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L'ORCHESTRE NATIONAL À LA RECHERCHE DE LA GLOIRE PERDUE

Après quatre décennies de bons et loyaux services, le groupe traverse une période assez difficile

Modou Mamoune Faye  |   Publication 07/11/2021

En 1982, le Président Abdou Diouf décide de créer un orchestre national, concrétisant un projet cher à Abdourahmane Diop, directeur du Conservatoire national de musique à l’époque. L’un des objectifs était de permettre aux diplômés de cet institut de trouver du travail à leur sortie, tout en perfectionnant leur art. Principales missions de l’orchestre : contribuer à la valorisation du patrimoine musical, accompagner les vedettes de passage au Sénégal, animer les soirées de gala ou réception officielles et soutenir les jeunes talents afin d’assurer la relève. Quarante ans plus tard, l’Orchestre national semble avoir perdu le fil symphonique des temps fastes qu’il tente de reprendre avec les moyens du bord.

À l’intérieur de la Maison de la Culture Douta Seck, juste derrière la Case des tout-petits, se dressent les locaux qui servent de lieux de répétitions et de rencontres aux musiciens de l’Orchestre national. Chaque jour, ou presque, ils s’y donnent rendez-vous pour jouer de la musique, discuter et réfléchir sur l’avenir de leur formation. En cette matinée du mois d’octobre, ils sont tous là, assis sur des chaises, riant aux éclats, buvant du café et échangeant sur les projets du groupe. Quelques minutes après notre arrivée, ils nous invitent dans une salle quelque peu exiguë où ils se sont engouffrés pour répéter leurs partitions, sous le regard vigilant du chef d’orchestre Alassane Cissé et du chargé de production Papis Arfang Traoré.

Claquements de baguettes, notes rageuses de basse, riffs de guitare, mélodies de synthés, coups de percussions et c’est parti pour une demi-heure de rythmes et mélodies suaves ! Derrière le micro, le chanteur Khalifa Guèye, boubou blanc et micro à la main, distille des envolées lyriques avec sa voix si particulière qui fait penser aux crooners de la salsa. La musique est fluide, la sono presque parfaite et les paroles plaisantes. Après lui, un autre chanteur, Latyr Faye, enchaîne avec un air sérère, soutenu par les chœurs de Ndèye Thiam et Oulèye Diawara. La musique jouée par l’Orchestre national n’a rien à envier à celle des grands groupes du pays. Alors, pourquoi la formation a perdu de son lustre d’antan et est presque tombée dans l’anonymat ? Une question que se posent ses membres, eux qui s’échinent à produire régulièrement de belles compositions.

DES MOYENS QUI FONT DÉFAUT

Avec son directeur Adama Diallo, sa vingtaine de musiciens, ses techniciens de son et d’éclairage, son coordonnateur, son chargé de production, son agent d’administration et son veilleur, l’Orchestre national essaie tant bien que mal d’occuper sa place dans le paysage musical sénégalais, malgré des moyens qui font parfois défaut. « Notre objectif est d’avoir plus de moyens financiers et un niveau salarial relevé, mais nous sommes bloqués par la structure même de l’orchestre dont les membres sont régis par une convention commerciale », explique Adama Diallo. Depuis sa nomination, il se bat pour un changement de statut qui pourrait améliorer le traitement salarial de ses pensionnaires et leur donner une quiétude d’esprit plus propice à la création. Et selon lui, cela est tout à fait possible par le biais des budgets-programmes. L’autre bataille du directeur de l’Orchestre national est d’améliorer l’équipement avec du matériel dernier cri, des instruments modernes comme on en trouve dans les groupes privés. « Des efforts ont été faits par la tutelle, mais nous espérons plus. La question sera peut-être résolue en 2022 », souhaite-il. Il déplore le fait que presqu’aucune logistique n’est affectée à l’orchestre qu’on pourrait pourtant assimiler à l’équipe nationale de musique du Sénégal. « Si les moyens sont réunis, le groupe pourrait s’atteler à l’un de ses objectifs qui consiste à animer le territoire, se déplacer dans les 14 régions et toutes les communes du pays afin de mener des ateliers et programmes de formation », poursuit-il.

