SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Think Tank citoyen Wathi, annonçant l’organisation jeudi 28 octobre d’un webinaire sur l’accès des femmes aux ressources économiques au Sénégal.
« Webinaire : L’accès des femmes aux ressources économiques au Sénégal
Organisé par le Think Tank citoyen pour l’Afrique de l’Ouest, WATHI avec le soutien l’Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le Développement (AECID), avec la présence de Son Excellence madame Olga Cabarga, ambassadrice d’Espagne au Sénégal.
Jeudi 28 Octobre 2021 / 10H30 – 12H30
Contexte
L’année 2020 a marqué les 25 ans du Programme d’action de Beijing qui a établi la façon d’éliminer les obstacles systémiques qui empêchent les femmes de participer de manière égale dans tous les domaines de la vie, que ce soit dans la sphère publique ou privée.
En 2019, le Sénégal a préparé et soumis son rapport national sur la mise en œuvre de la déclaration et du programme d’action de Beijing. Le rapport a montré les progrès considérables réalisés dans la promotion de l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes depuis le dernier examen de la mise en œuvre en 2014. Il s’agit notamment de la mise à jour de la Stratégie nationale pour l’équité et l’égalité entre les sexes (SNEEG) qui constitue le cadre de référence national pour les politiques sectorielles en matière de genre.
Toutefois, le rapport a montré que des obstacles continuent encore à ralentir la progression des droits des femmes et que plusieurs défis doivent être surmontés.
Dans le domaine de l’emploi, pour les hommes, le taux est à 58,2% contre 33,9% pour les femmes.
Le besoin d’emploi dans le secteur informel non agricole concerne davantage les femmes que les hommes avec des taux respectifs de 37,4% et 19,5%.
Dans le secteur de l’agriculture, les femmes sont chargées des productions destinées à la consommation familiale (principalement l’horticulture) ne générant pas de ressources et avec des superficies moyennes ne dépassant pas 0,4h (face au 1,3 ha pour les hommes) et contrôlent seulement 6,4% de la superficie cultivée.
Les femmes au Sénégal sont toujours confrontées à des contraintes telles que : l'accès à la terre et la sécurité́ du régime foncier ; l’accès aux mécanismes de financement ; l'accès aux facteurs de production et aux services de vulgarisation, mais aussi aux effets du changement climatique.
La question de l'accès des femmes à la terre et à leur contrôle sur les ressources a toujours été l'un des défis majeurs du pays, en dépit du fait que la Constitution consacre le principe de l'égalité́ d'accès à la terre. La question n’est donc pas liée à l’aspect juridique mais plutôt à des raisons éminemment sociales, culturelles et politiques.
Cette situation globale de vulnérabilité́ dans laquelle sont les femmes est exacerbée par les impacts économiques de la pandémie du Covid-19.
La pandémie du Covid-19 a relevé́ les fragilités du secteur dit informel. Beaucoup de femmes ont vu leurs activités s'arrêter ou ralentir avec les mesures prises par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre le virus. L’interdiction des regroupements, la fermeture des marchés, l’interdiction des déplacements interrégionaux, la mise en place d’un couvre-feu qui débutait à 20h, puis 21h et ensuite à 23h, ont eu un impact sur des activités telles que le commerce ou la restauration.
Ces différentes raisons font qu’il est important de promouvoir un débat de haut niveau afin que la société civile et le gouvernement prennent conscience des enjeux et de l’importance de mettre en œuvre des politiques publiques favorables à l’accès des femmes aux ressources économiques et à l’emploi. La perception sociale de la place des femmes dans la société sénégalaise pourra changer seulement si on contribue à son autonomisation économique.
C’est ce dont nous allons discuter, avec des experts, durant cette session qui s’insère dans le cadre de « Débats citoyens sur la participation des femmes dans la vie politique, économique et sociale au Sénégal », qui ont lieu tout au long de cette année 2021.
Objectif
Dans les objectifs cités dans le Cadre d’Association Pays (CAP) 2019-2023 de la Coopération espagnole, les femmes sont au cœur. La Coopération Espagnole contribue á l’atteinte de l’Objectif de développement durable 5 relative à l’égalité́ entre les sexes, notamment en ce qui concerne deux lignes d’action qui sont aussi prioritaires pour le gouvernement du Sénégal dans son Plan Sénégal Émergent : Participation et accès aux postes de direction - Droit et accès aux ressources.
Les points issus de cette session pourront orienter les actions de la Coopération Espagnole et joindre des efforts du gouvernement et la société́ civile pour favoriser la participation politique et citoyenne des femmes au niveau local et leur autonomisation économique. Ceci est étroitement lié á une valorisation du rôle de la femme dans la société́, comme citoyenne et actrice du développement.
L’objectif étant de faire ressortir des connaissances, des idées, des options de changement politique, des pistes d'actions collectives et individuelles, les décideurs politiques, les acteurs de la société́ civile et les organisations de femmes actives dans les domaines et de l’agriculture auront des propositions de nouvelles pistes d’actions à mettre en œuvre pour atteindre leurs objectifs conformément aux engagements internationaux du Sénégal de réduire considérablement les inégalités hommes femmes.
Participants
Parce que la prise en charge de cette question concerne l’ensemble de la société, ce webinaire s’adresse à tous les citoyens et citoyennes du Sénégal. Le format en ligne nous permettra donc, de cibler un public plus large intéressé par la thématique qui pourra suivre les discussions.
Des spécialistes et observateurs de la thématique feront des présentations pour mieux poser les discussions.
Ensuite, les femmes, des milieux urbains et ruraux, de toutes catégories socioprofessionnelles confondues, principales concernées par les inégalités de genre à tous les niveaux de la société́ sénégalaise ; particulièrement les femmes actives dans le domaine de l’agriculture, entrepreneures et à la quête d’emplois stables pour sortir de la précarité́ économique.
Nous aurons également des membres de la société civile et des représentants des institutions étatiques en charge de ces questions, des leaders des mouvements de femmes et des représentants des médias qui vont relayer les points issus des discussions dans leurs différents programmes.
Les différents acteurs de la Coopération Internationale qui intègrent le « Groupe Thématique Genre et Femme », qui existe au sein du groupe de coordination des donateurs au Sénégal, ainsi que les ONGs espagnoles particulièrement intéressées par les questions de genre, seront invités à suivre et participer aux discussions.
