La fête de l’Achoura communément appelée Tamkharite est célébrée aujourd’hui, mercredi 18 août. Elle marque le 10ème jour du nouvel an musulman. La tradition est qu’elle soit accompagnée d’un plat à base de mil, thiéré consommé dans la soirée. Le constat est les conditions nécessaires à la préparation de ce plat ont connu une hausse. Reportage au marché Gueule Tapée des Parcelles Assainies.
Le marché Gueule Tapée des Parcelles Assainies était à ses habitudes dans la matinée d’hier, mardi 17 août, grouillant de monde, déplacements incessants de véhicules et des piétons, des étals éparpillés qui s’étalent à perte de vue et une odeur nauséabonde.
La saleté, une des caractéristiques des marchés sénégalais surtout en ces temps de pluie, y est perceptible. Il y a des flaques d’eau un peu partout. Au marché Gueule Tapée, l’ambiance de la Tamkharite est toutefois au rendez-vous. Vendeurs et clients se bousculent. Partout, on entend des voix qui hèlent la clientèle. Si ce n’est des hauts parleurs qui diffusent un son presque indescriptible, ce sont les mérites de la marchandise qui sont mises en exergue par des commerçants qui usent à fond de leur voix « Venez acheter du raisin ou des haricots blancs », tonnent des marchands ambulants qui tiennent des plateaux à la main tout en montrant aux clients les denrées, avec comme mot d’ordre « acheter ». Les ménagères qu’on y rencontre déplorent la cherté des condiments comme les légumes, le couscous et toute autre denrée qui va avec la préparation du « thieré ».
Madame Ndiaye, trouvée en plein marchandage avec un vendeur de légumes affirme : « par rapport aux années précédentes, les prix sont en hausse. Les vendeurs augmentent les prix à leur guise. Cher ou pas, nous allons nous en procurer et préparer du bon « thiéré » pour la famille. » Mamadou Diagne est vendeur de légumes. Il justifie la cherté par le coût du transport de la marchandise. « Nous payons beaucoup d’argent pour transporter nos marchandises. C’est ce que la plupart des clientes ne comprennent pas surtout en cette période de Covid-19 ».
A côté des vendeurs de légumes, on retrouve une vieille femme. Elle écoule du couscous. Elle expose son produit avec soin. Les clientes viennent au compte-goutte selon elle : « pour le moment les clients viennent rarement. Nous avons les mêmes réalités que l’année précédente : le manque de clients et la cherté du mil. Le Kg de couscous qui se vendait à 500 FCFA, s’élève maintenant à 600 FCFA ».
Juste à côté d’elle, on aperçoit une autre dame qui vend du Lalo et du « Yombe ». Elle est dans cette activité juste le temps de la fête. « A l’approche de chaque fête de Tamkharite, je vends du Lalo et du Yombe, des produits indispensables dans la préparation du couscous. Comme l’année passée, les clients viennent rarement mais on s’en sort quand même », indique-t-elle. Il est à signaler aussi que la pandémie de la Covid 19 n’a rien changé dans le vécu au marché Gueule Tapée. Le port de masque est l’apanage d’un groupuscule de personnes, la distanciation physique est aux oubliettes.
LE SENEGAL PRIME SES CRACKS
Ils sont 96 lauréats dont 47 filles et 49 garçons à avoie été honorés hier, mardi 17 août, à l’occasion de la remise des prix du Concours général 2021 au Théâtre national Doudou Ndiaye Coumba Rose
Les meilleurs élèves du Sénégal ont été célébrés hier, mardi 17 août, après une pause en 2020 en raison de la pandémie de Covid-19. A l’occasion de la cérémonie officielle de remise des prix du Concours général tenue au Grand Théâtre Doudou Ndiaye Coumba Rose, 107 distinctions ont été remises aux meilleurs élèves de Première et de Terminale. Le parrain de l’édition 2021 de cette prestigieuse compétition est Feu Pr Souleymane Niang, ancien recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Ils sont 96 lauréats dont 47 filles et 49 garçons à avoie été honorés hier, mardi 17 août, à l’occasion de la remise des prix du Concours général 2021 au Théâtre national Doudou Ndiaye Coumba Rose. Au total, 55 prix et 52 accessits ont été décernés aux meilleurs élèves de Première et de Terminale.
En effet, c’est l’élève en classe de Première à la Maison d’éducation Mariama Ba, Ndéye Awa Sarr qui est sacrée « meilleure élève du Sénégal » pour cette édition 2021 en remportant les 1er prix en allemand et anglais et Fatoumata Diop, élève en Terminale S1 du lycée scientifique d’excellence de Diourbel a décroché le 1er prix Citoyenneté et Droit de l’homme et le 2e accessit en Mathématiques. Elle a obtenu le bac avec la mention Très bien. Quant au prix du lauréat le plus polyvalent, il est revenu à Khadidiatou Koulibaly, élève également à la Maison d’éducation Mariama Ba. Elle a décroché le premier prix de la version grecque, le 1er accessit de la version latine et le 2e prix en mathématiques.
Cette année, la cérémonie qui s’est tenue en présence du Président de la République, Macky Sall, a pour thème « Pédagogie innovante à l’école dans le contexte covid19, l’apport du numérique pour les enseignements-apprentissages de qualité » et comme parrain Pr Souleymane Niang, ancien recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Prenant la parole, Macky Sall a adressé ses félicitations aux lauréats. « Je voudrais vous dire toute ma fierté, mes félicitations et mes encouragements. Les prix que vous recevez sont le fruit de votre mérite personnel, de volonté affirmée, de votre discipline et de votre rigueur librement consentis. Vous offrez par votre abnégation au travail bien fait un exemple à suivre pour la toute la jeunesse de notre pays. Ces prix sont aussi une consécration du temps et des efforts que vos encadreurs ont consentis à votre endroit, je leur rends un vibrant hommage et à travers eux tous les enseignants du Sénégal », a déclaré Macky Sall. Aussi, ajoutera-t-il que « ces prix récompensent enfin les sacrifices de vos parents que je salue avec respect ». C’est pourquoi, dira-t-il : «on ne remerciera jamais assez les parents, nos héros de tous les jours. Nous devons tout aux parents parce que ce sont eux qui résolvent les équations les plus difficiles de la vie : loger, nourrir, soigner, éduquer. C’est dire, chers lauréats, chères lauréates qu’au-delà de tout mérite personnel, nous avons toujours besoin d’une main protectrice pour nous guider et nous aider à accomplir notre légende personnelle ».
