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18 juin 2025
TRAFIC RESEAU DE PROXENETISME, LES ENFANTS DANS LES FILETS DES CRIMINELS
Agées entre 15 et 16 ans, flouées par un faux mécène, quatre filles, originaires de la Sierra Léone, ont été contraintes à la prostitution à Ziguinchor, par un couple nigérian
Agées entre 15 et 16 ans, flouées par un faux mécène, quatre filles, originaires de la Sierra Léone, ont été contraintes à la prostitution à Ziguinchor, par un couple nigérian. Cette situation se banalise, avec le développement des réseaux de trafic d’enfants, et inquiète les défenseurs des droits de l’enfant. Ils invitent les autorités à mettre en place un cadre législatif conforme aux standards internationaux, pour réprimer les trafiquants et proxénètes.
C’est une histoire qui fait froid dans le dos : quatre fillettes, originaires de la Sierra Léone, ont fait l’objet d’une exploitation sexuelle à Ziguinchor, pendant plusieurs mois. Elle est contée par l’une des victimes et certifiée par la Direction de l’éducation surveillée et de la protection sociale (Desps). Selon J. Kamara, elles ont été recrutées en Sierra Léone par une fille nommée Moussou, qui leur a proposé de venir au Sénégal pour faire un travail de ménage, moyennant un salaire de 1 million 700 mille francs. Sceptique, elle s’en est ouverte à sa mère. Cette dernière a demandé les détails de ce voyage, car sa fille n’a pas de passeport. «Elle nous a rassurées que cela ne poserait aucun problème. Nous étions quatre filles. Elle nous a envoyé de l’argent pour préparer le voyage. Chacune a reçu la somme de 700 mille francs. Au cours du voyage, nous avons payé des taxes à chaque check-point. Après quelques jours, nous sommes arrivées à Ziguinchor. Nous étions dans une maison où vit un couple nigérian», raconte-t-elle.
A Ziguinchor, le calvaire supplante les rêves. «Ils nous ont demandé si nous savions le genre de travail que nous allions faire. J’ai dit oui : «Nous allons travailler comme femme de ménage.» La dame nous a fait savoir que le travail que Moussou nous a dit, n’est pas celui que nous allons faire. Alors je lui ai demandé, quel travail allons-nous faire ? Elle m’a dit que nous allions travailler comme prostituées. Je lui ai dit que je ne vais pas faire ce travail et que si je le savais, je n’allais pas quitter la Sierra Léone. Elle m’a demandé mon âge. Je lui ai dit que j’avais 16 ans. Elle m’a dit que si la police me demandait mon âge, je dirais que j’ai 23 ans. Je voulais déposer une plainte, mais elle ne voulait pas que je sorte», raconte J. Kamara.
Et les conséquences ont été désastreuses. «L’une d’entre nous est tombée enceinte. Ils ont décidé de la faire avorter, afin de continuer le travail de prostitution. Ils nous ont fait savoir que si nous ne prostituons pas, nous ne rentrerons pas en Sierra Léone. Ils nous ont menacées de mort. Et si on essayait de nous enfuir, ils nous enverraient des bandits, qui vont nous tuer en cours de route, en Guinée», poursuit, désabusée, la Sierra-léonaise. Malgré la peur, elle a franchi le pas. «J’ai fui et la dame, Olga, m’a poursuivie. Je me suis agrippée à un homme, à qui j’ai raconté toute cette histoire. Quand j’ai appelé ma sœur, elle m’a suggéré d’aller à la police. Je suis allée à la police, où j’ai tout raconté, avant de conduire les policiers sur les lieux. La police nous a demandé si nous avons déjà fait ce travail de prostitution, j’ai dit non, mais la fille, qu’on a trouvée dans la maison, a dit qu’elle s’est prostituée pendant 4 mois. Moussou nous avait promis 21 millions de francs sierraléonais, qu’on devait diviser par quatre. La seule chose que nous voulons, c’est rentrer chez nos parents», poursuit J. Kamara.
