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11 septembre 2025
Par Alassane THIAM
L’IMMIGRATION, UNE OBSESSION FRANÇAISE
La pré campagne électorale a bien démarré en France pour l’élection présidentielle de 2022. Chacun cherche son créneau, mais beaucoup se retrouvent pour dire que l’immigration est un bon «filon» pour attirer des électeurs déboussolés
C’est parti ! La pré campagne électorale a bien démarré en France pour l’élection présidentielle de 2022. Les candidats surgissent de partout pour montrer qu’ils sont les meilleurs pour présider le destin de la France. Chacun cherche son créneau, mais beaucoup se retrouvent pour dire que l’immigration est un bon «filon» pour attirer des électeurs déboussolés.
Les partis de gauche, allié naturels des immigrés se trouvent confrontés à un dilemme majeur : continuer d’affirmer ses valeurs de solidarité, de droit de l’homme et de justice sociale, sans être considérés comme naïfs et laxistes. La confusion règne sur le regard porté sur les minorités culturelles qui ne sont pas forcément des étrangers mais bien des français à part entière. Selon l’INSEE (Institut National des Statistiques et des Etudes Economiques), en 2020, 6,8 millions d’étrangers vivent en France, soit 10, 8% de la population française.
47,5 % sont nés en Afrique, principalement dans les pays du Maghreb : Algérie, Maroc et, dans une moindre mesure, la Tunisie. 32% en Europe sont originaires d’Europe.
Cette émigration ne peut être déconnectée de l’histoire de France, ancien pays colonisateur. Ces francophones se rendent naturellement en France pour poursuivre leurs études ou travailler. L’Angleterre, quant à elle, accueille les nigérians, ghanéens, pakistanais, indiens qui faisaient partie du giron du grand empire britannique.
Ces deux pays, anciennes puissances coloniales, se distinguent par leurs frilosités à l’égard des immigrés. Le premier a vu naître sur son sol une peur panique qui dépasse l’entendement. Le deuxième souffre du Brexit et de la réduction drastique des conditions d’entrée et de séjour sur son territoire jusqu’ à souffrir une pénurie de main d’œuvre, pourtant utile pour ses entreprises.
En France, depuis 2002, qui a vu Jean Marie LEPEN accéder au deuxième tour de l’élection présidentielle, la porte est devenue grande ouverte pour les idées d’extrême droite et, les immigrés sont devenus des boucs émissaires.
Une partie de la France a peur de la mixité culturelle, de la créolisation de la société française, tout simplement, de la différence. Les partis d’extrême droite et une partie de la droite veulent imposer l’immigration comme thème principal de campagne, au détriment de l’économie, du social, de l’écologie…
Il faut être toujours plus extrémiste pour être entendu et faire la UNE des journaux. Les projets loufoques et anticonstitutionnels ont vu le jour. Un prétendant au trône voudrait que les parents donnent un prénom qu’il considère comme français. Ce serait fini les Mohamed, Rachid, Demba, Aïssata, Jordan, Michael, Jennifer, etc. En panne d’argument, l’étranger qui n’a pas le droit de vote, devient le bouc émissaire.
L’Allemagne qui a accueilli 1, 7 million d’émigrés en provenance de Syrie, n’a pas inscrit dans ses débats politiques, durant leurs dernières élections, l’émigration et l’Islam. L’extrême droite allemande n’a pas émergé et ses scores sont loin derrière les partis traditionnels. Il est à noter que ce pays pragmatique, avec une chancelière conservatrice de droite, a permis à 11 millions d’étrangers de vivre actuellement dans son territoire. (Source Le Figaro). La France aime se faire peur, ce fut le cas en 2002 et 2017. Le débat entre les deux tours de 2017 entre Emmanuel MACRON et Marine LEPEN est venu nous rappeler que la haine, l’immigration et la sécurité, comme seuls arguments de campagne ne suffisent pas pour accéder au pouvoir. Le but recherché est toujours de créer des débats de comptoir et d’envisager une confrontation entre français. Ces colporteurs d’idées nauséabondes qui ont été condamnés à plusieurs reprises pour incitation à la haine raciale, poursuivent néanmoins cette filière pour atteindre leurs objectifs.
La France a vécu des moments sombres au cours de son histoire. Elle saura faire face et se ressaisira, grâce à ses citoyens qui sont intrinsèquement défenseurs des droits de l‘Homme et du Citoyen. Rappelons que le racisme n’est pas une opinion, mais un délit.
