Alors que beaucoup se plaignent du faible nombre de buts dans cette CAN, le Cameroun a remis les pendules à l’heure en écrasant l’Éthiopie (4-1). Après avoir souffert en première période, concédant à nouveau l’ouverture du score, les Lions Indomptables ont fait la différence suite à 14 minutes de feu dans le deuxième acte, grâce à un nouveau doublé de Vincent Aboubakar.
Toko-Ekambi, après avoir égalisé, s’est chargé de clôturer la marque.
Grâce à ce deuxième succès, le Cameroun est assuré de s’extraire du groupe A.
DÉMARRAGE À DAKAR DES ASSISES DES MÉDIAS
Organisées par le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (SYNPICS) en collaboration avec les associations de médias, ces assises visent à ’’renforcer la conscience des acteurs et professionnels des médias
Organisées par le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (SYNPICS) en collaboration avec les associations de médias, ces assises visent à ’’renforcer la conscience des acteurs et professionnels des médias sur la nécessité d’assurer et d’assumer les ruptures qualitatives nécessaire à la relance du secteur’’, renseigne un document remis à la presse.
Elles visent également à recueillir ’’l’engagement collectif des acteurs et professionnels des médias afin de mieux assumer la fonction sociale et garantir le droit du public à une information et à des contenus de qualité et pluriels’’.
Selon le directeur de la communication, Ousseynou Dieng, ’’ces assises nationales constituent une sorte de boussole, un cadre d’évaluation à mi-parcours du nouveau code de la presse qui a été voté en 2017’’.
Il s’agira, pour les acteurs, à travers plusieurs séries d’ateliers, sous la supervision de spécialistes du droit et de la sociologie des médias, d’échanger en vue de consolider les termes de référence, a ainsi précisé le secrétaire général du SYNPICS, Bamba Kassé.
A ce propos, il a invité, les journalistes, les techniciens, les administratifs, les producteurs, les patrons, les spécialistes de l’image, les publicistes, les agences de communication, à assumer, chacun en ce qui le concerne, sa part de responsabilité, pour ensemble, dérouler une feuille de route qui sera résumée dans un rapport final.
Selon le vice-président du comité scientifique, Mor Faye, ’’ces assises constituent un moment privilégié pour mettre tous les problèmes sur la table afin d’en discuter et proposer ainsi des recommandations et solutions concrètes aux nombreuses difficultés que connait le secteur’’.
Pour ce spécialiste de la sociologie des médias, cette ’’démarche salutaire vient à un moment crucial dans la vie de la profession’’.
Selon lui, ’’l’environnement des médias a beaucoup changé (…), faisant ainsi appel à d’autres ’’paradigmes, d’autres attitudes professionnelles et à des réflexions beaucoup plus approfondies pour voir le positionnement que doit avoir la presse par rapport à tout cela’’.
SENCHAN, L'ENSEIGNE QUI A COIFFÉ AUCHAN À TOUBA
Financée par Rijaal Holding SAS, une société d’investissements mouride, la marque de distribution alimentaire a ouvert quatre boutiques et ambitionne d’en ouvrir treize autres dans une ville qui échappe pour le moment à l’emprise du géant français
Jeune Afrique |
Théo du Couëdic |
Publication 13/01/2022
Au début de septembre, à l’approche du Magal (la plus importante fête religieuse de la confrérie mouride), la multinationale française Auchan a tenté de s’implanter à Touba. Un chapiteau de 1 000 m2 a été installé près du Palais de Ndiouga Kébé. Des denrées halal ont été acheminées pour être vendues à l’occasion du pèlerinage qui réunit chaque année trois à quatre millions de fidèles. L’équipe d’Auchan devait rester un mois sur place.
Mais la mobilisation de commerçants et d’acteurs économiques de la ville – s’insurgeant contre des activités jugées non conformes à l’islam et une concurrence inopportune – l’a conduite à plier bagage. Le khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké, aura eu le dernier mot, sans toutefois prendre la parole publiquement.
Logo étrangement similaire
Implanté depuis 2015 au Sénégal, Auchan est le leader de la distribution alimentaire dans le pays avec 35 magasins et un Drive disséminés à Dakar mais aussi à Thiès, Saint-Louis ou encore M’bour. Dirigée par Laurent Leclerc, l’enseigne – qui, sollicitée par Jeune Afrique, n’a pas souhaité s’exprimer – dispose d’un capital social de 35 milliards de F CFA (53,5 millions d’euros). Si elle n’est pas en odeur de sainteté à Touba, il en va tout autrement pour Senchan, qui joue à domicile.
En novembre 2020, cette enseigne a inauguré une première boutique dans la deuxième ville la plus peuplée du pays. Son logo, le nom Senchan en rouge et vert accompagné d’une tête de lion (qui rappelle l’emblème du Sénégal), n’est pas loin de celui du leadeur du marché sénégalais, à savoir Atac, lui aussi en rouge et vert, assorti du fameux oiseau d’Auchan. À l’entrée de la boutique Senchan, un portrait de Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur de la confrérie des Mourides, accueille les clients. Le slogan ? « Autant, sinon plus ! »
Cette stratégie a été longuement mûrie. « Au lancement de notre première boutique, on a occupé tous les réseaux sociaux du Sénégal, en bien, en mal. En tout cas l’objectif était atteint : les gens connaissaient la marque », rejoue Moctar Sarr, le PDG de Rijaal Holding SAS, société d’investissements mouride qui finance l’enseigne et dont l’objectif est d’investir dans la ville sainte et de créer des emplois.
