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19 juin 2025
LE BARÇA ANNONCE LE DÉPART DE MESSI
Après l'émergence de rumeurs autour d'un imbroglio concernant sa prolongation de contrat, le couperet est finalement tombé : le club catalan annonce ce jeudi officiellement le départ de sa star de toujours. Un tremblement de terre sur la planète football
C'est un tremblement de terre sur la planète football: le Barça annonce le départ de Lionel Messi. En fin de contrat en juin dernier, l'Argentin négociait depuis de longs mois avec la direction du club - un dialogue mené par le président Joan Laporta en personne - pour une prolongation. Le FC Barcelone assure d'ailleurs que les deux parties avaient trouvé un accord mais que ce nouveau contrat ne peut se concrétiser en raison "d'obstacles économiques et structurels (réglements de la Liga)".
Le club a publié un communiqué pour officialiser la nouvelle ce jeudi, après que des rumeurs de plus en plus insistantes avaient émergé dans la presse espagnole, un peu plus tôt dans la journée. "Le Barça tient à remercier de tout son coeur l'apport du joueur au développement de l'institution et lui souhaite le meilleur pour la suite", précise le FCB dans son communiqué.
21 ans d'une histoire dorée
C'est un véritable retournement de situation puisque la presse catalane annonçait mercredi soir que tout était bouclé. Le récent vainqueur de la Copa America avec l'Argentine a atterri mercredi à l'aéroport d'El Prat, après ses vacances. Une réunion avait lieu ce jeudi entre la direction barcelonaise et le clan Messi, mené par son père et agent Jorge Messi.
La recrudescence des « cas » de Covid 19, assimilable à une « 3ème Vague », nourrit de grandes et légitimes inquiétudes, tellement la situation est alarmante. L’explosion des « cas » est associée à l’asphyxie des capacités hospitalières et à une hausse significative de la « mortalité Covid ». Chaque jour, des informations macabres fusent de partout, pour témoigner de la gravité exceptionnelle de la situation et de l’urgence à prendre des mesures idoines à même d’endiguer l’expansion du fléau. Répondre au défi que nous impose le Covid 19, est donc une « nécessité nationale », une exigence vitale de premier ordre. Pour que cette bataille pour la survie puisse être remportée, il est une obligation de laquelle, aucun de nos Compatriotes ne saurait se soustraire : expliquer, dans la Vérité, ce qui se passe, afin de mieux se mobiliser pour vaincre la pandémie.
Dire la vérité aux Sénégalais, c’est d’abord, leur faire comprendre la nature du danger qui nous guette tous. Déjà, en 2018, soit un an avant l’apparition du Covid 19, la prestigieuse Revue « SCIENCE » avait publié une glaçante Etude sur la mortelle menace que constituent les potentielles agressions virales pouvant hypothéquer la pérennité de l’Espèce Humaine. Il est établi qu’il existe plus d’un Million de virus inconnus chez les mammifères et les oiseaux, dont entre 540.000 et 850.000 d’entre – eux auraient la capacité d’infecter les Humains. Dans le même temps, les options économiques aujourd’hui dominantes dans le monde, entraînent la démultiplication de la contamination des Humains par le Virus. Car, l’expansion de l’agriculture intensive et chimique, les échanges internationaux débridés des biens de production et de consommation, l’insoutenable déforestation, l’urbanisation galopante…, bref une Mondialisation échevelée destructrice de la Nature, mettent directement en contacts, les Humains et les animaux porteurs de virus pathogènes. Dès lors, on comprend qu’aujourd’hui, plus de 70% des « nouvelles maladies » comme EBOLA et ZIKA, ainsi que la quasi – totalité des Pandémies actuellement répertoriées, à l’image de la Grippe, du Sida et, présentement du Covid 19, viennent des pathogènes animaux.
Le Covid 19 est le 1er phénomène réellement Mondialisé
Pour toutes ces raisons, tous les Pays du monde, toutes les Civilisations, toutes les Races, couches et catégories sociales et toutes les Religions, sont affectés. C’est pourquoi aussi, s’il est vrai que depuis la Préhistoire les Humains côtoient le virus, la particularité du Covid 19, c’est d’être la 1ère Pandémie Mondialisée de l’Histoire. A l’analyse, il est même possible de soutenir que le Covid 19 est le 1er phénomène réellement Mondialisé, tant il est vrai que tous les peuples de tous les Continents, sont touchés, au même moment, par le même mal, compte non tenu de leur niveau de Développement. Même les fameuses et horribles Guerres Mondiales (de 1914 – 1918 et de 1939 – 1945), n’ont, ni de près, ni de loin, atteint cette ampleur et cette envergure !!!
Dire la vérité à nos compatriotes, c’est, ensuite, réaffirmer que, jusqu’à ce jour, il n’y a pas de traitement curatif du Covid 19, que seuls les « 4M » (Masque à porter, Mains à laver, Mètres à respecter dans les relations sociales, rester le plus souvent à la Maison) et, surtout, la VACCINATION, peuvent freiner sensiblement, la Pandémie. C’est dire, autrement, que ce fléau inédit, qui frappe d’abord et principalement, les Grandes Puissances qui ont les meilleurs et plus performants Systèmes de Santé, lance un mortel défi à notre Planète. La tâche est titanesque, si l’on mesure que parmi les principales singularités de ce Virus, figurent ses formidables capacités de résistance, la rapidité de ses multiples mutations, à l’origine de très dangereux « Variants », comme l’actuel « DELTA » qui ébranle le monde. Dire tout cela aux Sénégalais, est une exigence morale et patriotique. Hélas ! Dans notre pays, au moment où le danger grandit sans cesse, où de nombreuses familles sont endeuillées, où de sombres perspectives pointent à l’horizon…, il existe une poignée d’individus et des forces politiques qui jettent un regard politicien sur l’évolution de la pandémie chez nous ! Décidément, le Sénégal est le pays des grands paradoxes et des grands écarts !!
Naguère encore, des hommes politiques, stars médiatiques de premier plan, recommandaient le « Confinement », partiel ou total du pays, avant, peu de temps après, de dénoncer « les restrictions des Libertés », ou encore, « le confinement de la Démocratie ». Le paradoxe est d’autant plus incompréhensible que, pour la première dans l’Histoire de notre pays, un Président de la République, en l’occurrence Macky Sall, avait pris une grande Initiative de Salut Public et de Protection de la Nation : toutes les forces sociales, toutes les personnalités religieuses, politiques, démocratiques et citoyennes majeures, ont rencontré le Président Macky Sall, exprimant – du moins le croyait – on - , l’unité de notre pays face à un fléau menaçant la Nation jusque dans ses fondements ! Habitant de la meilleure des manières, ses fonctions de Commandant en Chef, de Chef de Guerre contre un terrible ennemi et de boussole d’un peuple meurtri et inquiet, le Président Macky Sall a très tôt, compris la gravité de la situation et pris les grandes décisions à la hauteur des défis à surmonter.
