Le Forum Civil en partenariat avec le Centre d’études et de recherche en ingénierie financière de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, (CERIF) a organisé avant-hier, samedi 6 novembre, dans le cadre d’un projet de renforcement de la justice sociale au Sénégal, un atelier de partage. En effet, l’objectif de cet atelier est de partager avec les chercheurs du CERIF, le contenu et les recommandations du rapport comparatif sur les conventions fiscales du Sénégal et du Burkina Faso, selon le modèle le Forum sur l’administration fiscale africaine (ATAF).
«Nous sommes rencontrés pour échanger avec les chercheurs du centre d’études et de recherche en ingénierie financière de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, dirigé par le professeur Abdoul Aziz Kébé, pour partager avec eux un rapport que le Forum Civil a produit. Un rapport comparatif des conventions fiscales du Sénégal et du Burkina Faso avec le modèle ATAF (forum sur l’administration fiscale africaine)», dixit d’emblée Birahim Seck, coordonnateur du Forum Civil.
Il poursuit-il «depuis quelques années, le Forum Civil est dans une posture de promouvoir la lutte contre les flux financiers illicites. Que se soit les flux financiers illicites fiscaux, que se soit les flux financiers commerciaux, que se soit les flux financiers liés à la criminalité». Donc, en croire le coordonnateur de transparency international, «le Forum Civil est en train d’outiller les citoyens pour que l’Afrique, le Sénégal amoindrissent cette perte de recettes. C’est dans ce sens là que nous avons produit ce rapport pour essayer d’appréhender la doctrine des conventions fiscales du Sénégal et du Burkina Faso, par rapport à ce modèle de l’Afrique qui est le modèle ATAF.
Et dans ce sens, il n’y a pas mal de recommandations qui seront rendues publiques». Néanmoins, précise-t-il, «il n’y a pas de recommandations qui sont sorties du rapport. Aujourd’hui, c’était d’abord de partager le rapport avec les chercheurs pour recueillir leurs points de vue. Parce que dans un premier temps, il y a un atelier de pré-validation qui a été effectué au niveau interne. Un atelier de validation qui a été effectué au sein du Forum Civil.
Un atelier de partage avec les journalistes de la région de Thiès. Et aujourd’hui on a réuni les chercheurs du centre CERIF pour recueillir leurs regards critiques, leurs recommandations sur le rapport produit par le Forum Civil». Toutefois, pour ne pas trahir le secret du rapport, dira M. Seck, «le gouvernement du Sénégal gagnerait à examiner les recommandations qui sortiront du rapport. Parce que non seulement le travail était de faire les comparaisons avec la doctrine de contractualisation des conventions par le Sénégal en se basant sur le modèle de convention de l’UEMOA, le règlement 08- 2008, en se basant sur le modèle de l’OCDE, en se basant sur le modèle des nations unies, mais également en se basant sur le modèle de l’ATAF». «Donc les comparaisons ont été effectuées entre les conventions signées entre le Sénégal et la France, le Sénégal et la Tunisie en ce qui concerne le Sénégal mais également nous avons travaillé entre les conventions signées par le Burkina et la France, la convention signée par le Burkina et la Tunisie», indique-t-il.
Concernant par contre le choix porté sur le Burkina, le militant de la société Civil s’explique «c’est juste un choix, parce qu’il fallait choisir un pays de l’UEMOA. Il y a d’autres pays qui ont fait des comparaisons avec d’autres pays. Comme les conventions du Burkina Faso sont les conventions les plus disponibles par rapport aux autres pays, on a choisi évidement de travailler avec le Burkina».
Par conséquent, «l’idée fondamentale de la convention, la finalité, c’est d’amener le gouvernement du Sénégal à éviter les pertes de recettes, mais également d’amener le gouvernement à promulguer l’instrument multilatéral sur les dettes. C’est-à-dire l’érosion de la base d’imposition et la lutte contre le transfert de bénéfices. Donc, on voudrait vraiment que le gouvernement du Sénégal, puisse disposer d’une convention type pour défendre les intérêts sénégalais», a-t-il conclu.