En vertu de quoi, les militaires qui sont des citoyens à part entière dans leur pays ne doivent-ils pas, devant l’échec patent constaté des civils, prendre leurs responsabilités pour mettre les choses à l’endroit du moins pendant un temps bien déterminé ?
Le Général DE GAULLE le plus prestigieux des présidents français énervé et désappointé par les errements sans fin ni tête ni queue de l’organisation des Nations Unies , n’avait pas hésité à lancer sa fameuse boutade « l’O.NU. ce machin » qui est passée depuis, à la postérité. J’emprunte l’expression de ce Grand homme de l’histoire pour qualifier la CEDEAO de « machin » et joindre ma voix à l’indignation, la colère voire le dégoût de celle des millions d’Africains à travers le monde au regard de ses derniers délires contre la République souveraine du Mali. Or donc cette organisation sous régionale censée œuvrer pour l’édification d’un espace communautaire fort, viable, convivial et solidaire entre ses états membres, a décidé- sous la dictée de la France (nous ne sommes pas dupes), d’infliger au Mali, des sanctions dures, excessives, illégales et totalement inacceptables. Au motif que les militaires au pouvoir devaient se plier à leurs oukases à eux, les membres du consortium des chefs d’Etats pour remettre dare-dare le pouvoir à des civils.
Mais Damnation, on est où là ?
De quelle légitimité la CEDEAO peut –elle se prévaloir pour infliger au Mali, pays membre et fondateur de la CEDEAO, des sanctions aussi iniques juste pour marquer leur énervement devant la fermeté de la Junte malienne? Car il ne s’agit que de çà. Et ainsi, pour la première fois dans l’histoire politique contemporaine, une organisation communautaire regroupant des Etats souverains, inflige à un de ses éminents membres des sanctions aussi démesurées juste pour contester la durée d’une transition qui serait anormale? On veut bien leur concéder que certes, le délai de six ans avancé par la junte pour la durée de la transition peut et même est excessif mais de quelque bord qu’on aborde la question, cela ne mérite pas –mais alors pas du tout- cette armada de sanctions aussi dures et iniques à l’endroit d’un membre éminent qu’on voudrait amener à la raison. On ne sanctionne pas aussi rudement un camarade’ qu’on voudrait par la suite, revoir. Il aurait été plus diplomate de faire des contre-propositions notamment pour une durée raisonnable de la transition ne dépassant pas par exemple trois ans plutôt que toute cette armada de mesures aux allures d’humiliation.
Cette intransigeance affichée par la CEDEAO à l’égard du Mali cache des non –dits qu’il est aisé de deviner et semble commanditée par les occidentaux et notamment par la France qui digère mal « le lâchage en plein vol » décrié par le Premier ministre malien à la tribune de l’ONU et qui voit d’un très mauvais œil , le Mali lui échapper en explorant d’autres pistes de coopération avec d’autres pays disponibles et disposés à lui apporter aide et assistance plus consistantes et surtout plus en conformité avec ses principes de respect de sa souveraineté d’Etat indépendant. Ne nous y trompons pas la France est en train de vouloir faire payer au Mali son « outrecuidance » pour emprunter le mot d’un journalise chroniqueur d’occasion, d’avoir voulu divorcer au forceps d’avec Elle.
Et pour se faire, elle a ses sbires, ses acolytes, ses séides et autres nègres de services parmi nombre de nos chefs d’Etat qui lui servent d’exécutants pour ses basses besognes pour faire plier le Mali. Et c’est la CEDEAO, une organisation commune incapable depuis plus de vingt ans de trouver un consensus fort pour aller vers une monnaie unique l’ECO parce qu’infiltrée par des traitres à la solde de la France et qui, sous des dehors de souveraineté d’Etat sabotent systématiquement toutes les avancées notables vers la réalisation de l’ECO. C’est cette même CEDEAO qui, soudainement retrouve une unité de façade pour sanctionner le Mali aussi durement. QUELLE INDIGNITE.
On voit bien que la HONTE ne les étouffe pas ces ronds de cuir d’Afrique de l’Ouest. TRISTE. Il n’y a qu’en Afrique que des africains bon teint , s’étripent entre eux sans état d’âme, pour les beaux yeux des pays occidentaux et particulièrement de la France. La plus grande victoire de la France en Afrique aura été d’avoir réussi à nous inculquer le venin du nationalisme étroit et de la forfaiture dans nos rapports intra et inter africains. Elle aura réussi durant tout notre compagnonnage forcé avec elle, par l’esclavage, la colonisation, les indépendances octroyées jusqu’aujourd’hui le néocolonialisme, à nous dresser les uns contre les autres sur des bases surannées de souveraineté nationale tronquée. Pour nous empêcher vaille que vaille d’aller vers l’Union qui est pourtant notre seul SALUT.
Et C’est ainsi que ses affidés de la CEDEAO, toute honte bue et sans aucune dignité , se sont fait forts sous des dehors d’intransigeance et de fermeté factice de passer à l’acte de sabotage du Mali, par des simulacres de réunions au sommet pour accoucher des sanctions aussi iniques jamais vues dans l’histoire moderne contre un pays souverain. Les mêmes méthodes de sabotage avaient été utilisées contre la Guinée en 1958, après le fameux NON du président Ahmed Sékou TOURE au Général DE GAULLE. Un crime de lèse-majesté qu’il fallait faire payer au prix fort à la Guinée. La France en quittant la Guinée a littéralement détruit ce pays en démolissant toutes les infrastructures qu’elle y avait implantées.