Modération
Gilles Yabi, Directeur exécutif de WATHI
Marième Cissé, chargée de recherche et de projet WATHI »
CES SLOGANS QUOLIBETS DE POLITICIENS QUI FAISAIENT MOUCHE
Concepts concis et expressifs utilisés en propagande politique ou dans la publicité, les slogans sont souvent au cœur de la stratégie des partis politiques. Dans les années 80-90, certains ont marqué le champ politique
Dans la mythologie sénégalaise, « Ndiombor » (lièvre en wolof) signifie l’intelligence et la ruse. Léopold Sédar Senghor, premier Président de la République du Sénégal, avait utilisé, dans les années 70, ce terme pour nommer son rival, Abdoulaye Wade. Les Sénégalais en rigolaient, mais comprenaient en même temps le message du Président poète, sans doute impressionné par le génie politique de son adversaire. Et ce terme traversera toute la carrière du leader du Parti démocratique sénégalais (Pds). En plus même du terme « Ndiombor », Abdoulaye Wade a collé un autre slogan à sa carrière politique : « Sopi » (changement en wolof). Des villes à la campagne, ce terme avait fait tilt. « Tous les partis qui ont existé avant le Pds ont été sabordés. En créant son parti, Abdoulaye Wade avait dit que le Pds ne sera ni sabordé ni dissous. Il sera encadré et sera respectueux des règlements.
« Maître Abdoulaye Wade a donc réussi son pari à travers une organisation très intelligente », souligne Doudou Wade, ancien Président du Groupe parlementaire libéral et démocratique. L’’intelligence dont le Pape du « Sopi » faisait montre face au pouvoir n’a pas échappé au Président Senghor. « Et je pense que Senghor a utilisé la belle histoire de « Leuk le Lièvre », un recueil de contes se déroulant en Afrique et qu’il a co-écrit avec Abdoulaye Sadji. En disant « Ndiombor », Senghor faisait référence à l’intelligence de Abdoulaye Wade », indique-t-il. L’utilisation de ce terme expliquait une autre manière de faire la politique. « Wade a toujours dit que Senghor était un intellectuel. Les deux personnalités se comprenaient. Chacun savait ce que voulait l’autre. L’adversité entre Wade et Senghor n’était pas féroce. Ils étaient des concurrents, mais se respectaient beaucoup », confie Doudou Wade.
Délivrer des messages sans heurter
Les slogans étaient nombreux sur le terrain politique. On peut, entre autres, citer « Sopi », « Gollo wathial Gaïndé yeeg », « Folli », « Monsieur forage, Madame moulin », « Carton rouge », « Allakhou wakhidoune », etc. La particularité de ces expressions est qu’elles délivraient des messages sans heurter le public. Parfois l’humour était aussi au rendez-vous. Selon Doudou Wade, il y avait une adversité entre les acteurs politiques, mais pas au niveau où nous en sommes actuellement. « Le terrain politique sénégalais a connu des chansons qu’on n’ose pas répéter. Ils s’adressaient à des hommes et des femmes. La politique dans le Bloc démocratique sénégalais (Bds) a été violente. À Bignona, on a attaqué Lamine Guèye avec des flèches. En décembre 1960, il y a eu 47 morts aux Allées du Centenaire. Nous ne devons pas retourner à ces périodes sombres. Il faut copier ce qui se faisait de bon sur le terrain. Senghor et Wade se respectaient. Le terme « Ndiombor » montrait ce que Senghor pensait de son adversaire », explique-t-il.
En 2017, lors des funérailles du frère de l’ancien Maire de Dakar Khalifa Sall, Abdoulaye Wade est revenu sur ce quolibet que lui collait le premier Président du Sénégal. « Pour moi, la politique consiste à faire passer un éléphant à travers le chas d’une aiguille. Que celui qui n’en est pas capable aille faire autre chose ! Pourquoi Senghor m’appelait ‘’Ndiombor’’ ? » avait-il lancé comme pour dire que le premier Chef de l’État lui collait ce sobriquet du fait de son intelligence politique.
La Ligue démocratique/Mouvement pour le parti du travail (Ld/Mpt), devenu présentement Ligue démocratique (Ld), créée en 1981 après huit ans de clandestinité, a aussi marqué de son empreinte le terrain politique sénégalais à travers des slogans accrocheurs. Sa structure chargée de la formation et de la culture a joué un important rôle dans la propagande, précise Ousmane Badiane, son chargé des élections. Cet organe a aussi excellé dans la diffusion des idéaux du parti avec le slogan mobilisateur « Jallarbi » (révolution). « Une troupe du même nom a été créée (Tnj), composée d’artistes militants très doués et compétents », se souvient Ousmane Badiane, chargé des élections de la Ligue démocratique. Pouvant être traduit littéralement comme une injonction au singe de descendre de l’arbre pour céder la place au lion, le slogan « Golo wathial Gaïndé yeeg » a tenu en haleine le public sénégalais. « Dans ses programmes de campagne électorale, le candidat de la Ld/Mpt, le Professeur Abdoulaye Bathily, allait dans les coins les plus reculés du Sénégal. Le slogan qui appelait à l’alternance au sommet de l’État était si célèbre qu’à chaque étape de la caravane, les foules en liesse le reprenaient en chœur ; ce qui donnait du piquant à la campagne du leader « jallarbiste », relate Ousmane Badiane. Il poursuit : « Pendant les meetings et les grandes manifestations populaires, les jeunes surtout les femmes, en plus de ce slogan fétiche, ajoutaient, en agitant leur écharpe rose : « Bathily Président ! », « Bathily le candidat le plus jeune, le plus beau et le plus intègre ! »
En plus du fait qu’il suscitait beaucoup d’humeur, le slogan portait, selon lui, un message fort. « Dans la mythologie sénégalaise, « Gaïndé » (le lion) symbolisait le courage légendaire de notre ancien camarade Secrétaire général, le Pr Bathily, militant pétri de dignité et de bravoure, qui, toute sa vie durant, s’est battu pour l’avènement d’une société de progrès, de démocratie et de justice sociale. Quant à « Golo » (le singe), il symbolisait les singeries avec leur simulacre de gestion gabegique », fait remarquer Ousmane Badiane. Avec ses célèbres slogans « Folli » et « Carton rouge », un autre leader de la Gauche s’est aussi illustré dans les slogans choc. Il s’agit de Landing Savané, Secrétaire général du Parti africain pour la démocratie et le socialisme (Aj/Pads).