LOCALES 2022, LA LISTE DEFAR SA GOX RELANCEE DANS LA COURSE
Initialement rejetée, la liste de ’’Defar Sa gox’’ va finalement prendre part aux élections territoriales du 23 janvier 2022, au Fouta
Initialement rejetée, la liste de ’’Defar Sa gox’’ va finalement prendre part aux élections territoriales du 23 janvier 2022, au Fouta. Harouna Seck, leur porte-parole, et ses collègues, clamant leur appartenance à l’Alliance pour la République (APR, parti au pouvoir), sont décidés à en découdre avec les maires sortants investis par la Coalition Benno Bokk Yakaar (BBY) dans les communes de Matam, Bokidiawé, Dabia, Agnams et Oréfondé.
"Nous avons notre coalition parce que nous ne sommes pas d’accord avec les maires sortants qui ont été investis par la coalition BBY. Nous avons notre liste", assènent les dissidents, dénonçant "les agissements des barons du parti."
Dans son arrêté, l’autorité administrative avait évoqué la "ressemblance des emblèmes (cheval) et couleurs (marron-beige) avec la coalition (BBY)."
Toutefois, informée de la situation, la Commission électorale nationale autonome (CENA), a tranché, à travers un communiqué, précisant "que les motifs de rejet sont bien spécifiés dans le Code électoral notamment en ces articles L 250 et L 285." Et, "cette énumération ne comporte aucun point relatif aux couleurs et symboles d’un parti, d’une coalition ou d’une entité indépendante".
Texte collectif
LE RECTEUR MBAYE INSTALLE L’ANARCHIE A L’UCAD
Lettre ouverte à monsieur le président de la république
Après que toutes les voies intermédiaires ont été investies sans succès, après que nous n’avons trouvé que des portes hermétiquement closes auprès de nos supérieurs hiérarchiques directs (le recteurs de l’UCAD et le ministre de l’enseignement supérieur) nous nous permettons de solliciter l’arbitrage suprême du Président de notre République avec la conviction ferme qu’il saura, lui, apprécier les choses avec le degré de responsabilité que nous n’avons pas pu, hélas, rencontrer chez les autorités adjuvantes du chef de l’Etat, délégataires privilégiés de ses pouvoirs présidentiels. Etant fonctionnaires d’un genre particulier, nous ne sommes pas, comme les administrateurs centraux, soumis aux exigences d’un certain devoir de réserve qui fait ailleurs la force disciplinaire des corps impérieux de l’Etat.
Par vocation, notre mission d’universitaire nous situe au pôle inverse du devoir de réserve puisque nous sommes payés pour penser en toute liberté et exprimer nos idées tout aussi librement au bénéfice de l’Etat et de la communauté, au bénéfice de la nation toute entière. Quand donc les délégataires des pouvoirs présidentiels, se démettant de leurs responsabilités, renoncent à toute impartialité et choisissent de dresser un camp universitaire contre un autre, c’est la responsabilité du chef de l’Etat qui est directement mise en cause puisqu’il est le seul, in fine, à répondre devant la nation du destin des universités publiques, lequel complètera à l’actif ou au passif de son bilan politique, lui et lui seul, Monsieur Macky SALL. Nous avons écrit au ministre de l’enseignement supérieur pour lui révéler comment le recteur Ahmadou Aly Mbaye a installé l’anarchie à l’IFE au point de rendre l’établissement ingouvernable.
Le ministre n’a pas réagi. Revenons sur les faits. Tout d’abord, à la mi-mai de l’année en cours, le recteur Ahmadou Aly Mbaye a nommé comme directeur un enseignant de rang B : il commet une première entorse à l’obligation de désigner un enseignant issu du corps A, seul habilité à exercer des fonctions d’encadrement à l’université, le corps B ne pouvant être sollicité que par défaut. Pour se défendre, le recteur semble se cacher le nez derrière son doigt en extirpant un arrêté rectoral signé par Ibrahima Thioub qui stipule que, pour les facultés et autres établissements où les assesseurs et les directeurs des études sont toujours choisis dans le corps A, ces derniers peuvent remplacer les doyens et autres chefs d’établissement en cas d’empêchement temporaire ou définitif, pour le reste du mandat en cours.