Le VAR de l’histoire est là pour nous édifier. C’est le même scénario en mode « soft » qui est mis en branle à travers ce « machin » de la CEDEAO pour briser le Mali. Les africains ne comprendront jamais que la France, se joue toujours d’eux pour les opposer les uns, les autres afin de se positionner le moment venu comme le conciliateur bienvenu pour aplanir les différends qu’elle aura contribué à créer-sans en avoir l’air-. Depuis plus de soixante ans que dure cette comédie machiavélique et toujours nos pays restent dans les gamineries d’un syndicat de vieux gâteux arrimés au pouvoir pour toujours bien brider leurs peuples. TRISTE.
Ce « machin « de la CEDEAO aurait pu nous épargner ce cinéma loufoque qui ne la grandit pas du tout. D’abord parce que dans tous les manuels de management des Hommes, dans les organisations ( l’Etat en étant une ) , il est prévu des sanctions graduelles selon la gravité des fautes commises allant de l’avertissement à l’exclusion en passant par le blâme et la mise à pied . Mais tout de go et d’un seul coup aller à la sanction suprême comme vient de le faire la CEDEAO ? On voit bien qu’ils ont été contraints et forcés par un mandataire bien identifié et très menaçant pour justifier une telle précipitation. Il leur fallait aller vite et frapper fort sans égard à la susceptibilité à fleur de peau des maliens et à la sauvegarde leur dignité.
C’est cela qui est INACCEPTABLE…
Ensuite tous ceux qui aujourd’hui au niveau de la CEDEAO, du moins pour certains d’entre eux, qui veulent jouer aux parangons de la vertu démocratique en exigeant du Mali une humiliation nationale, devraient d’abord se regarder dans la glace avant d’agir, de parler et de signer pareilles sanctions contre un pays frère.
Par exemple, au baromètre des coups d’Etat militaires, le Bénin, le Nigéria, le Ghana et le Burkina battent de loin le Mali en termes de fréquence et de durée. De surcroit, vouloir nous faire accroire qu’une transition parce qu’elle est militaire doit être la plus courte possible c’est nous prendre pour des canards sauvages. Alors qu’on a vu ici des transitions militaires qui ont trainé en longueur et en dureté sans incommoder personne. Notamment au Nigéria avec la ronde des généraux putschistes des années 80-90 tout comme au Burkina et en Guinée Bissau avec les colonels.
Les longs règnes de KEREKOU au Benin, de John Jerry RAWINGS au Ghana et de Eyadema au TOGO, étaient presque bénis. On a du mal à comprendre pourquoi le treillis du Mali donne des urticaires aussi agaçants à ces messieurs de la CEDEAO. L’autre argument de la mise à l’écart des militaires de la chose publique est une sorte de sectarisme qui ne dit pas son nom .
En vertu de quoi, les militaires qui sont des citoyens à part entière dans leur pays ne doivent-ils pas, devant l’échec patent constaté des civils, prendre leurs responsabilités pour mettre les choses à l’endroit du moins pendant un temps bien déterminé ? Sur ce chapitre, le passage de RAWLINGS aura été bien bénéfique au GHANA ; de même que celui de OBASANJO et BOUHARI au Nigeria. De même on oublie que de très grands dirigeants du monde politique sont ou ont été des militaires purs et durs .
Comme DE GAULLE (France), EISENHOVER, Ulysse GRANT(USA), KHADAFI ( LYBIE), BOUMEDIENNE (ALGERIE),RAWLINGS (GHANA), A.T.T,(MALI) GAMAL ABDEL NASSER (EGYPTE) pour ne citer que ceux-là. Alors pourquoi vouloir diaboliser les militaires au point de ne pas vouloir les voir même en peinture ? Pour terminer pourquoi, la CEDEAO, ne s’est indignée que pour les coups d’Etat militaires ? Les coups d’Etat civils liés au tripatouillage de la Constitution pour briguer un 3ème mandat très souvent indu et illégitime sont-ils plus honorables que ceux des militaires ?
Pourtant nombre des membres de cette auguste confrérie des Chefs d’Etat de la CEDEAO sont passés maîtres dans l’art de tricher pour imposer au forceps, un troisième mandat toujours très contesté par les populations et passant même sur les cadavres de leurs compatriotes sans que cela n’ait ému le moins du monde ces messieurs de la CEDEAO. C’est à croire qu‘avec la CEDEAO, le coup d’Etat civil est admis et le coup d’Etat militaire condamnable. Allez y comprendre quelque chose. On le voit bien sous tous les angles où on examine ce différend, la CEDEAO a TORT TOTALEMENT TORT.
Et si elle ne revient pas sur ses sanctions injustes et illégitimes, elle court vers son éclatement car le MALIBA se tiendra TOUJOURS DEBOUT et va se dire « pourquoi cheminer avec des amis qui ne vous veulent pas du bien ? » et donc va quitter la CEDEAO comme l’a fait il y’a plus de quinze ans la Mauritanie qui ne s’en porte pas mal du tout. ET c’est la Guinée qui est dans le collimateur des censeurs aux ordres de la CEDEAO qui va suivre. Et ce sera la fin d’un rêve d’union et de commun vouloir de destin commun et partagé pour les pays d’Afrique de l’Ouest consacrant ainsi la VICTOIRE de LA France qui ne souhaite que cela pour toujours continuer à nous siphonner nos ressources.
POUR L’HEURE, SOLIDARITE TOTALE AVEC LE PEUPLE DU MALI ET HARO A LA CEDEAO. VIVE LE MALI DEBOUT …
DIEU Nous garde et garde l’Afrique de TOUS ses prédateurs d’ici et d’ailleurs.