Du rêve au cauchemar
Ce triste récit, d’une enfant victime de réseau de trafiquants de migrants, a glacé le sang des défenseurs des droits de l’Homme et de l’enfant. Ils ont saisi la saisi le prétexte du 32e anniversaire de la Journée internationale des droits de l’enfant, organisée sous le thème «Protection transfrontalière des droits des enfants victimes de trafics, à des fins d’exploitation économique et sociale», pour trouver les moyens de mieux protéger ces êtres vulnérables. «Ces filles ont été recrutées par de mauvaises personnes en Sierra Léone. Elles ont travaillé au Sénégal et se sont fait des richesses. Elles leur ont envoyé de l’argent et ces filles, dans leur naïveté, les ont suivies. C’est une fois à Ziguinchor, qu’elles se sont rendu compte qu’il y a un couple proxénète qui pousse les filles à se prostituer. C’est quand elles ont réussi à s’échapper, que nous les avons prises en charge», raconte Mme Abibatou Youm Siby, patronne de la Direction de l’éducation surveillée et de la protection sociale (Desps). Et la prise en charge de ces filles a montré que ces filles ne sont pas sorties indemnes de ce trafic. «Nous leur avons fait passer des tests.
A la suite des analyses, on s’est rendu compte que la plus jeune, âgée de 15 ans, est tombée enceinte et est aussi positive au Vih. C’est une chose très douloureuse. C’est pourquoi nous avons décidé de réunir les autorités, comme les ambassadeurs de la Gambie, la Guinée, le représentant de l’ambassadeur de la Sierra Léone, le représentant du Haut-commissariat des Nations unies, l’Unicef, la Gendarmerie, la police et la presse, pour lutter contre l’exploitation sexuelle à des fins économiques et sociales», note Mme Siby. Aujourd’hui, elle est préoccupée par la situation de cette fille, qui vit désormais avec le Vih. «Sa situation est plus qu’inquiétante, parce que c’est un bébé. 15 ans, elle vient à peine de sortir du berceau. Elle ne comprend même pas ce qui lui arrive. C’est une fille qui a besoin davantage d’amour, d’affection, de délicatesse, parce qu’elle ne comprend pas ce qui lui arrive. La situation est pénible pour nous parce qu’au niveau du centre où elle est accueillie, nous n’avons pas les possibilités de lui procurer tout ce dont elle a besoin. Elle a besoin d’un suivi spécial par rapport à elle-même, et par rapport au bébé qu’elle porte», rappelle-t-elle.
Renforcement de la législation
L’exemple de cette fillette devrait suffire pour alerter l’opinion internationale, les autorités des pays de la sous-région de l’urgence de l’heure. Les réseaux de trafic fleurissent partout. A cause de la crise économique, les victimes sont facilement attirées par les offres alléchantes, mais mensongères, de ces criminels. «Car, ces enfants ont droit à la protection, comme les enfants sénégalais. Mais, notre pays présente aussi des cas de cette nature.
En la matière, avec autant de violence, c’est la première fois. Mais, nous avons vu des enfants qui ont été victimes d’un trafic à des fins d’exploitation économique, dans nos zones frontalières. Même au niveau de la région de Kédougou, dans les exploitations minières, ce qui s’y passe est un drame. Et là malheureusement, ce sont des filles originaires du Ghana, du Nigéria, de la Sierra Léone, du Libéria, qui font l’objet de cette exploitation honteuse, indigne de l’être humain», condamne Mme Siby. Cette situation enrage Mamadou Saliou Sow, secrétaire d’Etat chargé des droits humains au ministère de la Justice. «Il ne se passe pas un jour, sans que nous ne soyons en face de tels préjudices, parfois aux conséquences irréversibles, causés aux enfants, partout dans le monde. La liste des interrogations est loin d’être exhaustive», assure-t-il. Il pense que cette journée «constitue une opportunité, pour dresser le bilan de sa mise en œuvre et échanger sur les voies et moyens de venir à bout des nombreux défis qui subsistent dans ce domaine».
En écho, Laetitia Bazzi, chef de section à la Protection de l’enfant au niveau de l’Unicef, suggère que la question de la traite des enfants est une priorité. «15%, soit plus de 1 million 500, des enfants au Sénégal ne vivent ni avec leur père, ni avec leur mère. Mais, cela ne veut pas dire qu’ils sont victimes des trafics à des fins d’exploitation économique et sociale», précise-t-elle. Pour elle, «il faut prévenir la maltraitance et sanctionner les acteurs» de ce trafic.
