SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
20 juin 2025
LA COUR PÉNALE INTERNATIONALE DOIT ÊTRE REPENSÉE
Alioune Tine juge nécessaire que soit menée "une véritable réflexion pour repenser" la Cour pénale internationale (CPI) et sur les voies et moyens de "régler définitivement le défi de l’impunité" en Afrique de l’Ouest
Dakar, 14 août (APS) - Le militant sénégalais des droits de l’Homme Alioune Tine juge nécessaire que soit menée "une véritable réflexion pour repenser" la Cour pénale internationale (CPI) et sur les voies et moyens de "régler définitivement le défi de l’impunité" en Afrique de l’Ouest en particulier, région dont il attend qu’elle apporte "des réponses régionales" aux menaces auxquelles les pays concernés se trouvent confrontés.
"Je pense qu’il faut une véritable réflexion pour repenser la CPI, mais il y a aussi une réflexion à mener sur la manière dont on doit régler définitivement le défi de l’impunité", a-t-il déclaré dans un entretien paru dans l’édition du week-end du quotidien privé sénégalais Enquête.
Selon le fondateur de groupe de réflexion AfrikaJom Center par ailleurs ancien directeur régional de l’ONG Amnesty International, la défaillance de la justice "fait partie des grandes faiblesses en Afrique. Et c’est cela le problème".
"Il y a des crimes qui sont imprescriptibles, qu’on ne peut pas ne pas juger. Soit vous vous donnez la compétence de le faire, soit il faut que les institutions internationales s’en chargent", soutient l’ancien président de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (RADDHO).
Or, selon lui, l’Afrique n’a pas "cette souveraineté judiciaire", sans compter que "malheureusement", la CPI est "un tribunal qui n’a pas encore de force".
"Elle est obligée de s’appuyer sur la collaboration des Etats. Ce sonbt les Etats africains qui estiment qu’ils ne peuvent pas juger qui y traduisent leurs citoyens", souligne le militant des droits de l’Homme, laissant entendre que la CPI ne peut rien faire quand des citoyens américains par exemple sont en cause.
"Il faut savoir que la question de l’impunité est un véritable cancer. C’est un cancer pour les institutions, c’est un cancer pour la société et c’est un cancer qui nourrit la violence. C’est elle qui fait qu’on a cette spirale de violence, dans la plupart de nos pays", a-t-il ajouté.
Selon lui la meilleure manière de "prévenir les conflits, c’est de construire des institutions démocratiques fortes, des institutions judiciaires fortes", car c’est "l’injustice qui pousse la plupart des populations à la révolte".
Alors que l’Etat de droit doit être consolidé sur le continent africain, "on est tombé, malheureusement à un moment où il y a une explosion de ressources et où l’Afrique de l’Ouest devient une convoitise, à la fois des multinationales et des groupes armés", fait-il valoir.
"On est donc pris entre le marteau et l’enclume. On a besoin de se rassembler, d’être unis, de regarder collectivement les défis, de voir comment les prévenir, comment les combattre. Pas seulement sur le plan national, c’est certes important. Mais il est tout aussi important d’avoir une vision régionale des crises régionales que nous avons", a indiqué Alioune Tine.
Il estime que "la crise de la démocratie est régionale, la crise de la sécurité est régionale, la crise de l’Etat de droit est régionale" en Afrique de l’Ouest, où soutient-il on "ne voit pas une riposte ou une attitude à la hauteur des menaces qui sont régionales".
"Des menaces régionales qui appellent des réponses régionales. Mais rien n’est fait dans ce sens", déplore-t-il, avant de suggérer "un sommet extraordinaire" de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur la question de la sécurité.
"Il faut également avoir une stratégie sécuritaire ouest africaine. Il faut réfléchir sur comment combattre les djihadistes", plaide Alioune Tine.
ANPS : ABDOULAYE THIAM REMPILE POUR UN NOUVEAU MANDAT
Dakar, 14 août (APS) - Le journaliste Abdoulaye Thiam a été réélu samedi président de l’Association nationale de la presse sportive du Sénégal (ANPS) pour un deuxième mandat de quatre ans.
M. Thiam, rédacteur en chef de Sud quotidien (privé), a été élu par acclamation lors d’une assemblée générale de renouvellement des instances de l’ANPS.
Le président sortant était le seul candidat en lice. Abdoulaye Thiam avait été porté à la tête de l’ANPS pourla première fois en 2017.
Le président de l’ANPS a proposé une liste de 25 personnes pour former le comité exécutif de cette instance créée en 1970 et qui regroupe les journalistes et techniciens sportifs du Sénégal.
L’ANPS assiste les reporters de médias sénégalais à l’occasion de grands évènements sportifs mondiaux ou continentaux.
Des "maisons de la presse" sont installées durant ces compétitions pour permettre à reporters sénégalais à l’étranger de faire leur travail dans les meilleures conditions possibles.