LES PAYSANS CRIENT À L’ARNAQUE ET ACCUSENT LE MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE
Au lieu du prix officiel de 250frs /kg d’arachide, la Sonacos et les opérateurs s’offrent les graines a 200 frs…
Alioune Badara Diallo (Correspondant à Kaolack) |
Publication 13/01/2022
Bien que le prix officiel du kilogramme d’arachide ait été fixé à 250 Frs, sur le terrain, la réalité est tout autre. En effet, la Sonacos, bien qu’appartenant à l’Etat, se permet de violer le gouvernement, en s’offrant le kg à 200 frs ». En faisant ce forfait, l’huilier national ouvre la voix aux opérateurs privés véreux qui s’arrogent le droit d’acheter les productions des paysans à moins de 250 frs. Les paysans outrés par cette pratique accusent ouvertement le régime en place, notamment le ministre de l’Agriculture, celui du Commerce et la Sonacos d’être complices de cette situation car ne comprenant pas qu’après la fixation du prix officiel du kg d’arachide, une société nationale puisse se permettre de l’enfreindre. Ce sans que les autorités, y compris celles territoriales, ne réagissent. Pour se faire entendre, les paysans promettent de voter contre le régime lors des locales et prédisent une famine dans la zone rurale. Une campagne arachidière désastreuse et irréversible si l’on se fie aux producteurs d’arachide qui parlent de fiasco qui frappe tout le pays.
Une chose est sûre. La campagne arachidière est très mal partie aussi bien dans le bassin arachidier que dans toutes les autres régions du pays. En effet, l’on se souvient de la fixation du prix officiel du kg d’arachide à 250 frs qui avait même occasionné une vive tension entre les paysans, le ministère de l’Agriculture et la Sonacos. Des producteurs avaient jugé faible ce prix en évoquant la cherté des intrants agricoles.
Bref, le courant ne passait pas entre le régime et ces pauvres agriculteurs qui n’ont que leur terre pour survivre. Finalement, malgré leur désapprobation, le prix a été validé et arrêté à 250 frs. Hélas, depuis le début de la campagne, les prix sont tirés vers le bas par la Sonacos et les opérateurs privés qui achètent à moins de 250 frs le kg d’arachide sur le marché. C’est un secret de Polichinelle d’ailleurs dans le monde paysan. Aucun paysan n’avance le contraire même certaines organisations paysannes taxées à tort ou à raison de rouler pour le régime pour masquer la réalité du terrain. Dans toutes les localités du Saloum, le constat est très amer. Les paysans déplorent une conspiration visant à les dépouiller de leurs productions en les obligeant à les céder à vil prix sans possibilité de refuser.
Pour Tamsir Ndiaye, Sg du syndicat des paysans du Sénégal, cette présente campagne « c’est un échec ». Surnommé « Tamsir Dinguiraye », ce paysan dont le franc parler est connu de tous « refuse d’être amadoué par les autorités qui cherchent à masquer la réalité des champs » et dessine un tableau très sombre de cette campagne.
« La Sonacos achète entre 200 et 230 frs…à la place du prix officiel de 250fr/Kg »
D’après lui, « le kg d’arachide est cédé à 200 frs dans la quasi-totalité des localités du Saloum » et notamment à Ndoffane, Nioro, Kaolack, Kaffrine etc. Il rappelle que ce sont les opérateurs privés chinois qui achetaient d’habitude toutes nos graines à de très bon prix, plus de 350 francs l’année dernière. Hélas, les Chinois sont bloqués par nos autorités qui leur interdisent d’entrer dans la campagne, soutient-il. Tamsir Ndiaye dénonce une machination politique au détriment des paysans et au profit d’une minorité que sont les opérateurs privés stockeurs et l’huiler national, la Sonacos. « Les autorités nous ont laissé seuls avec les opérateurs nationaux qui nous imposent frauduleusement leur prix car le prix plancher c’est 250 frs ». Un prix de 230frs/Kg. Selon notre interlocuteur, la Sonacos est la première à encourager cette pratique frauduleuse qui consiste à baisser les prix, car l’huilier national fréquente le marché parallèle dit « Mbapatt ». C’est dans ces points de vente qu’elle achète en profitant de « la situation financière des pauvres paysans pour les obliger à céder leur graines à de très mauvais prix ». D’où la conclusion de « Tamsir Dinguiraye » : l’Etat, qui a fixé le prix officiel étant le premier à le violer par le biais de sa société qu’est la Sonacos « cela pousse les autres, c’est-à-dire les opérateurs privés, à s’engouffrer dans la même voie ».
« La famine va s’installer dans le monde rural… Cette campagne est pire que celle de la dernière saison… »
« On ne devrait pas bloquer les Chinois qui achètent pratiquement toutes sortes de graines car ayant des unités industrielles qui en ont besoin ». Le pire, c’est que les paysans prédisent la famine. Partout dans la zone rurale de Taïba Niassène, Dinguiraye, Koungueul, Nioro etc… la principale crainte c’est de voir la famine s’installer dans ces zones et même dans d’autres parties du Saloum. Des agriculteurs interrogés pensent que si les autorités ne les appuient pas financièrement ce sera la catastrophe puisque, selon eux, « les greniers sont déjà presque vides, du fait des spéculateurs qui nous obligent à vendre à vil prix nos productions car ils savent que nous sommes confrontés à des difficultés de la vie courante ».
Nos interlocuteurs rappellent que, cette année, les récoltes sont très faibles aussi bien en qualité qu’en quantité. Il s’y ajoute que, en l’absence des Chinois, la Sonacos n’a pas les moyens financiers d’acheter les milliers de tonnes d’arachide produites par les paysans. D’ou, selon ces paysans, cette arnaque qui consiste à afficher officiellement le prix de 250 frs alors qu’elle achète en réalité les graines entre 200 et 230 francs le kilogramme. Ils soutiennent que « le président de la République et son régime ne se soucient pas des paysans puisqu’actuellement, ils sont laissés seuls face aux acheteurs véreux qui les écrabouillent.
