que je vais laisser les penaltys pour le bien de l'équipe. Et je pense que c'était normal. Du coup, je suis retourné en club et j'ai tellement travaillé. Après, on ne sait jamais avec les penaltys. Mais ce qui est sûr, il faut faire des efforts pour récolter les fruits. Et cela a toujours été mon cas.
Selon vous, qu’est-ce qui a été déterminant dans cette rencontre ?
Avant le match, beaucoup de choses se sont passées autour de l'équipe. Mais il faut avoir un mental de fer et ça a été notre cas. Et pour le match, on savait que cela allait être disputé et très difficile. On n'a pas été surpris. Je pense qu'en première mi-temps, on a dominé le match et on s'est créé pas mal d'occasions. Malheureusement, on ne les a pas concrétisées. Et ça nous a un peu compliqué la tâche. Mais on a été mentalement fort et on a poussé jusqu'au bout. On n’a rien lâché. On s'est battu et au final, on a eu un penalty. Dans l'ensemble, je pense qu’on a mérité de gagner ce match.
LE JEU ET LES JOUEURS, BOUNA SARR ET SÉNI DIENG SORTENT DU LOT
Le Sénégal a fait l’essentiel en remportant son match d’ouverture. Une victoire obtenue en toute fin de partie. Durant cette partie, certains «Lions» comme Bouna Sarr ou encore Seny Dieng se sont illustrés.
Mamadou THIAM, El Hadj Abdoulaye GAYE et Vieux NDIAYE envoyés spéciaux au Cameroun |
Publication 11/01/2022
Le Sénégal a fait l’essentiel en remportant son match d’ouverture. Une victoire obtenue en toute fin de partie. Durant cette partie, certains «Lions» comme Bouna Sarr ou encore Seny Dieng se sont illustrés.
SÉNY DIENG
Pour son premier match en tant que titulaire, Seyni Dieng a passé une journée pratiquement tranquille. Le portier des Queens Parks Rangers n'a pas été inquiété. Sur ses sorties et ses prises de balle, il a fait preuve d'assurance, s’offrant ainsi un clean-sheet. Il a fait oublier Edouard Mendy, le temps d'une rencontre.
ABDOU DIALLO
Associé à Pape Abou Cissé (absence de Kalidou Koulibaly), le défenseur du PSG a livré une partie correcte. Propre dans ses interventions, il a rarement été pris à défaut par son adversaire. Très sollicité, il a eu des moments de flottements, mais sans grandes conséquences.
PAPE ABOU CISSÉ
Avec l'absence du capitaine Kalidou Koulibaly, il a joué le rôle de patron dans la défense. Avec sa taille, il a pratiquement gagné tous ses duels aériens. Très appliqué, il a assuré la couverture avec autorité. Vers la fin de la première mi-temps, il a montré quelques défaillances. Mais cela n'enlève en rien sa solide prestation.
IBRAHIMA MBAYE
Il a été actif sur son couloir droit. Le joueur de Bologne a joué juste. Pas très sollicité par les attaquants zimbabwéens, le défenseur s’est même parfois permis d’apporter son plus sur le plan offensif. Les belles paroles de son coach en conférence de presse prouvent qu’il a tenu son rang.
FODÉ BALLO TOURÉ
Le joueur du Milan AC a eu d’énormes difficultés sur son flanc. Bien que disposant de qualités techniques indéniables, l’ancien de l’AS Monaco a, à plusieurs reprises, fait de mauvais choix. Les attaquants des Warriors n’ont pas profité de ses largesses. Il a tenté de se rattraper en seconde période, mais toujours avec les mêmes imprécisions.
CHEIKHOU KOUYATÉ
Replacé à son poste habituel, le joueur de Crystal Palace a tenu son rang. Très actif, il a grappillé beaucoup de ballons pour servir ses attaquants. Face à la muraille zimbabwéenne, il a tenté tant bien que mal de briser l’élan de l’adversaire. Il a bénéficié de la forte présence de Idrissa Gana Guèye, combatif comme toujours.
IDRISSA GANA GUÉYE
Certains ne vont sans doute pas remarquer son travail dans l’entrejeu, mais le joueur du PSG a été énorme. Au cœur du jeu sénégalais, Gana a, à plusieurs reprises, donné le tempo. Poussé vers l’attaque, il s’est offert une belle occasion pour faire bouger le score. Son tir ne trouvera malheureusement pas le cadre.
