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19 juin 2025
LES DÉRIVES AUDIOVISUELLES AU MENU DE LA RENCONTRE ENTRE LA DIRECTION DE LA CINÉMATOGRAPHIE ET JAMRA
Le directeur de la cinématographie, Germain Coly, a discuté «des dérives cinématographiques» avec Jamra représentée par Mame Mactar Guèye, le Comité de défense des valeurs morales (Cdvm) et Daaral Qur’an représentés par Adama Mboup
Le directeur de la Cinématographie, Germain Coly, a reçu en audience, mardi dernier, une délégation de l’ONG islamique Jamra et du Comité de défense des valeurs morales (Cdvm). Cette rencontre leur a permis d’échanger sur les productions cinématographiques qui, de l’avis de Jamra, participent à la dépravation des mœurs et autres valeurs sénégalaises.
Le directeur de la cinématographie, Germain Coly, a discuté «des dérives cinématographiques» avec Jamra représentée par Mame Mactar Guèye, le Comité de défense des valeurs morales (Cdvm) et Daaral Qur’an représentés par Adama Mboup.
Au cours des échanges, les sieurs Guèye et Mboup ont exprimé à Monsieur Coly leur préoccupation sur «les dérives audiovisuelles récurrentes, à l’actif de certains producteurs de séries télévisées, dont certaines séquences heurtent régulièrement la sensibilité de l’opinion publique». D’après le communiqué qui a sanctionné la rencontre, cette entrevue fait suite aux plaintes de Jamra contre la série « Infidèles», un film qui, entre autres, «est en déphasage avec nos valeurs culturelles».
Ainsi, Mame Mactar Guèye et Adama Mboup ont demandé au directeur de la cinématographie de rappeler à l’ordre les producteurs de séries «qui violent les lois et règlements régissant ce secteur». Ils n’ont pas manqué de déplorer le fait que cette nouvelle génération crée des séries qui ne cessent de défrayer la chronique en suscitant de vives indignations des gardiens de la morale publique qui les qualifient de «relativement excessives et à tendance au libertinage attentatoire à nos bonnes mœurs».
Désormais, ils comptent sur la perspicacité des services de la direction pour passer au crible les produits audiovisuels, notamment «les films qui ont eu à faire l’objet de leurs plaintes auprès du Cnra» et qui «font ouvertement la promotion de contre-valeurs : la défiance de l’autorité parentale, l’apologie de la fornication, la promotion de l’adultère, la banalisation de l’homosexualité, le tout sur fond de pornographie verbale».
Convoquant la loi 2004-735 du 21 juin 2004 et la loi 2002-18 du 15 avril 2002, Germain Coly estime qu’«il est fait obligation aux producteurs de soumettre à la direction de la cinématographie une demande d’autorisation préalablement aux tournages de films ou de séries télévisées». Il ajoute que la loi lui permet de s’opposer à un tournage de films ou de séries dont des séquences sont susceptibles de porter atteinte « à l’ordre public, à la sécurité nationale (prises de vues de zones classées “secret défense”), ou aux bonnes mœurs».
Ainsi, il a annoncé qu’il ne sera désormais toléré aucun tournage de film sans autorisation. Le directeur de la cinématographie et ses hôtes ont convenu de tenir des rencontres régulières d’échanges, afin de solutionner en amont les malentendus qui ne peuvent manquer de surgir entre les acteurs de l’industrie cinématographique et audiovisuelle et ceux de la grande famille consumériste sénégalaise.
LES PRIMO VOTANTS ENVAHISSENT LES CENTRES
Les commissions d’inscription ne désemplissent pas depuis l’ouverture de la révision exceptionnelle des listes électorales.
Depuis l’ouverture de la révision exceptionnelle des listes électorales le 31 juillet dernier, c’est la ruée des primo votants dans les commissions administratives. Les uns pour se faire inscrire sur les listes électorales, les autres pour modifier leurs lieux de vote.
Les commissions d’inscription ne désemplissent pas depuis l’ouverture de la révision exceptionnelle des listes électorales. Dans les trois centres (Ouakam, Fass et Médina) visités par «L’As», c’est un sentiment de satisfaction qui anime tous les présidents de commission administrative. D’autant que les populations viennent en masse s’inscrire sur les listes électorales. C’est le cas notamment des primo votants ou de ceux qui veulent changer de lieu de vote.
A la commission administrative de la Médina sise au stade Iba Mar Diop, le président El Hadj Moustapha Ly affirme avoir relevé une forte affluence des primo votants. «Les jeunes viennent en masse pour se faire enrôler sur les listes électorales, c’est une très bonne chose. Car cela démontre que la jeunesse est consciente de l’importance du vote. Maintenant, ils savent que le vote est un acte de citoyenneté.
Et que voter n’est pas un acte réservé aux personnes âgées», dit-il avec le sourire, avant de décliner les statistiques du jour et de la veille. «Aujourd’hui, nous avons 66 inscrits et 31 modifications, ce qui revient à 97 personnes reçues dans le centre. Hier (avant-hier), on a inscrit 79 personnes et 27 autres sont venues modifier leurs lieux de vote, ce qui fait au total de 106 personnes», ajoute M. Ly.
Soulignons que c’est à la suite de la publication du décret N°2021-976 du 26 juillet 2021, qu’a été fixée cette révision exceptionnelle des listes électorales en vue des élections départementales et municipales prévues pour le 23 janvier 2022 prochain. Cette opération est la première depuis celle de 2018.
