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11 septembre 2025
UCAD, LA FLSH DONNE UN COUP DE BALAI
La Commission Environnement de l’Amicale des étudiants de la Faculté des lettres et sciences humaines de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar a organisé, jeudi, une journée de nettoiement et de sensibilisation
Dakar, 4 nov ( APS) - La Commission Environnement de l’Amicale des étudiants de la Faculté des lettres et sciences humaines de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar a organisé, jeudi, une journée de nettoiement et de sensibilisation sur l’importance de la question environnementale
’’Cette journée consiste non seulement à nettoyer le campus pédagogique mais aussi à faire une sensibilisation sur l’importance de l’environnement au sein de notre faculté’’, a expliqué Abdou Maye Faye, président de la Commission environnement de la FLSH.
L’assainissement est un des défis auxquels l’université Cheikh Anta Diop fait face en ce moment, a t-il souligné, ajoutant que ’’l’étudiant a besoin de bonnes conditions d’hygène pour pouvoir maîtriser ses cours et avoir de bons résultats’’.
Etudiant en Master2 Anglais, Bachirou Tine a confié que c’est avec ’’un grand plaisir’’ qu’il vient ’’participer à cette journée de l’environnement’’. ’’Je pense aussi que chaque étudiant devrait y prendre part car c’est une question de responsabilite’’, a t-il dit.
Pour Harouna Sall, membre de la Commission Environnement, les étudiants ’’sont conscients’’ des dangers liés aux changements climatiques au moment où se tient la COP 26 sur le climat à Glasgow, en Ecosse.
’’Donc, il est urgent que les étudiants viennent au chevet de notre environnement d’études’’ a-t-il souligné.
Le président de la Commission environnement a exprimé sa satisfaction malgré une faible participation des étudiants, qu’il explique par le fait que la manifestation a coïncidé avec un jour ouvrable.
La journée de nettoiement a été organisée en partenariat avec le Centre des œuvres universitaires de Dakar (COUD) et l’administration de la faculté des lettres et sciences humaines.
La commission Environnement compte organiser chaque mois ou chaque deux mois une journée assainissement pour améliorer le cadre de vie et d’études des étudiants.
LOCALES 2022, 79 LISTES DÉPOSÉES À MBACKÉ
Au total, soixante-dix-neuf (79) listes de partis ou coalitions de partis ont été déposées mercredi à la préfecture de Mbacké pour les élections municipales et départementales du 23 janvier 2022
Diourbel, 4 nov (APS) - Au total, soixante-dix-neuf (79) listes de partis ou coalitions de partis ont été déposées mercredi à la préfecture de Mbacké pour les élections municipales et départementales du 23 janvier 2022, a appris l’APS.
’’Hier, on a reçu différentes listes aussi bien de coalitions que de partis politiques pour les élections départementales et municipales. Le tout fait 79 listes qui sont présentées au niveau du département’’ a déclaré le Préfet de Mbacké, Amadoune Diop.
Ainsi, pour la commune de Mbacké, 14 listes ont été enregistrées alors que pour le département, 6 listes ont été réceptionnées.
Il y a 32 listes pour l’arrondissement de Kaël, 7 à Taïf et 20 pour l’arrondissement de Ndam.
Selon l’autorité administrative, le dépôt s’est fait sans incident.
’’Les gens sont venus peut-être certains tardivement, on a laissé la latitude aux gens de bien préparer leurs documents pour bien les déposer’’, a dit M. Diop.
Après la clôture des dépôts des listes, il est prévu une phase de 48 heures pour l’exploitation des documents afin de signifier aux mandataires certains manquements le cas échéant.
Le préfet a souligné que toutes les personnes présentes à la préfecture avant minuit ont pu déposer leurs documents.
Amadoune Diop a assuré que toutes les dispositions seront prises pour ’’exploiter l’ensemble de ces documents, examiner la recevabilité juridique ou le rejet des dossiers’’.