BOUNA SARR
Il a été la grosse satisfaction du sélectionneur Aliou Cissé. Pour son tout premier match de Coupe d’Afrique, le joueur du Bayern Munich (D1 Allemagne) a été sur tous les bons coups. Dès la première minute, il se retrouve devant le portier adverse, mais ne cadre pas. Techniquement à l’aise, il a causé d’énormes difficultés à la défense zimbabwéenne. Il aurait pu marquer sur un joli service de Sadio Mané, mais il a manqué de lucidité. Une première réussie pour l’ancien joueur du FC Metz.
KEITA DIAO BALDÉ
C’est un des flops de cette rencontre qui a opposé le Sénégal au Zimbabwe. Placé côté gauche de l’attaque sénégalaise, le joueur formé à la Masia (Barcelone) n’a pas évolué à sa juste valeur. Keita Baldé s’est retrouvé dans plusieurs situations favorables, mais n’a jamais réussi à faire la différence. Et c’est sans surprise que le coach va le faire sortir en seconde période. Son remplaçant Habib Diallo a apporté de la vitesse. En toute fin de partie, il s’est procuré même une occasion, sans pour autant trouver la faille.
BOULAYE DIA
Chargé de porter l’attaque avec l’absence de Famara Diédhiou, Boulaye Dia a beaucoup tenté. Le joueur de Villarreal (D1 Espagne), qui n’a pas eu beaucoup de bons ballons, a essayé de tirer son épingle du jeu. Moins visible en seconde période, il a cédé sa place à Pape Guéye. Le jeune joueur de Marseille a peiné à trouver ses repères, mais s’est racheté en provoquant le pénalty transformé par Sadio Mané.
SADIO MANÉ
Il a une fois de plus porté son nom de «sauveur». Dans un match fermé, le joueur de Liverpool a débloqué la situation, au moment où personne ne l’attendait. Déjà en première période, il s’est créé une belle occasion. Parti seul côté gauche, il a déposé deux joueurs du Zimbabwe, avant de buter sur le portier Petros Mhari. Son titre de «Homme du match» n’est pas usurpé. Chapeau à l'artiste !
«LE MALI EST PUNI PARCE QU’IL A FAIT L’OPTION DE LA SOUVERAINETÉ»
Guy Marius Sagna, coordonnateur de la Plateforme Frapp France Dégage est très remonté contre les autorités de l’Uemoa et de la Cedeao qu’il accuse de vouloir tuer dans l’œuf le multilatéralisme naissant au Mali et debout en Centrafrique
La sanction infligée au Mali par la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) révolte les membres du mouvement Frapp France Dégage. Dénonçant énergiquement cette mise sous embargo, Guy Marius Sagna et ses camarades estiment que cette mesure vise à tuer le multilatéralisme naissant au Mali.
Le coordonnateur de la Plateforme Frapp France Dégage est très remonté contre les autorités de l’Uemoa et de la Cedeao qu’il accuse de vouloir tuer dans l’œuf le multilatéralisme naissant au Mali et debout en Centrafrique. «Le Frapp dénonce énergiquement la mise sous embargo du peuple frère du Mali par les valets de la France, de l’Union Européenne (UE)...que sont l‘Uemoa et la Cedeao. Ces deux institutions ont cessé d’être définitivement au service des peuples africains quand ils ont signé les Accords de Partenariat Economiques (Ape), véritables acceptations d’une recolonisation commerciale de l’Afrique de l’ouest», s’emporte le coordonnateur de la plateforme Frapp dans un communiqué parvenu hier à «L’As».
Pour Guy Marius Sagna, le Mali est puni aujourd’hui parce qu’il a fait l’option de la souveraineté et veut réaliser le “France Dégage!”. «Aujourd’hui, les rues africaines sont majoritairement anti-impérialistes. À cet anti-impérialisme sociologiquement majoritaire, il ne manque qu’un appareil d’État pour montrer au monde les merveilles que la femme et l’homme noirs sont capables de faire, quand ils travaillent libres au service exclusif de leur continent et de l’humain. C’est pour empêcher cela que les hyènes, les loups, les chacals et lycaons de la communauté internationale et leurs suppôts africains ont décrété des sanctions néocoloniales», peste le célèbre activiste qui décrit l’impuissance de la Cedeao contre le terrorisme. «La Cedeao est incapable de mobiliser ses forces en janvier 2012 pour protéger le Mali du terrorisme néocolonial, incapable de se mobiliser dans la zone des trois frontières du Mali, du Niger et du Burkina Faso alors qu’elle est prête à mobiliser ses forces pour attaquer le pouvoir de transition au Mali», martèle l’activiste. Au lieu de se battre pour que la Cedeao utilise ses forces contre le terrorisme, souligne Guy Marius Sagna, les présidents du Niger et du Burkina Faso sont plus préoccupés par le pouvoir de transition au Mali qui a commencé à infliger des défaites importantes au terrorisme néocolonial allié de la France impérialiste. Il fustige par ailleurs «l’implication du Président Macky Sall au complot contre le Mali.
