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20 juin 2025
PAUL KAGAME N'ACCEPTE PAS LA MÉDIOCRITÉ D'ARSENAL, SPONSORISÉ PAR LE RWANDA
Après la défaite d'Arsenal à Brentford vendredi 13 août (2-0), Paul Kagame perd patience. Le Rwanda est l'un des sponsors du club londonien, et le président rwandais ne cache pas son agacement face aux résultats des Gunners ces dernières années
Après la défaite d'Arsenal sur le terrain de Brentford vendredi 13 août (2-0), Paul Kagame perd patience. Le Rwanda est l'un des sponsors du club londonien, et le président rwandais ne cache pas son agacement face aux résultats des Gunners ces dernières années. « Nous ne devons pas excuser ou accepter la médiocrité », martèle-t-il.
Arsenal a terminé sa saison 2020-2021 à une piteuse 8e place en championnat, comme lors de l'exercice 2019-2020. Le club londonien n'a pas garni son armoire à trophées, hormis l'honorifique Community Shield remporté en août 2020. Malgré ces déceptions, Mikel Arteta a été maintenu à son poste, et les Gunners ont recruté Ben White pour 58 millions d'euros afin de remplacer David Luiz et de stabiliser une défense dans le dur.
L'exercice 2021-202 a à peine commencé, mais les critiques s'abattent déjà sur Arsenal, qui a ouvert la nouvelle saison de Premier League vendredi face à Brentford. Le promu n'avait plus évolué dans l'élite du football anglais depuis 74 ans. Cela ne l'a pas empêché d'infliger à Arteta et ses hommes une défaite cuisante (2-0). De quoi provoquer l'ire de Paul Kagame.
EXCLUSIF SENEPLUS - 13 partis et mouvements politiques qui décident de fusionner avec une autre entité existante, cela est inédit dans le landerneau politique sénégalais - Avec l’envie inextinguible d’un changement qualitatif et radical
La cérémonie fut belle, sobre et symbolique. Sans fioriture tympanisante, ni folklore aseptisant. Juste l’essentiel, comme nous y a habitué toujours Pastef. Toutefois, elle reste historique. 13 partis et mouvements politiques qui décident de fusionner avec une autre entité existante, cela est inédit dans le landerneau politique sénégalais. Loin d’être une simple coalition de circonstance ou une alliance sporadique pour préparer de futures joutes électorales, ce choix assumé de diverses formations politiques de venir se fondre au sein de Pastef demeure suffisamment rarissime pour mériter d’être amplement souligné. Il s’agit de personnalités politiques connues et respectées qui, après mure réflexion avec leur base, ont volontairement décidé de lier leur destin avec celui de Pastef.
D’abord, cela confirme encore la pertinence et l’importance du projet politique porté par Pastef dans lequel d’autres leaders se retrouvent pleinement jusqu’à prendre l’initiative de cheminer ensemble. Définitivement. Pour toujours. Il faut qu’un idéal politique soit suffisamment grand et indéniablement inspirant pour que des chefs de partis et de mouvements politiques acceptent d’étouffer leur égo et de devenir des militants d’une autre organisation politique qu’ils pouvaient naturellement et légitimement concurrencer.
Personne ne peut nier la valeur politique intrinsèque du doyen Madièye Mbodj, homme de gauche et membre fondateur d’AJ/PADS (1973) avant la création de son mouvement Yoonu Askanwi en 2007. Toujours fidèle à ses convictions, il ne s’est jamais laissé compromettre par l’ignominie de la transhumance politique. Comment ne pas s’enthousiasmer de l’arrivée dans les rangs de Pastef de Dr Diallo Diop ? Un autre doyen, brillant intellectuel et ancien secrétaire général du RND, parti fondé par l’illustre Cheikh Anta Diop ? Que dire alors de Yassine Fall dont la longue carrière aux Nations Unies a parfaitement affiné sa maitrise des questions économiques et des relations internationales ? Ses diverses interventions médiatiques en donnent une bonne illustration. D’autres profils, et non des moindres, font également partie de cette très riche liste de 13 signataires.
Ensuite, cette nouvelle donne politique démontre le leadership incontesté du président Ousmane Sonko. La majorité de ces nouveaux venus dans la nouvelle grande famille des patriotes sont de loin plus âgés que lui. Certains disposent d’un parcours et d’une expérience politiques qui dépassent de loin celui du leader de Pastef. En décidant ainsi de se ranger humblement derrière lui tout en partageant le même cadre politique, c’est une reconnaissance de ses capacités à regrouper un ensemble hétéroclite et hétérogène autour d’un idéal et une vision communes dont le socle demeure l’envie inextinguible d’un changement qualitatif et radical dans la marche du Sénégal.
