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19 juin 2025
CONTRE LES DÉRIVES AUDIOVISUELLES
Le directeur de la Cinématographie, Germain Coly, a reçu, hier mardi, une délégation de l’ONG islamique JAMRA et du Comité de défense des valeurs morales (CDVM) venus faire part de "leurs préoccupations relativement aux dérives audiovisuelles récurrentes
Le directeur de la Cinématographie, Germain Coly, a reçu, hier mardi, une délégation de l’ONG islamique JAMRA et du Comité de défense des valeurs morales (CDVM). Mame Mactar Gueye, vice-président de l’ONG JAMRA, et Cie étaient venus faire part de "leurs préoccupations relativement aux dérives audiovisuelles récurrentes, à l’actif de certains producteurs de séries télévisées, dont certaines séquences heurtent régulièrement la sensibilité de l’opinion publique", lit-on dans leur communiqué.
A l’occasion, ils ont déploré "qu’une nouvelle génération de producteurs s’active depuis un certain temps à créer des séries, qui ne cessent de défrayer la chronique, en suscitant de vives indignations dans l’opinion, relativement à leur excessive tendance au libertinage attentatoire à nos bonnes mœurs."
Les plaignants comptent, ainsi, sur la Direction nationale de la Cinématographie, "pour passer au crible les produits audiovisuels, objets de plaintes auprès du CNRA", contre "la promotion de contre-valeurs (défiance de l’autorité parentale, apologie de la fornication, adultère, banalisation de l’homosexualité, pornographie verbale)." Déjà, exigent-ils, "les producteurs de séries, qui violent les lois et règlements qui régissent ce secteur" doivent être "rappelés à l’ordre".
D’autant plus que, "conformément au Décret 2004-735 du 21 juin 2004 et à la loi 2002-18 du 15 avril 2002, il est fait obligation aux producteurs de soumettre à la Direction de la Cinématographie une demande d’autorisation, préalablement aux tournages de films ou de séries télévisées", rappelle le directeur de la Cinématographie. Il ajoute que "si dans le contenu du scénario des séquences sont susceptibles de porter atteinte à l’ordre public, à la sécurité nationale (prises de vues de zones classées "secret défense"), ou aux bonnes mœurs", la demande peut être rejetée. Et, en cas de violation de ces dispositions légales, "il sera procédé, en partenariat avec les forces de sécurité publique, à la saisie du matériel de tournage et des négatifs, assortie d’une amende de 3 à 10 millions F CFA, pour le long-métrage ou la série. Et de 1 à 5 millions F CFA pour le court métrage", selon la note circulaire n°352.
Il est exigé, par les organes de diffusion, "un quitus signé par la Direction de la Cinématographie, avant toute diffusion de films ou de séries sur leurs chaînes de télévision, ou en public, conformément à l’arrêté 004003/MC/DCI portant composition et mode de fonctionnement de la Commission nationale de contrôle et de classification de films cinématographiques."
D’autres rencontres sont prévues.
PRODUCTION DE SÉRIES : SUR UN AIR DE CENSURE ?
Les organes de diffusion doivent se conformer à la réglementation et exiger un quitus préalablement à toute diffusion de film ou série, plaident des organisations se prévalant de la défense des valeurs morales
Dakar, 5 août (APS) - Les organes de diffusion doivent se conformer à la réglementation et exiger un quitus préalablement à toute diffusion de film ou série, plaident des organisations se prévalant de la défense des valeurs morales, en accord avec la direction de la cinématographie.
Ce plaidoyer fait suite à une audience accordée mardi par le directeur de la cinématographie Germain Coly à l’ONG Jamra et au Comité de défense des valeurs morales (CDVM), sur demande de ces deux organisations.
Dans un communiqué portant sur cette audience, les parties concernées disent avoir plaidé, lors de cette rencontre, "l’exigence, par les organes de diffusion, d’un quitus signé par la direction de la cinématographie avant d’accepter toute diffusion de films ou de séries sur leurs chaînes de télévision ou en public".
