KEEMTAAN GI – FATALISME
« Tout ce qui nous arrive de bien et de mal ici-bas est écrit là-haut », ainsi parlait Jacques, le personnage de Diderot, dans « Jacques le fataliste et son maitre ». Une œuvre écrite en… 1773. On voit résumé là un des traits caractéristiques de ce fatalisme si sénégalais auquel on s’accroche comme une bouée de sauvetage. Notre libre arbitre ? De la foutaise ! Nous ne sommes responsables de rien. On détourne des biens qui ne nous appartiennent pas et on se retrouve en prison. Après quoi, on dit que c’était la volonté divine. Comme si on ne pouvait pas se retenir ! On patauge dans l’argent sale ? C’est Dieu qui l’a décidé ! En toute conscience, on viole, on tue. C’est encore la volonté divine. Les accidents sur les routes ? Nous ne sommes responsables de rien ! Il était écrit là-haut qu’ils se produiraient. L’ivrogne qui conduit sa voiture et vient écraser un gendarme. Encore Dieu ! Même le président que nous avons élu, ce n’est pas la volonté du peuple. C’est Dieu qui lui a donné le pouvoir. Et c’est Lui qui veut conforter notre foi avec un tel Président. En vertu de quoi, ce dernier considère qu’il ne doit pas rendre son mandat au peuple qui le lui a confié tout en en fixant le nombre. Tout autant croiser les bras et attendre que Dieu nous en débarrasse. Bon, même si nous sommes de récents « Toubène », ce n’est point pour douter de la Toute-puissance de Dieu. Mais tout de même, IL ne nous a pas créés à l’image des animaux. Il nous a dotés d’un esprit critique. Ce don de choisir ce qui est meilleur pour nous. Ce don de nous éloigner du chemin qui nous mène à notre perte. De ne pas marcher sur les rails électriques de ce Train Express Régional qu’on nous promet de faire rouler en décembre en guise de cadeau de Noël…et juste trois semaines avant les élections locales. C’est d’ailleurs avant une précédente élection, la présidentielle, que le Chef avait fait un tour à bord de ce même TER avant de nous donner rendez-vous dans six mois pour son entrée en service effective. Cela ne fait jamais que 30 mois que l’on attend depuis lors… Ce don de choisir le bien à la place du mal. Ce qui est meilleur pour la communauté et qui ne nous plonge pas dans l’enfer des lendemains faits d’incertitudes. Il est temps que l’on se débarrasse de ce fatalisme si sénégalais. Dieu est là pour tout le monde. Les bonnes décisions, c’est par nous-mêmes. Notre capacité de discernement. Ce libre arbitre commun aux humains. Tout le reste n’est qu’une vaste comédie humaine. Poing final KACCOOR BI
FAMILLE ALY HAIDAR CONTROVERSE AUTOUR D’UNE ÉVACUATION EN FRANCE
Dans son édition d’hier, « Le Témoin » avait révélé l’évacuation en France de l’ancien ministre Aly Haidar gravement malade. Selon des membres de la famille, Aly Haidar serait victime d’une thrombose suite à un vaccin anticovid 19 aux rares effets secondaires comme l’attestent les résultats médicaux dont ils ont obtenu copies « D’ailleurs, le président Macky Sall avait donné des instructions fermes pour la prise en charge d’Aly Haidar à l’Hôpital Principal. Ensuite, le Chef de l’Etat très sensible et trop préoccupé à la santé d’Aly Haidar l’a fait évacuer en France » se félicitait un membre de la famille Haidar joint par « Le Témoin ». Dès la parution de l’article repris par toute la presse en ligne, un autre membre de la famille Haidar a jugé nécessaire de nous apporter quelques éclairages. « D’abord, toute la famille remercie le président de la République Macky Sall d’avoir bien assisté et soutenu son ancien ministre Aly jusqu’à donner des instructions à l’Hôpital Principal pour la prise en charge. Par contre, c’est son propre fils qui l’a évacué en France avec ses moyens propres. En clair, Aly Haidar a été évacué par ses enfants voire les membres de sa famille » précise-il. On ne prête qu’aux riches et, en l’occurrence, nous avions prêté trop tôt au président de la République un geste humanitaire qui n’est pas à son actif ! Mais bon, l’essentiel c’est que Dieu rétablisse la santé de notre Aly Haïdar national et que notre écologiste nous revienne en pleine forme. Amine !
COVid-19 656 NOUVELLES INFECTIONS ET NEUF DÉCÈS ENREGISTRÉS
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a signalé, ce jeudi, 656 nouveaux cas positifs de COVID-19 et neuf nouveaux décès au cours des dernières 24 heures. Le directeur de la Prévention, docteur El Hadj Mamadou Ndiaye, faisant le point de la situation de la pandémie, a indiqué que les 656 nouvelles infections enregistrées proviennent de 3.278 tests réalisés, soit un taux de positivité de 20,1 %. Il s’agit de 71 cas contacts suivis par les autorités sanitaires et 585 cas communautaires, dont 385 à Dakar. Le directeur de la Prévention a par ailleurs signalé que 484 patients avaient été contrôlés négatifs et déclarés guéris, 63 patients étant pris en charge dans les services de réanimation. Selon le ministère de la Santé et de l’Action sociale, depuis le 2 mars 2020, le Sénégal a enregistré 69.576 cas confirmés de COVID-19, dont 52.498 guéris, 1.554 décès et 15.523 sous traitement. Concernant la campagne de vaccination, un total de 1.080.000 personnes a reçu au moins une première dose.
VARIANT DELTA 4 DÉCÈS MATERNELS SUR 22 CAS SÉVÈRES DANS LA ZONE PIKINE-RUFISQUE
Le Pr Abdoul Aziz Diouf, gynécologue-obstétricien à l’hôpital national de Pikine, a relevé jeudi que le variant Delta n’épargne pas les femmes enceintes, déplorant quatre décès maternels sur 22 cas critiques dans la zone de Pikine-Rufisque, chez des femmes enceintes ou allaitantes dont l’âge tourne autour de 30 ans. Intervenant lors du point quotidien du ministère de la Santé et de l’Action sociale consacré à la pandémie du coronavirus, le Pr Diouf a souligné que l’hypertension artérielle, l’obésité, le diabète et l’asthme sont ’’des facteurs aggravants’’ de ces complications qui peuvent déboucher sur des décès maternels ou des morts in utero (bébés mort dans le ventre de leurs mères). Le Pr Diouf, membre de l’association sénégalaise des gynécologues et obstétriciens, a par ailleurs invité ces femmes vulnérables à continuer à fréquenter les établissements sanitaires pour leur suivi pré ou post natal.