Le préfet de Mbacké a lancé un appel aux acteurs politiques pour ’’plus de sérénité’’ parce que, selon lui, ’’seul le Sénégal est important dans ces joutes électorales’’.
’’Avec le comité électoral, nous ne cesserons de partager avec les acteurs pour leur donner toutes les informations utiles pour mener à bien leurs activités’’, a-t-il déclaré.
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EXPOSITION VISA POUR LA MUSIQUE, LE MAKING OFF
Comme un employé d’aéroport qui vise nos passeports, je tamponne sans cesse et parfois presque machinalement comme un ouvrier vêtu de son bleu
Comme un employé d’aéroport qui vise nos passeports, je tamponne sans cesse et parfois presque machinalement comme un ouvrier vêtu de son bleu. Mais chaque frappe, laisse une trace unique et indélébile comme tous les cycles de la vie. Hey Joe, Unchain my heart, Blue in green, Respect ou encore Soul Makossa… Des titre-mots-concepts qui à la simple évocation nous transportent dans un univers et nous font voyager sans visa à la rencontre de l’autre. La musique n’a jamais eu besoin de visa pour aller toucher les coeurs...
Mémoriales, par elgas
FADILOU DIOP ET LE PROCÈS ERNEST OUANDIÉ
EXCLUSIF SENEPLUS - De tous les dossiers de Fadilou Diop, celui d’Ernest Ouandié a été le plus sensible, le plus marquant. C’est la mémoire de ses premiers terrains de lutte qui rejaillit et qu’il revit à travers le courage de cet opposant
« Maître Fadilou Diop, à l’orée des années 70, est donc un illustre avocat, que sa réputation précède. Sur le front anticolonial comme dans le champ politique national, il a accompagné la dynamique des indépendances, plaidé pour les hommes politiques, injustement embastillés. Vu ce pedigree, on était en droit d’attendre, après les indépendances, et son retrait de la vie politique, une vie professionnelle plus stable, plus consensuelle, sans soubresauts majeurs. Une avocature plus tranquille en somme. C’est pourtant un élan bien trop optimiste, car on observe bien vite un regain de la lutte anticoloniale, sous toutes ses formes. Regain qui renaît des cendres du désenchantement, du sentiment d’immobilisme, mais surtout de l’arbitraire des nouveaux hommes au pouvoir. Les indépendances voient ainsi leur Soleil décliner. Les blessures et séquelles, qu’elles étaient censées cicatriser, voire soigner, se ravivent.
À l’intérieur du continent déjà, beaucoup de bastions sont encore sous la coupe de l’ordre colonial. L’Algérie a été certes un berceau et une école, qui a synthétisé l’ensemble du spectre de la violence coloniale. Mais, le poison est resté diffus, à l’affût d’un brasier. Et c’est au Cameroun que se passe l’épisode le plus sanglant, le plus emblématique de l’époque. Le dossier le plus tragique de Fadilou Diop. L’union des populations du Cameroun (UPC), depuis les années 50, a semé les graines de la libération dans ce pays atypique, où trois blocs de tutelles coloniales ont enceint le pays, l’installant dans une crise de décolonisation inachevée et explosive. La guerre de libération a été sanglante. Elle a mis au-devant de la scène des héros de premier ordre qui sont devenus les figures majeures de la résistance. Dix ans après les indépendances, pendant la guerre civile qui s’en suit, Ernest Ouandié doit affronter la justice de son pays. L’homme, qui est de la même génération que Fadilou Diop, a fourbi ses armes dans le maquis. Il a succédé à la tête de l’UPC, à Félix Moumié, après Ruben Um Nyobé, qui ont été la hantise du pouvoir colonial, et de ses héritiers qui en maintiennent la structure. Les trois hommes incarnent tour à tour la résistance camerounaise, mais bien au-delà, avec des frères d’armes comme Patrice Lumumba, ils marquent de leur empreinte toute une génération de combattants, de leaders, d’intellectuels, qui constituent le fer de lance du Panafricanisme.
