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25 juin 2025
Par Yoro DIA
LE CHEMIN DE LA CROISSANCE À DEUX CHIFFRES
Dans notre pays, tout le débat politique se limite à la question électorale. On devrait juger nos hommes politiques sur leur capacité à faire des propositions de transformation de l’exception démocratique en exception économique
Quel est le dénominateur commun entre la Grande Bretagne (la mère des démocraties modernes) et le Japon (le pays des Shoguns et des Samouraïs, devenu la plus vieille démocratie d’Asie ? Naturellement, vous allez me dire instinctivement qu’à la tête de ces pays règnent deux monarchies qui font partie des plus anciennes du monde, sinon les plus anciennes à côté de celle du Maroc. La Grande Bretagne et le Japon ont en commun d’être de grandes monarchies, mais aussi de vieilles démocraties, mais il y a mieux. Ces deux pays ont en commun d’avoir toujours su allier des institutions archaïques et une grande efficacité économique.
La France a fait une grande révolution en 1789, que Hegel qualifia de «superbe lever de soleil», pour révolutionner son art de gouverner, mais c’est de l’autre côté de la manche, en Grande Bretagne, avec ses vieilles institutions, qu’eut lieu la révolution industrielle qui changea le monde et l’économie mondiale. Lors de la dernière Présidentielle aux Etats-Unis (le pays de Google, de Facebook et Twitter), Us Postal (la poste américaine) a été au centre des débats parce que cette poste a eu à jouer un rôle crucial à la naissance de la démocratie américaine. Elle continue à jouer un rôle parce les Etats-Unis, comme le Japon et l’Angleterre, fonctionnent avec des très vieilles institutions, qui n’ont pas beaucoup changé depuis le 18ème siècle.
Ces vieilles institutions, créées par les pères fondateurs, ont fait émerger les Etats Unis et en ont fait une puissance mondiale et une hyperpuissance. Comme on le voit avec ces exemples, l’efficacité économique n’a rien à voir avec des institutions parfaites comme on le pense au Sénégal, qui est en quête d’institutions parfaites. D’où la propension de notre classe politique à créer de nouvelles institutions et à discuter du sexe des anges des réformes institutionnelles à la veille ou après chaque élection. Ce débat permanent et infini sur les réformes institutionnelles nous fait perdre depuis des décennies notre avantage absolu, à savoir notre stabilité politique.
Le Fmi annonce que pour 2022, 3 pays auront une croissance à deux chiffres : le Mozambique, le Niger et le Sénégal. Contrairement au Sénégal, le Mozambique (guerre civile puis guerre contre le jihadisme) et le Niger (jihadisme et coup d’Etat) sont confrontés à l’instabilité politique. Les Sénégalais qui se sont rendus massivement à l’exposition universelle de Dubaï, qu’ils ont transformée en «grand bal de Bercy économique» pour parler comme le doyen et confrère Mamadou Oumar Ndiaye, ne se rendent pas compte que si leur pays n’est pas comme Dubaï (ancien port de pêche de perles), c’est à cause des pertes de croissance. Et la plus grande perte de croissance dans notre cher pays, est due au fait que la presque totalité du cerveau de notre brillante classe politique est piratée par la question électorale.
Dans notre pays, tout le débat politique se limite à la question électorale. Nous sommes à moins de 100 jours des Locales, qui connait par exemple les propositions des candidats pour la capitale, qui aurait dû être l’une des plus belles villes du monde si on respectait les règles les plus élémentaires en termes d’urbanité ? Le débat se résume aux investitures de Yewwi et de Bby, en attendant les attaques personnelles pendant la campagne.
A mon avis, on devrait juger nos hommes politiques sur leur capacité à faire des propositions sur la manière de transformer l’exception démocratique en exception économique, c’est-à-dire comment avoir cette croissance à deux chiffres sur une longue période, ou comment transformer Dakar en Dubaï avec l’avantage climatique pour Dakar, qui perd au change avec son chaos organisé. Pour avoir mon vote, je demande au futur maire de Dakar, non pas la lune mais simplement des trottoirs. Dakar est la seule capitale au monde à ne pas avoir de trottoirs.
LA VICTOIRE A LA CAN «UNE AMBITION NATIONALE»
La victoire à la phase finale de la Coupe d’Afrique des nations 2021 prévue en janvier est "l’ambition" de toute la Nation sénégalaise, a déclaré le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Augustin Senghor
(APS) – La victoire à la phase finale de la Coupe d’Afrique des nations 2021 prévue en janvier est "l’ambition" de toute la Nation sénégalaise, a déclaré le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Augustin Senghor.
"Aujourd’hui, nous sommes tournés vers un objectif, une ambition qui est nationale", a-til notamment dit dans un entretien publié dans l’édition de ce mardi du quotidien sportif, Record, ajoutant qu’il s’agit d’une posture assumée. Toutefois, si le Sénégal veut gagner cette compétition, il doit rester "dans le cadre du sport et du football en particulier qui fait que nous ne pouvons rien décider d’emblée". "Il faut rester dans le cadre de cette humilité (…).