Au Plan d’Urgence visant à garantir une sécurité alimentaire des populations, au moment où le monde s’était auto – confiné, il y ajouta d’autres mesures salvatrices portant sur notre Résilience économique (à travers le refus de « Licenciements Covid », l’accompagnement des Secteurs vulnérables et la mobilisation de près du quart du Budget national pour protéger notre dispositif socioéconomique), sur la mise en place d’un mécanisme garant de la Relance économique et, un Etat d’Urgence sanitaire protecteur !
Mieux encore, le Président Macky Sall a impulsé et favorisé une dynamique nouvelle qui a permis à nos Compatriotes d’exprimer leurs grands Talents : Tailleurs à l’origine de Masques « made in Sénégal » ; Ingénieurs d’une exceptionnelle créativité, notamment dans la création de Respirateurs, entre autres, attestaient d’une prise de conscience collective de la dangerosité de la menace. Cet élan de mobilisation initié par la plus haute Autorité de l’Etat, a été conforté par tous les Patriotes de notre pays, ceux – là même qui ont été aux côtés de nos populations pour faire face au Covid 19.
Les multiples initiatives « DAAN CORONA » dans toutes nos Localités et dans la Diaspora (pour laquelle le Président Macky Sall a mobilisé près de 13 Milliards de FCFA, fait unique dans le monde), auront été admirables. Elles ont surtout été le fait d’Opérateurs économiques, de Fonctionnaires, de Chefs d’Entreprises, de Marabouts et d’Hommes d’Affaires et, surtout, de grands Responsables de la Coalition Bennoo Bokk Yaakaar (Maires, DG, PC, Chefs de Services, Cadres…) qui, à travers des dotations en Masques, de gels hydro alcooliques et de multiples autres dons, ont répondu favorablement, aux injonctions du Président Macky Sall.
Les remarquables résultats obtenus ont été en grande partie, obstrués par la conjonction de plusieurs facteurs : le travail de sape de forces obscures qui refusaient la réussite du process qui serait, à terme « une victoire de Macky Sall », l’indiscipline notoire de certaines franges de la population, une communication défaillante qui n’a pas suffisamment expliqué ce qui se jouait, la contre – offensive d’un puissant mouvement « complotiste » et « anti – vaccs » distillant des thèses mensongères d’une grossièreté inouïe. Le double objectif de ces forces d’arrière – garde est clair : semer le doute chez bon nombre de nos compatriotes et créer les conditions d’une révolte motivée par le rejet des mesures anti – Covid ! Enfin, un modèle sociologique qui promeut l’Humain dans un collectif structurant, favorisant l’expansion de certains virus, participe de la persistance de la maladie chez nous.
Etre toujours « DEBOUT » !
Tout ceci est connu. Au point de rejeter, énergiquement, les absurdes et ineptes propos de quelques politiciens classiques et de stars médiatiques en quête de « buzz » qui parlant de « responsabilité du Président de la République dans la recrudescence du Covid 19, qui osant parler « d’imprudence », voire de « piège » dans lequel serait tombé le Président Macky Sall. L’inanité et l’absurdité de pareilles déclamations, coulent de source. Car, au – delà de tout ce qui précède, il serait difficile, pour les pourfendeurs et contempteurs du Président de la République, d’expliquer à nos Compatriotes, pourquoi, cette 3ème Vague « africaine », la 4ème pour la majorité des pays du reste du monde, frappe tous les pays de la Planète !!!! Aujourd’hui, le Président Macky Sall, après avoir rejeté « l’apartheid sanitaire » dont notre Continent est victime, s’est résolument engagé dans des pistes salutaires, de nature à endiguer l’expansion du Covid 19 au Sénégal.
La recherche de la souveraineté sanitaire associée à la mutualisation des forces, pour l’avènement d’une Industrie Pharmaceutique africaine qui s’affranchit du diktat des grands Groupes de l’Industrie Pharmaceutique, est un pas qualitatif de grande portée. Tout comme la volonté de produire, ici au Sénégal, un Vaccin anti – Covid 19 en 2022, est la parfaite traduction de l’engagement du Président Macky Sall, à enrayer le mal en prenant appui, d’abord, sur nos formidables ressources humaines!
Déjà, notre pays fait partie des premiers en Afrique, à se doter de Vaccins ! C’est dans les difficultés et les épreuves, que les grandes Nations et les grands Peuples comme les nôtres affichent leur vitalité, leur entregent et leurs capacités infinies de résistance et de résilience. S’inscrire sur le tracé imprimé par le Président Macky Sall, dans la volonté collective de préserver notre merveilleux « vivre – ensemble », est notre seule voie de salut ! Respecter les mesures – freins et se vacciner, sont les deux béquilles sur lesquelles nous devons nous appuyer pour enjamber le mortel récif que constitue la Covid 19. Ce serait alors, la meilleure manière d’honorer les belles recommandations de notre magnifique Hymne National : « … Epaule contre Epaule », Nous qui sommes des «… Plus que Frères… » et pour qui, réussir et vaincre passent par une exigence : être toujours « DEBOUT » !
Cheikh BAKHOUM
Coordonnateur Benno Bokk Yaakaar de Grand Yoff
AU SENEGAL, 59% DES JEUNES NE DISPOSENT PAS DE TERRE
L’organisation non gouvernementale Heifer International Sénégal a produit un document scientifique sur l’apport de la technologie pour une agriculture africaine plus performante et résiliente.
L’organisation non gouvernementale Heifer International Sénégal a produit un document scientifique sur l’apport de la technologie pour une agriculture africaine plus performante et résiliente. Dans ce rapport, les jeunes étaient les cibles. Les études ont révélé que 59% des jeunes au Sénégal n’ont pas accès à la terre.