Mme Siby demande une protection renforcée des enfants, qui doivent bénéficier d’un accompagnement judiciaire, en condamnant les auteurs de «ces actes abjectes, inhumains, dégradants et intolérables». Dans ce combat, les Forces de défense et de sécurité, en poste au niveau des frontières, ont renforcé les dispositifs de contrôle. «Il est anormal de voir un groupe d’enfants en déplacement avec un seul adulte. Cela veut dire que ces enfants vont vers un enfer», ajoute-t-elle, en suggérant l’institution d’un observatoire sousrégional pour la protection des enfants. Abondant dans le même sens, Andréa Ori, représentant régional du Haut-commissaire des Nations unies pour les droits de l’Homme, incite le gouvernement du Sénégal à suivre les exemples de certains Etats de l’Afrique de l’Ouest «pour avoir un cadre législatif conforme aux différents standards internationaux sur les droits de l’Homme et de l’enfant». En attendant, Mamadou Saliou Sow promet de s’impliquer dans ce combat, pour inverser la tendance.
PAS DE TIRAGE DES BARRAGES AVANT LA CAN, LA FORMULE ALLER-RETOUR MAINTENUE
La Caf a décidé de reporter le tirage au sort du tour barrages de la Coupe du Monde 2022
La Caf a décidé de reporter le tirage au sort du tour barrages de la Coupe du Monde 2022. Il ne devrait donc pas se tenir au mois de décembre au Qatar, mais vers fin janvier. L’instance africaine a aussi confirmé la formule aller-retour.
La Confédération africaine de football (Caf) a décidé de reporter le tirage au sort du tour barrages de la Coupe du Monde 2022. Il a été annoncé, lors de l’Assemblée générale extraordinaire de l’instance, qu’il devrait se tenir au mois de janvier (entre le 22 et le 26) au Cameroun et non en décembre au Qatar. La question demeure donc : sur quel classement Fifa, l’instance compte-t-elle se baser pour établir les pensionnaires des deux chapeaux ? Par ailleurs, la Caf préfère jouer les rencontres sous un format aller-retour et non en match unique sur terrain neutre, comme le proposait la Fédération égyptienne. Le Sénégal, qui s’est qualifié en finissant leader de son groupe, est assuré, avec son statut de première équipe africaine, de se déplacer à l’aller et de recevoir au retour. Les potentiels adversaires des hommes de Aliou Cissé sont l’Egypte, le Ghana, le Cameroun, le Mali ou la Rd Congo.
Mondial tous les 2 ans : l’Afrique soutient le projet
C’est à l’unanimité que les associations membres de la Caf ont approuvé la tenue de la Coupe du Monde, tous les deux ans, ce vendredi, à l’occasion de l’Ag extraordinaire (Age) de l’instance, en présence du président de la Fifa. Arsène Wenger, responsable du développement du football mondial à la Fifa et tête pensante de cette réforme majeure, était d’ailleurs présent pour expliquer le projet. D’ailleurs, ce projet n’est pas incompatible avec la compétition majeure du continent africain: la Caf, qui se tient aussi à ce rythme. C’est ce qu’assure Steven Martens, directeur technique de la Fifa. «Du point de vue du football, il y a beaucoup d’avantages à cela. Parce que cela rend les éliminatoires plus intéressantes. Vous pouvez conserver la Can tous les deux ans. La Coupe du monde aura lieu tous les deux ans. Et il y aura ainsi une grande compétition chaque année pour les équipes nationales», a assuré le Belge. La Caf est ainsi la première confédération à approuver officiellement et publiquement le projet de la Fifa, sur le même rythme que sa Coupe d’Afrique des nations.
Motsepe sur la Can : «Le Cameroun est prêt à 99%»
Le président de la Caf, Patrice Motsepe, dans la même foulée, a mis un terme aux rumeurs de report ou délocalisation de la Can 2021. Il est convaincu de sa tenue en janvier prochain, au Cameroun. «Le Cameroun est prêt à 99%. La passion que j’ai vue au Cameroun autour de la Can, je ne l’ai jamais vue auparavant. Je suis convaincu que nous allons avoir une magnifique Can au Cameroun, en janvier», a déclaré le patron du football africain.