ANGELIQUE MANGA CLAQUE LA PORTE DE BENNO ET REJOINT BALDÉ
Dame Manga n’en est pas à son premier coup car lors des dernières locales en 2014 elle avait rejoint une liste parallèle de Benno avant de perdre
Une nouvelle défection dans les rangs de Benno Bokk Yaakar à Ziguinchor. La journaliste Angélique Manga ministre-conseiller a décidé de cheminer avec Abdoulaye Baldé pour ces locales tournant ainsi le dos à ces camarades de Benno Bokk Yaakar. Une nouvelle qui sonne comme un coup de massue dans les rangs de la mouvance présidentielle à Ziguinchor. L’ancienne présentatrice de la RTS ne semble pas digérer le choix du président de la République à Ziguinchor.
Nommée ministre de la microfinance et de l’économie solidaire, la journaliste avait été zappée dans le gouvernement post-présidentielle avant d’être réhabilitée avec un titre de ministre-conseiller à la Présidence. Aujourd’hui, elle défie le président Macky Sall en décidant de rejoindre le député-maire Abdoulaye Baldé qui, lui-même avait claqué la porte de Benno quelques heures seulement après la publication de la liste des investis de Benno à Ziguinchor.
Mme Manga n’en est pas à son premier coup car lors des dernières locales en 2014 elle avait rejoint une liste parallèle de Benno avant de perdre. Son nouveau choix de rallier la coalition de Abdoulaye Baldé sonne comme une nouvelle défiance contre le patron de l’APR. Une défection dans les rangs de Benno secoué depuis le choix des investis par un fort vent de turbulence.
INVESTITURES À DAKAR, UNE BOMBE À DÉFRAGMENTATION
Retour sur ce processus qui a tenu en haleine tout le pays et ébranlé l’effort d’unité entrepris par les responsables des différentes coalitions notamment Benno Bokk Yakaar, «Yewwi Askan Wi» et «Wallu Sénégal»
Le dépôt des dossiers de candidatures pour les élections municipales et départementales du 23 janvier prochain a pris fin hier, mercredi 3 novembre, dans le département de Dakar à l’instar des autres régions du pays. Retour sur ce processus qui a tenu en haleine tout le pays et ébranlé l’effort d’unité entrepris par les responsables des différentes coalitions notamment Benno Bokk Yakaar, «Yewwi Askan Wi» et «Wallu Sénégal».
Ça y est, on connait maintenant le nom des candidats des principales coalitions de partis politiques qui vont s’affronter lors des prochaines élections municipales et départementales pour le contrôle du fauteuil de maire de Dakar. Pour le camp présidentiel, c’est le ministre de la Santé et maire sortant de la commune de Yoff, Abdoulaye Diouf Sarr, qui est choisi tête de liste de la coalition Benno Bokk Yakaar.
Seul rescapé du camp présidentiel après le déluge de la coalition Taxaw Ndakarou de Khalifa Ababacar Sall lors des locales de 2014 sur la capitale, Abdoulaye Diouf Sarr va croiser le fer avec son collègue, maire de Mermoz-Sacré Cœur, Barthélémy Dias désigné candidat de «Yewwi Askan Wi» au détriment de la mairesse sortante, Soham El Wardini dont le dossier de candidat à la candidature de «Yewwi Askan Wi» a été déclarée forclose par la commission départementale des investitures de cette dite coalition la semaine dernière.
En face d’eux, ils auront comme adversaire, l’ancien président du groupe parlementaire des libéraux et démocrates, Doudou Wade, candidat désigné de la coalition «Wallu Sénégal» (initiée par le Parti démocratique sénégalais) et Bougane Guèye Dany, candidat de sa coalition «Geum Sa Bopp». Choisies à la suite d’un processus qui a duré plusieurs semaines sous d’intenses batailles de positionnement entre différents prétendants au fauteuil de maire de la capitale, ces personnalités ont désormais la lourde responsabilité de prouver leur ancrage électorale dans la capitale en remportant ces élections. Un défi qui est loin d’être gagné d’avance en raison du spectre de listes parallèles et autres votes-sanction qui guettent la plupart de ces coalitions.
