SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
21 juin 2025
OUSMANE SONKO REPREND LES HOSTILITÉS
Il a qualifié la commission d’enquête annoncée par le gouvernement de parodie de justice, mis en garde le régime sur l’utilisation de l’affaire Sweet-Beauty comme une arme politique afin de compromettre son casier judiciaire
Ousmane Sonko reprend la parole. Dans une déclaration fleuve diffusée sur page Facebook, le leader de Pastef / Les Patriotes s’est longuement exprimé sur les événements de mars 2021. Il a qualifié la commission d’enquête annoncée par le gouvernement de parodie de justice, mis en garde le régime sur l’utilisation de l’affaire Sweet-Beauty comme une arme politique afin de compromettre son casier judiciaire et l’empêcher de se présenter en 2024.
Ousmane Sonko est revenu à la charge pour mettre le Président Macky Sall et son régime en garde. D’emblée, le leader de Pastef / Les Patriotes qualifie de simulacre la création d’une commission d’enquête sur les dizaines de décès enregistrés lors des dernières émeutes qui ont secoué le Sénégal. « C’est l’impunité qui fait que des gens continuent de tomber sous les balles dans des manifestations. Quand on accuse une personne de meurtre, on doit saisir le procureur pour ouvrir le dossier. Mais, ils ont préféré ouvrir une commission d’enquête.
D’ailleurs, ils n’ont même pas osé expliquer en Wolof ce qui signifie la commission d’enquête. Cette commission n’est qu’un simulacre pour enterrer définitivement le dossier », déballe l’ancien inspecteur des impôts et domaine qui en veut pour preuves les discours tenus par les proches de Macky qui disent que c’est lui qui a tué toutes les personnes décédées lors de ces événements. Pour lui, le seul objectif de cette commission c’est de plaire aux organisations des droits de l’homme et internationales. Il a indiqué que dans les jours à venir, le M2D va présenter son mémorandum au peuple sénégalais. Et après, ils vont déposer une plainte devant les juridictions nationales. Puis, après cette étape, le M2D va porter le dossier au niveau des juridictions internationales. «Tôt ou tard, toutes les personnes impliquées rendront compte un jour de leurs actes devant un tribunal», avertit le leader du Pastef / Les Patriotes.
Revenant sur le volet judiciaire de l’affaire Sweet Beauty et son placement sous contrôle judiciaire, Ousmane Sonko se dit très pressé d’aller en procès pour vider rapidement l’affaire. « Nous n’allons pas leur permettre de vouloir faire de cette affaire une arme politique pour me harceler avec cela. Je ne vais pas l’accepter. Je suis un homme politique. Je ne vais pas leur permettre de m’empêcher de dérouler mes activités en confisquant mon passeport », clame-t-il. Plus loin, il ajoute, puisque, que le Juge en charge du dossier est décédé, que celui qui va hériter du dossier fait tout pour tenir le procès. « Parce que le dossier est vide.Nous sommes en phase d’instruction. Si la procédure est bien conduite, le dossier va être classé. Je ne vais pas leur permettre d’escamoter une procédure dans le seul but de me condamner et compromettre mon casier judiciaire. Après Dieu et ceux de mon parti, je ne vois quelqu’un qui pourra m’empêcher de me représenter en 2024. S’il pense que c’est avec sa justice qu’il veut m’empêcher d’être candidat, il se trompe lourdement », renchérit l’opposant.
«ON NE CREE PAS D’EMPLOIS A COUP DE MILLIARDS»
Sur le plan de financement de l’emploi de la jeunesse annoncé par le Chef de l’Etat, Ousmane Sonko estime que l’emploi ne se crée pas à coup de milliards. « Il n’y a que les gens qui n’ont pas de vision qui pensent comme cela. Pour qu’il y ait d’emplois, il faut d’abord créer des conditions économiques pour que le secteur privé prioritairement puisse en contribuer », dit-t-il. « Aujourd’hui, on a annoncé le recrutement de 3000 personnes dans la police. L’autre solution face au manque d’emploi, on parle de reboisement. Si on termine de reboiser qu’est-ce que les jeunes vont faire ? C’est de la poudre aux yeux. Un président qui est là depuis 9 ans sans rien faire face à l’ampleur du chômage n’eut été les récents événements ne peut plus faire de résultats», vocifère Ousmane Sonko.
Sur le discours ethnique, Sonko croit savoir que c’est le seul argument dont dispose le régime pour se défendre. Pour lui, c’est le brassage ethnique qui faitle charme du Sénégal. « Tout le monde sait que les discours ethniques sont mauvais pour une nation. Ces discours sont dangereux pour la stabilité de la nation. Et ce discours, il n’y a que Macky Sall et son régime qui tiennent ce discours », dit-il en ajoutant que s’il avait eu une certaine attitude, lors des manifs, Macky n’allait plus être président. Parce qu’il y aurait eu une effusion de sang ou un coup d’Etat militaire. « Nous sommes des démocrates. Un coup d’Etat n’est pas bon signe pour un pays. Maintenant, il faut l’accompagner à finir son mandat. Cela ne veut pas dire qu’il a carte blanche de faire tout ce qu’il veut. Mais, il n’est plus question de 3ième mandat. S’il plaît à Dieu, il va faire son mandat. Après des élections vont être organisées et les Sénégalais choisiront leur président. Ce sont les ressources naturelles qui font que le régime veut s’agripper au pouvoir», conclut-il.
GESTION DES DENIERS PUBLICS : Sonko déterre un autre scandale
Ousmane Sonko n’entend pas démissionner de son poste de député. Même si son immunité parlementaire a été levée récemment, le président du Pastef / Les Patriotes veut continuer de représenter le peuple. De ce fait, l’opposant promet de s’adresser aux Sénégalais avec des preuves à l’appui sur l’affaire des 94 milliards et de 26 autres dossiers portant sur des détournements de deniers publics. « Je vais revenir sur le dossier des 94 milliards. J’avais saisi le Procureur et les doyens des Juges.
Le Procureur n’a jamais parlé du dossier et le doyen des juges avait classé le dossier sans suite. Heureusement que j’avais saisi l’IGE et l’OFNAC. J’ai été confirmé dans mes dires par l’OFNAC qui révèle aussi d’autres scandales», renseigne le leader des «Patriotes». Mieux, l’opposant indique que l’Ofnac ne s’est pas juste arrêté sur ce dossier uniquement. «Il a encore sorti 26 autres dossiers qui portent des détournements de deniers publics», révèle Ousmane Sonko qui ajoute avoir recontacté la Directrice de l’Office national de lutte contre la corruption pour la suite qu’elle a réservée à sa plainte. «Et, elle m’a fait savoir que l’Ofnac a remis son rapport au Procureur depuis octobre 2019. Et depuis lors, Serigne Bassirou Guèye a posé son coude sur le dossier.