Appliquer l’arrêté de Thioub est une formidable supercherie car à l’IFE, même un assistant peut être directeur des études. Le recteur commet une dernière entorse à l’obligation de se référer à l’avis du conseil d’administration, seule instance compétente pour choisir un directeur de l’IFE après appel à candidature. Ce qu’il y a de pervers dans la violation de dispositions légales encadrant le fonctionnement d’établissements publics comme les universités et les établissements qui les constituent c’est son puissant effet addictif qui incite le responsable délibérément fautif à commettre encore et encore de nouvelles entorses à la loi, aux règlements et aux traditions universitaires. Bis repetita, trois semaines après son premier forfait, le recteur récidive en nommant un directeur des études sur le poste laissé vacant par le premier qui avait été bombardé directeur, toujours sans se référer au conseil d’administration, instance légale. Autre problème, et même un très grave problème : la personne choisie ne supporte aucune contrariété, particulièrement depuis sa nomination comme directeur des études.
Pis, il n’hésite pas à s’en prendre physiquement aux collègues qui ne partagent pas ses avis. On aurait parlé de drame comique si l’université n’était pas une affaire trop sérieuse pour prêter à rire à une situation anarchique qu’y a créé l’arrogance méprisante du recteur à croire que les agitations intempestives du chef pouvaient avoir raison d’un monde normé par des règles et des pratiques huilées depuis toujours. Il le sait mais il n’en a cure par le malheureux effet d’une idiosyncrasie jupitérienne.
Quelques faits pour juger de l’attitude du recteur : Quand le SUDES-ESR, avec son Secrétaire Général, convie ses militants de l’IFE à être membres de la délégation syndicale chargée de rencontrer le recteur, celui-ci chasse de son cabinet les enseignants de l’IFE comme le ferait un propriétaire à la vue de chiens enragés à l’intérieur de sa concession. Le recteur explique publiquement que l’IFE étant un institut d’université, son directeur est assimilable à un collaborateur direct du recteur que celuici peut choisir et nommer selon son pouvoir discrétionnaire. Voilà ce qu’on peut appeler du pur révisionnisme académique. Le recteur, saisi de la plainte du professeur Sidy Diop contre son fameux directeur des études dans l’indifférence incompréhensible du « directeur » Abdoulaye Diouf, ignore la lettre du plaignant et encourage, du même coup, la poursuite des voies de fait recommencées sur Thierno LY, un autre collègue
Le recteur ignore la demande légitime de ses administrés de recevoir les arrêtés de nomination des directeurs concernés. Il s’y refuse parce qu’il sait que lesdits arrêtés seraient sans doute rejetés par la cour suprême qui les invaliderait à coup sûr. Par cette attitude de déni juridique assimilable à la forfaiture, le recteur a fini de créer l’anarchie dans l’établissement où une partie importante du corps enseignant refuse de reconnaître l’autorité d’une direction dont il n’a été saisi par aucune notification officielle. L’université sénégalaise ne mérite pas un pareil traitement. L’attitude du recteur, faite d’obstination dans l’arrogance et le mépris et du refus de toute règle de droit, aura servi d’étalon au chapelet d’actes illégaux posés par la « direction » qu’il a fabriquée à l’IFE. D’abord, une délibération irrégulière a clos le premier semestre de l’année académique 2020- 2021 : la réunion fut tenue sans la présence des enseignants qui refusaient d’admettre la forfaiture et de se soumettre à la situation anarchique installée à l’IFE par le recteur ; ainsi, le quorum exigible, à savoir la moitié des membres de l’équipe pédagogique plus un, n’était pas atteint : il n’y avait que deux enseignants et un retraité en position de vacataire (autre irrégularité). Ensuite, l’examen du second semestre fut convoqué et organisé avec les tares d’encadrement que l’on sait déjà.
Conséquence : la partie significative de l’équipe pédagogique (la majorité des enseignants, compte non tenu du retraité et des deux nouvelles recrues qui viennent de prendre fonction) ne sait aujourd’hui que faire des copies et des notes d’examen qu’elle se fait un devoir de remettre à une direction légale. Enfin, la dynamique de la fuite en avant a inspiré à la « direction » sous l’impulsion de Abdoulaye Diouf l’idée, ô combien lumineuse, de programmer un test diagnostique d’entrée ce lundi 8 octobre 2021 sans en informer les enseignants concernés, du moins ceux qui contestent l’imposture. L’acte d’ostracisme consistant à organiser la rentrée pédagogique de l’IFE en mettant à l’écart une partie des enseignants ne relève de rien moins que de la provocation.