Le rapport scientifique de l’organisation non gouvernementale, Heifer International Sénégal, qui porte sur la jeunesse, innovation et technologie pour une agriculture Africaine plus performante et résiliente montre qu’au Sénégal, 59% des jeunes ne disposent pas de terre. Hors que l’agriculture est un maillon essentiel des économies nationales africaines, contribuant de façon non négligeable à leur produit intérieur brut -23% en Afrique Subsaharienne, pendant que la quasi-majorité des populations y cherche leur gagne-pain. « Au Sénégal par exemple, elle mobilise un peu plus de 70% des personnes en activité »,révèle le document.
Le rapport tire la sonnette d’alarme sur les dangers qui menacent la survie de ce secteur. « On retiendra forcément les changements climatiques, une faible mécanisation, de mauvaises politiques publiques, des semences de moindre qualité, la difficulté d’accès aux surfaces foncières, le désintérêt alarmant des jeunes.
Paradoxalement dans un contexte d’essor de l’agri-Tech, une chance pour un nouveau départ » renseigne le document. « Nous avons un continent jeune, mais nos jeunes ne sont pas intéressés par l’agriculture. Cette étude est menée dans onze pays d’Afrique dont le Sénégal et qui a ciblé vingt-cinq mille 25.000 jeune et cinquante (50) parties prenantes, le devenir de l’Afrique passe nécessairement par une agriculture moderne au sens large du mot. En l’occurrence par l’adoption de technologie nouvelle boostant les capacités de rendement des récoltes, augmentation de surcroit des revenus des agriculteurs » alerte Abdou Karim Gueye, le directeur de Heifer International Sénégal. Le document montre qu’au Sénégal, 23% des jeunes sont engagés dans l’agriculture. En effet, le timide investissement professionnel des jeunes dans l’agriculture, mobilise à plus d’un titre les attentions des décideurs aussi bien « étatique que non-étatique soucieux du développement socio-économique des populations du continent africain ».
Pour le représentant du ministre de la Jeunesse, le mal dont souffrent les jeunes est à étudier sous trois angles. « Les jeunes manquent de formation. Donc, il faut les outiller des nouvelles technologies pour arriver à une production de masse. Il faut impérativement passer à la modernisation. Ensuite, l’autre difficulté que rencontrent les jeunes est d’ordre financier. Cependant le représentant du ministère de la Jeunesse fait souligner que l’Etat a fait des efforts allant dans le sens d’appuyer les jeunes en les finançant. L’autre problème, c’est le foncier et ce n’est pas seulement les jeunes qui en souffrent. « L’accès au foncier est une réalité au Sénégal » avoue Pape Malick Ndour, coordinateur national du PRODAC et représentant du ministre de la Jeunesse Néné Fatoumata Tall.
LES JEUNES FEMMES LEADERS ELEVENT LA VOIX
Un plaidoyer fort a été fait pour la restauration de la dignité de la femme et l’accentuation de la lutte contre le terrorisme
Lors de la quatrième Assemblée Générale du Réseau Ouest-africain des Jeunes Femmes Leaders (ROAJELF) consacrée au thème « Genre, Migration, Droits Humains, Paix et Sécurité et Développement en Afrique de l’Ouest», un plaidoyer fort a été fait pour la restauration de la dignité de la femme et l’accentuation de la lutte contre le terrorisme.
La station balnéaire de Saly a abrité la quatrième assemblée générale du Réseau Ouest-africain des Jeunes Femmes Leaders (ROAJELF). Occasion saisie Dr Siga Fatima Jagne, Commissaire aux affaires sociales et genre, de la Commission de la Cedeao, pour rappeler que le ROAJELF, né en Février 2009, a fait des prouesses.
En effet, selon elle, « grâce à son leadership, sa présence dans les 15 Etats membres de la CEDEAO et son engagement à promouvoir les politiques et programmes d’intégration régionale, le ROAJELF est devenu un dispositif opérationnel de la CEDEAO pour accélérer les efforts de développement durable de la Région ».
Cependant, elle explique que, malgré les résultats forts louables enregistrés par le ROAJELF, des défis énormes persistent dans la Région. Il s’agit de la lutte contre la radicalisation, le terrorisme, la cybercriminalité, la libre circulation des personnes et des biens ; le faible accès aux financements et au numérique. Il s’y ajoute, l’exercice de la citoyenneté des jeunes, les viols, le trafic de personnes, le mariage d’enfants (40% des filles sont mariées avant l’âge de 18 ans en Afrique, avec de fortes variations entre les États membres de la CEDEAO) et les mutilations génitales féminines.
Dans le même registre, elle précise que les mariages d’enfants et les mutilations génitales féminines ont des conséquences néfastes connues pour l’avenir des jeunes filles, comme en témoignent les grossesses chez les adolescentes, les maternités à haut risque, les fistules obstétricales, la mortalité maternelle et infantile, la privation du droit à l’éducation, le décrochage scolaire – augmentant ainsi la probabilité d’une pauvreté accrue chez les femmes et les filles. C’est pourquoi, cette tribune lui a servi de cadre pour inviter « à lever le voile sur des questions aussi bien organisationnelles que programmatiques pour gagner le pari de la relève et accompagner la VISION 2050 de la CEDEAO ». Ledit réseau n’est pas sûr à être très préoccupé par les problématiques précitées.
En effet, d’après Marie Josée Kandanga, représentante d’Onu-femme à cette rencontre, « ONU Femmes », entité des Nations Unies consacrée à l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes rassure de son engagement ferme sans faille à appuyer les actions du ROAJELF. A preuve, « l’appui technique et financier que, ONU Femmes, a apporté au ROAJELF pour que ce présent atelier ait lieu». Le renforcement du leadership de jeunes filles et femmes étant au centre de la Célébration du 25ème anniversaire de Beijing et du Forum de Paris, elle, soutient que, Onu-femme, compte sur les jeunes, comme Socle de la Génération Egalité pour permettre d’accélérer le pas vers une autonomisation effective des femmes au cours de cette décennie. Marielle M Degboe, présidente régionale sortante du ROAJELF, pour sa part, a invité à la promotion de la femme à la tête des Etats, tout en sachant que le défi est grand mais possible.
Par ailleurs, la présidente sortante dudit réseau, en signe de sentiment du devoir accompli dit : « Rien n’est plus élévateur que de savoir au fond qu’on a donné le meilleur de soi et surtout, tout ce qu’on pouvait donner ».