L’Ofnac a demandé l’ouverture de poursuites judiciaires contre les personnes concernées. Je vais en parler dans les jours à venir avec des preuves à l’appui. Ils ont détourné des milliards sous la complicité de Macky Sall», s’engage l’ancien inspecteur des impôts et domaine qui ajoute qu’il parlerait aussi des questions des phosphates de Matam et des dossiers qui concernent le patrimoine immobilier vendu en centre-ville par le pouvoir en place. « Dans les jours à venir, je vais m’adresser au peuple sénégalais en tant que député. Et je pense que c’est mieux d’aller à l’Assemblée nationale et de chamailler avec des gens qui ne comprennent pas les enjeux », se fait entendre.
Sous ce rapport, il ajoute qu’il ne va pas démissionner de son mandat de député. Mais, cette fois, il va l’exercer d’une autre manière. « A la place de mes 5 minutes devant le perchoir, je vais organiser des conférences de presse pour s’adresser au peuple sénégalais. Dans les jours à venir, je vais convier une conférence de presse en tant que député pour s’exprimer sur les dossiers brulants de l’heure », indique-t-il.
LA FRANÇAFRIQUE A PERDU SON PARRAIN SAHÉLIEN
Formé en France et appuyé par les services de renseignement français, Idriss Déby était, pour Paris, un allié à la fois décisif et encombrant. Emmanuel Macron a aussitôt salué la disparition d’un «grand soldat»
Le Temps Afrique |
Richard Werly |
Publication 22/04/2021
Idriss Déby était, de la présidence du Tchad qu’il occupait depuis son coup d’Etat militaire de 1990, le verrou de la «Françafrique». Avant lui, ce rôle de «parrain» des intérêts français sur le continent noir avait été dévolu successivement à l’ivoirien Félix Houphouët-Boigny (décédé en 1993) puis au burkinabé Blaise Compaoré (forcé à l’exil en 2014). Le tchadien Déby, formé dans l’Hexagone comme pilote de transport de troupes militaires au début des années 1970, puis à l’école de guerre, avait toutefois une spécificité, notée par Emmanuel Macron qui a rendu hommage, mardi, à ce «grand soldat disparu» et à «cet ami courageux» de la France: sa nature et son positionnement sur l’échiquier africain – en particulier au Sahel – étaient ceux d’un combattant. Musulman, il était aussi le fer de lance de la lutte anti-djihadiste.
«Déby a toujours été le bras armé de la France, évoque un diplomate africain qui l’a beaucoup côtoyé au début de sa carrière, lorsqu’il évinça par la force Hissène Habré, prenant le pouvoir à N’Djamena en décembre 1990. A la différence des autres alliés africains de Paris, Déby tenait parole sur le terrain. Il était tout sauf un officier de parade.» Un officier à qui la France, par trois fois au moins, avait sauvé la mise en l’aidant à vaincre les putschistes: en 2004, en 2006, puis en février 2008, lorsque deux colonnes rebelles l’avaient assiégé dans son palais rose, avant d’être détruites par la Garde républicaine dont il avait pris le commandement en personne, avec le soutien de forces spéciales françaises.
Dans l’immédiat, la disparition de ce vétéran des «rezzous», les attaques frontales prisées des militaires tchadiens, lancés à l’assaut par rangées de 4x4 équipés de mitrailleuses, pose la question du délitement possible de son armée. Dans une note publiée en janvier, l’observatoire Crisis Group alertait sur la perte d’emprise des autorités de N’Djamena. «Si l’armée tchadienne est conquérante à l’étranger, elle est loin d’être un facteur d’unité nationale sur son territoire, affirme le document. La volonté affichée par le président Déby à son arrivée au pouvoir en 1990 de créer une armée nationale et professionnelle ne s’est jamais concrétisée. Au cours des trente dernières années, les autorités ont certes mené plusieurs réformes, mais aucune n’a permis une réelle restructuration des forces de sécurité et de défense, qui demeurent organisées sur des bases communautaires.»
Le Sénégal, bien qu’étant une des démocraties les plus stables du continent, avec un paysage médiatique pluriel, une Constitution garantissant la liberté de l’information et un Code de la presse adopté depuis 2017, continue d’avancer en dents de scie en matière de liberté de la presse. Dans le classement mondial 2021 de Reporters sans frontières (RSF) notre pays a perdu deux (2) places, se pointant à la 49e position, alors qu’il était classé 47e sur 180 pays dans le monde en 2020.
49e sur 180 pays, le Sénégal a perdu deux places au classement mondial de la liberté de la presse 2021. Dans le rapport de Reporters sans frontières (RSF), ce rang du Sénégal est motivé par des atteintes aux journalistes et entreprises de presse. En effet, à travers un texte publié sur son site avec comme titre : «Un Code de la presse sans dépénalisation et sans décret d’application», RSF note : «Considéré comme l’une des démocraties les plus stables du continent, le Sénégal dispose d’un paysage médiatique pluriel, et la Constitution de 2001 y garantit la liberté de l’information. Alors que les atteintes contre les journalistes se sont espacées ces dernières années, certains sujets restent tabous. Plusieurs médias ont été convoqués et intimidés pour avoir rapporté des faits de corruption. Les radios qui donnent la parole à des critiques du régime peuvent subir des pressions et les journalistes sont susceptibles d’être condamnés pour diffamation, mais les cas sont rares.»
Et le nouveau Code de presse dont l’adoption depuis bientôt 4 ans a suscité beaucoup d’espoir, entent toujours l’effectivité de ses décrets d’application. Pis, relève RSF, le texte a laissé un goût amer aux professionnels du secteur en ce sens qu’il prévoit la saisie des supports de diffusion et la suspension ou la fermeture d’organes de presse en cas d’atteinte à la sécurité de l’État. «Après plusieurs années de discussion, un Code de la presse a été adopté en 2017, mais les décrets d’application ne sont pas encore signés. Cependant, deux textes ont été présentés au Conseil des ministres début 2021. Ce code, qui ne dépénalise pas les délits de presse, prévoit la saisie des supports de diffusion et la suspension ou la fermeture d’organes de presse en cas d’atteinte à la sécurité de l’État, ce qui a laissé un goût amer aux professionnels du secteur. Des atteintes à la liberté de la presse ont été enregistrées en 2020, dont certaines ont été le fait des forces de sécurité. Certaines informations liées à la religion sont toujours des sujets tabous : c’est ainsi qu’en août, les locaux du journal Les Echos ont été saccagés après la publication d'un article sur une figure religieuse musulmane qui aurait été atteinte du coronavirus.»
En matière de liberté de la presse, les classements du Sénégal dans les rapports de RSF renseignent sur un pays qui semble avancer à reculons, depuis 2013. En atteste, 49e au Classement mondial de la liberté de la presse 2021, notre pays a chuté de deux (2) place (-2), par rapport à 2020 où il était classé 47e sur 180 dans le monde, avec un score global de +1,23 (23,99 en 2020). En 2019, le Sénégal est classé 49e/180 ; il était respectivement 50e en 2018, 58e en 2017, 65e en 2016, 71e en 2015, 62e en 2014 et 59e en 2013.