Les enseignants ostracisés refuseront de voir leur instrument de travail saboté par de sombres charlots. Il serait regrettable que, pour une querelle de postes de direction, les autorités académiques elles-mêmes mettent en péril le devenir des établissements qui leur sont confiés, voulant gouverner selon leur bon plaisir ou selon le bon plaisir de leurs amis et non en se fondant sur les textes légaux.
Voilà pourquoi, Monsieur le Président de la République, nous sollicitons votre sage arbitrage, armés de l’intime conviction que c’est sous votre unique commandement que les délégataires de votre pouvoir appliqueront la seule solution qui vaille volens nolens. Or, les exigences des « frondeurs » organisés sous la bannière de l’Unité Syndicale de Base (USB) SUDES-ESR de l’IFE sont simples et justes, parce qu’inscrites dans l’ordre réglementaire : Invalidation immédiate de la nomination du directeur et du directeur des études. Ouverture immédiate de la procédure de recrutement d’un directeur et d’un directeur des études par le Conseil d’Administration. .
Les membres de l’USB SUDES-ESR de l’Institut de Français pour les Etudiants étrangers (IFE)
Sidy Fakha DIOP, maître de conférences (CAMES) en Langue, Littérature et Civilisation de la Grèce ancienne
Thierno LY, maître-assistant en Sciences de l’Education
Ndiabou Séga TOURE, maître-assistante en Littératures, Langues et Sociétés africaines
El Hadji Malick Sy WONE, maître-assistant en Grammaire et Linguistique du Français
LOCALES 2022, CHEIKHOU OUMAR SY RIVALISE AVEC ALIOU SALL
L’ancien député de Bes Du Niakk, Cheikhou Oumar Sy se lance à la conquête de la mairie de Golf Sud. Sous la bannière, ’’ Avec Liguey Kay Yi’’, M. Sy va briguer le suffrage des populations de cette commune de Guediawaye
L’ancien député de Bes Du Niakk, Cheikhou Oumar Sy se lance à la conquête de la mairie de Golf Sud. Sous la bannière, ’’ Avec Liguey Kay Yi’’, M. Sy va briguer le suffrage des populations de cette commune de Guediawaye . ‘’ Ces élections sont une occasion pour la population de Guediawaye de se racheter, de faire un choix judicieux. En 2014, avec le phénomène Aliou Sall, des gens nous ont taxé de populations qui aiment l’argent. Il est temps de laver l’affront’’, a-t-il déclaré, ce dimanche.
Pour les élections locales du 23 janvier 2022, le maire sortant, Mme Aïda Diawara, ne sera pas candidate à sa propre succession. C’est le directeur de la Lonase, Lat Diop, qui a été investi par la coalition Benno Bokk Yaakar ( BBY). Cheikhou Oumar Sy qui le considère comme son adversaire l’invite à un débat programmatique. ‘’Nous avons l’ambition de gagner la mairie. Que les populations de Golf Sud demandent à Lat Diop son programme. Pour ces élections, les populations ont la chance de connaître celui qui devrait être leur maire. Donc, elles ont la possibilité d’exiger des candidats, têtes de listes, leur programme pour la collectivité ’’, a indiqué Cheikhou Oumar Sy.
TESTES POSITIFS AU COVID-19, FORFAIT D’ABDOU DIALLO ET DE SENY DIENG CONTRE LE TOGO ET LE CONGO
Convoqués pour les deux prochains matchs des Lions du Sénégal contre le Togo et le Congo, comptant pour les 5e et 6e journées des éliminatoires de la Coupe du Monde " Qatar 2022", Abdou Diallo et Sény Dieng seront finalement forfait
Convoqués pour les deux prochains matchs des Lions du Sénégal contre le Togo et le Congo, comptant pour les 5e et 6e journées des éliminatoires de la Coupe du Monde " Qatar 2022", Abdou Diallo et Sény Dieng seront finalement forfait.