ISSA SAMB JOE OUAKAM, RÉVOLUTIONNAIRE AUTHENTIQUE ET INTELLECTUEL ORGANIQUE
L’homme aux célèbres dreadlocks et à la fameuse pipe était un acteur majeur du Mai 68 sénégalais réprimé de manière sanglante par le régime senghorien. Il était à la fois peintre, sculpteur, poète, dramaturge, mais aussi philosophe et écrivain
De son vrai nom Issa Samb, il tire son surnom « Joe Ouakam » de son passé révolutionnaire. Chez les soixante-huitards dont il faisait partie en compagnie de feu Omar Diop Blondin, Sidy Guèye dit Noiraud ou encore…Alioune Sall Paloma et autres, il était de mise à l’époque de porter un surnom pour échapper aux tracasseries policières et à la dure répression qui s’abattait sur les communistes dès qu’ils étaient identifiés. Le régime du président Senghor se caractérisait alors par une chasse impitoyable contre les militants communistes et, à la moindre occasion, ils étaient arrêtés et jetés en prison s’ils n’étaient victimes de mort brutale et mystérieuse. Issa s’est fait appeler « Joe de Ouakam » et ses amis l’ont appelé tout simplement Joe Ouakam. Issa était né dans le village-quartier de Ouakam le 31 décembre 1945.
Dans ce village traditionnel lébou où il faisait partie des dignitaires traditionnels, on l’appelait Issa Souaré car il aurait de lointaines origines guinéennes. Dès ses vingt ans, il s’est engagé dans les mouvements révolutionnaires clandestins et participait nuitamment aux réunions organisées chez l’un ou l’autre des activistes. L’homme aux célèbres dreadlocks et à la fameuse pipe était un acteur majeur du Mai 68 sénégalais qui a été réprimé de manière sanglante par le régime senghorien. Ce que l’on retient moins de lui, c’est ce passé révolutionnaire. Car, les Dakarois connaissaient plus « Joe Ouakam » pour son engagement artistique, sa posture atypique et son caractère iconoclaste. L’homme était à la fois peintre, sculpteur, poète, dramaturge, mais aussi philosophe et écrivain.
Membre du « Comité Idéologique » du journal Le Politicien de feu Mam Less Dia, il est également l’un des fondateurs du laboratoire « Agit’Art » qu’il animait avec le plasticien El Hadj Sy, une autre figure de l’art décalé sénégalais, et dont l’objectif était de « transformer la nature de la pratique artistique pour passer d’une sensibilité formaliste, liée à l’objet, à des pratiques basées sur l’expérimentation et l’agitation, sur le processus plutôt que sur le produit en privilégiant l’éphémère à la permanence ». Il était aussi l’un des cofondateurs de la galerie Tënq au Village des arts de Dakar toujours avec El Hadj Sy dit Elsy. Son originalité, Joe la devait sans doute à son appartenance aux Lébous car, élevé par son grand-père, il avait grandi dans un environnement rempli de symboles, des symboles qu’il scrutait et analysait jusqu’à l’obsession. Il y puisera plus tard la source de son inspiration et de son art. A l’Université de Dakar, il étudie le droit et la philosophie comme auditeur libre. Puis il s’inscrit à l’Ecole nationale des Arts après quoi, jusqu’à sa mort, il s’est illustré dans les arts plastiques et la littérature.
Auteur de plusieurs livres de poésie et pièces de théâtres quelques fois sous le nom de Issa Ramangelissa (qui évoque la grande île de Madagascar), Joe Ouakam était de tous les combats révolutionnaires, artistiques et littéraires. Un de ses biographes le décrit comme « pas formaté » du tout par l’Université. Et d’ajouter : « Toujours méfiant envers les institutions et leur penchant pour la standardisation, l’uniformisation. Car, Joe est du genre iconoclaste. Un artiste à part, difficilement classable aussi bien en raison de son goût de l’interdisciplinarité que de ses inspirations artistiques.
Observateur, contemplatif, il se distingue jusque dans son style : pipe toujours vissée à la bouche, lunettes rondes vissées sur le nez, moustache à la Dali, barbe d’un poivre et sel rassurant, tenues colorées et éternelle écharpe nouée autour du cou. Taciturne souvent, mutique parfois, il n’en était pas moins empathique. Pour toute une génération de jeunes Dakarois, il était aussi – peut-être avant tout – l’un des membres les plus appréciés du jury de l’émission cultissime Oscar des vacances, présentée par Aziz Samb. « Quand son nom était prononcé, il était acclamé et, lui, saluait toujours, en se levant solennellement, son cher public ». Anticonformiste notoire, il n’a exposé ses œuvres que très rarement dans les grandes galeries, préférant les « cultiver » — comme il disait avec un humour flegmatique — dans son jardin, sa cour, comme on cultiverait des choux et des carottes dans son potager.
A de rares occasions cependant, il s’était laissé emporter par le conformisme en exposant en 1981 à Harare, au Zimbabwe, en 1985, au centre culturel français de Dakar, puis, en 2008, à l’occasion de la Biennale de l’art africain contemporain, Dak’Art, en 1995, à Londres dans le cadre de l’exposition « Africa 95, Seven Stories of Modern Art in Africa » à la Whitechapel Gallery. Et en décembre 2010, à l’occasion du 3e Festival mondial des arts nègres, la Galerie nationale d’art de Dakar lui avait consacré une rétrospective. Joe avait aussi une passion pour le cinéma. Son biographe le dépeint comme un « amoureux de l’ombre et la lumière ».
C’est ainsi qu’il apparaît dans de nombreux films : Hyènes de Djibril Diop Mambéty, une figure du cinéma sénégalais, en 1992 – et documentaires – Lumière sur Ndar de Mansour Kébé en 2010. Beaucoup de reportages lui ont également été consacrés. « Cet homme d’images aimait jouer avec sa propre image », confiait l’un de ses proches qui ajoute que Joe Ouakam « était de ces êtres qui attirent les lumières ». Joe ne déambulera plus dans les rues du plateau vêtu de ses « costumes de scène » la pipe visée sur la bouche car il a rejoint ses aïeux « les maam » le 25 avril 2017 à Dakar.
Plusieurs hommages funèbres lui ont été rendus : « Il était un artiste de dimension nationale et internationale. Rarement a-ton côtoyé dans notre pays un homme qui aura organisé sa vie comme une œuvre d’art », a déclaré Macky Sall dans son éloge funèbre, prononcé sous forme d’hommage national lors de l’enterrement de l’artiste. « Joe, c’était le totem de la ville de Dakar », a indiqué Cheikh Tidiane Gadio, l’ex-ministre des Affaires étrangères d’Abdoulaye Wade, avant d’exprimer le souhait que « les générations actuelles et futures s’en inspireront ».