PAR Damien Glez
YOUSSOU N'DOUR, GRIOT DU NEW DEAL AGRICOLE
Avec l’ancien ministre Haidar El Ali et le capitaine d’industrie Abbas Jaber, le chanteur lance un appel en faveur d’une agriculture africaine réinventée
Jeune Afrique |
Damien Glez |
Publication 27/10/2021
De la vague enthousiaste des indépendances au tournant d’un monde 2.0 pollué, les fantasmes d’une Afrique révolutionnée n’ont cessé de générer moult discours. Jusqu’à plus soif. Quid d’un continent capable d’enjamber un secteur économique secondaire par la magie numérique du tertiaire ? Confrontée aux financements timides, aux tics politiques et à la dégradation environnementale précipitée, l’étape de l’industrialisation est-elle une chimère ? Le miracle présumé de « jeunes pousses » métissées surfant sur une vague de start-up entraînera-t-il la classe moyenne à « ruisseler » vers les plus pauvres ?
En amont du dernier sommet Afrique-France, parfois perçu comme une grand-messe médiatique propice au « pschitt » hivernal, les Montpellier Global Days soulignaient la nécessité de ne pas négliger les thèmes des systèmes alimentaires, de la biodiversité, de l’eau ou des transitions écologiques observées sous le prisme de l’agronomie. Pas très glamour, la paysannerie traditionnelle ? Certes, la vague des gentlemen farmers de l’agro-business des années 2000 a remis le secteur primaire à la mode. Mais pas toujours au profit de doctrines économiques adaptées et d’ambitions collectives.
Un projet nommé Oasis
Les lampions des sommets éteints, trois personnalités du pays de la Teranga réembouchent la trompette des Montpellier Global Days, à travers verbe et geste. Le geste, c’est un projet dénommé « Oasis ». Le verbe, c’est une tribune largement diffusée, notamment dans les colonnes de médias internationaux.
Ces trois personnalités ont la légitimité commune d’être nées au Sénégal auquel elles accordent une représentativité plus que continentale, puisqu’aux « portes de l’Afrique de l’Ouest, à la jonction du Maghreb, de l’Europe et de l’Amérique ». Un Sénégal où, de surcroît, un président français – Nicolas Sarkozy – avait démontré l’incurie d’observateurs internationaux en matière de questions agricoles africaines, en évoquant ce caricatural « paysan africain » étranger à « l’idée de progrès ».
LUTTE CONTRE LE DOPAGE, MATAR BA FAIT LE PLAIDOYER AUPRES DE SES PAIRS
En tant que représentant du continent africain, le ministre des Sports, Matar Bâ, a pris part hier à l’assemblée générale de la Conférence des parties à la convention internationale contre le dopage dans le sport (COP 7)
En tant que représentant du continent africain, le ministre des Sports, Matar Bâ, a pris part hier à l’assemblée générale de la Conférence des parties à la convention internationale contre le dopage dans le sport (COP 7) qui se tient à Paris. Lors de son intervention, le ministre des Sports a salué l’engagement des parties prenantes à porter les valeurs et les idéaux d’une pratique saine dans le milieu sportif.
Après la deuxième réunion à Dakar en février 2021 du bureau de la COP, Matar Bâ a assisté hier à l’assemblée générale de la Conférence des Parties à la convention internationale contre le dopage dans le sport (COP 7) au siège de l’Unesco à Paris.
Le ministre des Sports par ailleurs vice-président de la COP 7 s’est réjoui de la tenue à Dakar, en février dernier, de la deuxième réunion formelle du bureau de la COP, ainsi que du premier dialogue ministériel de haut niveau avec les ministres de la Cedeao. «Ce fut un moment fort de partage sur les défis majeurs liés au Covid-19 et aux attentes des gouvernements africains par rapport à la Convention», a indiqué Matar Ba.
Au nom de ses pairs du continent africain, le patron du sport sénégalais a insisté sur les résultats positifs de ce dialogue. «Les résultats positifs de ce dialogue stratégique et politique sont de haute portée pour la région ouest africaine pour la relance de la coopération et l’échange d’expérience au niveau régional», a-t-il ajouté. Avec les nombreux échanges, le ministre informe de l’adoption des règles nationales antidopage telle que recommandée par l’Agence Mondiale Antidopage (AMA). «L’adoption des règles nationales antidopage telle que recommandée par l’AMA ont été approuvées par la plupart des États de la région.
Par ailleurs, plusieurs échanges avec l’AMA portant sur le suivi des résolutions du dialogue ministériel ont permis de discuter des défis et des enjeux du moment», a souligné le maire de Fatick. Selon le vice-président de la Cop, cette rencontre montre à nouveau la place du sport dans les politiques publiques au Sénégal. «C’est pourquoi, réuni à Buenos Aires le 08 octobre 2018, le Comité international olympique, à l’unanimité de ses membres, a porté son choix sur le Sénégal pour abriter les Jeux olympiques de la Jeunesse, le premier événement olympique en terre africaine». Dans le cadre du renforcement et du rôle que doit jouer la région africaine dans le programme mondial antidopage, le maire de Fatick a lancé un appel à toutes les parties prenantes présentes à l’assemblée générale, malgré les incertitudes et les difficultés du contexte mondial de la pandémie, à œuvrer pour l’atteinte des objectifs de la Convention.
Le représentant du continent africain a également salué l’engagement de tous à porter haut les valeurs et les idéaux d’une pratique saine du sport qui promeut la santé. Par ailleurs, Matar Ba se dit convaincu que l’instance va aider le monde. «L’Unesco continuera d’apporter son soutien à la communauté mondiale, pour l’atteinte des objectifs de la convention, en particulier dans la conjoncture économique et financière actuelle», at-il conclu. A noter que le mandat de la COP 7, qui est de deux ans, a pris fin hier, ouvrant ainsi la voie à la tenue, à partir de demain, de l’élection du bureau de la COP 8.
GROS SUSPENSE AUTOUR DES CANDIDATURES
Le président de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) peine à désigner les candidats qui représenteront sa mouvance dans les différentes localités
Dans deux jours, le dépôt des candidatures sera ouvert pour ceux qui briguent les 557 mairies et 46 départements du Sénégal. Mais jusque-là, le président de la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby) peine à désigner les candidats qui représenteront sa mouvance dans les différentes localités. D’ailleurs, renseignent nos sources, Macky Sall a entamé hier des consultations pour tracer la voie à suivre.