En 39 ans d’existence, l’orchestre peut s’enorgueillir d’avoir compté en son sein des musiciens expérimentés sortis du Conservatoire national de musique, ayant un background avéré et sachant lire, écrire et déchiffrer la musique, rappelait son ancien directeur, Jacques Boucher, lors d’un entretien, il y a quelques années. À l’époque, l’orchestre accueillait d’illustres membres comme le tromboniste Moustapha Fall (ancien du Super Diamono), le violoniste William Badji, le saxophoniste Sanou Diouf, le balafoniste Vieux Sidy Koïta et d’autres professionnels presque tous partis à la retraite. Mais, la relève semble être bien assurée avec l’arrivée d’une nouvelle génération d’artistes tels que le chef d’orchestre et bassiste Alassane Cissé, le guitariste Ibrahima Diédhiou, le batteur Boly Seck, le pianiste El Hadji Mbaye, le chanteur et guitariste acoustique Latyr Faye, les percussionnistes Moustapha Faye et Pape Souleymane Diop ainsi que les chanteurs Khalifa Guèye, Oulèye Diawara, Ndèye Thiam et le chargé de production Papis Arfang Traoré.

STUDIO D’ENREGISTREMENT EN PITEUX ÉTAT

Dans sa configuration, l’Orchestre national, placé sous la tutelle du ministère de la Culture, se déploie dans quatre sections principales. Il y a d’abord l’Atelier musical qui joue des sonorités instrumentales traditionnelles et modernes s’inspirant du répertoire sénégalais. Du côté de la section Variétés internationales, les musiciens utilisent leur propre répertoire, des compositions de vedettes nationales et internationales et des morceaux réalisés à partir des résidences avec des musiciens étrangers. Ainsi, l’orchestre a eu à accompagner des stars de passage au Sénégal telles que Manu Dibango, Nayanka Bel, Alpha Blondy, Tchala Muana, Harry Belafonte, Jimmy Cliff et tant d’autres. La troisième section est celle appelée Jazz qui puise à fond dans le patrimoine musical national, mais aussi au niveau des standards internationaux. Enfin, la quatrième section est celle intitulée Variétés locales avec un soubassement de musique d’ambiance sur fond de folklore des différents groupes socioculturels du pays.

Après quatre décennies de bons et loyaux services, le groupe traverse une période assez difficile. En juin 2018, lors de la célébration de ses 36 ans, un officiel du ministère de la Culture décrivait une situation pas très reluisante. Il avait insisté sur les problèmes de management, de gestion des ressources humaines et financières, d’équipement en matériels de son et de lumière, de logistique, de production artistique et de recherches musicales qui minent l’orchestre. Durant les échanges au cours d’une table-ronde, le directeur Adama Diallo souhaitait que les discussions aboutissent à un état des lieux exhaustif. Dans la même veine, Sémou Diouf, chef d’orchestre à l’époque, lançait ce cri du cœur pathétique à l’endroit des autorités : « Il faut que l’Etat prenne la peine de nous donner un peu plus de moyens financiers, mais également de régler nos problèmes sociaux et de matériels ».

Tous ces appels ont-ils été entendus ? Cela ne semble pas être le cas, car l’Orchestre national végète toujours dans des difficultés monstres, comme nous l’ont confirmé ses membres lors de notre passage à leurs séances de répétition. Ils sont tous nostalgiques de cette période faste des années 1980 et 1990 durant laquelle le groupe était convié à tous les grands événements musicaux aussi bien au Sénégal qu’à l’étranger : tournée au Venezuela, Festival international jazz à Dakar, Salam music expo, Saint-Louis Jazz, Festival Ebony à Gorée, Masa d’Abidjan, Festival mondial des Arts nègres, Fête de la musique en France, etc. Des productions de belle facture telles que « Naforé » en 1993, « Makhou ak Tacko » en 1996, « Liggeey » en 2001, avaient été mises sur le marché. Leur dernier album de 7 titres, « Musique de la Téranga », a été enregistré en mars 2020 et présenté au Masa d’Abidjan. Aujourd’hui, l’âge d’or de l’orchestre semble relever du passé, mais ses pensionnaires comptent bien rebondir et montrer leur talent sur toutes les scènes du monde. Cependant, pour atteindre cet objectif, le groupe devra être mieux équipé en matériels et voir les conditions de vie de ses membres améliorées. Un autre signe de la précarité dans laquelle vit le groupe : à leur siège de la Maison de la Culture Douta Seck, le local prévu pour servir de studio d’enregistrement est dans un état de délabrement inqualifiable pour un orchestre dit national. « Nous avons fait la proposition aux autorités pour l’équiper et espérons avoir une réponse positive », souhaite le directeur Adama Diallo.

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