BABA TANDIAN HOSPITALISÉ À PARIS
Le célèbre imprimeur Baba Tandian est sorti d’un hôpital parisien où il était hospitalisé il y a quelques jours. L’ancien président de la Fédération sénégalaise de Basket y soignait une embolie pulmonaire. Mais tout s’est bien passé puisqu’au moment où vous lirez cet article, il est sorti de l’hôpital. Il est resté dans la capitale parisienne pour une convalescence de quelques jours. D’ailleurs, malgré cette difficile épreuve, le président Baba Tandian a tenu à travers les médias à rendre un vibrant hommage au défunt Khalife général des Layènes, Serigne Abdoulaye Thiaw Laye, qu’il appelait affectueusement « père ». Entre lui et le défunt guide religieux, c’est une proximité insoupçonnée puisque c’est le marabout qui l’avait aidé à installer son imprimerie en 1987 à Yoff. En tout cas, au Témoin, nous souhaitons un prompt rétablissement à notre ancien imprimeur préféré et, surtout, un bon retour au Sénégal au président Baba Tandian.
DELIVRANCE DE CERTIFICATS DE RESIDENCE «FORCES DU PLATEAU» SONNE LA MOBILISATION
Les représentants des différents partis de l’opposition et de la société civile ont signé une pétition de résistance pour déplorer les dysfonctionnements dès le démarrage des opérations d’inscriptions sur les listes électorales. Elle porte les signatures des nommés Abdoul Aziz Ndiaye (PUR), Hawa Abdoul Ba (PDS), Pape Diouf (Taxawu Dakar, conseiller municipal), Elimane Racine Sy (URD Fal), Moussa Diakhaté (Bokk Gis Gis), Alioune Badara Tabane (République des Valeurs) El Hadj Malick Fall (ACT), Assane Bichichi (PVD, conseiller municipal), Hamet Ndiaye (Pastef) El H. Mbaye Gueye (RDS), Ma Fagueye Diop (Bess Du Niak, conseillère municipale), Cheikh Ahmeth Tidiane Sall (Société Civile, conseiller municipal), Oumar Diao (Représentant PDS à la commission d’inscription), Sidy Souaré (Représentant du PUR à la commission d’inscription), Babacar Ndao (Société Civile), Moussa Ndiaye (Société Civile), Abdou Khadre Gaye (Société Civile), Souleymane Alioune Diallo (Société Civile), Papa Adiouma Kodio (Société Civile), et Ngoné Fall (Société Civile).
DELIVRANCE DES CERTIFICATS DE RESIDENCE « FORCES DU PLATEAU » SONNE LA MOBILISATION (BIS)
Réunis au sein d’un collectif dénommé « Forces du Plateau », les signataires invitent le sous-préfet de Dakar-Plateau à la neutralité dans le processus électoral. « En effet, les habitants de la commune de Dakar Plateau rencontrent d’énormes difficultés pour obtenir des certificats de domicile auprès des délégués et cela sur instruction du maire de la commune. Le sous-préfet de Dakar a été à nouveau saisi. Comme vous le savez, la neutralité est un principe fondamental dans le fonctionnement de l’administration surtout dans ses relations avec les administrés. Or, la posture du maire de Dakar Plateau dans cette situation pourrait s’analyser comme non conforme au principe de neutralité dans la mesure où il est à la fois candidat sortant et autorité administrative qui dispose de pouvoirs importants dans la délivrance des documents administratifs » liton dans le communiqué. Selon les pétitionnaires, le maire du Plateau devient ainsi juge et partie, ce qui, du point de vue de l’équité et de la justice, fausse le principe de neutralité dans une matière que les lois et règlements encadrent rigoureusement en conférant à la délivrance des pièces administratives un caractère général et impersonnel. « En outre, les certificats de résidence délivrés par les services de la préfecture, de la sous-préfecture ainsi que les officiers de police judiciaire de la Police et de la gendarmerie ne sont pas recevables auprès du président de ladite commission, et cette décision unilatérale est inéquitable et contraire à l’esprit du Code Electoral » fustigent-ils tout en restant mobilisées pour faire respecter la démocratie et barrer la route aux fraudeurs.
PROBLEMES AUTOUR DE LA GESTION DES RESSOURCES NATURELLES EN MILIEU TRANSFRONTALIER
Dr Idrissa Cissé prône l’implication des communautés
« Les patrouilles mixtes ne peuvent pas être en elles-mêmes des éléments de gestion communautaire, car celles-ci ne sont pas organisées par les communautés locales, mais en interaction avec elles ».
Cette affirmation est du docteur Idrissa Cissé, spécialiste environnement et risque et chercheur associé au laboratoire architecture, ville urbanisme et environnement de l’université de Paris Nanterre. Dans un entretien qu’il a nous accordé, l’expert est revenu largement sur les problèmes qui gangrènent la gestion des ressources naturelles en milieu transfrontalier par les patrouilles mixtes.
Dans le cadre d’une convention locale de gestion durable des ressources naturelles transfrontalières entre le Mali, la Mauritanie et le Sénégal, un système de gestion et d’exploitation participative des ressources a été mis en place. Il est appelé, en fonction de sa composition et de sa mise en œuvre, « patrouille mixte ». Cette convention locale pose la problématique d’une gestion globale des ressources naturelles prenant en compte à la fois les aspects pratiques et organisationnels. Elle représente, selon Idrissa Cissé, Docteur en géographie, spécialité environnement et risque, Chercheur associé au laboratoire architecture et ville urbanisme et environnement de l’université de Paris Nanterre et au laboratoire géomatique et environnement de l’Université Assane Seck de Ziguinchor, une stratégie pour rendre effective la gestion des ressources naturelles, une compétence transférée dans le cadre de la décentralisation dans les trois pays.
Toutefois, cette pratique est confrontée à plusieurs difficultés d’ordre organisationnel, économique. Ce qui a amené le Docteur Cissé à dire : « les patrouilles ne peuvent pas être en elles-mêmes des éléments de gestion communautaire, car celles-ci ne sont pas organisées par les communautés locales, mais en interaction avec elles». Au Sénégal, dans le processus de décentralisation entamé depuis les indépendances, le volet des ressources naturelles a été un enjeu majeur non seulement dans les prises de décision sur les circonscriptions administratives mais aussi sur les choix de regroupement ou de séparation de populations.
Ainsi, en contexte transfrontalier, il a avancé : « cette décentralisation se heurte à des réalités socioéconomiques qui imposent une autre forme de gestion prenant en compte les limites des Etats modernes ». Prenant comme exemple, la région orientale de Bakel, ce chercheur a renseigné : « la gestion des ressources naturelles implique désormais les pays voisins dans le cadre de convention afin de gérer au mieux des ressources transnationales ». Dans les espaces frontaliers au Sénégal, Dr Cissé a estimé que l’Etat n’est présent qu’à travers des structures de contrôle que sont la police, la gendarmerie, les douanes et les services techniques qui sont insuffisants en effectifs et ont peu de moyens. Un constat qu’il a relevé dans ses travaux de recherches du côté de la Mauritanie et du Mali.