Une nouvelle page s’ouvre pour Pastef et le chapitre de cette belle aventure est loin d’être terminé. Le parti s’impose définitivement comme la véritable alternative politique actuelle du pays. Il draine du monde, séduit les plus sceptiques et s’ouvre aux meilleurs d’entre nous tout en restant fidèle à ses principes fondamentaux de prioriser l’intérêt exclusif de la patrie et des Sénégalais.
QUARTIER ARTILLERIE, À L'ORIGINE UN CAMP MILITAIRE COLONIAL
Dans la commune de Louga, l’histoire de l’école élémentaire « Artillerie » est saisissante. D’un camp militaire colonial installé à Louga pour des raisons stratégiques, « le Fort Artillerie » a fini par être érigé en établissement scolaire
Dans la commune de Louga, l’histoire de l’école élémentaire « Artillerie » est saisissante. D’un camp militaire colonial installé à Louga pour des raisons stratégiques, « le Fort Artillerie » a fini par être érigé en établissement scolaire après avoir servi d’unité industrielle et donné aujourd’hui son nom à un des quartiers les plus vastes de la commune de Louga.
L’histoire du quartier et de l’école élémentaire « Artillerie 1 » remonte à l’époque coloniale. Sa création dans l’ancienne province du Ndiambour était un enjeu géostratégique pour l’administration coloniale. À l’époque, renseigne l’historien Saër Guèye, professeur d’histoire à la retraite, la province du Ndiambour permettait aux Français de contrôler les côtes atlantiques à l’Ouest, le Gandiole qui est un poste avancé du Walo au Nord, le Djoloff à l’Est et le Cayor au Sud.
C’est ce qui explique, selon lui, la création d’un camp militaire appelé « Fort Artillerie » dans cette partie du Ndiambour (Louga en tant qu’entité organisée n’existait pas encore) dont les travaux de construction ont démarré en 1882, la même année que la ligne ferroviaire Dakar-Saint-Louis a été réalisée.
Selon toujours l’historien, le « Fort Artillerie », qui servait de base militaire et de point d’appui aux troupes françaises dans leurs expéditions à l’intérieur du pays, avait un but essentiel. « La conquête et la protection des intérêts français et le contrôle des voies d’accès stratégiques », renseigne Saër Guèye, qui indique que le premier administrateur des colonies qui commandait le « Fort Artillerie » à son ouverture en 1885 s’appelait Abel Jeandet.
D’après les explications de Saër Guèye, l’achèvement des travaux du camp militaire en 1885 avait fait de ce site stratégique un lieu de transit de l’artillerie lourde coloniale, facilité par un tunnel qui le reliait à la gare ferroviaire distante de 300 mètres. « Mais après la mort de Lat Dior en 1886, le gouverneur Grenouilles, pour sonner la fin du cantonnement militaire, retira du « Fort Artillerie » la garnison et les canons et créa le cercle du Ndiambour ». Dès lors, le camp n’avait plus sa raison d’exister et les locaux furent libérés par les militaires.
D’un « camp militaire colonial » à un établissement scolaire public
Bien que fermé, le désormais ex-camp militaire était utilisé par l’administration coloniale comme un embryon industriel et a servi, dans un premier temps, à la création d’un « centre de nutrition pour les enfants démunis » qui permettait d’accueillir les enfants indigènes de la colonie gagnés par la famine pour leur assurer une bonne alimentation, renseigne Pape Mademba Samb, ancien chef du Service régional des logements administratifs de Louga. Plus tard, le « Fort Artillerie » devint une « sécherie de poisson » qui permettait à l’administration française de produire de la farine de poisson destinée à l’exportation à la faveur des facilités de transport qu’offrait le chemin de fer avec aussi une unité d’huilerie du fait de la zone de traite d’arachide que constituait le Ndiambour.
L’ex-camp militaire finit par devenir des bâtiments administratifs en 1945 et servait de logements aux fonctionnaires de l’administration jusqu’en 1954, année où l’ex-camp militaire a été érigé en établissement scolaire et appelé « École Artillerie », qui a donné son nom au quartier qui l’abrite suite à l’érection de Louga en commune de plein exercice en novembre 1955.
Les bâtiments qui abritent les salles de classe sont d’anciennes bâtisses de l’armée coloniale qui n’ont subi aucune érosion et sont restées telles qu’elles depuis leur construction entre 1882 et 1885. Et jusque-là, à l’exception de quelques toitures réfectionnées, aucune modification n’a été apportée à son architecture qui garde encore le profil d’un camp militaire de l’époque coloniale.