Ils rappellent que cette mesure est conforme à l’arrêté 004003/MC/DCI portant composition et organisation de la Commission nationale de contrôle et de classification de films cinématographiques.
L’ONG Jamra était représentée à cette audience par Mame Mactar Guèye, et ses partenaires du CDVM de l’ONG "Daral Qurane" par Adama Mboup.
Ils étaient venus faire part au directeur de la cinématographique de leurs "préoccupations relativement aux dérives audiovisuelles récurrentes, à l’actif de certains producteurs de séries télévisées, dont certaines séquences heurtent régulièrement la sensibilité de l’opinion publique".
Cette rencontre fait suite à une déposée par ces organismes de défense des valeurs morales auprès de la direction de la cinématographie, suite aux "dérives récentes" qu’elles disent avoir constaté dans la production et la diffusion de films jugés "en déphasage avec nos valeurs culturelles".
Jamra et ses partenaires ont réitéré, à cette occasion, leur confiance à l’endroit de la direction nationale de la cinématographie, dont "l’importance de la mission dans la protection de nos valeurs n’est plus à démontrer".
Ils disent toujours compter sur "la perspicacité des services de cette structure de veille, pour passer au crible les produits audiovisuels qui (…) font ouvertement la promotion de contre-valeurs".
Aussi les organisations concernées ont-elles exprimé à la direction de la cinématographie "leur satisfaction de voir le cinéma sénégalais constituer, dans le département de la culture, le secteur le plus doté en textes législatifs et réglementaires, rehaussé par la performance d’un registre cinématographique national d’identification, à l’image de la base de données de l’état civil".
Elles ont "salué à sa juste valeur la mission avant-gardiste de la direction nationale de la cinématographie dans la sauvegarde, en amont, de nos valeurs socio-culturelles et dans le maintien de la performance de l’industrie cinématographique sénégalaise".
Les organisations concernées déplorent toutefois qu’une "nouvelle génération de producteurs s’active depuis un certain temps à créer des séries qui ne cessent de défrayer la chronique en suscitant de vives indignations dans l’opinion, relativement à leur excessive tendance au libertinage attentatoire à nos bonnes mœurs".
Le directeur de la cinématographie, Germain Coly, rappelant les dispositions législatives et réglementaires en vigueur dans le secteur du cinéma, a invité producteurs et réalisateurs au respect de la loi sur les autorisations de tournage.
"Il ne sera désormais toléré aucun tournage de film sans autorisation", a réaffirmé M. Coly, dans les propos rapportés par le communiqué.
Dans ce sens, il invite les producteurs et réalisateurs à déposer leurs dossiers de demande de tournage à la direction de la cinématographie au moins un mois avant le début du tournage.
La direction de la cinématographie avertit qu’elle peut s’opposer au tournage de tout film ou série dont le contenu du scénario compte des séquences "susceptibles de porter atteinte" à l’ordre public, à la sécurité nationale (prises de vues de zones classées "secret défense") ou aux bonnes mœurs.
"Le cas échéant, l’autorisation de tournage pourrait être légalement refusée par la direction de la cinématographie. A moins que le scénario incriminé soit remanié", fait valoir le directeur Germain Coly.
Il rappelle que le non-respect de la loi est passible de sanction pouvant aller de l’amende financière au retrait du produit.
"En cas de violation de ces dispositions légales (…) il sera procédé, en partenariat avec les forces de sécurité publique, à la saisie du matériel de tournage et des négatifs, assortie d’une amende de 3 à 10 millions de F CFA, pour le long-métrage ou la série. Et de 1 à 5 million de F CFA pour le court métrage", précise-t-il.
La direction de la cinématographie, l’ONG Jamra et le Comité de défense des valeurs morales ont convenu de tenir des rencontres régulières en vue de continuer à échanger "sur les problématiques du secteur".