Plus rien ne fait courir le Président Macky Sall ! En tout cas, il prend son temps pour trancher les différents contentieux notés dans son camp politique en vue des élections locales de janvier 2022. Même s’il a toujours voulu privilégier le consensus, force est de constater que les prétendants au pouvoir local au niveau de Benno Bokk Yaakaar (Bby) voient les choses autrement. Personne ne veut se ranger derrière les autres. Conséquence : le Président Sall devrait arbitrer des désaccords pratiquement dans les 557 communes et 46 départements du Sénégal. Aujourd’hui, aucun responsable n’est pratiquement édifié par rapport à cette échéance. En dehors de Cheikh Issa Sall, qui est confirmée pour la commune de Mbour au détriment du maire socialiste sortant Serigne Fallou Sylla, et de la mairie de Thiès qui est laissée à l’allié Rewmi, il est difficile de dire que tel responsable est désigné dans telle localité. Et ceci crée un embarras pour bon nombre de candidats qui attendent impatiemment leur mandat afin de mobiliser toutes les bases vers l’objectif commun de basculer le plus grand nombre de collectivités dans l’escarcelle de la mouvance présidentielle.
A cela, s’ajoute le fait que certains responsables essayent de prendre de l’avance sur leurs concurrents en véhiculant des rumeurs selon lesquelles le président de la République a porté son choix sur eux. Ce qui est constant cependant, d’après nos radars établis au palais de la République, c’est que le chef de l’Etat a entamé depuis hier des consultations pour régler une bonne fois pour toutes la question des candidatures pour les élections locales prévues le 23 janvier 2022. Et selon nos informations, le patron de la mouvance présidentielle voudrait que les listes parallèles soient consacrées dans les localités acquises à Benno et là où la coalition n’est pas menacée par l’opposition. Ce qui signifie qu’il compte trancher dans les collectivités stratégiques à fort enjeu électoral à l’instar de Dakar. Quoi qu’il en soit, l’on se demande si c’est une bonne stratégie de favoriser des listes parallèles dans certaines localités et de mettre en compétition ses propres partisans.
En effet, cela risque de créer un précédent dangereux dans ces localités. Dans la mesure où les autres partis de l’opposition peuvent profiter de cette division pour se frayer un chemin et gagner du terrain dans ces zones. Et pourquoi pas se positionner pour les échéances électorales à venir : les Législatives de 2022 et la Présidentielle de 2024. En attendant, les consultations vont se poursuivre. Et si l’on s’en tient à sa stratégie, le chef de l’Etat a une semaine pour régler les désaccords dans les localités stratégiques. Les dépôts de candidature s’ouvrent ce 29 octobre pour être clôturés le 3 novembre 2021.
Selon nos informations, dans le lot des consultations, le Président Sall a reçu hier Sidiki Kaba et MameBalla Lo qui se disputent la tête de liste de Bby pour briguer la mairie de Tambacounda. Il a également reçu le maire sortant de Kolda Abdoulaye Bibi Baldé qui est aujourd’hui concurrencé par le Directeur Général des Domaines Mame Boye Diao. Aujourd’hui, tous les responsables sont sous pression, surtout dans les localités aux multiples prétendants. Cependant, l’on se demande pourquoi le Président Macky Sall ne s’épargnerait pas ce travail, en installant une commission ad hoc chargée de régler ces litiges. Il demeure évident que le choix ne sera pas facile d’autant que Bby s’apparente à une armée
Les députés Biaye et Sall auditionnés vendredi
La Commission ad hoc chargée de statuer sur la demande de levée de l’immunité parlementaire des députés Boubacar Villiemmbo Biaye et El hadj Mamadou Sall déroule son agenda. Dans un communiqué, le président de ladite commission, Aymérou Guingue, renseigne qu’ils se sont réunis hier à 10 heures. Les membres de la commission ad hoc ont pris connaissance des documents communiqués par le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Malick Sall. Ainsi, la commission va auditionner les deux députés vendredi prochain à partir de 10h. Pour rappel, les deux parlementaires sont incriminés dans une affaire présumée de trafic de passeports diplomatiques.
La famille de Samba Diol réclame justice
Le psychologue Samba Diol âgé alors de 72 ans a été tué le 24 novembre 2020 dans des conditions ignobles à Ouest-Foire. Sa famille qui peine à faire son deuil dénonce les lenteurs judiciaires notées dans ce dossier. Aminata Diole, une des filles du défunt, demande à la justice d’accélérer l’enquête afin de retrouver les coupables de ce crime odieux.
Arrestation d’un dealer et son client
Le dealer A. Diallo ainsi que son client S. Kandji ont été arrêtés par les policiers du Commissariat des Parcelles Assainies. Après une longue filature, ils ont été alpagués par les éléments de la Brigade de recherches. Selon nos sources, le quidam a établi son quartier général à l’Unité 7 des ParcellesAssainies, dans une maison abandonnée, pour mener ses activités illicites. Mais, il ignorait qu’il était surveillé par les hommes du Commissaire Thierno Diop. Dans un premier temps, les flics ont surpris un certain S. Kandji en train de griller tranquillement un joint de yamba. Interpellé par les limiers, S. Kandji n’a pas hésité à balancer son fournisseur A. Diallo. Lorsqu’ils l’ont fouillé, les limiers ont trouvé par devers lui 07 cornets de chanvre indien. Suffisant alors pour que les deux acolytes soient conduits au poste de police avant d’être déférés au parquet.
Marche des jeunes de l’Apr de Djidah Thiaroye Kaw
Ça râle dans les rangs de l’Alliance pour la République (Apr) à Djidah Tharoye Kaw. De jeunes militants du parti au pouvoir, frustrés, envisagent une marche pacifique aujourd’hui pour réclamer des emplois au Chef de l’Etat. Ils ont auparavant déposé une demande de marche sur la table du Préfet.
L’Apr dans la division à Yeumbeul Nord
La guerre de positionnement des différents responsables de l’Alliance pour la République dans la Commune de Yeumbeul-Nord fait rage. En effet, la récente rencontre de Benno Bokk Yaakaar (Bby) convoquée par le député Samba Demba Ndiaye pour tenter d’arrondir les angles entre le maire Daouda Ndiaye et son adversaire Mactar Diop candidat à la mairie s’est transformée en bataille rangée. La rencontre s’est terminée en queue de poisson.
Ndiogou Malick Dieng, candidat de Wàllu Sénégal à Guédiawaye
Responsable départemental du Parti démocratique sénégalais (Pds) à Guédiawaye, par ailleurs membre du secrétariat national, l’homme d’affaires Ndiogou Malick Dieng a été investi comme candidat à la ville de Guédiawaye aux prochaines élections locales par la coalition Wàllu Sénégal au cours d’une assemblée générale. Une investiture bien accueillie par M. Dieng qui promet de s’investir pour une victoire éclatante de sa coalition.