Le Président Macky Sall devrait plutôt décréter un embargo contre les voleurs de deniers publics qu’il parraine». Devant cette situation, le coordonnateur du Mouvement Frapp compte engager avec les progressistes sénégalais une réflexion sur les formes afin d’apporter leur solidarité au peuple malien.
L’AGENDA COMPLEXE DE MACKY À L’UNION AFRICAINE
Propagation covid-19, instabilités politiques et sociales, défis sécuritaires…
Dans son document hebdomadaire intitulé «Zoom », le Centre des Hautes Etudes de Défense et de Sécurité (CHEDS) est revenu sur les défis majeurs de l’Union africaine (UA) que le chef de l’Etat sénégalais, en tant que Président en exercice, est obligé de gérer. En effet, Macky Sall a hérité de nombreux dossiers chauds et complexes qui, en plus des questions de politiques internes, ne seront pas faciles à gérer.
Macky Sall doit assumer la présidence de l’Union Africaine (UA) à partir de février 2022 en remplacement, pour un an, du Congolais Felix Tshisekedi. A ce titre, il va chapeauter la conférence des chefs d’Etat chargée de fixer les objectifs de l’organisation panafricaine. Le Président sénégalais va ainsi prendre les rênes de l’organisation dans un contexte où les défis sécuritaires, politiques, économiques et sanitaires du continent sont énormes.
Et parmi les dossiers chauds qui vont marquer tout son mandat, on peut relever la Covid-19 et ses nombreux variants. Jusque-là, le chef de l’Etat sénégalais n’a jamais manqué de taper sur la table pour déplorer les difficultés liées à l’accès au vaccin et toute autre politique discriminatoire contre l’Afrique. Et il devra également faire le point concernant l’objectif continental de vacciner au moins 60% de la population en 2022 avant de fixer le prochain cap. Si Macky Sall ne varie pas dans ses positions en ce qui concerne la gestion de cette pandémie et surtout la discrimination que vivent les Africains en ce sens, il ne sera pas cependant aussi radical face aux défis d’ordre géopolitique, économique, sécuritaire et alimentaire qui l’attendent.
A en croire d’ailleurs le CHEDS, l’optimisme est malheureusement loin d’être de mise par rapport à tous ces sujets. En effet, de nombreux pays du continent sont dans une situation d’instabilité ou en période de transition politique. Des pays comme le Soudan, le Tchad, le Mali et la Guinée sont en pleine période de transition avec toutes les complications que cela engendre. Il s’y ajoute de nombreuses tensions dans le sahel et en Afrique centrale. Dans les pays du Sahel central, des groupes djihadistes liés à Al Qaïda et à l’État Islamique poursuivent leurs attaques contre les armées etles populations civiles. En Afrique australe, c’est la branche locale de l’État Islamique qui sème la terreur. Des tensions politiques sont aussi notées au niveau du Maghreb et plus particulièrement entre le Maroc et l’Algérie. Sans compter la situation politique en Libye qui s’enlise.
Choisi par ses pairs de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), le Président sénégalais sera chargé d’aller porter la voix des chefs d’Etat par rapport à leur position sur tous ces dossiers précités dans le sahel. Mais selon le CHEDS, le président de la Commission de l’UA, le Tchadien Moussa Faki Mahamat, lui sera d’un grand apport et va l’appuyer sur tous ces dossiers dont les plus en vue sont la lutte contre le terrorisme dans le Sahel, les changements anticonstitutionnels de pouvoir et les questions économiques.
Macky Sall aura également un autre allié de taille dans sa mission. Il s’agit d’Emmanuel Macron qui préside actuellement le Conseil de l’Union européenne (UE). D’après le CHEDS, Bruxelles sera au cœur de la diplomatie entre l’Europe et l’Afrique lors du sommet de l’UA et l’UE les 17 et 18 février 2022. Et que malgré le fait que les deux continents ne s’entendent pas sur un certain nombre de dossiers, la proximité et l’entente entre Macron et Macky Sall permettront de trouver des issues heureuses sur les points d’achoppement lors du sixième sommet entre les deux institutions, après celui d’Abidjan en 2017. Le CHEDS estime d’ailleurs que Macky Sall et l’actuel président du Conseil de l’UE se sont entretenus le 20 décembre dernier et émettent sur la même longueur d’onde.