Ils espèrent de cette manière apporter des solutions en amont aux "malentendus qui ne peuvent manquer de surgir entre les acteurs de l’industrie cinématographique et audiovisuelle et ceux de la grande famille consumériste sénégalaise"
LES ETUDIANTS INVESTISSENT LA RUE POUR DE MEILLEURES CONDITIONS DE TRAVAIL
Des jets de pierres contre des grenades lacrymogènes, c’est le spectacle noté hier jeudi matin entre étudiants et forces de l’ordre sur la route nationale 3 à hauteur du campus pédagogique de l’université Alioune Diop
Les étudiants de l’université Alioune Diop de Bambey sont descendus hier, jeudi 5 août 2021, dans la rue pour exiger de meilleures conditions d’études. Ces étudiants ont barré la route et ont incendié des pneus pour exiger de l’eau dans leur campus social, l’achèvement des travaux de leurs amphithéâtres, la construction d’un hangar au niveau de leur restaurant et de mini-forages.
Des jets de pierres contre des grenades lacrymogènes, c’est le spectacle noté hier jeudi matin entre étudiants et forces de l’ordre sur la route nationale 3 à hauteur du campus pédagogique de l’université Alioune Diop. Ces étudiants très en colère ont barré la route avec de grosses pierres et ont incendié des pneus pour exiger de meilleures conditions d’étude.
Les automobilistes étaient obligés d’emprunter la voie de contournement Nord qui relie le Centre national de recherche agronomique ( Cnra) et la ville de Bambey pour pouvoir vaquer à leurs occupations. Le Président de la commission sport et culture de l’UFR SATIC de l’université Alioune Diop de Bambey, Ibrahima Diop, explique : «nous rencontrons beaucoup de difficultés au niveau de l’université Alioune Diop. La première est le manque d’eau qui sévit au niveau du campus social 2. Nous ne pouvons comprendre qu’on puisse être confronté à un manque de telle sorte qu’on ne peut avoir de l’eau pour se laver le visage ou pour faire ses besoins naturels ou se laver. A cela vient s’ajouter la promiscuité au niveau des amphithéâtres.
Le ministre de l’Enseignement supérieur avait pris l’engagement de réaliser des amphithéâtres qui seraient livrés dans un délai de 3 mois. On avait décrété le démarrage des travaux. Mais force est de reconnaitre que les choses n’ont pas bouger. Nous constatons qu’à l’EJ de l’UFR ECOMIJ, il y a au total 1 200 étudiants et une autre classe de 700 étudiants qui s’entassent dans le seul amphithéâtre d’une capacité de 500 places. Les étudiants sont orientés dans les locaux du nouveau lycée de Bambey pour les besoins des travaux dirigés (TD) que les élèves de ladite localité refusent même de fréquenter ».
Et il poursuit : « le Directeur du Crous avait promis de réaliser un hangar et construire deux mini forages pour accueillir les étudiants. Mais jusqu’à présent, rien n’a été fait », a-t-il martelé. Le Président de la coordination des étudiants Assane Ndour d’ajouter que « ce qui nous inquiète le plus, ce sont la promiscuité que l’on trouve au niveau des amphithéâtres. 80% des étudiants de l’Uadb logent en ville avec des prix de location exorbitants de 35 à 40 000 frs par pièce. Il y a beaucoup d’étudiants et il n’y a pas beaucoup de logements. Si la situation continue, il n’aura pas de cours à l’université », a-t-il conclu.
Célèbre pour avoir filmé le rappeur Kilifeu, auteur présumé d’un trafic de visa, Thierno Amadou Diallo a été cité dans une affaire de vol en réunion. Déclaré coupable, il a été condamné à 2 ans dont 2 mois de prison ferme. Il ressort des débats d’audience que le mis en cause faisait partie du gang qui avait cambriolé le domicile de l’homme d’affaires Elimane Lam, il y a deux semaines.