En 70, au plus fort des heurts et des contestations, Ernest Ouandié est arrêté. Sous la présidence d’Amadou Ahidjo, la structure coloniale est en effet restée, et les répressions violentes sèment la terreur. Ouandié risque la justice martiale et expéditive, sans autre forme de procès. En décembre, il croupit dans les geôles du pouvoir qui n’a pas d’égards pour lui. L’indignité de sa détention traduit le pire des traitements. Il doit comparaître devant le tribunal militaire, et fait appel à Fadilou Diop, avocat connu et respecté. Il a l’oreille des hommes du pouvoir, pas nécessairement grâce à des accointances, mais au-delà, sa réputation transcende les chapelles antagonistes. C’est un avocat à dimension mondiale. Son passé plaide pour lui. Entre Fadilou et Ernest, il n’y a pas seulement des relations d’avocat à client, il y a bien plus, et au fur et à mesure que le dossier livre sa vérité, une amitié, un sentiment d’injustice qui les unit se tisse. C’est la mémoire de ses premiers terrains de lutte qui rejaillit et qu’il revit à travers le courage de cet opposant. En embarquant pour le Cameroun, la mission est lourde, quasiment impossible, en contexte de guerre. C’est le dossier le plus sensible de l’avocat. Il sait qu’il aura besoin de bien plus que de sa panoplie habituelle pour tirer son client d’affaire. Il faut compter sur la diplomatie, draguer la chance, et invoquer les forces de l’esprit et de la baraka.
Toute la période de ce procès inique, Fadilou en restera marqué. Le contexte, le théâtre, les chefs d’accusation vides, l’instrument judiciaire, bras armé de la répression, tout le dépayse des traditions judiciaires soucieuses de l’éthique de la défense. Même si dans le champ décolonial, ces caractères ne sont pas rares, ici au Cameroun, la séquence est particulièrement surréaliste et violente. Il faut tout réinventer, s’adapter, en territoire ennemi. Il y a en outre des passifs : Ernest Ouandié est l’héritier des Félix Moumié et Ruben Nyobé, tous deux assassinés, figures charismatiques de l’UPC. Tous les éléments en miroir jettent un voile sombre sur cette affaire complexe. Fadilou Diop connaît le dossier et malgré les chances minces, il affiche une volonté farouche de représenter Ouandié, plus encore que de coutume. Son client est traité sans aucun respect, il en fait lui aussi les frais, et finit par être expulsé du pays sans voir son client. Il mobilisera pourtant toute ses ressources, y compris personnelles et spirituelles, comme lors de cette longue prière à l’aéroport pour embêter la sécurité d’Ahidjo, alors qu’il vient d’être renvoyé au Sénégal. Rentré chez lui, son esprit reste attaché au développement de ce moment judiciaire, il attend le verdict. Son entourage, ses enfants, sont dans la confidence de ce moment. Les repas sont baignés de cette attente, de cette impatience fragile, pour découvrir le sort d’Ernest Ouandié. Fadilou est sombre, comme s’il pressentait le verdict, sa couleur, son terrible couperet. Il envoie, dans une ultime imploration au président camerounais, un mot en invoquant leur foi musulmane commune, l’exigence de justice, de vérité, de bienveillance en demandant sa grâce. Le télégramme part ainsi, aux premiers jours de 1971.