« SI VOUS VOULEZ ALLER LOIN, EVITEZ L’EXPOSITION AU GRAND PIEGE DE L’ERE MODERNE… »
Dans son discours, le Président de la République a demandé aux lauréats de se concentrer davantage sur leurs études et de « persévérer dans l’effort ». « Soyez confiants, il le faut pour franchir les obstacles mais surtout restez humbles et concentrés sur vos études. Si vous voulez aller loin, évitez l’exposition au grand piège de l’ère moderne dont celui principalement des réseaux sociaux parce que les réseaux sociaux flattent l’égo. Rien n’est plus nuisible au progrès que l’égo, c’est-à-dire la satisfaction de soi.
La performance vient toujours de la remise en cause de soi. A la quête du savoir, prenez comme bouclier protecteur le savoir-être », a dit Macky Sall. Mieux, il a exhorté les lauréats à s’inspirer du parrain. « Je vous exhorte à suivre l’auréole de votre parrain pour éclairer votre chemin et sur le chemin de l’excellence, l’Etat sera toujours à vos côtés », a-til laissé entendre. Pour rappel, le Concours général ne s’est pas tenu en 2020 en raison de la covid-19. Du coup, Diary Sow avait gardé sa couronne de meilleure élève du Sénégal. Pour autant, le Chef de l’Etat a invité les ministres en charge du concours général « d’engager dans les meilleurs délais une réflexion globale sur les voies et moyens d’améliorer les performances des candidats ». « Au vu du Palmarès, je note qu’il y’a quasiment un match nul filles-garçons avec un léger avantage. Les performances ont été moyennes voire faibles dans les filières scientifiques en citoyenneté et droit de l’- homme, en histoire et géographie, en français et surtout en philosophie discipline dans laquelle aucun prix ni accessit n’a été décerné. Il est vrai que les circonstances liées à la pandémie ont dû impacter négativement les conditions des préparations au concours de cette année mais il ne doit pas s’y méprendre », a fait savoir Macky Sall. Toutefois, il a ajouté que «les indicateurs de ces dernières années ont assez fiables sur le niveau général de notre système éducatif et j’invite à travailler à son amélioration ».
CHANGEMENT DE STATUT : La Maison d’éducation Mariama Ba érigée en Lycée d’excellence dès la prochaine rentrée
Fleuron du système scolaire sénégalais, la Maison d’éducation Mariama Ba de Gorée deviendra un lycée d’excellence. « Parlant de la maison d’éducation Mariama Ba, je voudrais vous dire ici que vous aurez le statut de lycée d’excellence dès la rentrée de septembre. Le ministre de l’Education Nationale a déjà fini toute la procédure et le décret sera pris en septembre », a annoncé Macky Sall aux autorités de l’école.
INSTITUTIONNALISATION DE CLASSES PREPARATOIRES AUX GRANDES ECOLES : La mesure effective à partir d’octobre 2022 au Sénégal
Le Sénégal va avoir deux classes préparatoires aux grandes écoles à partir de 2022. Le Président de la République en a fait l’annonce hier, en marge de la cérémonie de remise des prix aux meilleurs élèves du Concours général. « J’ai décidé d’instituer des classes préparatoires aux grandes écoles qui offriront deux années de formation soutenue aux bacheliers remplissant les critères requis. Cette mesure sera effective à compter d’octobre 2022 et nous allons commencer les classes préparatoires au lycée d’excellence scientifique de Diourbel et nous avons décidé de commencer par les prépas scientifiques », a dit Macky Sall.
RECOMPENSE AUX BACHELIERES DE 13 ANS : Macky Sall décerne une bourse d’excellence aux jumelles Aminata et Rama Diaw
Même si elles n’ont pas partie des lauréates du Concours général, les jumelles Aminata et Rama Diaw ont été récompensées par le Chef de l’Etat pour leur parcours exceptionnel. Les deux filles qui viennent de décrocher cette année le bac scientifique en série S2 à 13 ans seulement, vont bénéficier de bourses d’excellence. « Je vous félicite chaleureusement, Aminata et Rama ainsi que vos parents et votre proviseur. L’Etat vous apportera tout le soutien nécessaire à la poursuite de vos études. Chacune de vous bénéficiera d’une bourse d’excellence. J’ai déjà à ce propos instruit le ministre de l’Enseignement Supérieur dans ce sens », a déclaré Macky Sall. Dans un reportage diffusé sur la Rts, les jumelles issues du lycée public El Hadj Ibrahima Diop de Yeumbeul en banlieue Dakaroise avaient souhaité avoir une bourse d’excellence et poursuivre leurs études à l’école polytechnique de Thiès. Elles sont les plus jeunes bachelières du Sénégal.
HOMMAGE A FEU PR SOULEYMANE NIANG : La future université de Matam baptisée à son nom
La future université de Matam portera désormais le nom du Pr Souleymane Niang, parrain de la cérémonie de remise des prix du Concours général édition 2021. Le Chef de l’Etat, Macky Sall, a fait part de la décision hier. « J’ai décidé que la future université de Matam porte désormais le nom de l’illustre parrain et sera université Souleymane Niang de Matam ». Décédé en 2010 à Toulouse à l’âge d 81 ans, le Pr Souleymane Niang a été recteur de l’Université Cheikh Anta Diop et président de l’Académie nationale des sciences et techniques ». Macky Sall a salué sa «la brillante trajectoire du professeur » qui, selon lui est « une source d’inspiration » pour le thème de cette édition du Concours général : « Pédagogie innovante à l’école dans le contexte covid-19, l’apport du numérique pour les enseignements-apprentissages de qualité ». « Cette édition du Concours général a comme parrain Feu Souleymane Niang, mathématicien hors pair, professeur titulaire des universités de classe exceptionnelle. La vie et l’œuvre du Pr méritent d’être offertes en exemple à notre jeunesse scolaire et universitaire et à toute la jeunesse sénégalaise. Esprit fertile, son parcours scolaire et universitaire tel un trait de lumière a éclairé bien des générations. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages en mécanique, géométrie et algèbre. Grand officier dans l’ordre national du lion, enseignant et chercheur émérite, il fut doyen de la Faculté des Sciences, recteur de l’Ucad et président de l’Académie des sciences. Son expertise reconnue dans différentes instances scientifiques nationales lui a ouvert », a ainsi rappelé le Chef de l’Etat.
