Le Juriste, expert postal et cadre à l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP), Adama Diouf a été élu mercredi à Abidjan, Secrétaire exécutif de la Conférence des postes des Etats de l’Afrique de l’Ouest
Dakar, 12 août (APS) - Le Juriste, expert postal et cadre à l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP), Adama Diouf a été élu mercredi à Abidjan, Secrétaire exécutif de la Conférence des postes des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEPEAO), a appris l’APS du régulateur des télécoms sénégalais.
’’Le Sénégal, à travers Adama Diouf, Juriste, Expert postal et Cadre à l’ARTP, a été porté à la tête du Secrétariat exécutif de la CEPEAO (Conférence des Postes des Etats de l’Afrique de l’Ouest)’’, indique notamment l’ARTP dans un communiqué tranmis à l’APS.
Le document souligne que le nouveau Secrétaire exécutif de la CEPEAO a été élu, ’’haut la main’’ pour un mandat de quatre ans renouvelables, ce mercredi à Abidjan, en Côte d’Ivoire, au terme des travaux du Conseil des ministres des quinze Etats membres de l’instance postale ouest africaine.
Adama Diouf, consultant au sein de la CEPEAO, a aussi été pendant quatre ans président de la Commission panafricaine des postes (UPAP), une institution spécialisée de l’Union africaine (UA), rappelle l’ARTP.
Elle signale que le nouveau patron de l’instance postale sous-régionale bénéficie d’une expérience de plus de dix ans dans le domaine de la régulation.
’’M. Diouf a gravi tous les échelons, passant de Chef de service au poste à Directeur de la régulation postale au sein de l’ARTP’’, fait savoir la même source.
La CEPEAO a été créée en 2001, à Abuja, au Nigéria où se trouve son siège.
Le communiqué indique que la présidence du Conseil d’administration et celle du Conseil des ministres de l’institution seront assurées par la Guinée Conakry.
A Abidjan, ville hôte du 27ème congrès de l’Union postale universelle (UPU), la délégation sénégalaise a été conduite par le ministre de l’Economie numérique et des télécommunications, Yankhoba Diattara.
Il était accompagné du Directeur général de la Poste, Abdoulaye Bibi Baldé.
ATTENTION, FLAMBÉE !
Le coût de construction des logements neufs à usage d’habitation a enregistré au deuxième trimestre de l’année une hausse de 3 %, a-t-on appris, jeudi, de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie
Dakar, 12 août (APS) – Le coût de construction des logements neufs à usage d’habitation a enregistré au deuxième trimestre de l’année une hausse de 3 %, a-t-on appris, jeudi, de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).
Cette hausse s’inscrit dans le sillage de l’accroissement des prix des matériaux de construction et du coût de la main d’œuvre, a indiqué la structure dans une note consacrée à l’évolution de l’indice du coût de la construction (ICC).
Le document rendu public le même jour souligne que la hausse de 2,7% des prix des matériaux de construction était attribuable principalement à celle des prix des matériaux de base (+3,1%), des matériaux pour les travaux d’électricité (+3,1%), des matériaux de plomberie et sanitaire (+3,1%) et des matériaux de menuiserie (+2,7%).
Il relève que la majoration des prix des matériaux de base (+3,1%) résultait du renchérissement du fer à béton (+11,6%) et du ciment ordinaire (+1,6%), alors que les prix des graviers et du sable s’étaient réduits, respectivement, de 2,7% et 0,5% au cours du troisième trimestre 2021.
Rapportés à leur niveau du premier trimestre 2020, ils se sont accrus de 8,3%, fait savoir l’ANSD.
Elle signale que les prix des matériaux pour travaux d’électricité s’étaient appréciés de 3,1% au cours du deuxième trimestre 2021, suite à l’accroissement de ceux des câbles VGV (+5,9%) et des matériaux de canalisation (+5,5%).