LE FAUX MONNAYAGE AU HAUT DU PAVÉ DE LA CRIMINALITÉ
Dakar, 14 août (APS) - La gendarmerie nationale annonce avoir conduit depuis juillet dernier plusieurs opérations ayant permis de saisir quelque deux milliards de francs CFA en fausses monnaies, preuve que "le faux monnayage semble gagner du terrain et tient aujourd’hui le haut du pavé de la criminalité" au Sénégal.
"En effet au mois de juillet 2021, la Brigade de Keur Massar a procédé à la saisie de quatre cent soixante-quinze millions (475.000.000) de francs CFA en faux billets. Le samedi 1er août 2021, une autre opération a permis de mettre la main sur trois individus dont un sujet étranger en possession d’un lot de matériels destinés à la confection de billets de banque au quartier MTOA", rapporte un communiqué.
Il ajoute qu’à l’occasion de cette opération, "huit cent soixante mille (860.000) francs CFA en fausses coupures de dix mille (10.000) francs CFA ont été également saisis de même que deux imprimantes multifonctions ainsi qu’un ordinateur portable servant à la contrefaçon".
"Au cours de la même période, signale la même source, la section de recherches de Dakar s’est également distinguée en mettant fin aux agissements de faussaires parmi lesquels un groupe d’individus détenant une importante quantité de faux billets conditionnés dans des paquets cinquante (50), cent (100), deux-cents (200) et cinq-cents (500) Euros".
Au total, les unités de gendarmerie ont saisi lors de cette opération "près de six cent quatre-vingt-quinze millions (695.000.000) de francs CFA en fausses monnaies et arrêté douze (12) individus", renseigne le communiqué.
Selon la Division communication et relations publiques de la gendarmerie nationale, des outils d’investigation "performants et la surveillance des circuits d’écoulement ont ainsi permis à la gendarmerie de neutraliser ces réseaux criminels de la contrefaçon qui ont recours de plus en plus aux technologies numériques".
La gendarmerie nationale en conclut que le faux monnayage, "avatar de la délinquance économique et financière", "semble gagner du terrain et tient aujourd’hui le haut du pavé de la criminalité comme l’attestent les saisies récurrentes opérées par les unités de gendarmerie au cours du dernier trimestre".
Aussi invite-telle les populations "à plus de vigilance et une véritable collaboration pour une lutte efficace en signalant toute découverte ou information relative à ce domaine ou d’autres, en appelant au 800 00 20 20 ou au centre de renseignement et des opérations (CROGEND) 33 889 31 60".
SEULE L'ÉMOTION CRÉE UNE BELLE IMAGE
Adama Thiam, photographe : La réalité photographique peut être déformée, manipulée pour arriver certes, à une perfection, mais loin de l’image de départ. Cela soulève des questions quant à la transparence. Jusqu’où peut-on modifier une photo ?
Étudiant, Adama Thiam rêvait de devenir informaticien. Admis à l’Université catholique de l’Afrique de l’Ouest (Ucao-Dakar), tout ne se passera pas comme il l’aurait souhaité faute de moyens. Le séjour fut bref. Très vite, il va faire un virage à 180° pour faire une formation accélérée en webmastering et en sortir infographiste. Puis il se lance dans la vie active. Arrivé dans la photographie par effraction, Adama Thiam y est resté confortablement. Il en est devenu un passionné. Il a trouvé sa vocation. Une belle trouvaille. De fait, aujourd’hui il cumule infographie et photographie, et a créé son propre label. Mais son ambition va plus loin. Le jeune artiste veut se lancer dans la production de documentaires, entre autres. Dans cette entrevue exclusive avec AfricaGlobe.net, Adama nous livre une analyse fine des métiers du numérique et de la pratique photographique. Très avisé, il revient aussi sur l’éthique professionnelle dans la photographie. Jusqu’où un photographe peut aller dans son métier pour capter des instants précieux pour l’histoire et la mémoire. ENTRETIEN.
Qui est Adama Thiam pour nos internautes ?
Adama Thiam est un jeune homme de profession photographe. Et je suis le propriétaire de la marque Lamdo. Je vis à Dakar depuis toujours.
Quel est votre parcours avant de vous lancer dans la photographie ?
J’ai été à l’école qu’au supérieur (première année) avant d’arrêter en 2017 après avoir fait une formation en webmaster (création site internet). J’ai d’abord suivi une formation de technicien en micro-informatique à l’Université catholique de l’Afrique de l’Ouest (UCAO). Ensuite, je suis devenu un agent dans une boutique de transfert d’argent et j’ai travaillé dans une usine de production comme journalier. J’ai créé une marque de t-shirt et j’ai commencé à commercialiser mes produits. Je fais de retouche photo, montage vidéo et photo, infographie (création logo, collection t-shirt, tableau publicitaire, affiche …)
Où et dans quel contexte avez-vous commencé la photographie ?
Je suis devenu photographe en avril 2019, j’avais un petit appareil photo et je photographiais souvent mes sœurs ou je postais sur ma page Instagram. Beaucoup ont apprécié et on a commencé à me contacter pour des séances de shooting. C’est comme ça que tout a commencé et on a commencé à me contacter.