«LES CASSEURS, CEUX QUI S’ADONNENT A LA TRICHE, A LA VIOLENCE ET AUX ACTES D’INCIVISME N’ONT LEUR PLACE NI A L’ECOLE NI A L’UNIVERSITE»
Présidant hier, mardi 17 août la cérémonie de remise de prix du Concours général, le Chef de l’Etat Macky Sall a encore condamné les dérives sur les réseaux sociaux surtout concernant le système éducatif, les actes de violence et d’incivisme
Présidant hier, mardi 17 août la cérémonie de remise de prix du Concours général, le Chef de l’Etat Macky Sall a encore condamné les dérives sur les réseaux sociaux surtout concernant le système éducatif, les actes de violence et d’incivisme. Selon lui, « on ne doit pas laisser pousser la mauvaise graine ». Il a ainsi invité les parents d’élèves à s’investir davantage dans la sensibilisation des enfants sur la portée de leurs actes et comportements à l’école.
«Par effet de mimétisme, des élèves se permettent dans des challenges insensés de s’attaquer à des enseignants et au personnel d’encadrement et de détruire des infrastructures scolaires, je dois réitérer ma ferme condamnation de ces actes totalement inacceptables. Chacun doit savoir que l’école n’est ni un champ de bataille ni une scène pour gladiateur. L’école doit à tout prix garder sa vocation d’espace de diffusion du savoir, de fraternisation socialisante et de construction citoyenne. Les casseurs, ceux qui s’adonnent à la triche, à la violence et aux actes d’incivisme n’ont leur place ni à l’école ni à l’université ». Ce sont les propos du Président de la République, Macky Sall. Il présidait hier, la cérémonie de remise des prix du Concours général au Grand Théâtre Doudou Ndiaye Coumba Rose. Il dénonce ainsi « l’utilisation perverse dont le numérique fait malheureusement l’objet » dans le système éducatif notamment les « actes de cybercriminalité et autres dérives qui polluent les réseaux sociaux et envahissent dangereusement l’espace scolaire ».
«J’APPELLE A UNE MOBILISATION GENERALE POUR UNE OBSERVANCE PLUS RIGOUREUSE DE LA DISCIPLINE A L’ECOLE»
Sur ce, il a appelé à faire face à ce phénomène. « Pour autant qu’ils soient encore minoritaires, nous ne devons pas laisser pousser la mauvaise graine. C’est pourquoi j’appelle à une mobilisation générale pour une observance plus rigoureuse de la discipline à l’école. L’Etat y veillera. Messieurs les ministres en charge de l’éducation tous grades confondus, je vous engage instamment à faire respecter à tous les niveaux d’autorité les règles disciplinaires qui régissent la vie à l’école. Il y va de la sauvegarde de notre bien commun et de l’avenir de la nation », a déclaré Macky Sall. Dans ce sillage, il relevé que l’éducation ne doit pas seulement être l’affaire de l’Etat. « J’invite tous les acteurs et partenaires de l’école en particulier les familles et les associations de parents d’élèves à s’investir davantage dans la sensibilisation des enfants sur la portée de leurs actes et comportements à l’école », dira-t-il.
RAPPEL A DIEU DE MANSOUR SALL, KHALIFE DE SERIGNE ABASS SALL DE LOUGA
Rappelé à Dieu hier, lundi, Serigne Mouhamadou Mansour Sall, Khalife de Serigne Abass Sall a été accompagné hier à sa dernière demeure à Louga. Agé de 81 ans, le même nombre d’années que son père, le guide religieux se distinguait par sa grande dimension intellectuelle. Il faisait partie des chefs religieux les plus diplômés du Sénégal avec son doctorat de philosophie islamique.
La khadra et la communauté des disciples de Serigne Abass Sall At Tijani de Louga est en deuil avec le rappel à Dieu hier, lundi 16 août dans la soirée à Dakar, de Serigne Mansour Sall. Le Khalife de feu Abass Sall a été inhumé, ce mardi, dans la résidence de la famille à Louga.Ce, après 31 ans de khalifat. Des années durant lesquels il s’est employé à enseigner aux fidèles les prescriptions de l’Islam à travers les enseignements de son père à qui il avait succédé en 1990. Il s’était aussi acquitté à renforcer le legs et à développer certaines localités comme Nguick, Kahira, fondées par l’illustre Serigne Abass affectueusement appelé “ Mara”. Mais aussi à perpétuer les rencontres phares de la khadra de Serigne Abass. Il s’agit de la retraite spirituelle de Nguick” (département de Sakal). Une rencontre dénommée encore “ fête des âmes” qui regroupe chaque année des milliers de fidèles. Mais aussi cette autre rencontre initiée le jour de “ Nihçu Chabaane” qui a regroupé en son temps feus Serigne Hady Touré, Serigne Abdoul Aziz Sy et Serigne Abass Sall avec l’objectif de se concerter sur les préoccupations de l’heure.
Chef religieux d’une grande dimension intellectuelle, Serigne Mansour Sall avait audelà de ses humanités au Sénégal, fréquenté l’université de Sorbonne de Paris où il était sorti avec un doctorat de philosophie islamique. Remarqué par son ouverture et l’étendue de son savoir, Serigne Mansour Sall laisse derrière lui des œuvres intellectuelles et scientifiques notamment des ouvrages sur la Tidjaniya et des écrits sur le soufisme.
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MARIAMA BÂ : SA VIE FUT SON ROMAN
Après 25 ans de mariage, l’époux de la romancière lui impose une coépouse. Les déboires vont ainsi commencer dans son foyer. Devenue veuve, Mariama Bâ sera privée de presque tout par sa belle-famille. Expropriée, elle doit se battre ...
En juillet dernier, cela faisait 42 ans que quittait cette terre l’écrivaine sénégalaise Mariama Bâ. Une féministe qui a su exposer avec maestria la condition de la femme à travers une oeuvre littéraire. Un ouvrage toujours actuel et dans l’air du temps. En effet de son vivant, Mariama Ba n’a écrit qu’un seul livre, «Une si longue lettre» devenu une classique de la littérature africaine ». Ce roman autobiographique exprime les effets pervers de la polygamie, les injustices que subissent les veuves dans certaines sociétés.
Après 25 ans de mariage, l’époux de l’écrivaine décide de lui imposer une deuxième épouse. Les déboires vont ainsi commencer dans son foyer. Devenue veuve, Mariama Bâ sera privée de presque tout par sa belle-famille. Expropriée, elle doit se battre redevenir elle-même et reconquérir son indépendance. C’est cette condition de la femme qu’elle a traduit dans son célèbre roman publié en 1979 et devenue une pièce maitresse de la littérature africaine. Traduit en 28 langues, le livre un grand succès dans le monde et remporté le Prix Noma.