De leur côté, les prix des matériaux de plomberie et sanitaire se sont accrus de 3,1% au cours de la période sous revue, en raison de la progression de ceux des tuyaux en plastique (+13,0%), des coudes et té en plastique (+1,3%), ainsi que des matériaux sanitaires pour salle de bain et WC (+0,9%).
’’La tension sur les cours mondiaux des matières premières, telles que le PVC est à l’origine de cette recrudescence des prix. Par rapport au deuxième trimestre 2020, ils se sont majorés de 4,9%’’, fait remarquer la même source.
Elle rapporte qu’au deuxième trimestre 2021, les prix des matériaux de menuiserie avaient augmenté de 2,7%, sous l’effet d’une appréciation de ceux des matériaux en aluminium (+4,3%), en bois (+3,1%) et en métal (+0,9%).
’’Les prix des peintures ont progressé de 1,5%, en raison d’une hausse de ceux des peintures à eau (+1,4%) et à la chaux (+0,8%), ainsi que des autres produits de peinture (+3,1%). Sur un an, ils se sont également accrus de 1,5%’’, note le rapport.
Il ajoute que les prix des matériaux pour l’étanchéité avaient crû de 0,8% au deuxième trimestre 2021, suite à la hausse de ceux du feutre à bitume (+1,2%).
’’Les prix des matériaux pour le revêtement des murs et sols ont progressé de 0,4%, en liaison avec la montée de ceux des carreaux mur (+1,8%). En revanche les prix des carreaux sols se sont repliés de 0,3% au cours du deuxième trimestre 2021’’, peut-on y lire.
Par ailleurs, fait remarquer l’ANSD, le coût de la main d’œuvre s’est renchéri de 3,7%, comparativement au trimestre précédent.
’’Cette évolution résulte de la hausse des rémunérations des travaux de maçonnerie (+4,5%) et des autres ouvriers, notamment celles des plombiers (+2,4%), des mouleurs (+1,8%), des peintres (+1,6%) et des carreleurs (+1,4%)’’, explique la structure.
Le coût de la location du matériel n’a pas connu de variation au cours du deuxième trimestre 2021, de même que celui des moyens de gestion qui a stagné en rythme trimestriel, explique-t-on.
LE DÉFUNT KHALIFE DE THIÉNABA REPOSE DÉSORMAIS À THIOUTI
Thiouti (Thiénaba), 12 août (APS) - Le défunt khalife général de Thiénaba, Baye Abdourahim Seck, rappelé à Dieu dans la nuit de lundi à mardi au Maroc, a été inhumé, jeudi, à Thiouti, un village située à deux kilomètres de Thiénaba, dans la région de Thies.
Après la prière mortuaire devant la grande mosquée de Thiénaba, en présence d’une foule immense, sa dépouille a été transportée jusqu’à Thiouti, une sorte de lieu de retraite spirituelle où le défunt résidait, enseignait le Coran et cultivait la terre jusqu’à sa désignation comme huitième khalife de Thienaba, le 26 juin 2020.
Il repose désormais à l’est de la mosquée de Thiouti, une petite bâtisse construite en 2017, et dont l’entrée fait face au domicile qu’il a érigé dans ce lieu fondé par son père Mor Talla Seck, et un temps resté à l’abandon, avant qu’il ne le réhabilite.
A l’origine, une case y avait été érigée pour servir de gîte de repos au milieu des champs légués par leur grand-pére Amary Ndack Seck, le patriarche (le fondateur) de Thiénaba.
A la place, trône aujourd’hui, une grande concession construite en dur, séparée en deux avec, d’un côté, quelques bâtiments, et de l’autre, une arrière-cour réservée aux chevaux.
A l’entrée de la maison, de vieux troncs d’arbres disposés en cercle font office de témoins du temps. ’’C’est là qu’on allumait le feu pour l’apprentissage du coran, alors qu’il n’y avait pas d’électricité, dit un neveu de défunt.