Pour Youssou Ndour, Joe Ouakam était simplement « quelqu’un qui rassemblait tout le monde ».
MOBILISATION POUR LA RENAISSANCE DU «GRAND THIAROYE»
Composé à l’époque de 34 quartiers originels, le village se retrouve avec seulement 11 dont deux sous-quartiers…portés disparus. Wanted !
Jusqu’à une époque récente, le village traditionnel de Thiaroye-gare, crée vers 1800 sur une superficie de 168 Ha soit environ 2 Km², regroupait trente quatre (34) quartiers originels. Avec le récent redécoupage administratif effectué sur la base d’une nouvelle carte électorale, le village devenu commune de Thiaroye gare et disposant d’une population de plus de 80.000 habitants s’est finalement retrouvé avec onze (11) quartiers dont deux (02) géographiquement ou politiquement…portés disparus. Face à ce que les élus locaux, notables, jeunes leaders, imams et oumélas qualifient de redécoupage « superficiel et arbitraire », les populations sont entrées en rébellion à travers un mémorandum. But ? Une mobilisation de grande ampleur pour la renaissance du Grand Thiaroye. « Le Témoin » raconte…
Thiaroye ou, si vous préférez, Thiaroyegare ! Ce célèbre quartier de la banlieue dakaroise à l’image de Grand-Yoff, Médina, Grand-Dakar et autres Parcelles assainies semble avoir été défini comme étant le réceptacle de la délinquance urbaine. Hélas, ce sombre tableau n’est que la traduction de certains préjugés puisque la réalité est autre… tellement autre ! Il est vrai que Thiaroye-gare, comme l’indique son nom, est victime de sa gare, qui a pourtant fait son expansion et sa prospérité économique, mais aussi de son grand marché ayant acquis une dimension régionale où convergent commerçants étrangers et marginaux venus d’horizons divers. Des marginaux attirés aussi dans le temps par le grand bordel que constituait « Khourou Mbouki », un quartier pour prostituées étrangères qui s’était constitué à côté du camp militaire de Thiaroye — lequel accueillait un bataillon de parachutistes et une compagnie de transmissions. En dehors de ces deux marqueurs que sont la station ferroviaire et le marché de légumes, « Khourou Mbouki » ayant été rasé et le quartier rebaptisé « Sante Yallah », Thiaroye-gare a vu naitre, grandir et réussir plusieurs générations d’élites dans les domaines académique, politique, militaire, sportif, économique. Grâce à sa proximité avec le lycée Limamoulaye de Guédiawaye et le camp militaire des parachutistes qui présentent des facteurs d’attraction d’excellence et de vocation professionnelle, Thiaroye Gare peut se glorifier de nombreux fils prodiges devenus aujourd’hui d’éminents ministres, avocats, officiers de l’armée, professeurs d’université, journalistes, médecins, talentueux sportifs, richissimes hommes d’affaires, ingénieurs polytechniciens etc. Hélas ! Derrière l’arbre de cette élite thiaroyoise se cache la forêt des politiciens véreux et autres maires du dimanche qui considèrent les populations comme du bétail électoral compte tenu de la très forte démographie de Thiaroye-gare estimée à plus de 80.000 habitants. La forêt de la délinquance, aussi, hélas, la commune regorgeant de marginaux.
Encore une fois, Thiaroye ne saurait cependant être réduit à ces derniers comme certains tendent à le faire croire ! Citoyens, les habitants de Thiaroye gare le sont puisque leur taux d’inscription sur les listes électorales frôle souvent les 65 %. Malheureusement, cette commune manque presque de tout ! Pas de stade municipal encore moins d’hôpital digne de ce nom. Pire, la commune de Pikine, faute d’espace, s’est permis de construire son hôpital en plein centre de Thiaroye-gare précisément sur une partie du camp militaire. Encore, encore, les travaux de construction de canalisations d’eaux pluviales et d’élargissement des voiries entamés il y a dix ans tardent toujours à être achevés. Toujours est-il qu’en écoutant les Thiaroyois, le sentiment qui se dégage d’eux est celui d’une profonde frustration sociale mais aussi, fort heureusement, d’une détermination sans faille pour prendre leur destin en main. Autrement dit, aux élections de janvier prochain, les habitants de Thiaroye veulent se faire entendre ! Le récent redécoupage administratif opéré par l’Administration territoriale a contribué à les faire sortir de leurs gonds. Aux yeux des chefs de quartiers, notables, jeunes leaders, imams et oumélas, ce découpage de trop est perçu comme procédant d’une volonté politique manifeste de faire disparaitre le village historique de Thiaroye Gare de la cartographie électorale du département de Pikine compte tenu de l’engagement politique de sa forte population électorale. Ce qui explique la levée de boucliers des populations qui se sont exprimées à travers un mémorandum aux allures d’un réquisitoire sonnant la mobilisation dans le but de faire renaitre le « Grand Thiaroye » !
Le mémorandum de la rébellion !
Titubant sous le poids d’un lourd mémorandum, des jeunes du Cadre de concertation pour la réunification du Grand Thiaroye ont débarqué dans nos locaux (Le Témoin). Ils se sont empressés de dévoiler et d’expliquer le contenu de leur document renfermant la colère et la désolation des Thiaroyois suite aux récents découpages administratifs. « Regardez bien la cartographie électorale de Thiaroye et les tableaux des quartiers de l’époque…Composé de 34 quartiers originels, le village de Thiaroye se retrouve finalement avec 11 quartiers seulement à cause des découpages et redécoupages à en plus finir ! » se désole Baye Fine Faye dont l’essoufflement de frustration se fait entendre sous son masque anticovid19. « Vous croyez que cela est normal ! » s’étrangle ce jeune leader domicilié au quartier Fass3-Tally Diallo à Thiaroye Gare. Et Mamadou Lamine Diop, coordinateur du Cadre de concertation pour la renaissance du Grand Thiaroye, d’ajouter : « Plus grave, sur les 11 quartiers restants, deux sont géographiquement ou politiquement portés disparus ! Il s’agit de Darou Salam 1/B et Fass 2 dont la disparition est consécutive à la mise en œuvre du projet TER dans sa phase de libération des emprises ferroviaires. De ce fait, le village traditionnel de Thiaroye-gare est aujourd’hui composé de 09 quartiers originels. Parce que nous avons « perdu » entretemps deux quartiers à savoir Darou Salam 1/B et Fass 2. Nous les avons cherchés et recherchés en vain dans toutes les communes d’arrondissement voisines que sont Djidah Thiaroye Kao, Yeumbeul Sud, Diamaguène Sicap Mbao et Tivaouane Diack Sao. On ne les a retrouvés nulle part. Vous voyez comment des politiciens véreux, forts de leurs stratégies politiciennes, ont démembré, charcuté et réduit le village traditionnel de Thiaroye Gare. Mais à travers notre cadre de concertation, les populations vont se battre dans la rébellion politique et sociale pour la réunification du Grand Thiaroye » déclare-t-il (voir interview).