En effet depuis trois ans, le Sénégal n’a pas procédé à la révision annuelle des listes électorales, ni à la révision exceptionnelle. Une situation qui a conduit, selon le Front de résistance nationale (FRN), à un doublement de l’effectif des primo-votants estimé à plus de cinq cent mille (500 000) personnes à inscrire sur les listes électorales avant la date limite du 08 septembre prochain.
KALADIO, LE SEMEUR DE GÉNÉROSITÉ S’EN EST ALLÉ
Le destin implacable a encore frappé le Sénégal avec le décès de l’homme d’affaires sénégalais et maire de Démette Abdoulaye Elimane Dia ‘’Kaladio’’
Le destin implacable a encore frappé le Sénégal avec le décès de l’homme d’affaires sénégalais et maire de Démette Abdoulaye Elimane Dia ‘’Kaladio’’. Discret, l’entrepreneur était aussi connu pour ses bonnes œuvres dans le Fouta, surtout dans l’île à Morphil où il était devenu au fil des années un symbole vivant.
«Avec mon premier million, j’avais décidé d’aller passer de très bonnes vacances aux côtés de mes parents. Mais ce qui est extraordinaire, c’est que quand je suis arrivé chez moi, j’ai trouvé que ma maman était malade. Et c’est avec ce million que j’ai loué une voiture pour l’acheminer à Dakar. J’ai dépensé tout ce million pour les soins de ma maman. Je me suis dit que cela avait été utile de travailler parallèlement à mes études, parce que ça a sauvé la vie de ma maman», confessait le défunt entrepreneur à des confrères de «Financial Afrique». C’est certainement cette générosité envers sa maman qui a béni tout le reste de son parcours. Car l’entrepreneur de 49 ans qui a tiré sa révérence hier a été une identité remarquable du secteur privé sénégalais et africain.
En effet, d’un GIE «Bamtarée» qu’il a créé alors qu’il était étudiant en droit à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar en 1997, il a su bâtir un empire avec sa société Holding Fortunes Capital. Entrepreneur chevronné, il s’investissait dans plusieurs secteurs comme l’agrobusiness, l’immobilier et la distribution. Juriste de formation avec une maîtrise en droit obtenue à l’université Cheikh Anta Diop, l’ancien président de l’Organisation pour la Promotion de la langue Peule à l’Ucad a débuté d’abord dans le commerce de noix d’acajou en Casamance et en Guinée Bissau. Chef d’entreprise discret, habile et visionnaire, cet ancien pensionnaire du lycée Mame Cheikh Mbaye de Tambacounda a beaucoup exporté pendant une dizaine d’années ce fruittrès prisé dans le monde, surtout en Asie.
«POUR MOI, LA RICHESSE EST SUBSIDIAIRE»
Chanté par tous les griots du Fouta qui louent sa générosité, le défunt entrepreneur est rendu célèbre grâce à la chanson mythique de Baba Maal ‘’Kaladio’’, hommage à une âme charitable du Fouta. D’une discrétion légendaire, il a été plébiscité maire de Démette dans l’île à Morphil en 2014, une consécration qui sanctionna positivement toutes ses bonnes actions au niveau de cette zone. Et lors de l’élection présidentielle de 2019, si le Président Macky Sall a osé dire du Fouta qu’il était «son titre foncier», c’est en partie grâce à des hommes comme ‘’Kaladio ‘’.
Avec son mouvement politique, il a participé grandement à la victoire du Président dans l’île à Morphil et dans le Fouta en général. Une reconnaissance des populations pour ce valeureux fils qui a toujours aidé cette localité à émerger. «Il s’est toujours distingué dans des actions de générosité, c’est un trait de caractère dominant chez lui .On l’a vu jeune, prendre sa bourse pour l’offrir aux gens. Cette générosité de cœur qu’on lui reconnaît, c’est une générosité pratiquement atavique qui est ancrée en lui depuis sa tendre jeunesse», rappelait son conseiller politique Mamadou Dia Ndiaye il y a quelque temps, non sans indiquer que c’est pourquoi le défunt Abdoulaye Elimane Dia a toujours voulu être dans le secteur privé pour gagner beaucoup d’argent afin d’aider les couches les plus défavorisées de son terroir. Il est aussi décrit comme quelqu’un de très humble, malgré son succès dans les affaires.
Interpellé sur sa fortune il y a quelques mois, ‘’Kaladio’’ qui n’a fait que ‘’perpétuer le legs de ses ancêtres les ‘’Halaybé‘’, selon le griot Tibou Ndiaye, confirmait cette présomption : «La richesse, ce n’est pas le plus important pour moi. Ce qui est important, c’est l’ambition qu’on porte pour l’Afrique, le développement de notre pays. Je pense que c’est cela la richesse en réalité. Je définirai la richesse en termes de volonté et de création d’emplois. C’est cela la fierté. Le reste pour moi, c’est subsidiaire.» Avec sa disparition, le Sénégal perd un bon semeur. Celui-là même qui fait la moitié de la récolte, selon les poètes…à 49 ans
Par Abdou Fall
LEÇONS ET DÉFIS D’UNE CRISE
Si nous nous accordons pour convenir que toute nation attachée à sa souveraineté doit être maître de son "économie de vie" l'expérience actuelle de la crise du coronavirus nous interpelle sur la réalité objective du monde qui est le nôtre
Dans le contexte d'une troisième vague marquée par l’apparition du variant delta qui a secoué le monde entier, notre pays est resté debout pour contenir la crise du coronavirus en mode gestion solidaire, réfléchie, sereine et efficace. Et en décidant récemment de prendre à bras le corps la fourniture gratuite de l’oxygène dans les structures de soins, du public comme du privé, le Président de la République confirme son option de faire de la lutte contre cette pandémie un chantier présidentiel de tout premier ordre.