Au niveau de la coalition majoritaire, alors que l’investiture de Diouf Sarr, tête de liste de Benno à la mairie de Dakar est contestée par certains de ses frères de parti dont le ministre chef de cabinet du président de la République, Mame Mbaye Niang, qui a même annoncé le dépôt de sa liste parallèle «Sénégal 2035», les choix du président Sall au niveau de certaines localités ont tout simplement fait voler en éclats la dynamique unitaire affichée par la majorité lors de la présidentielle du 26 février 2019 aux Parcelles assainies et à Grand Yoff qui constituent les plus grands greniers électoraux du département de Dakar avec respectivement plus 96 244 électeurs répartis dans 169 Bureaux de vote et 79 997 électeurs dans 139 bureaux de vote (chiffres de la Direction générale des élections à la présidentielle de 2019).
Ainsi, aux Parcelles assainies, les Socialistes qui avaient misé sur l’ancien ministre et coordonnateur de Benno à Dakar, Amadou Ba, ont préféré faire cavalier seul en investissant le secrétaire général de leur coordination, Mamadou Wane que de soutenir Moussa Sy dont la collaboration en 2014 a duré juste le temps de l’installation du nouveau bureau municipal. Outre les Socialistes, plusieurs autres acteurs de la mouvance présidentielle au niveau de cette commune à l’image de Mamadou Guèye dit «Guèye l'Original», coordonnateur du Mouvement Génération Originale ont également décidé de présenter des listes parallèles le 23 janvier prochain.
A Grand Yoff, le choix du Directeur général de l’Agence de l'Informatique de l'État (Adie), Cheikh Bakhoum, a provoqué un éclatement des candidatures au sein de la majorité : Me Ousmane Sèye, leader du Front Républicain, le beau-frère de chef de l’État, Adama Faye, Lasse Badiane président du mouvement Dieum kanam pour ne citer que ceux-là. Ce vent de turbulence provoqué par le choix des candidats dans le département de Dakar n’a pas épargné l’opposition. La preuve, la coalition «Wallu Sénégal» a vu son projet d’alliance avec Bokk Gis Gis, de Pape Diop, ancien président du Sénat et de l’Assemblée nationale, échouer à cause de l’absence de consensus sur le choix justement du candidat tête de liste pour la ville de Dakar. Même constat du côté de «Yewwi Askan Wi».
Lancé en grande pompe en début du mois de septembre, ce bloc est aujourd’hui diminue par la rivalité au sein de Taxaw Dakar, mouvement politique de l’ancien maire révoqué par décret présidentiel, Khalifa Ababacar Sall entre le maire sortant de Mermoz-Sacré Cœur, Barthélémy Dias et la mairesse sortante de la ville de Dakar, Soham El Wardini. D’ailleurs, après la validation par la conférence des leaders de «Yewwi Askan Wi» de la candidature de Barthélémy Dias, certains proches de la mairesse sortante sont montés au créneau pour annoncer une liste parallèle.
LE 3FPT ET ONU FEMME SIGNENT UNE CONVENTION DE PARTENARIAT
Investir dans l’autonomisation socio-économique et politique des femmes, c’est ce que le partenariat, paraphé avant-hier, mardi 2 novembre, entre le 3FPT et l’ONU Femmes, entend réaliser
Le Fonds de financement de la formation professionnelle et technique (3FPT) et l’ONU Femmes ont signé avant-hier, mardi 2 novembre, un protocole d’accord pour accompagner les femmes. L’objectif principal de ce partenariat est de renforcer le rôle des femmes dans les prises de décisions économiques, politiques et sociales.
Investir dans l’autonomisation socio-économique et politique des femmes, c’est ce que le partenariat, paraphé avant-hier, mardi 2 novembre, entre le 3FPT et l’ONU Femmes, entend réaliser. Il s’agit, en effet, d’un partenariat prêt à accompagner les femmes entrepreneures dans les secteurs prioritaires, les victimes de violence ou en encore celles vivant avec un handicap. «Comment favoriser l’insertion professionnelle des femmes au Sénégal ? C’est la question centrale qui a guidé nos premiers échanges. Une conversation qui, aujourd’hui, se concrétise en un dispositif réfléchi et structuré. C’est une promesse de résultats probants au service de ces femmes entrepreneures, véritables clés de voûté de notre économie et de notre développement», a déclaré la directrice du 3FPT, Mame Aby Séye.