GESTION DES RESSOURCES NATURELLES
Le développement des Etats sont très souvent centrées sur les métropoles. D’après Dr Cissé, les espaces périphériques, particulièrement les zones frontalières font rarement l’objet de plan d’aménagement ou de développement. Une situation combinée aux dysfonctionnements qui, freinent sans nul doute la promotion des relations de coopération donc le développement des régions frontalières. Les facteurs handicapants, selon le Dr CIssé, sont institutionnels, administratifs, sociaux et économiques.
Face à cette situation, « le Sénégal et le Mali ont sollicité et obtenu du Ministère Fédérale Allemand des Affaires Etrangères à travers la GIZ (Agence allemande de coopération internationale), un appui technique et financier pour organiser une série d’ateliers dans le domaine de la gestion des ressources naturelles et de l’accès aux services sociaux de base ».
RESULTATS DE L’ETUDE
Malgré leurs multiples liens historiques, ethnico-linguistiques, culturels ou même religieux, la Mauritanie et le Sénégal entretiennent des relations tendues autour de leur frontière le long du fleuve Sénégal depuis avril 1989. Dans ce contexte, Dr Cissé a avancé : « le fleuve Sénégal n’a acquis son statut frontalier qu’avec la colonisation. Son bassin a toujours été une région d’une importance capitale pour les divers peuples présents de part et d’autre, un centre plutôt qu’une périphérie ». Et de poursuivre : « après les indépendances, malgré l’existence de liens très étroits entre les deux rives, la réalité frontalière entre le Sénégal et la Mauritanie s’accentue sur les bords du fleuve avec des conflits entre agriculteurs et éleveurs, le 9 avril 1989 à Diawara, village sénégalais situé à une vingtaine de kilomètres de la ville de Bakel. Ce fut le début de confrontation entre les deux peuples» Revenant sur la composition de ses patrouilles mixtes, l’expert a renseigné : « dans sa mise en pratique, les patrouilles mixtes sont composées de l’armée (militaires), des services des Eaux et forêts, des services des douanes et de la police et dans leur mise en œuvre et leur déroulement les patrouilles mixtes sont essentiellement basées sur des balades en brousse et des rencontres avec les populations ».
IMPORTANCE DE CET INSTRUMENT
Selon le docteur Cissé, le diagnostic, entamé dès les premières patrouilles avec l’introduction des services des Eaux et forêts, a démontré que la zone jadis très boisée a connu une forte dégradation depuis la sécheresse de 1974 et cela a donné naissance à une steppe caractérisée par la présence d’épineux espacés et un tapis herbacé clairsemé au nord, tandis que la partie sud garde une végétation dense par endroits. Un constat qui lui fera dire : « le gibier est devenu rare voire inexistant dans certaines localités, et la grande faune a totalement disparu à cause de l’inexistence d’aires boisées et de points d’eau permanents. »
En outre, il a attesté : « il apparaît que la texture du sol a complètement changé. La terre fertile a disparu au profit de zones érodées peu propices à l’agriculture dans la quasi-totalité des communes et communautés rurales concernées par les interventions ». Toutefois, notre expert d’ajouter : «toutes les mares naturelles ne gardent plus l’eau plus de six mois à cause de l’ensablement, ce phénomène est visible aussi sur le lit de la Falémé. L’activité de cueillette se limite à l’exploitation de certaines espèces comme le baobab, le jujubier, le karité, les balanites. Au même moment, les populations locales regrettent de ne plus avoir la possibilité de cueillir certaines espèces qui existaient il y a à peine une cinquantaine d’années ».
A ce constat s’ajoute, pour Dr Cissé, la dégradation de l’environnement due à l’exploitation minière qui au-delà de la déforestation et de l’existence de tranchées qu’elle favorise, provoque des risques de contamination par les produits toxiques utilisés par les orpailleurs traditionnels et les sociétés minières. L’exploitation minière a généré une situation d’insécurité dans la zone, d’où la nécessité de la présence militaire dans les patrouilles. Les difficultés rencontrées sur le terrain sont sources d’enjeux invisibles et de tensions palpables sur les ressources naturelles.
LES SPECIALISTES EDICTENT LES BONNES CONDUITES
Les femmes enceintes peuvent se faire vacciner à n’importe quel moment de leur grossesse.
Les femmes enceintes peuvent se faire vacciner à n’importe quel moment de leur grossesse. Selon le professeur Abdoul Aziz Diouf, gynécologue obstétricien à l’hôpital de Pikine et par ailleurs membre de l’Association sénégalaise des gynécologues obstétriciens du Sénégal, il y a plus de bénéfice à prendre un vaccin anti Covid que de ne pas en prendre. D’un autre côté, Dr Nafissatou Touré, pneumologue à Fann, appelle les personnes qui présentent des maladies respiratoires à aller se faire vacciner pour prévenir des cas graves mais surtout le port de masque qui pourrait les aider ainsi que la continuité du traitement afin d’éviter des infections même en dehors du coronavirus.
