Amadou Ba, Me Mamadou Diop et Imencio Moreno à la gendarmerie
Un autre feuilleton s’ouvre dans la lutte pour le contrôle de Locafrique. Le père de Khadim Bâ Amadou Ba et ses deux collaborateurs Me Mamadou DIOP et Imencio Moreno ont été entendus longuement par les enquêteurs de la brigade de recherches de Dakar pour faux et usage de faux, escroquerie et tentative d’escroquerie sur plainte de Khadim Ba patron de la société LOCAFRIQUE. Selon nos sources, le trio est attendu ce matin à la brigade de recherches pour apporter les preuves qu’ils ont agi en toute légalité. Devant les enquêteurs, les mis en cause ont invoqué une décision de justice pour justifier les actes qu’ils ont posés et qui leur ont valu cette audition. Toutefois, devant les hommes du commandant Adama Niang, ce matin, ils vont devoir apporter la preuve matérielle : la décision de justice en cause, se tirer d’affaire. Dans ce dossier qui exhale un parfum de vendetta entre un père et son fils, il ne faut plus présager de rien. Si jamais ils n’ont pas cette décision de justice, ce ne serait pas une surprise qu’ils soient placés en garde à vue car ce feuilleton à rebondissements est loin de connaître son épilogue.
Les condoléances de Macky Sall
Le réveil a été douloureux pour les «Foutankés». Quatorze personnes ont perdu la vie dans une collision de véhicules. Le Président Macky Sall a tenu à exprimer sa douleur suite au terrible accident de la route tôt ce matin au croisement de Guédé et de la Rn2 à Podor. Le chef de l’Etat présente ses condoléances aux familles des personnes décédées et souhaite prompt rétablissement aux blessés.
31 adolescents du village de Diamwély en fuite
Le saccage de l’école élémentaire du village de Diamwély et des logements des enseignants par des jeunes furieux a pris une autre tournure. Les chefs de familles ne se soucient plus des dégâts causés par leurs progénitures mais plutôt par leur disparition. Après l’incendie de tables-bancs et autres matériels scolaires, la gendarmerie avait procédé à l’arrestation de certains auteurs des faits. Une trentaine de jeunes âgés de 18 ans au plus et impliqués dans cette affaire avaient pris la fuite. Les populations de Diamwély, village de la commune de Nemataba dans le département de Vélingara, sont très préoccupées par la disparition de leurs enfants. Les notables du village qui avaient condamné l’acte des adolescents ont tenu une assemblée générale pour présenter leurs excuses à l’Etat du Sénégal, notamment aux acteurs du système éducatif. D’ailleurs, ils ont réparé la case des enseignants qui avait été brûlée par ces jeunes en colère parce qu’on leur avait refusé d’organiser une soirée dansante à l’école. Les travaux de réparation des portes et fenêtres des salles de classe ont également commencé. Mais les populations ne dorment plus à cause de la fuite de ces adolescents qui peuvent être récupérés par des personnes malintentionnées.
Le féticheur Sidibé et Cie déférés
Le féticheur Hamidou Sidibé a été déféré ce matin devant le procureur pour l’assassinat de Lobé Ndiaye. Mis aussi à la disposition du parquet, Awa Sow, amie de la victime, et Dakha Soumaré, le taximan à tout faire du féticheur, sont visés pour complicité, selon Libération online. Lors de son interrogatoire, Hamidou Sidibé avait prétendu, dans un premier temps, que c’est Awa Sow qui aurait tué Lobé Ndiaye dans son domicile, sis à Thiaroye Azur, avant de revenir sur cette version face aux éléments de preuve. Affirmant que c’est Lobé Ndiaye qui l’aurait attaqué, il prétend s’être saisi d’un pilon pour lui asséner un coup sur la tête. Une version anéantie par le certificat de genre de mort puisque Lobé Ndiaye est décédée suite à un «traumatisme cranio-encéphalique avec de multiples fractures au niveau du crâne». En clair, elle n’a pas reçu un mais plusieurs coups sur la tête. Suspectés d’avoir aidé, en connaissance de cause, le féticheur à transporter la dépouille à Diamniadio, Awa Sow et Dakha Soumaré ont prétendu qu’ils pensaient que c’était la «carcasse d’une chèvre» qui se trouvait dans la malle de la voiture.
Ansou Savané écroué pour assassinat du douanier
L’indicateur des Douanes, Ansou Savané dit Ousmane, a été inculpé et placé sous mandat de dépôt hier, pour assassinat et détention illégale d’arme. La conviction des enquêteurs et du parquet est qu’il a prémédité le meurtre du douanier Léon Youga Faye malgré ses explications à savoir que le défunt lui devait de l’argent. Le dossier a été confié au juge du deuxième cabinet de Saint-Louis
Décès de l’imam Ousmane Guèye
Il était la star de la Rts les jeudis soir. Ousmane Guèye, l’animateur de l’émission religieuse «Lettres Musulmanes» ou «Tontu Bataaxal» est rappelé à Dieu hier, à Dakar. Imam El Hadj Moustapha Guèye son co-animateur de l’émission perd ainsi un fidèle compagnon. «L’As» présente ses condoléances à la famille éplorée et à la Rts.
Y en a marre se démarque de Kilifeu
Le mouvement Y en a marre décline sa position sur l’affaire des vidéos diffusées par le site Léral, mettant en cause Landing Mbessane Seck, alias Kilifeu, membre du mouvement, dans une affaire présumée de trafic de visas et de passeports diplomatiques. Le coordonnateur du mouvement Aliou Sané précise d’emblée que tout acte posé par un de ses membres, en dehors de ses activités officielles, est considéré comme strictement personnel et ne saurait être imputé au mouvement. Par conséquent, ajoute-t-il, Y en a marre n’est nullement mêlé de près ou de loin à ces prétendues accusations, surtout que les faits dont il est question dans la dernière vidéo sont en totale contradiction avec les valeurs et les principes que le mouvement a toujours prônés et défendus dans l’espace public. Aliou Sané indique toutefois que Kilifeu a notifié au mouvement sa décision de surseoir à toutes ses activités au sein de Y en marre. Le mouvement Y en a marre rappelle par ailleurs que les accusations contre Kilifeu ne sont suivies pour le moment d’aucune procédure judiciaire, encore moins de condamnation. Par conséquent, dit-il, en respect des procédures dans notre pays, la personne incriminée dans cette affaire, en l’occurrence, Kilifeu, bénéficie d’une présomption d’innocence.
