La cérémonie officielle de remise des prix des lauréats du Concours général aura lieu ce mardi à la salle du grand Théâtre Doudou Ndiaye Rose. Cette année, 107 lauréats, dont 55 prix et 52 accessits, seront récompensés pour perpétuer un cérémonial qui a 60 ans d’histoire.
L’école est une institution, le Concours général est son pilier. De Souleymane Bachir Diagne, Mary Teuw Niane, Rose Dieng, Thierno Alassane Sall, Pr Ousseynou Kane… et d’autres lauréats retombés dans l’anonymat même s’ils brillent quelque part dans leur monde professionnel, cet évènement est un moment majuscule dans la vie de l’école dont le moteur est l’excellence.
Les images des premiers lauréats ont jauni, mais le cérémonial ne change pas. Même s’il perd des couleurs avec la non-attribution de certains premiers prix. Comme les maths ou la philo. Evidemment, le Président Léopold Sédar Senghor, très tôt conscient des enjeux de l’éducation et de la formation pour une jeune Nation, place l’éducation au rang des priorités nationales. Son amour pour l’excellence et l’élitisme a abouti à l’instauration du Concours général qui vise à distinguer les meilleurs élèves en classe de Première et de Terminale des lycées publics comme privés d’enseignement général et technique.
Le Concours général est institué par décret n° 61-213 du 30 mai 1961, puis modifié par décret n° 61-454 du 4 décembre 1961. Compte tenu de beaucoup de vicissitudes et d’aléas politiques, il a fallu attendre 5 ans après pour organiser la première cérémonie. Malgré ses débuts éclatants, le Cg a connu deux arrêts, pendant l’année scolaire 1968-1969 suite à la crise scolaire et universitaire, et 2019- 2020 suite à l’apparition de la pandémie à coronavirus.
En 1981, Abdou Diouf succède à Léopold Sédar Senghor. Sur les traces de son prédécesseur, il relance le Concours général et apporte sa touche personnelle. La tradition est respectée. Chaque année, des jeunes cracks sont sélectionnés et récompensés.
Pour être candidat au Concours général, l’élève doit avoir au moins une moyenne générale semestrielle égale à 12/20 et une moyenne de 14/20 au moins dans sa discipline choisie. L’organisation du Concours général connaît toujours trois temps fort. D’abord la sélection de sujets par un corps professoral sous la houlette des inspecteurs généraux de l’éducation et de la formation, l’administration des épreuves suivie de la correction et la cérémonie officielle de remise de prix, un des moments forts dans la vie d’un élève.
Le discours d’usage prononcé par un professeur choisi par son engagement, son intégrité, sa discipline, sa participation dans l’animation scolaire est aussi un moment fort du Concours général devenu une tradition républicaine. Son speech permet de faire une analyse pointue du thème choisi. Entre 2000 et 2012, le Président Abdoulaye Wade inscrit le Cg en bonne place dans l’agenda de la République. Arrivé au pouvoir en 2012, Macky Sall, en bon produit de l’école sénégalaise, perpétue le legs de ses prédécesseurs. Chaque année, des innovations majeures sont apportées par les différents ministres qui se sont succédé à la tête du département de l’Education.
Pour chaque édition, le président de la République, sur proposition du ministre de l’Education nationale, choisit un parrain dont le parcours peut servir à la jeune génération de modèle de réussite. Comme Souleymane Niang. Dans la salle du grand théâtre, ils seront ce matin 107 lauréats, dont 55 prix et 52 accessits, à être récompensés. 63 lauréats en classe de Première et 44 autres en classe de Terminale recevront leurs récompenses des mains du chef de l’Etat Macky Sall.
PARRAIN DE L’EXCELLENCE
Recteur honoraire de l’Ucad, Pr Souleymane Niang, parrain du Concours général 2021, décédé en 2010, était un esprit d’un autre temps. Un brillant mathématicien.
Recteur honoraire de l’Ucad, Pr Souleymane Niang, parrain du Concours général 2021, décédé en 2010, était un esprit d’un autre temps. Un brillant mathématicien.
Cheikh Anta Diop est le parrain de l’Université de Dakar. Pr Souleymane Niang en est le recteur éternel. Plus de 22 ans après ses adieux à l’Ucad, son ombre écrase toujours les couloirs et les bureaux du rectorat, qui surplombe l’océan Atlantique. Pr Niang était aussi discret que brillant. Autant son profil est rare, autant son parcours force le respect. Autre temps, autre personne… Aujourd’hui, il est sûr que la plupart des étudiants ne connaissant rien de ce brillant mathématicien. Or il est l’un des esprits les plus brillants qui ont écrit les plus beaux chapitres de cette université. Qui a un passé glorieux, un présent agité et un avenir incertain, car elle a perdu au cours de ces 20 dernières années les plus grands hommes qui ont écrit son histoire.
A l’instar de Seydou Madani Sy, il fait partie des personnes qui ont «décolonisé» l’enseignement supérieur. Pr Souleymane Niang est un vrai stakhanoviste. Il a commencé par le creuset pour atteindre le sommet. Les fées ont soufflé sur son berceau. Cette étoile qui a brillé au-dessus de sa tête aurait pu l’orienter sur un autre chemin.
Issu d’une famille d’érudits, il était prédestiné aux études coraniques. Dieu fait bien les choses : A Matam, la maison familiale était à proximité d’une école française. Petit «talibé», il entendit les récitations de ses «amis» scolarisés. Esprit brillant, il répétait les leçons en même temps qu’il mémorisait les versets coraniques. C’était l’appel de l’école et de la providence. Il rejoignit l’école grâce à un instituteur qui a un flair et aussi un oncle progressiste. Il avait 5 ans. Il fallait lui en rajouter 2 pour qu’il soit inscrit au Ci. Il surclasse tout le monde.
