Marième Faye Sall chez Aboubacar Sédikh Bèye
Entre le couple présidentiel et celui du Dg du Port Aboubacar Sédikh Bèye, c’est une relation qui date de plusieurs décennies. Et entre Marième Faye et Ndèye Codé Ndiaye, c’est une amitié qui dure depuis la petite enfance. Les deux dames ont pu garder les meilleures relations. C’est donc pourquoi hier, la Première dame est allée présenter ses condoléances à son amie d’enfance, l’épouse de Aboubacar Bèye qui a perdu son père il y a de cela quelques jours. Marième Faye y a laissé une grosse enveloppe en guise de ‘’jaxal’’ tout en priant pour le repos éternel du vieux Ndiaye.
Mame Mbaye Niang qualifie Sonko de délinquant sexuel et de pervers multirécidiviste
Revoilà le chef de cabinet du Président Macky Sall. Mame Mbaye Niang était la 7TV après une éclipse médiatique de quelques mois. Il a traité l’opposant Ousmane Sonko « de délinquant sexuel et de pervers multirécidiviste ». Selon lui, l’affaire Adjia Sarr n’est pas le premier scandale sexuel lié au leader de PASTEF. D’après l’ancien ministre de la Jeunesse, le député a commis des actes similaires dans d’autres salons de massage et avec d’autres filles. Pour enfoncer le clou, Mame Mbaye Niang fait allusion également à une histoire rocambolesque entre Sonko et une fille, qui a poussé cette dernière à s’exiler en France puis au Maroc. Le chef de cabinet du Président Macky Sall écarte toute idée de complot et affirme que le camp du pouvoir détenait toutes ces informations avant la dernière élection présidentielle, mais n’a pas jugé nécessaire de les dévoiler. Mame Kane Mbaye Niang déclare à l’endroit du leader de PASTEF que ce qui s’est passé ne se reproduira plus, allusion faite aux manifestations violentes qui ont secoué le pays. « Pour son propre plaisir et ses vices, Sonko a ameuté tout le Sénégal », dit-il. Cependant, il précise que le camp du pouvoir est désormais prêt et il fera face la prochaine fois.
Lat Diop vire 13 Cdi sans frais
Le Directeur de la Lonase ne semble sans doute pas comprendre le message du chef de l’Etat consistant à sauver le maximum d’emplois. A peine arrivé, Lat Diop a viré 52 jeunes dûment recruté par son prédécesseur Amadou Samba Kane, sans doute pour faire place à sa clientèle politique de Guédiawaye. Alors qu’ils avaient tous des Cdi, il en a repris quelquesuns, laissant 13 dans une situation de détresse. Bounda Dioum qui en fait partie dit avoir remué ciel et terre pour que ses camarades et lui soient rétablis dans leurs droits, mais visiblement, dit-il «Lat est intouchable». «Lat Diop a employé ces jeunes pendant 26 jours sans rémunération. Parmi les jeunes, je peux citer 13 personnes qui sont aujourd’hui sans emploi et risque de prendre les pirogues, si rien n’est fait. Nous sommes désolés mais le constat est plus qu’alarmant. Les jeunes sont désespérés et ne savent plus quoi faire de leur vie », dit-il. «Je lance un appel au ministre de la tutelle et à l’inspection du travail de voler au secours des jeunes dans le désarroi. J’interpelle par la même occasion le président Macky Sall et la population sénégalaise que Lat Diop n’est pas un unificateur, ni encore un responsable qui plaide pour l’employabilité des jeunes. Cette situation doit cesser dans notre pays qui brille par sa cohésion et sa teranga. Il faut qu’on arrête de politiser l’employabilité des jeunes, de quelque bord qu’on soit. Si le Sénégal aspire à émerger, il faut employer les jeunes», a martelé Bounda Dioum qui a câblé L’As pour s’en offusquer.
5 morts entre Notto Gouye Diama et Mboro
Un violent accident a fait hier 5 morts entre Notto Gouye Diama et Mboro. Il s’agit d’un choc entre un camion en provenance de Mboro et un véhicule de transport de marque Dacia roulant dans le sens contraire et qui avait à son bord 8 passagers. Devant la violence du choc, 5 personnes sont mortes sur le coup et plusieurs passagers blessés dont 4 dans un état grave. Ces derniers ont été évacués au centre hospitalier régional El Hadji Amadou Sakhir Ndiéguène de Thiès. Le choc s’est produit à la sortie du village de Sao. Les victimes étaient des vendeurs opérant au marché de Notto Gouye Diama et qui rentraient le soir dans leurs villages respectifs.
Colère des populations de Mboro Bonou
Les populations de Mboro Bonou, dans la commune de Darou Khoudoss, ont manifesté leur colère. Et pour cause, indique Abdoulaye Bâ responsable politique dans la localité, les paysans sont acculés par le service des Eaux et Forêts. Ces derniers se sont manifestés en 2008, pour indiquer que le village se trouve dans le périmètre de restauration de la forêt classée depuis 1957, alors que ces terres sont exploitées par leurs ancêtres depuis des temps immémoriaux. Depuis lors, se désole-t-il, les paysans sont surveillés comme du lait sur le feu. Et il leur interdit de construire. Pourtant, soulignet-il, des ministres, des députés et autres hommes politiques y détiennent des terres qu’ils exploitent tranquillement au vu et au su de tout le monde. Devant cette situation, il a interpellé les autorités étatiques pour mettre un terme à une telle injustice, au risque de voir les populations prendre leurs responsabilités.