Après Krépin Diatta (forfait pour la Can) et Ismaïla Sarr touché au genou, c’est au tour de Bouna Sarr de rejoindre l’infirmerie, suite à une alerte aux adducteurs. A un mois de la Can, il y a de quoi trembler du côté du staff technique des Lions.
Le chat noir n’a pas encore fini de roder autour de la Tanière des Lions, avec une liste de blessés qui s’allonge chaque jour. Une menace d’autant plus inquiétante, qu’elle intervient à moins de deux mois de la Can au Cameroun. Aujourd’hui, c’est au tour de Bouna Sarr. L’international sénégalais, en effet, ne sera pas disponible ce samedi 27 Novembre, lors du match Bayer Munich-Arminia Bielefield, informe Galsenfoot.
Bouna Sarr out 3 semaines
«Bouna Sarr souffre d’une blessure musculaire au niveau des adducteurs et sera absent du match.» L’entraîneur des Bavarois, Julian Nagelsmann, l’a annoncé ce vendredi, lors de la conférence de presse d’avant-match. Le technicien allemand n’a pas précisé sa durée d’indisponibilité, mais selon le quotidien Bild, l’arrière droit sénégalais sera absent trois semaines. Avant Bouna Sarr, Krépin Diatta a déclaré forfait pour la Can, suite à une grave blessure au genou gauche.
Ismaïla Sarr forfait contre Leicester
Idem pour Ismaïla Sarr, qui est annoncé forfait pour le déplacement de Watford sur la pelouse de Leicester City, ce dimanche. «Le duo de Watford, Ismaïla Sarr et Nicolas Nkoulou, ratera le déplacement de dimanche à Leicester City, en raison de blessures subies lors de la victoire 4-1 contre Manchester United. L’étendue des blessures de Sarr (genou) et Nkoulou (ischio-jambiers) est toujours en cours d’évaluation, mais aucun des deux ne sera présent au stade King Power, ce dimanche», a informé le site officiel du club. Ismaïla Sarr était sorti sur blessure le week-end passé, lors de la large victoire de Watford face à Manchester United (4-1). Il avait marqué le deuxième but de cette rencontre. Son club, qui prépare la 13e journée de la Premier League, a donc fait le point de l’infirmerie, ce vendredi.
Interpellé sur la blessure de l’attaquant sénégalais après avoir infligé, à Vicarage Road, une correction à Manchester United de Ole Gunnar Solskjær (finalement limogé), le coach des Hornets, Claudio Ranieri, avait nourri l’espoir de récupérer son attaquant-buteur. Mais il faudra attendre, car apparemment l’ancien Rennais ne s’est toujours pas encore bien remis. Ce sera, en tout cas, la première fois cette saison que «Iso» ne débutera pas pour Watford, en Premier League. Ce qui va provoquer un vrai casse-tête pour Ranieri.
IL VA FALLOIR REAGIR
L’Olympique de Marseille est éliminé de la Ligue Europa. Battue par Galatasaray 2-4, l’équipe de Bamba Dieng aura besoin de vite rebondir pour ne pas nuire à la suite de leur saison
L’Olympique de Marseille est éliminé de la Ligue Europa. Battue par Galatasaray 2-4, l’équipe de Bamba Dieng aura besoin de vite rebondir pour ne pas nuire à la suite de leur saison. «On reste solides et concentrés sur les autres matchs» C’est en tout cas ce que pense Bamba Dieng. Le jeune buteur sénégalais de l’Om est convaincu qu’il est possible de gommer ce faux-pas, avec des succès. «On a mal entamé le match, on a eu des occasions, mais on n’a pas réussi à terminer nos actions. Il va falloir travailler là-dessus, il faut faire mieux, dès le prochain match. Si cette élimination peut entamer le mental de l’équipe ? Non, même pas. On reste solides et concentrés sur les autres matchs, il va falloir réagir par des victoires», a déclaré le natif de Pikine, au Sénégal, aux micros de Rmc Sport, à la fin de la correction turque.
Bamba Dieng à l’arrêt
En panne d’efficacité depuis longtemps, l’euphorie Bamba Dieng semble avoir perdu du terrain. Depuis son but contre Rennes, le bilan de l’attaquant sénégalais est restécoincéà3réalisations et une passe décisive. Il en est désormais à 15matches, toutes compétitions confondues, sans marquer ni faire de passe décisive. Un petit bémol pour ce joueur, qu’on voyait très vite briller à haut niveau. Il faudra donc attendre, pour voir le Lionceau devenir Lion de la Teranga.