Si nous voulons gagner, il nous faut savoir que nous devons y aller pas à pas. Ne pas clamer partout que nous venons pour gagner. Ce qui importe, c’est de prendre les compétitions une à une, les matchs un à un et essayer de concrétiser notre ambition qui est aussi celle des joueurs", a précisé le président de la FSF. Les joueurs sont tournés vers la même ambition, a admis Augustin Senghor, précisant que gagner la CAN "est une demande que nous n’avons pas peur d’assumer comme telle non pas comme une exigence suprême mais un vœu légitime", a-t-il dit.
"Et nous travaillons là-dessus" a fait savoir Augustin Senghor, ajoutant qu’en plus de cette ambition, le Sénégal qui travaille aussi à se qualifier en phase finale de la Coupe du monde 2022, veut grimper parmi les 10 meilleures nations mondiales. "Aujourd’hui, l’essentiel, c’est que le football sénégalais reste là où il est au sommet parmi les meilleurs du monde", a-t-il insisté. "Les gens ne réalisent pas qu’être parmi les 20 meilleures nations au monde, c’est quelque chose de grandiose", a-t-il estimé, appelant à l’union sacrée autour des Lions. La CAN 2021 est prévue du 9 janvier au 6 février au Cameroun.
Par Alioune Seck
HOMMAGE AU COLONEL LAMINE DIEDHIOU
Il fut un militaire diplomate, partisan du dialogue, de l’entente et de la réconciliation nationale
Le Colonel Lamine Diedhiou, ancien Dirmat (Directeur du Matériel), et ancien Amna (Attaché militaire et naval) est décédé mercredi 20 octobre 2021 à Dakar. Il a été inhumé le vendredi 22 Octobre dans son village de Kagnobon, en Casamance. La cérémonie religieuse a lieu le vendredi 22 octobre 2021 à Gibraltar, près de la caserne Samba Diéry Diallo.
Le colonel Lamine Diedhiou était un grand ancien magnifique, gentil, courtois, généreux, nationaliste, honnête, bon camarade et paternaliste envers tous les hommes de troupe. Il a toujours apporté un soutien incontestable aux forces engagées dans un contexte difficile de moyens limités et de situation sociale délicate pour le patriarche de communauté qu’il était. Il était l’interlocuteur crédible et le représentant respecté des forces armées pour négocier, toujours avec succès, l’approvisionnement en carburant auprès des « majors » que sont les sociétés Mobil, BP, Shell et Total. Et ce malgré souvent de lourdes ardoises de l’Etat sénégalais envers ce cartel pétrolier. Combien de militaires, en panne sèche sur l’autoroute, étaient ressortis de son bureau de la DSM la mine réjouie après avoir bénéficié d’un « dépannage » substantiel en gasoil ou en essence et parfois même en cash !
Aux heures de repas de midi et du soir sa maison ne désemplissait pas de Sénégalais de toutes conditions. Son domicile de fonction était devenu le refuge de beaucoup de Sénégalais durement frappés par l’exode rural et souvent à la recherche d’opportunités de travail. Du travail qu’il s’évertuait à trouver pour eux, y compris parfois sous la forme d’un recrutement sous les drapeaux. Ce qui donnait un sens du patriotisme très élevé du grand officier qui vient de nous quitter. En ce qui me concerne, je n’ai jamais hésité, en guise de reconnaissance, à offrir des places de stage à ses enfants à la direction du Commissariat de la sécurité alimentaire et au Commissariat aux personnes déplacées et aux réfugiés où j’étais en position de détachement de 1999 à 2002.
Le Colonel Lamine Diédhiou était également, avec le comzone 1, l’animateur des séances matinales hebdomadaires (de 06h 00 à 07h00) de tirs au pistolet instaurées par le général 2MSECK « Number one », alors Cemga, au profit des officiers du quartier général Dial Diop. Après chaque séance de tirs au pistolet, le chef de corps du bataillon de l’artillerie offrait un petit déjeuner à tous les participants. Sa loyauté envers la République n’a jamais été prise à défaut.
Et la République, en retour, l’a honoré en le nommant, par décret présidentiel, à plusieurs emplois comme ceux de DIRMAT et d’AMNA en Arabie saoudite, au Koweït et au Qatar comme les généraux Gabar Diop et Kandji, l’intendant colonel Kane, le colonel Mbaye Faye, le colonel Abdoul Aziz Guèye et moi-même. À Riyad où il séjourna comme brillant et utile AMNA, les Saoudiens gardent du Colonel Lamine Diedhiou le souvenir vivace d’un officier supérieur du matériel ingénieux, inventif et surtout débrouillard. Car les Saoudiens avaient appris, avec admiration, que c’est lui qui avait « diésélisé » les véhicules blindés sénégalais. Cette ingénierie technique accomplie avec succès par le colonel Lamine Diedhiou a accompagné de manière efficace la création des BRA (Bataillons de reconnaissance et d’appui), leur engagement optimal, la montée en puissance des forces armées sénégalaises. Cette « diésélisation » s’est d’ailleurs avérée décisive dans le succès des armes du Sénégal sur tous les théâtres d’opérations.