Candidature d’Arona Diop de l’ASD à Keur Massar Sud
Le président de l’Alliance pour la Solidarité et le Développement (Asd), Arona Diop, a déclaré lui aussi sa candidature pour la mairie de Keur Massar Sud. Selon M. Diop par ailleurs trésorier général des artisans de Keur Massar, son organisation compte plus de 15.000 membres à travers le pays. C’est pourquoi, il a décidé de prendre part aux élections locales et de déclarer sa candidature au niveau de Keur Massar Sud. A l’en croire, il a toujours travaillé pour le bien-être des populations en tant qu’acteur de développement. Pour lui, il est temps de concrétiser ses projets en briguant la mairie de Keur Massar Sud.
Salle moderne de simulation de scène de crime
La police sénégalaise sera bientôt dotée d’une salle moderne de simulation de scène de crime. Le ministre de l’Intérieur a coprésidé hier, avec l’ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne au Sénégal, Sonke Siemon, la cérémonie de pose de la première pierre de la salle. En marge de la cérémonie, le Directeur général de la Police nationale, l’Inspecteur général Seydou Bocar Yague et la directrice résidente du bureau régional de la GIZ, Mme Ulrike Ebeling ont procédé à la signature du contrat d’exécution du Projet RECAP, entre la GIZ etla Police nationale. La directrice résidente du bureau régional de la GIZ a offert un laboratoire mobile à la division de la police technique et scientifique.
Niakhène : Les socialistes décernent le second mandat au maire
Dans la commune de Niakhène, s’il ne dépendait que des socialistes, le maire Moustapha Sylla de l’Alliance pour la République (Apr) allait décrocher facilement son second mandat à la tête de la commune. En marge de la fête de l’excellence, Mor Sylla, secrétaire général de la coordination PS, a soutenu que les verts soutiennent par cohérence la candidature du maire sortant. Il ajoute : «Depuis 2012, nous sommes dans la coalition Benno Bokk Yaakaar. Mais nous n’y sommes pas seulement pour toujours dire oui, nous proposons, nous étudions ensemble ce que nous faisons. Au niveau de Niakhène, la coalition n’a aucun problème. Elle a un candidat en la personne du maire sortant Moustapha Sylla, et un parfait consensus a été scellé autour de sa personne». Djiby Kandji, secrétaire général adjoint de l’union des coordinations PS de Tivaouane, renseigne que le bureau exécutif de l’union des coordinations socialistes du département s’est réuni pour prendre une décision. Il poursuit : «Nous sommes dans le Benno, nous y restons et nous travaillons à ce que leBenno perdure au-delà même de 2024. A Tivaouane, nous voulons 7 communes et le Conseil départemental et ce vœu a été transmis à qui de droit sous forme de mémorandum. Hormis les 7 communes où nous souhaitons voir le candidat socialiste retenu, nous soutiendrons le candidat désigné par le Benno Bokk Yaakaar en l’occurrence le Président Macky Sall. La position est claire et nous n’accepterons pas qu’un parti aussi puissant que le PS soit à la remorque d’un quelconque mouvement.»
Condoléances aux universitaires emportés par la covid-19
Le monde universitaire n’a pas été épargné par la pandémie de coronavirus. Le virus a emporté plusieurs universitaires et autres personnels de l’enseignement supérieur. Ainsi à l’occasion de sa réunion de rentrée, le bureau national du Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (Saes) a constaté les énormes pertes enregistrées dans les différentes institutions d’enseignement supérieur à cause de la Covid-19. Le bureau s’est incliné devant la mémoire de tous ses membres et de tous les acteurs de la communauté universitaire disparus des suites du coronavirus. Constatant l’importance capitale d’un système sanitaire de qualité dans ce contexte de crise, le Saes a salué le dévouement exceptionnel du personnel dans ce secteur et invite le gouvernement à accorder davantage de moyens à la santé et à la recherche scientifique. Par ailleurs, en perspective des élections locales, le Saes invite les acteurs politiques à privilégier l’unité nationale pour préserver la paix et la démocratie.
Rude bataille entre Barthélémy Dias et Soham Wardini
La coalition de Khalifa Sall n’est pas encore au bout du tunnel pour ce qui est du choix de son candidat à la candidature à Yewwi Askan wi à Dakar. D’autant que la bataille entre Barthélémy Dias et Soham Wardini n’est pas à son épilogue. Alors que l’édile de Mermoz Sacré-Cœur disait avoir le soutien de Tawaxu Dakar, l’actuel maire de Dakar Soham Wardini annonce un point de presse pour annoncer à son tour le soutien d’une partie de Taxawu Dakar. C’est dire que la commission en charge des investitures de Yewwi Askan Wi a du pain sur la planche. En plus de l’équation de Taxawu Dakar, elle devrait résoudre également le problème des autres candidatures.
Yewwi Askan Wi a déposé sa caution
Le défilé des partis et coalitions de partis politiques à la Caisse des Dépôts et Consignations (Cdc) se poursuit. Hier, le mandataire de la coalition YewwiAskan wi, Déthié Fall, accompagné d’une forte délégation, s’est rendu à la Cdc pour déposer la caution de la coalition en vue des élections locales du 23 janvier 2022.
Un seul cas de covid-19 signalé
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a recensé une seule contamination liée au coronavirus hier mardi. Sur 850 tests réalisés d’hier, 01 cas a été déclaré positif, soit un taux de positivité de 0,11%. Ce nouveau cas a été détecté dans le département de Guédiawaye, dans la région de Dakar. Un patient a été contrôlé négatif et déclaré guéri hier, et 03 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation. Selon les autorités sanitaires, aucun décès n’a été enregistré le lundi 25 octobre 2021. Depuis l’apparition de la maladie, 73.897 cas de covid-19 ont été signalés sur l’étendue du territoire national dont 71.995 guéris. Le pays compte actuellement 1878 décès et 23 patients sous traitement. S’agissant de la campagne de vaccination, 295 personnes ont été vaccinées le lundi 25 octobre, portant le nombre total à 1.285.015.
Coopération entre Dakar et Bissau en matière d’aménagement territorial
Le Sénégal et la Guinée-Bissau ont signé mardi à Dakar un mémorandum devant servir de base à une “étroite coopération” entre les deux pays en matière d’aménagement et de développement territorial, a appris l’Aps de source officielle sénégalaise. Dans cette perspective, le ministre sénégalais en charge des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des territoires, Oumar Guèye, a eu une séance de travail avec une délégation bissau-guinéenne conduite par son homologue en charge des Travaux publics, de la Construction et de l’Urbanisme. Selon Oumar Guèye, les directions opérationnelles onttravaillé en étroite collaboration et un mémorandum a été signé pour servir de base afin de développer cette coopération. Le chef de la délégation bissau-guinéenne, le ministre Fidelis Forbs (Travaux publics, Construction et Urbanisme), a salué le modèle d’aménagement territorial du Sénégal. «Dans ce domaine, nous sommes derrière le Sénégal. Nous avons besoin de l’expérience du Sénégal», a ajouté l’officiel bissau-guinéen qui effectue une visite officielle au Sénégal.