Tout comme des fidèles venus de Thienaba et d’autres localités du pays, à pied, à moto, en voiture, les habitants des villages environnants de Thiouti, dans la zone de Ngoundiane, se sont sortis en masse.
Ils sont venus de Keur Bara, Keur Birane, Keur Khollé, Keur Yaba, Ndiané, Ngomène, Keur Assane Thiakry, etc., faire leurs adieux à celui que beaucoup considèrent ici comme un bienfaiteur.
’’Il était tout pour nous, la seule chose que nous regrettons c’est qu’il n’ait pas passé beaucoup de temps à la tête du califat’’, regrette Djiby Thiaw, de Keur Bara, visiblement attristé.
’’Depuis trois jours, tout le monde est triste’’, renchérit Mbaye Faye, son compagnon.
C’est déjà avec beaucoup nostalgie qu’ils se rappellent la belle cohabitation et la collaboration que ces populations riveraines ont entretenues depuis plus de dix ans avec avec celui qu’elles appellent affectueusement Baye Abdou.
Djibril estime que si leurs villages sont en passe d’être électrifiés, c’est grâce à l’influence du défunt homme de Dieu, qui s’était donné comme sacerdoce de toujours partager avec eux et de ne jamais les laisser en rade.
Aujourd’hui les poteaux électriques sont déjà plantés jusque dans leur village. Ils espèrent que le nouveau khalife mettra son autorité à contribution pour que le projet soit achevé.
Lors de la cérémonie funèbre, le nouveau khalife s’est dit impressionné par le détachement de son prédécesseur par rapport aux choses mondaines, surtout par le fait qu’il n’a pas cherché à avoir des maisons, alors qu’il en avait l’opportunité.
Se disant rassuré par l’allégeance de tous les membres de la famille élargie de Thiénaba, il a noté que les projets laissés par Baye Abdourahim Seck lui tiennent beaucoup à cœur, tout en appelant tout le monde à l’aider à les realiser.
Après son inhumation, son porte-parole Baye Cheikh Seck a loué sa ’’confiance en Dieu’’ à qui il s’en remettait pour toute chose.
Son amour pour Thiouti, il l’a aussi souligné. ’’Chaque fois qu’il venait ici, il devenait quelqu’un d’autre’’, témoigne-t-il. Ce qui l’a amené à demander à y être enterré, si son successeur n’y voyait pas d’inconvénient, selon son fils aîné Ibrahim Seck. Le nouveau khalife a entériné cette dernière volonté.
par Oumou Wane
COVID-19, SILENCE, ON MEURT
EXCLUSIF SENEPLUS #SilenceDuTemps - L’OMS est très loin de son objectif d’au moins 30 % d’Africains vaccinés d’ici à la fin de l’année. Et la raison, tout le monde la connaît : c’est la loi du plus fort
#SilenceDuTemps - Quoi de pire que le silence des nations, cette indifférence assourdissante devant l’injustice flagrante que subit encore une fois l’Afrique face au Covid-19 ?
Le monde entier, à commencer par l’Afrique elle-même, a d’abord feint de croire que nous serions épargnés par ce fléau épidémique. C’était sans compter la virulence du variant Delta qui met à genoux nos capacités sanitaires et porte à bout nos soignants, sans parler de l’impact socio-économique désastreux depuis le début de la pandémie.
Deux chiffres suffisent à situer l’ampleur du péril pour l’Afrique : à ce jour, moins de 2 % de sa population estimée à 1,4 milliard d’habitants bénéficie d’une couverture vaccinale complète et seulement 1% des doses de vaccins mondiales a été attribué au continent. La pénurie est telle que le directeur des opérations de la Banque mondiale, Axel van Trotsenburg, qualifiait mercredi 14 juillet la situation « d’inacceptable ».