Le Président Macky Sall demeure en effet constant et déterminé dans la voie de la matérialisation du plan d’action prioritaire ajustée et accélérée (Pap2A) qui place la souveraineté sanitaire au rang de supériorité dans notre stratégie nationale de résilience et de riposte face à la covid 19 et de relance de notre économie.
C’est là une décision capitale qui soulage les personnels de santé, les patients et leurs familles de la pression insoutenable d’une disponibilité à peine garantie de ce produit essentiel dans la prise en charge des cas sévères de malades du corona en situation de détresse respiratoire. En levant cette contrainte majeure qui permet d'éloigner du quotidien des personnels soignants le spectacle insupportable de ces patients en peine respiratoire, un défi important vient d’être relevé par le Président de la République et son gouvernement. Celui de réaliser la souveraineté sanitaire du Sénégal qui , rappelons-le , comporte à la fois des enjeux de solidarité, de dignité et de sécurité pour notre peuple et notre nation.
Car il convient de toujours garder à l’esprit que le propre des questions de santé publique, c’est précisément de renvoyer, dans certaines circonstances, à des enjeux de sécurité nationale en ce qu’elles exposent à des risques de périls les plus précieuses ressources de la nation, à savoir les femmes, les enfants et les hommes qui la composent. C’est de ce point de vue qu’il est capital que le vaste et bel élan de mobilisation nationale et de solidarité que notre pays a réussi à la faveur de cette crise soit sauvegardé comme un acquis extrêmement important qu’il va falloir continuer de gérer avec sérieux, lucidité et responsabilité.
La pression reste cependant forte sur les structures sanitaires car la variante delta , par sa plus grande contagiosité par rapport aux deux premières qu’on a connues, occasionne une forte poussée des cas communautaires, sans que cela impacte pour autant de façon significative sur le taux de mortalité lié au coronavirus qui reste dans les limites des 1,2 % correspondant au taux moyen de létalité des grippes saisonnières courantes dans notre pays. Il est toutefois indispensable, pour renverser cette tendance, que les structures de soins soient mises dans les conditions optimales de prise en charge des demandes et besoins autant pour la vaccination des citoyens que le traitement des malades.
En même temps, tous les services concernés de l’état doivent continuer d’accorder une attention toute particulière aux relations professionnelles dans le secteur, notamment sur les sujets majeurs de protection et de motivation de toutes les catégories de personnels parmi lesquels ceux qui sont au quotidien au chevet des malades dans les centres de traitement des épidémies. Si nous nous accordons pour convenir que toute nation attachée à sa souveraineté doit être maître de son "économie de vie" l’expérience actuelle de la crise du coronavirus nous interpelle sur la réalité objective du monde qui est le nôtre.
Cette crise révèle de manière on ne peut plus claire notre communauté de destin avec le reste du monde; il n' en reste pas moins toutefois que le réflexe du repli sur soi aura été la règle dans presque tous les pays. Ceci se vérifie largement dans les options de nationalisme sanitaire et vaccinal qui ont prévalu dans les pays riches ou émergents dont les laboratoires ont mis au point les premiers vaccins aujourd'hui disponibles sur le marché.
L’on se souvient que le président Macky Sall avait sonné l’alerte depuis longtemps en invitant à ce que la justice prévale dans les modalités d’accès aux vaccins. Mais il faut se rendre à l’évidence, l’appel n’a pas été entendu. Les égoïsmes nationaux sont presque partout la règle. Les apports du mécanisme international covax de l'organisation mondiale de la santé ( OMS ) , sans être négligeables , n'en sont pas moins résiduels .
L’Afrique n’a aujourd'hui d’autre choix que de prendre ses responsabilités en main pour faire face à cette demande essentielle en vaccins qui constituent la seule réponse pertinente et durable face au virus du corona. Il convient de souligner à cet égard que sur les 4 milliards de doses de vaccins injectées à travers le monde, le continent africain peine encore à franchir le cap des 100 millions ; 1, 2% de la population africaine ont pour l’instant accès au vaccin anti covid au moment où plusieurs pays à travers les autres continents ont atteint des taux de vaccinations de 60 à 70 % de leur population, ce qui les rapproche à grands pas de l'objectif de l’immunité collective. Le Sénégal, sous ce rapport, est dans le lot respectable des 6 nations africaines engagées dans un programme de mise au point de vaccins anti Covid .
Estimé à un investissement de 130 milliards de CFA, ce programme monte' en association avec des partenaires stratégiques, s’appuie sur notre expérience et notre savoir-faire établis de production , depuis des décennies, du vaccin contre la fièvre jaune. La nouvelle usine de production de vaccins prévue pour être installée à Diamniadio devrait fournir 25 millions de doses à notre pays dans le courant de l'année 2022 . Il serait peut-être indiqué que le président Macky Sall qui s’est distingué parmi ses pairs du continent dans des appels constants à des stratégies collectives de riposte face à la crise sans précédent du coronavirus reprenne encore l’initiative sur ce sujet majeur de la mutualisation des efforts de recherche à l’échelle de notre sous-région et du continent à travers , les universités et instituts de recherche et en coordination notamment , avec l'organisation ouest africaine de la santé ( OAS ) et les centres africains de contrôle et de Prévention des maladies (CDC/Africa ) de l’Union africaine. Nous sommes d'autant plus à l'aise sur ces sujets que la crise du coronavirus a permis de mettre en évidence les énormes capacités d'innovations et d'invention de des chercheurs africains qui rivalisent de créativité avec les start up du monde entier Parmi un millier d'innovations technologiques mis au point dans le cadre de la lutte contre la covid et recensées par l' OMS , 120 parmi celles-ci , représentant 12 , 8 ,% des ouvrages sélectionnés ont été produits par des jeunes Africains qui se sont révélés particulièrement doués sur le digital .