En effet, la covid-19 a durement frappé le secteur informel dans laquelle travaillent beaucoup de femmes. «Le 3FPT s’engage, entre autres, à financer les actions de formation portées par les organisations de femmes, recevoir et soumettre à son processus d’instruction les demandes de financement des actions de formations des groupements de femmes et aussi partager une synthèse des besoins en accompagnement financier des porteurs de projets identifiés par ONU Femmes», a-t-elle ajouté.
De son côté, la Directrice d’ONU Femmes pour l’Afrique de l’Ouest et du centre, Oulimata Sarr estime que ce projet permettra d’accroître la contribution des femmes dans l’économie sénégalaise en renforçant leurs capacités. «Cette collaboration prend effet dans un contexte de forte collaboration datant depuis des décennies entre le système des Nations Unies et l’Etat du Sénégal et compte tenu des facilités financières dont dispose le 3FPT pouvant aider à concrétiser les actions entreprises par ONU Femmes dans l’identification et la formation des femmes entrepreneures dans les secteurs prioritaires que sont l’agriculture, la résilience aux changements climatiques, l’énergie renouvelable, l’élevage et l’artisanat», a-t-elle expliqué.
Dans le cadre de ce partenariat, Oulimata Sarr signale également que les zones à savoir Guédiawaye, Tambacounda, Kolda, Sedhiou, Ziguinchor et Kédougou sont les premières cibles pour le démarrage des activités de formation et de financement permettant de résoudre les problèmes liés à l’insertion sociale et économique des femmes et filles victime de violences. Oulimata Sarr déclare que l’ONU femmes mettra à disposition des moyens matériels, financiers et humains nécessaires à l’assistance technique comprenant le déploiement d’experts et consultants partenaires de l’organisation.
Puisse le Sénégal ne pas passer sous silence cette haute distinction d’un jeune écrivain sénégalais devenu si Grand et qui honore un pays qui ne s’est jamais lassé de donner au monde une créativité prodigieuse ! Bougar l’a fait ! Il a écrit, et pas au charbon, une page d’histoire.
Cette page est de celles qui restent. Boris aussi l’a fait ! J’ai eu à saluer ce grand frère génial, rebelle et têtu, comme si c’est de cette manière que l’on accède aux étoiles ! Il n’a pas tort ! Un écrivain, çà gueule, refuse, interpelle, condamne. Boris, on aime ou on n’aime pas, mais c’est Boris avec son flegme et cela fait du bien !
Oui, Bougar l’a fait et il l’a fait au pays des Grands Blancs dans une langue qui ne leur appartient plus. Senghor l’a prouvé, il y a bien longtemps ! Je suis si heureux ! Heureux pour la littérature sénégalaise qui battait de l’aile pour sa relève, côté « roman », même si nous avons eu sans beaucoup parler d’eux, de Marouba Fall, Seydi Sow, Aminata Sow Fall, Mamadou Samb, Pape Samba Kane, Sokhna Mbenga, Ramatoulaye Seck Samb, Moumar Guèye, Abdoulaye Fodé Ndione, pour ceux que j’ai eu à lire. Il est difficile de parler d’écrivains que vous n’avez pas lu. On n’aime pas un nom. On aime une œuvre ! Je lis peu de romans, sauf les auteurs majeurs qui m’ont laissé une forte impression ou ceux que l’on me recommande de lire et qui sont, dans leur majorité, de fabuleux écrivains d’autres pays.
Disons-le également sans peur : la qualité des maisons d’édition, compte ! Comme Président du jury littéraire des Jeux de la Francophonie à Abidjan, j’ai découvert et rencontré le « jeune » Mohamed Bougar Sarr. Il avait obtenu la médaille littéraire de bronze. Voilà ce bronze mué en or massif avec le Prix Goncourt 2021 ! J’espère que Zemmour et Marine enverront à Bougar un bisou… pas empoisonné ! Mais passons…! Bravo Bougar ! Bravo !
Désormais ce pays te doit une stèle ou quelque chose d’autre qui lui ressemble et qui résistera à la pluie et aux mauvais temps. Tu as rehaussé et ton pays et les écrivains de ton pays. Tu as gagné non pour tous, mais pour les meilleurs, ceux qui travaillent et se respectent en prenant le temps de bien travailler, pour apporter autre chose que ce qui existe depuis Kourouma, Dadié, Ousmane Socé, Sembene, Béti, Sow Fall, Mariama Ba, Cheikh Hamidou Kane, pour ne citer que ceux-là ! Bougar, o sentait que tu venais, pas à pas, comme un lumineux pèlerin et avec une modestie si touchante. Tu es arrivé ! Mais fais de cette halte de pourpre un gîte à vite quitter pour encore le meilleur. Vole encore plus haut que « Le Goncourt. » Le Goncourt passera, mais il ne s’oublie jamais.