Diatta blessé, une aubaine pour Bamba Dieng ?
Capable d’évoluer sur les côtés, Bamba Dieng pourrait très bien prendre la place de Krépin Diatta, blessé, en équipe nationale du Sénégal, pour la prochaine Can. Forfait pour le voyage au Cameroun, l’attaquant monégasque laisse une place sur laquelle, le marseillais a la possibilité de s’asseoir. Même s’il ne devrait pas être titulaire, l’ancien pensionnaire du Diambars Fc vivrait au pays de Samuel Eto’o, sa première véritable expérience internationale. Et pourquoi pas un triomphe à Yaoundé ?
Avec footempo
QATAR 2022, VERS UN EXPLOSIF PORTUGAL-ITALIE
Vers des duels sous haute tension ! L’Italie et le Portugal, l’une des deux équipes n’ira pas au Mondial 2022. La « Nazionale » et la « Seleçao » ont été tirées dans la même partie de tableau, à l’issue du tirage au sort des barrages qualificatifs
Vers des duels sous haute tension ! L’Italie et le Portugal, l’une des deux équipes n’ira pas au Mondial 2022. La « Nazionale » et la « Seleçao » ont été tirées dans la même partie de tableau, à l’issue du tirage au sort des barrages qualificatifs pour la Coupe du monde 2022, dans la zone Europe. Verdict fin mars !
Voici la composition de la poule C : Italie – Macédoine du Nord / Portugal – Turquie.
L’Italie est championne d’Europe en titre, et le Portugal de Cristiano Ronaldo, vainqueur de l’Euro-2016.
BBY EXPOSE LES MOTIFS DU RETOUR DU PREMIER MINISTRE
Ce retour du poste de Premier ministre dans l’architecture gouvernementale est motivé, selon Fatoumata Niang Bâ, présidente de l’Udes/R, par des aspects sécuritaire, sanitaire et géopolitique
Benno bokk yaakaar s’est livrée hier, à une séance d’explication sur le retour du poste de Premier ministre. Les arguments qui vont de l’agenda diplomatique chargé du Président Macky Sall aux enjeux de sécurité de la sous-région. La coalition présidentielle a également tiré sur Sonko, qui refuse de signer la charte de non-violence proposée par la Société civile.
Le président Macky Sall a décidé de restaurer le poste de Premier ministre, après l’avoir supprimé, il y a deux ans. Une décision approuvée par sa coalition, Benno bokk yaakaar (Bby), dont le Secrétariat exécutif faisait face à la presse hier, au siège de l’Apr. Ce retour du poste de Premier ministre dans l’architecture gouvernementale est motivé, selon Fatoumata Niang Bâ, présidente de l’Union pour le développement du Sénégal/Renouveau (Udes/R), par «des aspects sécuritaire, sanitaire et géopolitique». Et le porte-parole de la Ligue démocratique (Ld) donne les détails : «Le président de République est le dépositaire des suffrages des Sénégalais. Sous ce rapport, il n’a donc de compte à rendre à personne d’autre qu’au Peuple. Pendant ces deux ans d’inexistence du poste, aucun Sénégalais honnête ne peut dire que la gestion des affaires publiques en a souffert. La preuve est là, avec la gestion pandémie, et nous sommes tous témoins des résultats auxquels nous sommes arrivés. De même, nous avons assisté à une gestion efficace et incontestable des inondations.» Moussa Sarr souligne que l’«agenda diplomatique» du Président nécessite ce retour du poste de Premier ministre. «Il va assurer la présidence de l’Union africaine en 2022, qui est une charge énorme. Sans compter que la sousrégion fait face à des problèmes d’insécurité, notamment avec le terrorisme qui est aux portes du Sénégal. Le Président Macky Sall sait ce qu’il fait et où il va. S’il supprime le poste et le restaure, c’est parce qu’il le connaît, pour l’avoir occupé», a ajouté M. Sarr.