Mère de 9 enfants, Mariama avait dû se marier 3 fois. Dans cette vidéo, France 24 nous rappelle la mémoire de l’admirable écrivaine et la brave féministe.
Par FRANÇOIS MEURENS
POINTS FORTS, LIMITES, RISQUES… DECRYPTAGE DE LA TECHNOLOGIE DES VACCINS A ARN
ARNm : quatre lettres qui ont fait le tour de la planète et désignent ce qui s’avère déjà être une avancée majeure dans le domaine de la vaccination. Mais de quoi parle-t-on exactement ?
ARNm : quatre lettres qui ont fait le tour de la planète et désignent ce qui s’avère déjà être une avancée majeure dans le domaine de la vaccination. Mais de quoi parle-t-on exactement ? Les ARN (pour Acides Ribo Nucléique) sont des molécules dont la structure est proche de celle des molécules d’ADN (Acide Désoxyribo Nucléique). Beaucoup moins stables que ces dernières, ce qui signifie qu’elles sont plus facilement détruites, les molécules d’ARN jouent toutefois de nombreux rôles dans les cellules. Ceux-ci varient selon la classe d’ARN considérée : ARN de transfert ou ARN ribosomique qui interviennent dans l’assemblage des protéines, ARN guides qui aident à positionner certaines enzymes au bon endroit…
Aujourd’hui encore, de nouvelles classes d’ARN possédant diverses fonctions biologiques sont découvertes. L’ARN utilisé pour la vaccination appartient à la classe des ARN messagers (ARNm). Ces petites molécules sont connues depuis les années 1960, époque à laquelle François Jacob et Jacques Monod, deux éminents scientifiques français, ont joué un rôle prépondérant dans leur découverte.
Les ARN messagers sont présents de manière fugace dans nos cellules. Ils constituent en quelque sorte le « plan de montage » des protéines : dans le noyau de la cellule, l’information correspondant à une protéine donnée, portée par l’ADN, est « recopiée » sous forme d’une molécule d’ARNm. Celle-ci passe ensuite dans son cytoplasme (son « corps », soit l’espace compris entre son noyau et sa membrane plasmique). Elle y sera lue par les ribosomes, les unités chargées de la production des protéines, puis rapidement détruite. C’est sur cette fonction que reposent les vaccins à ARNm. Le principe est en effet d’injecter dans des cellules du tissu musculaire l’information leur permettant de produire une protéine soigneusement sélectionnée et modifiée de l’agent infectieux contre lequel on souhaite obtenir une immunité –en l’occurrence la protéine Spike du SARS-CoV-2.
Les cellules de l’individu vacciné fabriqueront elles-mêmes transitoirement le constituant viral en question, qui sera reconnu comme étranger à l’organisme et déclenchera une réponse immunitaire spécifique. Il a longtemps été difficile de travailler avec les molécules d’ARN, en raison de leur fragilité. Mais grâce aux progrès scientifiques, les choses ont changé, et l’on peut aujourd’hui envisager d’utiliser les ARNm comme vaccin.
AVANTAGES ET DESAVANTAGES DES VACCINS A ARNM ?
Utiliser l’ARNm pour vacciner présente de nombreux avantages. Tout d’abord, c’est une approche vaccinale encore plus sûre dans toutes ses étapes, de la conception à l’utilisation, car aucun être vivant n’est manipulé.
La fabrication des vaccins à ARNm est aussi devenue plus « simple » que celles des autres types de vaccins, qu’il s’agisse de vaccins vivants atténués (basés sur l’emploi d’agents infectieux vivants modifiés afin qu’ils perdent leur pouvoir infectieux) ou de vaccins inactivés (qui contiennent des agents infectieux « tués » ou des fragments d’agents infectieux soigneusement purifiés et apprêtés).
La production de ces deux types de vaccins contre des virus nécessite en effet le plus souvent de recourir à des cultures de cellules ou à des œufs embryonnés, dans des conditions très contrôlées. Les vaccins à ARNm s’affranchissent de ces étapes lentes et coûteuses, car ils sont produits par synthèse chimique.
En outre, contrairement aux vaccins vivants atténués, le risque de retour à la virulence est nul, puisqu’ils ne contiennent pas d’agent infectieux mais uniquement l’information nécessaire à la production d’une protéine virale. Outre le fait que les vaccins à ARNm sont relativement faciles à produire et peu onéreux, leur adaptation à l’évolution des agents pathogènes peut se faire rapidement. Si de nouveaux variants viraux contre lequel le vaccin serait moins efficace émergent, il suffit (théoriquement !) de modifier la séquence de l’ARNm pour la faire correspondre à celles de ces nouveaux variants viraux afin de retrouver une efficacité optimale.
Enfin, une conséquence de leur présentation originale au système immunitaire est que les vaccins à ARNm génèrent des réponses immunes larges, incluant les composantes cellulaire (lymphocytes) et humorale (anticorps). Or, ces réponses larges sont plus efficaces pour lutter contre les virus. Les désavantages de ces molécules d’ARNm sont essentiellement liés à leur stabilité plutôt faible. En effet, ce sont des molécules fragiles et leur conservation n’est pas toujours évidente même si des progrès ont été faits ces dernières années (lyophilisation). Que ce soit hors ou dans les cellules, les ARNm disparaissent vite, en raison de leur structure moléculaire… Un autre désavantage est que lorsque les ARNm sont étrangers à nos cellules, ils peuvent aussi activer des réponses interférons de types 1 et 3 (les interférons sont des protéines produites notamment en réaction à des infections virales). Ces réponses mènent finalement à leur dégradation et peuvent réduire l’induction de la réponse immune souhaitée lors de la vaccination. Toutefois l’optimisation des séquences d’ARNm selon diverses approches permet de pallier cet inconvénient.
PEUVENT-ILS MODIFIER NOS GENOMES ?
Les ARNm des vaccins développés contre la COVID-19 ne sont aucunement des organismes génétiquement modifiés (OGM) et ne constituent pas une approche de thérapie génique. En effet, ce sont juste de petits morceaux d’acides nucléiques inspirés des génomes viraux, qui n’ont pas la capacité de modifier nos gènes. Rappelons que les ARNm restent dans le cytoplasme des cellules et n’ont pas vocation à gagner le noyau. Pour pénétrer dans cette partie de la cellule, les molécules présentes dans le cytoplasme doivent être porteuses d’un « étiquettage » spécifique.