À sa création, c’est un ressortissant de Saint-Louis, Cheikh Thiam, qui en fut le premier directeur en 1954. Composée aujourd’hui de 15 classes avec un effectif de 816 élèves durant l’année scolaire 2020-2021, l’école « Artillerie » est le second établissement scolaire de la commune de Louga par sa taille, le nombre de classes et son effectif.
Directeur de l’établissement depuis octobre 2011, Ousmane Fall, qui a fait sa scolarité dans cette école et qui a pris sa retraite au mois de juillet 2021, apprécie les performances de l’établissement. « J’ai fait mon cycle primaire dans cette école et je viens d’y prendre ma retraite en tant que directeur. Je peux vous dire que comme un miracle, les bâtiments que j’avais trouvés en tant qu’élève en 1969 sont les mêmes aujourd’hui et l’école Artillerie est restée constante dans ses résultats et ses performances scolaires ». Le désormais ex-directeur se dit optimiste quant à l’avenir de l’école. « Je reste convaincu qu’en terme de performance, l’école Artillerie peut rester parmi les meilleures de la commune de Louga », souhaite Ousmane Fall.
Cet établissement scolaire symbolise aujourd’hui le legs d’une tradition militaire coloniale dont la double empreinte est encore perceptible sur les bâtiments laissés par l’administration française et le nom du quartier qui est l’un des plus vastes de la commune de Louga.
UN NAVIRE COULÉ POUR SERVIR DE REFUGE AUX POISSONS
Un navire a été coulé au fond de l’océan, au large de Dakar, ce vendredi 13 août. Il doit devenir un futur récif artificiel, destiné à la restauration des ressources halieutiques et des habitats
Un navire a été coulé au fond de l’océan, au large de Dakar, ce vendredi 13 août. Il doit devenir un futur récif artificiel, destiné à la restauration des ressources halieutiques et des habitats. Une opération menée par le ministère de la Pêche et la coalition des acteurs de ce secteur.
Tiré par un remorqueur, l’ancien bateau de pêche arrive au large de Dakar. Une demie heure après l’ouverture des vannes, le navire rouillé est englouti sous l’eau pour une deuxième vie : celle de récif artificiel.
Avant cette immersion, quatre mois ont été nécessaires pour le dépolluer, explique El Hadj Niang, vice-président de la Coalition des acteurs de la pêche au Sénégal (Caps) : « Par dépollution, on entend enlever tous les matériaux non dégradables, le plastique, les fils en nylon, les liquides polluants comme le gazoil, les huiles, l'azote... »
Ce bateau a été donné à l’État sénégalais justement par le Caps pour participer à la régénération des ressources halieutiques, indique son président Aliou Thiam : « Les produits halieutiques deviennent de plus en plus rares et pourtant, tout le monde sait que la pêche reste parmi les piliers de notre économie nationale. »
EN AFRIQUE, LES LOIS DU PATRIARCAT EMPÊCHENT LES FEMMES DE VIVRE
Au Sénégal, le Code de la famille consacre la hiérarchie des sexes, l’infériorisation et l’asservissement des femmes. Les juges sénégalais choisissent d’ignorer les traités internationaux afin de ne pas créer de précédents qui pourraient léser les hommes
Le Temps Afrique |
Amy Sakho |
Publication 14/08/2021
Le droit de nuire en premier aux femmes et aux enfants. C’est la description résumée la plus conforme aux diverses expériences vécues par les femmes qui réclament le secours de la loi. C’est ce droit dissimulé dans le droit que nous, juristes et militantes, affrontons quand nous accompagnons les requérantes. Pour les femmes et les enfants, le patriarcat est, de façon concrète, un ensemble de lois faites pour les empêcher de vivre et les priver du secours de la loi.
Si le patriarcat n’a pas commencé avec le droit, c’est pourtant le droit qui le consolide. Depuis 1972, nous vivons au Sénégal sous un Code de la famille plein de dispositions discriminatoires à l’encontre des femmes, voire, pour certaines, ségrégatives. Cela alors que ceux qui font les lois et ceux qui les appliquent savent non seulement que l’égalité est un fondement et un principe du droit, mais encore que la famille établit l’égalité femme-homme de façon solide et durable.
Donc le droit consacre ce que la famille cultive, à savoir la hiérarchie des sexes, l’infériorisation, la subordination et l’asservissement des femmes.