Bougar, étonnes-nous encore et encore ! Je ne demanderai pas au ministre de la Culture encore moins au président de la République de te féliciter bien haut et de te recevoir pour l’honneur fait au Sénégal. Ils le feront bien avant le dessert. Ils ont un respect monumental pour tout ce qui touche les arts et les lettres ! Je le sais et il ne pourrait en être autrement, malgré l’envahissement politique qui oblitère tout et fait sourire quand on parle de nos hommes politiques face aux lettres et aux arts. Mais « Le fond de la pirogue, n’est pas toujours le fond de l’eau … »
La culture, n’est-ce pas « … la blessure la plus proche du soleil ?» Je souhaite que le Président et le ministre te lisent surtout. Cette œuvre couronnée de ce Prix doit être lue : « La plus secrète mémoire des hommes ». Il est bon de parler et de chanter Mohamed Bougar Sarr, mais le plus important est d’aller le lire et de garder ainsi en mémoire, comme une récitation d’école, ce qu’il a dit et conté. L’œuvre parle plus que l’écrivain.
À votre tour, vous le peuple sénégalais, de saluer ensemble un fils qui, au cœur de la France, de l’Europe, de la Francophonie, a planté le drapeau national et celui de l’Afrique. J’allai dire encore un Sérère, comme l’autre ! Mais le « Bougar Sarr » m’inviterait à croire que c’est bien encore un Sérère qui nous fait ce joli coup ! Ce pays est si beau quand il porte le visage de la Culture. Un visage poli et racé comme l’esprit sait l’être. Un visage de conquête, de paix, de joie, de sérénité, d’avenir. Merci Bougar !
PAR AMADOU LAMINE SALL
Poète - Lauréat des Grands Prix de l’Académie française
iGFM (Dakar) La Ligue Sénégalaise de Football Professionnel (LSFP) a procédé cet après-midi à son siège, au tirage au sort du calendrier de la nouvelle saison qui va démarrer le vendredi 19 Novembre 2021 avec en ouverture le derby de la banlieue : As Pikine vs Guédiawaye FC.
«Nous sommes sortis d’un symposium le week-end dernier avec de fortes recommandations. Parmi celles répertoriées, l’attractivité mais surtout la valorisation de nos compétitions", a déclaré Pape Momar Lo, le vice-président chargé des compétitions et de la communication. Et d'ajouter : "le tirage que nous avons assisté aujourd’hui, démontre en suffisance, que nous avons des matchs alléchants", a-t-il soutenu, rappelant que la Ligue avait assisté "ces dernières années à d’excellents matchs au plan technique et tactique." Du coup, "cette année aussi les équipes se sont bien entrainées et nous osons espérer que dés le vendredi 19 avec le match d’ouverture AS Pikine-Guédiawaye FC, nous allons démarrer la saison avec toutes les commodités nécessaires comme l’a recommandé le symposium", a conclu le dirigeant.
Les affiches de la 1ère journée
Linguère vs MPC
Diambars vs ASAC Niambour
US Goree vs CNEPS
Génération Foot vs Jaraaf
Casa Sports vs DSC
Douanes vs Teungueth FC
AS Pikine vs Guédiewaye FC
ARRET PERIODIQUE DE LA PRODUCTION DE LA FARINE DE BLE, UNE DEMARCHE DE « SURVIE » DES MEUNIERS
Une faillite programmée ! C’est de la sorte que les meuniers, qui disent ne plus pouvoir continuer de vendre à perte, ont qualifié leur situation.
L’Association des meuniers industriels du Sénégal (Amis) procède à une réduction périodique et collective de la production de la farine. Face à la flambée des prix du blé, elle demande à l’Etat de revoir le prix du sac de 50 kg de farine de blé.