Et pire, que ni le ministère de l’Agriculture, ni les autorités territoriales n’ont réagi par rapport à cette situation. Pourtant, nous les avons alertés. ». Selon Mouhamed Kéba Sokhna, Sg du Syndicat national des agriculteurs, éleveurs, et maraichers du Sénégal, si la Sonacos se permet d’acheter l’arachide à ce prix, « c’est parce que le régime le veut ainsi ». Et d’ajouter que « lors de notre rencontre préparatoire de la campagne, ces autorités, avec en tête la Sonacos et le ministère de l’Agriculture, ont voulu nous imposer ce qu’on appelle « une campagne à trois vitesses » qui consiste à laisser la Sonacos, puis les opérateurs sénégalais sur le marché d’abord et après ouvrir le marché international. Ce que nous avions refusé ».
D’ailleurs, signale Kéba Sokhna, il a été entériné que la campagne devait s’ouvrir à la même date pour tout le monde. Mais, contre toute attente, a –t-il déploré, « le ministère de l’Agriculture et la Sonacos nous ont trahis en fermant la porte aux Chinois ». C’est ce qui a, selon lui, constitué la principale cause de cet échec de la campagne qui est nationale.
L’ÉCHEC DE LA CAMPAGNE EST D’ENVERGURE NATIONALE
A preuve, même la Casamance n’est pas épargnée. Les producteurs de cette partie du Sénégal n’ont rien vendu depuis de début de cette campagne. Du moins pour ce qui est des graines destinées au bassin arachidier puisque c’est la localité qui polarise le taux d’échanges commerciaux le plus élevé avec des centaines de camions par jour qui quittaient la Casamance pour la zone centre. A cette période, indique, « Tamsir Dinguiraye », on achetait de la graine décortiquée en Casamance que l’on vendait aux opérateurs, avec des centaines de camions quittaient la Casamance pour le Saloum mais cette année, pas un seul camion car le prix de l’arachide a chuté. Ce qui montre que le phénomène est global. Revenant sur la problématique des semences, Kéba Sokhna rappelle qu’elles ont été subventionnées à hauteur de 100 frs sur les 300frs. Ce qui veut dire que le paysan achète à 200frs. C’est bien beau mais…l’on se rend compte que le Kg d’arachide est cédé à 200 frs présentement à la Sonacos. « C’est de l’arnaque ca » lance-t-il et d’enchainer qu’en vérité, c’est encore pire puisque « le gouvernement n’a jamais donné de semences aux paysans mais il nous donne de l’argent pour nous en procurer. Actuellement, on a un problème de semences pour l’année prochaine au vu de la mauvaise qualité des récoltes due au manque d’engrais dont est responsable le ministère de l’Agriculture car c’est à lui de nous livrer ce produit ». Conséquence, le monde paysan ne trouve d’autre stratégie de riposte que de boycotter Benno Bokk Yakaar (BBY) lors des locales à venir pour se faire enfin entendre. Surtout que, selon Kéba Sokhna, les paysans représentent plus de la moitié de l’électorat du Saloum. En adoptant cette stratégie, ces paysans espèrent que leur cri du cœur sera entendu…
«MACKY SALL DOIT FINIR SON RÈGNE COMME ATT ET NON PAS COMME ALPHA CONDÉ»
Tiken Jah Fakoly censure le 3ème mandat -« La France n’a pas d’ordres à donner au Mali ! »
Recueillis par Zaynab SANGARÈ |
Publication 13/01/2022
En 2007, Tiken Jah Fakoly avait été sommé de quitter le Sénégal quand, lors d’un concert au centre culturel français de Dakar, il avait demandé au fils de l’ex Président, Karim Wade, d’aller s’expliquer à l’Assemblée nationale à propos de sa gestion des fonds du sommet de l’Organisation de la Conférence islamique (OCI). 13 ans après, le reggaeman et artiste révolutionnaire très engagé foule à nouveau le sol sénégalais pour un concert de l’association Horizons croisés de Limoges (France). Evoquant la question du 3ème mandat, le chanteur a indiqué que « je souhaite au président Sall qu’il finisse son règne comme Amadou Toumani Touré et non comme Alpha Condé ». Le Témoin s’est entretenu avec le célèbre chanteur ivoirien aux rastas.
Le Témoin – Tiken, quelle impression vous fait le Sénégal après 13 ans d’absence ?
Le Sénégal est un beau pays, accueillant, très connu dans le monde à travers sa culture. Je suis très heureux d’être au Sénégal après 13 ans. Même si l’événement par lequel je suis venu n’est pas très médiatisé, je suis heureux d’être de retour au Sénégal, un pays où j’ai beaucoup de fans.
Vous parlez souvent de la Côte d’Ivoire. Quel rapport avez-vous avec ses autorités ?
Je compte retourner en Côte d’Ivoire et j’y vais très souvent. Il n’y a pas de problème entre moi et le gouvernement. J’ai sorti un single qui s’appelle « Gouvernement 20 ans ». Je ne parle pas de la Côte d’Ivoire. Je pense que c’est l’Afrique. Au Congo, au Congo Brazzaville, au Sénégal, au Togo, au Bénin ou même au Rwanda. Dans tous ces pays, il y a des opposants et des gens de la société civile qui sont en prison. C’est important qu’on parle d’eux. J’ai remarqué que tous les opposants dans ces pays cités sont condamnés souvent à 20 ans. Donc, je voulais marquer cela dans l’histoire.