Une unité de vaccination mobile au marché au poisson de Pikine
Dans le cadre de la campagne de vaccination contre le Covid-19, une unité de vaccination mobile a été déployée au marché central au poisson de Pikine, pour la deuxième fois. Un programme qui, de l’avis du directeur du marché Abou Mbaye, entre dans le cadre de la lutte contre la pandémie avec comme objectif de vacciner tous ceux qui fréquentent ce marché. A l’en croire, dès la confirmation du premier cas, l’administration du marché avait imposé le port obligatoire de masque à toute personne qui fréquente le marché, ainsi que le lavage systématique des mains, en plus de la sensibilisation. Une vaste opération de désinfection du marché est prévue avec le service d’hygiène. Par ailleurs, Abou Mbaye révèle que le marché central n’a jamais enregistré de cas de covid-19. Il promet de se battre pour que le marché n’enregistre pas de cas pour cette 3e vague meurtrière. Le président des délégués du marché, Mamadou Sow, a salué ce geste parce que, dit-il, les pêcheurs se réveillent à 03 heures du matin et rentrent le soir vers 17 heures. Pour dire qu’ils n’ont pas le temps d’aller se faire vacciner dans les structures sanitaires.
66 cas de covid-19, dont 02 décès à Kolda en juillet
Kolda a enregistré 66 cas de coronavirus, dont 02 décès durant ce mois de juillet. C’est ce qu’a indiqué le médecin chef de région, Dr Yaya Baldé. Selon lui, ces chiffres sont en constante augmentation car tous les jours, entre 03 et 13 nouvelles contaminations sont signalées dans la localité. D’après la blouse blanche, cette situation fait que 55 patients sont suivis à domicile, dont les 51 à Kolda et les 04 à Vélingara. Pour Dr. Baldé, depuis le début de la pandémie, la région a enregistré 758 cas de covid-19. Evoquant les raisons qui sont à l’origine des nombreux cas de coronavirus à Kolda, il déplore le relâchement des populations quant au respect des gestes barrières comme le port de masque ou la distanciation physique. Il dénonce également les rassemblements et les messages qui véhiculent des préjugés, conduisant une partie de la population à être réticente au vaccin.
Grâce pour 1000 détenus
Des détenus de la prison de Mbour ont entamé une grève de la faim depuis lundi pour protester contre les longues détentions provisoires. Selon le président de l’Asred, Ibrahima Sall, ils ne demandent que de la diligence dans le traitement de leurs dossiers qui dorment toujours dans les tiroirs de dame justice du fait du nombre très réduit de magistrats. D’ailleurs, le département de Mbour n’a qu’un seul procureur. Par ailleurs, Ibrahima Sall demande au Président Macky Sall d’accorder sa clémence à 1000 détenus au vu de la gravité de la situation dans les prisons. A l’en croire, l’administration pénitentiaire aura forcément des problèmes pour faire face à cette troisième vague qui est en train de prendre des proportions inquiétantes.
Grève de la faim à Rebeuss
Restons dans les prisons pour dire que les pensionnaires de la prison de Rebeuss ont également entamé un mouvement d’humeur. Ils ont les mêmes récriminations que ceux de la prison de Mbour en plus du coût élevé des produits vendus à la boutique de la prison de Rebeuss. Selon un communiqué de Frapp et des familles des détenus, les 60 prisonniers de Rebeuss en grève de la faim pour protester contre leurs longues détentions préventives et leur exploitation par un système de prix inique ont été isolés depuis lundi dans une chambre de 3,5m sur 3,5m. Selon la même source, à la prison de Mbour où 600 prisonniers sont en grève de la faim depuis lundi y compris les détenus mineurs, l’administration de la prison refuse les soins aux grévistes de la faim.
Le Gouverneur de Dakar hausse le ton
Le gouverneur de Dakar élève la voix contre la discrimination dans la délivrance de certificats de résidence. Dans une lettre circulaire, Al Hassan Sall dit avoir reçu des informations selon lesquelles les certificats de résidence devant permettre aux citoyens de procéder à la modification de leur adresse électorale se délivreraient dans certaines communes de Dakar de manière discriminatoire. Les plaignants ont fait savoir au chef de l’Exécutif régional que l’on refusait à des électeurs la délivrance du certificat de résidence sur la base de son appartenance politique, dès lors que celle-ci ne serait pas favorable au maire de la commune. Si l’information est avérée, soutient le gouverneur, ce serait une pratique contraire aux principes qui fondent l’action publique qui se doit être générale et impersonnelle. Al Hassan Sall appelle les maires au sens élevé des valeurs de la République pour un retour à l’orthodoxie. Le gouverneur de Tamba Omar Mamadou Baldé avait déjà sonné l’alerte. Les maires sont avertis …
VIDEO
LES DEUX ÉTATS PIVOTS QUI PEUVENT FAIRE SOMBRER LE FRANC CFA
Quels sont les pays socle du francs CFA? La France a-t-elle les moyens de répression contre un pays qui quitte la zone ? Les réseaux françafricains ont-ils changé de méthodes ? Réponses de la journaliste Fanny Pigeaud
Le franc CFA ne serait qu'un géant aux pieds d'argile sans deux des pays qui où il est en circulation. En effet, les deux États pivots sur lesquels reposent cette monnaie coloniale, de plus en plus remise en cause, sont le Cameroun (Afrique centrale) et la Côte d'Ivoire (Afrique de l'Ouest). Ces deux pays représentent dans leurs zones économiques régionales (UEMOA et CEAC) des géants d’un double point de vue économique et démographique. Chacun des deux Etats est la locomotive dans sa région monétaire d'origine.
Partant, si les deux principaux pays décidaient de quitter la zone franc, le système va tanguer jusqu’à s'écrouler. C'est l’analyse faite par la journaliste française Fanny Pigeaud, co-auteur du livre «L'arme invisible de la Francafrique : une histoire du franc CFA» avec l'économiste sénégalais Ndongo Samba Sylla, paru en 2018 à Dakar. Fanny Pigeaud avait été interrogée en marge de la cérémonie de dédicace et voici revoir son entretien dans la vidéo ci-dessus :
par Amadou Tidiane Wone
MISTER COVID ET MYSTÈRE CORONA
EXCLUSIF SENEPLUS #SilenceDuTemps - Miraculé de la première vague, j’ai fini par établir un dialogue avec la pandémie. Cette maladie n’est pas une légende. Les priorités de la Nation doivent changer
#SilenceDuTemps - Je fais partie de la première promotion des patients du Covid-19, il est en vogue de l’appeler désormais « première vague ». En attendant d’épuiser toutes les vagues déferlantes de l’alphabet grec ! Tout autant que les variants de toutes races et de tous les continents … Mondialisation de la détresse humaine oblige.