L’article 111 du Code de la famille fixe l’âge minimum du mariage à 18 ans pour le garçon alors que la fille peut être mariée à 16 ans et même avant, si tel le décide le président du Tribunal de grande instance à qui la loi donne pleins pouvoirs à travers ce que le Code appelle «la dispense d’âge». La loi refuse de promettre à l’adolescente la même chance qu’au garçon, à la fois dans la vie et dans le ménage une fois mariée. D’ailleurs, la notion de «puissance maritale» qui figure dans l’article 152 du Code lève les doutes sur ce qui attend cette jeune fille. En effet, seul le mari a la qualité de chef de famille. Qu’est-ce donc qu’un pouvoir impossible à exercer?
Avoir voix au chapitre
En 2013, avec l’AJS (Association des juristes sénégalaises), nous avons accompagné une femme sur un différend de lieu de résidence. Le monsieur avait décidé d’aller vivre dans une autre ville du pays. La dame ne voulait pas déménager sur un coup de tête et risquer de bouleverser l’équilibre du foyer. Les enfants allaient à l’école à Dakar, ils y avaient leurs attaches, elle aussi, elle y avait un commerce. Elle n’arrivait pas à faire entendre raison à son époux et la discussion s’envenimait.
Comme, systématiquement, il lui opposait que son devoir d’épouse était de le suivre où qu’il veuille aller, elle est venue nous consulter. Cette femme en détresse venait chercher le secours de la loi pour avoir voix au chapitre, mais nous devions lui dire ce que nous révélons à toutes celles qui nous sollicitent pour des cas similaires, à savoir que la loi leur refuse justement son secours.
Benno bokk yaakaar de Dakar dénonce les accusations de l’opposition concernant des fraudes supposées dans les inscriptions sur les listes électorales. Pour la coalition présidentielle de la capitale, Pastef et Cie ont senti «les prémices d’une défaite certaine» le 23 janvier prochain
On aurait dit parallélisme des formes. Bby de Dakar répond à l’opposition de Dakar. Depuis quelques jours en effet, des représentants de parti de l’opposition dans le département accusent le pouvoir de «fraudes», de «blocage des inscriptions des primo-votants» et de «transferts d’électeurs». Jeudi, c’est Pastef Dakar qui a animé une conférence de presse dans ce sens en présence de Barthélemy Dias.
La coalition Benno bokk yaakaar (Bby) de Dakar a porté la réplique. Elle «déplore qu’une frange de l’opposition, constatant sur le terrain les prémices d’une défaite certaine, s’exerce à son jeu favori, à savoir la contestation permanente, sans objectivité et l’intimidation à travers des appels à la violence et à la subversion». Dans un communiqué, la coalition présidentielle à Dakar, sans les nommer, considère que «ce n’est que peine perdue». En effet, indique-ton, «la même dynamique gagnante de Bby Dakar, qui est effective depuis le Référendum de 2015, en passant par les Législatives de 2017 et la Présidentielle de 2019, se consolidera et assurera un raz-de-marée au soir du 23 janvier 2022».
La coalition Bby du département de Dakar appelle donc les Dakarois et Dakaroises, en âge de voter, à aller «massivement s’inscrire sur lesdites listes, afin que la démocratie s’exerce comme à l’accoutumée à travers les urnes». En dépit des accusations de l’opposition, elle est formelle : «Rien ni personne ne devra empêcher le bon déroulement du processus déjà très bien enclenché. Nous appelons à une mobilisation de toutes les énergies autour de ce processus tout en tenant compte du contexte pandémique, c’est-à-dire en respectant les recommandations strictes des autorités sanitaires.»
La coalition Bby du département de Dakar souligne qu’il est de «sa mission de communication citoyenne» de rappeler aux populations de la capitale le contexte de révision exceptionnelle des listes électorales, dans la perspective des prochaines élections territoriales du 23 janvier 2022. «Conformément au Code électoral, il est indiqué par décret une période exceptionnelle de révision des listes électorales qui devra, à terme, améliorer sensiblement le fichier actuel et permettre ainsi à tous les citoyens qui seront en âge de voter à la date des élections retenue de pouvoir s’inscrire et accomplir leur droit à participer à l’expression du suffrage universel», expliquent l’Apr et ses alliés de Dakar.