En outre, des molécules de transport devraient intervenir pour les y emmener. Ce dont ne disposent pas les ARNm des vaccins. Et quand bien même ces ARNm vaccinaux rentreraient dans le noyau, l’ARN ne peut pas s’intégrer dans notre génome sans être transformé en ADN (on parle de rétrotranscription), ce qui nécessite des enzymes très particulières, appelées transcriptases inverses. Celles-ci sont le plus souvent virales : on les trouve plus particulièrement dans les virus de la famille des Rétrovirus (comme le VIH, responsable du SIDA) et des Hépadnavirus (comme le virus de l’hépatite B).
Des protéines un peu particulières avec une activité transcriptase inverse, comme l’ADN polymérase eta, ont également été identifiées dans nos cellules. Cependant ces protéines ne sont pas localisées dans le cytoplasme cellulaire et n’ont pas vocation à interagir avec des ARNm. Une modification de nos génomes par un ARNm relève donc plutôt de la (science)-fiction… Par ailleurs, il ne suffit pas que la rétrotranscription ait lieu : l’intégration de l’ADN obtenu dans le génome demanderait la présence d’autres enzymes appelées intégrases. Et si nous poussons la fiction jusqu’à envisager malgré tout une intégration, celle-ci n’aboutirait pas pour autant à des effets délétères pour la cellule hôte. Il faudrait pour cela que ce fragment s’insère dans une région contenant un gène, or les gènes ne représentent pas la majeure partie de notre génome. De plus, une telle modification ne serait de toute façon pas transmise à la descendance.
Enfin, il est bon de se rappeler que les ARNm vaccinaux menant à la production de la protéine Spike modifiée lors d’une vaccination sont infiniment moins nombreux que les ARNm produisant la même protéine Spike lors d’une infection naturelle. Dès lors le risque, si tant est qu’il soit avéré, se situe clairement du côté de l’infection naturelle et non pas de la vaccination. Pour toutes ces raisons, les « risques » de modification de nos génomes par les ARNm vaccinaux sont pour ainsi dire statistiquement nuls. Nous courrons des risques nettement plus élevés dès lors que nous prenons une aspirine, notre voiture ou que nous montons dans un avion… ou que nous nous faisons infecter par le SARS-CoV-2.
ONT-ILS ETE DEVELOPPES TROP RAPIDEMENT ?
Cette remarque revient fréquemment dans les débats récents. Là aussi, il convient de rappeler que la vaccination au moyen d’acides nucléiques, dont les ARNm, est une histoire déjà ancienne (les premières tentatives d’utiliser l’ARNm pour la vaccination remontent au début des années 1990). De très nombreuses publications précliniques relatives à cette approche chez l’animal (rongeurs, porcs, bovins et macaques…) ont été publiées et n’ont pas montré d’effets secondaires majeurs à court, moyen et long terme.
Par ailleurs, les essais cliniques chez l’être humain (de phases 1, 2 et 3) ont démontré une excellente efficacité vaccinale et pas plus d’effets secondaires qu’avec les vaccins conventionnels. Signalons au passage que même dans les groupes placebos (c’est-à-dire dans lesquels aucun principe actif n’a été injecté), des effets secondaires sont rapportés. Cela signifie que lesdits effets secondaires sont en partie liés à l’injection en elle-même. Nous avons maintenant des centaines de millions de personnes de plus de 12 ans vaccinées sans effets secondaires majeures.
Les vaccins à ARNm protègent contre les formes cliniques graves et réduisent de façon non négligeable la transmission virale en diminuant le nombre de jours d’excrétion du virus chez les quelques personnes néanmoins infectées. Enfin, en médecine vétérinaire, des vaccins à ADN existent depuis quelques années (West-Nile Innovator® contre la maladie de West-Nile chez le cheval, Oncept Canine Melanoma® contre le mélanome buccal de chien et Clynav® contre la maladie pancréatique du saumon) et aucun effet indésirable majeur n’a été rapporté.
QUID DES PHENOMENES ALLERGIQUES OBSERVES CHEZ CERTAINS PATIENTS ?
Des réactions allergiques ont été rapportées chez certains patients suite à la vaccination. Les réactions allergiques post-vaccinales, même si elles sont rares, sont bien connues. Elles sont liées à certains composants des vaccins pour lesquels les patients vaccinés auraient été sensibilisés précédemment (dans leur vie de tous les jours où lors de vaccinations antérieures incluant le même composé).
Face au risque allergique, nous ne sommes en effet pas tous égaux, et notre patrimoine génétique joue pour beaucoup. Toute réaction allergique (hypersensibilité de type 1) passe par une phase de sensibilisation à l’antigène (la substance reconnue comme étrangère par le système immunitaire, qui déclenche la réaction) – la première fois qu’il est rencontré – puis par une phase de latence. Plus tard, confronté à nouveau au même antigène, l’organisme développe la réaction allergique. En ce qui concerne les allergies suite à la vaccination contre la Covid-19, celles-ci ont été rapprochées d’une substance, le polyéthylène glycol, présent à faible dose dans une formulation vaccinale. Cette substance, d’usage courant, a été identifiée comme allergène dans de rares cas et aurait posé problème chez des personnes à risque allergique avéré ou non identifié. Aux Etats-Unis et en Europe, où des millions de personnes ont déjà été vaccinées, des réactions allergiques ont effectivement été notées, mais elles restent rares. Généralement les personnes à risque se connaissent et pour celle-ci il est convient d’être vigilant avec les vaccins à ARNm, tout comme les vaccins plus conventionnels, mais également avec de simples antibiotiques (pénicilline) ou même des aliments des plus classiques (arachides, fruits de mer…).
RAPPORT BENEFICE/RISQUE
Un traitement médical n’est jamais un acte anodin et la vaccination ne déroge pas à la règle. Elle doit faire l’objet d’une analyse bénéfice/risque rigoureuse, pour nous-mêmes et pour la collectivité, nationalement et internationalement. Dans le cas de la pandémie actuelle de Covid-19, il est clair que les effets secondaires associés à l’emploi des vaccins à ARNm sont dans la toute grande majorité des cas temporaires, limités et ne concernent pas tous les patients vaccinés alors que les risques sanitaires, économiques et sociaux de la crise Covid19 sont de premier plan et pour l’ensemble de la population. L’emploi de ces nouvelles armes – suivi de près par les acteurs en charge de la pharmacovigilance – s’avère de plus en plus constituer une avancée majeure dans la lutte contre les maladies infectieuses. Et la révolution pourrait ne pas s’arrêter là : en effet, les ARNm pourraient également être utilisés pour lutter contre de nombreux cancers, des maladies orphelines, et même les allergies !