«Ceux qui sont accusés de viol doivent aussi répondre de leurs actes»
Sans le nommer, Bby a également répondu à Ousmane Sonko, qui a refusé de signer une quelconque charte de nonviolence. «Nous dénonçons les propos de certains leaders, qui jettent le discrédit sur les chefs religieux et coutumiers, les magistrats et les Forces de défense et de sécurité. «C’est un nouveau discours de manipulateurs de la jeunesse que le Sénégal n’a jamais connu, et il faut y mettre un terme. Ils veulent être leur propre juge, en refusant de répondre de leurs actes. Ils ne rassurent pas les Sénégalais, ni les religieux et les parents de tous ces jeunes», a dit Fatoumata Niang Bâ. Qui assure que Bby milite pour des élections locales apaisées. Moussa Sarr a été plus mordant, en faisant allusion au leader de Pastef. «Nous sommes contre l’apologie du viol. Mais nous sommes aussi contre le viol. Ceux qui sont accusés de viol doivent eux aussi répondre de leurs actes, s’ils n’ont rien à se reprocher», a-t-il conclu, relativement aux accusations de Adji Sarr contre Sonko.
LE NGOYANE, D’HIER À AUJOURD’HUI
Encore considérée comme une musique plutôt noble, voire élitiste, et écoutée par un public connaisseur, le ngoyane est joué à l’occasion d’événements comme les soirées de gala, les rencontres culturelles ou les mariages et meetings
Il est des choses qui survivent à la dictature du temps et aux effets intempestifs de modes. Au Sénégal, le ngoyane en fait partie. Dans une époque caractérisée par un métissage profond des genres musicaux et un croisement sans précédent des musiques du monde, le ngoyane, dont les origines remontent au 19ème siècle, a su garder sa pureté et tout son charme. La doyenne, Marième Gueye, nous en parle.
Encore considérée comme une musique plutôt noble, voire élitiste, et écoutée par un public connaisseur, le ngoyane est joué à l’occasion d’événements comme les soirées de gala, les rencontres culturelles ou les mariages et meetings. Résolument plus conservateur, il se distingue de genres comme le mbalax ou le ndaga, qui revêtent un aspect plus populaire et urbain. La musique traditionnelle ngoyane trouve ses origines au Saloum, plus précisément à Médina Sabakh, où elle aurait vu le jour à la fin du 18ème siècle. Mais aujourd’- hui, le Ngoyane est porté par de nouvelles voix. A côté de la chanteuse Khady Mboup ou des anciennes, comme Say Bassi Dieng ou Saly Mbaye, qui se sont taillé une place sur la scène musicale sénégalaise, des voix moins connues continuent de porter cette variété musicale, dont la particularité est de s’appuyer sur le rythme des calebasses, que des mains agiles font chanter.
Marième Guèye est aujourd’hui l’une de ces voix, porte-drapeau de ce genre musical. Installée dans le berceau du ngoyane à Madina Sabakh, elle se souvient encore très bien de ses débuts. «Je dois tout à mon mari, Ngoumbo Ndiaye, et sa mère, Adji Seynabou Dieng. Originaire de Nioro, après mon mariage, j’ai rejoint la troupe de Médina Sabakh, fondée par mon époux et sa mère, et c’est à partir de là que ma carrière a démarré», raconte-t-elle. Si aujourd’hui le ngoyane s’est taillé une belle place dans l’espace musicale sénégalais, c’est aussi par le talent des prédécesseurs, dont Seynabou Dieng. «En réalité, nous les acteurs du Ngoyane, nous devons beaucoup à la pionnière Adji Seynabou Dieng, qui a popularisé le genre à travers le Sénégal. Son mari était également artiste de ngoyane et jouissait d’un franc succès, jusqu’à l’international», témoigne Marième Gueye. Originaire de Nioro, l’artiste est aujourd’hui un membre à part entière de la famille du ngoyane de Medina Sabakh.
A la gloire des familles royales
A l’origine, quand ils revenaient de batailles victorieuses dans le Saloum, les rois rassemblaient, dans la nuit, les griots pour chanter au rythme du xalam et des calebasses. C’était une façon de célébrer les campagnes victorieuses. Les Xawaré, comme on les appelle, ou veillée au rythme de ngoyane, étaient organisés por les hôtes royaux, mais aussi pour chanter la gloire des familles royales et de la noblesse. Depuis, la pratique est restée et s’est transmise dans tout le Saloum (Ndoffane, Nioro, Ndoucoumane...), avant de s’étendre sur tout le Sénégal. «Autrefois, dans notre quartier Ngueweul, notre troupe se produisait chaque samedi. Beaucoup de jeunes ont été initiés ainsi. On peut considérer que c’était une école et ça l’est encore aujourd’hui», confie la doyenne Marième Guèye.