Lorsque vous avez décidé de faire de la photographie votre métier quelle a été la réaction de votre famille et proches ?
Jusqu’à présent je n’ai pas pris une décision formelle et officielle en tant que telle de devenir photographe, mais je le suis de fait. Donc la famille commence à voir du sérieux vu que j’investis beaucoup d’argent pour ce métier. Lamdo est ma propre structure. Je suis à mon suis à mon propre compte et je fais dans la communication et le marketing.
Que pensez-vous de l’avènement du numérique dans la photographie ?
Comme nous le savons tous, on est dans un monde typiquement informatique. Le numérique est fondamentale, incontournable, dans la photographie aujourd’dui. Le numérique nous permet aussi de mieux développer nos œuvres.
D’aucuns voient le numérique comme une menace pour la photographie. Qu’est-ce que vous en dites, vous ?
J’ai n’ai pas cet avis du numérique parce que le numérique non seulement englobe l’informatique, mais son périmètre est plus large car il recouvre aussi les télécommunications (téléphone, radio, télévision, ordinateur) et Internet. Au quotidien, on ne peut plus imaginer nos activités sans smartphone ou sans les réseaux sociaux par exemple. Ces nouveaux usages génèrent des masses énormes de données (informations) qu’il faut être capable de traiter. Si le numérique modifie nos activités, il change en même temps notre façon de comprendre et de penser. Notre univers entier est transformé par cet ensemble de technologies. On entend d’ailleurs souvent parler de culture numérique ou encore de révolution numérique. À noter que «Numérique » est spécifique au français, dans la majorité des autres langues, on utilise le mot anglais « digital ».
Quelles émotions peut provoquer une photo très forte sur celui qui la regarde?
La photographie est émotion. Elle nait de l’émotion, elle la fige puis elle la retranscrit. Il faut travailler avec l’émotion pour construire une belle image. J’ai beaucoup travaillé ma technique en enchainant les formations, les livres, les tutos. J’ai travaillé comme une dingue pour mon plaisir personnel, parce que cela me passionnait. J’ai vu peu à peu mes images changer. Elles sont devenues plus précises à force de travail. Je me suis appliqué à les rendre plus nettes, plus douces, plus fine. L’émotion, elle, ne se travaille pas. Elle se vit. Depuis, j’ai fait en sorte de l’allier à la qualité pour chacun de mes petits modèles.
Avec vous eu un mauvais souvenir dans le cadre de votre pratique, du genre une photo prise sans consentement du sujet et que ça a dégénéré?
Le photographe rencontre différentes personnes, il m’est arrivé une seule fois de travailler avec une dame pour la couverture du baptême de sa fille mais ça a mal tourné. Elle ne m’a pas payé le reste parce que j’avais une seule caméra. Au moment où l’iman donnait le nom au nouveau-né j’étais allé filmer le mouton et j’ai raté ce instant. Et comme elle ne l’a pas vu dans la vidéo, elle a été frustrée et ça m’a servi de leçon.
Doit-on demandez l’autorisation à quelqu’un avant de le photographié dans certaines circonstances ?
Normalement, il faut demander l’autorisation avant de photographier quelqu’un. Le droit à l’image est dans certains pays le droit de toute personne physique à disposer de son image, entendue comme l’ensemble des caractéristiques visibles d’un individu permettant son identification. Les lois relatives au droit à l’image sont différentes selon les pays.
C’est quoi l’éthique du photographe ?
La photographie représente des milliards d’images capturant la réalité chaque jour. C’est la raison pour laquelle la prudence et l’éthique doivent être de rigueur. Cette réalité peut être déformée, manipulée pour arriver certes, à une perfection, mais loin de l’image de départ. Cela soulève des questions quant à la transparence; jusqu’où peut-on modifier une photo ? Quelle est la frontière entre vie privée et publique ? Quelles sont les limites à ne pas dépasser ? En d’autres termes, comment être un photographe éthique ?
Y a -t- il des projets qui vous tiennent à cœur ?
Oui. Je voudrais m’investir dans d’autres domaines comme faire le cinéma, des documentaires, par exemple. Je veux marquer mon empreinte sur tout ce qui va avec le monde numérique.
Propos recueillis par Fred ATAYODI - (AfricaGlobe Dakar)
VIDEO
MULTIPLE PHOTOS
L'ÉTUDIANT GABONAIS CRÉE LA SURPRISE
L’image du jeune gabonais est souvent associée à quelqu'un qui aime tirer à quatre épingles pour se retrouver dans un bureau. La frime, la fête, voire la flemme seraient aussi ce avec quoi rime le Gabonais.Mais Arly Mikomba, lui, fait casser cette image
Ce ne sont pas seulement les autres qui nourrissent des stéréotypes envers les jeunes gabonais. Les concernés, eux-mêmes, ont l’autocritique dure de leur propre communauté. Du coup, un jeune gabonais qui se retrouve vendeur à la criée au coin de rue dans une métropole comme Dakar, cela crée la stupéfaction parce que ça sort de l’ordinaire. Et pourtant c’est bien ce que Arly Mikomba, le jeune étudiant de 23 ans, a décidé de faire. Dans cette vidéo, AfricaGlobe tv vous fait découvrir son improbable activité.