PR ABDOUL AZIZ DIOUF, GYNECOLOGUE : 21 cas notifiés à l’hôpital de Pikine dont 4 décès
Pour le professeur Abdoul Aziz Diouf, concernant la fréquence élevée en raison des changements physiologiques et immunitaires survenant au cours de la grossesse, la femme enceinte est exposée à un risque accru d’infection par le coronavirus. Cette virulence est beaucoup plus marquée lorsque la femme est au 3e trimestre de la grossesse. Au centre hospitalier de Pikine disposant récemment d’un Centre de traitement épidémie (Cte) et à l’hôpital Youssouf Mbargane de Rufisque, 21 cas de Covid chez les femmes enceintes et allaitantes ont été recensés. Selon le professeur Abdoul Aziz Diouf, gynécologue obstétricien à l’- hôpital de Pikine, l’âge moyen de ces femmes était de 30 ans et parmi les 21 cas, deux allaitantes. « Nous avons noté 6 cas graves dont l’atteinte pulmonaire était supérieure à 75%. Nous avons malheureusement enregistré quelques décès maternels et cette augmentation des cas avec l’apparition du variant Delta n’épargne pas les femmes enceintes », a renseigné le professeur Diouf hier, dans le point de presse quotidien sur la Covid19. Parlant des manifestations cliniques de la maladie chez la femme enceinte, le professeur Diouf a soutenu que plusieurs études ont montré que les femmes enceintes affectées depuis le début de la pandémie sont susceptibles d’être admises en soins intensifs ayant besoin d’une ventilation invasive que les femmes non enceintes qui sont en âge de procréer. « Il faut également comprendre que d’autres pathologies de la grossesse peuvent être au-devant de la scène et masquer la Covid-19. Ainsi nous suggérons au personnel de soins, de chercher la Covid-19 pour certaines complications obstétricales telles que le syndrome d’infecteur, l’hypertension artérielle associée à la grossesse, les menaces d’accouchement prématuré, soit en cas de perte fœtale » a-t-il déclaré. Et de poursuivre : « les risques encourus par la mère et son enfant constituent la troisième question. Des études de grande valeur ont montré qu’il y a un risque accru d’avortement d’accouchement prématuré ou de césarienne »
DESINFECTIONS QUI SURVIENNENT AU 3EME TRIMESTRE DE GROSSESSE
Pour le Sénégal, le professeur Diouf a renseigné : « pour notre série hospitalière, toutes les grossesses étaient au 3e trimestre, les formes graves représentaient 30%, l’accouchement était prématuré à 27% et le taux de césarienne était très élevé au-delà de 42% ». Et d’ajouter : « pour les femmes qui n’ont pas encore accouché et que nous suivons, nous avons remarqué quelques cas d’hypotrophie fatale. Comme nous l’avons annoncé, quatre femmes enceintes ont perdu la vie ». Revenant sur les facteurs aggravant de la Covid-19, le spécialiste a déclaré : « comme d’autres facteurs qui aggravent la Covid-19 chez la femme enceinte, il y a l’hypertension artérielle associée à la grossesse, l’obésité, le diabète et l’asthme qui sont des pathologies fréquemment rencontrées. Nous signalons que nous remarquons des morts fœtales chez des patients qui présentaient dans les jours précédents un syndrome opaque».
VACCINATION ETFEMME ENCEINTE
Compte tenu de la virulence du variant Delta particulièrement chez la femme enceinte, du risque important de la morbidité et de la mortalité liée à la Covid-19, le professeur Abdoul Aziz Diouf a avancé : « le ministère de la Santé et de l’action sociale (Msas) et l’Association sénégalaise des gynécologues obstétriciens recommandent la vaccination chez la femme enceinte à tout âge de procréer, les femmes allaitantes mais également les femmes désireuses de grossesse ». Selon la blouse blanche, les bénéfices de la vaccination chez la femme enceinte sont nettement supérieurs pour le couple mère-enfant que chez la femme non enceinte non vaccinée. « La vaccination des femmes enceintes réduit non seulement la morbidité et la mortalité infantile mais réduit également la morbidité fœtale due aux accouchements prématurés. » Surla préférence de vaccins à la vue que le Sénégal détient trois antigènes pour lutter contre la maladie, le spécialiste a déclaré : « tous les vaccins actuellement disponibles au Sénégal peuvent être administrés. Il faut souligner également la nécessité du respect des mesures barrières et même en étant vacciné. Nous exhortons enfin les femmes à fréquenter les structures sanitaires pour tous les besoins liés à la santé de la reproduction que ce soit les consultations prénatales, post natales, les visites de Planification familiale ou les consultations gynécologiques tout court »
PR NAFISSATOU OUMAR TOURE CHEF DU SERVICE PNEUMOLOGIEDE L’HOPITAL FANN : « Le port de masque réduit les infections »
Les personnes censées faire des détresses respiratoires sont entre autres des patients asthmatiques, ceux qui ont une bronchite chronique, porteuses de fibrose pulmonaire ou bien ceux qui ont une insuffisance respiratoire chronique. Pour cette catégorie de personnes, le professeur Nafissatou Oumar Touré, chef du service pneumologue de l’hôpital de Fann, conseille le port de masque, même étant vacciné. « Nous insistons sur les mesures barrières qui sont valables pour tout le monde mais qui sont plus valables pour ces personnes à risque et qui sont plutôt fragiles au niveau de leur appareil respiratoire. Et le port de masque peut les aider à éviter de développer des infections », a laissé entendre le professeur Touré. Et de recommander la poursuite des soins pour éviter les cas graves. Les personnes qui vivent avec une ou des pathologies respiratoires ont payé le plus lourd tribut de la pandémie avec son lot de décès. Une situation qui s’explique, selon le professeur Touré, par leur fragilité face aux virus, bactéries et autres. « Ces complications peuvent être liées certes à l’infection à Covid mais peuvent être aussi liées à un déséquilibre dû à l’infection respiratoire chronique associé à la Covid. Ce qui peut entrainer une formation de symptômes qui peut arriver à un stade de forme compliquée parfois nécessitant une réanimation » a-t-elle renseigné.
COMMENT EVITER LES FORMES GRAVES
Pour le professeur Nafissatou Touré, les personnes asthmatiques, bronchites ou avec fibrose ou encore avec une insuffisance respiratoire doivent obligatoirement continuer à se faire suivre dans les structures de santé. « Parce que ce sont des pathologies avec lesquelles elles vivent et vont continuer à vivre. Donc l’infection à Covid ne devrait pas leur faire peur au point de ne pas aller fréquenter les structures sanitaires, voir leur médecin pour un suivi de leur pathologie », a-t-elle préconisé. Et d’ajouter: « ils doivent aller consulter pour avoir un traitement médical correct et l’objectif, c’est d’avoir un équilibre de leur pathologie chronique. Cet équilibre permet s’ils contractent la Covid d’avoir moins de risque de développer des formes graves. Ils doivent également suivre les indications de leur médecin s’ils sont sous traitement ».
APPEL A LA VACCINATION
Toute personne asthmatique, porteuse d’infection aussi chronique, toute personne souffrant d’insuffisance respiratoire, doit aller obligatoirement se faire vacciner au niveau des structures de santé. Selon le professeur Nafissatou Touré, « nous les exhortons à y aller parce que cela permettra de réduire le risque de faire des formes graves qui peuvent être mortelles. Derrière cela, il faut continuer à faire attention aux autres éléments qui peuvent déstabiliser leur pathologie chronique. »
BARTHELEMY DIAS TANCE LE POUVOIR ET INTERPELLE L’OPPOSITION
Il est monté au créneau pour fustiger les manœuvres anti-démocratiques de certains maires de la mouvance présidentielle et mettre l’opposition devant ses responsabilités d’unité pour les élections locales et pour faire face à Macky Sall
Barthélémy Dia, le maire de la commune de Mermoz/SacréCœur, n’a pas dérogé à ses habitudes hier encore, lors de la rencontre de Pastef-Les Patriotes section de Dakar, sur les inscriptions sur les listes électorales.