Une tradition immuable
Les royaumes n’existent plus. Ils ont fait la place à une autre réalité. Et le champ thématique du ngoyane a aussi subi cette évolution. Au-delà de sa vocation ludique et folklorique d’antan, bon nombre d’événements au Sénégal, aujourd’hui, se déroulent sur fond de ngoyane, comme les mariages, baptêmes, etc. Ces chansons, restées fidèles à leur part d’identité et leur structure, se sont quand même adaptées à de nouvelles cibles. Elles vont désormais servir aux griots, à encourager et féliciter dans les moments difficiles ou formateurs d’un individu ou d’un groupe, ou servir à glorifier mécènes, bienfaiteurs ou nobles. «Aujourd’hui, notre musique traditionnelle est si appréciée que même les grands musiciens s’en inspirent. Ce qui fait que ce n’est plus seulement l’apanage des griots, même les nobles nous ont rejoints. Nos sujets se sont aussi diversifiés», poursuit-elle.
Toutefois, selon la chanteuse, cette augmentation du nombre de musiciens n’est pas un obstacle, ni une régression. «Le ngoyane fait vivre son homme, par ce qu’il est béni. Malgré le nombre de musiciens, nous nous produisons régulièrement, sur sollicitation.
Pour ma part, grâce au ngoyane, avec l’aide de mon mari, j’ai réussi à m’offrir un salon de coiffure et j’ai construit deux chambres dans notre concession»
La Ligue 1 sénégalaise aborde sa deuxième journée, ce week-end avec en tête d’affiche le choc des «Africains» qui oppose ce samedi 27 novembre, au stade Ngalandou Diouf, Teungueth FC à Diambars Fc. Cette affiche entre le champion en titre et son dauphin de la saison écoulée, sera au sommet de cette journée.
La Ligue 1 joue ce samedi sa deuxième journée avec le duel au sommet qui mettra aux prises Teungueth Fc à Diambars. Ce match-choc qui opposera au stade Ngalandou Diouf, les champions du Sénégal en titre et leur dauphin de la saison écoulée, promet. Comme l’attestent leurs probants succès respectivement devant l’AS Douanes (2-0) et Ndiambour (3-0). Des succès qui confirment déjà le travail hivernal effectué par ces deux équipes durant l’intersaison et leurs entrées en compétitions africaines interclubs qui se sont soldées par une élimination dès le premier tour.
Dans cet élan, les deux équipes ont sans doute, plus que n’importe quelle autre équipe de l’élite cette longueur d’avance en matière de compétition. En conférence de presse d’avant match, l’entraineur des Académiciens n’a pas manqué de confirmer cet acquis. «Sur le plan athlétique, on est en avance sur beaucoup d’équipes. Nous avons eu au mois de septembre et au début du mois d’octobre la Coupe du Sénégal et la Coupe de la Ligue lors de la même période. Là, on enchaîne avec le championnat», confie Bruno Rohart avant de camper le décor. «On s’attend à un beau match avec beaucoup d’intensité. Je suis persuadé qu’il y aura un beau spectacle sur le terrains et dans les tribunes», a-t-il promis.
La rencontre qui opposera le Jaraaf à Linguère au stade Iba Mar Diop fera partie des rencontres qui seront aussi attendues. Les «vert et blanc» qui ont démarré la saison par une défaite contre Génération Foot (2-0) voudront répartir du bon pied et surtout réussir leur rentrée dans ce stade que le club a choisi pour accueillir à domicile afin de mieux coller à ses supporters et se rapprocher davantage de son fief de la Médina. En face, la Linguère qui a retrouvé l’élite cette saison voudrait réussir son premier match à l’extérieur et enchaîner un 2ème succès.