Depuis 5 mois, dans son quartier de Ouakam, Arly a décidé de vendre des vêtements dans la rue parallèlement à la poursuite de ses études. Avec sa méthode de vente théâtralisée, puisqu'il vent en chantant et en dansant, alpagant les passants, il suscité curiosité et ’admiration, notamment de ses compatriotes stupéfaits, mais fait aussi des vocations parce que d’autres jeunes ont suaté le pas en le voyant faire. Interrogé par AfricaGlobe Tv et AfricaGlobe.net, il se trouve très à l’aise pour en parler et n'à pas hésité à évoquer ses projets pour le futur.
LE DIALOGUE POLITIQUE A ÉCHOUÉ
Le président fondateur du think tank AfrikaJom Center, Alioune Tine, suggère que le dialogue politique entre le pouvoir et l’opposition soit repris afin d'éviter un 2024 catastrophique, en référence à la prochaine présidentielle
Le président fondateur du think tank AfrikaJom Center, Alioune Tine, suggère que le dialogue politique entre le pouvoir et l’opposition sénégalaise soit repris "là où ça s’est gâté", en vue d’arriver à un consensus et "éviter un 2024 catastrophique", en référence à la prochaine présidentielle sénégalaise.
"Le dialogue a échoué. Avec tout ce que cela a donné, aujourd’hui, cela va nous mener vers des tensions en 2021", a-t-il avancé dans un entretien paru dans l’édition du week-end du quotidien Enquête.
"Il faut, d’une manière ou d’une autre, reprendre là où ça s’est gâté pour produire du consensus pour éviter un 20024 catastrophique", à l’occasion de la présidentielle prévue cette année-là, a dit Alioune Tine, ancien directeur régional de l’ONG de défense des droits de l’homme Amnesty International.
À six mois des élections locales de janvier 2023, l’Assemblée nationale du Sénégal avait voté en juillet dernier une réforme du code électoral qui laisse inchangés les principaux points de discorde entre l’opposition et la majorité.
Les dispositions visant à modifier le code électoral étaient pourtant discutées depuis de longs mois entre la majorité, l’opposition et la société civile, dans le cadre du dialogue national, officiellement lancé en mai 2019 et dont le volet politique était à la charge d’une commission spéciale.
"Il n’est pas trop tard pour" reprendre le dialogue politique à l’issue duqel l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, jusque-là un des responsables les plus en vue de l’opposition, a rejoint le camp présidentiel.
Une reprise du dialogue politique "requiert du côté du pouvoir et de l’opposition qu’ils se fassent violence. C’est extrêmement important", a souligné l’ancien président de la RADDHO, la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme et ancien président du Comité sénégalais des droits de l’Homme.
"Nous n’avons pas besoin, par nos habitudes et la politique, d’affaiblir davantage un Etat qui est aujourd’hui très affecté par la pandémie et delta. On ne prend pas conscience de son impact", a fait valoir Alioune Tine.
Selon lui, la situation actuelle "doit être un moment de conscience collective et voir comment désamorcer les bombes à retardement de 2024", parmi lesquelles la question de savoir si le président Macky Salol peut être autorisé ou non à briguer un troisième mandat.
Alioune Tine rappelle que la présidentielle de 2012, qui a consacré l’arrivée de l’actuel chef de l’Etat au pouvoir, "était comme un référendum (...), pour ou contre le troisième mandat" que convoitait alors Me Abdoulaye Wade.
"Les gens qui voulaient un troisième mandat ont été battus. Quand on fait une Constitution, c’est pour entériner tout ce qu’on a vécu ensemble. (....) C’est l’éthique politique, le respect de la parole donnée. Cela compte", souligne M. Tine.
Interrogé sur les accusations de l’opposition sénégalaise selon lesquelles le pouvoir profiterait de la révision exceptionnelle des listes électorales pour préparer une fraude, il a répondu : "Je me dis que nous avons un système qui dysfonctionne et qui produit souvent de la tension, de la discorde, des conflits".
"Aujourd’hui, ce à quoi je pense est comment repenser tout ce système, de guérir ses pathologies. Je me dis autant les responsables de l’Etat que ceux de l’opposition doivent revoir un tout petit peu leur attitude", ajoute-t-il.
"Travailler à avoir un Etat fort qui n’écrase quand même pas le peuple, c’est un débat que l’on doit mener ensemble, pour avoir un consensus sur la question. Il ne s’agit pas seulement d’une autorité par la répression, il s’agit d’une autorité morale, basée sur une justice impartiale, avec des organes de régulation qui fonctionnement. Que ça soit les régulateurs des élections" ou "de la corruption", a plaidé Alioune Tine.