Souleymane Niang rejoignit Saint-Louis, ensuite l’Ecole normale William Ponty de Sébikotane et puis rallia Van Vo (actuel lycée Lamine Guèye) pour faire la Terminale dans l’enseignement général. C’était 1949. Il y obtint le prix d’Excellence, le 1er prix de mathématiques, le 1er prix de chimie et le 1er prix de philosophie, et décrocha le Baccalauréat «mathématiques élémentaires» et une bourse pour la France.
En métropole, il s’inscrit parallèlement en classes préparatoires et en licence d’enseignement de mathématiques, et à l’université. A l’Université Paul Sabatier de Toulouse, il obtient les Dea de mathématiques et d’astronomie en 1954. Avec une tête pleine, Souleymane Niang commence sa carrière au lycée Pierre de Fermat à Toulouse en 1955. Il a hâte de rentrer chez lui, mais il n’y a pas de poste vacant. Alors, il est affecté en Côte d’Ivoire.
En escale à Dakar pour rejoindre Abidjan, il reçut son affectation pour William Ponty. L’histoire est en marche. Les échos de son talent arrivent à l’Université de Dakar où il est recruté comme assistant au niveau de la chaire de maths, en continuant à dispenser ses enseignants à William Ponty. Il en est d’ailleurs le denier directeur puisqu’elle sera supprimée après l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale. Assistant, puis maître-assistant de mathématiques (1960-1963), il soutient son doctorat d’Etat ès sciences mathématiques en 1964.
Il deviendra Professeur titulaire à la chaire de mécanique rationnelle en 1969. Il est le parrain de l’enseignement des maths modernes dans le moyen-secondaire. En créant en 1968 l’Institut de recherches sur l’enseignement des mathématiques (Irem), devenu l’Institut de recherches sur l’enseignement des mathématiques, de la physique et de la Technologie (IrempT), (il le dirigea de 1970 à 1986), il forme et encadre les professeurs de maths, produit de manuels, d’ouvrages et de brochures didactiques sur l’enseignement de cette matière. Bien sûr, il ne peut pas tomber dans l’oubli.
Parrain du Concours général, qui fête ce matin les 107 meilleurs élèves du pays, il était une lumière. Ce choix n’est que justice pour un homme qui introduit l’enseignement des maths dans les collèges et lycées. Cette reconnaissance est même tardive pour un homme qui a consacré sa vie à l’enseignement, à la recherche. A la science. Et à l’université où elle se produit. En cette période tourneboulée, il serait un marqueur de l’excellence. Souleymane Niang était un Professeur titulaire de classe exceptionnelle de mathématiques-mécanique. D’abord, Pr Niang a inscrit son nom en lettres d’or à la Faculté des sciences. Enseignant de mathématiques-mécanique, il sera promu doyen de la Fst avant d’occuper le poste ultime.
Grand meneur d’hommes, enseignant brillant, il a marqué d’une empreinte indélébile la marche de l’Université au point qu’il lui a été conféré le titre de recteur honoraire de l’Ucad par le décret n° 2006-965 du 26 septembre 2006. Il était aussi, jusqu’à son décès, le président de l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (Ansts) dont il fut membre fondateur. A son honneur, elle institue un prix qui porte son nom, en 2016, pour récompenser les meilleurs chercheurs et scientifiques. Comme lui…
Recteur honoraire
Au rectorat, il succède à une icône de l’enseignement supérieur, Seydou Madani Sy (1971- 1986), premier recteur noir de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Dirigeant très ferme, mais flexible, souriant et intrigant, il dirige l’Ucad de 1986 à 1999. Bien sûr, sa longévité au rectorat n’avait choqué personne. Même s’il ne faisait pas l’unanimité, son personnage et son aura lui permettaient de «composer» avec tout le monde. A l’époque, l’Ucad était un champ de bataille, divisé en proportions électoralistes. Durant son combat politique, Me Abdoulaye Wade avait transformé le campus social en terrain électoral pour vider les contentieux avec Abdou Diouf. Il est chargé de réguler cette poudrière où s’opéraient les violentes révoltes contre le régime socialiste, qui était impopulaire au niveau de la population estudiantine. Durant son règne, il gère une année invalide et une autre blanche. Malgré les soubresauts, personne n’a jamais réclamé sa tête. Cela n’a pas terni son parcours. Il sera remplacé par Pr Moustapha Sourang, qui a longtemps supporté le poids de ce prédécesseur dont l’unanimité dépassait l’aire universitaire. Après son départ de l’Ucad, il est nommé ministre-conseiller par Abdou Diouf. Plus tard, il s’installera à Toulouse où il a fait ses études supérieures. Il y décède le lundi 30 août 2010 à l’âge de 79 ans. Il est enterré le 5 septembre au cimetière musulman de Yoff. Aujourd’hui, l’école honore Souleymane Niang. 11 ans après son décès, l’hommage rendu à ce grand mathématicien est mérité. Quoique tardif… En tout cas, les lauréats du Concours général ont de qui tenir pour sacraliser encore l’école publique, qui a enfanté le «recteur» et d’autres modèles inconnus d’une génération dont les héros sont des joueurs de foot. Parmi cette cuvée, il y a probablement un «next Souleymane Niang», créateur essentiel de la «Théorie des systèmes variables de particules». Qui sait !