Cambriolage spectaculaire à Petit-Mbao
Un commando de 08 hommes armés a fait une descente vers 03 heures du matin chez un grand commerçant du nom de Cheikh Thiam à Petit-Mbao. Arrivée à bord d’un pick-up de couleur sombre, la bande, dans une sérénité indescriptible, a d’abord barricadé la ruelle qui mène à la maison du commerçant afin de perpétrer calmement son forfait. Les malfaiteurs ont tabassé le vigile qui est actuellement admis en soins intensifs, avant de défoncer la première porte en fer pour ensuite s’attaquer à la deuxième porte blindée, avec du matériel sophistiqué, indique une source de Seneweb. Cheikh Thiam était dans la maison avec ses deux épouses. La première femme qui était au rez-de-chaussée avec son mari s’est levée pour vérifier, après avoir entendu du bruit. Elle est tombée nez-à-nez avec ces redoutables délinquants qui l’ont menacée avec leurs armes. Les cambrioleurs connaissaient apparemment la configuration de la maison d’après les interlocuteurs de seneweb. Ils ont demandé à la première femme de leur montrer le coffre, avant de tenir Cheikh Thiam en respect. Sous la menace d’armes à feu, ce dernier a ouvert le coffre contenant 2,5 millions que les cambrioleurs ont emportés. Ils sont montés au premier étage où ils ont tabassé la deuxième épouse de M. Thiam. La bande a pris deux autres coffres et les bijoux de la deuxième épouse. La gendarmerie a été sur les lieux ainsi que la police scientifique. Le véhicule de la bande, qui était volé, a été retrouvé dans la forêt de Mbao.
BALDÉ FAIT PREUVE DE MALHONNÊTETÉ
Entretien avec Benoit Sambou, responsable de l’APR à Ziguinchor fraîchement désigné candidat aux locales pour la majorité par le président Macky Sall
Confirmez-vous, comme l’a révélé Abdoulaye Baldé hier, que le Président Sall vous a désigné le candidat de Benno bokk yaakaar à la mairie de Ziguinchor ?
Oui je confirme que j’ai été choisi par le président de la République comme candidat de Benno bokk yaakaar à la mairie de Ziguinchor, comme Seydou Sané au Conseil départemental. Et ça, c’est le choix de tous mes camarades. Doudou Ka a été choisi mandataire et directeur de campagne.
Votre directeur de campagne, à vous ?
Oui. Notre directeur de campagne, Seydou Sané et moi
Il l’a accepté ?
Oui, il l’a accepté et nous saluons d’ailleurs la grandeur d’esprit de Doudou Ka, sa disponibilité, sa générosité, son attitude positive de se mettre au service du Président de la République, du parti et du groupe.
Qu’est-ce qui s’est passé pour que le choix échappe à Baldé qui était quand même annoncé ?
Le Président nous a convoqués hier matin, Abdoulaye Baldé, Doudou Ka, Seydou Sané et moi-même. Malheureusement Baldé n’a pas répondu à cette convocation du Président qui, il faut le dire, avait déjà eu des contacts avec chacun d’entre nous et avait proposé à Abdoulaye Baldé de travailler à ses côtés, au sein du gouvernement ou d’une institution, compte tenu de son rang et de notre alliance.
Il lui a proposé aujourd’hui même (mardi) ?
Non, il l’avait reçu mercredi et lui a fait cette proposition. Malheureusement, au sortir de cette audience avec le Président, Baldé avait préféré annoncer sa candidature et dire qu’il avait été déjà choisi par le Président de la République. Le Président a tout fait pour maintenir cette alliance. A vrai dire, dans les analyses que nous avons pu faire, nous avons tous estimé que Baldé était plus utile au Sénégal et à la Casamance à une autre station aux côtés du Président. Mais il n’a pas voulu le comprendre ainsi. Donc, parler de trahison, c’est faire preuve de malhonnêteté. Il a préféré s’arc-bouter à sa position de maire, ce qui est d’ailleurs surprenant, compte tenu de ses ambitions sûrement présidentielles…
Mais n’est-ce pas aussi logique, en tant que maire sortant, qu’il veuille défendre son bilan ?
Il a fait deux mandats. Ce n’est pas cela le problème. Il s’agit de donner les meilleures chances à notre coalition pour gagner, mais surtout de faire en sorte que chacun puisse servir à un niveau où il peut aider le président de la République.
Baldé quitte Bby donc et n’écarte pas de s’allier avec l’opposition, y compris Ousmane Sonko. Une telle éventualité ne vous ferait pas peur ?
Notre problème ce n’est ni Ousmane Sonko ni Abdoulaye Baldé, mais de servir un discours qui mobilise et aide à mieux appréhender les actions du chef de l’Etat en Casamance. Nous nous adressons aux populations parce que ce sont elles qui décident.
LE COÛT DE L'AMÉNAGEMENT DU PÔLE URBAIN DE DAGA-KHOLPA ESTIMÉ À 37 MILLIARDS
Le cabinet Mintech l’a fait savoir mardi, lors de la restitution de l’Avant-projet sommaire (Aps) des études d’exécution de la phase prioritaire du projet
Le coût du plan d’aménagement du pôle urbain de Daga-Kholpa est estimé à 37 milliards de francs Cfa, hors taxes. Le cabinet Mintech l’a fait savoir hier, lors de la restitution de l’Avant-projet sommaire (Aps) des études d’exécution de la phase prioritaire de ce Pôle urbain.
L‘Avant-projet sommaire (Aps) des études d’exécution de la phase prioritaire du Pôle urbain de Daga-Kholpa a été présenté hier, en vue d’une éventuelle validation. Le coût du plan d’aménagement, qui a été présenté pour cette zone de 400 ha, est estimé à 37 milliards de francs Cfa.
Selon El Malick Fall du cabinet Mintech, qui a réalisé les études, ce coût concerne «les études, les réseaux primaires et secondaires» ; c’est-à-dire, «décomposer les îlots, amener l’eau, faire les routes. C’est le coût pour l’avant-projet sommaire qui intègre les terrassements en hors taxes sans intégrer le canal d’évacuation de l’eau vers la mer».