«SEULS 12 PAYS SUR 180, SOIT 7%, PEUVENT ENCORE SE TARGUER D’OFFRIR UN ENVIRONNEMENT FAVORABLE A L’INFORMATION»
Revenant sur la situation de l’exercice du métier de manière globale, façon RSF déplore que «jamais la zone blanche de la carte de la liberté de la presse, qui indique une situation d’exercice du journalisme sinon optimale du moins très satisfaisante, n’a été aussi réduite depuis 2013 (année où l’actuelle méthodologie d’évaluation du classement a été instituée, ndlr). Seuls 12 pays sur 180, soit 7% (contre 8 % en 2020), peuvent encore se targuer d’offrir un environnement favorable à l’information. L’Allemagne (13e, -2), où des dizaines de journalistes ont été agressés par des manifestants proches des mouvances extrémistes et complotistes lors de rassemblements anti-restrictions sanitaires, ne fait plus partie, en 2021, de ce pré-carré».
LES HAUTES MARCHES DU TABLEAU, CHASSE GARDEE DES PAYS NORDIQUES
Pour la cinquième année consécutive, la Norvège est classée au premier rang, même si les médias ont mis en exergue un manque d’accès aux informations publiques sur la pandémie. La Finlande garde 2e, la Suède, 3e (+1), retrouve la position qu’elle avait perdue l’année dernière au profit du Danemark classé4e, (-1 en 2021). L’édition 2021 du Classement confirme donc une forme de «domination nordique» ou, sous un angle moins concurrentiel, de «modèle nordique», rapporte Emedia.
Seulement, l’Europe et l’Amérique (Nord et Sud) restent les continents les plus favorables à la liberté de la presse, même si la zone des Amériques a connu cette année la plus grande dégradation des scores régionaux (+2,5%). Le continent européen enregistre lui aussi une détérioration conséquente de son indicateur «Exactions». Les actes de violence ont plus que doublé au sein de la zone Union européenne-Balkans, alors que cette dégradation est de 17% au niveau mondial. Les agressions contre les journalistes et les interpellations abusives se sont notamment multipliées en Allemagne, en France (34e), en Italie (41e), en Pologne (64e,-2), en Grèce (70e, -5), en Serbie (93e) et en Bulgarie (112e, -1).
RAMADAN ET ALIMENTATION AU SENEGAL, LE «GRAS» EST A BANNIR
Le mois de Ramadan au Sénégal est une période durant laquelle les habitudes alimentaires changent. Si certains préfèrent garnir leurs tables de délicieux mets, d’autres privilégient les plats équilibrés
Les perturbations ou bouleversements inhérents au Ramadan, ce quatrième des cinq piliers de l’Islam marqué par le jeûne de 29 ou 30 jours consécutifs observé de l’aube au coucher du soleil, ce n’est pas que dans le travail et autres secteurs d’activités socioéconomiques. Un changement des habitudes alimentaires est aussi observé dans beaucoup de familles sénégalaises, en cette période de mois béni. Le fait de ne manger qu’à partir du soir est la cause de ce changement. Un régime équilibré est recommandé et la consommation d’aliments riches en glucide est à éviter, pour être en bonne santé.
Le mois de Ramadan au Sénégal est une période durant laquelle les habitudes alimentaires changent. Si certains préfèrent garnir leurs tables de délicieux mets, d’autres privilégient les plats équilibrés. Le Ramadan étant une période où l’on ne mange qu’à partir du soir, l’observation du jeûne de l’aube au coucher du soleil oblige, la consommation de certains aliments n’est pas recommandée. «Les habitudes alimentaires changent en période de Ramadan. On ne peut pas se permettre de manger trop gras en cette période ou des plats à base de pâte d’arachide. Il faut les éviter, surtout qu’en cette période, les gens préfèrent diner tard. Je vis avec des personnes âgées ; donc, je préfère préparer des plats sains au «ndogou» qui me permettront de bien manger à l’heure du diner. Il arrive que je prépare une petite sauce avec des épices naturels ou des œufs (repas froid). Pour le diner, je prépare des fois du riz au poisson, du vermicelle sénégalais ou du couscous. Il faut aussi boire beaucoup d’eau ou prendre des jus naturels», explique Gnagna Ndaw Fall, une étudiante, nouvellement mariée. Cette attention que cette jeune femme porte à l’alimentation en ce mois béni est partagée par Aïcha Baldé.
Cette commerçante pense que la mauvaise alimentation est due au fait de jeûner toute une journée qui pousse certains à se «gaver» à la rupture. «Le fait de rester plusieurs heures sans mettre quelques sous la dent est souvent ce qui poussent certains à vouloir manger beaucoup à la rupture du jeûne. Ce qui peut être dangereux pour notre organisme. Au «ndogou», je démarre toujours avec une tasse de café, avant de manger. Ensuite, je prends du thé, ça me permet de mieux digérer ce que j’ai consommé. Des plats comme le «mafé» (plat fait à base de pâte d’arachide) sont à éviter. Ils sont gras, donc mauvais pour ma santé».
Chez les sportifs, un programme alimentaire bien défini est primordial pour éviter de prendre ou de perdre du poids durant le Ramadan. «En tant que coach, je respecte mon alimentation. Je ne mange pratiquement pas de pâtes. Si je dois en manger, je le fais une fois dans la semaine parce qu’elles contiennent quand même des éléments dont notre corps a besoin. Tous les plats que je cuisine, depuis le début du Ramadan, contiennent de la salade. En plus, j’évite de frire les aliments. Je préfère les cuire au four ou avec de l’eau. La friture favorise le gras», conseille Yacine Diouf, coach sportif. Le plus difficile en ce mois de Ramadan est de respecter les trois repas quotidiens. Pour Ibrahima Niang, un agent des Sapeurs-pompiers, consommer beaucoup de nourritures au «ndogou» est la cause du non-respect de la prise des trois repas recommandés. «Je ne mange pas beaucoup à la rupture du jeûne. Je préfère prendre quelque chose qui me permet de digérer. J’aime faire du sport entre le «ndogou» et le diner. Ça me permet de contrôler mon taux de sucre et ça me donne aussi de l’appétit au diner. Ceux qui consomment beaucoup de choses à la rupture du jeûne sont souvent ceux qui perdent le plus de poids à la fin du Ramadan. Au moment du diner, ils ne ressentent pas trop de faim ; donc, ils préféreront sauter ce repas qui est essentiel.».
CIRE MADY FALL, DIETETICIEN-NUTRITIONNISTE : «Le repas de l’aube est indispensable durant le mois de Ramadan»
Pour Ciré Mady Fall, diététicien nutritionniste, il faut respecter la prise des trois repas quotidiens durant le mois de Ramadan. «Il est important de respecter les trois repas quotidiens que sont le «kheud» (repas de l’aube), le «ndogou» (celui de la rupture du jeûne) et le diner qui doit être pris deux à trois heures après le «ndogou».