Ce fut une épreuve difficile. Très difficile ! Lorsque l’on en sort, on a, nécessairement, une autre relation à la vie et au temps qui passe. La profonde solitude des affres indescriptibles de cette maladie, étrange et mal connue, conduit à un face-à-face avec soi qui ne laisse plus de place au mensonge ni à la simulation. Encore moins à la dissimulation. Lorsque l’on s’est retrouvé seul et nu entre des mains étrangères, quoiqu’hospitalières, privé de toute initiative, exsangue de forces physiques, et tenaillé par la peur de lendemains incertains, on doit saisir ce temps pour évaluer le chemin parcouru. Mais surtout, pour prendre la mesure de la fragilité des choses « acquises. » On prend alors conscience que, quant au fond, rien n’est vraiment acquis… Il suffit juste d’un virus, si petit qu’il en est invisible, mais si puissant qu’il a commencé par terrasser, et emporter, parmi les plus forts d’entre nous. Les plus célèbres parfois. Riches ou pauvres sans égards ni distinction de race ou de religion. Comme pour rebattre les cartes et changer le cours des choses. Parfois dramatiquement. Il ne suffit vraiment de… rien pour remettre tous les compteurs à zéro !
Maintenant et à ce qu’il paraît, à l’orée de la troisième vague ou variant delta, le virus s’intéresse aux jeunes ! Pied de nez à ceux qui lui prêtaient des intentions d’euthanasie gériatrique…Sacré virus !
Survivant, voire miraculé de la première vague, j’ai fini par établir un dialogue avec « Mister Covid » ou « Mystère Corona » selon son humeur ! Accommodant ou torturant, nous avons appris à nous parler. Nous nous sommes dits : tant qu’à faire, restons entre gentlemen ! Et nous avons entamé un dialogue… virtuel (!) dans l’intensité de la douleur. Au cœur de la profondeur du tunnel incertain. Celui d’où l’on n’a aucune certitude de revenir... J’ai fini par percevoir un peu, du fond de mon brouillard, le sens de sa mission : tailler en pièces nos vanités et nous rappeler que la force de Dieu, Allah, se trouve dans son omniprésence, son omnipotence, son omniscience tout en restant voilé et invisible à l’œil nu. C’est-à-dire à l’œil non revêtu de l’habit de la foi. La science et ses vanités en question ! Les bras ballants, des sommités mondiales se disputent des hypothèses fausses, du jour au lendemain. Et allez les mesquineries et les coups bas entre collègues, sur fond de détresses individuelles et familiales ! Tout se déroule en live et en prime time sur toutes les télévisions du monde. Alité, en apesanteur entre ciel et terre, on contemple désabusé le cirque de l’humanité. Celui de ceux qui sont censés diriger le monde et l’éclairer. Vanités !
Les poumons assaillis par le virus et ses escadrons de la mort, les rares sommeils sont hantés. Les souvenirs d’enfance remontent à la surface. Je revois même madame Cavigneau, ma maîtresse en 1966 à l’école du Plateau ! Son chignon blond strict et ses robes fleuries. Elle était sévère ! À mes yeux en tous cas. C’est peut-être la peur qu’elle m’inspirait qui la ressuscite dans mes cauchemars sous Covid. C’est dire... Le film de la vie, en mode accéléré se déroule, les séquences joyeuses culbutent les phases difficiles, les moments de peur et de doute. La vie n’est pas ce long fleuve tranquille sur lequel naviguaient nos rêves d’enfant. C’est un combat de tous les jours. De tous les instants…
- Revenons un peu sur terre -
Ne nous laissons plus distraire ! Allons droit au but : cette pandémie doit signer un moment de rupture totale avec un ordre ancien devenu anachronique et, à bien des égards, insultant. Il ne reste guère plus que certains dirigeants africains, et quelques « intellectuels » ou plutôt des intellocrates qui doivent tout à l'Occident, pour se complaire dans l’ordre actuel des choses. L'Afrique a le droit d'avoir l’ambition de devenir un Continent prospère où vivent, dans la dignité et le bien-être, des populations libres et épanouies. Il appartient à ceux qui ont la responsabilité de diriger nos pays de voir grand et de se mettre au travail. Lorsque l'on dispose de 60% des terres arables du monde, de ressources naturelles et minières de toutes sortes, lorsque l’âge moyen de la majorité de la population tourne autour de 20 ans, lorsque l’on a un climat à bien des égards avantageux dans plusieurs régions, il ne reste que les compétences pour faire la différence ! Ayons le courage et la lucidité de mettre les meilleurs d'entre nous aux commandes de leurs secteurs de prédilection, sans autre cahier de charges que celui de livrer des résultats palpables au profit des populations.
En un mot, comme en mille, nous savons désormais qu'il ne faut surtout plus singer les « puissances et superpuissances ». Nous regardons les mêmes journaux télévisés à diffusion planétaire. Nous lisons les mêmes journaux en temps réel. Nous suivons simultanément les débats de niveau plus que moyen dans lesquels pataugent leurs dirigeants. Nous avons observé les tâtonnements, les errances, les mensonges et les approximations de certains de leurs responsables de haut niveau : et les mythes ont fondu. Comme beurre au soleil ! Alors, évidemment que des scénarios sont en cours de préparation pour une rentrée hollywoodienne, d’après confinement, d’élites passablement surmenées. Mais le charme est définitivement rompu. Il s'agit, pour l’Afrique, d'en tirer les conclusions et de faire demi-tour ! Aller vers de nouveaux horizons ! Nous ne sommes pas obligés de confondre développement et occidentalisation. Nous pouvons inventer un modèle de bien-être plus conforme à la nature humaine. Plus respectueux de la nature tout court.