Lors de leur visite, les malfrats avaient emporté des bijoux de valeur et une forte somme d’argent. Cependant, il a été arrêté par les vigiles au moment où il tentait de prendre la fuite en escaladant le mur. Placé sous mandat de dépôt le 15 juillet dernier et attrait à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, ce jeudi, il a nié les faits en soutenant que l’argent découvert par les enquêteurs lui appartient. « Je devais le verser à un ami pour qu’il me trouve 3 visas. C’est sur ces entrefaites, que j’ai été assommé. Après avoir repris mes esprits, j’ai appris qu’on me poursuivait pour vol en réunion », a-t-il dit pour tenter de se dédouaner. Il enchaîne : « Je ne suis pas un voleur. Je me suis rendue aux Almadies pour rencontrer l’individu qui devait me donner les passeports. Je dois voyager avec mon épouse, mon enfant et notre femme de ménage ».
A noter que le plaignant s’est désisté après avoir récupéré tous ses biens. Invité à faire son réquisitoire, le maître des poursuites a requis l’application de la loi. La défense a sollicité la relaxe. L’avocat a soutenu que la partie civile a pardonné et le tribunal devait aussi en faire de même. En rendant sa décision, le tribunal a déclaré le mis en cause coupable des faits qui lui sont reprochés.
KEEMTAAN GI - MONSTRUEUX !
Il fait doux et bon vivre dans ce charmant pays. En dépit du Covid qui est en train de décimer la population et de l’injonction faite de porter le masque, tout le monde affiche le sourire dans les rues de la capitale, l’épicentre du monstre invisible. La répartie imparable de ces récalcitrants ? On meurt toujours de quelque chose ! Et c’est à croire qu’ils provoquent la mort. Vous avez vu comment ils la narguent sur nos routes ? On a beau tirer la sonnette d’alarme, des chauffards, tout en tenant le volant, jouent avec leurs bijoux de famille, rêvant de leur conquête qu’ils retrouveront à l’autre bout de la ville. S’ils ne tripotent pas leurs téléphones portables. Tant pis pour les morts. On meurt toujours de quelque chose. La santé publique ou la vie des autres, tout le monde s’en tamponne. Rien de grave ne nous arrivera. Dans sa communication pour rappeler à nos compatriotes que nous allons tout droit vers la catastrophe, le gouvernement a assurément du boulot. Il ne peut plus rien faire. Rien ! Ayant lui-même grillé ses cartouches qu’il a allumées au Nord du pays. Il ne faut plus se faire d’illusion. Ce qui manque surtout à ce Gouvernement et à son Chef, c’est la fermeté qui ne s’applique que pour humilier l’opposition. Mais quand il s’agit de l’exercer sur des gens qui nous mènent tout droit à l’hécatombe, le Chef tremble. Dans une vidéo devenue virale, on voit un gouverneur énumérer toutes sortes de manifestations interdites, oubliant volontairement une que tout le monde connait… Et aucune voix autorisée ni de l’Etat encore moins des acteurs de la santé n’ose parler de celle-là... Tous dans leurs petits souliers en attendant le chaos qui se dessine alors pourtant qu’ils savent que nos hôpitaux sont saturés malgré ce qu’ils disent pour nous rassurer. Leur art de la propagande est sans égal. Il a fallu que des chaines étrangères nous montrent toute la misère qui prévaut dans nos hôpitaux devenus des mouroirs pour que nous sachions ce qu’il en est. Bien entendu, parmi les millions de croyants de ce charmant pays, y en a qui respectent la vie de la communauté. Pour les autres, c’est le cadet de leurs soucis. Et tant pis ! KACCOOR BI
MEDIATURE FIN DE MANDAT POUR ME ALIOUNE BADARA CISSÉ