FRANÇOIS MEURENS
Professeur Immuno-Virologie (DMV-PhD) - Oniris (École nationale vétérinaire, agroalimentaire et de l’alimentation de Nantes-Atlantique), UMR 1300, Inrae
Travailler à mettre les maladies tropicales négligées’’ (MTN) au centre des préoccupations représente ‘’un impératif moral et un enjeu de développement socio-économique‘’, a déclaré mardi Dr Ndèye Mbacké Kane
Dakar, 17 août (APS) - Travailler à mettre les maladies tropicales négligées’’ (MTN) au centre des préoccupations représente ‘’un impératif moral et un enjeu de développement socio-économique‘’, a déclaré mardi Dr Ndèye Mbacké Kane, coordonnatrice du programme en charge de ces maladies au ministère de la Santé et de l’Action sociale.
‘’(…) mettre fin à la négligence des MTN est un impératif moral et un enjeu de développement socio-économique d’ici 2030’’, a-t-elle dit lors de la réunion de lancement officiel du Comité national de lutte contre les maladies tropicales négligées.
‘’Nous avons fait de réels progrès, mais il est nécessaire d’accélérer et d’intensifier le plaidoyer et la sensibilisation, car ce sont des maladies qui ont des caractéristiques communes, comme la pauvreté, la stigmatisation et la discrimination, notamment pour les femmes et les filles’’, a-t-elle expliqué.
Au Sénégal, a soutenu Dr Kane, ‘’13 des 20 maladies tropicales négligées en Afrique sont endémiques’’. ‘’Il s’agit de la filariose lymphatique, de l’onchocercose, du trachome, des géohelminthiases, de la lèpre, du leishmaniose, de la gale, de la mycétome, de la rage, de la dengue, de la dracunculose, de l’envenimation à la morsure de serpent’’, a-t-elle détaillé.
Présidant cette rencontre, le Directeur de la lutte contre la maladie (DLM), Dr Babacar Guèye, a indiqué que ‘’la prise en charge des MTN constitue un volet important des objectifs de développement durable avec la réduction d’ici 2030 de 90 % du nombre de cas’’.
‘’Le Sénégal s’est engagé, à l’instar de la communauté internationale, à atteindre les objectifs de développement durable en 2030 et à combattre durablement les MTN. Notre pays adhère à la feuille de route 2021-2030 de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour l’élimination et le contrôle des MTN en faisant de la lutte contre les MTN une ligne d’action prioritaire dans son Plan national de développement sanitaire et social’’, a rappelé le Dr Guèye.
Au nom des partenaires, la directrice nationale de World Vision Sénégal, Antoinette Habinshuh, a indiqué que ‘’le fait de coordonner ces activités peut servir de catalyseur vers la durabilité de la prise en charge des maladies tropicales négligées au Sénégal’’.
‘’Pour les enfants, déclare-t-elle, les MTN sont des forts potentiels pour la malnutrition, le retard cognitif, entre autres, d’où l’intérêt de travailler ensemble pour plus de résultats.’’
La directrice du Bureau Santé de l’USAID, Nora Madrigal, relève que ‘’beaucoup d’efforts ont été faits au cours des dernières années avec le ministère de la Santé qui a conduit plusieurs traitements de masse contre ces maladies’’.
‘’Il est clair que pour être efficace, notre lutte doit être multisectorielle et inclure d’autres institutions ministérielles, car c’est ensemble que nous pouvons faire face aux besoins des communautés en matière de lutte contre les MTN’’, a-t-elle indiqué.
Le Comité national de lutte contre les maladies tropicales négligées (CNLMTN) a été mis en place le 7 juin 2021 par arrêté ministériel. Sa mission consiste à accélérer le contrôle, l’élimination et l’éradication des maladies tropicales négligées en veillant à ce que les décisions prises à cet effet soient mises en œuvre conformément aux recommandations.
CONFÉRENCE-EXPOSITION DU BASSIN SÉDIMENTAIRE MSGBC EN DÉCEMBRE
La conférence-exposition du bassin sédimentaire MSGBC (Mauritanie, Sénégal, Gambie, Guinée Bissau et Guinée Conakry) Oil, Gas & Power 2021 sur l’énergie se tient les 1er, 2 et 3 décembre prochains au Centre international de Conférence Abdou DIOUF (CICAD)
Dakar, 17 août (APS) - La conférence-exposition du bassin sédimentaire MSGBC (Mauritanie, Sénégal, Gambie, Guinée Bissau et Guinée Conakry) Oil, Gas & Power 2021 sur l’énergie se tient les 1er, 2 et 3 décembre prochains au Centre international de Conférence Abdou DIOUF (CICAD) de Diamniadio, annonce un communiqué.
Cet évènement est le premier du genre organisé par l’Etat du Sénégal dans le secteur de l’énergie, souligne le texte. Il entre dans le cadre de la promotion des investissements dans ce secteur, grâce à la mise en valeur du potentiel énergétique aussi bien dans le sous-secteur pétrolier, en plein développement, que dans le sous-secteur de l’électricité et des énergies renouvelables, dans un contexte mondial de transition énergétique.
Le communiqué rappelle que ‘’MSGBC Oil, Gas & Power est l’une des premières conférences majeures sur l’énergie en Afrique qui réunit l’ensemble de la chaîne de valeur énergétique’’.
Il indique que ‘’l’événement célèbre les entreprises nationales, avec deux pavillons consacrés à la mise en valeur des capacités locales’’.
‘’Il verra également la participation de délégations officielles venues de nombreux pays africains, notamment ceux du bassin sédimentaire MSGBC (Mauritanie, Sénégal, Gambie, Guinée Bissau et Guinée Conakry), des pays producteurs de pétrole d’Afrique de l’Ouest, aux côtés de partenaires d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Asie’’, explique le texte.
Cité par le communiqué, le ministre du Pétrole et des Energies Aïssatou Sophie Gladima affirme que cette conférence va ‘’contribuer à stimuler les investissements’’ dans ce secteur au Sénégal, avec les perspectives prochaines de l’exploitation du pétrole et du gaz, mais également dans le secteur des énergies renouvelables dans lequel notre pays a fait des progrès significatifs avec près de 30% d’énergie propre dans le réseau électrique.
Selon elle, ‘’l’arrivée prochaine du gaz local constituera un élément non négligeable de notre transition énergétique, tenant compte des changements climatiques, pour produire une énergie propre et accessible à moindre coût, grâce à des programmes innovants dans ce domaine’’.