Prenant en compte la problématique majeure des inondations, les auteurs de cette étude ont recommandé, pour régler définitivement ce problème, d’intégrer «dans la phase prioritaire, le canal d’évacuation des eaux vers la mer».
Revenant sur les conclusions des études, le consultant précise qu’une centrale solaire, un poste électrique, le village de Kawsara et un institut islamique ont été trouvés sur le site et sont intégrés dans le plan d’aménagement. Ainsi avec ce plan, deux zones sont prévues, «la première qui peut faire à peu près 1000 logements et une deuxième qui peut faire à peu près 3000».
En outre, assure M. Fall, ce plan d’aménagement prévoit tous les équipements sanitaires, éducatifs, sportifs... Pour la suite, le Directeur général de la Société d’aménagement foncier et de rénovation urbaine (Safru/Sa) annonce «des études beaucoup plus détaillées». Dans la même veine, il soutient que «peut-être, dans quelques mois, les appels d’offres vont être lancés pour permettre aux entreprises nationales et internationales de venir opérer à Daga- Kholpa, de par les aménagements et ensuite par des constructions».
A noter que l‘objectif à terme est d’avoir «5000 ou 8000 logements dans la zone» qui entrent dans le cadre du programme des 100 000 logements. Par ailleurs, Maïssa Mahecor Diouf a insisté sur le respect du Plan d’urbanisme de détails (Pud) de cette zone. C’est la raison pour laquelle, explique-t-il, «le dimensionnement de la voirie constitue une option que le Pud a approuvée» et qui doit être respecté. «Le Sénégal est appelé à se développer à l’image de ce qu’on voit partout en Europe. Il faut donc des voiries larges pour anticiper sur notre développement au regard de la zone qui doit accueillir un port...», a-t-il dit.
«NOUS AVONS PAS MOINS DE 8 CENTRES À TRAVERS LE MONDE OÙ VOUS POUVEZ AVOIR LE PASSEPORT EN UNE JOURNEE»
Entretien…. Moïse Diégane Sarr, Secrétaire d’Etat chargé des Sénégalais de l’extérieur
L’Etat va déployer des agents en Angola, comme il l’a fait en Chine, au Japon pour le renouvellement des passeports des Sénégalais qui y résident. C’est l’assurance du Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Moïse Diégane Sarr, chargé des Sénégalais de l’extérieur, qui n’avance pas de date précise. Joint par téléphone, il détaille les «efforts» consentis par l’Etat pour régler ces questions administratives.
Les Sénégalais d’Angola qui dépendaient de l’ambassade du Sénégal au Gabon sont aujourd’hui rattachés à celle de la Rdc. Selon eux, depuis ce changement, ils sont confrontés à des difficultés pour le renouvellement de leurs passeports. Qu’en est-il exactement ?
On a engagé un travail extrêmement important d’organisation de nos compatriotes à l’étranger via nos missions diplomatiques consulaires. Ce que nous voulons : c’est avoir des interlocuteurs crédibles, c’est aider nos compatriotes, sans pour autant nous immiscer dans leur gestion. Sur la question de la gestion, c’est beaucoup plus les associations et autres qui s’en occupent. Mais l’idéal serait qu’on ait, dans chaque pays, une fédération qui représente la diversité et la pluralité des Sénégalais mais également des associations qui sont présentes dans le pays. Parce que souvent quand il y a des échéances, c’est beau que quelqu’un puisse prendre la parole pour parler au nom des Sénégalais de tel ou tel pays, de telle ou telle ville, de telle ou telle région. Mais quand on va au fond des choses, les autorités ont même du mal à mettre un nom sur un visage.
Vous voulez dire qu’il s’agit là d’agissements liés à des raisons politiques ?
Non, je ne dis pas que c’est le cas. Ce sont des précisions préalables. Pour le cas de l’Angola précisément, je pense que la situation est moins liée au nouveau redécoupage qu’à une question beaucoup plus importante. Tout le monde sait que les frontières ont été fermées depuis un certain temps, que même les autochtones ou les citoyens de certains pays ont eu du mal à avoir des papiers administratifs auprès de leur administration. Tout le monde sait que oui, la reprise des vols, elle est effective dans pas mal de pays. Mais jusqu’à présent, il y a des restrictions qui bloquent les déplacements dans certains pays. Donc je pense que le fond du problème, ce n’est pas le fait que l’Angola ne soit plus rattachée au Gabon mais plutôt qu’elle soit rattachée à la Rdc. Quand on veut résoudre un problème, il faut aller à la source et non pas faire une analyse superficielle ou vraiment simpliste, pour ne pas dire une conclusion un peu hâtive de la situation.
Qu’avez-vous fait concrètement ?
Nous avons, depuis un certain temps, engagé des missions itinérantes. La situation était difficile pour tout le monde. Par exemple, en France, même des Français de souche qui ont des besoins en papier administratif ont rencontré des problèmes car les administrations étaient fermées. Même tout ce qui est regroupement était interdit dans beaucoup de pays. Maintenant la question des passeports, ce n’est pas uniquement une question qui touche l’Angola. Nous avons commencé, avec le ministre de l’Intérieur, à envoyer des missions itinérantes dans beaucoup de pays depuis que la situation a rendu possible cette manœuvre. Si je prends le cas de la Russie, la Turquie, la Rdc, le Brésil et l’Argentine, la mission est en route. En Afrique du Sud, il y a déjà une mission qui est sur place ; deux valises mobiles avec deux policiers vont faire huit jours pour ensuite continuer en Mozambique. Donc il y a un travail qui a été fait, qui est fait et qui en cours. Nous avons, avec les missions diplomatiques consulaires, procédé à l’expression des besoins. Il y a un agenda qui a été arrêté et les missions sont sur le terrain et d’autres vont effectivement sillonner certains pays.
Quand ces missions seront-elles en Angola ?
Je vous dis, nous, on gère l’ensemble des Sénégalais qui sont à l’étranger. Ce que je peux dire de manière claire à l’ensemble de nos compatriotes qui sont en Angola, ils ne sont pas des citoyens de seconde zone, ils ne sont pas marginalisés. Au contraire, ce sont des citoyens à part entière et nous travaillons à satisfaire leurs demandes légitimes, surtout en ce qui concerne le renouvellement des passeports. C’est une planification. Qui parle de planification, parle également de priorité et la priorité, c’est en fonction du nombre, en fonction aussi de la demande qui a été exprimée.