Par Augustin TINE
VIVRE AVEC LE VIRUS
La population doit continuer à vaquer normalement à ses occupations, que les pouvoirs publics doivent également continuer à veiller avec attention, malgré l’envahissement du virus sur la satisfaction des besoins vitaux et de développement de la Nation
Pour avoir parfaitement bien appréhendé les véritables enjeux du développement des pays en situation d’aborder les pistes de l’émergence, ainsi que s’y évertue, du reste, notre cher Sénégal, son Excellence, Monsieur le président de la République Macky Sall, au plus fort de notre combat contre le Covid-19, a livré à l’ensemble de la Nation ce viatique empreint à la fois de courage, de responsabilité, de lucidité, mais aussi d’un grand esprit d’anticipation prospective : «Il faut que l’on apprenne à vivre avec le virus.»
Pour tout esprit positif, cette exhortation veut tout simplement dire qu’il ne faut pas laisser ce maudit virus avoir raison de nos vies. Autrement dit, il faut tout faire pour mettre à la disposition des populations les moyens d’une lutte efficace contre cet intrus redoutable et hautement criminel.
Ainsi, pour que le virus n’arrête ni notre vie ni l’économie du pays, le président de la République, dans une posture républicaine et responsable, a édicté beaucoup de mesures allant dans le sens :
- de ralentir, voire limiter au maximum la progression du virus (limitation des déplacements entre régions, état d’urgence, couvre-feu, respect des mesures barrières…),
- de soutenir économiquement les ménages et professions les plus vulnérables et les plus impactés par la pandémie à travers le Fonds «Force Covid-19»,
- d’engager auprès des institutions financières et des pays nantis un plaidoyer fort, inédit et d’une rare pertinence pour un chef d’Etat dans le sens d’une remise totale de la dette des pays en voie de développement, dette lourdement handicapante par rapport à nos aspirations légitimes d’émergence.
Aussi, pour tout esprit positif et constructif, je veux parler de ces esprits patriotiques qui ont véritablement «le Sénégal au cœur», une telle exhortation veut aussi et surtout signifier que la vie de la Nation ne saurait s’arrêter du fait de cette pandémie.
Par conséquent, la population doit continuer à vaquer normalement à ses occupations, que les pouvoirs publics doivent également continuer à veiller avec attention, malgré l’envahissement du virus sur la satisfaction des besoins vitaux et de développement de la Nation. C’est pourquoi, en plus des très louables efforts de lutte déployés et reconnus aussi bien par la communauté nationale qu’internationale et qui nous ont valu des distinctions et beaucoup de satisfecit, des infrastructures très impactantes sur le développement de la Nation et la vie de nos concitoyens ont continué à se réaliser et ont naturellement été inaugurées avant d’être mises à la disposition de leurs principaux bénéficiaires. Il suffit, pour s’en convaincre, d’interroger les populations de Kaffrine, Kédougou, Sédhiou et Touba qui, comme dans un rêve, peinent toujours à réaliser qu’elles viennent d’étrenner chacune, chez elle, un hôpital de dernière génération dont le niveau de modernité dépasse, à n’en pas douter, de très loin, les attentes des populations bénéficiaires.
Cela confirme davantage sa vision d’équité sociale et territoriale promise aux Sénégalais et qu’il ne se lasse jamais de concrétiser. C’est justement dans ce même registre qu’il convient de placer la récente visite entreprise par le président de la République dans la plupart des grandes structures de santé de la capitale susceptibles d’accueillir un nombre important de patients de Covid-19 dans un contexte de l’insuffisance possible de la production d’oxygène.
Par contre, pour un esprit retors, malintentionné et toujours à la recherche désespérée d’une défaite pour notre pays et ses dirigeants, il est aisé et même bienvenu de se recroqueviller derrière une imagination fertile pour mettre en relation les tournées économiques du chef de l’Etat et l’arrivée quasi inévitable, dans le contexte actuel de mobilité globale, d’une troisième vague due au variant Delta, au Sénégal. Pour battre en brèche de telles affabulations, il suffit de rétorquer à leurs auteurs l’expansion dudit variant dans des localités du pays où le chef de l’Etat n’a pas effectué de tournées. Quid aussi des pays étrangers où le virus est en train de faire des ravages ?
Au demeurant et pour convaincre que cela procède d’une simple intention de faire mal, il est aisé de constater que les zones où le chef de l’Etat a effectué sa visite sont loin d’être les plus touchées par le virus. Il me semble, qu’au lieu de tenter de noyer leur soif de revanche par rapport à leur détresse que le chef de l’Etat n’a pas contribué à créer ou alors par la «fabrication» de fausses certitudes, ces délateurs professionnels devraient se savoir attendus sur le terrain d’une prise de position responsable sur l’urgence pour les populations à se faire vacciner, si toutefois ces adeptes de l’industrie de la calomnie souhaitent qu’il leur soit encore reconnu un soupçon de patriotisme et de respect pour leurs concitoyens qui, pendant qu’ils claironnent leur insouciance sur un air d’accusations et de haine mal contrôlée, se battent sans espoir, dans leur plus grande indifférence contre une pandémie qui n’observe ni pause ni récréation.