Il est très important aussi de ne pas oublier le repas de l’aube (kheud) qui doit être bien structuré afin d’éviter l’hypoglycémie qui est très fréquent en période de Ramadan. Le «kheud» est indispensable parce que c’est là que l’organisme va puiser toute l’énergie nécessaire pour tenir toute la journée. Si ce repas est sauté, ça peut entrainer des cas d’hypoglycémie et, parfois même, des malaises. Au moment de la prise de ce repas, il ne faut pas oublier de prendre de l’eau, un jus de fruit naturel ou une tisane pour éviter la déshydratation. Un féculent pour les apports en énergie est aussi nécessaire. C’est ce qui va nous permettre d’être en forme dans la journée et de vaquer à nos activités quotidiennes. Ça peut-être du pain, des biscottes, les bouillis de céréale... On peut aussi prendre des pâtisseries comme des croissants, des cakes, entre autres. On peut aussi avoir un complément énergétique (beurre, chocolat, confiture, miel), au besoin», explique M. Fall.
Selon le diététicien-nutritionniste, les fruits et légumes sont indispensables à l’organisme, surtout en cette période de jeûne du mois béni. «On a tendance à oublier ces éléments qui sont essentiels à notre alimentation car ce sont les fruits et légumes qui nous procurent des vitamines, des sels minéraux. Ils renforcent notre système immunitaire en fibres alimentaires et nous évitent la constipation qui est très fréquent durant le Ramadan. Une source de protéines également est nécessaire pour le maintien de la masse musculaire. Ça peut-être de la viande, du poisson, de la volaille, des œufs…»
Par contre, il conseille d’éviter de consommer des aliments qui sont frits et trop riches en glucides. «Durant le mois de Ramadan, il faut éviter de manger trop gras, trop sucré et trop salé. Il faut aussi éviter de surcharger le tube digestif au «ndogou». L’objectif du «ndogou» doit être de satisfaire la faim et la soif, en mangeant équilibré. On peut commencer avec trois dattes pour revigorer l’organisme. Ensuite, prendre une boisson chaude (lait, tisane), accompagnée de pâtisserie. Manger sainement à la rupture du jeûne permettra, deux ou trois heures plus tard, de pouvoir prendre un repas équilibré au diner (plat protidique)».
LE CHÔMAGE, UNE VÉRITABLE PANDEMIE À ZIGUINCHOR
Quelles débouchées pour l'avenir incertain, se demandent les jeunes de cette localité plongés dans le chômage et en proie à la lancinante question du manque d’emploi. Même l’obtention d’un stage reste un casse-tête
Frappés par la «pandémie» du chômage, les jeunes de Ziguinchor partagés entre désespoir dans la quête d’un emploi et promesses non tenues des autorités restent sceptiques et dubitatifs sur les résultats d’un conseil présidentiel sur les jeunes devant se tenir ce jeudi. Qui pour «déboucher» leur avenir encore incertain ?, se demandent ces jeunes de Ziguinchor plongés dans le chômage et qui font face à la lancinante question de manque d’emploi.
A Ziguinchor, le taux de chômage est endémique chez les jeunes. La quête de l’emploi reste une équation difficile pour ces jeunes qui attendent toujours la mise en branle de projets et autre stratégie de l’Etat. Une région où le taux de chômage reste très élevé, amplifié par la situation de crise qui a affecté le tissu industriel. La fermeture des usines a d’ailleurs grossi les rangs des chômeurs chez les jeunes de la région. Des jeunes qui ne savent plus à quel saint se vouer. Même l’obtention d’un stage reste un casse-tête pour ces jeunes de la région obligés parfois de se rabattre dans les motos taxi Jakarta. Ces moyens de locomotion qui semblent être l’unique recours de ces jeunes qui ont fini de se résigner sur leur triste sort. Ils sont nombreux ces jeunes qui, faute d’un meilleur point de chute, ont jeté leur dévolu dans le transport avec ces moto-taxis. Et lorsque ce jeune Ansou Diatta un des conducteurs de moto taxi jakarta tente de lister ses attentes sur le conseil présidentiel sur les jeunes c’est pour confier ceci : «je n’attends rien de ce conseil sinon d’éternelles promesses qui s’envolent ensuite avec le temps».
Le mieux, c’est de créer des usines ici pour nous permettre de nous caser (…) La seule alternative pour gagner notre vie c’est conduire ces moto taxi jakarta. Ici, il n’y a rien !», se désole-t-il. Cet autre diplômé en Licence 2 en gestion Abdoulaye Sidibé rencontré à bord de sa moto jakarta agite lui une panoplie de questions. «On nous parle de financements mais qui va nous garantir ? Nous n’avons aucuns moyens d’avoir une garantie ? Où sont passés ces nombreux projets de l’Etat destinés aux jeunes comme le PAPEJ, le FNPJ… ? Des projets qui sont beaucoup plus théoriques que pratiques», s’interroge M. Diatta. Et que dire de cette dame bachelière reconvertie depuis en vendeuse de poissons sur la route du Cap Skiring à hauteur du village d’Oukout à quelques encablures d’Oussouye. «J’ai tenté plusieurs fois le concours du CREM des élèves maitres mais rien. A ma grande surprise j’entends parler d’un recrutement d’enseignement mais sur dossier alors que nous nous avons effectué le concours et on est retenu sur la liste d’attente», s’offusque Almamy Tamba qui dit ne rien attendre de ce conseil présidentiel sur les jeunes sinon ajoute-t-il «un long discours et des promesses».
La problématique de l’emploi reste une question lancinante dans cette partie Sud du pays qui regorge d’un nombre incalculable de jeunes chômeurs. Une jeunesse au lendemain incertain qui continue de scruter le ciel espérant dénicher une lueur d’emploi. Comment transcender cette difficulté qui gangrène cette jeunesse «désœuvrée» languie par les nombreuses promesses d’emplois déroulées par l’Etat ? Peut-être que les conclusions du conseil présidentiel sur l’emploi des jeunes permettront d’éclaircir l’horizon «bouché» d’une jeunesse ziguinchoroise qui espérait se relever d’une situation de plus de trois décennies de conflit dans cette région.
«ON NE PEUT PAS REGLER LE PROBLEME DE L’EMPLOI DES JEUNES DE MANIERE SECTORIELLE»
L’ancien Directeur Général de l’Office pour l’emploi des jeunes de la banlieue (OFEJBAN), explique les causes de la persistance du problème de l’emploi des jeunes. Par la même occasion, Boubacar Bâ dégage les pistes pour y remédier
L’ancien Directeur Général de l’Office pour l’emploi des jeunes de la banlieue (OFEJBAN), explique les causes de la persistance du problème de l’emploi des jeunes. Par la même occasion, Boubacar Bâ dégage les pistes pour y remédier.
Le Chef de l’Etat, Macky Sall préside ce jeudi 22 avril un conseil présidentiel sur l’insertion et l’emploi des jeunes. Qu’est-ce qu’on peut attendre de cette rencontre ?