Le médiateur de la République, Me Alioune Badara Cissé, a terminé hier son unique mandat de 6 ans. L’ancien ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur avait été nommé par décret présidentiel à la tête de l’institution le 05 août 2015 pour veiller au bon fonctionnement des administrations de l’État, des collectivités locales, des établissements publics et de tout autre organisme investi de mission de service public. Disposant de pouvoirs d’enquête et de recommandations, le médiateur de la République joue le rôle d’interface et de facilitation entre l’administration publique et l’entreprise. Alioune Badara Cissé épuise ainsi, ce 05 août 2021, six années à la tête de cette institution ayant aussi pour rôle d’apaiser le climat social et de promouvoir les droits de l’homme. Il faut rappeler qu’au mois de mars 2021, dans un climat très tendu avec des manifestations tous azimuts, le médiateur de la République, exerçant son rôle de régulateur et de veille, avait appelé le chef de l’État à s’exprimer devant son peuple pour apaiser les tensions. Une intervention qui avait fini par porter ses fruits. « J’appelle le chef de l’État à écouter son peuple, à parler avec sa jeunesse et à éviter une éventuelle catastrophe qui pourrait être regrettable à plusieurs niveaux. J’ai crié partout qu’il faut qu’on arrête d’avoir un Sénégal à deux vitesses. Un Sénégal à part entière et un Sénégalais entièrement à part, ce n’est pas tenable. Il arrivera un jour où le couvercle sautera et on aura du mal à le rabattre sur la casserole... », avait déclaré le 07 mars dernier ABC. Le nom du nouveau médiateur n’est pas encore connu. Mais il a été avancé en un moment que le choix du président de la République se serait porté sur le magistrat Demba Kandji. L’ex Premier président de la Cour d’Appel de Dakar avait été détaché le 19 mai 2020 auprès de la présidence de la République comme ministre conseiller.
HOSPITALISATION L’ANCIEN MINISTRE ALY HAÏDAR GRAVEMENT MALADE
Depuis trois semaines, l’ancien ministre de l’Environnement, Aly Haïdar, est gravement malade et alité. Interné dans un premier temps dans une clinique privée de DakarPlateau, la santé du patron de l’Agence sénégalaise de la reforestation et de la Grande muraille verte (Asrgm) ne s’est pas amélioré. Cette situation a poussé sa famille à le transférer à l’hôpital Principal avant de la transférer dans une autre clinique. Informé, le président de la République Macky Sall a très vite réagi en donnant des instructions fermes pour dépêcher au chevet de l’honorable Aly Haïdar les spécialistes les plus réputés. Il se dit que même si le cas nécessite une évacuation à l’étranger, le président de la République est prêt à prendre toutes les dispositions nécessaires pour que notre Aly Haïdar national nous revienne en bonne santé. Le Témoin lui souhaite prompt rétablissement !
TOURNEES RELIGIEUSES DR ABDOURAHMANE DIOUF REÇU LE KHALIFE DE MÉDINA BAYE
Le Sénégal de demain ne se fera pas sans Dr Abdourahmane Diouf qui est en entrain de poursuivre sa montée en puissance politique. Ex directeur général exécutif du Club des investisseurs sénégalais (CIS) et ancien porte- parole de Rewmi, Dr Abdourahmane Diouf va lancer son parti politique le 30 octobre prochain. D’où sa longue tournée religieuse auprès des khalifes généraux pour non seulement annoncer la création de sa nouvelle formation politique mais aussi solliciter leur bénédiction. Dr Abdourahmane Diouf alias Ass Diouf, comme l’appellent ses proches, a été reçu, hier, par le khalife de Médina Baye, Cheikh Mouhamadou Mahi Niass. Et ensuite par par le Khalife de Léona Niassène, Cheikh Ahmed Tidiane Niass Oumaïma. Aussi bien à Médina qu’à Leona Niassène, Dr Abdourahmane Diouf et les deux khalifes ont longuement discuté sur l’importance et la valorisation de l’éducation religieuse et de l’enseignement spirituel au Sénégal. Dr Diouf a également profité de ces audiences pour révéler ses projets et ambitions relatifs aux « Daaras », écoles coraniques et autres universités des sciences islamiques. Ensuite, il a magnifié le rôle de médiateurs sociaux que jouent les Khalifes généraux ainsi que les imams et oulémas du Sénégal.