Il poursuit : "Je ne parle même pas d’Etat de droit, parce que là où il n’y a pas d’Etat, on ne peut pas parler d’Etat de droit. Il faut ensuite travailler sur le concept d’Etat de droit".
"C’est très important de prendre exemple sur le Mali, qui est notre miroir. Nous connaissons les mêmes crises. Au Mali, elles se sont exacerbées. Quand on a des partis dont l’objectif est de prendre le pouvoir et de se partager les postes et les ressources, ensuite, d’affaiblir tous les organes de régulation, c’est l’œuvre des politiques, on produit une perte de confiance", note M. Tine, expert indépendant des Nations unies sur la situation des droits humains dans ce pays.
Aussi milite-t-il pour "une véritable démocratie qui permette la contre-démocratie, qui nourrit la démocratie", estimant que c’est "la dissidence qui permet à la démocratie de vivre et de se développer".
"Ce n’est pas parce que vous avez vos valeurs, vos idées qu’on doit vous exclure de la société", conclut le président fondateur de AfricaJom Center.
PAR Sokhna Karimatou Faye
LES ARCHIVES DE LA VIE, UNE LONGUE CHRONIQUE SUR LES HAUTS ET LES BAS CE MONDE
EXCLUSIF SENEPLUS - À travers son livre, Khalifa Touré semble nous dire que la vie est si complexe qu'une seule discipline scientifique ne peut l'appréhender. Il nous révèle que l'écriture est un acte de témoignage
Un livre tant attendu vient de sortir simultanément à Dakar et à Paris : Les archives de la vie, un regard littéraire sur le monde, L’Harmattan- Sénégal, 2021. Un texte écrit par le critique littéraire Khalifa Touré, chroniqueur et cinéphile passionné, animateur du Blog Panorama Critique qui, pendant des années, a inondé le paysage médiatique d'articles hebdomadaires sur des sujets divers et variés allant du sport à la littérature en passant par la religion, la philosophie, l'économie et le cinéma. " Ce qui était à l'origine une éphéméride portée par un journal quotidien a été transformé par son auteur en un essai sur les défis et les grands enjeux de notre époque " selon l'écrivain, philosophe et ancien ministre de la Culture de la République du Sénégal, le professeur Abdoulaye Elimane Kane qui a préfacé ce livre qui est l’introduction d'une trilogie selon l'auteur Khalifa Touré. Trois livres et ensuite un quatrième livre inédit qui permettront à l'auteur de "vider son obsession de l'écriture avant de passer à autre chose, c’est-à-dire d'autres publications de types normatifs et autres" dit-il.
Les archives de la vie, un regard littéraire sur le monde, c'est en plus des deux autres livres à venir, dix années de réflexion et d'écriture sur le monde comme il va. Comment penser le monde ? À partir de quel point de vue, quelle discipline faut-il appréhender la vie ? En tentant de répondre indirectement à ces questions très anciennes, mais toujours actuelles, Khalifa Touré fait à la fois œuvre d'historien, de philosophe et d'herméneute même si le sous-titre " un regard littéraire sur le monde" dit autre chose. La littérature sert ici à voir le monde au-dessus des perceptions populaires, à analyser et expliquer les causes et chercher les paradigmes qui sous-tendent les troubles et mutations du monde. Les faits sociaux qui sont sujets à l’évolution du temps qui change de forme d’un espace à un autre se servent de la « lettre » pour s’expliquer à l’humanité.
" S'agit-il exclusivement d'une approche littéraire comme l'indique le sous-titre et pourrait l'expliquer la discipline dont l'enseignement fut le métier de l'auteur ? Ou plutôt de philosophie, de politique et même de journalisme », renchéri le Pr Abdoulaye Elimane Kane. Quoi qu'il en soit, Khalifa Touré semble nous dire que la vie est si complexe et si mystérieuse qu'une seule discipline scientifique ne peut l'appréhender. À le lire, on est entraîné à chercher plus loin que le factuel pour cerner ce qui se passe.
Au reste le livre tente en quelque 430 pages de répondre à la question " qu'est-ce que l'écriture dans sa dimension génésique nous révèle des êtres vivants et existants connus ?" Cette question entre autres choses, a produit des textes inoubliables comme C'est ainsi que meurent les pères de famille, L'éloge de la folie au Sénégal, Le XXIème siècle des mutants, Le dur métier de scandalepublic, Que Dieu nous pardonne et le fameux Le voleur de bicyclette et le tueurde la nation. Les archives de la vie un regard littéraire sur le monde, ce n'est pas une histoire mémorielle, tous les textes sont datés, l'auteur n'ayant voulu perdre aucune de ses impressions premières, c'est une série de réflexions qui consolident l'idée selon laquelle l'écriture en soi est un témoignage historique. " « J’écris pour témoigner de ce que Dieu m'a fait savoir, voir et sentir à un moment précis qui ne reviendra plus jamais sinon autrement » dit l'auteur. Les archives de la vie nous révèlent donc que l'écriture est un acte de témoignage. En cela l'écrivain, quel que soit son genre de prédilection, fait œuvre d'historien, c'est un historien du savoir, archéologue de la pensée d'où Les archives de la vie un regard littéraire sur le monde. Selon le Pr Abdoulaye Elimane Kane " il est possible de soutenir que la lecture littéraire de Khalifa Touré le chroniqueur est fortement matinée de philosophie de l'histoire."