Est-ce suffisant cependant ces beaux sentiments à l’endroit de l’Afrique ? Cela soulagera-t-il nos cimetières qui sont débordés ? L’OMS est très loin de son objectif d’au moins 30 % d’Africains vaccinés d’ici à la fin de l’année. Et la raison, tout le monde la connaît : c’est la loi du plus fort ! C’est une affaire de gros sous et que l’on ne me taxe pas ici de simplisme, car ce serait quoi alors ?
19,50 € la dose et il faut maintenant en compter trois. Même les Chinois achètent désormais eux aussi du Pfizer, leur propre vaccin étant insuffisant. Comment voulez-vous qu’on fasse ? Qu’en est-il pour les pays pauvres ? C’est là que le bât blesse, car sauf à vacciner toute la planète, nous n’en aurons jamais fini de cette pandémie et de ses variants.
Devant cet « égoïsme vaccinal », l’OMS a demandé mercredi 4 août un moratoire pour l’administration d’une troisième dose de rappel dans les pays riches alors que les pays pauvres peinent à se vacciner de la première.
Dans ce contexte pandémique, la logique de "réparation" des pays riches et des géants étrangers qui dominent dans nos pays doit s’appliquer activement et urgemment. Les dégâts environnementaux notamment occasionnés par l'activité des entreprises par nature productrices de richesses doivent être compensés par une vision plus regardante par rapport au bénéfice social des Africains.
Je ne veux pas revenir au passé de triste mémoire, mais le monde entier n’a jamais hésité à se servir en Afrique quand il fut question de puiser dans ses ressources naturelles ou humaines.
L'histoire des rapports entre la France et l'Afrique par exemple, justifierait à elle seule un partenariat plus concret et entier dans la course aux vaccins, à un moment où les décès dus au Covid-19 atteignent un niveau record sur le continent.
Avec son développement économique fulgurant avant la pandémie et un climat des affaires stabilisé, le Sénégal quant à lui reste une terre propice pour les PME du monde entier. Or aujourd’hui, on ne peut plus voir l’Afrique uniquement comme un territoire où les opportunités sont légion, avec sa population qui va passer de 1,2 à 2 milliards d’habitants en 30 ans.
Je ne veux pas cependant ajouter de la polémique à la pandémie, mais il faut que la vaccination se fasse et je préfère croire, comme notre président Macky Sall que « la production de vaccins en Afrique n’est pas une utopie », plutôt que de succomber aux « silences du temps ».
Oumou Wane est diplômée de Lettres, experte en communication. Après avoir travaillé dans différentes agences de communication, elle a créé en 1995 l’agence Booster. Installée à Rome depuis de nombreuses années, elle est la présidente de la chaîne de télévision sénégalaise Africa 7.
ANGÈLE FLORA MENDY, RADIOLOGUE DES SYSTÈMES DE SANTÉ
L’Enseignante-chercheure à l’Université de Lausanne, le Docteur a bâti sa notoriété sur l’analyse des forces et faiblesses des systèmes sanitaires en Afrique
El Hadji Gorgui Wade Ndoye |
Publication 12/08/2021
L’Enseignante-chercheure à l’Université de Lausanne, le Docteur Angèle Flora Mendy a bâti sa notoriété sur l’analyse des forces et faiblesses des systèmes sanitaires en Afrique. La sociologue sénégalaise, sélectionnée dans le Programme Takemi de l’Université Harvard, est convaincue que la pandémie du coronavirus aura des effets positifs en termes d’amélioration de l’offre de soins en Afrique, dans les années à venir.
La chercheure sénégalaise, Angèle Flora Mendy est sortie de l’anonymat lorsqu’elle a été sélectionnée pour le programme « Takemi Fellow International Health » de l’Université Publique de Harvard. L’admission au Takemi Programme se fait sur la « base des qualités exceptionnelles à suivre une formation à Harvard ». Auparavant, elle s’intéressait particulièrement aux migrations internes et internationales des professionnels de santé africains et le fonctionnement des systèmes de santé. À l’université de Lausanne, elle passe à la loupe l’offre de soins dans les pays africains, en Gambie notamment. Elle va se pencher sur les structures sanitaires du Bénin, du Sénégal, de la Guinée Conakry et de la Guinée Bissau dans les années à venir.