Enfin, il ne nous reste plus qu’à réitérer notre soutien et nos encouragements à Son Excellence, Monsieur le président de la République Macky Sall et à toute son équipe à la tête de laquelle se trouve le ministre de la Santé et de l’action sociale ainsi que l’ensemble du personnel de santé qui, depuis près de deux ans, continuent de travailler sans relâche pour une victoire sur la pandémie à Covid-19.
Augustin TINE
Ministre d’Etat
Directeur de cabinet Politique du président de la République,
Maire de Fandène
PAS DE KARATE AUX JO DE PARIS 2024
Steven Da Costa, premier champion olympique français de karaté, ne pourra pas défendre son titre à domicile dans trois ans.
Dans un communiqué, Paris 2024 a réaffirmé que le karaté ne sera pas au programme des prochains Jo. A travers cette décision, le Comité d’organisation (Cojo) met k.o les karatékas. Il met aussi fin aux espoirs du Français Steven Da Costa, médaillé d’or à Tokyo, qui militait en faveur de sa discipline.
Steven Da Costa, premier champion olympique français de karaté, ne pourra pas défendre son titre à domicile dans trois ans.
En effet, Paris 2024 a réaffirmé dans un communiqué l’absence de la discipline au programme des prochains Jo dans la capitale française dans trois ans. «Le programme des épreuves aux Jeux de Paris 2024 est définitif et ne pourra plus subir de modification. Celui-ci a été défini dans un calendrier connu de tous, dans le strict respect des règles édictées par le Comité international olympique (Cio).» Depuis sa médaille d’or des - 67 kg, Steven Da Costa militait activement pour que le karaté fasse partie des sports additionnels en 2024, comme à Tokyo.
Le combattant, porte-drapeau des Bleus lors de la cérémonie de clôture, a notamment reçu le soutien de la ministre déléguée aux Sports, Roxana Maracineanu, qui a proposé d’écrire au Cio. Mais le Cojo est resté inflexible. Un règlement incontournable Et de revenir sur certains points de règlement. «Pour rappel, depuis les Jeux de Tokyo 2020, le Cio offre l’opportunité aux comités d’organisation des Jeux olympiques d’ajouter des sports additionnels sans garantie d’inclusion dans la prochaine édition des Jeux. Pour les Jeux de Paris 2024, de nouvelles normes ont été édictées afin de limiter la dimension des Jeux. Les athlètes des nouveaux sports sont désormais intégrés au quota global des athlètes, au nombre de 10 mille 500, et non plus dans un quota additionnel comme c’était le cas à Tokyo 2020. En conséquence, le nombre de sports additionnels pour les Jeux de Paris 2024 est de quatre et non cinq comme à Tokyo, et le nombre d’athlètes pour ces sports est plus de deux fois moins important, passant de 474 (dont 80 pour le karaté) à 232.»
Ainsi, la break-dance, l’escalade, le skateboard et le surf ont été sélectionnés en février 2019 par Paris 2024, les trois dernières étant déjà présentes à Rio. «Un choix guidé par l’identité de ces sports jeunes, accessibles et connectés avec leur époque en cohérence avec la vision de Paris 2024 et complémentaires avec le programme existant imposé.»
Et de conclure. «Paris 2024 comprend tout à fait la déception de la Fédération de karaté tout autant que des 14 fédérations internationales non retenues. Paris 2024 s’est engagé à continuer à travailler avec elles dans le but de promouvoir leur sport en France et à l’international.»
UNE ETUDE ALERTE SUR «L’AUGMENTATION SPECTACULAIRE DU COMMERCE ILLICITE» DU BOIS DE VENE
Une étude conduite par deux universitaires sénégalais alerte sur «l’augmentation spectaculaire du commerce illicite» de bois de vène à la frontière sénégalo-gambienne, dans le département de Vélingara (sud)
Une étude conduite par deux universitaires sénégalais alerte sur «l’augmentation spectaculaire du commerce illicite» de bois de vène à la frontière sénégalo-gambienne, dans le département de Vélingara (sud), une pratique dans laquelle les trafiquants procèdent parfois par négociation avec les populations locales.
Dans certains cas, ils n’hésitent pas à en découdre avec les surveillants forestiers locaux en nombre «insuffisant», relèvent Moussa Mamadou Baldé et Adama Cheikh Diouf. Leur étude, intitulée Dynamiques des acteurs autour de l’exploitation illicite du bois de vène dans les communes de Badion et de Kandia en haute Casamance : négociation, rapports de forces et arrangements, a été publiée en juillet dernier dans Revue international Dônni (Rid).