Pr Babacar Sarr, enseignant à l’Ept : «On n’avait pas envie que son cours se termine»
«Souleymane Niang faisait passer le savoir d’une manière impeccable. On n’avait pas envie que le cours se termine. Ça n’empêchait pas qu’il soit très rigoureux envers ses étudiants. Le côté humain de Souleymane Niang était extraordinaire. Un étudiant qui a des problèmes, si tu lui en parles, il les règle dans la totale discrétion. Après la maîtrise et le début du troisième cycle, le Professeur Souleymane Niang m’a pris dans sa voiture pour m’amener au niveau du ministère de l’Enseignement supérieur pour qu’on m’offre une bourse pour aller faire un doctorat en informatique. Je ne l’oublie jamais dans mes prières. Il était sans faute. Je l’ai vu dans plusieurs actions humaines. Je donnais des cours à un de ses fils du nom de Paul Amadou Niang, chez lui, chaque vendredi. Quand je sortais, je trouvais des personnes chez lui. A un moment donné, je me posais la question de savoir qu’est-ce que tous ces vieux faisaient ici. Alors tenez- vous bien, il leur distribuait des enveloppes de manière très discrète.».
Paul Niang, fils du parrain : «Durant tout son parcours, il n’y a pas d’agenda particulier»
«C’est une fierté évidemment. Nous sommes très reconnaissants. On a trouvé en sa personne un modèle qui puisse inspirer la jeune génération, faire le futur. Durant tout son parcours, il n’y a pas d’agenda particulier. Il rentre à l’école par hasard. Il est dans la rue, il entend les chants d’élèves qui s’échappent de la fenêtre de l’école et très curieux, il y va pour les écouter. C’est comme ça que l’instituteur l’a tiré et fait entrer dans sa salle de classe. Son père qui était détenteur d’une érudition avérée, vecteur de la foi islamique, a d’autres ambitions pour ce fils. L’attention des autorités coloniales est attirée sur cette famille qui n’a pas d’enfants à l’école. Il y a une clé de réparation. Donc il est soutenu par un oncle progressiste qui travaille au chemin de fer du Congo. Et là, il entre à l’école. Il avait une vocation d’instituteur. Ses résultats font qu’indépendamment de sa volonté, il est exfiltré. On l’emmène avant à Van Vo pour passer son Baccalauréat. Les résultats sont tels qu’il obtient une bourse alors qu’il n’avait projeté d’aller en France. Sa simplicité, sa fidélité faisaient que des gens commettaient des impairs parfois. Quel que soit leur tord, il remuait ciel et terre pour les accompagner, essayer d’intervenir. Je rentrais, je le voyais parfois en période de crise à l’université à 21 heures, il ne prenait le temps de manger. Il se change et reprend la voiture pour aller voir un magistrat ou la partie adverse. Il rendait visite dans les prisons. Les gens se demandent pourquoi. Et ça retentissait même sur son image, mais ce n’était pas important pour lui. Il ne cédait pas à ses appréhensions ou à ses tentations. Ma mère a une fois raconté que dans le métro à Paris, quelqu’un s’était fait agresser et il était le seul à intervenir malgré son physique qui n’est pas du tout imposant. Il ne se posait pas de question. Il le fait parce qu’il doit le faire. Il a été le directeur de l’Institut de la recherche de l’enseignement des mathématiques de la physique et des technologies. Il a introduit les mathématiques modernes dans le secondaire au Sénégal. Il a beaucoup contribué à la formation scientifique et pédagogique des maîtres. Des spécialistes ont dit qu’il est le créateur de la théorie des systèmes variables de particules en Afrique que certains qualifient à cette époque comme une doctrine de la science.»
PAPA MATAR SARR PISTE PAR CHELSEA, MAN CITY ET UNITED
Les prestations de Pape Matar Sarr avec le FC Metz ne passent pas inaperçues en Premier League.
Les prestations de Pape Matar Sarr avec le FC Metz ne passent pas inaperçues en Premier League. D’après le «Daily Mail», l'international sénégalais serait pisté par plusieurs écuries anglaises dont Chelsea, Manchester United et City. Les dirigeants des Blues penseraient acheter le milieu de terrain avant de le prêter dans la foulée en Lorraine.
Arrivé pendant l’été 2020 en Lorraine, Pape Matar Sarr pourrait faire ses valises et rejoindre la Premier League. Impressionnant en seconde partie de saison, le jeune milieu messin est pisté par plusieurs cadors anglais. Révélation de la fin de saison messine, le jeune homme de 18 ans a disputé 25 rencontres avec les Grenats pour quatre buts. Il a fait ses premiers pas en sélection officielle avec les Lions de la Teranga début 2021. Une ascension fulgurante qui n’est pas près de se terminer pour lui. En effet, l’international sénégalais intéresse fortement Chelsea. D’après les informations du «Daily Mail», le Sénégalais serait suivi également par Manchester United et son rival Manchester City.
LE PRÉSIDENT DE METZ EN ANGLETERRE POUR NÉGOCIER
Formé à Génération Foot de Dakar, le natif de Thiès n’a pas duré dans la réserve du club partenaire pour commencer à jouer dans l’équipe première. Ses belles prestations en club et en équipe nationale du Sénégal ne sont pas passées inaperçues. Aujourd’hui, à deux semaines de la fin du mercato d’été, il fait l’objet de fortes convoitises. Pour régler définitivement le cas du milieu de terrain sénégalais, le président du FC Metz Bernard Serin est annoncé en Angleterre. Il va entamer les discussions sur le transfert de son joueur. Même si le montant du transfert du Sénégalais n’est pas encore dévoilé, la presse anglaise estime que le milieu de terrain pourrait coûter jusqu'à 40 millions d'euros aux cadors anglais. Arrivé au FC Metz il y a seulement un an, Pape Matar Sarr a disputé 25 rencontres avec les Grenats.