Au demeurant, il s’est avéré, au cours de cette pandémie, que le développement de la recherche et la valorisation de notre pharmacopée sont une priorité de santé publique. Il va falloir définir une politique hardie dans ce sens. Que nos universitaires et praticiens de l’école occidentale aillent au-devant de nos « tradripratriciens », ainsi dédaigneusement qualifiés par la norme occidentale, avec l’humilité que requiert la quête du savoir. Et « que cent fleurs s’épanouissent, que mille écoles rivalisent » comme le disait Mao Zedong. D’autant plus que la récession économique mondiale, prévue par les spécialistes, va nous obliger à produire de quoi nous nourrir et nous soigner. Une opportunité à saisir pour créer des chaînes de valeur agro-industrielles et pharmaceutiques tournées vers la satisfaction de nos besoins et ceux de nos voisins immédiats. La récession, si elle survient, touchera davantage les pays les plus riches : ils chutent de plus haut ! Les pertes d’emplois et les impacts sociaux seront sans commune mesure avec ce qui pourrait se passer chez nous. Mais il va falloir se préparer aux dégâts collatéraux sur nos familles dont plusieurs dépendent des subsides de la diaspora. Une grande politique de relance économique devra donc intégrer une politique d’aide au retour, dans la dignité, de plusieurs de nos compatriotes dont l’expérience et le savoir-faire pourraient encore profiter au pays. C'est, en fait, autour d'une Nouvelle Ambition Nationale et Panafricaniste (NAMP) qu'il faut rassembler toutes nos forces. C'est une question de vie ou de mort !
Et toujours cette lancinante question de la gestion des ressources de la nation qui doit être exemplaire. La définition des priorités doit être irréprochable et chercher l’efficacité et l'efficience au lieu du spectaculaire à visées électoralistes de proximité. À l’ère des transferts rapides d'argent, des gains de temps et des économies substantielles auraient pu être opérés sur la logistique de la distribution des vivres de secours. Nous attendons encore les comptes rendus détaillés de l’utilisation des moyens financiers et logistiques supposés avoir été consacrés au Covid-19... Alors oui ! Durant cette épreuve difficile, douloureuse pour les familles endeuillées par la perte d'un être cher, il y a des lueurs d'espoir… Et d'abord du côté de notre corps médical qui force le respect ! Avec des bouts de ficelles, ils font preuve de savoir-faire et de sang-froid. En dépit des vents contraires, ils tiennent bon. Le temps de les honorer viendra. Non pas en cérémonies protocolaires ou en discours lénifiants, mais surtout en investissements massifs pour le relèvement significatif du plateau technique des hôpitaux et centres de santé de notre pays. En plus, les conditions de travail de nos personnels de santé et d’éducation devront faire l'objet de réformes profondes dans le sens d'une revalorisation conséquente. Les priorités de la Nation doivent changer ! La clientèle politicienne ne doit plus pomper les ressources nationales au détriment de ceux qui triment pour la collectivité ! Un appel à l'expertise de la diaspora n'aura de sens que dans ce sens : que de médecins, et surtout d'infirmiers, formés au Sénégal servent en France ! Quel gâchis, quelle perte.
Soulignons au passage qu’une des leçons à tirer pour l’après-Covid, c’est l’impérieuse nécessité de diminuer le nombre de missions ministérielles et de hauts fonctionnaires à l’étranger. Elles sont si coûteuses ! Dans bien des cas, les visioconférences pourraient suffire et à l’ambassadeur du Sénégal, dans un pays donné, d’assurer la présence physique du Sénégal et de parapher les documents officiels, s’il en est. Des milliards pourraient ainsi être réaffectés à d’autres priorités.
Il en est de même pour le secteur de l’enseignement supérieur qui gagnerait à développer les cours en ligne, tant entre les universités sénégalaises que dans le sens d’une coopération interafricaine ou internationale. Des pistes passionnantes de solution sont à portée de mains. Covid-19 les aura mises en évidence. En vérité, des ruptures significatives sont possibles dans plusieurs domaines. Rien ne doit plus devenir comme avant !
Je suis et reste un afro-optimiste ! Résolument. Conscient cependant que rien ne nous sera donné. Tout se conquiert et, bien des fois, s'arrache. Il nous faut sortir du ronron de nos dirigeants qui caressent toujours dans le sens du poil, des leaders mondiaux qui ne les respectent même pas. A contrario, je sais que la jeunesse africaine, et plus particulièrement sénégalaise a tourné la page. Aux aînés d'avoir le courage de sacrifier un peu de leur confort, fragile et factice, pour faire bouger les lignes. Il nous faut éviter les pièges de la division de nos forces par… genres. Une des dernières trouvailles des Think tanks occidentaux pour nous enliser dans des problématiques étranges et étrangères. Toutes les questions qui relèvent d'un agenda qui n'est pas à l’ordre du jour chez nous, mais que des ONG lourdement financées viennent dérouler sur notre sol, méritent un débat contradictoire de fond. Ce sont juste des déviations pour épuiser nos forces vives en querelles byzantines ! Nous valons mieux !
À ce prix, il se peut bien que ce soit du Sénégal, pays de Cheikh Anta Diop, que jaillira le cri de ralliement pour l’avènement du temps de réinventer « un destin pour l’Afrique ». (En guise de clin d’œil affectueux au président Abdoulaye Wade...). « Oser lutter, oser vaincre… », disait le père de la Révolution chinoise Mao Zedong. On a vu le résultat. À nous de jouer.
- Mystère Corona -
Au fond de la nuit noire du tunnel incertain, clignote portant une petite lueur… d’espoir. Les sourires avenants du personnel soignant et celui des techniciennes de surface qui, désormais, rythment par leurs allées et venues la routine du patient commencent à faire sens. Les nuits sont plus paisibles, le corps moins torturé. Vidé, lessivé, on sent quand même qu’un avenir est encore possible. Un revenir plausible.