« Ceux qui s’opposent, une fois au pouvoir, font pire que ceux qu’ils dénonçaient » Cela résume votre engagement…
L’Afrique a besoin d’être réveillée. Personne ne viendra changer l’Afrique à notre place. Je fais de la musique. Je suis la branche musicale de la société civile. C’est à dire, les « Y en a marre », le « Filimbi », le « Balai citoyen » au Burkina. Eux, ils luttent sur le terrain. Nous, on fait des chansons pour les galvaniser. C’est la lutte pacifique. Nous ne voulons pas aller vers l’affrontement. Nous voulons être des gens qui surveillent de près les dirigeants politiques. Puisque nous constatons que ceux qui s’opposent, une fois au pouvoir, font pire que ceux qu’ils dénonçaient. Je pense que le rôle de la société civile est très important. Nous nous rangeons du côté du peuple. Nous voulons juste faire passer nos messages et nos idées afin qu’on nous respecte.
Parlant de « Y en a marre », premier groupe d’activistes au Sénégal, il est en train d’être affaibli par le pouvoir. Quel message pour ce groupe à qui vous avez dédié un single ?
Je leur dirais de continuer. On sait que ce n’est pas facile. Le problème en Afrique, on demande aux gens d’aller au front. Mais ils ne sont pas ravitaillés. Quand vous envoyez des militaires au front, il faut des munitions. Il faut leur donner à boire et à manger. Quand le mouvement « Black Lives Matter » a été créé aux Etats Unis, aussitôt des personnes se sont mises ensemble pour soutenir ses animateurs afin qu’ils continuent à rester debout. On demande à tous ces mouvements d’ici et d’ailleurs des sacrifices mais ils manquent de soutiens. Souvent, ce sont des Ong d’ailleurs, établies dans des pays occidentaux, qui les financent. Mais elles ne leur laissent pas l’indépendance.
« Tout ce que je souhaite au Président Sall est qu’il finisse son règne comme Amadou Toumani Touré et non comme Alpha Condé » Actuellement, la plaie du continent reste le problème du 3e mandat. Quel est votre avis sur ce sujet ?
Les chefs d’Etat ne veulent pas se prononcer là-dessus. Parce que, si vous le dites, dans votre propre camp, il y aura des frictions. Ça va être une guerre dans votre camp. L’opposition pourrait en profiter pour vous fragiliser ou vous déstabiliser. Au Sénégal, il y a une société civile forte. Tout ce que je souhaite au Président Sall est qu’il finisse son règne comme Amadou Toumani Touré et non comme Alpha Condé. Tant qu’il y aura des 3èmes mandats, il y aura des coups d’Etat.
Quel message lancez-vous à la jeunesse africaine ?
Je leur dis qu’on n’a pas le choix d’être au combat. Il faut que la révolution soit menée de manière intelligente. Il ne faut pas aller faire des histoires avec ton frère ou dire que tel ou tel n’est pas Président ou autre. Notre génération n’a pas le droit de casser. Parce que nous n’avons pas construit grand-chose. Il faut manifester sans casser. Les casses font fuir les investisseurs et des personnes peuvent perdre leur travail. Il faut respecter l’adversaire. Soutenons nos candidats et menons les combats dans l’intérêt du Sénégal et du peuple sénégalais.
Vous avez chanté au Mali « France dégage ». Actuellement, entre la France et le Mali, il y a un grand coup de tonnerre. Quel est votre avis ?
Le Mali est en train de se battre pour prouver son indépendance. C’est un pays souverain depuis 1960. Il a donc le droit de choisir qui peut l’aider. La France est au Mali depuis huit ans. Et il n’y a pas de résultat. Est-ce que le Mali peut prendre des décisions sans l’implication de l’ancien colon ? L’enjeu pour le Mali est de prouver son indépendance. La France n’a pas d’ordres à donner au Mali. Beaucoup de Maliens soutiennent cette transition. Je pense qu’au bout de trois ans, ils vont devoir organiser une élection transparente pour remettre le pouvoir au peuple. Généralement, quand des militaires prennent goût au pouvoir, ils veulent continuer. Mais je ne suis pas pour une transition qui dure 5 ans.
Vous avez lancé un très fort message pour l’Afrique dans un single. Quel discours pourriez – vous tenir aux présidents africains ?
Je conseillerais aux Présidents africains d’encourager l’intégration. Je sais que le Président Macky Sall sera bientôt le Président en exercice de l’Union africaine. Je lui demande d’en profiter pour faciliter les rapprochements et approfondir l’intégration. La seule solution pour nous, c’est les Etats Unis d’Afrique. Nous sommes 54 pays. Les gens profitent de notre division pour prendre nos ressources. Les Etats Unis, c’est 50 ou 52 Etats ; l’Union Européenne c’est 26 Etats. Et la Chine est très grande. Mais elle n’est pas plus grande que l’Afrique. La Russie est grande aussi. Mais elle n’est pas plus grande que l’Afrique. Ces pays profitent de nos différends pour nous voler nos matières premières. Il faut que nous soyons une puissance, un seul pays. Je souhaite qu’une génération arrive un jour à concrétiser cette unité. Les Etats Unis ne vont jamais abdiquer face à une décision prise par le Sénégal, seul. Mais quand il s’agit d’une décision prise par les 54 Etats africains unis, ils seraient obligés de fléchir. Et pour y arriver, il faut que nous soyons une puissance pour développer nos économies.
BARTH S’ENGAGE À FAIRE DE DAKAR UNE VILLE RÉSILIENTE, SAINE ET ATTRACTIVE
Faire de Dakar, à l’horizon 2035, une ville résiliente, saine et attractive qui rassemble, mobilise et valorise toutes les énergies : voilà en effet la vision que propose le candidat maire de Yaw, une fois à la commande.