C’est l'occasion d'inviter les états, les investisseurs et industriels du continent à travailler sérieusement sur des projets de promotion industrielle de ces innovations technologiques. La sagesse nous apprend en effet que " Seul, on va vite. Mais ensemble, on va loin " . Le réalisme commande cependant de mettre l’accent pour l’instant sur nos stratégies nationales de riposte. Sous ce rapport, le moment est peut-être venu de lancer un appel au secteur privé national et africain pour que le chantier de l'industrie du médicament soit investi avec force quand on sait que ce secteur de l'industrie africaine est loin de couvrir 1/ 5 de la demande et des besoins en produits et consommables médicaux. C’est là aussi une condition essentielle de notre souveraineté sanitaire. Or sur ce plan, notre retard est manifeste . Ceci est d’autant plus regrettable que nous disposons largement de tout le potentiel technique, scientifique et en ressources naturelles et matières premières pour non seulement être autosuffisant en médicaments génériques, en consommables et équipements de base , mais pour l’exploitation optimale des énormes possibilités de nos plantes médicinales qui ont fait depuis des millénaires la preuve de leurs vertus préventives et curatives. C'est le moment , sous ce rapport , de réinscrire sur l'agenda de notre parlement le texte de loi sur la médecine traditionnelle dont l'adoption définitive va ouvrir de nouvelles perspectives dans nos offres de soins aux côtés du service public et d'une médecine libérale en plein essor .
Les progrès notés enfin dans l'éveil de la conscience sanitaire des citoyens face à la covid trouveraient également un intérêt à être mis à contribution pour la promotion de la santé et du capital santé dont la sauvegarde devra désormais être inscrite dans le quotidien des citoyens, des familles et des communautés. Sous l'impulsion des pouvoirs publics et des personnels de santé, notre pays a enregistré une mobilisation citoyenne exceptionnelle depuis le déclenchement de la crise du coronavirus .
Avec le soutien des autorités religieuses et coutumières, de la société et des médias, de fortes dynamiques de prise en charge communautaires de l’épidémie ont été déployées à l'échelle des territoires . L'État du Sénégal a mis en œuvre des programmes hardies de solidarité en faveur de toutes les groupes impactés par l'epidemie . Qu 'l s’agisse de groupes sociaux vulnérables en milieu rural, péri-urbain et urbain , des employés et des entreprises de tous les secteurs industriels et de services dont les activités ont été ralenties ou suspendues. Ces importants efforts de solidarité nationale déployés sous la houlette de l’État ont été par ailleurs relayés à l'échelles des communautés à travers des réseaux de solidarité horizontale de grande portée sociale . Cet élan magnifique devra été poursuivi et amplifié dans le cadre notamment de la campagne nationale de vaccination et de respect des gestes barrières dont les résultats sont certes probants, mais gagnent à être consolidés. Nos guides religieux et leaders communautaires y ont encore un grand rôle à jouer.
Si l’état s’acharne en effet à garantir aux citoyens un service de santé de qualité en se soumettant à des efforts budgétaires exceptionnels, il doit être attendu de chacun et de tous un engagement individuel et collectif tout aussi déterminé dans la prise en charge de notre capital santé qui est la ressource première qui conditionne toute activité humaine.
Souveraineté sanitaire, sécurité sanitaire et conscience sanitaire sont en effet les trois défis que nous avons le devoir de relever ensemble dans la solidarité et la coresponsabilité. Notre monde est à la croisée des chemins. Au moment où les nations se projettent sur les grandes recompositions en gestation, l’Afrique aurait tort de rester en marge des débats sur les réponses aux défis de notre époque au rang desquels les questions de santé publique vont occuper de l’avis de tous les experts une place de plus en plus importante parmi les grands sujets du siècle naissant.
Abdou Fall est ancien ministre de la Santé, président du Conseil d'administration de Apix.sa
DÉGRADATION DU CLIMAT DES AFFAIRES AU SÉNÉGAL
«Le climat des affaires au Sénégal s’est, en rythme mensuel, dégradé en juin 2021», d’après le point mensuel de la Dpee
La Direction de la Prévision et des Etudes Economiques (Dpee) a publié son dernier point mensuel (juin 2021) de conjoncture qui révèle un climat des affaires morose. Dans le document dont «L’AS» détient une copie, les chefs d’entreprises reviennent largement sur la dégradation de leurs activités non sans en donner les raisons.
«Le climat des affaires au Sénégal s’est, en rythme mensuel, dégradé en juin 2021». D’après le point mensuel de la Dpee, l’indicateur qui le synthétise, calculé sur la base des soldes d’opinion des chefs d’entreprises, a perdu 3,8 points et se retrouve en dessous de sa moyenne de long terme. Cette dégradation traduit, selon la Dpee, la perte de confiance des prestataires de services et commerçants.
Poursuivant, elle indique que dans l’industrie, les chefs d’entreprises enquêtés se sont majoritairement plaints de l’approvisionnement difficile en matières premières (35%), de la concurrence supposée déloyale (35%), du recouvrement difficile des créances (26%) et de l’insuffisance de la demande (26%). Ils considèrent ainsi que ce sont les principaux facteurs qui limitent le développement du secteur.