Le lendemain de cette dernière tentative, Ernest Ouandié est fusillé. Ahidjo est resté sourd. L’ambiance de deuil frappe, l’onde de choc se répand. L’émoi est continental. Fadilou est personnellement touché comme jamais auparavant dans sa carrière d’avocat. Ce 5 janvier 1971 est un repère important dans la vie de Fadilou Diop. Il a déjà vu la violence symbolique, mais une telle cruauté plonge son environnement dans l’effroi. Plus qu’un procès perdu, c’est un moment de grande blessure intime. L’impression d’un échec personnel à sauver un homme, l’impression que toutes les graines semées depuis longtemps, au front, partent en pure perte devant ce type de régime. Plus généralement, la séquence fédère un grand nombre de partisans de la justice, à l’échelle du continent. Ça constitue le crime de trop, qui a tous les traits de l’assassinat politique. La réalité de l’existence d’un cordon colonial persistant, qui relie les États nouvellement souverains à l’ancienne puissance coloniale, émeut tous les citoyens en quête d’une libération réelle. L’épisode est pour tous un coup de massue.
De tous les dossiers de Fadilou Diop, celui d’Ernest Ouandié a été le plus sensible, le plus marquant. Bouleversé par le verdict, l’avocat réalise encore une fois que le combat n’est jamais acquis d’avance, qu’une vigilance accrue est indispensable, que les jalons posés, les victoires acquises, peuvent sans ménagement être fauchés par l’inanité des pouvoirs, quels qu’ils soient. Le métier d’avocat fait connaitre l’ivresse des cimes, l’amertume des abysses, et la banalité des affaires courantes. La vie de Fadilou Diop est marquée par ces temporalités qui se superposent, il donne ses conférences, intervient dans le débat, conseille, et voyage, notamment à Saint-Louis, avec toute la famille, pour aller voir sa mère entre autres. Avec sa femme, il accueille en 74, leur benjamine Khadijhatou. »
Ce texte est tiré du nouveau livre Fadilou Diop, un juste écrit par Elgas et publié aux éditions Vives Voix.
LE PROCUREUR S'OPPOSE A LA RESTITUTION DU PASSEPORT DE SONKO ET DE LA LEVEE DE SON CONTROLE JUDICIAIRE
iGFM (Dakar) Le Procureur de la République s'est opposé à la restitution du passeport du du leader de Pastef, Ousmane Sonko et de la levée de son contrôle judiciaire, renseigne Libération
iGFM (Dakar) Le Procureur de la République s'est opposé à la restitution du passeport du du leader de Pastef, Ousmane Sonko et de la levée de son contrôle judiciaire, renseigne Libération.
Les avocats d’Ousmane Sonko avaient déposé deux requêtes auprès du juge d’instruction pour la restitution de son passeport et la levée de son contrôle judiciaire. Ce que le Procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye, a refusé. C'est dans un réquisitoire en date du 3 novembre transmis au juge du 2e cabinet, qu'il a opposé son veto, informent nos confrères de Libération. Et de préciser que le dernier mot revient toutefois au magistrat instructeur qui peut suivre à la lettre le parquet ou passer outre.
Les élections locales prévues le 23 janvier 2022 se dessinent à grand pas. Un scrutin à fort enjeu et très complexe dans son déroulement. C’est le cas à Rufisque et à Thiès où les populations pourraient voter à trois reprises.
Le scrutin des élections locales est un peu complexe dans certaines localités surtout pour les personnes non averties. En effet, il diffère en tenant compte de la circonscription territoriale. Dans les territoires où la Ville coïncide avec le département, les populations peuvent voter deux fois pour élire respectivement leur Président du conseil départemental et leur maire. C’est ce qui va se passer dans pratiquement toutes les circonscriptions du pays à l’exception de Rufisque et de Thiès. Dans ces deux localités précitées, la ville est une entité différente du département. C’est pourquoi, l’électeur peut à l’occasion des élections locales voter trois fois. Il peut ainsi choisir le maire de sa commune constitutive, le maire de sa ville et le président du Conseil Départemental.