A l’occasion du décès de son père, survenue durant un des pics de la lutte sans merci contre les irrédentistes, beaucoup d’officiers, de sous-officiers et d’hommes de troupe des forces armées s’étaient joints au cortège funèbre pour aller enterrer le père du colonel Diedhiou, un vieux notable à Kagnobon, apôtre infatigable de la paix en Casamance et entre tous les Sénégalais, sous escorte des militaires.
Et en tête de ce cortège un des amis du Colonel, son vaillant compagnon d’armes, le Cemat colonel Ousmane Ndoye. Et ce jour-là, il y eut une trêve tacite à Kagnobon et sur l’étendue de la Casamance ! Ce qui prouve, à suffisance, que tous les Sénégalais du Nord au Sud, d’Est à l’Ouest, savent faire un sursaut national dans les grandes occasions et s’unir autour de l’essentiel. La dynamique de paix qui prévaut depuis 2012en est un excellent présage, et elle autorise un optimisme pour un dialogue, une entente et enfin une réconciliation nationale. Cette paix dont le Colonel Diedhiou avait rêvé —il me faisait part de ce rêve— et qu’il espérait voir se réaliser avant de rejoindre le paradis de Firdawsi et pour laquelle il a tant œuvré, avant et pendant ses 28 ans passés en tant que colonel à la retraite. Une retraite active pendant laquelle il a déployé d’importants efforts pour édifier une grande mosquée à Kagnobon, lieu de recueillement et de prières pour tous.
Intendant Colonel Alioune Seck
Ancien Amna en Arabie saoudite
«DELTA PLUS», LE VARIANT TRES PREOCCUPANT AU ROYAUME-UNI
Malgré la tendance baissière maintenue et observée ces derniers temps presque partout à travers le monde, un nouveau variant de la lignée Delta préoccupe les autorités sanitaires britanniques
Malgré la tendance baissière maintenue et observée ces derniers temps presque partout à travers le monde, un nouveau variant de la lignée Delta préoccupe les autorités sanitaires britanniques, particulièrement le Royaume Uni. Dans ce pays, on s’inquiète de la survenue du début d’une nouvelle vague de contaminations liée au variant AY4.2 ou Delta Plus actuellement en circulation dans presque 44 pays au monde.
Au Sénégal, le bulletin épidémiologique quotidien des autorités sanitaires fait penser à une fin de la pandémie de Covid-19 dans le pays. Dans la semaine dernière, les cas étaient au point mort. Zéro cas enregistré le 20 octobre dernier, d’après le ministère de la Santé et de l’Action sociale. Une première depuis le premier cas signalé le 02 mars 2020 dans le pays. Mais le virus circule encore malgré la tendance baissière nette observée depuis plus de deux mois. Mais la pandémie de Covid-19 est loin d’être terminée, et prendra fin lorsque le monde choisira d’y mettre fin. C’est ce qu’a déclaré le directeur de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) lors du Sommet mondial sur la santé à Berlin.
Pour Dr Thédros, l’objectif de vacciner 40% de la population de chaque pays d’ici la fin de l’année en cours et 70% d’ici mi 2022 est possible. Mais ce sera seulement si les pays et les entreprises qui contrôlent l’approvisionnement traduisent leurs déclarations en actions. Il déplore en effet l’accaparement des vaccins anti-covid19 par les pays riches, et appelle à une distribution plus équitable du vaccin. Ce, au moment où les Anglais font face à un nouveau variant mutant de la lignée Delta. C’est le Delta Plus ou variant AY4.2 scruté par les expert du monde entier. Sa propagation au Royaume Uni où on parle d’un début de nouvelle vague de contamination avec 50 000 nouveaux cas par jour, inquiète les autorités sanitaires de ce pays. Ce nouveau mutant est même considéré comme un « variant en cours d’investigation » ou (VUI) par l’Agence de sécurité sanitaire du Royaume Uni, et grimpe d’un échelon dans la classification anglaise, qui range les variants en fonction de leur dangerosité. Mais il faut noter que l’Organisation mondiale de la santé n’a pas encore fait entrer le sous variant de Delta dans les «VOI» l’équivalent de la classification britannique «VUI», précisément en raison de l’absence d’un nombre suffisant de données.
Même s’il n’est pas considéré pour le moment comme préoccupant, il fait néanmoins l’objet d’une surveillance toute particulière dans les pays où il a été identifié. Sur son compte twitter, l’épidémiologiste François Balloux déclare que « Cela vaut la peine de garder un œil sur lui». « Des éléments préliminaires semblent prouver qu’il représente un taux de transmission plus élevé par rapport au Delta», selon l’Agence britannique de la santé. Les autorités anglaises entendent ainsi redoubler d’effort dans le séquençage pour mieux étudier ce variant AY4.2 qui est passé de moins de 2% des dépistages analyses en juillet à plus de 2% de 6% en octobre. Et qu’il serait sur une «trajectoire croissante».