Il est monté au créneau pour fustiger les manœuvres anti-démocratiques de certains maires de la mouvance présidentielle et mettre l’opposition devant ses responsabilités d’unité pour les élections locales et pour faire face à Macky Sall.
En passant par les irrégularités dans le processus des inscriptions sur les listes électorales, à la non disponibilité du fichier électoral pour l’opposition, jusqu’à la privation injuste du droit de vote de certains citoyens, l’édile de Mermoz/Sacré-Cœur dénonce énergiquement les manœuvres anti démocratiques des maires de la mouvance présidentielle. « Depuis le lancement des inscriptions sur les listes électorales, la coordination départementale de Dakar a pu, par le biais de ses différents représentants, constater des agissements peu orthodoxes de certains maires de la mouvance présidentielle. Après les stratagèmes moribonds ourdis par la clique au pouvoir, des maires sans scrupules dont les mandats expirés sont menacés, se sont mis à dérouler des manœuvres confiscatoires pour tricher, empêcher le vote de milliers de jeunes sénégalais dont le seul tort aura été de faire le nécessaire pour s’acquitter de leur devoir citoyen », a regretté Dias-fils et ses camarades de l’opposition du côté de Pastef.
Le maire Barthélémy Dias appelle encore la vaillante jeunesse éprise de démocratie à ne pas accepter ces manigances électorales visant à les empêcher de se retrouver sur les listes électorales. Le président Macky Sall, sera encore interpellé par le maire de Mermoz/Sacré-Cœur et parallèlement, appelle les leaders de l’opposition à lui barrer la route : « Il ne faut pas laisser Macky Sall organiser ces élections dans les conditions que nous voyons tous actuellement. La fin de la récréation doit être sifflée, car trop c’est trop! C’est l’occasion pour moi d’appeler tous les leaders de l’opposition de concrétiser ce vœu que nous avons toujours eu : celui de se retrouver en bloc et de faire face à ce régime et le battre », lancera-t-il à l’opposition.
MD & DAkArACtU
LA BCEAO PERFUSE ENCORE LE SECTEUR INTERBANCAIRE POUR 4764 MILLIARDS
Cette mesure prudentielle de la Bceao vise à atténuer l’impact de la pandémie de la covid-19 sur le système bancaire et le financement de l’activité économique dans l’Union.
Dans un souci de relance économique, en rapport à la crise sanitaire qui a fini d’administrer un coup KO aux économies, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO) vient, en plus du premier guichet hebdomadaire d’injection de liquidités, d’ouvrir un guichet mensuel et un guichet spécial de refinancement des obligations de relance (ODR) pour des montants respectifs de 3 138 milliards, 1 621 milliards et 5,2 milliards. Pour sa dernière opération en date, elle a injecté 4 764 milliards, soit une hausse de 43,3%
N’ayant pas la possibilité de battre monnaie comme le font les Etats-Unis (Usa) ou encore l’Union européenne (Ue) à chaque fois que le besoin d’injection de liquidités se fait sentir pour relancer leurs économies respectives, lorsque celles-ci sont contractées, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao), de son côté, en collaboration avec l’Agence Umoa-Titres refinance les économies des huit pays de l’Union économique monétaire ouest africain (Uemoa). Ce, en réalisant des opérations d’injection hebdomadaire de liquidités sur le marché interbancaire dans le respect des exigences de refinancement des économies et dont l’adjudication au taux d’intérêt est fixée à 2%. Ces mesures prudentielles de la Bceao visent à atténuer l’impact de la pandémie de la covid-19 sur le système bancaire et le financement de l’activité économique dans l’Union.
En date du 1er avril 2020, sur avis n°0005-04-2020, la Bceao avait invité les établissements de crédit à accorder aux entreprises et aux salariés affectés par les effets de la crise sanitaire et qui le sollicitent, un report d’échéances sur leurs prêts, pour une période de 3 mois renouvelable une fois, sans charge d’intérêt, ni frais, ni pénalité de retard.
Cette durée de report des échéances était prorogée jusqu’au 31 décembre 2020. Les créances qui demeurent affectées par les effets de la Covid-19 pouvaient alors être maintenues dans les créances saines pendant cette période et traitées comme telles dans leurs catégories respectives au plan prudentiel, recommandait l’institution bancaire. Inscrite dans sa logique, la Bceao évalue sur une base régulière l’impact de la pandémie et des mesures arrêtées pour y remédier, sur la situation financière et prudentielle des établissements de crédit.
C’est dans cette logique qu’il faut comprendre cette dynamique d’opérations d’open-market, ponctuée par une énième injection de liquidités réalisée le 9 août dernier. Une opération qui a débouché sur une allocation de 4 764 milliards de francs CFA de liquidités injectées dans le secteur interbancaire de l’Union. Lequel montant est ressorti en hausse de 43,3% comparativement à l’avant dernière injection de liquidités de 3 325 milliards de francs CFA en date du 2 août courant. Cet écart s’explique par l’ouverture simultanément de trois guichets de refinancement à savoir le guichet de refinancement hebdomadaire, mensuel et celui dédié au refinancement des obligations de relance (Odr) pour corriger rapidement les besoins de liquidités des établissements de crédit de l’Uemoa, contre l’unique guichet ouvert lors de sa précédente opération d’open-market.
LES SYNDICATS POSENT LEUR DIAGNOSTIC À PROPOS DU BAC
D’après les résultats provisoires du baccalauréat 2021, le taux de réussite est de 37,65%, un peu comme en 2019 où il était à 37,22%
D’après les résultats provisoires du baccalauréat 2021, le taux de réussite est de 37,65%, un peu comme en 2019 où il était à 37,22%. En effet, les candidats au bac de cette année, sont restés plus de 8 mois sans aller à l’école à cause de la fermeture des établissements scolaires en raison de la survenue de la covid-19 au mois de mars 2020. Ils n’ont repris les cours qu’au mois novembre 2020 avec un mois de rattrapage, selon les autorités. En 2020, le taux de réussite au bac était officiellement de 48,22%, un pourcentage jamais atteint. Mais pour les acteurs de l’éducation, c’est parce que seuls les élèves en classes d’examen avaient repris les cours en juin 2020 pour préparer les examens et tous les efforts étaient concentrés sur eux. Interpellés sur le recul de cette année, le secrétaire général du Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal (SAEMSS), Saourou Sène, et le secrétaire général du Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen secondaire (CUSEMS), Abdoulaye Ndoye, soutiennent que ce n’est pas une surprise. Selon eux, l’année 2020 a montré que si les enseignants du Sénégal sont mis dans de bonnes conditions de travail avec des effectifs réduits, ils feront de bons résultats.