CORONAVIRUS 18 DÉCÈS ET 811 NOUVELLES CONTAMINATIONS
Au total, 811 nouvelles contaminations au Covid-19 et 18 décès liés à la maladie ont été rapportés jeudi par le ministère de la Santé et de l’Action sociale. ’’Sur 3203 tests réalisés, 811 sont revenus positifs, soit un taux de positivité de 25,32%’’, a indiqué le ministère dans son bulletin quotidien sur l’évolution de la pandémie. Ces nouvelles contaminations enregistrées au cours des dernières 24h concernent 89 contacts suivis par les services de santé et 722 cas issus de la transmission communautaire recensés à Dakar (449) et dans d’autres endroits du pays (273). Dix-huit (18) décès ont été enregistrés, mercredi. Le ministère a rapporté que 422 patients ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris alors que 64 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation. Depuis le 2 mars 2020, le Sénégal a enregistré 65333 cas dont 49243 guéris, 1441 décès et 14657 patients sous traitement dans les centres dédiés ou à domicile. Le ministère signale qu’à la date du 05 août, 970 125 personnes ont été vaccinées contre la Covid-9.
NECROLOGIE CHÉRIF HABIB AÏDARA, MAIRE DE LA COMMUNE DE BONCONTO N’EST PLUS
Le maire de la commune de Bonconto, département de Vélingara, Chérif Habib Aïdara, n’est plus. Il a été rappelé à Dieu hier. Il était aussi au Haut Conseil des collectivités territoriales président de la Commission de l’environnement, des ressources naturelles et des industries extractives. Cherif Habib Aidara fut un guide religieux, un intellectuel connu pour son érudition et son engagement pour le développement de son terroir et du Sénégal.
PODOR DÉCÈS DU MAIRE DE DÉMETTE ABDOULAYE ELIMANE DIA «KALAJO»
Restons avec cette série macabre pour annoncer le décès de Abdoulaye Elimane Dia, maire de la commune de Démette, dans le département de Podor (nord). Il est décédé hier jeudi matin à l’hôpital Aristide le Dantec. Opérateur économique, PDG de la Holding Fortunes Capital, Dia était responsable politique de l’Alliance pour la République (APR) et animait un mouvement dénommé Alliance pour le développement et l’émergence de Podor (ADEP). La levée du corps d’Abdoulaye Elimane Dia a été faite hier à la Mosquée omarienne en présence d’une foule très nombreuse. L’enterrement est prévu dans la commune de Démette située dans l’Ile à Morphil.
DIOURBELLE «COUPLE» DE FRAUDEURS AU BAC CONDAMNÉ À 7 JOURS DE PRISON FERME
Le tribunal des flagrants délits de Diourbel a condamné, hier jeudi, l’étudiant Khadim Mboup et sa copine Kangué Dioum à une peine de prison d’un mois avec sursis dont 7 jours fermes pour les délits de fraude à l’examen du baccalauréat, complicité, usurpation d’identité, faux et usage de faux. Arrêté samedi dernier, Khadim Mboup, âgé de 22 ans, s’était déguisé en femme pour passer une épreuve à la place de sa copine, Kangué Dioum âgée de 19 ans. Devant la barre, les prévenus ont reconnu les faits avant de présenter leurs excuses. Le juge Mamadou Diène les a invités à tenir ’’ce repentir comme un repère pour le reste de leurs vies’’. Le procureur de la République, dans son réquisitoire, a qualifié cette fraude d’acte ‘’très grave’’ avant de requérir une peine d’un mois ferme pour donner l’exemple aux autres élèves qui seraient tentés de faire la même chose. ’’Avec les réseaux sociaux, leurs vies sociales sont compromises. Tous les deux vont s’exposer à des sanctions sociales, académiques et pénales. C’est pour cette raison que le ministère public est pour l’apaisement sans être dans la faiblesse’’, a dit le procureur. Selon la défense, ’’c’est une triste histoire qui a défrayé la chronique depuis plus d’une semaine’’. ’’A jamais Khadim Mboup et Kangué Dioum verront leurs réputations dans la boue’’, a-t-elle déploré.