A noter que les bulletins sont séparés, ce qui fait que l’électeur pourrait passer trois bulletins dans trois urnes différentes. A noter que parmi les 5 villes que compte le Sénégal, seuls Rufisque et Thiès sont dans cette situation. Conséquence, la configuration des localités a forcément des répercussions sur le scrutin. Cependant, les spécialistes des questions électorales estiment qu’au nom de la liberté de vote, on ne peut pas obliger les électeurs à voter pour les trois scrutins dans la situation de Rufisque et de Thiès. «Le citoyen peut décider de voter pour le scrutin qui l’intéresse.
Ainsi, il peut dire que seule la commune constitutive l’intéresse et voter pour les listes en compétition dans ce scrutin», souligne le coordonnateur des non-alignés lors du dialogue politique en l’occurrence Déthié Faye. Ainsi, dit-il, pour les localités où il n’y a que le département etla commune, il y aura deux urnes dans chaque bureau de vote. Et dans les circonscriptions territoriales où on retrouve la ville, la commune et le département, il y aura trois urnes dans chaque bureau vote, ajoute-t-il. A la question de savoir si tout cela n’est pas trop complexe pour l’électeur, Monsieur Faye pense que les gens comprendront le processus au fur et à mesure que les choses s’avancent.
Par contre, selon l’expert électoral Ndiaga Sylla, le scrutin est très complexe et l’électeur pourrait se perdre vu que les élections sont séparées aussi bien pour le département, la ville et la commune. Il n’a pas manqué de relever dans la foulée que l’électeur peut voter même pour des listes concurrentes. «Il peut voter pour une liste X pour la commune, une liste Y pour le département et une liste Z pour la ville», explique-t-il.
Relevant une autre complication pour les commissions de recensement, il soutient qu’avec les bulletins détachés, il faut créer une nouvelle commission de recensement. Alors qu’auparavant pour le scrutin pour la ville, il fallait juste l’addition des résultats des commissions des différentes communes, renseigne Monsieur Sylla. Compte tenu de tous ces facteurs, il estime qu’une personne peut être inscrite sur une liste d’une commune constitutive et être également dans une liste concurrente à celle de sa coalition ou de son parti dans la ville.
YAW RISQUE DE MANQUER LES LOCALES DANS LE DEPARTEMENT MATAM
Les élections locales dans le département de Matam risquent de se tenir sans la coalition Yewwi Askan wi (yaw). Le coordonnateur de cette coalition et membre de Pastef, Djibril Ngom, a claqué la porte pour rejoindre la mouvance présidentielle. Et, selon Pastef-Matam, leur désormais ex-collaborateur a falsifié des documents pour rendre impossible le dépôt des dossiers de déclaration de candidatures des personnes investies par la coalition Yewwi Askan wi dans la localité.
La participation de la coalition Yewwi Askan Wi aux prochaines élections locales dans le département de Matam est plus qu’incertaine. Après avoir disparu avec le récépissé de dépôt des lettres d’accréditations de la coalition Yewwi Askan WiMatam, le désormais ex-coordonnateur de ladite coalition dans la localité et membre de Pastef, Djibril Ngom, a tenu une conférence de presse hier pour annoncer qu’il a rejoint la mouvance présidentielle grâce à Farba Ngom et qu’il a démissionné de tous ses postes au sein de Pastef et de Yaw. «Mercredi 3 novembre 2021 est une date historique voire décisive pour nous, car elle marque notre démission de toutes les responsabilités que nous avions dans le parti Pastef et de celles que nous avions dans la coalition Yewwi Askan Wi étant respectivement coordonnateur départemental et candidat tête de liste à la présidence du Conseil départemental. Je porte à la connaissance de tous les Sénégalais que ces principes et valeurs ne sont plus respectés dans le soi-disant parti qu’est Pastef à l’image de son président Ousmane Sonko pour ne pas le nommer. Aujourd’hui, nous ne reconnaissons plus le visage du leader du Pastef qui est au cœur du système. D’où notre appel solennel à tous les citoyens à venir massivement soutenir le président de la République Macky Sall», a déclaré Djibril Ngom.