KEEMTAAN GI - DESEQUILIBRE SCHIZOPHRENIQUE
Ce pays est doux ! Personne n’en doute. En tout cas, Kaccoor Bi ne l’échangera contre aucun autre. Fut-il le plus puissant au monde et même si on lui y offrait une fortune et un harem avec les plus belles naïades. Le Sénégal, un coin de la terre avec ses paradoxes et ses accès de folie. On l’aime et l’exècre en même temps pour ça. Et depuis que les réseaux sociaux constituent un pouvoir, tous les idiots ont droit à la parole. Des idiots plus et mieux écoutés que nos esprits éclairés. Ces derniers, d’ailleurs, en sont tellement conscients qu’ils préfèrent raser les murs, cédant la place aux guignols et autres prétendus influenceurs. L’une de ces abrutis s’est même offert une gloriole pour avoir soutenu que la maison des esclaves de Gorée est une légende. Bien entendu, c’est après avoir lu dans quelques revues, des inepties de rejetons d’anciens esclavagistes. Et elle s’est fait sa religion pour débiter ses âneries. Parait que c’est une des célébrités des réseaux sociaux. M’enfin ! Et quoi encore ? Kàccoor Bi s’était interdit d’en parler. Mais il sera forcé de se hasarder à l’exercice. Un de ces demeurés fait depuis quelque temps le Buzz. Etonné de voir des gens aussi sérieux porter du crédit à ses divagations. L’aliéné a promis de commettre l’exploit de fendre la mer en deux. Ce haut fait mondial est programmé pour ce mercredi à la plage de Soumbédioune. Et pour dissuader l’ingénu de provoquer cette catastrophe naturelle mondiale qui pensez-vous a joué les missi dominici ? Mame Mactar Guèye, pardi ! L’homme abonné aux trous de serrures et gardien de nos mœurs farouches. Dernier exploit en date : il vient d’ailleurs de faire mettre au gnouf de jeunes gens qui s’amusaient dans un cirque pornographique. Ah, le gros mot ! Disons, scène de simulation sexuelle. Quel pays ! Pour en revenir à celui qui promet de fendre la mer en deux, c’est une preuve de l’état de démence de la société sénégalaise. Si on en est arrivé à prendre au sérieux de tels délires schizophréniques, c’est parce que ce pays secrète en lui-même un grand déséquilibre. Et à tous les niveaux…Vous voulez encore des preuves ? KACCOOR BI
MARIAMA BA ÉRIGÉE LYCÉE D’EXCELLENCE EN OCTOBRE
S’exprimant lors de la cérémonie traditionnelle de remise des prix du Concours général, le président de la République a indiqué que les classes préparatoires aux grandes écoles offriraient deux années de formation soutenue aux bacheliers remplissant les critères requis. Cette mesure serait effective à compter du mois d’octobre 2022 et commencerait par le lycée d’excellence de Diourbel pour accueillir tous les élèves avec, dans un premier temps, les prépas scientifiques. Le président a dans le même sillage annoncé que la Maison d’éducation Mariama Bâ, compte tenu de ses résultats satisfaisants depuis sa création, allait être érigée en lycée d’excellence à partir de septembre.
PR SOULEYMANE NIANG, PARRAIN DE L’UNIVERSITÉ DE MATAM
Restons toujours avec le concours général 2021 pour dire que l’université de Matam portera officiellement le nom de Souleymane Niang, ancien recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, a annoncé, mardi, le chef de l’État, Macky Sall. ’’Pour honorer la mémoire du parrain de cette présente édition, je vous annonce ici que la future université de Matam portera le nom de Souleymane Niang’’, a-t-il déclaré à l’occasion de la cérémonie de remise des prix du concours général, édition 2021. ’’Auteur de plusieurs ouvrages en mécanique, géométrie et algèbre, la vie et l’oeuvre de Souleymane Niang qui a éclairé plusieurs générations, méritent d’être données exemple à la jeunesse’’, a dit le président de la République. A l’en croire, le recteur honoraire de l’Ucad était ’’un grand défenseur des valeurs pédagogiques qui devaient être celles de l’autorité.’’ ’’Je l’ai personnellement connu quand j’étais étudiant, engagé à l’IST et lui doyen de la faculté des sciences et techniques. Il était très rigoureux, ouvert et inflexible sur le respect du quantum horaire’’. Selon Macky Sall, le professeur Souleymane Niang résumait en lui ’’des qualités humaines et intellectuelles exceptionnelles, rares de nos jours’’. L’ancien Recteur de l’UCAD, le professeur Souleymane Niang, parrain de l’édition 2021 du Concours général, est un ‘’monument de la science qui fait la fierté du Sénégal dans le monde’’, souligne le Pr Kalidou Diallo non sans relever qu’il ‘’s’était aussi toujours préoccupé de la question du développement’’.
LES DEUX BACHELIÈRES DE 13 ANS RÉCOMPENSÉES
Les deux bachelières de 13 ans, Aminata et Ramtoulaye Diaw, de la série S2 au lycée public El Hadj Ibrahima Diop de Yeumbeul, en banlieue dakaroise, ont été les vedettes de la cérémonie du Concours général 2021. Lors de son discours, le président de la République a demandé à la salle de faire une standing ovation aux jumelles qui étaient accompagnées de leurs parents. Les deux filles étaient les invitées spéciales du chef de l’Etat. Macky Sall a d’ailleurs décidé de leur attribuer des bourses d’excellence pour la suite de leurs études.
MACKY SALL ET ABOUBACAR SÉDIKH BÈYE COMME «MBOUROU AK SOW»
Terminons avec le concours général pour signaler un aparté entre Macky Sall et le Directeur général du Port autonome de Dakar. Les deux hommes se sont mis à l’écart pendant de longues minutes pour discuter et prendre des photos. Bien évidemment, Le Témoin ignore ce que Macky Sall et Aboubacar Sédikh Bèye se sont dits. Mais les deux hommes renvoyaient l’image d’une grande complicité du genre « mbourou ak sow ». Sauf que Aboubacar Sedikh Bèye n’est pas le « Gloria » annoncé ! Il faut dire que le Port de Dakar était, à travers sa Fondation, l’un des sponsors du Concours général. Sur son compte twitter, le Dg du Port a écrit ce qui suit : « J’ai eu l’honneur de participer avec le président de la République à la remise des prix du prestigieux Concours général en ma qualité de Président de la Fondation Port de Dakar. Je félicite chaleureusement les lauréats pour ces prix, fruits de leur dur labeur. La Fondation du Port de Dakar, qui a orienté ses programmes entre autres sur l’éducation de qualité pour tous, salue le thème de cette édition « pédagogies innovantes à l’école dans le contexte de covid-19 : l’apport du numérique pour des enseignements apprentissages de qualité ». Ce n’est pas fini puisque la Fondation a décidé de récompenser encore ce mercredi matin les élèves de Terminale, lauréats du Concours général.