Ce conseil présidentiel est le bienvenu. Est-ce qu’il va y avoir des mesures fermes qui vont être prises par rapport à la gestion antérieure ? Parce que si le Président de la République monte au créneau, c’est parce qu’il a estimé que ceux à qui il avait confié des responsabilités, n’ont pas été à la hauteur. Par rapport à cela, je crois que présentement, les dispositions prises par l’Etat du Sénégal vont nous orienter vers des sorties de crise et nous donner des réponses adéquates par rapport à cette attente de l’emploi des jeunes.
Selon vous, pourquoi l’emploi des jeunes demeure toujours un problème pour les différents gouvernements ?
Cela est dû tout simplement aux différentes approches qui ont été mises en place. On ne peut pas régler le problème de l’emploi des jeunes de manière sectorielle. Les jeunes qui réclament l’emploi, ils sont nés, ont grandi, ont fait ou n’ont pas fait l’école, ils ont échoué, ils sont dans la rue Ça veut dire que c’est un processus et que l’Etat du Sénégal ou quelque soit l’Etat sait combien de gens naissent par an. Il y a cinq secteurs majeurs très vivants au Sénégal qui sont de véritables secteurs pourvoyeurs d’emplois et qui peuvent résorber le gap dans ce pays-là. Le premier, c’est le secteur de l’agriculture dans sa multi dimensionnalité. C’est-àdire depuis la récolte en passant par le stockage, la commercialisation, la transformation, l’emballage, ces différents métiers. Ce qu’il faut comprendre, c’est que notre agriculture n’est pas encadrée. Nous avons une agriculture de consommation tertiaire. Nous avons une agriculture qui est forte notamment et qui est destinée dans sa plus grande partie de sa production vers l’exportation. Prenons le cas de l’arachide. On ne pense qu’à cela alors que nous devons aujourd’hui prioriser la transformation pour favoriser et renforcer la consommation locale. C’est la même chose dans le secteur de l’élevage. Aujourd’hui, nous avons un élément de consommation tout court mais la charcuterie, la transformation, elle est gérée et détenue par des étrangers et nous importons aussi beaucoup de charcuterie alors que nous pouvions bien développer notre boucherie, notre charcuterie. C’est la même chose aussi pour le secteur de la pêche. Nous sommes encore au stade artisanal. Quand on parle de pêche industrielle, on parle d’étrangers alors que nous avons de très grands pêcheurs. Il suffit de les organiser, de les encadrer et de les orienter, de moderniser la pêche et de l’industrialiser. C’est des produits qui sont conservables pendant au moins 6 jours, un an. C’est des secteurs qui sont là et qui sont sous-exploités sans compter maintenant le secteur de l’artisanat qui est transversal où nous avons tout ce qui est les métiers de l’automobile, de menuiserie métallique etc.
A vous entendre parler, on ne met pas trop l’accent sur les secteurs pourvoyeurs d’emplois ?
On en parle beaucoup. J’ai parlé des niches d’emplois. Je n’ai pas encore parlé de la formation. L’adéquation entre la formation et le marché de l’emploi. Ce qui extraordinaire au Sénégal. Aujourd’hui, nous avons 3FPT (Fonds de financement de la formation professionnelle et technique) ou une agence dans laquelle le patronat sénégalais mais aussi nos partenaires mettent beaucoup d’argent et vous comptez sur des bouts de doigt les centres de formation qui existent dans ce pays-là, c’est une aberration. Ça veut dire tout simplement qu’il n’y a pas la synchronisation nécessaire pour prendre ce programme de l’emploi des jeunes depuis la base jusqu’au sommet et c’est à ce niveau-là qu’il faut agir. Il faut agir de manière territoriale, de manière sectorielle mais il faut agir aussi par rapport aux objectifs de développement que l’Etat du Sénégal s’est fixé. Parce que le Président de la République décide de mettre 150 milliards, non seulement, ça va créer des emplois mais il doit y avoir des effets imbus directement sur l’économie. C’est-à-dire les Sénégalais devraient sentir un niveau de vie amélioré, un cadre économique stable et puis maintenant l’implication de tout un peuple. Mais aussi, ce qu’il y a de plus important, il faut protéger ces créations d’emplois. Vous ne pouvez pas financer à un jeune pour cultiver des pommes de terre, des oignons, à l’approche de la récolte, vous prenez un commerçant qui est là et qui a deux ou trois agents qui importent 500 tonnes de pommes de terre, c’est au détriment de ce que vous avez fait. Il faudra travailler sur la régulation du marché. L’élément fondamental de tout ça maintenant, c’est les finances. J’ai beaucoup entendu parler des jeunes qui ont été financés et qui ont pris les pirogues. C‘est une explication facile parce qu’on ne peut pas dire que ces 30 ou 60milliards ou ces deux milliards qu’on a financés aux jeunes, ils l’ont pris et l’ont englouti dans les océans. C’est faux. Le problème, c’est que la relation qui existe entre les structures de formation qui représentent l’Etat, les institutions financières où on dépose l’argent et les jeunes à qui sont destinés ces financements, c’est ce triptyque-là qu’il faut régler. Quand l’Etat met son argent dans une mutuelle, il doit savoir qui a reçu le financement ? Est-ce qu’il fait partie du registre de la Der, de l’ANPEJ ? Vous ne pouvez pas déposer 300 millions dans une mutuelle et elle dit : j’ai financé 200 ou 300 personnes, les autres ne répondent pas aux normes alors que toutes les études ont été faites déjà au niveau de la DER. Ils n’ont qu’à remettre l’argent. Mais qu’est-ce qui se passe ? Ils donnent l’argent et au finish, ils financent leurs clients traditionnels au détriment de ceux qui ont été ciblés. C’est un détournement d’objectif et ce problème-là, il faut le régler immédiatement. C’est l’une des explications les plus pertinentes par rapport à ces financements-là. L’autre, c’est les jeunes qui ne remboursent pas. On ne peut pas accepter dans un pays organisé comme le Sénégal, vous dites que vous avez des problèmes, on vous donne un financement, au lieu d’utiliser l’argent à bon escient, vous achetez une chambre à coucher, une moto.
Beaucoup de gens parlent de fusionnement des mécanismes de financement. Qu’en pensez-vous ?