Une volteface qui n’est pas sans conséquence. Car, selon Pastef Matam, Djibril Ngom a falsifié des documents pour rendre impossible le dépôt des dossiers de déclaration de candidature des candidats investis par la coalition Yewwi Askan Wi dans le département de Matam.
POUR EVITER LA FORCLUSION DE SES LISTES YAW DEMANDE LE REMPLACEMENT DES MANDATAIRES AU REFET QUI DIT NIET
Dans l’optique d’éviter la forclusion de leurs listes, le mandataire national de Yaw, Déthié Fall a saisi le préfet de Matam pour qu’il soit procédé au remplacement des mandataires de la coalition Yaw initialement déposés par Djibril Ngom. Toutefois, s’offusque Monsieur Fall, le préfet a dit niet. Par conséquent, le mandataire national s’est fendu d’un communiqué pour dénoncer ce refus du préfet de Matam. «La Coalition Yewwi Askan Wi constate avec regret le refus du Préfet de Matam de procéder au remplacement des mandataires de ladite coalition initialement déposés par Djibril Ngom. En effet, informés depuis quelques jours du rapprochement de ce dernier avec des responsables de l’Apr, ce qu’il a officialisé aujourd’hui par une conférence de presse, nous avions pris toutes les dispositions pour le dépôt dans les délais de la liste des nouveaux mandataires de la coalition. Nos mandataires se sont, eux tous, présentés dans les préfectures et sous-préfectures du département avec leurs lettres d’accréditation, mais les autorités administratives n’ont pas voulu les recevoir malgré le mail que le mandataire national, M. Déthié Fall, a envoyé au préfet hier à 19h42 mn pour confirmer les remplacements», renseigne Déthié Fall dans son communiqué.
Ainsi, les membres de la coalition Yaw prennent à témoin l’opinion nationale et internationale «de ce comportement peu arthodoxe du Préfet de Matam qui risque de rendre forcloses nos listes dans plusieurs communes de ce département». Ils ajoutent que «toutes les voies de recours seront utilisées pour le rétablissement de Yewwi Askan Wi dans ses droits dans le département de Matam».
DERRIÈRE LE SACRE DE MBOUGAR, LE DESTIN TRAGIQUE DE OUOLOGUEM
Dans son livre, l’auteur de 31 ans creuse dans les souvenirs et l’histoire mystérieuse d’un auteur disparu des radars. Ce récit, mêlant fiction et vérité, ne vient pas de nulle part, il est inspiré du destin tragique de l’écrivain malien Yambo Ouologuem
C’est une victoire pleine de sens. Ce mercredi 3 novembre, le prix Goncourt 2021 a été remis à l’auteur sénégalais Mohamed Mbougar Sarr pour son quatrième et dernier roman La plus secrète mémoire des hommes, paru aux éditions Philippe Rey au mois d’août dernier.
Son histoire est celle d’un certain Diégane Latyr Faye, un jeune écrivain sénégalais installé à Paris qui, bouleversé par la découverte d’un livre paru en 1938, décide d’enquêter sur le récit qui se cache derrière ce roman. Une quête qui va l’emmener sur les traces de son auteur, T.C. Elimane, au Sénégal, en Argentine, à Amsterdam et à Paris.
Mémoire de la colonisation, de la Première Guerre mondiale, de la Shoah... Dans son livre, l’auteur de 31 ans creuse dans les souvenirs et l’histoire mystérieuse d’un auteur disparu des radars. Ce récit, mêlant fiction et vérité, ne vient pas de nulle part, il est inspiré du destin tragique de l’écrivain malien Yambo Ouologuem.
Décédé en 2017 à l’âge de 77 ans, il est le vainqueur du prix Renaudot en 1968 pour son premier roman Le Devoir de violence. C’est la première fois dans l’histoire de la prestigieuse récompense qu’un homme originaire du continent africain reçoit cette distinction. Mais voilà, le jeune écrivain qu’il est n’a pas longtemps savouré sa victoire.