Le défenseur et le gardien de but ont été testés positifs à la Covid-19, informe la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) à travers un communiqué envoyé hier, dimanche 7 novembre. “La Fsf a le regret de vous annoncer le forfait du défenseur Abdou Diallo et du gardien de but Seny Dieng.
Tous les deux avaient été convoqués par le sélectionneur national Aliou Cissé pour les 5e et 6e journées des éliminatoires de la Coupe du Monde Qatar 2021, mais ils ont malheureusement été testés positifs à la COVID 19”, annonce l’instance dirigeante du Football sénégalais avant d'exprimer “tout son soutien à ces vaillants Lions et leur souhaite un prompt rétablissement afin qu’ils puissent reprendre les compétitions”. Pour palier ces deux absences, le sélectionneur a fait appel au gardien du CasaSports Alioune Badara Faty pour remplacer Seny Dieng.
L’équipe nationale de beach soccer du Sénégal a pris, samedi, la 3-ème place du tournoi intercontinental de Dubaï grâce à sa victoire, 7-4, aux dépens du Portugal, a t-on appris de la Fédération sénégalaise de football.
Dakar, 7 nov (APS) – L’équipe nationale de beach soccer du Sénégal a pris, samedi, la 3-ème place du tournoi intercontinental de Dubaï grâce à sa victoire, 7-4, aux dépens du Portugal, a t-on appris de la Fédération sénégalaise de football.
Classés quatrième à la dernière coupe du monde jouée en août dernier en Russie, les Lions du football de sable ont présenté une équipe remaniée à ce tournoi avec l’intégration de trois nouveaux éléments.
Dans sa réaction après match, le sélectionneur Ngalla Sylla s’est réjoui de cette 3-ème place, se fixant comme objectif d’aller plus loin dans les prochaines compétitions internationales.
En marge de ce tournoi, les instances internationales du beach soccer ont désigné l’attaquant sénégalais, Raoul Mendy, révélation de l’année.
La finale du tournoi a été remportée par la Russie, championne du monde en titre, qui a battu l’Iran, 3-2.
Pour les 5-ème et 6-ème places, l’Uruguay a battu les Emirats Arabes Unis 8-3 tandis que le Japon est venu à bout de l’Espagne 5-4.
ENTRE INEXPERIENCE ET COUPS BAS, LE ROLE CRUCIAL DES AUTORITES TERRITORIALES
La période de dépôt des listes de candidatures pour les élections départementales et municipales a pris fin, ce 4 novembre. Dans certaines collectivités importantes, des listes d’opposants ont été déclarées irrecevables. En attendant des compléments de dossiers ou le dépôt de recours, focus sur quelques manquements de nouveaux opposants et la nécessité d’une application bienveillante de la loi pour apaiser les tensions.
Après la période de contentieux des inscriptions sur les listes électorales, vient celle de dépôt des listes des candidats aux élections départementales et municipales du 23 janvier 2022. Durant deux semaines, du 23 octobre au 4 novembre 2021, les partis politiques, coalitions et candidats indépendants ont confectionné, souvent avec beaucoup de tractations, leurs listes à déposer dans les départements et communes que compte le pays. Dorénavant, la balle est dans le camp des autorités territoriales chargées de traiter les dossiers reçus. Le moins que l’on puisse dire est que la tension monte déjà sur quelques points importants où des listes ont été rejetées.
La plus inattendue est arrivée dans la soirée d’hier, livrée par le site Dakaractu. La liste de la Coalition Gueum Sa Bopp, pour la Ville de Dakar, a été rejetée par les autorités chargées de la validation des dossiers. Jugée incomplète, le nombre de suppléants de la liste proportionnelle n’a pas été accepté. Un autre couac pour Bougane Gueye Dani sur la route vers les élections locales, après qu’il ait été rapporté que le mandataire de la coalition à Mbour s’est évanoui dans la nature avec les listes.