Cette revue semestrielle et multidisciplinaire bilingue (français et anglais) a été fondée en 2021 par des universitaires à Ségou (Université de Ségou-Mali), pour la promotion du savoir dans sa diversité. Destinée particulièrement aux chercheurs, enseignants-chercheurs et praticiens dont les axes de recherche concernent les thématiques contenues dans ses objectifs, cette revue est spécialisée dans la publication d’articles originaux, théoriques ou empiriques, dans le domaine des sciences de l’homme, de la société et de la vie.
Moussa Mamadou Baldé et Adama Cheikh Diouf interviennent au Laboratoire Leïdi de l’Université Gaston Berger (Ugb) de Saint-Louis (nord du Sénégal). Les communes de Badion et de Kandia se situent dans le département de Vélingara, du côté de la frontière gambienne. Les deux chercheurs font observer que la coupe illicite de bois de vène «est devenue une activité incontournable pour de nombreux ménages dans les communes de Badion et de Kandia (département de Vélingara)». «Ces dernières années ont été marquées par une augmentation spectaculaire du commerce de cette espèce (…)», écrivent-ils dans leur étude.
Selon les deux universitaires, «grâce à son excellente propriété calorifique, le bois de vène est collecté pour être transformé en charbon ou encore utilisé comme aliment de fourrage par les éleveurs». «A cet égard, ces dernières années ont été marquées par une augmentation spectaculaire du commerce de cette espèce, notamment en Asie, pour la fabrication des meubles de bois rose», soulignent-ils. «Si la négociation peut servir de base à l’installation des saisonniers dans les localités de coupe, les trafiquants optent dans la plupart des cas pour la confrontation avec les surveillants forestiers locaux en nombre insuffisant», indique l’étude. Ils signalent de même que dans la lutte contre cette pratique illicite, «les agents de l’Administration forestière, censés les appuyer dans cette lutte, semblent plus intéressés par la recherche de prébendes, un moyen utilisé par les exploitants pour obtenir leur soutien». «Dans cette partie de lutte aux enjeux importants, les élus locaux se retrouvent à la fois comme acteurs et victimes de la dégradation de leurs ressources territoriales», ajoutent les auteurs de l’étude. «Dans le cadre de l’expansion de la coupe illicite du bois de vène à destination de la Gambie, expliquent-ils, les exploitants dans un premier temps utilisent la négociation pour parvenir à leurs fins. La collaboration des acteurs locaux est sollicitée durant trois phases importantes de la filière du bois de vène».
Dans un premier temps, «pour s’installer dans les localités où se déroule le trafic de bois, les saisonniers qui quittent leur village ont recours à la parenté ou à des cadeaux pour se faire héberger». «En fait, précisent les deux chercheurs, il s’agit pour la plupart de jeunes ruraux qui disposent de charrettes et d’ânes spécialisés dans le transport du bois à destination des marchés frontaliers.» «C’est le cas également des propriétaires des tronçonneuses qui se déplacent en fonction de l’abondance des massifs forestiers.
Pour trouver des tuteurs, ils négocient leur séjour avec des cadeaux comme la participation à la dépense familiale ou en offrant de l’argent liquide au chef de ménage ou notables influents afin de se faire accepter», font savoir les deux universitaires. «Dans un second temps, après avoir gagné la confiance des villageois, les trafiquants doivent ensuite négocier leur accès aux massifs boisés où les produits ligneux sont les plus abondants.
Pour cela, différentes manœuvres sont employées. Les personnes impliquées dans l’exploitation illégale du bois de vène peuvent inciter les résidents des localités qu’ils ambitionnent de conquérir à les rejoindre dans la coupe», écrivent Baldé et Diouf. Les deux chercheurs indiquent que le discours développé par les trafiquants «insiste souvent sur le fait que si les autochtones n’exploitaient pas leurs forêts, d’autres personnes le feraient à leur place.
Mieux vaut participer au pillage des ressources arborées et bénéficier des avantages financiers que de ne pas le faire» ! Ils estiment que c’est là «une manière qui leur permet de s’installer dans les villages nouvellement envahis par l’exploitation du bois, car sans la participation des habitants, il est difficile pour eux de mettre en œuvre leur projet». «Enfin, pour convoyer leur bois dans les marchés frontaliers, les trafiquants qui engagent des charretiers se retrouvent également dans une position qui les contraint à négocier leur passage avec les agents des commissions environnementales établies par les deux municipalités», soulignent les auteurs de l’étude.