Une charcuterie purement électorale
La commune d’arrondissement de Thiaroye gare, en tant qu’entité administrative décentralisée, est née en 1996 avec la loi N°96-06 du 26 mars 1996 relative à la Régionalisation portant création de la Ville de Pikine, composée de 16 communes d’arrondissement dont Thiaroye gare. Avec le premier découpage administratif issu de la réforme de 1996, le village traditionnel de Thiaroye Gare se retrouve, aujourd’hui, découpé, disloqué voire éparpillé dans quatre autres communes d’arrondissement voisines que sont : Djidah Thiaroye Kao, Yeumbeul Sud, Diamaguène Sicap Mbao et Tivaouane Diack Sao. Contrairement aux autres villages traditionnels comme Yoff, Ouakam, Ngor, Hann etc. qui gardent intacts leurs limites territoriales antérieures, Thiaroye Gare s’est vue raser jusque dans ses fondements. Avec une très forte population électorale, la commune voire le village de Thiaroye vient de subir son pire redécoupage administratif. Une charcuterie électorale et politique qui intervient à l’heure où les villes et communes d’arrondissement des grandes démocraties du monde disposent d’instances locales de concertation. Au même moment, les habitants des quartiers périphériques et de la banlieue dakaroise, eux, sont toujours laissés à quai par la locomotive structurelle de la démocratie participative et inclusive. Aujourd’hui, force est de constater une désillusion totale des populations thiaroyoises face aux multiples maux et fléaux récurrents et endémiques auxquelles elles sont confrontées.
En parcourant le mémorandum élaboré par leurs forces vives, on constate chez les thiaroyois un sentiment d’indignation et de désolation matérialisé par ce découpage à problèmes. Et les signataires qui sont des notables, des chefs de quartiers, de jeunes leaders, des imams et oumélas accusent l’administration territoriale de vouloir égarer leurs « suffrages ». Et, surtout, hypothéquer toutes les ressources et les rares infrastructures existantes du village de Thiaroye Gare. D’où l’urgence nécessité d’une grande mobilisation pour la renaissance du Grand Thiaroye qui passe par la recomposition ou la restauration des 34 quartiers d’antan !
LA VERITE DES FAITS A PROPOS D’UN PONTON D’UTILITE PUBLIQUE !
Attaché à la légalité et voulant, lui, faire les choses dans les règles, Eric Schmill, qui paye régulièrement ses impôts, tente depuis 12 ans d’obtenir une autorisation de construire un ponton qui relierait sa demeure au fleuve
Depuis quelques temps, l’atmosphère du paisible village d’enfance du président Léopold Sédar Senghor, Djilor-Djidiack, dans la commune de Fimela, département de Fatick, est polluée par une histoire de ponton. Une histoire qui divise cette population de 1200 âmes. Pourtant, ce ponton construit dans le domaine fluvial par Eric Schmill, un résident français, et ouvert au public, n’est pas le seul dans ce hameau paradisiaque. Tout au long du domaine fluvial, des pontons sont érigés. Il y en a même un devant la résidence de président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niass, ainsi qu’en face de celles d’autres anciens ministres de la République. Tous ces pontons ont un point commun, celui d’avoir été érigés sans aucune autorisation administrative.
Attaché à la légalité et voulant, lui, faire les choses dans les règles, Eric Schmill, qui paye régulièrement ses impôts, tente depuis 12 ans d’obtenir une autorisation de construire un ponton qui relierait sa demeure au fleuve. Le chef de village, Souley Simon Faye, n’était pas favorable à un tel projet. Surtout que le ponton, s’il part de la résidence, d’Éric pourrait barrer le passage traditionnel du village. Outre le chef de village, le projet attise l’intérêt de l’association villageoise ADD (Association pour le développement de Djilor-Djidiack) portée sur les fonts baptismaux en 1987 et dont le but principal est d’intervenir dans tous les projets de développement du village. Ousseynou Mané, appelé Séni pour les intimes, est à la tête de cette association depuis une assemblée générale tenue le 26 décembre 2020. Nous l’avons rencontré à son domicile, au cœur du village, juste derrière la boutique Nexx Soow du coin.
OUSSEYNOU MANÉ : «Un groupe restreint ne peut pas prendre une décision pour toute une population»
Selon notre interlocuteur, Éric, qui vit dans le village depuis plus de 15 ans maintenant, a entamé l’érection du ponton le 22 mai 2021 sans l’accord des populations. «Il a adressé une lettre à notre association le 21 janvier 2021 pour demander l’érection du ponton. Comme c’était une question typiquement communautaire, j’ai partagé la lettre avec le bureau de l’association avant de répondre. C’est ainsi qu’Écric a demandé à me rencontrer. Au cours de cette rencontre, je lui ai réitéré la position de l’association villageoise qui est contre son projet. C’est d’ailleurs ce même jour que je lui ai demandé s’il avait au préalable pris langue avec le chef de village», nous confie Ousseynou Mané. Le même jour donc, toujours selon notre interlocuteur, avec le résident français et un de ses facilitateurs, ils sont allés voir le chef de village, Souley Simon Faye. Ce dernier demande une lettre écrite. «Mais, précise M. Mané, la deuxième lettre d’Éric ne comportait aucun destinataire et j’ai demandé au facilitateur de la lui retourner».
Après réception de la lettre retournée, Eŕic, selon le président de l’ADD, aurait décidé, sans aucune autorisation, de commencer la construction du ponton le 22 mai 2021 dernier. «Nous lui avons sommé d’arrêter les travaux, confie Ousseynou Mané. Mais, il les a repris 48h après. Je suis allé informer le chef de village qui a demandé l’arrêt immédiat des travaux. Une réunion a été organisée le lundi 24 mai 2021 à 16h 30 chez le chef de village, en présence de celui-ci, de quelques notables, de membres de l’ADD, d’Éric et son facilitateur et d’une conseillère municipale de Djilor.