Déjà de 45 000 cas au quotidien, les chiffres passent à 50 000 cas en une journée au Royaume Uni. C’est pourquoi, les autorités sanitaires de ce pays surveillent de près cette nouvelle mutation du variant Delta du coronavirus à l’origine d’une augmentation des cas de Covid. Selon différentes données scientifiques, Delta plus pourrait être un variant dominant. Il est 10 à 15% plus contagieux que le variant indien, Delta apparu pour la première fois en Inde l’année dernière qui était lui-même très contagieux, et plus mortel que la souche originale. Ce nouveau variant confirmé pour la première fois au Royaux Uni en juillet dernier, est déjà identifié dans 44 pays dont la France, le Royaume Uni, Suisse,...
Des analyses seraient actuellement en cours pour comprendre l’ampleur de la menace qu’il pourrait représenter car il pourrait probablement provoquer un rebond accéléré voire échapper à la protection des vaccins actuels. L’arrivée de ce nouveau variant de la lignée Delta, et souche britannique du variant indien, ne devrait-il pas conduire les autorités sénégalaises à prendre des mesures rapides pour tenter de l’imiter l’impact, et surtout les dégâts mortels et la saturation au niveau des hôpitaux?
ABDOULAYE BALDÉ CRIE À LA TRAHISON DE MACKY
Ziguinchor connait une secousse tellurique avec le départ du maire sortant de la majorité présidentielle. Le président de l'UCS se dit désormais ouvert au dialogue avec tous les partis de l’opposition
Ziguinchor connait une secousse tellurique. Le président Macky Sall a porté son choix sur Benoit Samou comme tête de liste de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY) au détriment du maire sortant Abdoulaye Baldé. Ce dernier, tout en décidant de quitter BBY, a dit clairement que « Macky Sall m’a trahi ». Dès ce mercredi, il compte déposer la caution de sa coalition et n’écarte aucune alliance. Il ne dément pas les rumeurs d’une alliance avec le Pastef d’Ousmane Sonko et se dit ouvert au dialogue avec tous les partis de l’opposition.
Macky Sall a complètement chamboulé les données à Ziguinchor. Le patron de la coalition BBY a décidé de porter son choix sur Benoit Sambou pour conduire la liste majoritaire de son camp pour la conquête de la mairie de la ville.
L’autre responsable apériste Seydou Sané, par ailleurs président du Casa Sports va diriger la liste départementale, tandis que Doudou Ka sera le directeur de campagne et mandataire de la coalition BBY à Ziguinchor.
Ce trio, selon nos sources, a été reçu hier au Palais par le président de la République. Un choix qui signifie la mise à l’écarte du maire sortant, Abdoulaye Baldé, dont on pensait qu’il allait conduire la liste majoritaire de Benno. Selon nos sources, Abdoulaye Baldé, le président de l’Union centriste du Sénégal (UCS) aurait été déjà briefé par le président de la République mercredi dernier lors d’une audience au Palais.
Macky Sall aurait fait savoir clairement à Abdoulaye Baldé qu’il ne va pas conduire la liste majoritaire de BBY. A la place, on lui aurait proposé un poste de ministre ou même la direction d’une institution. Des propositions que Benoit Sambou aurait appuyées pour, a-t-il dit, uniquement l’intérêt de la Casamance.
Mais Abdoulaye Baldé a refusé les propositions du président Macky Sall et aurait quitté tranquillement le palais. Le puissant maire de Ziguinchor élu en 2009, puis réélu en 2014, a décidé de voler de ses propres ailes en mettant en place une coalition. « Avec toutes les forces vives de Ziguinchor qui nous ont rejoint dans le combat que nous sommes en train de mener pour le développement de notre ville. Nous sommes à la veille d’élections municipales et compte tenu de l’actualité, nous sommes en train de créer notre propre coalition » a déclaré le maire de Ziguinchor lors d’une rencontre politique tenue hier soir pour accueillir un nouveau responsable politique. « Ibou Badji qui est une personnalité éminente dans notre ville a décidé de nous rejoindre dans ce combat pour la constitution de cette équipe qui va aller à la conquête des suffrages des Sénégalais. Je voudrais le remercier au nom des Ziguinchorois et lui souhaiter la bienvenue. Dans les jours qui viennent, nous allons poursuivre la discussion pour qu’il y ait une osmose entre ses équipes et les nôtres pour pouvoir aller ensemble » a ajouté Abdoulaye Baldé.
« J’ai été trahi par Macky Sall »
e leader de l’UCS a profité de cette rencontre politique pour dire que son parti a quitté la coalition BBY qui a déjà désigné ses candidats dans la commune de Ziguinchor. « Nous nous sommes réunis en urgence notamment notre état-major et les maires des communes, nous allons dès demain (Ndlr, ce mercredi) créer notre coalition et déposer notre caution. Cela ne nous empêche pas d’avoir d’autres discussions avec d’autres partis de l’opposition qui nous ont fait des offres que nous allons étudier dans les heures qui viennent pour voir dans quelle mesure nous pourrons aller avec les uns et les autres. Mais il y a aussi des partis qui sont membres de la coalition Benno Bokk Yakaar qui pensent que nous devons aller ensemble. Nous sommes en train de réfléchir et les contours de notre coalition prendront forme dans les 48 h qui viennent » indique Abdoulaye Baldé.