UNE GRANDE COALITION DE L’OPPOSITION EN PHASE DE FINALISATION
Ousmane Sonko, Khalifa Sall, Malick Gakou, Bamba Dièye, Babacar Diop,… sont très avancés dans les discussions pour mettre sur pied une grande coalition de l’opposition en vue des élections locales et législatives de 2022
Ousmane Sonko, Khalifa Sall, Malick Gakou, Bamba Dièye, Babacar Diop,… sont très avancés dans les discussions pour mettre sur pied une grande coalition de l’opposition en vue des élections locales et législatives de 2022. Des échéances qui sonnent comme des primaires et détermineront à coup sûr la personnalité politique la mieux placée pour faire face au candidat du pouvoir sortant en 2024.
Macky Sall et ses hommes peuvent se préparer en conséquence. Ils seront bientôt édifiés sur la principale écurie qui les affrontera lors des élections locales et législatives prévues en 2022. Selon nos informations, l’opposition s’est finalement résolue à y aller en groupe. Tout au moins, les formations politiques les plus en vue vont se retrouver dans une grande coalition. D’après nos sources, la coalition est presque ficelée et les parties prenantes sont en train d’effectuer les derniers réglages.
Apparemment, ce sera un «remake » de la large coalition «Benno Siggil Senegaal» victorieuse des élections locales de mars 2009. Celle-ci avait raflé tout sur son passage avec particulièrement une débâcle de la coalition Sopi 2009 dans les grandes villes du pays. Même si on est loin de cette époque, les hommes forts de l’opposition actuelle semblent vouloir utiliser le même modus operandi. Et les principaux architectes de cette grande retrouvaille sont les leaders de Taxawxu Sénégal et de Pastef, en l’occurrence Khalifa Sall et Ousmane Sonko. Ils ont la ferme intention de rafler le maximum de collectivités locales et de sièges à l’Assemblée nationale. Pas surprenant, puisqu’au mois de mars dernier, le leader de Pastef avait publiquement tendu la main à Khalifa Sall pour une large collaboration, parce que convaincu de la nécessité d’une coalition forte de toutes les forces vives de la Nation capable de répondre aux préoccupations des Sénégalais. D’ailleurs au mois de décembre dernier, Ousmane Sonko soutenait publiquement être en discussion avec Khalifa Sall avant que le lieutenant de l’ancien maire de Dakar, Barthélémy Dias n’affirme que les deux hommes ont choisi ensemble de marcher vers l’essentiel. Ce, pour dire que cette grande coalition n’est que l’aboutissement de longues discussions et tractations étendues aux partis et coalitions politiques.
COMMENT L’OPPOSITION COMPTE RECUPERER LE MAXIMUM DE COLLECTIVITES
Cependant, d’après nos informations, le Parti Démocratique Sénégalais (Pds) n’a pas encore donné son feu vert pour rallier cette coalition. Et c’est ce qui a retardé un peu le lancement officiel de cette machine politique. Aussi, notre source informe que le président de l’Act, Abdoul Mbaye et le leader de la République des Valeurs, Thierno Alassane Sall ne prendront pas part à cette grande coalition. Pour l’heure, on peut compter parmi les membres ayant donné leur accord Taxawu Sénégal, Pastef, Fds les Guelewar, le Pur, le Grand Parti, Fsd/Bj et une bonne partie des partis du Front de résistance nationale (Frn). Il est convenu, d’après nos informations, que Barthélémy Dias soit le candidat de la coalition pour la ville de Dakar. Pour la région de Ziguinchor, elle sera laissée à Ousmane Sonko ou à un de ses lieutenants.
En ce qui concerne Thiès, ce sera certainement Birame Soulèye Diop qui va disputer la mairie de la ville. Pendant ce temps, le leader des Fds/Guelewar va se charger du conseil départemental de Thiès.
A Saint-Louis, à en croire nos informations, la grande coalition de l’opposition voudrait que Cheikh Bamba Dièye affronte le beau-frère du Président et ministre des Transports, Mansour Faye. A Guédiawaye, le leader du Grand Parti peut reprendre du poil de la bête parce que, selon notre source, il a été désigné pour prendre sa revanche contre le frère du chef de l’Etat et maire de la Ville Aliou Sall. A noter que ces élections locales et législatives sonnent comme des primaires pour tous les leaders de l’opposition qui voudraient se présenter en 2024.
En effet, ils devront démontrer qu’ils jouissent chacun de solides bases affectives et d’un grenier électoral. Ceci étant, chaque leader devra assurer au moins la victoire au niveau de sa circonscription électorale pour prétendre être le candidat phare de l’opposition en 2024. Il faut relever aussi que l’union des différentes forces pourrait permettre de faire basculer certaines zones particulièrement Dakar dans le giron de l’opposition. Ce qui pourrait constituer un gain politique pour la présidentielle de 2024.
MARIAMA FAYINKE RISQUE DE PERDRE LA VUE
A cause d’une négligence médicale à l’hôpital régional de Tamba où la petite fille aurait reçu dans les yeux un produit destiné à soigner son nombril, au moment où elle était à la crèche
Née en 2016 à l’hôpital régional de Tambacounda, Mariama Fayinke risque de perdre la vue, si rien n’est fait dans les plus brefs délais. Pour cause, la petite fille aurait reçu dans les yeux un produit destiné à soigner son nombril, au moment où elle était à la crèche. Agée seulement de 5 ans et demi, la petite risque de ne pas connaître une enfance heureuse dans la mesure où ses parents n’ont pas de moyens pour l’évacuer au Maroc.