Et pour cause, de nombreuses voix s’élèvent presque aussitôt pour dénoncer ses écrits, estimant que le texte de Yambo Ouologuem, une saga fictionnelle sur huit siècles sur des seigneurs féodaux africains du nom des Saïfs, insinue que des chefs locaux ont contribué au colonialisme en Afrique. On lui reproche d’être un traître, surtout au regard du contexte international des années 1960, période des indépendances.
L’affaire du “plagiat”
La colère à son égard ne désemplit pas. Pis, elle est accompagnée d’une polémique parallèle. Au même moment, des auteurs reconnaissent dans les lignes de Yambo Ouologuem leurs propres textes. Certains, comme André Schwartz-Bart, sont flattés. D’autres portent plainte, à l’instar de l’auteur anglais Graham Greene.
Yambo Ouologuem ne s’est jamais caché de ces emprunts. Ils s’inscrivent dans sa pratique littéraire. Cependant, comme se remémore la Radio télévision Suisse, “il n’est pas encore question d’intertextualité [terme désignant l’ensemble de textes mis en relation dans un seul et unique texte, NDLR] à l’époque et les emprunts nombreux et avérés à Maupassant, Flaubert, la Bible ou le Coran font scandale”.
LE TON MONTE ENTRE LE CAMP DE MARY TEUW NIANE ET LA TENDANCE DE MANSOUR FAYE
Le divorce est consommé entre les membres de la coordination de l’Alliance pour la République et le camp de l'ancien ministre. Des voix s'élèvent pour demander l'exclusion de ce dernier du parti présidentiel ainsi que son limogeage de Petrosen
Entre les membres de la coordination de l’Alliance pour la République (Apr) et le camp de Mary Teuw Niane, le divorce est consommé. Les proches de Mansour Faye ont tenu une réunion hier pour exiger l’exclusion du Pr Mary Teuw Niane de l’Apr et son limogeage de Petrosen. Hier, après le dépôt de sa liste, l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur a indiqué que la peur s’est installée dans le camp de ses adversaires.
Dans la capitale du Nord, l’atmosphère au sein de la mouvance présidentielle est actuellement conflictuelle. Une situation caractérisée par le dépôt de deux listes incarnées par des responsables apéristes.
L’une est dirigée par Mansour Faye et l’autre par le Professeur Mary Teuw Niane. Après le dépôt de leur liste, la coordination de l’Alliance pour la République (Apr) de Saint-Louis et les partisans du maire sortant Mansour Faye onttenu un point de presse pour demander l’exclusion sans condition de Mary Teuw Niane de la formation beige-marron. «Nous demandons l’exclusion de Mary Teuw Niane de l’Apr et que ce poste soit remis au parti. Nous attendons aussi de Mary Teuw Niane candidat annoncé à la mairie de Saint-Louis qu’il démissionne publiquement de son poste de Pca de Petrosen. Nous attendions qu’il assume ses responsabilités pour se retirer de l’Apr et rendre le poste de Pca qu’il occupe en tant que responsable apériste dans le département. Puisqu’il ne l’a pas fait, nous demandons au président de la République et aux instances du parti son exclusion.