L’assemblée a donné son accord pour la continuation du ponton mais je ne pouvais pas accepter qu’un groupe restreint prenne une telle décision pour une population de plus de 1000 personnes. À mon sens, la meilleure formule était de poser la question sur la place publique du village. Dans les deux groupes whatsapp du village, les gens étaient manifestement contre le projet. Le 05 juin 2021, l’association a tenu une assemblée au cours de laquelle 100 participants sur 107 ont dit non au projet de ponton d’Éric. Nous avons rédigé un procès verbal que nous avons déposé à la mairie et à la sous-préfecture de Fimela. Le sous-préfet Ousmane Diédhiou a auditionné toutes les parties et saisi le gouverneur qui l’a instruit de réunir les concernées pour trouver une solution à l’amiable. Nous avons tenu cette rencontre le 26 juin à la salle de déliberations de la mairie de Fimela. Il y avait le sous-préfet, le maire, des conseillers, le chef de village et des notables, des membres de l’ADD, le commandant de la gendarmerie de Fimela et le directeur régional de l’urbanisme de Fatick. Il a été convenu, au sortir de cette rencontre, que le sieur Éric Schmill fasse une nouvelle demande d’autorisation pour son ponton afin qu’un autre endroit lui soit désigné».
À en croire Ousseynou Mané, cette décision n’a jamais été respectée et, malgré la descente de la DSCOS (Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation du sol) de Kaolack le 6 juillet dernier, les travaux interrompus auraient repris le 26 juillet. Aujourd’hui le ponton est quasiment achevé et Ousseynou Mané, qui soutient ne vouloir nullement verser dans la violence, demande, au nom de son association, que le promoteur démolisse lui-même le ponton. «Nous défendons un principe qui est de réglementer les pontons afin de préserver nos plages. Nous avons un projet de construction de mur de clôture contre l’avancée de la mer et il y est prévu l’érection d’un ponton pour tout le village. La contribution de tout un chacun est la bienvenue pour réaliser ce projet» conclut notre interlocuteur.
Le chef de village campe sur sa parole donnée
Pour le proche entourage du chef de village, Souley Simon Faye, les propos du président de l’ADD sont tout simplement mensongers en ce sens que, selon eux, c’est Ousseynou Mané lui-même qui serait à l’origine de tout ce tohu-bohu. «Le chef de village ne connaît pas Eric et s’était toujours opposé à son projet d’érection de ponton. C’est Séni qui est lui-même venu plaider une autorisation d’ériger un ponton pour Éric. Nouveau refus du chef de village qui a demandé une assemblée avec les notables du village. Devant les notables, Seni a défendu le projet du sieur Éric qui, contrairement à ce que d’aucuns pensent, serait, selon lui, l’un des bienfaiteurs du village. Après sa plaidoirie, les notables ont tous donné leur accord et le chef du village a entériné la décision» témoigne une source très proche du chef de village.
Selon la même source, Ousseynou Mané est revenu un beau jour pour dire qu’il a parlé avec le bureau de l’association pour le développement de Djilor-Djidiack — qu’il dirige — et que les membres sont... contre le projet ! “Le chef de village, qui est un homme de parole, refuse depuis lors de renier la sienne donnée devant l’assemblée et de se plier aux exigences d’une girouette”. Dans le village, outre les positions tranchées des membres de l’ADD, les populations n’ont vraisemblablement aucun problème avec la construction du ponton. Une dame rencontrée sur place a même soutenu que le seul tort d’Éric est de ne pas avoir... épousé une fille de la localité.
Éric Shmill : «Le ponton est à la disposition du village»
Quant au promoteur du ponton, Éric Schmill, que nous avons joint au téléphone sur son compte whatsapp, il soutient que son seul tort a été de vouloir faire les choses dans les règles en disposant d’une autorisation en bonne et due forme. Il assure avoir non seulement pris en compte les préoccupations des villageois de ne pas barrer leur passage traditionnel en laissant une distance d’une bonne trentaine de mètres entre sa résidence et le ponton mais encore, il laisse l’accès libre à tout le village qui peut l’utiliser à sa guise. Une thèse confirmée par des villageois. Ce ponton en bois quasiment achevé a coûté plus de 4,5 millions de F CFA au promoteur qui s’interdit de se mêler des querelles internes du village mais remercie les autorités locales pour leur accord à son érection. Le commandant Dione de la DSCOS, joint par nos soins, n’a pas voulu se prononcer sur la question.
LES CERTIFICATS DE RESIDENCE AU CŒUR DE LA POLEMIQUE
Pour plus de transparence lors des prochaines échéances électorales, notamment les élections locales, le Forum civil exige l’implication du commandement territorial. Cette organisation de la société civile dit en effet avoir constaté des « discriminations » dans la délivrance de certificat de résidence dont sont victimes les primo-votants. Pour faire face à cela, il soutient donc que les chefs de quartiers et villages doivent être accompagnés.
« Nous savons tous que les élections se gagnent sur le terrain. Nous lançons une alerte sur la question qui touche le système de transfert des électeurs. Elle demeure fondamentale, ne serait-ce que pour l’idéal de la transparence. Et là, nous attirons l’attention de tous les responsables politiques, qu’ils soient du pouvoir comme de l’opposition. Car, pour plus de transparence dans la délivrance des certificats de résidence, le commandement territorial doit s’impliquer. Ceci, pour encadrer la confection de ces certificats ». Telle est la position de M. Birahim Seck, coordinateur du Forum civil. A l’en croire, la dernière élection présidentielle a prouvé à suffisance ce qu’il dénonce. Et les observateurs imbus de valeurs avaient déploré cette situation, car le Sénégal doit dépasser ce niveau de manipulation. « Nous avions vu, lors de l’élection passée, une localité dont le nombre d’inscrits était supérieur au nombre de résidents », rappelle-t-il.
Or, selon M. Seck, la transparence est un baromètre essentiel pour mesurer la vitalité de notre démocratie. Le coordinateur du Forum civil en appelle donc à la vigilance stricte pour l’octroi de certificats de résidence. Surtout pour les primo- votants qui sont le plus souvent des jeunes. « Nous sommes des acteurs du terrain et notre devoir c’est de tirer la sonnette d’alarme. Certains jeunes fustigent la lenteur dans l’obtention de ces certificats de résidence. Qui sont impératifs dans le processus de pouvoir s’inscrire afin de remplir leur devoir de citoyen », explique encore Birahim Seck. Selon qui depuis le mois de mai, il ne cesse d’alerter. Il estime qu’il est d’autant plus important de prendre en charge cette question que les prochaines échéances locales dessinent l’allure des autres élections qui vont suivre. Les résultats de ces élections devant changer la nature des débats.