Pour autant, la Dpee indique que le climat des affaires s’est amélioré (+1,5 point) dans le sous-secteur, en rythme mensuel, sur fond d’optimisme des enquêtés quant aux perspectives de production. Concernant le sous-secteur des bâtiments et travaux publics, la Dpee estime que tous les entrepreneurs interrogés ont cité comme contraintes l’accès difficile au foncier, le coût des intrants, l’accès difficile au crédit et l’insuffisance de la demande.
Néanmoins, souligne-t-elle, le climat des affaires s’est renforcé (+2,1 points) dans le sous-secteur, en rythme mensuel, en liaison avec les orientations favorables des soldes d’opinion relatifs aux commandes et aux perspectives de commandes privées. Pour ce qui est des services, la Dpee informe que les interrogés ont majoritairement évoqué les difficultés de recouvrement des créances (43%), la concurrence jugée déloyale (43%), la fiscalité (29%) et l’insuffisance de la demande (29%) comme principales entraves à l’activité, en juin 2021.
Par ailleurs, note-telle, le climat des affaires s’est affaissé (-7,8 points) dans le sous-secteur, en rythme mensuel. Cette situation reflète, à l’en croire, l’orientation défavorable du solde d’opinion relatif aux perspectives de tarifs.
S’agissant du commerce, les difficultés de recouvrement des créances (100%), l’insuffisance de la demande (75%), la concurrence jugée déloyale (50%) et l’approvisionnement difficile en marchandises (25%) sont considérés comme les contraintes à l’activité les plus citées par les interviewés, en juin 2021.
En outre, note-t-elle, le climat des affaires s’est affiché moins reluisant(-1,5 point) en rythme mensuel, sous l’effet des orientations négatives des soldes d’opinion relatifs au chiffre d’affaires et aux commandes reçues. Le pessimisme des enquêtés quant aux perspectives de chiffre d’affaires a aussi contribué au fléchissement de l’indicateur du sous-secteur, liton dans le point mensuel de conjoncture.
FINANCES PUBLIQUES : REDUCTION DE LA MOBILISATION DES RECETTES
En outre, l’étude de la Dpee a été également axée sur l’état des finances publiques. Elle révèle qu’au premier semestre 2021, l’exercice budgétaire s’est traduit par une réduction de la mobilisation des recettes budgétaires associée à un rythme d’exécution timide des dépenses, dans un contexte de lutte contre les impacts de la Covid-19 pour la deuxième année consécutive.
En effet, soutient-elle, les ressources mobilisées, à fin juin 2021, sont estimées à 1278,9 milliards, soit une baisse de 5,1%, en glissement annuel. Quant aux dépenses, précise-t-elle, elles se sont repliées de 11,3% milliards à fin juin 2021, pour s’établir à 1895,4 milliards.
En conséquence, le solde budgétaire est estimé déficitaire de 616,5 milliards, à fin juin 2021, contre un déficit de 788,7 milliards à la même période de l’année précédente, a conclu la DPE à ce propos.
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ECO : OUATTARA POURSUIT SON PLAN DE SABOTAGE
A. Ouattara n’est pas prêt d’arrêter de mettre du sable dans le couscous. Fin juillet, l’Assemblée nationale ivoirienne a adopté l’accord de coopération avec la France pour la mise en œuvre de l’Eco, version Macron-Ouattara. Chronique de Nathalie Yamb
Alors que la question monétaire est aussi et surtout un sujet hautement politique, historique, culturelle, etc. avant d’être probablement économique, certains intellectuels se prévalant de leurs diplômes universitaires ont tendance, trop souvent, à vouloir qu’on leur laisse l’exclusivité de ce débat. Tout comme si c’était l’affaire d’une caste ou d’initiés. Ainsi quand les activistes et autres franges de la société y mettent le nez, ces grands économistes se sentent envahis et s’agacent. Ils semblent dire aux autres citoyens de rester dans leur coin pour attendre qu’on leur dise comment ça va se passer.
Pourtant à y voir de près que la plupart de ces professeurs d’économie semblent s’occuper de leurs intérêts que de servir les peuples africains dans cette affaire de la monnaie. C’est contre cette attitude d’exclusion de la masse que s’insurge la journaliste, activiste et communicante Nathalie Yamb dans sa présente chronique.
En effet, au lieu d’une décision commune de la CEDEAO pour le projet de l’Eco, Ouattara en digne représentant permanent et décomplexé de la France Afrique poursuis son plan de sabotage. Pour le président ivoirien, manifestement aucun sacrifice de son peuple (le peuples africains) n’est de trop tant que c’est pour plaisir à l’Élysée au service duquel il se dédie sans réserves. C’est en cela que l’économiste Demba Moussa Dembélé estime que le 3è mandat de Ouattara est une très mauvaise nouvelle pour le projet Eco
LA PANDÉMIE DE COVID-19 ET LES HOMMAGES AU MAIRE DE DÉMETTE À LA UNE
Dakar, 6 août (APS) – La pandémie de Covid-19 est toujours un sujet de préoccupation dans les quotidiens, lesquels rendent également hommage au maire de Démette Abdoulaye Elimane Dia, décédé jeudi à Dakar.
Sur le front de la Covid-19, Source A note que ’’le mal ne faiblit pas’’ et que ’’la situation est largement hors de contrôle’’.
Au total, 811 nouvelles contaminations au Covid-19 et 18 décès liés à la maladie ont été rapportés jeudi par le ministère de la Santé et de l’Action sociale. Depuis le 2 mars 2020, le Sénégal a enregistré 65333 cas dont 49243 guéris, 1441 décès et 14657 patients sous traitement dans les centres dédiés ou à domicile.
