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EXPLOITATION DE L'OR À KÉDOUGOU, LA RANÇON DE L’ANARCHIE

Non maitrise de l’orpaillage traditionnel, développement de trafics illicites, faible maitrise des profits tirés de l’or à Kédougou

Fatou NDIAYE  |   Publication 17/12/2021

La région de Kédougou ne tire pas profit, comme il se doit, de sa ressource aurifère. Au contraire, celle-ci, à cause de la convoitise qu’elle fait naître, est source de problèmes à cause du développement de trafics de toute sorte et de la menace terroriste. Le constat ressort d’une étude menée par le Centre des hautes études de défense et de sécurité (Cheds) et de l’Institut d’études de sécurité (ISS) de Dakar publiée hier, jeudi 16 décembre 2021.

L’absence de mise en valeur de certains titres miniers est un défi qui affecte le secteur de l’orpaillage artisanal dans la région de Kédougou. L’étude du Centre des hautes études de défense et de sécurité (Cheds) et de l’Institut d’études de sécurité (Iss) publiée hier, jeudi 16 décembre 2021, fait le constat. Celle-ci montre que des titres d’exploitation sont délivrés à des opérateurs qui n’ont parfois ni les capacités techniques ni les ressources financières requises par le Code minier. Cette situation réduit l’accès des communautés aux terres, poussent davantage les populations à exercer leurs activités dans la clandestinité. De surcroît, le coût élevé des taxes limite la capacité des opérateurs issus des communautés locales à obtenir des titres d’exploitation semi-mécanisée.

En plus des droits superficiaires qui s’élèvent à 50.000 francs CFA par hectare, les droits d’entrée sont de 1.500.000 francs CFA. Actuellement, les frais d’obtention d’un titre d’exploitation semi-mécanisée peuvent atteindre 4.000.000 de francs CFA, une somme qui comprend à la fois le droit d’entrée et le droit superficiaire. La lourdeur administrative est la première difficulté rencontrée par les communautés minières désirant formaliser leurs activités. La région de Kédougou ne bénéficie pas pleinement de son or. Selon l’étude, la place importante qu’occupe l’extraction de l’or dans l’économie locale ainsi que les évolutions positives observées au niveau des revenus des populations, ne se sont toutefois pas traduites en une réduction véritable du sous-développement de la zone. Les indicateurs économiques qu’elle enregistre sont parmi les plus faibles au Sénégal. Le taux de pauvreté (s’établissant à 61,9% à Kédougou) reste encore très élevé, malgré l’intensification de l’activité aurifère. L’accès aux infrastructures n’est pas aussi une réalité. Les chercheurs déduisent que malgré les efforts déployés par l’État, l’accès aux infrastructures de santé, d’éducation, d’eau et d’assainissement, demeure un problème majeur, notamment pour les populations vivant dans les zones rurales frontalières qui sont les plus pauvres et les moins dotées. De même, l’accès à l’eau potable constitue un véritable problème, particulièrement dans les zones frontalières du département de Saraya.

DES LOCALITÉS QUI MANQUENT DE TOUT

Dans ces localités, l’eau est essentiellement fournie par des forages et par des puits ; mais ces infrastructures sont souvent défectueuses. Dans ce contexte, les populations recourent parfois à des prestataires de services, y compris étrangers, pour forer des puits infrastructures sociales de base. Ces zones frontalières demeurent parmi les moins dotées en infrastructures routières et la couverture téléphonique y reste défaillante. Le réseau téléphonique malien est celui qui les couvre le mieux. Et, en raison de l’enclavement routier, les populations se tournent également vers le Mali pour s’approvisionner en denrées de première nécessité. La contamination des sols, de l’eau et de l’air, due à l’usage des produits chimiques, constitue une problématique inquiétante.