Le maire de Ziguinchor, interpellé sur une possible alliance avec Ousmane Sonko de Pastef, a répondu qu’il n’écarte aucune possibilité. « J’ai repris ma liberté de ton, de choix, d’aller et de venir, de choisir avec qui je veux aller. Donc par conséquent, je n’écarte aucune piste, je vais examiner l’ ensemble des propositions, je verrai ce qui est bon et ce qui n’est pas bon pour notre région et notre pays ». A une question sur les choix de Macky Sall pour Ziguinchor, Abdoulaye Baldé s’est montré catégorique. « C’est une trahison de Macky Sall. J’ai fait des choix, des sacrifices. Je n’ai pas demandé à être récompensé en quoi ce soit, je m’attendais à une reconnaissance et au respect de la parole donnée. Moi, quand je discute avec une autorité et que nous arrêtons des principes, je fais tout pour les respecter. Je pense que cela n’a pas été le cas, j’assume mes responsabilités et je reprends ma liberté. Il n’y a jamais eu de mariage, par conséquent, il n’y a pas de divorce consommé. Nous étions juste dans des pourparlers de mariage et ce mariage n’a jamais eu lieu. Basta par conséquent chacun va de son côté » a-t-il martelé. Il n’est pas inquiet outre mesure parce que, souligne-t-il, il aura en face des candidats qu’il a déjà battus à deux reprises en 2009 et en 2014. Toute la question est de savoir s’il réussira la passe de trois…
BOUBACAR BORIS DIOP, LAURÉAT DU PRIX INTERNATIONAL DE LITTERATURE NEUSTADT 2022
World Literature Today, le magazine de l’Université d’Oklahoma a annoncé mardi 26 octobre le 27e lauréat du célèbre Prix international de littérature Neustadt. Il s'agit de l'écrivain sénégalais, scénariste et journaliste Boubacar Boris Diop.
World Literature Today est le magazine de l’Université d’Oklahoma a annoncé mardi 26 octobre le 27e lauréat du célèbre Prix international de littérature Neustadt. Il s'agit de l'écrivain sénégalais, scénariste et journaliste Boubacar Boris Diop.
Décerné en alternance avec le prix NSK Neustadt pour la littérature pour enfants et jeunes adultes, le prix Neustadt reconnaît le mérite littéraire exceptionnel des auteurs du monde entier.
L'écrivain francophone Diop (né en 1946, Dakar, Sénégal) est l'auteur de nombreux romans, pièces de théâtre et essais. Il a reçu le Grand Prix de la République Sénégalaise en 1990 pour "Les Tambours de la mémoire" ainsi que le Prix Tropiques pour "Le Chevalier et son ombre". Son livre "Doomi Golo" a été le premier roman à être traduit du wolof en anglais.
Robert Con Davis-Undiano, directeur exécutif de World Literature Today, note que « c'est un grand honneur qu'un écrivain africain chevronné de la stature de M. Diop ait remporté le prix Neustadt. C'est un point de repère pour le prix et pour la renommée croissante et bien méritée de M. Diop en Occident.
Le prix Neustadt est souvent référencé comme le « Nobel américain ». Tout auteur vivant écrivant de n'importe où dans le monde est éligible pour le prix Neustadt. Le jury est composé d'auteurs internationaux de renom, et ce fait aide à protéger le prix de la pression externe des libraires, éditeurs et autres qui pourraient avoir intérêt à influencer le résultat.
Le prix Neustadt est le premier prix littéraire international de cette envergure à avoir pour origine les États-Unis et est l'un des très rares prix internationaux pour lesquels les poètes, les romanciers et les dramaturges sont également éligibles. Les gagnants reçoivent 50 000 $, un trophée en forme de plume d'aigle moulée en argent et un certificat.
MACKY CHOISIT LE TANDEM BENOIT-SEYDOU SANÉ À ZIGUINCHOR, ABDOULAYE BALDÉ CLAQUE LA PORTE
Coup de tonnerre à Ziguinchor ! Le maire Abdoulaye Baldé qui avait rejoint avec armes et bagages la coalition Benno Bokk Yaakar a été mis sur la touche par le président de la République
La sentence est tombée à Ziguinchor ! Le président de Benno Bokk Yaakar, Macky Sall a porté son choix sur Benoit Sambou pour briguer la mairie contre son «allié», Abdoulaye Baldé, non moins maire sortant. Quant au conseil départemental, le Chef de l’Etat a misé sur le Président du Casa Sports, Seydou Sané. Frustré, le maire de Ziguinchor a claqué la porte et envisage une alliance avec Ousmane Sonko.