Une faillite programmée ! C’est de la sorte que les meuniers, qui disent ne plus pouvoir continuer de vendre à perte, ont qualifié leur situation. Ils se sont ainsi engagés dans ‘’une démarche de survie sans précédent’’ dans l’histoire industrielle du Sénégal. Il est décidé, depuis hier, une réduction périodique et collective de la production, permettant de ‘’freiner le niveau des pertes enregistrées quotidiennement, ce jusqu’à ce qu’une réponse assurant la survie des meuniers soit clairement apportée’’. Pour la semaine en cours, la production nationale est arrêtée du mardi 2 au jeudi 4 novembre prochain. Par ce procédé, l’Association des meuniers industriels du Sénégal (Amis) entend assurer à ses concitoyens et partenaires ‘’un accès raisonnable’’ à la farine qui reste un produit de première nécessité et une production vitale.
‘’Nous ralentissons le chômage technique, inéluctable dans les prochaines semaines, au regard des enjeux de sauvegarde de l’emploi préalable aux options de licenciement économique. Par ce procédé, nous rappelons que les distributeurs de farine ne peuvent légalement pas apporter une augmentation du prix du sac de 50 kg, compte tenu du prix de vente pratiqué à ce jour par les meuniers industriels’’, a déclaré, hier, en conférence de presse, le président de l’Association des meuniers industriels du Sénégal, Claude Demba Diop.
Par cette démarche, les sept industries qui composent ce groupement entendent également exhorter les autorités gouvernementales à veiller à la stabilité du marché, dans l’intérêt de la filière et à apporter une réponse à la hauteur des enjeux. ‘’Les mesures que nous venons d’annoncer ont vocation à être reconduites à l’initiative des meuniers industriels du Sénégal, tant qu’une réponse définitive n’est pas trouvée’’, a dit M. Diop, estimant que ne pas agir ou perdre du temps, c’est aggraver la crise de la filière qui est à présent amorcée.
En effet, le 14 septembre dernier, les industriels avaient annoncé que la situation de l’industrie meunière sénégalaise était grave, préoccupante et que les acteurs étaient ‘’à genoux’’. Il y a la crise sanitaire générale et le dérèglement climatique qui ont provoqué une profonde déstabilisation des marchés mondiaux et surtout des prix des matières premières, en particulier le blé. ‘’Partout dans le monde, et chez nous en Afrique, les économies nationales sont obligées de s’ajuster par rapport à la flambée des prix des céréales et au doublement des prix du fret maritime’’, a expliqué le porte-parole du jour. Il souligne que l’article 30 de la loi du n°94-63 du 22 août (sur les prix de la concurrence et le contentieux économique) interdit formellement de vendre à perte.
‘’Nous rappelons que le décret du 14 janvier 2021 impose un prix de vente à 1 600 F que le prix du blé était de 270 euros par tonne. Actuellement, la flambée des prix du blé est ignorée par les autorités. En avril, puis en juillet, l’Amis a alerté le ministère du Commerce. Mais malgré ces alertes, le prix de revient de la farine vendue au Sénégal est bien au-dessus du prix de vente imposé par les autorités gouvernementales. En septembre 2021, nous avions sollicité en urgence une prise de décision rapide pour revoir le prix de la farine. Mais c’est en vain. De sorte que chaque sac livré depuis nos unités de production constitue une infraction flagrante à la loi sénégalaise, en plus d’amplifier les pertes de nos entreprises’’, regrette Claude Demba Diop.
Pour lui, le bon sens économique et social aurait voulu que leurs appels soient entendus et des solutions soient déjà trouvées depuis le mois d’avril 2021.
‘’La farine se vendra à 19 193 F CFA le sac’’
‘’Les industries meunières ne peuvent se laisser mourir, prises dans l’étau, entre des cours mondiaux des céréales en hausse constante et un blocage anormal des prix de vente de produits finis. Cette situation oblige indirectement les meuniers à subventionner le prix du pain. Une situation qui, indubitablement, mènera toute filière à une crise encore plus grave quand les meuniers auront disparu du jeu économique national. Les emplois, les taxes, le pouvoir d’achat seront absorbés au profit de quelques importateurs’’, a estimé Claude Demba Diop. Il rappelle que la dérégulation de toute la filière boulangère avait conduit aux assises de la boulangerie en décembre 2017 où les autorités avaient apporté une solution en régulant et en surveillant de près le prix de la farine homologué à cette date. Il souligne aussi que la dernière structure des prix de septembre 2021 a été approuvée au ministère du Commerce et l’attente des meuniers pour sa mise en place est tout simplement légitime.