Cette enseignante-chercheure issue de la famille royale de Cabo de Djibelor, de la région de Ziguinchor, n’a pas connu une adolescence gâtée. En 2007, la disparition de son papa bouleversa sa vie. Depuis lors, elle a décidé de se concentrer sur ses études pour améliorer les conditions de vie de sa famille et aussi honorer la prédiction de son père. Ce dernier, avant de rendre l’âme, avait confié à son épouse Marie Sosa que « la jeune gardienne sera à la hauteur ».
L’école reste la seule voie d’ascension sociale pour cette jeune fille issue d’une famille Baïnouk. Après le baccalauréat, elle s’inscrit à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis où elle décroche un Diplôme d’études approfondies. C’est dans ce milieu qu’elle a commencé à s’intéresser au mode de fonctionnement du système de santé. Durant son stage au sein du service médical, elle passe, au crible, la chaîne de prise en charge médicale des étudiants de l’Ugb, des urgences à l’hospitalisation, en passant par les services de soins et des analyses en laboratoires.
Lorsqu’elle s’inscrit en Doctorat, elle participe à la réalisation de l’étude de faisabilité sociologique de l’Université Assane Seck de Ziguinchor. Les conclusions de cette étude ont servi de base pour valider son projet et aussi la construction d’un campus social dans cette institution universitaire. Elle et son amie, Marie Rosalie Sagna, actuellement établie au Canada, ont mené une étude qui a convaincu les acteurs du secteur du tourisme à mettre sur pied un syndicat. Actuellement, elle rend la monnaie à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. « Je me suis déplacée plusieurs fois à l’Université Gaston Berger de Saint Louis, à mes frais, pour dispenser des cours et des séminaires aux étudiants de la deuxième année jusqu’en Doctorat », confie l’enseignante-chercheur.
Auparavant, elle s’était distinguée dans les ateliers d’écriture scientifique au Nigéria, au Bénin et au Burkina Faso. Ces interventions lui ont permis de décrocher une bourse de troisième cycle de la Fondation américaine Ford. « Ce qui m’a menée en Suisse, à Genève et à Lausanne où j’ai d’abord obtenu un Diplôme d’Éude spécialisée (Dess) en mondialisation et la régulation sociale, ensuite un Doctorat en Sciences sociales à l’université de Lausanne où j’ai été aussi chercheure, assistante doctorante et chercheure postdoctorale avant de rejoindre l’Université d’Oxford ».
En 2019, elle est admise à Harvard. Ici, elle a approfondi ses recherches sur la qualité des soins dans les pays en développement. Son travail de fin de formation porte sur les structures sanitaires du Sénégal et de la Gambie. Avec Mme Fatou Ndiaye, gynécologue sénégalaise employée de l’Usaid, elle a proposé une réforme des services néonataux dans une optique de réduire les taux de mortalité. Juste après cette formation certifiante, elle dépose sa candidature pour le Takemi programme qu’elle a rejoint depuis mars 2020. La Suisse, à travers le Fonds national suisse de la Recherche (Fns), lui accorde un financement pour faciliter son séjour à Harvard.