Dans le département de Kédougou par exemple, rappelle l’étude, les villages situés près du Parc du Niokolo Koba, tels que Mandathies ou Bagnon, sont affectés par la déforestation due notamment au développement d’un trafic de bois qui alimente les sites d’orpaillage de Bantaco. La détérioration des sols est un autre impact visible dans la zone de l’étude. Suite aux fréquents déplacements des orpailleurs vers de nouveaux sites présumés plus riches, des centaines de puits sont parfois abandonnés. Or, le Code minier oblige les titulaires d’autorisations d’exploitation semi-mécanisée et artisanale à réhabiliter les sites à la fin de leurs activités. Cependant, le suivi de la mise en œuvre de cette mesure demeure un défi majeur pour les autorités car les services régionaux chargés du contrôle des activités minières et du respect de la législation sur l’environnement ne disposent pas de ressources humaines et matérielles suffisantes pour accomplir leur mission. La contamination des sols, de l’eau et de l’air due à l’usage du mercure, utilisé pour traiter l’or à travers le procédé dit d’amalgamation, constitue également une problématique environnementale inquiétante. La quantité de mercure utilisée au Sénégal était estimée à 5,2 tonnes par an, en 2019. La Falémé subit, en outre, une dégradation de la qualité de ses eaux et des écosystèmes associés. Cette situation est due non seulement à l’utilisation du mercure, mais aussi aux dragues pour fouiller le lit du fleuve.

MENACE PRESSANTE DU TERRORISME ET DES TRAFICS ILLICITES

La position géographique du Sud-Est, la progression de la menace terroriste dans la sous-région et la présence plurielle de réseaux de trafiquants ont mis en lumière l’urgente nécessité de renforcer le dispositif de surveillance et de contrôle des frontières. Pis, le document signale que les vulnérabilités des localités aurifères des régions de Kédougou et de Tambacounda pourraient faire l’objet d’une instrumentalisation par ces groupes. Dans cette perspective, le risque d’une expansion de la menace extrémiste violente vers le Sénégal ne se limite pas seulement aux attaques potentielles sur le territoire sénégalais mais englobe également le fait qu’il puisse être utilisé à des fins de financement, d’approvisionnement et de recrutement. Par ailleurs, un trafic illicite se développe dans la zone.

L’étude du Cheds montre que l’intensification de l’activité aurifère dans le Sud-Est du Sénégal s’est accompagnée de l’émergence ou de l’amplification d’activités illicites. La zone est, en effet, affectée par le trafic de drogue, de faux médicaments, de produits chimiques et d’explosifs, ainsi que par la traite des personnes. La circulation d’armes dans la zone, notamment sur les sites d’orpaillage, mérite également une attention particulière. La consommation de la drogue est aussi une réalité. Le cannabis reste la drogue la plus utilisée sur les sites, à cause de sa disponibilité et de son prix relativement abordable (1000 francs CFA). Deux types de cannabis y sont consommés : il s’agit du cannabis dit «vert», provenant de Sindian (village du département de Bignona, situé dans la région de Ziguinchor), et du «brown», provenant du Sud du Nigeria et transitant par le Mali. L’approvisionnement est principalement l’œuvre de réseaux de trafiquants composés notamment de Sénégalais et de Maliens. Certains de ces Sénégalais introduisent aussi le «brown», notamment à partir de Diabougou, dans la région de Tambacounda. Outre le cannabis, la consommation de tramadol et de valium est très répandue sur les sites d’orpaillage. Appelé «drogue du travailleur», le tramadol est un antidouleur aux effets euphorisants et représente l’opioïde de synthèse le plus répandu en Afrique de l’Ouest. L’étude est aussi revenue sur le trafic de jeunes filles, utilisées comme des travailleuses de sexe dans les «djouras» (sites d’orpaillages).

L’orpaillage traditionnel attire et les Sénégalais restent majoritaires dans l’activité, même si la présence d’autres nationalités est importante. Les Sénégalais sont estimés à 44%  ; les Maliens 39,6% ; les Guinéens 10,3% ; les Burkinabè 5,2%  ; les Bissau-Guinéens 0,2%  ; les Ghanéens 0,1% ; les Mauritaniens 0,1% ; les Gambiens 0,1% ; les Nigériens 0,1% et les Ivoiriens sont aussi à 0,1%. A signaler que l’étude du Cheds et de l’Iss est menée dans 36 localités situées dans les régions de Kédougou et Tambacounda, entre septembre 2019 et juin 2021. L’équipe s’est ainsi entretenue avec des orpailleurs et négociants d’or sénégalais et étrangers, de même qu’avec des notables des localités couvertes par la recherche. Des entretiens ont été conduits en milieu carcéral, à Kédougou, avec 15 individus impliqués dans des activités illicites en lien avec l’exploitation aurifère

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