Par Mariam F. DIABATE
MULTIPLE PHOTOS
FUNÉRAILLES EN MILIEU SÉNOUFO : PLUTÔT LA JOIE QUE LES PLEURS
La mort, en milieu sénoufo, est perçue comme l’évènement le plus important de la vie. Elle constitue le passage de la vie à la mort, de la mort à l’état de défunt et, enfin, dans le monde des ancêtres.
Sikasso, (AMAP) La population sénoufo, dans la Région de Sikasso (Sud), dans la Région de Sikasso (Sud), contrairement à de nombreuses autres communautés, privilégie la joie aux pleurs, lors des funérailles. La mort, en milieu sénoufo, est perçue comme l’évènement le plus important de la vie. Elle constitue le passage de la vie à la mort, de la mort à l’état de défunt et, enfin, dans le monde des ancêtres.
« Auparavant les vieux sénoufo préparaient la mort », dit l’abbé Edouard Coulibaly, responsable du volet recherche du Centre culturel sénoufo, également sénoufo et originaire de Kadiolo (la capitale du Folona). Avant leur décès, certains anciens préparaient leur « cousaba », autrement dit un grand boubou, le pantalon et le bonnet à porter et des couvertures. Ils les confiaient au fils aîné ou à celui qui s’occupe d’eux. D’autres demandaient même à leurs enfants de creuser leur tombe. Ce, « pour ne pas fatiguer » les gens le jour-j. Dès l’annonce du décès, la fête commence. Le corps du défunt est gardé pendant deux jours.
Entre temps, les joueurs de balafon se mettent à l’œuvre, le même jour. Ils jouent de la musique pour faire cesser les larmes. Tandis que les chanteurs louent la bravoure et rappellent les bienfaits du défunt, les enfants de ce dernier et leurs amis dansent.
DECOMPTE DES COUVERTURES –
Pendant ce temps, la fille aînée du défunt commence à compter les couvertures. Chaque être cher du défunt souhaite lui offrir une couverture (fils, filles, épouses, amis, connaissances etc.). Autrefois, le défunt pouvait se voir offrir près de 70 couvertures au total. Aujourd’hui, ce chiffre est réduit au minimum à 7 couvertures et au maximum à 20.
Après le triage des couvertures, les fils se partagent ce qui reste. Et chaque bénéficiaire doit obligatoirement inviter ses amis lors des grandes funérailles. A en croire l’Abbé Coulibaly, ce nombre pléthorique de couvertures s’explique par une croyance des Sénoufo. Ils se disent que, dans l’Au-delà, le défunt partagera avec les autres morts.
Après l’enterrement, il faut 3 à 5 mois pour tenir les grandes funérailles. Chez les Senoufo, cette décision est prise par le chef du lignage. Sans funérailles, le défunt n’accède pas au ciel, pense-t-on. C’est une fête sans aucun signe de deuil. Dans ce milieu, les funérailles constituent une fête de joie et d'espérance. C’est l’occasion de retrouvailles pour les parents, les habitants du village et les alliés. Tout ceci est accompagné par un orchestre.