Pour les dernières rencontres de ce samedi, Dakar Sacré-Cœur qui est rentré de Ziguinchor avec le point du match nul face au Casa Sports, accueille l’As Pikine, accrochée, elle aussi, dans le premier derby de la banlieue, par son voisin de Guédiawaye FC (0-0). A Mbour, le Casa Sport rendra visite demain dimanche à une équipe Mbour Petite Côte dominée à Saint Louis par la Liguère (2-1).
Largement battu par Diambars (3-0), le Ndiambour de Louga accueillera l’Union sportive goréenne qui a été contrainte au match nul (1-1) par le CNEPS Excellence de Thiès. De leur côté, cette dernière accueillera Génération Foot.
Promu en ligue 1 cette saison, Guédiawaye FC va, quant à lui, faire face l’AS Douane. Avec au bout une première victoire qui sera précieuse pour bien engager le marathon.
La Confédération africaine de football (CAF), réunie en Assemblée générale extraordinaire (AGE) hier, vendredi 26 novembre 2021 au Caire, a apporté son soutien à une éventuelle Coupe du monde organisée tous les deux ans au lieu de tous les quatre ans. L’AGE a par ailleurs encouragé la direction de la CAF à poursuivre la création d’une Superligue, nouvelle compétition qui réunira les meilleurs clubs africains.
La Confédération africaine de football (CAF), réunie en Assemblée générale extraordinaire (AGE) ce 26 novembre 2021, a affiché sa confiance, notamment par rapport à l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations au Cameroun (9 janvier au 6 février 2022). Son président Patrice Motsepe a ainsi estimé que les Camerounais sont prêts « à 95% ». « Ce que j'apprécie, c'est l'engagement sincère du peuple camerounais, la détermination de toutes les parties prenantes, y compris celle du gouvernement à faire de cette CAN une réussite, a assuré ensuite le Sud-Africain en conférence de presse. Je suis absolument satisfait à ce stade. Je me concentre sur la CAN au Cameroun pour en faire un énorme succès et je suis convaincu que c'en sera un ». L’optimisme était également de mise concernant ses finances ou l’avenir de l’arbitrage africain. Sur ce dernier point, la CAF a d’ailleurs signé un partenariat avec la Fédération internationale (FIFA) pour la formation des meilleurs arbitres du continent.
UN VOTE EN FAVEUR DE LA COUPE DU MONDE TOUS LES DEUX ANS
Surtout, en présence du président de la FIFA Gianni Infantino, l’AGE a voté la motion suivante : « 1. La CAF adhère à la décision du Congrès de la FIFA de mener l’étude de faisabilité de l’organisation de la Coupe du monde masculine et féminine tous les deux ans. 2. Si le résultat de l’étude conclut que c’est faisable, la CAF soutiendra fermement leur organisation tous les deux ans. » Une réforme du Mondial vantée devant les membres de la CAF par Arsène Wenger, son grand architecte et promoteur. Un projet qui ne semble d'ailleurs pas incompatible avec une Coupe d’Afrique des nations organisée tous les deux ans, a assuré Steven Martens, le Directeur technique de la FIFA. « Du point de vue du football, il y a beaucoup d'avantages à cela [Un Mondial tous les deux ans, Ndlr], a martelé le Belge, qui accompagnait l’excoach d’Arsenal durant une présentation. Parce que cela rend ses éliminatoires plus intéressantes. Vous pouvez conserver la CAN tous les deux ans. La Coupe du monde aura lieu tous les deux ans ». Comment concilier une CAN et un Mondial tous les 2 ans ? Patrice Motsepe a botté en touche, en conférence de presse : « La principale compétition pour l'Afrique, qui est la CAN, continuera avec certitude. Une partie du processus doit consister à s'assurer que les joueurs ne joueront pas plus de matches qu'auparavant. Il y aura une révision fondamentale des compétitions ainsi que des structures qui existent depuis de nombreuses années. »
LA SUPERLIGUE AFRICAINE SUR LES RAILS
Dans cette perspective, l'Assemblée générale extraordinaire a d'ailleurs apporté son soutien au projet de Superligue. Les délégués ont en effet « reconnu l'avantage potentiel d'une superligue panafricaine et encouragé le Comité exécutif de la CAF à poursuivre son étude et ses investigations afin de finaliser son plan pour le lancement » de cette nouvelle compétition. Un événement qui doit réunir chaque saison une vingtaine de gros clubs du continent mais dont les contours restent encore à définir.