Dans la même commune, une autre coalition de l’opposition a vécu la même mésaventure, avec un scénario différent. Yewwi Askan Wi n’a simplement pas déposé ses listes. Dans un communiqué publié hier par Pastef-Mbour, « la coalition Yewwi Askan Wi de Mbour informe l'opinion des agissements peu orthodoxes du préfet du département de Mbour à l'occasion des dépôts des listes en vue des élections locales de janvier 2022. En effet, le préfet dit, c'est le comble pour un représentant de l'Etat, à notre mandataire qu'il refuse de prendre notre liste sans lui notifier les raisons objectives. » Le document rapporte également que le parti est prêt à saisir « les juridictions compétentes et (à prendre) toutes nos responsabilités pour que le droit soit dit. »
Le préfet de Mbour : « Le mandataire a présenté un dossier largement incomplet »
D’ailleurs, le mis en cause n’a pas tardé à apporter la réplique à ses accusateurs. En effet, selon Mamadou Lamine Mané, préfet de Mbour, « Le mandataire (de la coalition Yewwi Askan Wi) a présenté un dossier largement incomplet. Il a préféré désister et repartir sans déposer », non sans préciser qu’« Aucun huissier ne s’est présenté à nous pour constater quoique ce soit », comme l’a assuré l’autre camp.
A Saint-Louis, c’est dans le département que les listes des coalitions Gueum Sa Bopp et Yewwi Askan Wi ont été déclarées irrecevables. Pour la liste de la coalition du leader de D-média dont le mandataire est Ameth Fall, le rejet est motivé par une « liste incomplète et pas renseignée (26 sur 27 Titulaires sur la liste du scrutin majoritaire) ». Quant à Yewwi Askan Wi, la commission de réception des dossiers de déclaration de candidature lui reproche une liste incomplète (22 sur 27 Titulaires sur la liste du scrutin majoritaire). Le mandataire était Malick Diop.
Ces différends montrent principalement deux choses : la complexité de la nature des élections départementales et municipales, dans un contexte marqué par une grande reconfiguration des forces en présence dans l’opposition politique et le manque d’expérience des nouveaux arrivants ; et le rôle primordial que joue l’administration territoriale dans ces joutes de représentativités locales.
Le rôle crucial de l’administration territoriale
Il est aussi important de remarquer que les listes déclarées irrecevables concernent principalement des formations de l’opposition. Le parti Pastef-Les Patriotes, membre fondateur et une des principales formations politiques de la coalition Yewwi Askan Wi, de même que Gueum Sa Bopp, structure phare de la coalition du même nom sont des novices dans la participation à des élections territoriales. Si Ousmane Sonko et Bougane Gueye, les leaders respectifs de ces partis, ont déjà une expérience d’élections présidentielles, avec des fortunes diverses, leurs entrées en politique survient après les dernières Locales organisées en 2014. D’où la pertinence de s’allier avec des partis et hommes politiques rompus aux pratiques politiciennes.
Force est de constater que cette stratégie ne marche pas dans quelques localités importantes. Pour la Ville de Dakar, l’on ne comprend pas comment le maire de Médina, mandataire de la coalition Gueum Sa Bopp, a pu passer à côté d’une liste de suppléants incomplets. Avec toute son expérience politique au sein du parti socialiste, Bamba Fall n’est pas né de la dernière pluie. Toutefois, l’irrecevabilité ne concerne que la Ville de Dakar où Bougane Gueye est candidat.
Inexpérience des nouveaux opposants ?
Pourrait-on aller dans le même sens pour la coalition Yewwi Askan Wi ? A Matam, le mandataire a rejoint la coalition au pouvoir au dernier moment avec la liste opposante. A Saint-Louis, l’on attend de voir sur quel terrain le différend va se poursuivre. A Mbour, une bataille est déjà enclenchée et promet de se poursuivre dans le cadre judiciaire.
C’est ainsi que le travail de l’administration territoriale va être primordial dans le déroulement des élections Locales, d’amont en aval. Après la clôture des dépôts de listes des candidatures, les préfets et sous-préfets disposent d’une dizaine de jours au maximum pour afficher les listes des candidats retenus pour participer aux élections départementales et municipales du 23 janvier 2022. Leurs décisions devront être impartiales, face au climat de suspicion qui règne au sein de l’opposition.