Et que le poste de Pca de Petrosen lui soit retiré et confié à des responsables émérites qui sont là, en train de travailler jour et nuit pour l’émergence de notre région et du Sénégal», a déclaré Alioune Diop, porte-parole du jour. S’agissant des élections locales, il invite ses camarades à resserrer les rangs. «Nous ne devons pas nous laisser distraire par les candidatures tous azimuts qui ont fini de plonger la ville tricentenaire dans une situation conflictuelle et inhabituelle. Je voudrais rappeler à tous ces candidats qui crient déjà victoire alors que nous ne sommes même pas en campagne électorale qu’ils se trompent lourdement», avertit M. Diop
MARY TEUW NIANE : «L’ERE DE LA DICTATURE EST REVOLUE POUR QU’ON NOUS IMPOSE QUOI QUE CE SOIT»
Face à ces attaques, le Pr Mary Teuw Niane n’a pas tardé à servir une réplique foudroyante à ses «frères ennemis» de la mouvance présidentielle. «C’est l’affolement et la peur. Ils disent tout et son contraire, et c’est triste pour eux. Hier, c’était une liste Apr-bis. Aujourd’hui, la candidature étant confirmée, la liste MTN est devenue une liste ennemie. Il faut coûte que coûte l’abattre. Mais ils ne peuvent rien contre nous», martèle Mary Teuw Niane avant d’ajouter que «personne ne décidera pour les populations de Saint-Louis qui sont responsables et matures».
A ceux qui réclament son exclusion de l’Apr et son départ de Petrosen, il lance ironique : « Ces nains politiques pensent que le Sénégal est leur propriété privée. L’arrogance et la suffisance incultes n’ont plus de limite. L’ère de la dictature est révolue pour qu’on nous impose quoi que ce soit. » Très en verve, l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur rappelle à ses détracteurs que «Saint-Louis est habitée par de vaillants hommes et femmes qui savent dire non quand il le faut. Saint-Louis veut connaître de véritables changements, en lieu et place des forcings et des querelles inutiles».
par Hugues Richard Sama
LE PETIT MBOUGAR DANS LA COUR DES GRANDS
A travers lui, c’est son pays natal , le Sénégal, et au-delà du pays de la Teranga, toute l’Afrique au sud du Sahara qui s’enorgueillissent de compter parmi leurs fils un tel talent.Et on espère que le meilleur est à venir pour lui
On ne sait pas s’il caressait ce ...secret espoir, mais depuis hier mercredi 3 novembre 2021, Mohamed Mbougar Sarr est entré dans l’histoire de la littérature francophone. « La Plus Sécrète Mémoire des hommes», son quatrième roman, publié aux éditions Philippe Rey/Jimsaan, lui a valu en effet le prix Goncourt 2021 qui lui a été remis au restaurant Drouant, dans le quartier de l’Opéra à Paris, comme le veut la tradition.
Avec cette distinction, c’est une performance exceptionnelle que vient d’accomplir l’écrivain de 31 ans, non seulement du fait de son jeune âge, mais aussi parce qu’il a été vainqueur dès le premier tour avec six voix sur les dix que compte le jury.
On comprend donc sa joie et sa fierté légitime dans la mesure où le Goncourt est le plus ancien et le plus prestigieux des prix littéraires décernés en France. Attribué pour la première fois en 1903, comme l’avaient souhaité les frères de Goncourt ( Edmond et Jules) dans leur testament, il récompense chaque année «le meilleur ouvrage d'imagination en prose paru dans l'année». Si le vainqueur ne reçoit qu’un chèque symbolique de dix euros, soit environ 6500 franc CFA, une grande notoriété et un succès commercial l'attendent généralement.
Avec ce prix, Mohamed Mbougar Sarr trône désormais à côté de monuments de la littérature française et francophone tels Georges Duhamel, Marcel Proust, André Malraux, Simone de Beauvoir et René Maran, le premier Noir a obtenir le Graal il y a exactement cent ans avec son œuvre Batouala, publiée en 1921.
Autant dire qu’il a beau être tout petit, il est entré dans la cour des grands, ce que jusqu’à présent aucun de nos écrivains d’expression française n’est parvenu à faire. Dieu seul sait pourtant si l’Afrique subsaharienne a produit d’immenses talents, parmi lesquels Léopold Sédar Senghor, Ahmadou Kourouma, Mongo Beti, Amadou Hampâté Bâ, Biraogo Diop, Cheikh Hamidou Kane, Camara Laye, Bernard Dadié, Ferdinand Oyono et Nazi Boni.