En âge d’aller à l’école, Mariama Fayinke risque de ne pas connaître le même sort que les enfants de son âge. En réalité, elle serait victime d’une négligence médicale à l’hôpital régional de Tambacounda. Originaire de Hamdallaye Tessan, village situé dans la commune de Missirah, Fatoumata Diaouné a fait toutes ses visites prénatales dans le poste de santé de sa localité. A 7 mois de grossesse, elle fut conduite par son mari à l’hôpital régional de Tambacounda sur ordre de la sagefemme qui la suivait. C’est ainsi qu’elle a donné naissance à un bébé prématuré du nom de Mariama Fayinke. «Ma fille est restée à la crèche pendant une semaine. Les infirmiers lui faisaient deux pansements par jour», révèle le père de l’enfant, Moussa Fayinke. A la sortie du bébé de l’hôpital, le papa renseigne qu’il est allé dans une pharmacie pour acheter le produit que les infirmiers administraient dans les yeux de la petite Mariama. «Le produit était fini, je me suis donc rendu à la pharmacie pour m’en procurer. C’est alors que j’ai appris qu’il était destiné à soigner le nombril d’un nouveau-né et que son utilisation pourrait rendre ma fille aveugle», raconte encore, sous le choc, M. Fayinke.
Pourtant, il n’arrêtait pas d’interroger les infirmiers à propos de la couleur jaunâtre du produit en question. « A chaque fois qu’on lui administrait le produit, ses yeux prenaient la couleur jaune. On était obligé d’utiliser un mouchoir pour les nettoyer. Quand je demandais si elle pourrait voir un jour, les infirmiers me répondaient que j’étais juste pressé mais qu’elle allait voir, avec l’usage du produit». Hélas ! Ils furent tous étonnés de revoir la petite Mariama, une semaine après, avec la sclère complètement rouge, la pupille et l’iris tout en blanc. Sur demande des médecins de l’hôpital, la petite fille a été conduite chez un ophtalmologue officiant au poste de santé de Missirah. Ce dernier, de l’avis du père, était dans l’incapacité de venir en aide à Mariama du fait des dégâts déjà causés par le produit. «Dr Cissé m’a fait savoir que ma fille a besoin de faire un traitement, mais vu que les dégâts sont énormes, il est dans l’impossibilité de le faire. Cette situation a mis à nu la problématique de la prise en charge dans les hôpitaux publics», raconte le père de la petite.
«A LE DANTEC, ON M’A DIT QUE MA FILLE POURRAIT RECOUVRER LA VUE SI ELLE EST TRANSFÉRÉE AU MAROC OU EN FRANCE»
Cependant, l’espoir est permis pour cette petite innocente qui, à cause d’une négligence médicale, risque de voir son avenir hypothéqué. En réalité, après plusieurs va-et-vient entre l’hôpital régional de Tamba et le poste de santé de Hamdallaye Tessan et de Missirah, la famille Fayinke décide de conduire Mariama à l’hôpital Aristide Le Dantec. «A l’hôpital Aristide Le Dantec, on m’a fait un résumé médical dans lequel il était clairement stipulé qu’ils ne pouvaient rien faire pour la petite», se désole le papa de la fillette. Poursuivant, il révèle : «A l’hôpital Le Dantec, on m’a dit que ma fille pourrait recouvrer la vue si elle réussit à être transférée au Maroc ou en France». Une chose qui risque d’être difficile pour la famille Fayinke qui arrive à peine à assurer les 3 repas quotidiens. En outre, Moussa Fayinke s’étonne de constater que ces produits sont toujours distribués dans les structures sanitaires. Travaillant à l’hôpital de Missirah, il renseigne que «ces produits sont malheureusement distribués dans les hôpitaux où l’on ignore leur nature et leur utilisation». En outre, il révèle que la petite Mariama parvient à voir lorsque la lumière est allumée.
L’équipe du Sénégal va connaître ses adversaires de poule lors de la cérémonie du tirage au sort de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football "Cameroun 202" prévue ce mardi 17 août, au Palais des Congrès de Yaoundé
Le Sénégal connaîtra ce mardi ses prochains adversaires de poule de la Coupe d' Afrique des nations "Cameroun 2021". Ce sera à l'issue de la cérémonie du tirage au sort qui aura lieu ce mardi 17 août, à Yaoundé. Première nation africaine au classement FIFA et vice-champions d'Afrique, les Lions du pays de la Teranga est assurée d’hériter d'une grosse cylindrée. Mais ce ne sera ni le Cameroun, ni l’Algérie, la Tunisie, le Maroc et le Nigeria avec qui il partage le chapeau 1.
L’équipe du Sénégal va connaître ses adversaires de poule lors de la cérémonie du tirage au sort de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football "Cameroun 202" prévue ce mardi 17 août, au Palais des Congrès de Yaoundé. Première nation africaine au classement FIFA et vice-champions d’Afrique en titre, les Lions du pays de la Teranga figurent dans le chapeau 1. En tant que tête de série, il héritera au moins d'un gros calibre dans sa poule. Mais, ce ne sera ni le Cameroun, l’Algérie, la Tunisie, le Maroc ou Nigeria qui figurent tous dans son chapeau 1.
Dans cette configuration, le Sénégal pourrait se retrouver face aux grosses cylindrées notamment le Ghana et la Côte d’Ivoire, anciens champions d'Afrique ou encore le Mali ou le Burkina Faso. Parmi les schémas entrevus, il y a la possibilité de voir les Lions d'Aliou Cissé dans une poule où ils retrouveront, l’Egypte (chapeau 2), le Cap-Vert (Chapeau 3) et la Gambie (Chapeau 4). Parmi ses adversaires potentiels, les Lions peuvent tomber dans une poule avec d'éventuels derbies avec une bonne présence de pays voisins notamment la Guinée (Chapeau 2), la Guinée-Bissau (Chapeau 3) ...