SAOUROU SENE SECRETAIRE GENERAL DU SAEMSS : «Les résultats ne pouvaient pas être comme ceux de l’année dernière»
L’année dernière, on était à 48,22%. C’était mille fois meilleur mais c’était normal parce que c’était une année d’exception. Les candidats du bac comme du Bfem ont bénéficié d’un taux d’encadrement jamais égalé dans le système éducatif sénégalais. On a fermé toutes les écoles et on a permis aux élèves des classes d’examen de venir l’école et on avait 20 élèves par classe. Tous les professeurs encadraient ces élèves.
Les résultats ne pouvaient être que bons. Cette année, ce n’est pas le cas. On a repris la méthodologie classique. C’est-à-dire avoir tous les effectifs avec des classes pléthoriques. Même s’il n’y a pas de perturbations, les résultats ne pouvaient pas être comme ceux de l’année dernière. La première lecture à tirer de ça, c’est que quand vous mettez les enseignants du Sénégal dans des conditions de travail avec des effectifs réduits, ils vous font des résultats mais quand vous avez toujours des pléthores dans les classes, le taux d’encadrement n’est pas si efficace que ça. Voilà pourquoi les résultats de cette année ressemblent aux résultats de 2019. Pour pallier à ça, il faut que le gouvernement se rappelle qu’il nous faut plus d’infrastructures scolaires. C’est une façon d’éclater les classes. Il faut recruter plus d’enseignants et les motiver parce que la question de la motivation se pose aujourd’hui avec acuité. Lorsque le gouvernement s’est rendu compte de l’iniquité qui frappe le système de rémunération des agents de l’État, il devait aller dans le sens de corriger cela pour redonner à l’enseignant le pouvoir d’achat qu’il mérite. A partir de ce moment, ces seuls efforts seront concentrés sur l’éducation. Mais si vous laissez l’enseignant végéter dans une situation de conjoncture comme celle que nous vivons, il a aussi bien des préoccupations pédagogiques que des préoccupations sociales et sociétales. A partir de ce moment, le rendement ne peut pas être le même s’il était dans des conditions acceptables.
La deuxième lecture, c’est qu’aujourd’hui, l’école est fortement concurrencée par les réseaux sociaux. Le taux d’encadrement à la maison doit être revu à la maison parce que les élèves ont aujourd’hui un monde qui s’ouvre sur eux et qui donne sur l’Internet et dans ce monde de l’Internet, tout n’est pas bon pour l’élève ou pour l’enfant. Mais, est-ce nous, enseignants et parents d’élèves, nous avons suffisamment de temps d’encadrer plus efficacement l’enfant pour lui éviter de perdre du temps ? Toutes ces questions-là doivent être analysées lucidement pour que nous puissions réorienter ce qui mérite de l’être et ce n’est qu’à ce prix là que nous ferons échec à cet échec qui est constaté.
ABDOULAYE NDOYE, SECRETAIRE GENERAL DU CUSEMS : «2020 ne peut pas être une année exceptionnelle»
Depuis 2010 jusqu’à aujourd’hui, les résultats du bac ne dépassent pas 35%. 35% de réussite au bac, cela veut dire qu’on a 65% d’échec pour un système éducatif qui engloutit plus de 500 milliards comme budget. Le budget de 2021, c’est 545 milliards. Maintenant, pendant longtemps, le gouvernement a pointé du doigt accusateur en disant que ce sont les grèves des enseignants qui sont à l’origine des mauvais résultats. Mais, il y a eu des années où il n’y a pas eu de grève mais les résultats étaient mauvais. C’est pourquoi, nous avons dit qu’il faut une étude scientifique et objective. De manière générale, pour le premier tour du bac, les résultats tournent autour de 15 et 22%.
En 2020, au premier tour, on a eu 22%. Le premier tour, souvent, ce sont les meilleurs qui passent. Ce sont les résultats du second tour qui peuvent doubler ou tripler les résultats du premier tour. De ce fait, en 2020, on a eu 22% au premier tour mais pour les résultats définitifs, on a eu 48,22% contre 37,8% en 2019 et en 2020, on a eu 94 mentions très bien. 2020 ne peut pas être une année exceptionnelle. Même en France, on parle de record parce qu’on a eu 95% de taux de réussite toutes séries confondues. Donc, la covid de l’année dernière a fait le diagnostic du système éducatif parce que ce sont les élèves en classes d’examen qui ont repris les cours le 25 juin et on a diminué les effectifs. 20 élèves par classe parce que nous avions dénoncé les effectifs pléthoriques, les classes de Terminale de 90 à 100 élèves. Cela ne milite pas en faveur d’un enseignement de qualité. La maîtrise des effectifs également est un intrant de qualité. L’année dernière, on a réduit les effectifs mais on a également diminué la charge de travail des enseignants. Donc, il y a eu la réduction du temps d’apprentissage. On a également réaménagé les programmes parce qu’on a des programmes souvent trop volumineux. Il y a également l’engagement de la communauté, l’encadrement rapproché. C’est pourquoi, pour le bac l’année dernière, on a eu 46%. Ça veut dire que l’environnement scolaire est un intrant de qualité.
De manière générale, si les conditions d’études sont améliorées, si l’enseignant est mis dans de bonnes conditions, il fera de bons résultats. On peut aussi noter les conditions d’évaluation et de manière générale, si les conditions d’études sont améliorées, on fera de bons résultats. Malheureusement, ce dispositif qui a été pris en 2020 pour accompagner les enseignants, n’a pas été reconduit en 2021. Maintenant, jusqu’à présent, il n’y a pas encore de résultats officiels comme 2021. Nous attendons les résultats officiels du premier et du second groupe pour pouvoir faire une analyse scientifique, rigoureuse et objective. Nous pouvons dire de manière générale, au Sénégal, si l’enseignant est mis dans de bonnes conditions, il fera de bons résultats. Ils l’ont prouvé l’année dernière. Maintenant, c’est au gouvernement d’en tirer tous les enseignements. Il y a également la motivation des enseignants. Tout cela fait partie des conditions qui peuvent améliorer les résultats des examens.
K. Niakhasso et sa tante en prison pour tricherie au Bfem
Les deux tricheuses au Bfem sont en train de méditer sur leur sort à la prison de Tambacounda. Au terme de leur garde à vue, K. Niakhasso et sa tante T. Makalou ont été présentées hier, au parquet. Elles n’ont pas perdu de temps au parquet puisqu’elles ont été placées sous mandat de dépôt. K. Niakhasso et sa tante T. Makalou sont poursuivies pour association de malfaiteurs, fraude aux examens et usurpation d’identité. A rappeler que K. Niakhasso s’était rendue au centre du collège Jean 23 de Tambacounda pour faire l’examen du Bfem à la place de sa tante, mais elle a été démasquée par les surveillants et remise à la police.