Le candidat de la coalition «yewwi Askan wi» à la mairie de Dakar, Barthelemy Dias a présenté, hier, son programme dénommé «Dakar Bi nu Bokk». Il s’engage entre autres à construire une Gouvernance inclusive et transparente ; à investir dans le capital humain et dans l’économie de la vie, à transformer le cadre de vie dans une approche qui concilie l’accès aux services urbains et la dimension écologique, et appuyer le dynamisme économique pour rendre la ville résiliente, saine et attractive.
Faire de Dakar, à l’horizon 2035, une ville résiliente, saine et attractive qui rassemble, mobilise et valorise toutes les énergies : voilà en effet la vision que propose le candidat maire de Yaw, une fois à la commande. Pour Barthelemy Dias, Dakar a longtemps souffert d’un déséquilibre spatial entre la ville de «l’ancienne colonie» et les nouveaux quartiers érigés pour la plupart sans planification urbaine. «Ce pourquoi je me suis engagé en politique en 2005 dans le Parti Socialiste, c’est de combattre toute forme d’injustice, de despotisme et d’inégalités, mais surtout de revivifier la flamme de l’optimisme qui nous caractérise pour continuer d’avancer ensemble vers la même direction, afin de répondre à notre ambition première : celle de vous servir dans votre quotidien au travers de notre mission de service public», soutient le candidat à la mairie de Dakar.
Ainsi, il s’engage à investir dans le capital humain et dans l’économie de la vie, à transformer le cadre de vie dans une approche qui concilie l’accès aux services urbains et la dimension écologique, à appuyer le dynamisme économique de la Ville. Dans l’optique de passer d’une gestion institutionnelle à une gestion citoyenne portée par une administration municipale performante et efficace, il promet de rétablir le Conseil consultatif de la Ville en renforçant ses attributions, en lui allouant un budget et en le dotant de pouvoirs d’interpellation, de contrôle et d’évaluation des politiques municipales, et de mettre en place un centre d’appel pour une plus grande accessibilité des services publics municipaux.
Outre une gestion transparente, le maire sortant de Mermoz Sacré-Cœur promet de rehausser le plateau médical de Dakar. «Nous allons construire et équiper l’hôpital des Parcelles Assainies, complexe hospitalier intégré de deux cents (200) lits comportant les principaux départements et construire un pôle de maternité, de pédiatrie et de santé infantile à Grand Yoff», annonce Barthelemy Dias. Afin d’améliorer la qualité des soins et de diversifier les prestations de spécialité, il compte engager un programme de rénovation et d’équipement des centres de santé et instituer une campagne trimestrielle de prévention et de sensibilisation aux risques de santé. Il prévoit surtout de lancer un programme municipal de lutte contre les maladies chroniques (diabète, hypertension, insuffisance rénale, maladies cardiovasculaires) combiné à un programme de sensibilisation et de prévention. «Je vais proposer de systématiser l’allocation de bourses et d’aides pour les élèves de l’enseignement public et privé en ciblant prioritairement ceux issus de familles défavorisées et vivant avec un handicap », ajoute-t-il.
Toujours dans son projet, le candidat-maire de la liste Yaw propose de réorienter les missions du Fonds de Développement et de Solidarité Municipale (Fodem) dans la formation, l’encadrement et le financement des jeunes et femmes, avec un appui budgétaire plus conséquent. « Je m’engage à augmenter les ressources allouées au Projet d’Appui aux Familles en Situation d’Extrême Pauvreté (Pafsep) pour le financement des microprojets, notamment le financement des activités exclues du système bancaire et augmenter la part du budget relatif aux subventions du mouvement associatif etle montant de la subvention au Conseil Départemental de la Jeunesse», souligne-t-il.
S’agissant de la transformation du cadre de vie, le responsable khalifiste propose de lancer un programme de consolidation urbaine de Kermel en valorisant le patrimoine classé, en réorganisant les activités marchandes et en y créant des voies piétonnes pour permettre à ce quartier historique de renouer avec sa vocation touristique.
Barthélémy Dias promet dans la même veine de construire un centre commercial dans chaque commune, en partenariat avec l’Association des Commerçants afin de développer l’attractivité économique de la ville.
KAFOUNTINE : UN ENSEIGNANT AGRESSÉ, SES COLLÈGUES SE BRAQUENT ET EXIGENT DES SANCTIONS
72 heures de grève, c’est le mot d’ordre décrété par les enseignants de Kafountine, village situé dans l’extrême nord du département de Bignona
Pour exprimer leur indignation contre l’agression du directeur de l’école 3 de Kafountine, dans le département de Bignona, les enseignants de la localité ont suspendu ce mercredi les cours pour trois jours. Ils exigent des sanctions et des poursuites judiciaires contre l’agresseur qui est un ancien élève de leur collègue.