Une priorité aux jeunes et au monde rural
Aujourd’hui, avec un peu de recul, la sociologue est convaincue que la prise en charge médicale sera une priorité dans les programmes des pays africains dans les années à venir. « Les faiblesses de nos systèmes de santé résident dans le fait que nous ne considérons pas assez nos atouts », a-t-elle insisté. Pour elle, les maux des établissements sanitaires en Afrique ont été diagnostiqués depuis des décennies. Il reste la thérapie qui devrait, selon l’enseignante-chercheure, prioriser la prévention qui est moins coûteuse que le curatif. « Tous les pays disposent d’un Plan national de développement sanitaire ou Plan national de sécurité sanitaire qui ont fait un diagnostic complet de toutes les problématiques nationales de santé en lien avec les caractéristiques du pays concerné. Ce document de référence, en effet, ne se limite pas à faire un diagnostic sectoriel. Des défis sont répertoriés », rappelle l’universitaire qui pose aussi le principe d’équité à prendre en considération aussi bien sur le plan géographique qu’en termes d’accessibilité financière pour les couches vulnérables. « L’Afrique et ses autorités ne peuvent pas ignorer les enjeux de la santé sur le continent. Elles les ont sous les yeux dans leurs documents de référence », tranche Flora Angèle Mendy. Elle propose la construction d’un modèle d’offre de soins inspiré de nos réalités socioculturelles en Afrique où 60 % de la population vivent dans des zones rurales. « L’Afrique devrait penser une offre, une accessibilité, une disponibilité des soins en fonction de cette réalité. Toutefois, c’est un système de santé dans sa répartition des offres de services et des soins de santé, hérité de la colonisation qui se trouve maintenu dans la presque totalité des anciennes colonies », analyse Docteur Mendy. Elle est convaincue que la crise de la pandémie du coronavirus va contribuer à la transformation des systèmes de santé en Afrique.
SIX MOIS DE PRISON REQUIS CONTRE KABIROU MBODJ
Le Directeur général de Wari est poursuivi pour abus de confiance par ses trois ex-associés
Ouvert le 11 mai dernier, le procès opposant Kabirou Mbodji à ses ex-associés de Wari s’est poursuivi, ce mercredi. A l’issue des débats, les avocats des parties civiles ont réclamé 75 milliards FCfa de dommages et intérêts tandis que le parquet a requis 2 ans, dont 6 mois ferme tout en demandant que le délit d’abus de confiance soit disqualifié en abus de biens sociaux. Le jugement sera rendu le 8 septembre.
2 ans dont 6 mois ferme. C’est la peine que le parquet a requise contre Kabirou Mbodji, le Directeur général de Wari, poursuivi pour abus de confiance par ses trois ex-associés. Le procès ouvert le 11 mai dernier et renvoyé après l’audition partielle du témoin, s’est poursuivi, hier mercredi. En fait, Malick Fall, Cheikh Tagué et Seyni Camara reprochent à Kabirou Mbodji d’avoir détourné 25 milliards de FCfa. Le premier avait déclaré que les problèmes de gestion ont démarré lorsque l’entreprise est passée d’une société à responsabilité limitée à une société anonyme, partie de zéro pour leader sur le marché car leur associé les a écartés.
« Kabirou Mbodji a volontairement caché le capital de 2012. Il a dissimulé les résultats pour ne pas faire une augmentation par réserve. Il l’a fait pour justifier qu’on n’a pas suffisamment de fonds propres. L’augmentation du capital nous a dilués », avait révélé M. Fall. Avant d’ajouter : « Nous trois avions 45%. En 2013, Kabirou augmente le capital en le multipliant par 10. Alors que la société s’offrait des 4×4 et autres privilèges, il est venu dire que la société bat de l’aile et qu’il faut augmenter le capital à hauteur de 300 millions. De 45 %, on s’est retrouvé avec un peu plus de 3%. Il a falsifié les états financiers ». Cheikh Tagué déclarait pour sa part que Kabirou Mbodji s’est auto-octroyé 8 % du chiffre d’affaires de Wari, soit 500 millions de francs CFA, de façon frauduleuse. « Avec son concours, Me Boubacar Camara a reçu 5% de ce chiffre d’affaires. Me Camara après Kabirou Mbodji est le deuxième actionnaire de la société. Il est devenu associé en 2014. C’est entre les deux augmentations qu’il est devenu associé », déplorait-il. Quant à Seyni Camara, il disait : « depuis la création de Wari et de la société « Interactive », créée deux ans après Wari, nous n’avons reçu aucun sou ».