En quatre grands chapitres organisés rigoureusement auteur de thématiques générales sur la culture et la société, la politique et la géopolitique, le sport et la culture et enfin la religion et la spiritualité Khalifa Touré nous fait découvrir une vaste culture et cite avec délectation un nombre impressionnant d'auteurs de tous horizons de la Grèce antique à l'Afrique moderne en passant par l'Amérique, l’Europe et l'Asie. Lire Les archives de la vie est un voyage particulier dans les grandes œuvres littéraires, philosophiques et historiques du monde. L'auteur nous rend plus accessibles les textes de Jacques Derrida, Edward Saïd, Gayatri Spivak, William Faulkner, Aimé Césaire, Dostoïevski, Tolstoï, Gaston Bachelard et tant d'autres en les inscrivant dans le contexte du livre.
Les grands guides spirituels du Soufisme musulman sont aussi convoqués avec une telle empathie que l'on devine aisément que l'auteur a une inclination particulière pour la spiritualité. Il arrive qu'il aborde la question de Dieu et de l'Être sous un angle tellement pratique et expérimental qu'il désarçonne le lecteur et semble nous dire que l’Esprit est de l’ordre du vécu. C'est à la fois la force et la faiblesse de ces "archives de la vie".
L’auteur prend plaisir et nous fait plaisir par une longue litanie de savants, de prophètes, de saints, d’écrivains et de génies créateurs qui ont fait ce monde. Cette vaste réflexion autour « des grandes valeurs de l’humanisme » menée pendant des années sur les rapports de vie ne laissera aucun lecteur indifférent tant la pluralité des disciplines convoquées offre une panoplie d’idées, de mots, d’images, de sentiments et de formules qui resteront gravés pour toujours dans les archives de la vie. Au-delà du regard littéraire, Khalifa Touré nous offre une vaste philosophie de l’histoire.
PAR Annie Jouga
POUR UN VRAI PROJET D’ÉCOLE
EXCLUSIF SENEPLUS #SilenceDuTemps – On sent l’angoisse de ces jeunes qui se demandent ce que vaudra cette d’année sous Covid. Cette période, et nous devons leur faire comprendre, ne doit pas être source de relâchement mais de dépassement
#SilenceDuTemps - À Gorée, le confinement est de fait depuis trois semaines, ne rentrent dans l’île que ceux qui y habitent. La situation est sous contrôle si on peut dire car faisant preuve depuis le début d’une grande vigilance. L’île s’est construite en se protégeant des intempéries avec ses barrières de pierres, les maisons se sont construites autour d’un cœur de patio et/ou jardin protégeant la vie de ses habitants, malgré le vis-à-vis des façades extérieures.
Elle jouit de sa réputation légendaire qui fait dire « ouvrir une bouteille de champagne à la goréenne », suggérant par là sans que personne à l’extérieur ne l’entende.
Bref, Gorée pourrait être un bel échantillon pour repousser les limites de ce virus, et si le pays en avait les moyens un bon terrain pour pratiquer les tests à l’ensemble de la population.
Mais à défaut, l’équiper entièrement de masques. Ce que nous allons tenter, question de renforcer les gestes barrière et ne pas arriver à la situation où on dira : « tousser/éternuer à la goréenne ! »
Mon amie Tiatiaka qui très tôt le matin a l’oreille vissée à la radio en entend des vertes et des pas mûres. Ce matin, un (faux) marabout à propos de la Covid semblait très au courant : « puisque le virus touche plus les femmes que les hommes alorsdjigeen dafa woro’nn tog’ keurgui ! » Mana, les femmes çà doit rester à la maison…
Le fou ! Il n’a pas l’air de voir autour de lui que sans les femmes très peu de DQ (dépense quotidienne).
Et des sornettes pareilles, il y en a plein, semble-t-il le matin surtout, mais pas seulement le matin. On a eu droit il y a très peu de temps à un vrai-faux médecin qui s’est payé plusieurs plateaux de TV … En donnant la parole à n’importe qui, la presse se nuit à elle-même.
J’ai fait ma sortie de la semaine pour la préparation du repas de Pâques qui sera réduit à sa plus simple expression. Je suis allée chercher les ingrédients pour accompagner les cuisses de canard de la mère Mich’.
Bien masquée, j’ai enfin vu comment mettre ce masque dans le bon sens. Me voilà dans les rues de Dakar, toujours et encore avec ses marchands ambulants, ses commerçants sur le pas de leur porte et des gens comme moi je suppose, qui vont et qui viennent pour ceci, pour cela.
