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par l'éditorialiste de seneplus, alymana bathily

NON, JE NE CÉLÈBRE PAS ABDOU DIOUF

EXCLUSIF SENEPLUS - Arrivé au pouvoir par un coup d'État constitutionnel, maintenu par la fraude électorale et soumis aux diktats du FMI, il ne mérite aucune célébration. On peut décider d’oublier certaines choses par pudeur, mais comment les célébrer ?

Alymana Bathily de SenePlus  |   Publication 06/09/2025

« Célébrons ensemble Abdou Diouf », disent ils !

Pourquoi devrais-je célébrer le deuxième président de la République du Sénégal ? Alors qu’il est arrivé au pouvoir par un coup d’état constitutionnel. Par la grâce de cet article 35 de la Constitution que Léopold Sédar Senghor a concoctée et proclamé en 1976 !

Comment oublier qu’après avoir régné ainsi pendant deux longues années, (avril 1981-février 1983), il s’est « blanchi » en quelque sorte par des élections qui n’étaient ni libres ni démocratiques ?

Comment oublier qu’aux élections législatives et présidentielles du 27 février 1988, puis à celles de 1993 et encore en 1996 jusqu’aux législatives du 24 mai 1998, le parti de M. Diouf s’est maintenu et l’a maintenu au pouvoir par la fraude, la répression des manifestations de protestation et l’arrestation des chefs des principaux partis d’opposition ?

Il a fallu la création de l’Observatoire National des Elections (ONEL) en 1997, dont je lui reconnais la paternité, pour que le Code électoral de 1992 soit enfin appliqué et le vote démocratique instauré.

Le Sénégal en aura payé le prix : morts de manifestants ici et là, assassinat du juge Babacar Séye, arrestations régulières d’Abdoulaye Wade et des principaux dirigeants des partis d’opposition, grèves récurrentes, année universitaire blanche, émeutes ...

Certes le coût de la démocratie a été moins élevé ici qu’ailleurs en Afrique. Doit-on pour autant en remercier le président Abdou Diouf, alors qu’il en est bien « le gardien de la Constitution » ?

Il me suffit de reconnaitre qu’il n’est assurément pas de cette race de « satrapes » qui sévissent dans de trop nombreux pays, en Afrique et ailleurs. On me dira, il a introduit le pluralisme politique intégral et le pluralisme médiatique. Je réponds qu’il en a été contraint et forcé.

Cheikh Anta Diop disait déjà en 1976, en wolof : « on peut refuser de délivrer un bulletin de naissance à un enfant, mais on ne peut pas l’empêcher de grandir ».

Le RND et And Jef après ses années de braise, militaient au grand jour déjà à la fin des années 1970. Le PIT, la LD MPT s’organisaient ouvertement.

Il fallait conjurer « le péril rouge » qui hantait Senghor ainsi qu’il le confia au président américain Nixon en 1972 déjà, la reconnaissance d’un parti de contribution et d’un parti communiste décati n’y suffisait pas.

Quant à la liberté de la presse, qui pouvait arrêter la presse indépendante et de parti depuis que le journaliste Abdourahmane Cissé a lancé le journal indépendant Lettre Ouverte en 1972 qu’on n’a pu « tuer » qu’après 10 numéros ?

En 1974 déjà l’organe du PDS, le Démocrate tirait à 5 000 exemplaires et en 1976, le RND lançait « Siggi « que Senghor s’appliqua à faire interdire pour …faute grammaticale wolof .

Encore autre chose : c’est Abdou Diouf qui, vingt ans, après l’indépendance, a promu un « Blanc de Blanc », comme disent les Antillais, lui a confié en quelque sorte les clefs du pays, en en faisant le premier flic et le premier argentier à la fois, le gouverneur du Parti et du Palais. On sait comment il a régné comme au temps de la coloniale, jusque dans les alcôves !

On peut décider d’oublier certaines choses par pudeur, mais comment les célébrer ?

Je ne célébrerais pas Abdou Diouf du fait de sa gestion des graves crises qui ont ébranlé le Sénégal pendant sa présidence et qui ont couté bien cher à notre pays, en vies humaines et en ressources financières.

De la « crise casamançaise », au conflit avec la Mauritanie, à l’intervention militaire en Gambie, à la guerre avec la Guinée Bissau. S’il a contenu les conflits en fin de compte, il n’y a apporté nulle part de solutions structurelles garantissant les intérêts du Sénégal dans le temps long.

Enfin, comment célébrer Abdou Diouf, celui par qui les programmes d’ajustement structurels du FMI et de la Banque ont été imposés au Sénégal ? On a dit qu’il s’agissait là en fait de sanctions de la gestion patrimoniale de son prédécesseur et qu’il a su y faire face par un plan courageux.

Que n’a-t-il plutôt refusé la liquidation du tissu industriel considérable hérité de la colonisation, la réduction de l’administration à sa plus simple expression et le démantèlement de l’école ?

Comment célébrer ce chef d’État qui se laissa imposer la dévaluation du FCFA alors qu’il avait assuré le peuple sénégalais jusqu’à la veille de son annonce qu’elle n’aurait pas lieu ?

Que n’a-t-il plutôt saisi l’occasion pour sortir de cette monnaie qui se révélait alors constituer effectivement un instrument d’asservissement de son peuple ?

Il est vrai qu’il n’aurait alors pas été Abdou Diouf, ce brillant sujet de l’Ecole Nationale de la France d’Outre-Mer (ENFOM) dont Senghor fera son directeur de cabinet puis le secrétaire général de la présidence de la République avant d’en faire son premier ministre et son dauphin qu’il couvera pendant dix ans.

J’ai un autre grief, et pas de moindres, contre le président Abdou Diouf : qu’il ait pris sa retraite en France et qu’il se soit mis au service de la Francophonie.

Je l’aurais peut-être célébré, malgré tout, s’il s’était retiré dans son Louga natal ou à Saint-Louis où il dit avoir « grandi dans l’insouciance », avec l’amour et la protection de sa tante Toutane Basse, pour transmettre son expérience au Sénégal et à l’Afrique, à travers quelque fondation ou institut de réflexion ou pour s’adonner au jeu de dames dont son père lui a transmis la passion.

Mais on ne se refait pas.

Post Scriptum 1 :  Ceux qui disent que les régimes de Senghor et d’Abdou Diouf et ont été une « success story » pour le Sénégal parce qu’il ont construit un Etat post-colonial fonctionnel, sans trop d’effusion de sang, n’ont pas beaucoup de considérations pour le Sénégal et pour l’Afrique. Que l’on songe que Lee Kwan Yew, a fait de Singapour, un comptoir colonial arriéré de l’empire britannique au moment de l’indépendance en 1965, une puissance économique et financière mondiale, en une génération !

Post Scriptum 2 : Comment comprendre l’appréciation du président Bassirou Diomaye Faye selon laquelle « les Sénégalais lui doivent une reconnaissance perpétuelle » ?  On aurait pensé que l’homme est l’incarnation même du « système » contre lequel le Pastef a mobilisé naguère la jeunesse du Sénégal et proposé un « projet » alternatif.

 « Masla » ?

Aggiornamento ?

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