J’ai entendu des technocrates et des experts dire qu’il faut fusionner, c’est une aberration et je les défie. Les cibles ne sont pas les mêmes, c’est des demandeurs d’emploi. Quand vous prenez quelqu’un qui veut créer un PME, ce n’est pas la même chose avec quelqu’un qui veut créer une ferme agricole. Les cibles ne sont pas les mêmes. Les processus de financement ne sont pas les mêmes et les moyens ne sont pas les mêmes. Je crois qu’il faut que chacun joue son rôle comme il se doit et que les gens soient évalués. Je ne peux pas comprendre qu’on met un directeur général dans un poste depuis 5 ans ou 6 ans et qu’on ne l’évalue pas. Les modes de financement au FONSIS ET AU FONGIP, ce n’est pas la même chose au niveau de la DER et au niveau de l’ANPEJ. Si on fusionne tout cela, l’Etat va droit au mur parce qu’il va se poser un problème d’opérationnalité et un problème d’efficacité. Parce contre, il y a d’autres structures qu’on peut fusionner. Quand on parle de l’ONFP, de 3FPT, il y a quelques réglages à faire mais la fusion de manière systématique, elle ne fera que retarder le processus et elle ne fera qu’encore qu’envenimer la situation parce que les cibles et les processus ne sont pas les mêmes. Je crois qu’il faut que les gens s’arrêtent un moment et qu’à l’issue de ce conseil présidentiel que des ateliers d’évaluation et de mise en œuvre soient mis en place pour que la montagne n’accouche pas d’une souris. Ce qui s’est passé sous Wade. Il avait mis 10 milliards avec les FNPJ (Fonds national de promotion de la jeunesse). Après, c’est parti en air. Dans son deuxième magistère, il a créé l’Office pour l’Emploi des Jeunes de la Banlieue pour parce qu’il y avait une cible spécifique des jeunes. La plupart des demandeurs d’emplois étaient logés dans les banlieues du Sénégal et dans ces banlieues, il y avait des secteurs économiques qu’il fallait prendre en charge. C’était des approches très structurelles qui ont été mises en place. Maintenant, le maitre mot dans tout cela, c’est dans la mise en œuvre, dans l’opérationnalité et dans le suivi évaluation surtout à ce niveau-là. Quand vous mettez en place des structures, vous allez vers une mise en œuvre. Si dans cette mise en œuvre, ces structures-là ne sont pas opérationnelles, vous n’aurez pas le résultat attendu, c’est une déception.
LA JEUNESSE À L’ÉCOUTE DE MACKY
Macky Sall va présider un conseil présidentiel sur l’insertion et l’emploi des jeunes ce jeudi 22 avril comme il l’avait annoncé lors de son discours du 3 avril dernier
Les jeunes sont à l’écoute du Président de la République. Macky Sall va présider un conseil présidentiel sur l’insertion et l’emploi des jeunes ce jeudi 22 avril comme il l’avait annoncé lors de son discours du 3 avril dernier.
Après les émeutes de la faim, le Chef de l’Etat, Macky Sall s’était adressé aux Jeunes. Il soutenait les avoir écouté, entendu et compris. Ce jeudi 22 avril, il va d’ailleurs présider, au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio (CICAD), un conseil présidentiel sur le financement du Programme d’urgence pour l’emploi et l’insertion socio- économique des jeunes.
Pourtant, depuis son arrivée à la tête du pays, le 25 mars 2012, Macky Sall a mis en place différents mécanismes de financement. Malgré tout, le chômage persiste chez les jeunes. «La lutte contre le chômage des jeunes nécessite aujourd’hui un nouvel élan, en raison de la crise économique sans précédent qui affecte tous les pays, développés et en développement», avait-il déclaré le 3 avril dernier.
Lors de ce discours, en veille de la célébration de l’anniversaire de l’indépendance de notre pays, Macky Sall a fait plusieurs annonces pour les jeunes. «J’ai décidé d’une réorientation des allocations budgétaires à hauteur de 450 milliards de F Cfa au moins, sur trois ans dont 150 milliards pour cette année. Ces ressources serviront à financer le Programme d’urgence pour l’emploi et l’insertion socio-économique des jeunes qui sera issu du Conseil Présidentiel que je présiderai le jeudi 22 avril», avait fait savoir Macky Sall. Cette rencontre se tiendra en présence des responsables structures dédiées aux financements telles que l’ANPEJ, le FONGIP, l’ADPME, la DER/FJ, entre autres, des représentants des jeunes et de membres du gouvernement.
Parmi les annonces faites par le Président de la République, il y avait également le recrutement de «65 000 jeunes sur l’ensemble du territoire national, dans les activités d’éducation, de reforestation, de reboisement, d’hygiène publique, de sécurité, d’entretien routier et de pavage des villes, entre autres» avec «un quota spécial sera réservé au recrutement de 5000 enseignants pour le préscolaire, le primaire, le moyen et le secondaire, y compris les Daaras modernes et l’enseignement arabe».
En effet, cette opération de charme vis-à-vis des jeunes viendrait également des dernières manifestations qui ont lieu au Sénégal. Lors de ces émeutes nées de l’affaire Ousmane Sonko/Adji Raby Sarr, Macky Sall avait fait une sortie le 8 mars dernier pour apaiser les tensions. Dans son message adressé à la jeunesse, le Président de la République avait indiqué qu’il a compris les jeunes. «M’adressant à vous, les jeunes, je voudrais vous dire que je comprends vos inquiétudes et vos préoccupations. J’ai vu nombre d’entre vous sortir dans la rue pour exprimer la colère de votre mal-vivre ; parce que vous n’avez pas d’emploi ; parce que vous aspirez à un avenir meilleur ; parce que depuis un an de lutte anti pandémie covid-19, votre quotidien reste marqué par la morosité économique, les restrictions sociales et la limitation des espaces de loisirs et de détente. Qu’une jeunesse confrontée à autant de privations exprime son mal-vivre me parait tout à fait compréhensible», avait déclaré le chef de l’Etat. Il avait ainsi reconnu «l’insuffisance» de certains programmes. «Je constate que tous les efforts jusque-là consentis, en matière de formation, d’emploi et de financement dédiés aux jeunes, à hauteur de 60 milliards de FCFA, pour la Délégation générale à l’Entreprenariat rapide des Femmes et des Jeunes, et de 40 milliards par an du Fonds de Financement de la Formation professionnelle et technique, restent encore insuffisants», avait tenu à préciser Macky Sall.
Et d’ajouter, «Qu’une jeunesse confrontée à autant de privations exprime son mal-vivre me parait tout à fait compréhensible». Aujourd’hui, le conseil présidentiel sur le financement du Programme d’urgence pour l’emploi et l’insertion socio- économique des jeunes suscite beaucoup d’attentes chez les jeunes qui espèrent enfin voir le bout du tunnel. Même certains observateurs estiment qu’il s’agit juste de déclarations d’intention et ce que Macky Sall n’a pas pu faire en 9 ans, il ne sera pas capable de le réaliser en trois ans.