EMPRUNT OBLIGATAIRE DU NIGER LES DÉTENTEURS DE CAPITAUX D’AFRIQUE PULVÉRISENT LA BARRE DES 370 MILLIARDS CFA
A peine émis ce 16 août 2021 à 08 heures, l’emprunt obligataire du Niger a été clôturé… le même jour à 15 heures. Car, en quelques heures d’horloge seulement, les détenteurs et autres « fuiteurs » de capitaux se sont arrachés les titres de cette gigantesque opération financière jusqu’à atteindre la somme de 370 milliards cfa alors que le pauvre Trésor nigérien ne cherchait que 150 milliards cfa. Pour « Le Témoin » quotidien, cette clôture anticipée de l’emprunt obligataire de l’Etat du Niger montre à quel point les millionnaires et milliardaires africains sont à l’affût de bonnes planques financières pour faire fructifier leurs magots. Bien évidemment, nous n’ignorons pas que ce sont surtout les investisseurs institutionnels, notamment les banques et les compagnies d’assurances, qui se bousculent pour placer leur argent. Cela dit, alors que la crise pandémique n’a pas encore fini de plonger l’économie mondiale dans une récession historique et d’aggraver les inégalités sociales, certains Sénégalais, Maliens, Burkinabés, Ivoiriens et autres se sont vite débarrassés de leurs milliards encombrants pour les prêter à un Etat en détresse budgétaire. Face à cette pluie financière diluvienne, la rédaction du « Témoin » s’est réunie, hier, en catastrophe pour émettre un emprunt obligataire sur le marché de l’Uemoa pour un montant de 5.000 milliards cfa. Ce, en attendant désespérément les fonds destinés à la presse du « Fonds Force Covid19 » pour rembourser ! Si Abdoulaye Diop « Bastos » ne nous zappe pas, bien sûr…
LOUGA DÉCÈS DE SERIGNE MANSOUR SALL, KHALIFE DE LA FAMILLE DE SERIGNE ABASS SALL
Serigne Mouhamadou Mansour Sall, khalife général de la famille de Serigne Abass Sall de Louga, est décédé, dans la nuit de lundi à mardi, à Dakar, à l’âge de 81 ans selon des sources familiales d’après l’APS. Fils de Serigne Abass Sall, Serigne Mouhamadou Mansour Sall, né en 1940, avait succédé son père à la tête du Khalifat, le 2 juillet 1990. Le guide religieux a fasciné durant tout son magistère en montrant l’exemple, à travers ses enseignements, un modèle d’éducation qu’il a imprimé dans le comportement de ses fidèles. Après avoir reçu, très tôt, de son père, Serigne Abass Sall, une formation ésotérique, il a fréquenté l’école coranique de Serigne Mamour Ndiaye de Saint-Louis où il a appris et maitrisé le Coran avant d’aller faire ses humanités en Tunisie et dans d’autres pays arabes. Plus tard, il termine son cursus à l’université de Paris Sorbonne (France) d’où il est sorti avec un doctorat en philosophie islamique. Bilingue (français, arabe). Il a consacré toute sa vie à l’enseignement de l’Islam. ’’C’était un chef religieux d’une dimension intellectuelle exceptionnelle qui a marqué son époque par l’étendue de son savoir, mais aussi par l’application rigoureuse de la charia inspirée des enseignements de Cheikh Ahmed Tidiane Cherif’’, a témoigné un proche de la famille, Mansour Gaye. Serigne Mouhamadou Mansour Sall laisse comme héritage des œuvres intellectuelles et scientifiques notamment des ouvrages sur la Tidiania, le soufisme et l’importance des sciences dans le développement et dans le rayonnement de l’Islam. Chaque année, il présidait, à Louga, la rencontre annuelle des chefs religieux du Sénégal, une initiative des guides religieux de différentes confréries que sont Serigne Hady Touré, Serigne Abdou Aziz Sy et Serigne Abass Sall. Ces rencontres étaient un prétexte pour analyser la situation de l’Islam et essayer d’unifier la décision, avoir un point de vue unique sur les questions qui préoccupent le monde musulman. Il laisse aussi à la Umma islamique des communications sur le comportement du bon musulman. Serigne Cheikh Ahmed Tidiane Sall lui succède à la tête du Khalifat de la famille de Serigne Abass Sall.
COVID-19 11 DÉCÈS SUPPLEMENTAIRES ET PLUS DE 500 GUÉRISONS
La tendance baissière de la 3ème vague continue. Hier, il y a eu moins de tests effectués et moins de cas recensés. C’est le constat fait hier matin, après la lecture du bulletin épidémiologique du jour, par le directeur de la Prévention, Dr El Hadj Mamadou Ndiaye. Sur 1979 échantillons, 148 cas sont revenus positifs, contre 175 la veille, soit un taux de positivité de 7,48 %. Il s’agit de 26 cas contacts suivis, aucun cas importé et 122 issus de la transmission communautaire. Dakar totalise 64 cas contre 58 pour les autres régions du pays. 513 patients suivis ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris contre 57 cas graves pris en charge dans les services de réanimation. Le nombre de morts ne faiblit pas, toutefois. Onze décès supplémentaires ont été enregistrés ces dernières 24 heures. A ce jour, 71 002 cas ont été déclarés dans notre pays dont 54 870 guéris, 1 625 décédés et donc 14 506 patients encore sous traitement. Par ailleurs, le ministère de la Santé et de l’Action sociale informe que, depuis le démarrage de la campagne de vaccination anti Covid-19, 1 118 086 personnes ont été vaccinées.
«CIRQUE NOIR» 6 PERSONNES DÉFÉRÉES DEVANT LE PROCUREUR
Comme annoncé par l’Ong Jamra, auteur de la plainte, la Division spéciale de lutte contre la cybercriminalité (Dsc) a bouclé son enquête concernant l’affaire «Cirque noir». Sur les 12 personnes interpellées hier, 6 ont été déférées pour avoir joué un rôle actif dans les scènes en cause selon Libérationonline. C’est le cas du producteur (Adama Ndiaye alias Qg) et du co-producteur (Mouhamed Housseiny dit Wizzy Kana). Les enquêteurs ont aussi mis à la disposition du parquet Christine Mendy (actrice), Gnagna Ba (actrice), Abdoulaye Aziz Sarr dit Guelwar (acteur) et Abdou Salam Diop alias Lamsa (acteur). Ils sont visés pour incitation à la débauche et outrage public aux bonnes mœurs