Dans le journal L’Info, la major de la Clinique Suma Assistance, demande aux Sénégalais de prendre conscience de ‘’l’ampleur de la situation’’. ‘’Ce qui se passe actuellement, ce n’est pas un jeu, ce n’est pas un film, c’est une réalité qui est là. Ce sont nos parents, nos frères et sœurs qui en meurent’’, dit Ndèye Fatou Dieng.
Dans le cadre de la gestion de la pandémie, Lii quotidien s’intéresse à la capacité litière et fait état d’un ‘’maillage progressif’’ du territoire.
‘’Depuis l’apparition du premier cas de Covid-19, le 02 mars 2020, le gouvernement du Sénégal n’a cessé d’évoluer dans sa gestion de la capacité litière. Qui est passée du 02 au 31 mars 2020, de 1 à 14 Centres de traitement des épidémies (CTE) et 12 à 559 lits’’, écrit la publication.
Le Soleil aborde la question de la vaccination et livre tout ce qu’il faut comprendre des vaccins anti-Covid-19, ‘’les bienfaits, protection contre les cas graves et baisse de la virulence du virus ; la prise de doses différentes déconseillée mais tolérée en cas d’urgence ; etc’’.
Le Quotidien se fait de la réaction du ministre, coordonnateur de la Communication à la Présidence sur la plainte contre Dr Babacar Niang, le patron de Suma Assistance, qui avait affirmé que ’’du matériel du public est vendu aux structures sanitaires du privé’’. Le ministère de la Santé avait porté plainte. ’’Pour Seydou Guèye, les propos tenus par Dr Babacar Niang sont suffisamment graves dans le contexte actuel pour ne pas être tirés au clair. Le ministre, coordonnateur de la Communication à la Présidence, s’exprimait hier sur la Rfm’’, rapporte le journal.
Libération aborde l’affaire Lobé Ndiaye, cette vendeuse de pièces détachées, retrouvée morte, et note que trois personnes dont un marabout féticheur sont visés pour assassinat.
Les quotidiens rendent hommage à Abdoulaye Elimane Dia, maire de la commune de Démette, dans le département de Podor (nord), décédé jeudi à matin à l’hôpital Aristide le Dantec, à l’âge de 49 ans.
Opérateur économique, PDG de la Holding Fortunes Capital, Dia était responsable politique de l’Alliance pour la République (APR) et animait un mouvement dénommé Alliance pour le développement et l’émergence de Podor (ADEP).
Le Quotidien salue un ’’Adep(te) des bonnes causes’’. ’’A 9h, les statuts WhatsApp étaient ’’un : +Rip Kaladio !+, +Paix à son âme !+, +Triste !+, +Grosse perte !+… Les émotions sont exprimées par les émoticônes entre pleurs, surprise, douleur. Abdoulaye Elimane Dia, né en 1972, est décédé ce jeudi 5 août 2021 à l’hôpital Aristide Le Dantec, après quelques jours de combat avec l’irrésistible Covid-19 qui a fini par le terrasser’’, écrit le journal.
’’Le Fouta pleure son bienfaiteur’’, dit Walfadjri qui souligne : ’’La nouvelle a fait l’effet d’une bombe et enflammé les réseaux sociaux. Abdoulaye Elimane Dia s’en est allé sur la pointe des pieds, rejoignant son papa aux côtés de qui, il sera inhumé ce vendredi matin, à Oréfondé, dans le département de Matam’’.
Selon L’As, ’’le Fouta perd un de ses plus illustres fils’’. ’’Le destin implacable a encore frappé le Sénégal avec le décès de l’homme d’affaires et maire de Démette, Abdoulaye Elimane Dia dit Kalaadjo. Discret, l’entrepreneur était aussi connu pour ses bonnes œuvres dans le Fouta, surtout dans l’Ile à morphil où il était devenu au fil des années un symbole vivant’’, indique le journal.
BURKINA FASO : 30 MPRTS DANS DE NOUVELLES ATTAQUES ISLAMISTES
Trente personnes, dont quinze soldats, onze civils et quatre supplétifs de l’armée, ont été tuées mercredi dans des attaques de djihadistes présumés dans le nord du Burkina Faso, près de la frontière du Niger, a annoncé jeudi le gouvernement burkinabé.
Ces attaques dans la région du Sahel sont les plus meurtrières depuis celle qui avait eu lieu dans la même région contre le village de Solhan, faisant de 132 à 160 morts selon les sources, en juin dernier.
Mercredi midi, « les populations des villages de Dambam, Guevara et Tokabangou », situés à une dizaine de kilomètres de Markoye proche de la frontière du Niger, « ont été la cible d’une attaque de groupes armés terroristes ayant entraîné la mort de 11 civils, du bétail emporté et des concessions (propriétés) incendiées », selon un communiqué du ministère de la Défense.
« Alertée, une unité du détachement militaire de Markoye », qui comprenait également des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP, des miliciens recrutés dans la populationcivile ), « a été immédiatement déployée pour sécuriser lesdites populations. Au cours des opérations, l’unité a été prise à partie dans les environs du village de Tokabangou », selon le ministère.
« Le bilan de cette attaque est de 15 militaires et quatre VDP décédés, un militaire blessé et plus d’une dizaine de terroristes neutralisés », affirme le communiqué.
Selon le ministère de la Défense, « la zone est actuellement sous contrôle des unités militaires et la contre-offensive pour retrouver les assaillants se poursuit avec des moyens aériens et terrestres ».
Un cinquième VDP a également été tué dans une attaque distincte commise à Pensa, dans la région du Centre Nord.