Nous avons reçu une liste de demandeurs. Ils font plus de 200 personnes
En Afrique du Sud, il y a plus de 1200 qui sont inscrits. La mission est là-bas actuellement. En fonction de la planification, donc ils auront naturellement soit une mission qui va quitter le Gabon pour y aller, parce que souvent aussi on travaille en fonction des centres de production qui existent dans certains pays, soit à partir du Sénégal. Nous avons mis en place une commission composée de nos représentants et des représentants du ministère de l’Intérieur. Et cette mission travaille sur la base d’éléments factuels. Donc c’est juste une programmation. Les missions sont sur le terrain, les valises mobiles sont déployées. Une autre va partir très prochainement au Brésil, en Argentine, celle de la Chine a été faite, le Japon aussi, pour le Portugal, on travaille à ce qu’une mission parte là-bas, au Koweït aussi, c’est pareil. Nous sommes le seul pays, ça aussi c’est important de le préciser, à prendre en compte la sous-région. En dehors du Sénégal, quel autre pays connaissez-vous qui en fait autant en termes d’appui, d’accompagnement, d’aide, de production et de renouvellement de passeport pour ses compatriotes à l’étranger ? Nous avons pas moins de 8 centres de production à travers le monde où vous pouvez avoir même le passeport en une journée. Nous avons des valises mobiles qui sont détenues par les missions diplomatiques consulaires qui enrôlent et qui produisent ou qui renouvellent. Nous avons également des missions itinérantes qui quittent le Sénégal directement pour aller séjourner 10 jours, voire 2 à 3 semaines dans plusieurs pays. Mais cela demande aussi une organisation, une planification. On comprend aussi le fait qu’ils soient pressés. Mais je veux les rassurer, via votre média, en leur disant que leur demande légitime est entendue, leur dire que nous y travaillons et, le moment venu, on va les contacter, on va leur dire le jour et la durée naturellement de la mission en Angola pour aider à renouveler les passeports. Et je le précise que ce n’est absolument pas lié à un problème de détachement ou de rattachement mais à une juridiction.
Comment justifiez-vous que ces compatriotes assurent les billets d’avion, frais d’hébergement des agents de l’Etat dépêchés dans des pays comme l’Angola ?
Là par contre, nous avons été clairs. Je pense que ce qui est important, et vous l’avez noté au Japon, est qu’il est inconcevable que des Sénégalais prennent en charge des missions officielles de l’Etat du Sénégal. Et je pense que cette situation a été clarifiée depuis que nous avions été informés d’une prise en charge d’un officiel Sénégalais par l’Association des Sénégalais résidant au Japon. Ce sont des missions officielles. Quand l’Etat met en mission et quand on parle de mission, on parle de prise en charge, et le billet d’avion, mais aussi ce qu’on appelle les frais de séjour, les perdiems. Donc en aucun cas, à aucun moment, les Sénégalais d’une localité ou d’un pays ne doivent prendre en charge des missions officielles de l’Etat du Sénégal. Ça au moins, c’est clair et net. Tout agent qui le fait est exposé à des sanctions. Autant pour l’Angola que pour tous les autres pays, il doit en être ainsi.
LE CRI DU CŒUR DES SENEGALAIS D’ANGOLA
Les Sénégalais établis en Angola ne savent plus où donner de la tête. Depuis presque un an, ils demandent le renouvellement de leurs passeports sans succès
Le renouvellement des passeports est un casse-tête pour les Sénégalais établis à l’étranger, notamment dans les pays où le Sénégal n’a pas de représentation diplomatique. L’Etat est interpellé par rapport à la situation des Sénégalais résidant en Angola, qui cherchent depuis presque une année à renouveler leurs passeports. Plus de 200 personnes recensées par l’Association des Sénégalais en Angola seraient dans le besoin. Le secrétaire d’Etat aux Sénégalais de l’extérieur promet la résolution de la question dans les meilleurs délais.
Les Sénégalais établis en Angola ne savent plus où donner de la tête. Depuis presque un an, ils demandent le renouvellement de leurs passeports sans succès. Dans une liste reçue par Le Quotidien, ils sont plus de 200 personnes recensées par l’Association des Sénégalais en Angola (Asa) dans le besoin. C’est la conséquence de la dernière reconfiguration de la carte diplomatique en Afrique centrale et australe.
Avec la création de l’ambassade du Sénégal à Kinshasa, les missions consulaires ont été à nouveau «redispatchées» pour offrir à la représentation en République démocratique du Congo de nouveaux bureaux. Ces Sénégalais, qui dépendaient de l’ambassade du Sénégal au Gabon, sont rattachés à la Rdc depuis mars-avril 2021. «Depuis lors, nous n’avons eu aucun contact avec l’ambassadeur. Nous avons appelé notre consul à Luanda, Georges Shuker, il n’a pas pris nos appels. Il a reçu la liste des inscrits, il n’a pas réagi», relate au téléphone via WhatsApp Malick Sock dit Bocar, chargé de communication de l’Asa. «Le véritable problème auquel nous sommes confrontés, c’est la non-assistance de nos autorités. Il y a un manque de considération de la part de notre consul à l’endroit des compatriotes établis ici», ajoute M. Sock.
D’après Idrissa Sow, vice-président de l’Association des Sénégalais en Angola (Asa), «il y a beaucoup de nos frères Sénégalais qui sont ici, leurs passeports vont expirer en décembre. Parmi eux, il y a certains qui ont des visas de travail, des visas permanents qui vont expirer. Ils ne peuvent pas renouvelés ces visas sans avoir un passeport qui a 6 mois de cours de validité». Même les quelques fois où les autorités ont envoyé des agents, c’est l’association qui a assuré les frais de transport, l’hébergement ainsi que les primes de déplacement, rappelle au bout du fil Idrissa Sow. «Le message que nous lançons à l’endroit du président de la République, c’est de nous venir en aide, nous amener un Consulat général ici, mettre quelqu’un qui peut s’occuper des problèmes des Sénégalais. Sinon le consul honoraire qui est ici, vraiment il ne s’occupe pas des problèmes des Sénégalais. C’est seulement l’association qui fait de son mieux», dit-il.
Pour sa part, le vice-trésorier général de l’Asa, Malla Bathily, a déploré le fait que même pour avoir un laissez-passer, «ce sont mille problèmes». Par ailleurs, il révèle que même pour le cas des compatriotes en conflit avec la loi, c’est l’association qui les assiste. La tentative d’avoir la réaction du consul honoraire à Luanda n’a pas abouti. Il n’a pas répondu à notre message.