Mystère Corona se présente alors sous les allures d’un visage ami qui transforme les cauchemars en rêves… Et il me parle. Il me demande si j’avais lu et …compris les deux ouvrages de feu Abdou Latif Gueye (militant intransigeant de haut lignage des droits de Dieu sur ses créatures, fondateur de l’ONG Jamra). « La Lumière du tunnel » et « Le tunnel de La Lumière », deux titres, deux ouvrages qui se croisent et restituent l’itinéraire spirituel d’un homme de vérité et de droiture, d’engagement sans compromissions. « Ces deux ouvrages, me dit Mystère Corona, sont des viatiques pour ceux de ta génération errant encore dans le labyrinthe des fausses certitudes temporelles. Relis-le. Et apprends surtout à lire entre les lignes… »
Et il poursuit : « Nous sommes ici pour vous réapprendre la force de l’invisible. Détruire vos nouvelles idoles et préparer l’avènement de l’événement… Retrouvez donc l’humilité due à l’un, majestueux et tout-puissant. Retrouvez le sens de la vie qu’il donne et reprend. Comprenez que votre seul avenir c’est la mort et le retour vers lui. Pensez plus souvent à la mort et à l’autre vie qu’elle engendre... Réveillez-vous ! » Et Mystère Corona de poursuivre : « En attendant, soyez prudents… Masquez-vous, respectez les mesures barrières, certes… Mais aussi, et surtout repentez-vous et priez ! Rouvrir les stades, les boites de nuits et autres lieux d’affluence, mais fermer le mur des lamentations, la Place Saint-Pierre et la Sainte Kaaba n’est pas la meilleure réponse au message dont nous sommes porteurs ! Réveillez-vous ! »
Silence sans appel…
Au bout de la nuit et de ses protagonistes invisibles, le ballet des techniciens de surface et celui des personnels soignants, la voix inespérée du Docteur : « Bonjour monsieur Wone ! Bonne nouvelle : le dernier test est revenu négatif. Vous êtes guéri. Vous allez pouvoir rentrer chez vous et poursuivre la suite des traitements à domicile. Bravo ! »
Cette maladie n’est pas une légende. Mister Covid et Mystère Corona sont des agents spéciaux en mission. Comprenne qui pourra….
Amadou Tidiane Wone est ancien ministre de la Culture, ancien ambassadeur du Sénégal au Canada. Il est auteur de " Lorsque la nuit se déchire " aux Éditions L'harmattan, 1990, "Le crépuscule des vanités " aux Éditions Silex, 2006 et de " Résistance" Essai aux Éditions Madiba, 2006.
L'ÉTAT COMPTE RENDRE GRATUIT L'ACCÈS À L'OXYGÈNE DANS LE PRIVÉ
Cela va sans doute contribuer à réduire considérablement la facture des malades puisque l’oxygène commençait à coûter cher
Dans le traitement de la Covid-19, certains cas graves ont besoin d’être sous oxygène afin de palier le déficit respiratoire. Ainsi, le ministre de la Santé a donné une information pour soulager financièrement les malades qui sont traités dans le privé.
« Sur instruction du Chef de l’Etat, désormais, l’oxygène à livrer pour les malades dans les CTE privés sera totalement gratuit. L’Etat va prendre cette partie de la facture du privé pour que le malade, hospitalisé dans le privé, voit dans sa facture défalquer la partie oxygène », a fait savoir Abdoulaye Diouf Sarr.
Ceci va sans doute contribuer à réduire considérablement la facture des malades puisque l’oxygène commençait à coûter cher.
Il s’exprimait en marge d’une tournée effectuée dans les locaux des gaziers de Dakar.
« Nous avons retenu de réserver toute la production et le stock d’oxygène du pays à la riposte sanitaire dans les Cte et dans le secteur privé disposant de Cte », a détaillé le ministre de la Santé et de l’Action sociale. Selon lui, ces gaziers, parce que produisant le premier médicament dans le cadre de la riposte, sont désormais invités aux réunions hebdomadaires du Comité national de gestion des épidémies (Cnge).
« Nous nous sommes engagés avec l’Etat du Sénégal à nous battre pour bouter la pandémie hors du pays », a assuré Abdoulaye Diouf Sarr.
Pour sa part, le directeur adjoint de Sahel Gaz a démenti la rumeur sur une hausse supposée du prix de l’oxygéne médical. A en croire Ahmadou Bamba Sène, le prix n’a pas subi de hausse depuis 2009. Il précise, dans la foulée, que « Sahel gaz a toujours maintenu ses prix avec tous nos partenaires et les conditions de vente n’ont pas changé ».
Face á la problématique de l’oxygène dans ce contexte de Covid-19, le DGA de Sahel gaz informe que la Société a fait un investissement de 150 millions de F Cfa et toutes leurs équipes ont été mobilisées pour répondre à la demande.
Pour rappel, le ministère de la Santé a réquisitionné le stock d’oxygène des pourvoyeurs après leur rencontre de lundi.
ONZE MORTS DANS UNE COLLISION ENTRE UN MINIBUS ET UN CAR NDIAGA NDIAYE
Le minibus en provenance de Dakar se rendait dans la région de Matam. Parmi les victimes se trouvent des membres d’une famille venus à Dakar à l’occasion d’un décès
Une collision entre un minibus et un car Ndiaga Ndiaye a fait 11 morts et plusieurs blessés mardi matin au croisement de Guédé, dans le département de Podor, rapportent différentes sources médiatiques.
Le minibus en provenance de Dakar se rendait dans la région de Matam.
Parmi les victimes se trouvent des membres d’une famille venus à Dakar à l’occasion d’un décès, a confié à la RFM un habitant du village de Agnam Goly.
Sur twitter, le président de la République a exprimé sa ’’douleur’’ et présenté ses condoléances aux familles.
’’J’exprime ma douleur suite au terrible accident de la route tôt ce matin au croisement de Guédé et de la RN2 à Podor. Je présente mes condoléances aux familles des 11 personnes décédées et souhaite prompt rétablissement aux blessés’’, a twitté le chef de l’Etat, Macky Sall.
ILS ONT DÉCIDÉ QUE JE DOIS ME PRÉSENTER
Augustin Senghor, le président sortant de la Fédération sénégalaise de football, déclare qu’il ne peut se soustraire à la demande ‘’de la communauté du football dans sa dimension la plus large’’ de présenter sa candidature
Augustin Senghor, le président de la Fédération sénégalaise de football, déclare qu’il ne peut se soustraire à la demande ‘’de la communauté du football dans sa dimension la plus large’’ de présenter sa candidature à la présidence de l’instance dirigeante de cette discipline, malgré son annonce de ne plus briguer un mandat supplémentaire après sa réélection en 2017.
‘’Aujourd’hui, c’est cette même communauté nationale du
football dans sa dimension la plus large (clubs, groupements associés, groupes d’acteurs, Ligues), dans toute sa diversité qui a décidé de proposer ma candidature’’, affirme-t-il dans un manifeste dont copie est parvenue à l’APS.
Il dit avoir reçu ce soutien ‘’nonobstant l’annonce’’ qu’il avait faite en 2017 et l’’’absence de déclaration de candidature’’ de sa part. Il a rappelé que la communauté du football a décidé de porter sa candidature ‘’par des résolutions écrites, signées et cachetées de l’ensemble des clubs et groupements parties prenantes représentant à tout le moins plus des deux tiers des membres affiliés’’.