Créés en décembre 2019, les VDP interviennent aux côtés de l’armée pour des missions de surveillance, d’information et de protection après une formation militaire de 14 jours.
Ils font également office de pisteurs et sont souvent engagés dans des combats au prix de lourdes pertes, avec plus de 200 morts dans leurs rangs depuis 2020, selon un décompte de l’AFP.
Manifestations de colère
Le Burkina Faso fait face depuis 2015 à des attaques djihadistes régulières et meurtrières, en particulier dans les régions du nord et de l’est proches du Mali et du Niger, deux pays voisins également confrontés aux actions meurtrières des djihadistes armés.
Ces attaques, souvent couplées à des embuscades et attribuées aux groupes djihadistes affiliés au groupe État islamique (EI) et à Al-Qaïda, ont fait plus de 1500 morts et contraint plus de 1,3 million de personnes à fuir leurs foyers.
Fin juillet, un soldat burkinabè et « plusieurs dizaines » de djihadistes avaient été tués lors d’une opération de l’armée visant à sécuriser la zone de Madjoari, dans l’est du Burkina Faso, selon l’état-major de l’armée burkinabè.
Au moins dix personnes, dont sept VDP, avaient également été tuées mi-juillet lors d’une attaque dans le nord du Burkina Faso.
L’attaque la plus meurtrière jamais commise au Burkina Faso depuis 2015 reste celle perpétrée à Solhan, village de la région du Sahel visé dans la nuit du 4 au 5 juin. Des hommes armés — dont « des jeunes âgés de 12 à 14 ans » selon les autorités — y ont tué au moins 132 personnes selon le gouvernement, 160 selon des sources locales.
Des manifestations de colère de milliers de Burkinabés contre cette violence ont eu lieu après l’attaque de Solhan pour dénoncer « l’inaction du gouvernement ».
Face à cette colère, le président Roch Marc Christian Kaboré, au pouvoir depuis 2015 et réélu en 2020 sur la promesse de ramener la paix dans son pays, avait annoncé fin juin avoir limogé les ministres de la Défense et de la Sécurité, décidant d’assumer lui-même le poste de la Défense.
AFP
ABDOULAYE SOW DEVOILE LE CONSENSUS
Le ministre Ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique revient sur le consensus autour de Me Senghor.
C’est un Abdoulaye Sow en verve qui s’est adressé à la presse hier, jeudi 5 août avec ses cotés, Me Augustin Senghor, candidat du consensus et l’ensemble de son équipe. Une occasion saisie par le président de la Ligue de football amateur et candidat à sa propre succession de faire feu de tout bois. Le ministre Ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique est revu sur le consensus autour de Me Senghor.
CONSENSUS VS UNANIMITE
«Sur le consensus, j’ai entendu dire qu’il y a Mady (Touré, Ndlr) qui n’a pas accepté, Saër (Seck) s’est retiré. Donc, le consensus est rompu. Ils confondent, il faut qu’ils aillent voir le dictionnaire. Ils confondent unanimité et consensus. Le consensus veut dire large accord de la plus grande partie, de la plus grande majorité. C’est exactement ce qui s’est passé. Qu’on me dise où le problème à ce niveau. Parce que les acteurs ne se limitent pas à Senghor, à Saër, Mbaye Diouf Dia, à Lamotte ou à Mady Touré. Tous ceux qui sont ici sont des éminents acteurs du football, il y a d’autres qui ne sont pas là. Si nous regardons toutes les composantes du football, aujourd’hui, l’écrasante majorité a décidé de soutenir Senghor. Comment on peut appeler cela ? Il faut que les gens aillent voir le dictionnaire.
WUTI NDAMLI CONTRE JËLI NDAMLI
Je voudrais rappeler deux choses. Parce que les gens sont en train de faire de la confusion. Dans le premier protocole signé, c’est les principes programmatiques qui ont été énoncés : révision générale des textes du football dans un délai d’un an, après l’AG élective ; mobilisation autour de l’objectif commun de la conquête du titre. Senghor l’a dit dans le programme qu’il a concentré en disant ‘Manko Wuti Ndamli’. Il y a des gens qui entretiennent tout de suite la confusion en disant ‘Mank Jëli Ndamli’. Dans ‘wuti’, il y a deux solutions : on peut avoir comme on ne peut pas avoir. Moi, je suis dans le football, je ne décrète jamais une victoire. Sur le point lié à participation à la Coupe du monde, c’est tout le monde qui l’a signé. Tout le monde est d’accord sur ces principes. Donc, tout le monde doit le retrouver dans son programme. Deuxième communiqué sur lequel nous tous, nous avons été d’accord des programmes. Quelqu’un a dit Mady parle de programme, Senghor de manifeste. Donc, on n’a pas compris le sens des mots. Ce programme-là n’est pas celui de Senghor, c’est la synthèse de tous les programmes, de toutes les idées des autres acteurs. Même si Mady dit qu’il y a du plagiat. Il faut qu’on soit sérieux, qu’on respecte le profil des uns et des autres. Senghor a un programme en 2009, 2017, en 2017. Et en 2021, il a fait le meilleur programme pour l’Afrique (campagne CAF). Ce n’est pas à celui-là qu’on doit apprendre à écrire des programmes. Il faut être très clair là-dessus. Parce que c’est des accusations gratuites. Et ce document-là sur lequel nous nous sommes entendus sur la fusion, sur la désignation du candidat Senghor pour conduire le programme consensuel, tout le monde l’a signé. Là aussi, mon ami Saër a signé, après il dit qu’il y a une condition. La condition, c’était que Lamotte a estimé entre Senghor et Saër, il y a quand même certaines incompréhensions personnelles. Et il m’appelait moi et lui pour qu’on fasse des efforts afin que les deux se rassemblent de manière plus approfondie. Il n’y a que ça, Dieu est témoin. Il n’y a aucun autre que celui souscrit dans ce document, où la seule réserve c’est celle de Mady Touré qui demande qu’on lui donne le temps de consulter sa base. Donc, tout le monde est d’accord sur le consensus.