Coup de tonnerre à Ziguinchor ! Le maire Abdoulaye Baldé qui avait rejoint avec armes et bagages la coalition Benno Bokk Yaakar a été mis sur la touche par le président de la République. Macky Sall qui tient à remporter la bataille de la Casamance face à l’ouragan, Ousmane Sonko, a préféré miser sur Benoit Sambou comme tête de liste communale. Ancien ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, ancien ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Promotion des valeurs civiques, M. Sambou a été nommé depuis le 6 novembre 2017, Président de la Commission Nationale du Dialogue des Territoires (CNDT), avec rang de Ministre d’État. Au niveau départemental, le président de la République aurait porté son choix sur Seydou Sané. Un choix qui n’étonne personne. Et pour cause, depuis son accession à la magistrature suprême, le Président de la République, Macky Sall a rarement prêté une attention à la finale de la coupe du Sénégal de football. Or, le 2 octobre dernier, le Chef de l’Etat a non seulement offert 30 millions au vainqueur (Casa Sports) dont le président n’est autre que Seydou Sané et 20 millions au vaincu (Diambars), mais, il a aussi ouvert les portes du Palais à la délégation du Casa Sports. Du jamais vu depuis qu’il est arrivé au pouvoir en 2012. Reste maintenant à savoir si le tandem Sambou-Sané sera capable de relever le défi face à la coalition Yaw d’Ousmane Sonko.
D’autant plus qu’Abdoulaye Baldé a claqué la porte de la coalition Benno Bokk Yaakar, criant à la «trahison» tout en n’écartant pas une alliance avec le Chef du Pastef. Pis, le camp de Doudou Kâ s’interroge aussi sur le choix du président Sall. Un éventuel vote sanction ne devrait étonner personne. Rappelons que lors des Locales du 29 juin 2014, le même Benoit Sambou, porté à la tête de la coalition présidentielle avait mordu la poussière face à Abdoulaye Badé. C’est dire que la bataille de Ziguinchor aura bel et bien lieu. Gare aux perdants !
INVESTITURES A SAINT-LOUIS, YEWWI ASKAN WI DANS LA TOURMENTE
Après le département de Dakar, c’est au tour de Saint Louis de prendre le relais en termes de contestation du procès-verbal de la commission départementale d’investiture de la coalition de l’opposition, Yewwi Askan Wi (Yaw).
Après le département de Dakar, c’est au tour de Saint Louis de prendre le relais en termes de contestation du procès-verbal de la commission départementale d’investiture de la coalition de l’opposition, Yewwi Askan Wi (Yaw).
Le Pv établit par ladite commission a été récusé et annulé. Cette fois-ci, c’est l’ancien maire de la ville de Saint Louis, le député Cheikh Bamba Dieye du Front pour le socialisme et la démocratie Benno-Jubel (Fsd/Bj), qui est monté au créneau pour réclamer et obtenir l’annulation du procès-verbal d’investiture de ladite commission.
Dans le communiqué rendu public, Cheikh Bamaba Dieye et ses camarades du Directoire du Fsd/Bj reproche à ses camarades de Yewwi Askan Wi au sein de la commission d’avoir «malgré les protestations, délibérément violé les règles et procédures édictées par la coalition Yewwi Askan Wi». «Nos règles et procédures interdisent tout vote ou initiative similaire dans le choix des candidats. En cas de non consensus comme ce fut le cas à Saint louis, le PV devra juste le spécifier et laisser au Conseil de Médiation et d’Arbitrage (CMA) le soin de trancher la question», a rappelé le Directoire national du Fsd/Bj, non sans estimer que «tout le reste n’est que manœuvres politiciennes pour compenser un déficit criard de représentativité et de crédibilité».
Cheikh Bamba Dieye et ses camarades du Directoire du Fsd/Bj, ont par conséquent, au même titre que «la quasi-totalité des partis cités dans ce fameux PV», «rejeté fermement ledit PV et exigé son annulation», qui du reste, renseigne toujours la note, a reçu écho favorable.
Se disant être conscient de la force et de la qualité de leur candidat, le Directoire du Fsd/Bj dit rester «à la disposition de la coalition Yewwi Askan Wi et de son CMA pour un arbitrage rigoureux et sans complaisance dans le but de faire triompher la liste de Yewwi Askan Wi à Saint-Louis».
«CE N’EST PAS DE L’ALLIANCE CONTRE NATURE, MAIS DES CONVERGENCES D’INTERETS»
Ibrahima Bakhoum, journaliste et analyste politique sur le compagnonnage Khalifa Sall-Ousmane Sonko
Engagés dans une sorte de «mortal kombat» contre le président Macky Sall et son régime, l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall et le député leader de Pastef Ousmane Sonko s’investissent, en perspective des Locales de janvier prochain, à tisser un partenariat dynamique au sein de Yewwi Askan Wi. Une coalition actuellement aux prises avec moult contradictions et divergences dans le cadre de ses investitures. Suffisant pour certains d’avancer une alliance contre nature entre des leaders dont les ambitions s’entrechoqueraient pour le contrôle de certaines collectivités locales comme Dakar. Interpellé par la rédaction de Sud Quotidien, Ibrahima Bakhoum, journaliste-formateur non moins analyste politique, est cependant d’avis que «ce n’est pas de l’alliance contre nature, mais des convergences d’intérêts » qui…ne cachent pas moins des clivages latents, parfois même manifestes.
« Quand les gens se mettent ensemble pour combattre quelqu’un, forcément c’est des divergences qu’on va faire. Ils ont besoin d’abord de se repositionner politiquement. Ousmane Sonko est très positionné, c’est Khalifa Sall qui ne l’est pas, parce qu’il l’avait été, il a été très fort. On l’a déboulonné. Donc, c’est normal que ces gens-là se mettent ensemble», explique Ibrahima Bakhoum, journaliste formateur par ailleurs analyste politique.