Le producteur et les acteurs de «cirque noir» recherchés
L’Ong islamique Jamra a engagé la bataille contre le producteur et les acteurs de la série «pornographique» intitulée «Cirque noir». Mame Mactar Guèye et compagnie ont pris les devants avant la diffusion de la série qui suscite déjà beaucoup de commentaires. Jamra a déposé une plainte contre le producteur et les acteurs à la Division spéciale de cybersécurité (Dsc). Selon Mame Mactar Guèye, depuis le début de la plainte de Jamra et de ses alliés, mercredi dernier, le producteur, les acteurs et actrices (Wizzy, O. G., Kital, Foltz, Lamsa etDiagne-roi) de la «série pornographique» sont activement recherchés. Les hommes du commissaire Aly Kandé sont à la trousse des acteurs. Le combat continue, d’après Mame Mactar Guèye, pour la préservation de nos valeurs socioculturelles et la sauvegarde de la santé mentale et morale des enfants. D’aucuns reprochent à Jamra d’avoir saisi la police au lieu du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) comme il l’avait fait avec la série «Infidèles». Mais Mame Mactar Guèye rétorque que le champ de compétence du Cnra n’est pas étendu aux plateformes électroniques de communication et de diffusion comme YouTube, Facebook, Instagram, etc. En la matière, précise-t-il, c’est la division spéciale de Cybersécurité qui est juridiquement et techniquement outillée pour faire face aux infractions commises sur des supports de diffusion autres que les chaînes de télévision classiques. L’enquête suit son cours.
Le message de Macky Sall à la jeunesse
Contexte de la crise sanitaire oblige. Cette année, la Journée Internationale de la Jeunesse a été célébrée dans la plus grande sobriété hier (jeudi 12 août). Le Président Macky Sall a adressé un message de résilience et d’espoir aux jeunes du Sénégal et de l’Afrique, à l’occasion de la journée internationale qui leur est dédiée.
Alioune Tine joue la médiation à la RTS
Le président du Think Tank Afrikajom va jouer la médiation entre les syndicalistes de laRts et le directeur général de la boite, Racine Talla. Alioune Tine a reçu hier une délégation du Synpics, section Rts, composée de Abass Sow, Cheikh Brahim Ndiaye, Ismaïla Diop et Abibou Mbaye pour échanger sur les problèmes de la boite afin de la sortir de l’impasse. Alioune Tine a été saisi du calvaire que vivent quotidiennement les agents à cause d’une gestion par la peur et la répression des gens perçus comme dissidents. Les agents accusent Racine Talla de faire régner un climat de peur, avec ses décisions unilatérales, les déplacements et licenciements abusifs contre tous ceux qui sont considérés comme des dissidents. Toutefois, Alioune Tine rassure que le personnel est prêt à négocier. A l’en croire, les syndicats ont lâché du lest. Ils veulent négocier et tourner la page des conflits inutiles. Après l’audience, le président de Afrikajom a été saisi par le directeur général, Racine Talla, pour l’inviter à rencontrer les directeurs, personnels et les chefs des stations pour une meilleure information. Il s’en est réjoui et promet de prendre toutes les dispositions pour rencontrer l’autre partie.
Décès du maire de Bemet (Sédhiou)
Le maire de Bemet, une commune du département de Sédhiou, est décédé hier. La triste nouvelle a été annoncée par l’ancien ministre-maire de Sédhiou Pr Balla Moussa Daffé. La disparition de Saloum Cissé est une grosse perte pour le Sénégal et la commune de Bemet. Selon Pr Daffé, le défunt était une référence pour le Sénégal. Il rend hommage à un valeureux homme qui, par sa bravoure légendaire, a marqué à jamais l’administration sénégalaise.
Adama Diouf élu Secrétaire Exécutif de la Cpeao
Le juriste et expert postal Adama Diouf a été élu Secrétaire exécutif de la Conférence des Postes des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cpeao), hier à Abidjan, à l’occasion du 27e Congrès de l’Union Postale Universelle. Adama Diouf a été élu à l’issue d’âpres négociations et d’échanges avec les délégations des pays membres de la Cedeao pour accompagner la candidature sénégalaise. C’est le ministre de l’Economie Numérique, Yankhoba Diattara, qui a piloté le dossier de mains de maître. Selon M. Diattara, l’élection d’Adama Diouf replace le Sénégal au sommet de la diplomatie postale continentale après plus d’une décennie d’absence. Il félicite tous les membres de la délégation sénégalaise qui ont contribué à repositionner le Sénégal dans le secteur postal mondial. Désormais, dit-il, les chantiers des nouveaux défis de la redynamisation du secteur face à l’évolution de la digitalisation peuvent être entamés.
Problèmes de délivrance de certificats de résidence
Les membres du Cadre pour la Citoyenneté et le Développement Intégré de Tivaouane Diacksao (Cacid) dénoncent le blocage de l’inscription de certains citoyens de la Commune de Tivaouane Diacksao sur les listes électorales. A les en croire, la délivrance des certificats de résidence se fait selon les appartenances politiques. Les responsables de ladite structure demandent aux autorités administratives de prendre leurs responsabilités, car ces actes risquent de déboucher sur des contentieux électoraux.
Polémique entre Apéristes sur des transferts d’électeurs
Les inscriptions sur les listes électorales polluent l’atmosphère à Keur Massar. A la Commune de Keur Massar Nord, les responsables politiques de l’Apr et du Parti Pastef sont montés au créneau pour dénoncer les agissements de la ministre Aminata Assome Diatta. Ils l’accusent de transfert de militants venant d’autres localités qu’elle convoie à bord de cars «Ndiaga Ndiaye» pour venir s’inscrire sur les listes électorales. Pour le responsable de l’Apr, Pape Ibrahima Demba, ce qui se passe à Keur Massar Nord constitue un énorme scandale. Selon lui, Aminata Assome Diatta qui n’a pas de base à Keur Massar cherche à transférer les cellules de son mouvement «Jappo ak Assome» qui se trouvent à Khar Yalla, aux Parcelles Assainies. Mais, il promet de s’y opposer.
Polémique entre Apéristes sur des transferts d’électeurs (bis)
Restons à Keur Massar pour dire que les accusations de Pape Ibrahima Demba sont battues en brèches par les proches de la ministre du Commerce, Aminata Assome Diatta. D’après Omar Ndiaye de Forces nouvelles, par ailleurs directeur de campagne de Mme Diatta, chaque Sénégalais est libre de choisir son lieu de vote. Lui-même qui militait à Mbour a transféré son vote à Keur Massar. Selon M. Ndiaye, certains responsables de l’Apr pensent que Keur Massar est leur propriété privée. Il défie les pourfendeurs de la ministre du Commerce de porter plainte s’ils estiment qu’Aminata Assome Diatta a fraudé. Des éléments de la gendarmerie se sont rendus sur les lieux pour faire le constat. Nos sources signalent que l’officier de l’état civil a promis de porter plainte.