En somme, les trois parties civiles accusent le prévenu d’avoir détourné les fonds pour créer sa propre société avec le silence coupable du commissaire aux comptes qui a refusé de leur remettre les rapports sur le contrôle des comptes de la société. « Cela fait 10 ans que nous courrons derrière ces documents. Le commissaire aux comptes était resté introuvable », disait M. Camara. Lorsqu’il avait été entendu, le commissaire aux comptes avait réfuté les accusations. « J’étais chargé d’effectuer les contrôles pour les années 2013-2014-2015. J’ai fait deux rapports que j’ai remis à l’Ofnac. Je n’ai pas répondu à l’interpellation des plaignants car ils m’indiquaient ce que je devais faire. J’ai noté des incertitudes que j’ai mises dans mon rapport d’opinion. Les incertitudes concernent le transfert de fonds vers d’autres filiales », avait témoigné l’expert-comptable Boiry. Hier, il a maintenu son témoignage en soutenant n’avoir pas décelé de détournement, même s’il reconnaît que l’activité de Interactive est passée de 1,5 milliards à 47 millions entre 2013 et 2014. Par rapport à certains mouvements suspects allégués par les parties civiles, le témoin a soutenu que Cheikh Tagué était au courant. Ce que ce dernier a contesté. Idem pour Malick Fall qui a soutenu que la société Interactive est passée de milliards à zéro puisque Kabirou Mbodj y a puisé 2 milliards pour les investir dans sa propre société dénommée Interlink. A l’en croire, c’est avec la complicité du commissaire aux comptes qui devait jouer un rôle d’alerte. Les conseils des parties civiles ont décrié l’absence de Kabirou Mbodj. Outre l’abus de confiance, ils considèrent qu’il y a escroquerie. Pour le préjudice, ils ont réclamé la somme globale de 75 milliards FCfa. Le parquet a demandé que l’abus de confiance soit disqualifié en abus de biens sociaux.
L’ANCIEN MINISTRE ALY HAÏDAR ÉVACUÉ EN FRANCE
Aly Haidar serait victime d’une thrombose due à un vaccin anti-covid dont Le Témoin préfère volontairement garder le nom du laboratoire
En révélant la maladie de l’ancien ministre de l’Environnement Aly Haïdar, Le Témoin sollicitait pour son compte des vœux et prières de prompt rétablissement auprès de ses amis et sympathisants. Gravement malade et alité, Aly Haidar avait été interné dans une clinique privée de Dakar Plateau, puis à l’hôpital Principal où les médecins-militaires ont réussi à stabiliser son état de santé.
Hier, mercredi, Le Témoin a appris auprès des membres de la famille Haidar que les résultats des examens médicaux sont tombés et peu rassurants : Aly Haidar serait victime d’une thrombose due à un vaccin anti-covid dont Le Témoin préfère volontairement garder le nom du laboratoire.
Rappelons-le, une thrombose est un caillot de sang qui se forme dans une veine (thrombose veineuse) ou une artère (thrombose artérielle). Cette coagulation du sang peut provoquer un accident vasculaire cérébral (Avc). Et c’est justement ce dont le célèbre écologiste Aly Haidar est victime.
Justement, la thrombose fait partie des très rares effets secondaires de certains vaccins anti-covid19. Qu’on soit clair, nous avons bel et bien dit et écrit de «rares effets secondaires». Toujours est-il que Le Témoin a aussi appris que l’ancien ministre Aly Haïdar a été finalement évacué en France par le président de la République.