Selon l’Abbé Edouard, dans sa localité, les funérailles durent toute une semaine. En plus des hôtes, chaque fils et fille du défunt invite ses amis. Les festivités des premiers jours de la semaine des funérailles sont dédiées aux étrangers. Pour le reste, chaque jour est réservé aux invités d’un des fils ou filles de la famille.
Au cours de la semaine, les étrangers et les habitants du village dansent au son du balafon, mangent et boivent avant de contribuer pour aider, financièrement, celui qui les a invités.
Le dernier jour des funérailles, dans l’après-midi, les jeunes du village transportent une natte qui représente le défunt (ce dernier est déjà enterré). En cours de route, les gens qu’ils rencontrent mettent de l’argent sur la natte. Ainsi, ils transportent la représentation du défunt dans la case des morts, appelé « cougba », en langue sénoufo. Vers 16 heures, ils enlèvent tous les objets de la case avant de le faire écrouler. Ainsi prennent fin les funérailles.
Le correspondant régional de l’AMAP à Sikasso, entre 1991-1992, Fousseyni Diabaté, qui a accompagné le gouverneur de la région, Alpha Abdoulaye Sow, aux funérailles du célèbre chanteur sénoufo, feu Lamissa Bengaly, se souvient.
Ces funérailles ont été une grande fête. Il y avait du folklore sénoufo et les gens ont dansé. « Des jeunes qui transportaient le défunt faisaient des va-et-vient interminables, au pas de course, dans la foule. Quelque fois, lorsqu’ils revenaient sur leurs pas, ils déposaient le corps du défunt. Les femmes de ce dernier s’agenouillaient autour de lui et murmuraient des paroles. Après, les jeunes continuaient leurs allers-retours, jusqu’à l’heure de l’enterrement », remémore M. Diabaté.
Fousséni Diamouténé, un Sénoufo ressortissant du village de N’Gorodougou (Commune de Danderesso) raconte les funérailles d’une vieille mère. « La population a passé toute une nuit à manger et à danser au son du cicaara », se rappelle le sexagénaire, ajoutant que c’est le lendemain qu’ils ont enterré la défunte.
Dans d’autres contrées sénoufo de la région, comme Lofiné, Gnaradougou et Soronto, les populations ont gardé la tradition des festivités des funérailles. Certaines femmes sénoufo, en plus des chants et danses, portent des uniformes.
Selon les précisions de l’ancien directeur adjoint du Musée national, Salia Mallé, dans d’autres communautés sénoufo, lors des funérailles, le « poro », (société secrète en charge de l'initiation des jeunes), assure le rituel. Les porteurs de « masques-hommes » incarnent des animaux mythiques. Ils sont encagoulés. Personne ne doit et ne peut les reconnaître. Selon un ordre rituel précis, ils apparaissent par catégorie, chacune ayant une mission particulière.
Les masques se produisent dans une ambiance assez terrifiante, car ils sont chargés de chasser les mauvais génies et d'associer les ancêtres courroucés qui doivent accueillir le défunt. D'autres masques encerclent le corps en tournant autour de la dépouille.
« Chez les Sénoufo, les funérailles ont pour fonction de donner au défunt le statut d’ancêtre », indique M. Mallé. Malheureusement, ces festivités ont tendance à disparaître chez certains Sénoufo sous les coups de boutoir des religions et de la « modernité ».
Encadré
Au cours des funérailles chez les Sénoufo, trois vieilles femmes sont désignées pour veiller sur le corps, avant l’enterrement. Ces trois vénérables mères montent la garde, 24h/24, durant 2 à 3 jours. Elles chassent les mouchent sur le corps.
En récompense, ces veilleuses se nourrissent de poulet et de riz. Un poulet entier, à chaque repas ! Dans le but de les protéger des mauvaises odeurs du corps. Si le poulet n’est pas entier, les vigiles peuvent se plaindre auprès de la cuisinière. C’est le mari de cette dernière qui est interpellé. Alors, il fait tout pour calmer la situation.