LE CYNISME DANS L’AMBITION
L’autre considération, c’est Abdoulaye Sow est ministre et il bat campagne. Mais avant d’être ministre, Abdoulaye Sow est un acteur du sport et il ne le restera après la fonction de ministre (…) L’adhésion au mouvement sportif et au football est libre. Et je serai un homme, engagé avec ma liberté à assumer mes choix devant le Sénégal. (…) Je considère que Senghor est la meilleur posture pour le Sénégal et l’Afrique (…) Aujourd’hui, on veut préparer l’opinion en disant si on ne gagne pas la Coupe d’Afrique. Parce que les carottes sont cuites. Parce que ceux qui sont là ne peuvent pas être battus. Ça, c’est être un mauvais perdant, c’est être cynique dans l’ambition que nous avons pour notre pays».
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DES CITOYENS SÉNÉGALAIS ÉCRIVENT À LA FIFA
Des citoyens sénégalais regroupés dans un Comité de défense du football sénégalais (CODEFS) appellent la FIFA à "demander’’ le report de l’assemblée générale élective de la Fédération sénégalaise de football (FSF)
Dakar, 5 août (APS) - Des citoyens sénégalais regroupés dans un Comité de défense du football sénégalais (CODEFS) appellent la FIFA à "demander’’ le report de l’assemblée générale élective de la Fédération sénégalaise de football (FSF) prévue ce samedi au Centre de Conférence Abdou Diouf de Diamniadio (ouest).
"Qu’il plaise à la Fifa de demander le report de ces renouvellements controversés et de veiller également à ce que les élections, seul mode de dévolution de responsabilités prévu par les statuts et règlements de la fédération sénégalaise de football (FSF) soient organisées de façon inclusive, démocratique et transparente en l’absence de tout immixtion intempestive du gouvernement sénégalais", ont-ils indiqué dans un courrier envoyé mercredi à l’instance dirigeante du football mondial.
Ce collectif qui compte en son sein des personnalités de la société civile et des hommes politiques, comme les anciens députés Cheikh Oumar Sy et Babacar Gaye, dénonce l’immixtion de ministres du gouvernement sénégalais dans le comité chargé de trouver un consensus dans le renouvellement du comité exécutif de la Fédération de football
Le Collectif rappelle que par le passé, "des fédérations sportives ont été dissoutes’’, tandis que des comités de gestion n’ont pas été reconnus par la Fifa pour "ingérence politique’’.
"Alors, nous ne pouvons que marquer notre inquiétude par rapport à leur démarche et les conséquences que cela pourrait induire pour notre pays si ces renouvellements se poursuivaient dans les conditions actuelles", rappelle le collectif.
Un comité chargé du consensus piloté par l’ancien président de la Ligue sénégalaise de football professionnel, Louis Lamotte, par ailleurs candidat à la présidence de la Fédération de football en 2017, avait tenté de rapprocher les candidats en vain.
Si l’un d’eux, Mbaye Diouf Dia en l’occurence, a accepté de se ranger derrière le président sortant, Augustin Senghor qui va briguer un 4-ème mandat. Saer Seck et Mady Touré, après avoir été reçus par ledit comité, ont pour leur part refusé la feuille de route présentée ses initiateurs.
Mady Touré, qui se présente comme le "candidat du renouveau du football sénégalais", a décidé de défier Augustin Senghor.
Saer Seck, ancien président de la Ligue professionnelle, et 1-er vice-président de la Fédération, a lui préféré jeter l’éponge en s’écartant des instances dirigeantes pour se consacrer à l’institut Diambars, le centre de formation qu’il dirige à Saly-Portudal, sur la Petite-Côte sénégalaise.
Le Collectif qui a évoqué l’ostracisme dont a été victime le candidat Mady Touré lors de ses visites sur le terrain, a rappelé, pour le regretter, la mort de l’ancien président du district de Pikine, suite à une crise cardiaque, lors d’une visite de Me Senghor.
Samba Sarr voulait prendre part à une rencontre entre le président sortant de la FSF et des acteurs du football de Pikine dont certains ne voulaient pas le voir y assister. Il s’en est suivi des tirallements ayant débouché sur des échauffourées.
Le Comité de défense du football sénégalais prie la Fifa "de rappeler le ministère des Sports à ses devoirs de se limiter à ses prérogatives d’organe de veille en se retirant du consensus et de demander au Comité national et olympique et sportif sénégalais (CNOSS) d’en faire autant".
Le CNOSS faisait partie des facilitateurs pour trouver un consensus dans le renouvellement du comité exécutif de la Fédération de football.
Le consensus a certes prévalu dans le renouvellement de certaines ligues régionales, comme Dakar, ainsi qu’à la Ligue professionnelle où le président de Teungueth FC, Babacar Ndiaye, a finalement décidé de se retirer au profit de celui de Niary Tally, Djibril Wade.
Mais l’élection à la présidence de la Fédération opposera Mady Touré et le président Augustin Senghor, qui concourt pour un 4-ème mandat.
Les 14 présidents de Ligue régionales ont paraphé un document dans lequel ils ont fait état de leur soutien au président Augustin Senghor, également 1-er vice-président de la Confédération africaine de football (CAF) depuis le 12 mars dernier.