SANDIARA, LANCEMENT DES TRAVAUX D’UNE USINE DE RECYCLAGE DE BATTERIES
Le maire de la commune de Sandiara (Mbour, ouest), Dr Serigne Guèye Diop, a procédé au lancement des travaux de l’usine Hercules spécialisée dans le recyclage de batteries pour la production de lingots de Plomb
Sandiara (Mbour), 7 nov (APS) - Le maire de la commune de Sandiara (Mbour, ouest), Dr Serigne Guèye Diop, a procédé au lancement des travaux de l’usine Hercules spécialisée dans le recyclage de batteries pour la production de lingots de Plomb, a constaté l’APS.
D’un coût global de cinq milliards de francs CFA, cette usine qui va être implantée dans la zone économique spéciale (ZES) de Sandiara, appartient à des investisseurs indiens et opérationnelle à partir de mars 2022. Elle pourrait créer 250 emplois, a assuré l’élu local.
’’Cette usine va travailler dans le recyclage des batteries pour la production de lingots de plomb qui sont utilisés dans l’industrie des accumulateurs de véhicules’’, a expliqué Dr Diop.
En dehors du plomb, l’usine va produire de l’aluminium à partir des canettes, de l’huile neuve à partir de l’huile usée et de la graisse.
’’C’est une grande première pour le Sénégal ! Notre pays produit, chaque année, des millions de batteries qui sont jetées dans la rue ou dans les décharges publiques’’, a affirmé Serigne Guèye Diop.
Relevant que ce projet est d’une ’’importance capitale’’, le maire de Sandiara soutient qu’un pays qui n’arrive pas à recycler ses ordures est condamné à avoir partout des déchets.
’’C’est inacceptable par rapport à l’hygiène et à la propreté"", a insisté Dr Diop dont l’objectif est de donner de la valeur au recyclage qui, à l’en croire, tend à se perdre.
’’Nous devons travailler à donner une seconde vie à du plomb qui était censé aller dans les décharges publiques’’, a-t-il indiqué.
Le projet d’implantation de cette usine a un volet formation professionnelle et de création d’emplois au profit des jeunes de la commune de Sandiara qui, avec l’usine Hercules, s’enrichit d’une dizaine d’industries.
’’Ce transfert de technologies est très importante pour nous. C’est ça le Sandiara du futur ! Nous Sommes en train de transformer l’économie, car l’axe 1 du Plan Sénégal émergent (PSE), c’est la restructuration de l’économie’’, a souligné Dr Serigne Guèye Diop.
Il rappelle que l’économie du département de Mbour était jusqu’ici tournée vers le tourisme et l’agriculture,
’’Aujourd’hui, cette économie arrive à bout de souffle et il faut maintenant la relancer par l’industrie, la logistique et l’informatique’’, a préconisé Dr Diop.
AFFAIRE PASSEPORTS DIPLOMATIQUES, LES DEPUTES CONVOQUES MARDI PROCHAIN
Les députés sont convoqués en séance plénière le mardi 9 novembre prochain. ‘’L’ordre du jour porte sur l’examen des conclusions de la Commission ad hoc chargée de statuer sur la demande de levée de l’immunité parlementaire des députés Boubacar Villiemmbo Biaye et Elhadj Mamadou Sall’’, renseigne le communiqué de l’hémicycle transmis hier, à EnQuête.
Les deux députés mis en cause sont cités dans une affaire présumée de trafic de passeports diplomatiques. Leur complice présumé est déjà dans les liens de la détention. Le ministère de la Justice, pour permettre au tribunal de faire son travail, a envoyé une demande de levée de l’immunité parlementaire des deux députés. Ainsi, une commission ad hoc de l’Assemblée nationale a été mise en place. Elle déjà entendu les parlementaires concernés. Dans un communiqué signé par son président Aymérou Gning, la commission disait, il y a une semaine, ‘’disposer de suffisamment d’éléments pour déposer son rapport à la plénière’’.
Ainsi, ajoutait-il, les députés seront convoqués ‘’dans les meilleurs délais’’ en plénière, pour décider du sort à réserver à cette affaire qui défraie la chronique depuis plus de deux mois. Promesse tenue, tous les parlementaires sont convoqués, mardi prochain.