Le Chef va cogiter ce matin avec les représentants de divers secteurs (patronat, syndicats, organisations de jeunesse, partenaires techniques et financiers) pour trouver la recette miracle qui donnera un coup de frein au chômage. Un travail de Sisyphe. Une œuvre jamais accomplie et qui a emporté des pouvoirs plus solides. Pour cause, personne ne peut vaincre cette hydre à plusieurs têtes, tout au plus les gouvernants peuvent-ils prétendre la réduire. Mais pour ce faire, du moins pour ce qui concerne notre pays, il faudra beaucoup d’équité. Hélas, cela est une denrée rare dans ce charmant pays où des personnes incultes — mais membres de la majorité présidentielle ! — trônent souvent à tous les postes, narguant les citoyens ordinaires. Des hommes et femmes tirant leur légitimité du militantisme politique, donc, ou de leur proximité avec celui qui nomme aux fonctions ou de sa dame de cœur. Un Chef dont l’entourage est constitué d’ « amis » dont le seul mérite est d’être des flagorneurs qui ne feront rien pour déplaire à celui qui leur a permis de sortir du néant. Vous voulez des preuves ? Cette vidéo devenue virale et mise en boite par letemoinweb, le nouveau site de ce canard irrévérencieux. Les acteurs ? Des enseignants de l’armée mexicaine entre les mains de qui aucun parent ne devrait mettre ses marmots. Nos chastes oreilles ont été fouettées par tant de gros mots débités par les enseignants de l’APR. Des éducateurs qui n’ont aucun respect pour la femme. La mère, l’épouse, la sœur qu’ils ont souillée par leur insolence. Et ce sont des énergumènes du genre qui sont souvent nommés à des postes de responsabilité. Les privilèges et les emplois pour la camarilla. Leur rendez-vous, à ces enseignants de l’APR, c’était justement dans le registre du « dóor marteau » pour se faire entendre du Chef dans le cadre d’une éventuelle redistribution de postes. Surtout que les différents démembrements de l’armée mexicaine ont donné de la voix. Malheureusement, cette réunion a fait place à une bataille rangée et les mots ont volé très, très bas. Pitoyable ! KACCOOR BI
SEYDOU BOCAR YAGUE NOMME DG POLICE : LE SACRE D’UN VRAI FLIC !
Hier, en Conseil des ministres, le président de la République a nommé le Contrôleur général de Police, Seydou Bocar Yague, directeur général de la Police nationale. Il remplace à ce poste Ousmane Sy en fin de mission. « Lou diot yomb » comme le disent les Wolof à propos de la belle et prestigieuse promotion du Général de police Seydou Bocar Yague qui vient à son heure. Car entre « Le Témoin-Hebdo » à l’époque et le commissaire Seydou Bocar Yague qui fut patron de la Brigade des affaires générales (Bag), un démembrement de la Division des investigations criminelles (Dic) des années 90, c’est une très longue histoire marquée par des hauts faits ! « Le Témoin » se souvient de l’affaire des faux diplômes de baccalauréat que le commissaire Yague avait élucidée. De même que le faux Professeur de l’Ucad qui a enseigné pendant cinq ans à la Faculté des Sciences de la Terre. Le mis en cause avait été recruté par le recteur de l’Ucad sur la base de vrais diplômes d’une prestigieuse université française ramassés dans la rue. Ces deux affaires rocambolesques avaient été révélées par « Le Témoin-Hebdo » d’alors. De même que la première arrestation des membres de la bande à Alioune Abatalib Samb alias Ino avant leur évasion. Il y a eu beaucoup d’autres affaires de crimes sordides élucidées et qui portaient la signature du commissaire Yague que « Le Témoin » suit depuis qu’il était commissaire d’arrondissement de Thiaroye. C’est-à-dire belle lurette ! Juste pour vous confirmer que le tout nouveau patron de la Police est l’un des meilleurs flics de sa génération. Un excellent policier digne de ce nom, fin, rusé et très intelligent. Spécialiste en renseignements et en investigations criminelles. Dans les commissariats d’arrondissement où le général de police Yague est passé, il a fait valoir sa compétence et son professionnalisme. Comme quoi, il a gravi tous les échelons avant de prendre les rênes de cette institution qu’est la Police nationale. Une promotion très méritée, donc !
AUTRES MESURES INDIVIDUELLES
Monsieur Ely SY BEYE, Conseiller des Affaires étrangères principal, matricule de solde n° 604.451/J, précédemment Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal au Caire, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal au Cap-Vert. Monsieur Sidy GUEYE, Ingénieur Exploitation de l’Aviation civile, est nommé Directeur général de Remplacement de Monsieur Seyni NDAO, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite. Monsieur Alioune DIOP, Titulaire d’un Doctorat d’Etat en pharmacie, est nommé Président du Conseil d’Orientation du Fonds de Développement des Transports Terrestres. Monsieur Modou DIAGNE, Contrôleur général de Police, matricule de solde n°519 321/K, est nommé Directeur général adjoint de la Police nationale, en remplacement de Monsieur Seydou Bocar YAGUE, appelé à d’autres fonctions. Monsieur Amadou Hamady LAM, Contrôleur général de Police, matricule de solde n°507 650/K, est nommé Inspecteur des Services de Sécurité, en remplacement de Monsieur Arona SY, appelé à d’autres fonctions. Monsieur Ibrahima DIOP, Commissaire de Police divisionnaire, matricule de solde n°608 425/G, est nommé Directeur de la Sécurité publique, en remplacement de Monsieur Modou DIAGNE, appelé à d’autres fonctions. Monsieur Ndiaga DIOP, Commissaire de Police divisionnaire, matricule de solde n°517 205/D, est nommé Directeur du Groupement mobile d’Intervention, en remplacement de Monsieur Amadou Hamady LAM, appelé à d’autres fonctions.
NOMINATION DR ALIOUNE DIOP DE MBAO RECOMPENSE
Le pharmacien Dr Alioune Diop de Mbao a été récompensé hier par le président Macky Sall. Il a été bombardé Président du Conseil d’Orientation du Fonds de Développement des transports terrestres. Les partisans de l’homme politique attendaient depuis longtemps cette récompense puisque leur leader s’est particulièrement investi depuis l’arrivée au pouvoir du président Macky Sall à accompagner ce dernier sans demander rien en retour. Un engagement qui a failli déséquilibrer sa pharmacie à Mbao puisque le Dr Alioune Diop s’illustrait dans la satisfaction de la grande demande sociale au risque de mettre en péril l’équilibre financier de son officine. Ce qui est extraordinaire, c’est que l’homme n’a jamais reçu de soutien de la part de la direction du parti au niveau du département de Pikine dirigée par le maire Abdoulaye Timbo et le ministre de l’Environnement Abdou Karim Sall qui est pourtant son voisin immédiat. Mais de tout cela, le brave Dr Alioune Diop n’en avait cure. Il fut de tous les combats des cadres de l’APR et de Benno dans le département de Pikine. Loyal et discipliné, il a toujours dit qu’il avait confiance au président de la République. L’essentiel était pour lui de mouiller le maillot pour le président Macky Sall autant dans toute la zone de Grand-Mbao qu’à Rufisque, sa ville natale, mais aussi chez ses parents partout sur le territoire national. A la tête du mouvement « Mankoo falat Macky », il s’était illustré lors des législatives de 2017 par son engagement déterminé sur le terrain. En 2019, il a réédité son coup pour la réélection du président Macky Sall qui s’était arrêté devant sa pharmacie pour saluer la mobilisation qu’il avait réussie. Cette nomination est de bon augure pour le renforcement du camp présidentiel à Mbao. Il faudra encore continuer à compter sur le Dr Alioune Diop surtout que l’homme est ravi de sa nomination à un moment crucial où notre pays cherche un nouveau souffle pour sa jeunesse. Macky Sall peut compter sur un soutient démultipliée de l’homme à Grand Mbao et partout ailleurs. Une nomination qui vient à son heure et est largement méritée.