‘’Dans mon esprit de serviteur et membre à part entière de la famille du football, ai-je la possibilité de rejeter cette demande, la réponse est non’’, a-t-il répondu.
Me Senghor considère que ‘’la volonté de mes mandants, acteurs et décideurs du football est tout aussi prépondérante que transcendante’’.
‘’Ils ont décidé que je dois me présenter’’, a insisté le président Senghor, rappelant que le plus important est de préserver l’esprit de consensus qui a prévalu.
Le but est de s’en servir ‘’dans une démarche participative, inclusive et unitaire pour atteindre les objectifs du football sénégalais ces quatre prochaines années’’.
Après plusieurs rencontres entre candidats pour trouver une
personnalité devant conduire la gouvernance sous la direction d’un président issu de ce consensus, le Comité de facilitation conduit par Louis Lamotte, ancien vice-président de la Fédération de football, n’a pas atteint ses objectifs.
Si Mbaye Diouf Dia, arrivé deuxième à l’élection de 2017, a accepté de se ranger derrière la candidature de Me Augustin Senghor lors de l’ultime rencontre, Saer Seck a préféré lui se retirer et ‘’se consacrer à son club’’. Quant à Mady Touré qui a présenté un programme dont l’objectif est d’assurer ‘’le renouveau du football sénégalais’’, il a décidé de poursuivre sa campagne et de demander les suffrages de la famille du football le 7 août prochain lors de l’assemblée générale élective.
POURQUOI CETTE FORTE PRÉSENCE DES AVOCATS DANS LE CHAMP POLITIQUE SÉNÉGALAIS
Au Sénégal, le constat est que tous les avocats ne sont pas des politiques, mais parmi les meilleurs hommes politiques, il y a beaucoup d’avocats. Qu'est-ce qui explique ce phénomène historique, de Lamine Guèye à Abdoulaye Wade ? Explication
Le barreau est l’un des plus grands pourvoyeurs de personnels politiques. Au Sénégal, bien avant l’indépendance à nos jours, beaucoup d’avocats ont marqué l’espace politique de par leur engagement. Dans une tentative d’explication de cet engagement, des spécialistes rappellent qu’au moment de l’indépendance, il n’y avait pas beaucoup de cadres et les avocats ont constitué un noyau d’intellectuels sollicités pour bâtir l’Etat. Cette fonction étant aussi libérale, les avocats sensibles au sort de leur communauté qu’ils défendent ont migré vers l’arène politique où ils se sont bien intégrés, de Me Lamine Guèye à Me Abdoulaye Wade, entre autres.
Au Sénégal, le constat est que tous les avocats ne sont pas des politiques, mais parmi les meilleurs hommes politiques, il y a beaucoup d’avocats. Bien avant l’indépendance à nos jours, les avocats ont toujours été au cœur de l’action politique sénégalaise. Tous les partis politiques sénégalais comptent un nombre importants d’avocats. Ces derniers occupent des postes de responsabilités stratégiques dans les formations s’ils ne sont simplement pas les leaders incontournables. De Lamine Guèye à Abdoulaye Wade, les avocats ont incarné le leadership politique au Sénégal et ont joué un rôle essentiel dans l’émancipation démocratique, la gestion de l’Etat. Me idrissa Cissé, avocat au barreau de Dakar, pense que pour comprendre l’engagement des avocats en politique, il faut convoquer l’histoire. Il rappelle que depuis les indépendances, les avocats dont les plus célèbres sont Mes Lamine Gueye, Abdoulaye Wade, Waldiodio Ndiaye, Doudou Ndoye, Doudou Thiam (et la liste n’est pas exhaustive), se sont engagés en politique.
Lamine Guèye fait partie des premiers avocats sénégalais engagés politiquement. Amadou Lamine Guèye né le 20 septembre 1891 à Médine (ancien Soudan français, actuel Mali), premier Président de l’Assemblée nationale du Sénégal, a exercé le métier d’avocat tout en étant engagé politiquement. Il a étudié le droit en France durant la Première Guerre mondiale, devenant le premier juriste noir de l’Afrique française. Docteur en droit, il possède aussi deux Diplômes d’études supérieures spécialisées (Dess) : droit privé en 1919 et droit romain en 1933. Lamine Guèye passe également une licence de mathématiques, ce qui lui permet d’être enseignant à l’École William-Ponty à Gorée. Il a eu comme élèves Félix Houphouët-Boigny et Jean-Félix Tchicaya. Il enseigne pendant dix ans. Mais Lamine Guèye devient avocat auprès des tribunaux et cours d’appel de l’Afrique occidentale française (Aof). Il défend des amis politiques tels que : Galandou Diouf au tribunal correctionnel contre Gaston Saucer ; Amadou Dugay Clédor (Maire de Saint-Louis) contre la Compagnie française de l’Afrique occidentale (Cfao). Plus tard, Amadou Dugay Clédor l’aide à devenir magistrat en intervenant auprès du Gouverneur de l’Aof. Il devient magistrat en 1931 et sera, pendant 6 ans, président de Chambre correctionnelle. En février 1937, il est nommé conseiller à la Cour d’appel de la Martinique. En 1940, il quitte la magistrature pour redevenir avocat et rentre au Sénégal. Lamine Guèye maintient une intense activité politique au sein du parti au pouvoir et reste Président de l’Assemblée nationale jusqu’à sa mort le 10juin1968 à Dakar.
Les précurseurs
Cependant, l’avocat ayant exercé la plus haute fonction politique au Sénégal est le troisième Président du Sénégal, Me Abdoulaye Wade (2000-2012). Né en 1926 à Kébemer (Louga), Me Abdoulaye Wade est titulaire de deux doctorats en Droit et Sciences économiques de l’université de Grenoble. Soutenue en 1959, sa thèse s’intitule «Économie de l’Ouest africain : unité et croissance». De 1952 à 1957, il étudie à la Faculté des Sciences, puis à la Faculté des Lettres et enfin à l’École libre de Droit de Besançon. Il est ensuite avocat stagiaire au barreau de Besançon. Abdoulaye Wade pratique brièvement le métier d’avocat en France avant de rentrer au Sénégal pour plaider au barreau de Dakar et enseigner à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). En mai 1963, il défend le Président du Conseil du Sénégal, Mamadou Dia, et quatre autres ministres, Valdiodio Ndiaye, Ibrahima Sarr, Joseph Mbaye et Alioune Tall, dans le cadre du procès relatif à la crise politique de décembre 1962. Il a enfilé sa robe d’avocat pour plaider la cause de ces derniers, accusés de «tentative de coup d’État» par Léopold Sédar Senghor, en compagnie de Robert Badinter. Avocat international, il a allié politique et prétoire jusqu’à son élection comme Président de la République du Sénégal le 19 mars 2000.