Plus nombreux sont ceux qui maintenant portent un masque, geste appréciable. Mais pour réussir à respecter la distanciation sociale, il m’a fallu faire un véritable gymkhana, allant de gauche à droite et je me suis même retrouvée souvent au milieu de la chaussée quand devant moi, les trottoirs et bords de chaussée trop encombrés.
Cette fois-ci je me suis passée du chariot du magasin et j’ai mis mes achats directement dans mon propre panier. « S’il y a des caméras peut-être penseront-ils que je suis en train de chaparder des marchandises ! » À la caisse, j’ai ouvert grand et présenté mon panier vidé à la caissière et j’ai bien compris qu’elle était sur un autre nuage que le mien.
Il y a une dizaine de jours, un de mes immeubles voisins que je vois bien depuis mon poste de travail a changé de couleur. Le seul immeuble de ce gabarit-là, R+2 coincé entre 2/3 immeubles de 5 à 8 étages. Il est à l’angle de deux rues, au rez-de-chaussée de la pharmacie, avec des murs revêtus de grands carreaux beiges et les autres niveaux sont maintenant peints en … noir ! De loin, j’aime bien. Cela est vraiment étrange à Dakar, peut-être le seul à être ainsi d’ailleurs ; je serai curieuse de savoir ce qui a guidé le propriétaire et surtout comment réagissent entourage et passants ; mais au fait, l’ont-ils même remarqué ?
Jour 18
Aujourd’hui, vendredi saint pour certains, mais pour tous c’est « ngalax ». Les curés avaient demandé puisque le pays est en crise, d’éviter ce ballet de bouteilles allant des maisons des catholiques vers celles de leurs parents, voisins, amis … de toute autre religion… hum ! Même le journal TV du soir en a fait un élément assez long.
Et cette blague sur les réseaux sociaux d’une bonne dame qui menace depuis une semaine les faiseurs de « ngalax ». Covid ou pas, elle veut le sien ! À mourir de rire. D’ailleurs, je ne me suis pas gênée de la partager, cette vidéo avec mon curé préféré et lui de me répondre d’un anodin SMS : « c’est quoi la suite ? »
J’ai fait le mort 3/4 jours puis je l’appelle avant hier et avant même de ne pouvoir lui dire « bonjour », il m’interpelle : « en tout cas, j’attends mon ngalax » ! c’est un grand plaisantin.
Adeye Ababa la plus catho’ d’entre nous a fait livrer dans toutes nos maisons une bouteille remplie de ngalax dans la pure tradition de Mamina, comme le fait remarquer Mamilou et dans le respect du geste barrière ; elle ne sera pas la seule à avoir transgressé … LOL
Qui peut me dire combien de temps durant une journée son attention est totalement déconnectée de cette terrible actualité ? Ceux-là ne seront pas nombreux hélas. Notre parisien de fils lui décide de ne plus écouter ni regarder la TV…, et pourtant quand tous les jours nous échangeons longuement, c’est toujours autour de cette actualité-là qu’il nous entraîne ! « dax’i covid daal… dafa metti ! »
Difficile de lui tourner le dos à cette actualité, il faut donc l’apprivoiser, la contourner, la caresser non pas dans le sens de son poil, mais du nôtre et à chacun sa mesure, ne pas la subir surtout.
J’ai passé beaucoup d’heures avec les étudiants sur Skype en réunion. C’est fastidieux et en même temps stimulant ; derrière l’écran on sent l’angoisse de ces jeunes-là qui se demandent ce que vaudra cette d’année, Licence, Master ? Il faut donner le meilleur de soi, sévère, et en même temps lâcher du lest sur les retards et pas trop par exemple, mais pas sur la qualité, la rigueur. Cette période, et nous devons leur faire comprendre, ne doit pas être source de relâchement, mais de dépassement. Certains sont encore des gamins en manque de maturité. J’ai la mauvaise manie de vouloir les materner, mes chers confrères « rectifient » quand je pousse un peu trop ! Je n’ai pas vraiment la fibre de l’enseignant, mais les résultats sont palpables et cela est gratifiant.
Cette période doit nous faire accoucher d’un vrai projet d’école, qui couve de toute façon depuis quelque temps.
Épuisée vous ai-je dit par ces longues séances de Skype-cours et rêvant de me vautrer dans mon canapé anti-C.
Mais une petite voix est venue me réveiller de mon rêve. Vous devinez que Djélika est là, finie la fatigue. Nous avons passé un grand moment de l’après-midi avec le Papi Viou, deux neuneus de grands-parents à jouer, chanter, danser, courant après pigeons et lézards sur la terrasse … bref le bonheur !
Réactions,
Corrections,
Suggestions
J’entends et apprécie toutes les observations faites à mes posts que je vous impose !
Merci.
Annie Jouga est architecte, élue à l’île de Gorée et à la ville de Dakar, administrateur et enseignante au collège universitaire d’architecture de Dakar. Annie Jouga a créé en 2008 avec deux collègues architectes, le collège universitaire d’Architecture de Dakar dont elle est administratrice.