Il faut rappeler que le tirage est fait sur la base du classement de la FIFA. Pour la procédure, les quatre meilleures équipes seront réparties dans le Chapeau 1 avec le Cameroun et l’Algérie, tenante du titre. Les 18 équipes restantes seront réparties dans les trois chapeaux restants – 2, 3 et 4 – selon leur classement, par ordre décroissant. Les quatre chapeaux représentant les équipes seront numérotés de 1 à 4.
Les six chapeaux représentant les groupes seront désignés de A à F. Une boule sera tirée au sort à partir d’un chapeau des équipes, suivie d’une balle d’un des chapeaux de groupe, déterminant ainsi la position dans laquelle l’équipe respective jouera. Le Cameroun sera placé à la position A1 en tant qu’hôte du tournoi. Les cinq équipes restantes dans le chapeau 1 seront automatiquement tirées au sort en position 1 de chaque groupe (B à F). La même procédure sera reproduite pour les chapeaux restants.
Reportée d’un an en raison de la crise sanitaire, la phase finale se déroulera du 9 janvier au 6 février 2022 dans les villes de Douala, Yaoundé (Stade d’Olembé et Stade Ahmadou Ahidjo), Bafoussam, Garoua et Limbé.
ALIOUNE NDOYE DEVERSE SA BILE SUR LA VILLE DE DAKAR ET SOHAM EL WARDINI
Le différend est lié à la destruction du bâtiment mythique du marché Sandaga
Alioune Ndoye, maire de Dakar Plateau, en conférence de presse hier, lundi 16 août, s’est attaqué à l’équipe de la ville de Dakar avec à sa tête Soham El Wardini. Le différend est lié à la destruction du bâtiment mythique du marché Sandaga.
Le maire de Dakar Plateau, Alioune Ndoye, a fait à la presse hier, lundi 16 août, pour revenir sur la démolition du marché Sandaga sur lequel il soutient qu’il « sera reconstruit à l’identique afin d’assurer doublement les conditions de sécurité et de modernité digne de cette infrastructure majeure et polarisant énormément de monde ».
Au-delà de cette reconstruction qui, selon Alioune Ndoye, se justifie par des études sérieuses qui ont révélé que le bâtiment en question ne peut aucunement être conservé ou réhabilité, le maire de Dakar Plateau a montré tout son désaccord avec la ville de Dakar. Pour lui, la sauvegarde du patrimoine de la capitale n’a jamais été une préoccupation de l’équipe municipale. Pour preuve, dit-t-il, « aucun des maires de la ville n’a réagi au moment où il « combattait pour le maintien et la réhabilitation des bâtiments de l’ex-service d’hygiène et d’ajouter qu’il n’y a aucune réaction de ceux qui s’agitent actuellement sur le cas de Sandaga « quand le Plateau mettait plus de 700 millions pour la réhabilitation à l’identique de ce bâtiment historique classé de l’ex-service d’hygiène ». L’équipe municipale n’a jamais aussi réagi sur d’autres cas qu’il a portés, dit par ailleurs Alioune Ndoye. « Avez-vous entendu une seule fois ces gens, quand je m’érigeais contre les travaux de la gare ferroviaire pour qu’on me présente d’abord le projet envisagé pour m’assurer que l’infrastructure historique allait être réhabilitée à l’identique ? Avez-vous une seule fois entendu la ville quand je défendais l’école Amadou Assane Ndoye qui est aussi patrimoine classé ? Avez-vous entendu la ville qui enfin se rappelle de sa mission quand le Plateau a lancé puis attribué le marché de la réhabilitation à l’identique de l’école Mame Yacine Diagne également patrimoine classé dont les travaux ont démarré ? »
Le bruit autour du marché Sandaga est dû, selon lui, à un complot avorté de la ville de Dakar. « On a voulu retirer Sandaga de la commune de Dakar Plateau pour la construction d’un bâtiment destiné à être un musée alors que la commune de Plateau a le plus de musées au Sénégal ». La réalité, de l’avis d’Alioune Ndoye, est que « la ville de Dakar ne peut pas montrer un seul projet de réhabilitation ou de musée portant sur le marché Sandaga encore moins d’inscription sur son budget ». Selon toujours le maire de Dakar Plateau, « la ville n’avait qu’un seul but, délocaliser le marché Sandaga et construire sur le site un projet dont le financement de 4 milliards emprunté à une banque de la place est dépensé en titre de fonctionnement ».
SANDAGA, UNE PROPRIETE DE DAKAR PLATEAU SELON ALIOUNE NDOYE
Le contrôle du marché Sandaga revient à la commune de Plateau, selon Alioune Ndoye. « Avec l’Acte 3, la gestion des équipements, des marchés de même que des infrastructures correspondantes a été dévolue aux communes qui les abritaient à l’exception d’un seul marché dans tout le Sénégal, à savoir Sandaga. Nous avions alors dénoncé cette situation au niveau de la commission Adhoc constituée pour la démolition du patrimoine mais, aussi par plusieurs écrits. L’argument bancal qui nous avait été opposé fut que Sandaga n’était plus un marché puisque délocalisé aux Champs de course depuis 2013 et déclaré déjà à l’époque comme menaçant ruine bien avant qu’il ne subisse deux grands incendies », dit-il en se demandant pourquoi Sandaga en serait une exception. Le contrôle de Sandaga par la ville de Dakar, c’était bien avant cette réforme administrative, explique-t-il. « Avant l’Acte 3 de la décentralisation, la gestion des équipements marchands tels que Kermel et Sandaga n’incombait pas à la commune de Dakar Plateau néanmoins, elle s’est régulièrement impliquée en investissant pleinement dans le programme. Aussi dés notre élection, nous avons trouvé au premier compte administratif du maire de la ville que tous les marchés dans les différentes communes ne rapportaient pas plus de 70 millions ».