‘’Dans tous les pays de la sous-région et du monde, les gouvernants ont réagi vite et bien, pendant qu’au Sénégal, les sept meuniers sont conduits à leur perte. Il y va de la préservation de notre autosuffisance en farine, du maintien de nos industriels et social. Il y va du sauvetage de l’industrialisation d’une filière garante d’un avenir pour nos jeunes’’, a dit Claude Demba Diop. Ainsi, pour lui, il est à présent urgent de statuer sur l’ultime levier d’ajustement, en révisant le prix du sac de 50 kg de farine de blé. ‘’Suivant la structure des prix, la farine se vendra à 19 193 F CFA le sac. Cependant, afin de garantir une stabilité du prix du marché, en complément de la TVA à 0 % et des droits de douane sur le blé à 0 %, les autorités doivent prendre la décision additionnelle de diminuer les impôts afin de compenser les pertes entre le prix de 19 193 F CFA et celui qui est pratiqué depuis le début du mois d’octobre’’, a préconisé Claude Demba Diop qui dit être convaincu que seule une industrie forte et dynamique peut apporter du développement, de l’emploi et des recettes fiscales nécessaires au devenir du Sénégal.
‘’Nous rappelons à la nation sénégalaise que les meuniers industriels sont des entrepreneurs consciencieux, des acteurs économiques responsables et des défenseurs indéfectibles de la production locale. C’est en cela que l’Amis s’adresse à tous ses partenaires économiques et gouvernementaux pour une vraie compréhension de la hauteur des enjeux. La filière, qui était jusque-là malade, est maintenant elle aussi à l’asphyxie’’, demande M. Diop.
CHAMPIONS LEAGUE, SADIO MANE ENCORE BUTEUR
A l'occasion de la 4e journée de Ligue des Champions, Liverpool caracole en tête à la pause contre l'Atlético Madrid. Les Reds ont été rapidement tueurs, profitant des largesses défensives madrilènes pour frapper à deux reprises grâce à Jota et Sadio Mané
iGFM (Dakar) A l'occasion de la 4e journée de Ligue des Champions, Liverpool caracole en tête à la pause contre l'Atlético Madrid. Les Reds ont été rapidement tueurs, profitant des largesses défensives madrilènes pour frapper à deux reprises grâce à Jota et Sadio Mané.
Liverpool a frappé d'entrée ! Bon centre d'Alexander-Arnod dans la boîte. Diogo Jota, bien positionné entre des défenseurs colchoneros très passifs, a mis un coup de casque pour expédier le cuir au fond des filets ! Et le deuxième des Reds est l'œuvre de Sadio Mané. L'international sénégalais a intercepté et détourné un centre-shoot de l'extérieur de la surface d'Alexander-Arnold en mettant le pied. Suffisant pour tromper Jan Oblak ! C'est le deuxième but de Mané en moins de cinq jours. Deux buts à zéro pour Liverpool à la pause.
PRIX GONCOURT, LES RETOMBEES POUR LE LAUREAT
A 31 ans, Mohamed Mbougar Sarr est le premier écrivain d’Afrique subsaharienne à être consacré par le plus prestigieux des prix littéraires
A 31 ans, Mohamed Mbougar Sarr est le premier écrivain d’Afrique subsaharienne à être consacré par le plus prestigieux des prix littéraires. Il est également le plus jeune lauréat depuis Patrick Grainville en 1976. « Il n’y a pas d’âge en littérature. On peut arriver très jeune, ou à 67 ans, à 30 ans, à 70 ans et pourtant être très ancien », a commenté l’heureux élu. « Avec ce jeune auteur, on est revenu aux fondamentaux du testament du Goncourt, a indiqué Philippe Claudel. 31 ans, quelques livres devant lui. Espérons que le Goncourt ne lui coupera pas son désir de poursuivre. » « Ça s’est fait au premier tour. C’est écrit de façon flamboyante, a ajouté Paule Constant, autre membre du jury. C’est un hymne à la littérature. »
Outre la reconnaissance des pairs et le prestige que rapporte une telle réponse, sur le plan financier, pas grand chose ou presque ! Le prix Goncourt, décerné par un jury de sept hommes et trois femmes, rapporte un chèque de 10 euros symbolique à son lauréat.
Toutefois grâce à l’exposition qu’il permet au roman primé, les ventes peuvent être décuplées. Le prix garantit des ventes en centaines de milliers d’exemplaires. À titre d’exemple, Hervé Le Tellier, qui a remporté ce prix en 2020, a même dépassé le million d’exemplaires en moins d’un an avec son roman l’Anomalie.