PAUL KAGAME N'ACCEPTE PAS LA MÉDIOCRITÉ D'ARSENAL, SPONSORISÉ PAR LE RWANDA
Après la défaite d'Arsenal à Brentford vendredi 13 août (2-0), Paul Kagame perd patience. Le Rwanda est l'un des sponsors du club londonien, et le président rwandais ne cache pas son agacement face aux résultats des Gunners ces dernières années
Après la défaite d'Arsenal sur le terrain de Brentford vendredi 13 août (2-0), Paul Kagame perd patience. Le Rwanda est l'un des sponsors du club londonien, et le président rwandais ne cache pas son agacement face aux résultats des Gunners ces dernières années. « Nous ne devons pas excuser ou accepter la médiocrité », martèle-t-il.
Arsenal a terminé sa saison 2020-2021 à une piteuse 8e place en championnat, comme lors de l'exercice 2019-2020. Le club londonien n'a pas garni son armoire à trophées, hormis l'honorifique Community Shield remporté en août 2020. Malgré ces déceptions, Mikel Arteta a été maintenu à son poste, et les Gunners ont recruté Ben White pour 58 millions d'euros afin de remplacer David Luiz et de stabiliser une défense dans le dur.
L'exercice 2021-202 a à peine commencé, mais les critiques s'abattent déjà sur Arsenal, qui a ouvert la nouvelle saison de Premier League vendredi face à Brentford. Le promu n'avait plus évolué dans l'élite du football anglais depuis 74 ans. Cela ne l'a pas empêché d'infliger à Arteta et ses hommes une défaite cuisante (2-0). De quoi provoquer l'ire de Paul Kagame.
EXCLUSIF SENEPLUS - 13 partis et mouvements politiques qui décident de fusionner avec une autre entité existante, cela est inédit dans le landerneau politique sénégalais - Avec l’envie inextinguible d’un changement qualitatif et radical
La cérémonie fut belle, sobre et symbolique. Sans fioriture tympanisante, ni folklore aseptisant. Juste l’essentiel, comme nous y a habitué toujours Pastef. Toutefois, elle reste historique. 13 partis et mouvements politiques qui décident de fusionner avec une autre entité existante, cela est inédit dans le landerneau politique sénégalais. Loin d’être une simple coalition de circonstance ou une alliance sporadique pour préparer de futures joutes électorales, ce choix assumé de diverses formations politiques de venir se fondre au sein de Pastef demeure suffisamment rarissime pour mériter d’être amplement souligné. Il s’agit de personnalités politiques connues et respectées qui, après mure réflexion avec leur base, ont volontairement décidé de lier leur destin avec celui de Pastef.
D’abord, cela confirme encore la pertinence et l’importance du projet politique porté par Pastef dans lequel d’autres leaders se retrouvent pleinement jusqu’à prendre l’initiative de cheminer ensemble. Définitivement. Pour toujours. Il faut qu’un idéal politique soit suffisamment grand et indéniablement inspirant pour que des chefs de partis et de mouvements politiques acceptent d’étouffer leur égo et de devenir des militants d’une autre organisation politique qu’ils pouvaient naturellement et légitimement concurrencer.
Personne ne peut nier la valeur politique intrinsèque du doyen Madièye Mbodj, homme de gauche et membre fondateur d’AJ/PADS (1973) avant la création de son mouvement Yoonu Askanwi en 2007. Toujours fidèle à ses convictions, il ne s’est jamais laissé compromettre par l’ignominie de la transhumance politique. Comment ne pas s’enthousiasmer de l’arrivée dans les rangs de Pastef de Dr Diallo Diop ? Un autre doyen, brillant intellectuel et ancien secrétaire général du RND, parti fondé par l’illustre Cheikh Anta Diop ? Que dire alors de Yassine Fall dont la longue carrière aux Nations Unies a parfaitement affiné sa maitrise des questions économiques et des relations internationales ? Ses diverses interventions médiatiques en donnent une bonne illustration. D’autres profils, et non des moindres, font également partie de cette très riche liste de 13 signataires.
Ensuite, cette nouvelle donne politique démontre le leadership incontesté du président Ousmane Sonko. La majorité de ces nouveaux venus dans la nouvelle grande famille des patriotes sont de loin plus âgés que lui. Certains disposent d’un parcours et d’une expérience politiques qui dépassent de loin celui du leader de Pastef. En décidant ainsi de se ranger humblement derrière lui tout en partageant le même cadre politique, c’est une reconnaissance de ses capacités à regrouper un ensemble hétéroclite et hétérogène autour d’un idéal et une vision communes dont le socle demeure l’envie inextinguible d’un changement qualitatif et radical dans la marche du Sénégal.
Une nouvelle page s’ouvre pour Pastef et le chapitre de cette belle aventure est loin d’être terminé. Le parti s’impose définitivement comme la véritable alternative politique actuelle du pays. Il draine du monde, séduit les plus sceptiques et s’ouvre aux meilleurs d’entre nous tout en restant fidèle à ses principes fondamentaux de prioriser l’intérêt exclusif de la patrie et des Sénégalais.