DES PROJETS NON EXECUTES, L’ARGENT INVESTI DANS LA POLITIQUE
« La mairesse de Dakar peut-elle nous dire si nos titres fonciers qu’elle veut brandir sont bien préservés et que son percepteur les détient comme le veut la loi ? », accuse Alioune Ndoye. Lemaire de Dakar Plateau se demande également si, « Soham El Wardini peut brandir les titres des dernières acquisitions après les milliards votés pour l’acquisition de terrains et d’usines ? Alioune Ndoye demande aussi des comptes sur les investissements faits par la commune depuis 12 ans pour améliorer le cadre de vie des populations du Plateau.
Pour lui, « les ressources de la mairie de Dakar sont détournées à des fins d’intérêts politiques. Le questionnement du maire de Dakar Plateau porte aussi sur diverses autres infrastructures. « Je me désole de devoir noter et faire retenir qu’ils devaient reconstruire le centre socio-culturel construit par le Plateau, dans l’enceinte du stade Assane Diouf sur ce terrain de 1500m2 mais, puisque tout était fait sur le dos de la commune, ils ont préféré suivre les lobbies qui se font entendre aujourd’hui pour édifier à la place ce qu’ils ont appelé la Maison des arts plastiques. Où en est cette maison qui logiquement appartient à la commune ? Les autres questions du maire de Dakar Plateau, c’est également où en est le patrimoine de Dakar qui fait l’objet d’un gros dossier que nous avons ? ».
Dans ses attaques contre la mairie de Dakar, Alioune Ndoye dit qu’elle « s’est mise d’accord sur le dos du Plateau de l’aliénation de la cour de récréation de l’école de Reubeuss à l’octroi à leur profit de 1500 m2 sur le terrain de l’école élémentaire El Hadji Malick Sy pourtant dévolue à la commune de Plateau depuis 1998 ».
GINGEMBRE, CLOU DE GIROFLE, CITRON…, UN COCKTAIL TRÈS PRISÉ
Depuis le début de la pandémie du coronavirus au Sénégal en mars 2020, on note des impacts de la maladie surtout sur le plan économique
Le COVID-19 a connu depuis quelques temps une montée significative faisant entrer le Sénégal à sa troisième vague. Entre doute et panique sur les vaccins et porteurs du virus, les populations recherchent la panacée dans l’utilisation de produits tels que le gingembre, le citron et le clou de girofle. Du coup, les vendeurs de ces produits se frottent les mains.
Depuis le début de la pandémie du coronavirus au Sénégal en mars 2020, on note des impacts de la maladie surtout sur le plan économique. A côté de ces impacts, de petits commerces se sont développés à savoir les masques, les gels hydro-alcooliques ou encore les thermo flash. Dans l’univers de la troisième vague de la COVID-19, les produits comme le gingembre, le citron et le clou de girofle sont très prisés. Entre doute de l’efficacité des vaccins et la peur d’aller à l’hôpital pour suivre des soins, s’ajoutent les rumeurs qui rendent les populations de plus en plus réticentes au sujet du COVID et préfèrent s’adonner à l’automédication. Au marché Liberté 6 extension, tout semble justifier ce fait. Juste à l’entrée du marché, Modou Diouf, commerçant en alimentation générale et légumes explique : « même nous, les commerçants, ne parvenons plus à accéder suffisamment à ces produits».
En poursuivant, preuve à l’appui, tout en indexant la quantité de gingembre qu’il juge petite, étalée sous le soleil, il estime : « voilà c’est environ 25 kilos de gingembre qui me reste alors qu’en temps normal, j’en détenais une centaine de kilos. Concernant le clou de girofle, on pouvait vendre une quantité moins d’un kilo pour un mois minimum en détail, et maintenant, un kilo est insuffisant pour le mois. Quant au citron, il n’est pas en déficit, mais nous parvenons à écouler toute la quantité qu’on a en, aussi importante qu’elle soit».
LES PRIX GRIMPENT
Sans doute, comme beaucoup d’évènements, une occasion se présenterait pour grimper le prix de produits convoités. Modou Diouf ne dira pas le contraire et affiche la différence qui s’est ajoutée aux prix. « Oui, il y a une hausse des prix, le clou de girofle qui s’élevait a 5500f est maintenant à 7500f le kilo, et le gingembre est monté jusqu’à 2000 alors que le kilo était de 1200f seulement», confie-t-il.
Plus loin, toujours au marché Liberté 6, Ibrahima Dieng constate une forte demande de ces produits sans connaitre les vraies raisons. C’est ainsi qu’il affirme : « je ne savais pas que les clients achetaient ces produits pour se prévenir ou se soigner de la COVID-19, mais on ne peut pas rester 2 jours sans qu’ils nous les demandent. Généralement, ils achètent gingembre, citron et clou de girofle ensemble». A la question de savoir qui demande ces produits devenus précieux, il répond : « la plupart, ce sont des dames qui l’achètent et des hommes en âge un peu avancé, et quelquefois des jeunes».