A Dakar, le gouverneur, dans sa lettre circulaire du 03 août, a dit avoir constaté que des certificats de résidences, devant permettre aux citoyens de procéder à la modification de leur adresse électorale, se délivreraient dans certaines communes de manière discriminatoire. Le chef de l’exécutif régional laissait ainsi entendre que l’on refuse à des électeurs la délivrance du certificat de résidence. Sous prétexte de leurs obédiences politiques. Surtout ceux qui ne sont pas favorables aux maires en place. Le gouverneur rappelle que ce genre de traitement est en déphasage avec les principes qui « fondent l’action publique, qui se doit d’être générale et impersonnelle ».
LES TRAVAILLEURS EN GREVE POUR EXIGER LA RESILIATION DU CONTRAT AVEC LA SOCIETE POLIMED
Les travailleurs de l’Hôpital de Grand Mbour ont tenu hier (mercredi), un sit-in dans l’enceinte de l’établissement pour revendiquer la résiliation « immédiate et définitive » de la convention qui lie POLIMED/ à l’EPS1 de Mbour
Etienne NDIAYE (Correspondant permanent à Mbour) |
Publication 05/08/2021
Pour exiger « la résiliation immédiate et définitive » du contrat liant leur établissement à la structure dénommée Polimed, l’intersyndicale de l’hôpital de Mbour a tenu un sit-in ce mercredi. Il s’agissait, de l’avis de son porte –parole du jour, Papa Samba Awa Ndiaye, du premier acte posé par la nouvelle entité syndicale mise en place le 29 juillet dernier, afin de fédérer les forces des différentes centrales concernées dans ce combat. Les travailleurs de l’hôpital de Mbour continuent de dénoncer avec la plus forte énergie « l’illégalité » dudit contrat et les « manquements » liés au non-respect des clauses de la convention pour la résiliation définitive et immédiate » du contrat en question par la structure chargée de gérer l’imagerie médicale.
Les travailleurs de l’Hôpital de Grand Mbour ont tenu hier (mercredi), un sit-in dans l’enceinte de l’établissement pour revendiquer la résiliation « immédiate et définitive » de la convention qui lie POLIMED/ à l’EPS1 de Mbour. Dans ce combat déclenché depuis plusieurs mois maintenant, une intersyndicale a été créée le 29 juillet dernier regroupant les sections locales du SAMES, du SUTSAS et du SYNTRAS.
Papa Samba Awa Ndiaye, secrétaire général de la sous-section du SUTSAS de l’EPS 1 de Mbour, précise que l’un des objectifs de cette nouvelle structure, consiste à fédérer les forces des différentes centrales concernées « pour la résiliation définitive et immédiate » du contrat en question. Il soutient qu’à la suite d’une rencontre tenue le jeudi 29 juillet dernier, l’intersyndicale « 3S » a relevé qu’aucune avancée n’a été notée par rapport à ses revendications, relativement à la gestion de l’imagerie médicale. « L’intersyndicale dénonce avec la plus forte énergie l’illégalité de ce contrat et les manquements liés au non-respect des clauses de la convention par Polimed », a-t-il notamment déclaré. C’est pourquoi, l’entité syndicale naissante continue d’exiger la « résiliation immédiate et définitive » du contrat liant cet établissement public de santé de niveau 1 (EPS 1) à la structure assurant la gestion de son centre d’imagerie médicale, a-t-il réitéré. Pour cause, le syndicaliste cite « l’absence de délibération du conseil d’administration de l’EPS 1 avant la signature du contrat, l’absence totale de radioprotection et de dosimètre pour le personnel ... ». Les syndicalistes évoquent aussi un « problème réel » de maintenance, avec plusieurs appareils en panne, et « un problème de discontinuité du service de radiologie ainsi qu’un problème de prise en charge du patient au lit ».
A cela s’ajoute, selon Papa Samba Awa Ndiaye, « l’énorme manque à gagner au niveau de l’EPS 1 de Mbour qui tourne autour des ressources humaines, matérielles et financières, du fait que certaines prérogatives médico techniques du chef de service sont attribuées au gestionnaire ». Aujourd’hui, le but recherché par cette synergie des forces syndicales, a-t-il martelé, est de faire entendre raison à POLIMED, et d’arriver à ce que l’hôpital se sépare de cette société. Ce mouvement d’humeur de l’intersyndicale « les 3 S » des travailleurs de l’hôpital de Mbour aura duré cinq tours d’horloge au cours desquels les services de soins ont été quasiment paralysés au sein de l’établissement public de santé.
Après un sit-in suivi d’un point de presse, le secrétaire général de la sous-section SUTSAS a conclu en prévenant la direction de l’hôpital et le ministère de tutelle que si les problèmes soulevés ne sont pas réglés, ils passeront à la vitesse supérieure. Suite au mouvement d’humeur du « 3S », nos tentatives pour entrer en contact avec le gestionnaire de l’hôpital afin de recueillir sa version sont restées vaines.
CORONAVIRUS : 18 DÉCÈS ET 811 NOUVELLES CONTAMINATIONS
Ces nouvelles contaminations enregistrées au cours des dernières 24h concernent 89 contacts suivis par les services de santé et 722 cas issus de la transmission communautaire recensés à Dakar (449) et dans d’autres endroits du pays (273)
Dakar, 5 août (APS) – Au total, 811 nouvelles contaminations au Covid-19 et 18 décès liés à la maladie ont été rapportés jeudi par le ministère de la Santé et de l’Action sociale.
’’Sur 3203 tests réalisés, 811 sont revenus positifs, soit un taux de positivité de 25,32%’’, a indiqué le ministère dans son bulletin quotidien sur l’évolution de la pandémie.
Ces nouvelles contaminations enregistrées au cours des dernières 24h concernent 89 contacts suivis par les services de santé et 722 cas issus de la transmission communautaire recensés à Dakar (449) et dans d’autres endroits du pays (273)
Dix-huit (18) décès ont été enregistrés, mercredi.
Le ministère a rapporté que 422 patients ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris alors que 64 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation.
Depuis le 2 mars 2020, le Sénégal a enregistré 65333 cas dont 49243 guéris, 1441 décès et 14657 patients sous traitement dans les centres dédiés ou à domicile.
Le ministère signale qu’à la date du 05 août, 970 125 personnes ont été vaccinées contre la Covid-9.