Poursuivant ses propos, il ajoute : « Aujourd’hui, Ousmane Sonko, qu’on le veuille ou non, est hyper bien positionné dans l’imaginaire populaire, son nom passe partout. Khalifa Sall qui avait eu ça dans la région de Dakar, avait commencé à chercher un positionnement national, on l’a freiné. Mais puisque personne ne peut encore freiner Sonko, Khalifa Sall vient apporter à Sonko ce qu’il n’avait pas à Dakar et Sonko apporte à Khalifa Sall un soutien pour que son combat dans Dakar puisse prospérer». Donc, selon l’analyste politique, « les deux acteurs politiques ont un adversaire qui est Macky Sall. Ils veulent se positionner par rapport aux législatives à venir, mais aussi par rapport à la présidentielle de 2024. Il faut donc créer un rapport de force inverse ». Car, souligne-t-il, « Macky Sall a été plus fort comme président de la République pour déboulonner Khalifa Sall. Il a été très fort pour déboulonner Sonko dans l’administration. Parce qu’il a les prérogatives régaliennes, mais également la présence du pouvoir politique. Ils ont quand même besoin surtout pour Sonko d’exister politiquement. Et c’est maintenant qu’il doit faire le combat pour ne pas disparaître ».
De ce fait « s’ils (Khalifa Sall et Ousmane Sonko-ndlr) se mettent ensemble, ils se renforcent. S’ils font de bons résultats aux locales de 2022, du point de vue de la communication, ça va être un gain extrêmement important dans la perspective des législatives de la même année. Donc, le positionnement des Locales, si vous êtes bien placé, donc ce compagnonnage-là va continuer jusqu’aux législatives. Et à ce moment-là, ils peuvent avec d’autres opposants, peut-être qu’ils trouveront en cours de route, créer des rapports de force, tels qu’ils vont être très forts », argumente-t-il.
Et de poursuivre « Peut-être même, ils vont avoir une majorité à l’Assemblée. C’est-à-dire Khalifa Sall, Sonko et les autres qui les retrouveront. Parce qu’en ce moment là, s’ils ont de bons résultats aux locales, surtout concernant à Dakar, les autres qui vont venir faire un compagnonnage avec eux, vont les rencontrer et arriver aux législatives ; personne ne leur contestera la tête ou les deux têtes de listes ». Et l’analyste politique de poursuivre : « Donc, le travail aujourd’hui, ce n’est pas de l’alliance contre nature, mais des convergences d’intérêt. C’est ce qu’on appelle des alliances objectives. C’est-à-dire que nous avons un adversaire commun, nous avons fait l’expérience de la division de l’opposition. Au moins, nous essayons de nous mettre ensemble».
Le journaliste formateur n’en dira pas moins : « Maintenant, s’ils se mettent ensemble, il y a forcément des clivages qui vont sortir toute de suite. Parce qu’il y a des gens qui sont avec Sonko, qui se disent qu’il faut qu’il les aide à se positionner sur les listes. Il y a également des gens qui sont avec Khalifa Sall et qui veulent que le nom de celui-ci les aide à se positionner sur les listes. Alors, tous ces éléments mis côte à côte, autant il y a des éléments de convergence objective pour les mettre ensemble, autant il existe des sous éléments de subjectivité qui peuvent également les opposer ».
LUTTE CONTRE LA CRIMINALITE ORGANISEE, DE LA NECESSITE D’UN RENFORCEMENT DE LA COLLABORATION ENTRE FDS ET POPULATIONS
Une collaboration entre les Forces de défense et de sécurité (Fds) et les populations, d’un côté, et entre les Etats, de l’autre, est nécessaire dans la lutte contre la criminalité.
Une collaboration entre les Forces de défense et de sécurité (Fds) et les populations, d’un côté, et entre les Etats, de l’autre, est nécessaire dans la lutte contre la criminalité. A l’ouverture hier, mardi 28 octobre 2021, d’une conférence sur la Sécurité collaborative, l’ambassadeur des Etats-Unis au Sénégal, Tulinabo Mushingi et le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, Antoine Félix Abdoulaye Diome ont insisté sur la nécessité d’aller dans ce sens.
Une conférence sur la Sécurité collaborative est ouverte à Dakar hier, mardi 26 octobre 2021. Initiée en collaboration avec l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique (USA) au Sénégal, elle vise à renforcer le partenariat entre les populations et les Forces de défense et de sécurité (Fds). «Dans le contexte actuel des grandes mutations socio-politiques sur le plan global et à l’échelle régionale, marqué par des menaces multiformes et multidimensionnelles, les défis sécuritaires notamment la grande criminalité et le terrorisme apparaissent comme l’un des problèmes les plus sérieux des démocraties modernes comme le Sénégal contre lequel une lutte efficace ne peut être envisagée que de manière exhaustive et inclusive», a dit l’ambassadeur Tulinabo Mushingi. Il ajoute ainsi qu’à travers la conférence, «les USA s’intéressent non seulement à la sécurité intérieure mais également à toutes les actions de prévention et de gestion de crise et des conflits dans les communautés, du renforcement de capacité et de partenariat entre les services de sécurité et les populations, qu’elles servent pour renforcer la sécurité humaine et répondre aux problèmes de sécurité selon une approche centrée sur le citoyen». Ce qui permet, à son avis, «de transformer les relations et perceptions entre citoyens et force de sécurité».