Après ces précurseurs, tous les nouveaux partis politiques ont en leur sein beaucoup d’avocats. Me Ousmane Ngom, Me Souleymane Ndéné Ndiaye, Me El hadji Amadou Sall, Me Madické Niang, entre autres avocats, ont occupé des postes de responsabilités au Parti démocratique sénégalais (Pds).
Dans l’actuelle majorité présidentielle aux côtés du Président Macky Sall, il y a beaucoup d’avocats dont Me Ousmane Seye, Me Bassirou Ngom, Me Pape Sène, Me El-Hadji Oumar Youm, Me Malick Sall, Me Sidiki Kaba, Me Aïssata Tall Sall, Me Moussa Bocar Thiam, etc. On peut citer aussi parmi les responsables politiques Me Elhadji Diouf, président du Parti des travailleurs et du Peuple (Ptp), Me Abdoulaye Tine, président de l’Union sociale et libérale(Usl). Pratiquement, toutes les formations politiques comptent des avocats.
Me Idrissa Cissé du barreau de Dakar, interpellé sur le fort engagement politique des avocats, souligne qu’il n’y a pas de raisons particulières si ne n’est que les avocats sont des intellectuels qui se sentent concernés par les aspirations de leur peuple et s’engagent pour changer les choses. Me Idrissa Cissé estime que le métier d’avocat peut bien aller avec l’engagement politique. «On peut concilier la pratique professionnelle avec les activités politiques à cause du libéralisme qui règne dans le barreau», détaille le jeune avocat.
9 DÉCÈS SUPPLEMENTAIRES, 2 CAS IMPORTÉS ET UN TAUX DE POSITIVITÉ DE 18,5%
Après un bilan macabre lourd de 52 morts, ces trois derniers jours, le Sénégal dénombre neuf décès supplémentaires, ce mardi, 03 août
Après un bilan macabre lourd de 52 morts, ces trois derniers jours, le Sénégal dénombre neuf décès supplémentaires, ce mardi, 03 août. Le bulletin épidémiologique rapporte 504 nouvelles contaminations, sur 2723 échantillons, soit un taux de positivité de 18,51%. Même si les contaminations sont majoritairement communautaires, les chiffres officiels du ministère de la Santé font état du retour des cas importés.
En effet, les nouveaux cas sont ainsi répartis : 42 contacts suivis, 02 cas importés et 460 issus de la transmission communautaire.
La capitale sénégalaise en compte 248, ce matin, dont 132 pour le département de Dakar, 77 pour Rufisque, 21 pour Keur Massar, 16 pour Pikine et 02 pour Guédiawaye.
Pour l’intérieur du pays, 212 cas sont recensés dont 63 à Saint-Louis ; 34 à Thiès ; 18 à Touba ; 17 à Tivaouane ; 10 à Kaolack ; 09 à Mboro et à Ziguinchor ; 08 à Bignona et à Keur Momar Sarr ; 06 à Kolda et à Matam ; 05 à Sédhiou ; 03 à Kanel, à Koumpentoum, et à Pire ; 02 à Darou Mousty ; 01 à Goudomp, à Fatick, à Khombole, à Louga, à Mbour, à Oussouye, à Pout et à Tamba.
386 patients ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris contre 63 cas graves pris en charge dans les services de réanimation.
Le Sénégal proche du million de personnes vaccinées
A ce jour, 64 024 cas ont été déclarés positifs, dont 48 378 guéris, 1394 décédés et donc 14 251 sous traitement.
Hier lundi, 37 002 personnes ont été vaccinées, portant le nombre total à 900 914, depuis le démarrage, en février dernier, de la campagne de vaccination anti-Covid-19.
Par Mamadou Biguine Gueye
MADY TOURE OU LE CANDIDAT IDEAL POUR SAUVER NOTRE FOOTBALL
Très introduit dans le milieu du sport roi au Sénégal et à travers le monde, l’homme dispose d’un capital-expérience qui lui permet de nourrir en toute légitimité l’ambition de diriger notre Fédération
Nous le savons tous, Mady Touré, candidat à la présidence de la Fédération sénégalaise de football, est le fondateur de l’académie Génération Foot. Une structure qui existe depuis l’an 2000. Très introduit dans le milieu du sport roi au Sénégal et à travers le monde, l’homme dispose d’un capital-expérience qui lui permet de nourrir en toute légitimité l’ambition de diriger notre Fédération. Il connaît le sérail, et en l’observant, l’on se rend compte qu’il aime les gros challenges et désire tout le temps aller de l’avant.
Quand un certain Abdoulaye Seydou Sow, champion du cumul de postes rien que pour ses intérêts, tente de diaboliser Mady Touré, il faut tout de suite l’arrêter. Sow fait rire face à sa boulimie. Vice-président de la Fédération depuis des lustres, président de la Ligue amateur, ministre, candidat à la mairie de Kaffrine... que sais-je encore ?
L’homme veut encore brasser les postes, les restes. Pourtant, il n’a rien réussi de palpable. Tout comme son patron et ami cumulard Augustin Senghor. Ces deux hommes ainsi que leurs acolytes tels que l’éternel président «Suspendeur» «Nawetaneur», l’homme à l’Asc et aux Asc fictives Amadou Kane, ont fini d’étouffer notre football. Ils sont à la fois «carents» et limités en termes de vision pour un football sénégalais qui a aujourd’hui besoin d’être arrimé aux réalités du reste du monde. Bien sûr, compte tenu de la vitesse avec laquelle évoluent les grandes Nations de football.
Le Sénégal ne doit plus déroger à la règle. Les Sénégalais sont passionnés de football. Ils aiment gagner. Ils connaissent les rouages du football, des cas les plus simples aux plus complexes. Ils n’écoutent plus cette équipe sortante qui devient de jour en jour plus impopulaire. Le ridicule ne tue pas. Heureusement... Ce groupe qui dit prôner un consensus imaginaire ne pense qu’à rester à la tête de notre Fédération. Afin de continuer à couler notre football.