L’ITIE ÉVOQUE UN RYTHME SATISFAISANT
Selon cette instance chargée de renforcer les systèmes gouvernementaux et d’entreprise du secteur des industries extractives, la campagne de forage des puits de développement du champ Sangomar a débuté le mercredi 14 juillet 2021
Dakar, 12 août (APS) - Le développement des projets pétrolier (Sangomar) et gazier (GTA) au Sénégal se poursuit "à un rythme satisfaisant", en perspective du début de la production de ces ressources en 2023, rapporte l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE).
Selon cette instance chargée de renforcer les systèmes gouvernementaux et d’entreprise du secteur des industries extractives, la campagne de forage des puits de développement du champ Sangomar a débuté le mercredi 14 juillet 2021.
L’appareil de forage Ocean BlackRhino "est arrivé, le 10 juillet 2021, à l’emplacement du premier puits de développement, dénommé SNP-20, du champ Sangomar", indique l’ITIE, citant un communiqué de PETROSEN, la Société des pétroles du Sénégal.
"Le puits SNP-20 fait partie des 21 puits de développement de la phase 1 du projet, qui permettront de produire à partir du quatrième trimestre 2023 près de 100 000 barils de pétrole par jour", écrit l’ITIE.
Elle renseigne que les puits seront forés par deux navires de forage, l’Ocean BlackRhino de Diamond Offshore et l’Ocean BlackHawk.
"L’Ocean BlackRhino est arrivé dans les eaux sénégalaises le 8 juillet 2021 et l’Ocean BlackHawk arrivera mi-2022", renseigne-t-elle, ajoutant : "La phase 1 de développement du champ de Sangomar comprendra une installation flottante autonome de stockage et de déchargement de production (FSPO dénommé d’après Léopold Sédar Senghor)".
"Le contrat du FPSO a été attribué au japonais MODEC en décembre 2020. La conversion d’un très gros transporteur de brut (VLCC) en FPSO pour le projet Sangomar a déjà commencé au chantier naval chinois Cosco Shipping Heavy et elle prendra environ deux ans’’, poursuit l’ITIE.
Selon l’organisation internationale, le navire de 323 m de long est arrivé à Dalian, en Chine, à la mi-février 2021 après un voyage de plus de 4000 km depuis Batam en Indonésie.
Aussi assure-t-elle que le projet gazier Grande Tortue Ahmeyim (GTA), en collaboration avec la Mauritanie, se déroule également selon le calendrier des travaux.
Entre 2014 et 2016, d’importantes découvertes de pétrole et de gaz ont été faites au large des eaux sénégalaises et à cheval entre la Mauritanie et le Sénégal.
Le premier baril de pétrole sénégalais est attendu en 2023, pour des réserves estimées à environ 630 millions de barils, sur le seul champ de Sangomar, une des quatre découvertes du pays.
COVID-19 : 9 DÉCÈS ET 656 NOUVEAUX CAS
Après 19 décès enregistrés hier, suivi du record de 31 victimes comptabilisé avant-hier, le Sénégal enchaîne avec neuf décès supplémentaires, ce matin.
Le point Covid-19 rapporte 656 nouvelles contaminations, contre 572 hier, sur 3278 échantillons, soit un taux de positivité de 20,01%, ce jeudi, 12 août. Il s’agit, dans les détails, de 71 contacts suivis, aucun cas importé et 585 issus de la transmission communautaire.
Dakar en totalise 385 contre 200 pour les autres régions et localités du pays.
Après 19 décès enregistrés hier, suivi du record de 31 victimes comptabilisé avant-hier, le Sénégal enchaîne avec neuf décès supplémentaires, ce matin.
Par contre, 484 patients suivis ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris contre 63 cas graves pris en charge en réanimation.
A ce jour, 69 576 cas ont été déclarés positifs, au Sénégal, dont 52 498 guéris, 1 554 décédés et donc 15 523 encore sous traitement.
Le nombre de personnes vaccinées est passé, ce matin, à 1 million 080 mille, contre 1 million 068 mille hier, a, par ailleurs, informé le directeur de la Prévention, Dr El Hadji Mamadou Ndiaye.