Pour sa part, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, Antoine Félix Abdoulaye Diome, juge que «le Sénégal fera face à toute sorte de délinquance telle que le trafic de drogue qui connait de nouvelles mutations dans ses modes opératoires, à la cybercriminalité, la traite des personnes, la criminalité transfrontalière et au terrorisme. Il est louable, estime-t-il, de mobiliser toutes les bonnes volontés car le monde fait face à des défis multidimensionnels et ceux relatifs à la sécurité en sont les plus importants». Cette mobilisation est importante, car précise-t-il, «la criminalité transfrontalière organisée n’épargne aucun pays ; d’où la responsabilité commune des Etats de créer des mécanismes de coopération, d’échange d’expérience et de partage des bonnes pratiques».
RAPPORTS HEURTES AVEC LA POPULATION : La Police cherche à «s’humaniser»
Le Commissaire central de la Ville de Guédiawaye, Mandjibou Léye, développant le thème «Missions, rôles et perspectives et attente pour la promotion de la sécurité collaborative au Sénégal», à la conférence sur la Sécurité collaborative ouverte hier, mardi 26 octobre, a dit que la Police Nationale cherche à harmoniser davantage les rapports entre la Police et la population. Pour lui, cela consistera «à adopter une démarche participative et inclusive dans l’élaboration des textes relatives à la Stratégie nationale de Sécurité nationale qui est en cours d’élaboration. Dans ses dispositions pertinentes, il y a une volonté affichée du pouvoir public d’aller vers une collaboration entre la Police et la population. C’est un avantage des populations en créant des passerelles de collaboration».
Mieux, ajoute-t-il, la Police Nationale poursuit la formation de ses hommes sur l’accueil et l’écoute des populations. Pour lui, il est nécessaire que le bon accueil et l’écoute soient promus dans les Commissariats car il reste convaincu que le poste de Police est une des structures où le citoyen arrive sans une totale confiance en soi. «Quand un citoyen vient à un poste est accueilli par un agent qui n’a pas été très bien formé en matière d’écoute et d’accueil, il perd ses moyens. Il peut facilement dire ou faire des choses qui le retiennent au Commissariat». L’assistance sociale devrait être instaurée dans les Commissariats afin de renforcer les liens avec la population. «Nous sommes assaillis dans nos services par la demande sociale. Nous recevons des gens qui sont dans le désarroi total et nous sommes obligés de faire face. C’est un vecteur de participation et de collaboration», plaide-t-il.
REGARD DE LA SOCIETE CIVILE Un poids sur les Forces de défense et de sécurité
«La Police, la Gendarmerie, en somme, les Forces défense et de sécurité hésitent à poser certains actes parce que tout simplement, quelque part, même si nous nous entourons de toutes les garanties juridiques sur le plan social, il y a une force de la société civile qui fait qu’il y a certains actes que les policiers hésitent de poser dans la cadre de la protection des citoyens parce quelque part, nous sommes laissés à nous-mêmes. Malheureusement, ce sont des policiers, des gendarmes qui sont attraits devant les tribunaux et qui croupissent en prison pour des faits qu’ils n’ont pas commis», a relevé le Commissaire central de la Ville de Guédiawaye, Mandjibou Léye
COLONEL PAPE DIOUF,PORTE-PAROLE DE LA GENDARMERIE NATIONALE, SUR LE SENTIMENT D’INSECURITE DES CITOYENS : «Il est utopique d’exiger une sécurité absolue»
En exposant hier, lundi 26 octobre, lors de la conférence sur la Sécurité collaborative, sur le thème «Missions, rôles et perspectives et attente pour la promotion de la sécurité collaborative au Sénégal», le porte-parole de la Gendarmerie Nationale, le colonel Pape Diouf, a estimé qu’une sécurité absolue entraverait les libertés individuelles. «Il est utopique d’exiger une sécurité absolue car si les tentatives pour la réaliser vont trop loin, les libertés seront les premières à payer les conséquences. Tant qu’un danger parait réel et pressant, les inconvénients liés à l’action de sécurité seront supportés.
Pour faire face à des faits d’insécurité, les populations ou les communautés vont forcément connaître des restrictions à leur liberté. C’est indissociable», soutient-t-il. Selon toujours le colonel Pape Diouf, l’action des médias a une grande influence sur la perception de la sécurité. «La violence familiale existe depuis toujours, mais c’est seulement maintenant que les secrets familiaux font la manchette des journaux, qu’ils nous interpellent de façon dramatique et que nous prenons la mesure réelle», dit-il en expliquant aussi que le traitement médiatique d’une affaire dramatique survenue dans une partie lointaine du pays, peut faire ressentir au citoyen qui se trouve dans n’importe quelle partie du pays, un sentiment d’insécurité.