AFFAIRE SWEET BEAUTE SONKO N’ATTENDRA PAS QUE LES CHOSES TRAINENT JUSQU’A LA VEILLE DE LA PRESIDENTIELLE
Parlant hier de l’ « affaire Sweet Beauté », Ousmane Sonko a indiqué qu’il veut que le dossier soit vidé le plus rapidement possible. « Nous n’attendrons pas que les choses trainent jusqu’ à la veille des élections… » Pour le leader du Pastef, qui s’exprimait lors d’un entretien sur Leral TV, le dossier peut être examiné en une semaine, car « il est vide ». Il rappelle qu’en phase d’instruction, le juge peut classer sans suite comme cela s’est passé avec les accusations contre Aliou Sall, les 94 milliards de Mamour Diallo etc. « Leur plan a foiré, ils voulaient me placer sous mandat de dépôt, me laisser moisir pendant trois ans ou plus, c’est ce que j’ai refusé. Je n’ai aucune peur pour un dossier vide, mais qu’on n’en fasse pas une arme politique. Mes droits ne seront pas bafoués ! », at-il martelé. « Nous sommes plus pressés qu’eux d’en découdre. Nous avons des éléments, des preuves pour démonter leur plan. Mais nous devons un respect des institutions, sans cela c’est comme créer un poste de président de la République, sans avoir un président. Force restera au peuple », a-t-il ajouté pour dire que la justice ne doit pas être manipulée.
LE CONSEIL PRÉSIDENTIEL SUR L’EMPLOI DES JEUNES EN EXERGUE
Dakar, 22 avr (APS) - Le conseil présidentiel sur l’emploi et l’insertion des jeunes, qui s’ouvre ce matin, est le sujet qui a le plus retenu l’attention de la presse quotidienne de ce jeudi.
‘’La jeunesse à l’écoute de Macky’’, titre Sud Quotidien. Le journal, qui consacre un large dossier au sujet, précise que la rencontre ‘’se tiendra en présence des responsables des structures dédiées aux financements telles que l’ANPEJ, le FONGIP, l’ADPME, la DER/FJ, entre autres, des représentants des jeunes et des membres du gouvernement’’.
‘’Macky a la fièvre jeune’’, écrit le Quotidien en manchette pour résumer toute l’ardeur avec laquelle le chef de l’Etat a décidé d’engager la bataille pour l’emploi et l’insertion des jeunes. Le journal livre ‘’les attentes autour’’ de l’enveloppe de 450 milliards de francs CFA promise par le président Sall pour remporter en trois ans ce combat.
Le quotidien Enquête décline ‘’les chantiers du Président’’ et donne la parole aux économistes Moustapha Kassé et Ndongo Samba Sylla, qui donnent ‘’des solutions pour prendre les bonnes orientations et éviter de répéter les échecs récents de ce genre de démarche’’.
Mais, pour le Témoin, le combat engagé par le chef de l’Etat s’apparente plutôt à ‘’un travail de Sisyphe’’. ‘’Des centaines de milliers d’emplois’’ ont certes été ‘’créés’’, mais c’est ‘’une goutte d’eau dans la mer du chômage’’, note le journal pour qui dans le domaine de la création d’emplois, ‘’Macky Sall a obtenu plus que la moyenne’’.
Cependant, Vox Populi confie qu’à Dakar, certains jeunes disent n’attendre ‘’pas grand-chose’’ du conseil présidentiel sur le financement du Programme d’urgence pour l’emploi et l’insertion socio-économique des jeunes’’. Mais le journal note que les avis sont plutôt partagés à Kaolack et Thiès.
Pour le quotidien Tribune, le chef de l’Etat joue gros, car ‘’s’il parvient à remporter le pari de résorber le chômage des jeunes, il va sans doute en retirer les bénéfices’’. Cependant, ‘’en cas de flop, il perdra autant de bons points’’, prévient le journal selon qui ‘’Macky (est) face au stress de l’échec’’.
Dans WalfQuotidien, l’opposant Ousmane Sonko est, on ne peut plus, sceptique sur la capacité du chef de l’Etat à tenir le pari de donner des emplois aux jeunes. ‘’Ce qu’il n’a pas fait en 9 ans, il ne peut pas le faire en moins de 3 ans’’, raille le leader de PASTEF/Les Patriotes.
En tout cas, pour le débuté libéral Toussaint Manga qui a été interrogé par ce même journal, ‘’Macky se trompe lourdement s’il limite les émeutes à l’emploi’’.
La presse quotidienne s’intéresse aussi à la sortie, mercredi, du leader de PASTEF, Ousmane Sonko, sur les manifestations de mars dernier
L’As signale que l’opposant a décidé de reprendre les hostilités, tandis que selon Vox Populi, ‘’Sonko entretient sa dualité à distance avec Macky’’. L’Observateur, quant à lui, dévoile la ‘’nouvelle ligne de défense’’ d’Ousmane Sonko.
Au chapitre de la campagne agricole, Le Soleil révèle que ‘’721.386 tonnes d’arachide’’ ont été ‘’collectées’’ pendant qu’au même moment ‘’216 milliards de FCfa (ont été) directement injectés dans le monde rural’’. Selon le journal, ‘’le financement de la prochaine campagne (est) maintenu à 60 milliards de FCfa’’.
Par ailleurs, L’As signale le chamboulement survenu au sein de la Police nationale, avec la nomination de Seydou Bocar Yage comme Directeur général.
15 MILLIARDS F CFA DÉGAGÉS DANS LE PROGRAMME D’URGENCE
Macky Sall a souligné la nécessité de poursuivre sans relâche les efforts du Gouvernement pour soutenir les entreprises, préserver les emplois, développer les contrats de stages et les embauches dans plusieurs branches
Le chef de l’État, Macky Sall, préside demain jeudi, 22 avril, un Conseil présidentiel sur l’emploi et l’insertion des jeunes, à Diamniadio.
Présidant le Conseil des ministres, ce mercredi, il a souligné, dans le contexte de la pandémie Covid-19, "la nécessité de poursuivre sans relâche les efforts du Gouvernement pour soutenir les entreprises, préserver les emplois, développer les contrats de stages et les embauches dans plusieurs branches. Ce, avec sa décision de doter la Convention nationale Etat-Employeurs, d’une enveloppe sans précédent de quinze (15) milliards de francs CFA contre un (01) milliard actuellement, dans le cadre du Programme d’urgence pour l’insertion socio-économique et l’emploi des jeunes".