72 heures de grève, c’est le mot d’ordre décrété par les enseignants de Kafountine, village situé dans l’extrême nord du département de Bignona. Ils ont déserté les salles de classe pour se solidariser de leur camarade victime d’une agression de la part de son ancien élève. Un mouvement de grève soutenu par la section départementale du Syndicat des Enseignants Libres du Sénégal(Sels). «Nous sommes très meurtris et très remontés après ce qui s’est passé à Kafountine. Notre collègue qui est le directeur de l’école 3 du village de Kafountine a été violenté dans son bureau par un ancien pensionnaire de l’école actuellement au collège. Nous ne pouvons pas l’accepter, c’est pourquoi nous avons décidé de suspendre les cours pendant trois jours à compter de ce mercredi (hier)», fulmine Yancouba Badji, secrétaire général de la section Sels du département de Bignona. Il ajoute que les enseignants réclament des sanctions très sévères contre cet élève et demandent à l’inspection d’académie de Ziguinchor et à l’inspection de l’éducation et de la formation de Bignona de d'enclencher une procédure d’urgence. Mais les enseignants de Kafountine ne comptent pas se limiter à des sanctions disciplinaires. «Nous allons traduire ce garçon devant les juridictions pour qu’il soit puni afin de laver l’honneur de notre collègue», insiste M. Badji parce que, dit-il, ces cas de violences commencent à devenir récurrents à travers le pays et tant que des sanctions sévères ne sont pas prises les enseignants vont continuer à être humilier, agressé ou insulter.
Le coordonnateur départemental du Syndicat des Enseignants Libres du Sénégal (Sels) à Bignona renseigne que cette grève de 72h est le premier acte de leur plan d’action pour que justice soit faite pour leur collègue. «Nous allons rester à l’écoute et nous attendons la réaction des autorités académiques et judiciaires. Mais je persiste qu’il n’y aura aucune concession et il n’y a pas de place pour des négociations. Cette affaire doit aller jusqu’au bout», a martelé Yancouba Badji.
MALGRE SES SYMPTOMES MOINS SEVERES, OMICRON RESTE DANGEREUX POUR LES PERSONNES NON VACCINÉES
Il y a de quoi sensibiliser davantage les personnes non vaccinées.
La nouvelle vague de Covid19 n’épargne aucun pays dans le monde. Et l’apparition d’Omicron, plus contagieux, ne facilite pas les choses. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OmS), même si ce variant est jugé moins sévère, il demeure cependant dangereux pour les personnes non vaccinées.
Il y a de quoi sensibiliser davantage les personnes non vaccinées. Si ces dernières ont échappé, jusque-là, à la maladie du coronavirus, cela ne signifie pas pour autant qu’elles soient sorties de l’auberge face à la nouvelle vague de Covid-19 et particulièrement son variant Omicron, présenté comme plus contagieux mais moins sévère. En conférence de presse hier, le Directeur général de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus s’est voulu très clair en déclarant ceci : «Bien qu’Omicron provoque des symptômes moins sévères que Delta, il reste un virus dangereux, en particulier pour ceux qui ne sont pas vaccinés.»
Pour l’OMS, le variant Omicron n’est pas bénin et c’est une maladie que l’on peut prévenir avec les vaccins. « Ce n’est pas le moment d’abandonner, ce n’est pas le moment de baisser la garde, ce n’est pas le moment de dire que c’est un virus qui est le bienvenu, aucun virus n’est le bienvenu », a prévenu pour sa part Michael Ryan, le Directeur des situations d’urgence à l’OMS. Cette mise en garde intervient alors que la planète signale près de 50 000 décès par semaine et ce sont, selon l’OMS, 50 000 décès de trop. « Apprendre à vivre avec ce virus ne signifie pas que nous pouvons ou devons accepter ce nombre de décès », a insisté le Dr Tedros, ajoutant que l’énorme pic d’infections est alimenté par le variant Omicron, qui remplace rapidement Delta dans presque tous les pays.
Toutefois, d’après l’OMS, si le nombre de patients hospitalisés augmente dans la plupart des pays, il n’atteint pas le niveau observé lors des vagues précédentes. « Cela est peut-être dû à la gravité moindre d’Omicron et à une immunité généralisée due à la vaccination ou à une infection antérieure », a détaillé le Chef de l’agence onusienne qui invite dans la foulée la communauté internationale à ne pas « laisser le champ libre à ce virus ni agiter le drapeau blanc, en particulier lorsque tant de personnes dans le monde ne sont pas vaccinées ». Surtout en Afrique où plus de 85% des personnes n’ont pas encore reçu une seule dose de vaccin. Toujours, selon l’OMS, 90 pays n’ont toujours pas atteint l’objectif de 40%, et 36 d’entre eux ont vacciné moins de 10% de leurs populations.
Des chiffres préoccupants alors que « l’écrasante majorité des personnes admises ces dernières semaines dans les hôpitaux du monde entier ne sont pas vaccinées ». « Si les vaccins restent très efficaces pour prévenir les maladies graves du coronavirus et les décès, ils ne préviennent pas totalement la transmission », a fait valoir le Chef de l’OMS. L’agence onusienne s’est montrée « très attentive sur l’impact d’Omicron sur les vaccins ». Elle souligne l’urgence d’élargir l’accès aux vaccins ; non sans indiquer qu’il faudrait d’autres vaccins ayant un impact plus important sur la prévention de l’infection et de la transmission.
En définitive, l’OMS informe que plus de 15 millions de personnes ont contracté le nouveau coronavirus la semaine dernière dans le monde, ce qui constitue un nouveau record depuis le début de la pandémie. Toujours d’après l’organisation, le nombre de nouveaux cas dans le monde a augmenté de 55% la semaine dernière et les nouveaux décès ont progressé de plus de 3%.
BIDEN S'ÉRIGE EN DÉFENSEUR DU DROIT DE VOTE DES MINORITÉS
Le président américain a promis protéger l'expression au suffrage universel de ses concitoyens, à l'heure où de nombreux États oeuvrent pour la restriction de ce droit fondamental. Analyse et commentaires de René Lake sur VOA
Le président américain a promis protéger l'expression au suffrage universel de ses concitoyens, à l'heure où de nombreux États oeuvrent pour la restriction de ce droit fondamental. Analyse et commentaires de René Lake sur VOA.