En interrogeant les populations, les propos vont dans le même sens. En effet, Amy jeune d’une vingtaine d’années confirme : « c’est ce cocktail qui m’a soigné». Justement rétablie d’une maladie qu’elle assimile plus au Coronavirus, elle est satisfaite de l’utilisation de ces produits qu’elle juge efficace. Ya Siga, quant à elle, s’étonne de la hausse du prix de « bantamaret », une plante médicinale très recommandée pour ses vertus et qui pourtant n’attirait pas une grande attention. Elle crie ainsi : « le « banetamaret » s’élève maintenant à 300f alors qu’on pouvait l’avoir seulement à 100f, « des fois même, on l’offrait gratuitement ».
LES GERMES D’UN CONTENTIEUX ÉLECTORAL
Depuis quelques temps, l'opposition et le pouvoir se livrent une guerre ouverte sur la question de la délivrance des certificats de résidence. De quoi faire craindre des tensions dans la perspective des prochains scrutins
Depuis quelques temps, l'opposition et le pouvoir se livrent une guerre ouverte sur la question de la délivrance des certificats de résidence. Cette bataille qui fait rage laisse à penser qu’on s’achemine tout droit vers un contentieux électoral au lendemain des locales du 23 janvier 2022.
Les germes d’un contentieux électoral sont-ils en train de gagner petit à petit le processus électoral pour les prochaines élections municipales et départementales du 23 janvier 2022 ? Tout porte à le croire si on s’en tient à l’évolution de l’actualité autour des inscriptions et réinscriptions dans le cadre de la révision exceptionnelle des listes électorales en vue de ces élections départementales et municipales du 23 janvier 2022.
En effet, depuis le samedi 31 juillet, jour de démarrage de ces opérations sur l’ensemble du territoire national, opposition et pouvoir se livrent à une véritable guerre d’opinion sur fond d’accusations et de récriminations dans la délivrance des certificats de résidence, toute chose qui serait opérée de manière discriminatoire. Pas un jour ne se passe sans que la presse ne fasse écho de tensions autour de la délivrance de ce document exigé par le Code électoral à tout citoyen qui voudrait procéder à la modification de son adresse électorale.
De la commune de Dakar Plateau à celle de Matam, en passant par la ville de Thiès, les communes de Dankhe Sène dans l’arrondissement de Ndindy, les départements de Diourbel, de Mbacké, de Castors-Dieuppeul Derklé et des Parcelles assainies pour ne citer que ces localités-là, le constat est partout le même. Les opérations de révision exceptionnelle des listes électorales sont polluées dans ces localités par des accusations de trafic, de rétention ou de délivrance de manière discriminatoire des certificats de résidence. Dans la capitale, cette « bataille » autour de la délivrance du certificat de résidence a même poussé le chef de l’Exécutif régional à sortir de sa réserve pour rappeler aux différents acteurs politiques les « principes qui fondent l’action publique ».
En effet, saisi par les responsables de l’opposition sur cette situation de délivrance de manière discriminatoire des certificats de résidence, le gouverneur Al Hassan Sall, dans une lettre circulaire datée du 3 août dernier, a indiqué à l’endroit de tous les chefs d’exécutifs locaux que « si cette situation est avérée, celle-ci est contraire aux principes qui fondent l'action publique qui se doit être générale et impersonnelle ».
Sous ce rapport, il a ainsi invité tout le monde à avoir le «sens élevé des valeurs de la République pour un retour à l'orthodoxe administrative, en délivrant l'acte demandé par le citoyen, dès que ce dernier satisfait aux conditions d'obtention prévues par les lois et règlements. » Dans la foulée de cette sortie du chef de l’Exécutif régional, Birahim Seck, coordonnateur du Forum civil rappelant que « nous avions vu, lors de l’élection passée, une localité dont le nombre d’inscrits était supérieur au nombre de résidents », a demandé tout simplement l’implication du commandement territorial dans le processus de confection de ces certificats.
A Dakar, c’est la commune de Dakar Plateau qui cristallise le plus la tension autour de cette question. Depuis le démarrage des opérations de révision des listes électorales, les partisans du leader de Pastef, Ousmane Sonko, et leurs camarades d’autres formations de l’opposition dénoncent des « pratiques antirépublicaines du maire de Dakar-Plateau et membre de la coalition Benno Bokk Yaakar (Bby), Alioune Ndoye par ailleurs, ministre de la Pêche. Ce dernier, selon eux, « sans aucune base légale, s’est auto-proclamé seul signataire de ce document administratif » en « dessaisissant de facto les officiers d’état civil, les commissariats de police, les brigades de gendarmerie ainsi que les préfectures de leur compétence à délivrer les certificats de résidence ». Une accusation formellement démenti par le mis en cause.
S’exprimant lors d’un point de presse tenu hier, lundi 16 aout, le ministre-maire de Dakar Plateau a réfuté toutes ces accusations. « Je dis bien aucun certificat de domicile n’a à ce jour enregistré un refus de délivrance, même si certaines demandes restent étonnantes, aucun refus n’a été enregistré dans la commune du Plateau».
Du côté de la capitale du rail, le maire Talla Sylla est lui aussi accusé par ses détracteurs « d’instrumentaliser la loi pour empêcher les électeurs d’avoir le certificat de résidence, après une fermeture de 15 jours de l’Etat civil, en pleine période de révision des listes électorales ». Il en est de même dans la commune de Matam où le maire Mamadou Diaw est accusé de faire un transfert d’électeurs et de refuser la délivrance de certificats de résidence à ses administrés qui ne sont pas acquis à sa cause. Le 15 août dernier, le site d’information en ligne du groupe WalFadjri (walfnet) a fait état de l’arrestation d’une jeune femme âgée de 24 qui serait impliquée dans une histoire de confection de faux certificats de résidence par la Brigade de Gendarmerie de la localité.