Ils ont aussi relevé des arrangements autour de l’exploitation illicite de bois de vène dans cette partie sud du Sénégal. «Les alliances entre trafiquants et acteurs locaux (populations, élus, notables et surveillants forestiers) sont monnaie courante dans le cadre de l’illégalisme», avancent-ils. Selon Baldé et Diouf, les exploitants «font preuve d’habileté pour maîtriser les personnes les plus influentes de l’arène locale, tout en tissant de bonnes relations avec les agents forestiers qui constituent une sérieuse menace pour la pérennité de leur négoce». Ils estiment que «dès lors, dans la pratique, les arrangements prennent des formes diverses et impliquent des alliances multiples où l’enjeu essentiel demeure la captation de la rente forestière».
Les chercheurs soutiennent que depuis quelques années, les communes de Badion et de Kandia sont «le lieu d’affrontements de nombreux acteurs dont l’objectif principal vise à capter les gains issus de l’exploitation illicite du bois de vène». «Cependant, relèvent-ils, ce qui est frappant dans cette dynamique, ce sont les relations que les différentes forces en présence entretiennent, dont l’évolution oscille entre négociations, rapports de forces et arrangements». «L’analyse de cette dynamique montre que les exploitants, à travers l’usage instrumentalisé de l’argent, le recours à la force ou encore à la grève, arrivent à contrôler les acteurs les plus influents de la gestion forestière locale et se retrouvent ainsi en position de domination», concluent-ils.
MOUSTAPHA DIAKHATE S’OPPOSE À LA CÉLÉBRATION DU MAGAL DE TOUBA
L’ancien chef de Cabinet du président de la République estime que le contexte ne s’y prête pas. Pour lui, « ce qui a privé les musulmans d’aller à la Mecque doit les priver de tout rassemblement »
Moustapha Diakhaté n’ira pas au Magal de Touba cette année. L’ancien chef de Cabinet du président de la République estime que le contexte ne s’y prête pas. Pour lui, «ce qui a privé les musulmans d’aller à la Mecque doit les priver de tout rassemblement».
C’est une première qui fera date dans les annales du Magal de Touba. Une voix, et pas des moindres, s’élève publiquement contre son organisation cette année. Il s’agit de Moustapha Diakhaté. Le membre fondateur de l’Alliance pour la République (Apr), dans une interview accordée à Dakaractu, estime que «ce qui a privé les musulmans d’aller à la Mecque doit les priver de tout rassemblement».
Une position bien assumée qui a poussé l’ancien chef de Cabinet du président de la République a déclaré : «Depuis deux ans, nous ne sommes pas allés à la Mecque. Celui qui a renoncé à aller en ce lieu saint doit aussi accepter de renoncer à des Magal ou des thiants à cause de la pandémie. Ces types de rassemblements, je n’y prends pas part.»
Moustapha Diakhaté n’est pas la seule personnalité politique à afficher cette position. En effet, l’ex-magistrat Ibrahima Hamidou Dème a soutenu que «les autorités doivent avoir le courage d’interdire les rassemblements religieux et les autres types de rassemblements, en attendant que l’on sache où l’on va avec cette pandémie».
Invité de la Rfm ce jeudi, M. Dème estime que «nous sommes en train d’assister à une recrudescence de la pandémie qui a atteint des niveaux préoccupants. S’il y a une autre flambée de cette maladie, nous courons le risque que la situation devienne incontrôlable alors que notre système de santé est très fragile. C’est pourquoi je pense que le débat sur le maintien de certains évènements religieux doit être posé d’abord par l’Etat, la classe politique, la société civile, le personnel de santé, qui ont tous ce devoir».
Pour l’heure, les autorités ne semblent pas aller dans le même sens. Prévu le 25 septembre, le Magal a déjà fait l’objet d’un Comité régional de développement (Crd) afin de jeter les bases de sa préparation. La rencontre a été organisée à la gouvernance de Diourbel.
Ainsi pour «une bonne couverture médicale», le médecin-chef de la région de Diourbel, le Docteur Mamadou Dieng, a annoncé l’implantation de 180 points de prestation au niveau de la région. Mieux, a-t-il informé, «5 760 agents de santé viendront en renfort pour prendre en charge les pèlerins lors du Magal», devant le gouverneur Gorgui Mbaye, en présence de Cheikh Bassirou Mbacké Abdou Khadre, président du comité d’organisation de ce grand événement religieux qui va réunir des milliers de personnes.