Bp va payer 30 millions $ à la Gambie
La major britannique BP annonce qu’elle va verser 29,3 millions de dollars au gouvernement gambien, au sujet du non-respect de son engagement à forer un puits d’exploration dans le bloc offshore A1. La société s’est vu attribuer le périmètre en 2019 et avait promis de forer le puits avant l’expiration le 29 juillet 2021 de la phase initiale de sa période d’exploration sur place. Cette faute contractuelle s’explique d’une part par l’apparition de la pandémie du coronavirus qui a contraint BP à suspendre ses activités opérationnelles. D’autre part, elle est due à sa nouvelle politique qui consiste à réduire le carbone dans ses opérations. Le mois dernier, la société avait averti les autorités gambiennes qu’elle ne serait pas en mesure de forer le puits «en raison d’un changement dans sa stratégie d’entreprise vers une énergie à faible teneur en carbone». Elle a ajouté qu’elle mettrait en vente le périmètre. Le bloc A1 est l’un des deux blocs que la Gambie a arrachés à la société norvégienne African Petroleum en 2017. Ces périmètres font d’ailleurs l’objet d’un arbitrage international devant le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI).
Evaluation du dispositif de lutte contre les inondations
Le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam, a visité hier le dispositif de lutte contre les inondations dans le département de Keur Massar. Il était en compagnie du gouverneur de la région de Dakar, du préfet de Keur Massar, du sous-préfet de Jaxaay, du Général Seck de la Brigade Nationale des sapeurs-pompiers (BNSP), du Directeur général de l’ADM, de Directeur général de l’Onas, du directeur de l’Assainissement, du Directeur régional de l’Ageroute, des entreprises HENAN CHINE, CSTP et SAHE qui exécutent les travaux. La délégation ministérielle a visité plusieurs sites, notamment le terrain de l’Unité 09 de Jaxaay, Almadies, le bassin de l’Unité 27, le bassin de Aladji Pathé, la cité Camille Basse etc.
Galère des travailleurs de Medis
Les travailleurs de l’ancienne usine pharmaceutique, Medis, sont très inquiets pour leur avenir. Ce, à cause des lenteurs administratives pour la relance des activités de leur entreprise. Le Président Macky Sall avait donné des instructions pour la reprise des activités de l’unité industrielle, mais les choses sont en l’état. En chômage technique forcé depuis 02 ans, les 360 travailleurs demandent aux autorités respectives en charge du dossier, notamment les ministres de la Santé et des Finances, de décanter la situation.
L’Afrique dépasse la barre des 7 millions de cas de covid-19
La troisième vague de coronavirus frappe de plein fouet le continent africain qui compte désormais plus de sept millions de cas de coronavirus. Jugeant alarmante la situation, le bureau Afrique de l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) a exprimé sa préoccupation par rapport à la propagation de la pandémie. «L’Afrique est toujours en pleine troisième vague de Covid-19. Le continent a tristement dépassé les 7 millions de cas cette semaine, et les chiffres grimpent. Les décès hebdomadaires liés à la Covid-19 ont atteint un nouveau record cette semaine, avec près de 6.600 décès», informe Oms Afrique. Réagissant sur la montée des cas de coronavirus au niveau du continent, le directeur général de l’Oms, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a exprimé son inquiétude sur la campagne de vaccination. Il a déclaré que 70% des pays africains ne seraient pas en mesure d’atteindre le niveau de vaccination de 10% d’ici septembre, avec seulement 2% des vaccins administrés dans le monde. Jusqu’à présent, 1,5% de la population africaine a été vaccinée contre le Covid-19.
La fête de Tamxarit impactée par la covid-19
Ce n’est pas encore l’affluence au foirail des grands ruminants de Diamaguène Sicap Mbao à l’approche de la Tamxarit. D’aucuns justifient l’absence d’acheteurs par la pandémie de coronavirus. Les clients sont rares ainsi que les bœufs. Ce qui n’augure pas une bonne opération pour les bouchers et vendeurs de bétails.
Un «car rapide» tue un enfant à Grand Yoff
Un «car rapide» a fauché mortellement hier un enfant âgé de 04 ans. Le drame s’est produit à Grand Yoff. Le chauffeur du véhicule a pris la fuite après l’accident, de peur d’être lynché par la foule. Néanmoins, le car rapide a été saccagé.
Les maladies liées à la consommation des produits du tabac constituent des ’’défis majeurs’’ de santé publique, indique le Consortium pour la recherche économique et sociale (CRES)
Saly-Portudal (Mbour), 12 août (APS) - Les maladies liées à la consommation des produits du tabac constituent des ’’défis majeurs’’ de santé publique, indique le Consortium pour la recherche économique et sociale (CRES) dans les termes de référence de la conférence régionale de renforcement qui se tient actuellement, à Mbour, sur cette problématique.
’’La consommation des produits du tabac et son impact sur l’occurrence des maladies qui lui sont liées sont des défis majeurs de santé publique’’, a souligné le CRES.
Cette rencontre internationale qui prend fin cet après-midi, après trois jours de travaux, vise à renforcer les capacités des participants en faveur d’une application effective des directives portant harmonisation du droit d’accès sur les produits du tabac dans les Etats membres de la CEDEAO, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest.
’’La prévalence du tabagisme augmente régulièrement en Afrique et la prévention de son augmentation, en particulier chez les jeunes, reste une grande préoccupation des pays en développement dont la majorité a ratifié la convention cadre de l’OMS de lutte anti-tabac (CCLAT)’’, explique-t-on dans le texte.
Selon la CCLAT, la taxation des produits du tabac est le meilleur instrument pour réduire la consommation de tabac, en particulier chez les personnes vulnérables.
C’est pour cette raison que la CEDEAO a adopté, en décembre 2017, une nouvelle directive visant à durcir la politique de taxation du tabac.
’’Cette directive qui fixe un taux minimum de taxe ad valorem de 50% et une taxe spécifique de deux centimes de dollar américain par tige est fondée sur un ensemble d’arguments théoriques et d’évidences empiriques’’, précise le CRES.
En dépit de son importance avérée, cette directive, notamment son article 14 prévoyant la création d’un comité régional et des comités nationaux de suivi, tarde à être appliquée.
Le CRES fait noter que des changements progressifs de politiques fiscales sont déjà entrepris par certains gouvernements.
L’objectif recherché à terme est de mettre en place un système de taxation efficace, de manière à ce que les taxes d’accise représentent au minimum 75% du prix de vente au détail des paquets de cigarettes.