Trois mandats à la tête d’une structure, quel qu’en soit le type, cela doit suffire. Nul n’est besoin de s’attarder sur le bilan de l’équipe actuelle de la Fédération. Il se résume en un mot : Echec. Et lorsqu’on a échoué sans entretemps avoir la grandeur de démissionner, l’on doit par éthique être gêné, avoir honte de regarder les Sénégalais en face pour leur déclarer qu’on est encore candidat à leur Fédération. C’est cela que le président de l’académie Génération Foot Mady Touré a compris. Un consensus, c’est un accord autour de principes solides, sérieux, dynamiques qui engagent dans le cas d’espèce tout un groupe, si ce dernier en est un vrai, c‘est-à-dire représentatif d’une communauté, d’une organisation, bref d’un peuple, parlant de la Fédération. Il n’y a donc absolument pas de consensus autour de Augustin Senghor. Il ne peut y avoir de consensus autour d’une question de partage de postes.
Le Sénégal rejette ce deal. Les Sénégalais, dans leur écrasante majorité, contestent ce coup prémédité. Sinon que nos amis journalistes fassent des micros-trottoirs en prélude à l’Ag de la Fédération. Ils se rendront compte et permettront à tout le monde de se rendre à l’évidence que Mady Touré a pris le dessus avant l’heure sur ses adversaires. Il est le candidat du peuple, des Sénégalais honnêtes et attachés à la dignité de leur Nation par le truchement du football qui mérite mieux.
Si tout se passe bien, l’actuel patron de Génération Foot sera élu président de la Fédération sénégalaise de football. Il dispose du profil, du programme, de la vision et du leadership requis pour prendre les rênes. Que tout le peuple, que tous les sportifs continuent à le soutenir pour tirer notre football des griffes de ces hyènes ! Et on va l’accompagner afin qu’avec son programme en 7 points, il puisse mettre notre football sur la voie du succès en 4 années. Enfin, croyons-y !
Mamadou Biguine GUEYE
Journaliste Consultant en Communication
TOUS LES CAS QUE NOUS AURONS RECENSÉS SERONT ATTAQUÉS
Trois questions à… Cheikh Diop, Cnts/Fc se prononce sur l’exigence du «pass sanitaire»
Depuis quelques jours, dans certaines entreprises, l’on commence à interdire aux travailleurs l’accès à leur lieu de travail s’ils ne sont pas vaccinés contre le Covid-19. Le secrétaire général de la Cnts/Fc, qui salue la note du ministère du Travail rappelant que cette mesure est illégale, informe que les sanctions qui seront prises par des entreprises contre des travailleurs parce qu’ils ne sont pas vaccinés seront attaquées au niveau des instances compétentes.
Avec la 3ème vague de la pandémie de coronavirus, des entreprises commencent à exiger des employés le vaccin. Au niveau de la Cnts/Fc, comment réagissez-vous face à cette situation ?
Certains employeurs exigent à leurs employés de se faire vacciner avant d’entrer dans les entreprises d’une part, et d’autre part particulièrement dans les sites aurifères de Mako, il est exigé le test parce qu’il a été installé un système de test rapide avant d’entrer à l’usine. Il faut d’emblée dire que les syndicalistes n’ont rien contre ça. Ce sont des initiatives que nous soutenons pour que le maximum de la population soit vaccinée, mais aussi pour que le maximum de précautions soient prises au niveau des entreprises pour éviter la propagation du virus. Ceux qui peuvent faire des tests rapides, nous saluons cette opération. Mais ce qu’il faut noter dans les deux cas, c’est que la loi n’oblige en aucun cas aux travailleurs de se faire vacciner ou de se faire tester, faute de quoi ils peuvent encourir des sanctions dans les relations de travail. Cela n’est pas du tout légal. De ce point de vue, nous pensons qu’aucun employeur au Sénégal ne peut sanctionner sur la base d’un défaut de test ou de vaccination pour un travailleur dans les lieux de travail. Et tous les cas que nous aurons recensés seront attaqués au niveau des instances compétentes de ce pays. A Mako, nous avons un travailleur qui, de surcroît est délégué du personnel et délégué syndical, a reçu une demande d’explications pour défaut de test. Il était venu se faire tester un dimanche. L’équipe qui opère n’étant pas sur place, on le défend d’entrer dans l’usine. Il est néanmoins entré et on lui sert une demande d’explications. Nous avons répondu et nous attendons la réaction de la direction. Si un travailleur est sanctionné pour défaut de vaccination ou de test Covid-19, nous sommes disposés à le défendre, qu’il soit de la Cnts/Fc ou pas.
Une entreprise a demandé aux travailleurs qui ne sont pas vaccinés de rester chez eux. Est-ce une manière de profiter du contexte pour réduire le personnel ?
Le seul cas acceptable où le travailleur est demandé de rester chez lui, c’est que son contrat et les conditions salariales restent intacts et inchangés. C’est le seul cas acceptable, il ne faut pas aller plus loin. Si on met le travailleur en congé anticipé, s’il l’accepte, il n’y a pas de problème. S’il le refuse, on n’a pas le droit de l’y obliger, si les conditions de l’organisation du travail ne l’exigent pas.
Le ministère du Travail a sorti une note pour dire aux employeurs qu’exiger la vaccination aux travailleurs est illégal. Comment avez-vous accueilli ce rappel ?
Nous saluons ce rappel du ministère du Travail qui est venu à son heure, parce qu’on commençait à enregistrer beaucoup d’abus sur cette histoire de vaccination et des tests Covid-19. Donc si le ministère sort une note de rappel, nous le saluons vivement. Et c’est le moment de le rappeler pour que les employeurs comprennent que la législation sénégalaise n’oblige en aucun cas le travailleur à se faire vacciner, faute de quoi il encourt des sanctions. Rien n’est prévu en ce sens. Toutefois, nous lançons un appel à l’ensemble de la population, et les travailleurs en particulier, de se faire vacciner massivement. Les travailleurs ont besoin de bouter cette pandémie dehors parce qu’aujourd’- hui le monde du travail a payé un très lourd tribut. Les économies nationales ont aussi. Et au finish, ce sont les travailleurs qui payeront les pots cassés. C’est la raison pour laquelle nous sommes très engagés dans cette campagne de vaccination, campagne pour le respect des mesures sanitaires pour mettre fin à la pandémie.