Saisie de motos et 11 sacs de cyanure
En patrouille jeudi denier, les soldats de la zone militaire n°4 (Tambacounda) sont tombés à Ylimalo (localité située à 7 km à l’Est de Missirah Sirimana) sur deux individus conduisant des motos. Mais, ces derniers ont réussi à prendre la fuite, abandonnant leurs deux motos chargées de produits prohibés. Il s’agit de 11 sacs de cyanure pesant environ 500 kg et 02 sacs contenant du zinc. Les motos et les produits saisis sont remis à la gendarmerie.
Incendie dans les locaux du CMS de Thiès
Un incendie s’est déclaré hier dans les locaux du Crédit Mutuel du Sénégal (Cms) de Thiès situé au marché central de Thiès. Selon les témoignages recueillis sur place, c’est un court-circuit au niveau du groupe électrogène qui est à l’origine de l’incendie qui a été vite maîtrisé par les sapeurs-pompiers. Des dégâts matériels sont enregistrés.
Me Sidiki Kaba distribue des denrées alimentaires à Tamba
L’association Actions pour le Développement du Sénégal Oriental (ADESOR), dirigée par le ministre des Forces armées, va apporter son aide aux imams, délégués de quartiers, comités, communicants traditionnels, structures, «Bajenu Gox», «Daara», et certains groupes vulnérables du département de Tambacounda, en ce mois béni du Ramadan. Cette aide, constituée de denrées alimentaires, est composée de 50 tonnes de riz soit 1000 sacs de 50kg, 1800 cartons de sucre, 900 cartons de dattes, 200 cartons d’huile. 300 cartons de lait et 300 cartons de macaroni. La cérémonie officielle de remise des dons est prévue ce samedi 24 avril 2021. Les mairies de la localité auront également leur part.
Marche des étudiants de Thiès jusqu’à Diamniadio
Les étudiants de l’université Iba Der Thiam de Thiès ont engagé la lutte pour l’achèvement des chantiers entamés depuis 2015. En effet, après leur sit-in en guise d’avertissement, les étudiants de Thiès ont marché hier jusqu’à la sphère ministérielle qui abrite le ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation à Diamniadio. Seulement, le dépôt de leur mémorandum a été mouvementé, parce que les étudiants ont été accueillis par un dispositif important de gendarmes qui les attendaient de pied ferme. Les gendarmes ont largué des grenades lacrymogènes pour disperser les marcheurs et en arrêter quelques-uns. Malgré les échauffourées, les étudiants ont réussi à déposer leur mémorandum, selon le président de la commission sociale de l’amicale, Samba Sy. Ils réclament l’achèvement des chantiers du campus logement et du campus pédagogique. Très remontés contre le ministre de l’Enseignement Supérieur pour l’accueil, les étudiants de l’université Iba Der Thiam de Thiès demandent au Président Macky Sall de diligenter la finition des travaux.
Alerte à la bombe à bord d’un avion d’Air Sénégal
L’aéroport international Nelson Mandela de Praia a été fermé hier par les autorités cap-verdiennes dès qu’elles ont eu l’information selon laquelle une bombe se trouve à bord de l’avion d’Air Sénégal qui a atterri dans la capitale vers 9 heures. L’information est du magazine cap-verdien «santiagomagazine.cv» qui renseigne que l’aéroport a été évacué pendant que les éléments de la sécurité enquêtent sur la menace présumée. Les passagers et le personnel dans la salle d’embarquement ont été transférés dans un espace sécurisé. Selon la même source, c’est un passager sénégalais, qui n’a pas réussi à embarquer qui aurait signalé aux autorités l’existence d’une bombe à bord de l’avion l’ATR d’Air Sénégal. Il a été interpellé par les forces de sécurité pour en savoir plus sur ses allégations. Selon toujours «santiagomagazine.cv», l’appareil d’Air Sénégal est toujours stationné sur le tarmac de l’aéroport afin qu’il soit minutieusement fouillé par la police.
Aucun décès lié à la Covid-19
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale n’a pas enregistré hier de décès lié à la covid19. En plus, les services de réanimation continuent de se vider. Présentement, 10 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation. Cette situation est la conséquence du ralentissement de la contamination du coronavirus. Le bilan d’hier du ministère de la Santé et de l’Action sociale fait état de 47 nouveaux cas positifs sur 1225 tests, soit un taux de positivité de 3,84%. Les cas positifs sont répartis comme suit : 19 cas contacts et 28 cas issus de la transmission communautaire. Ces derniers sont recensés à Dakar 22 cas dont 03 cas aux Almadies, 02 cas à Grand-Yoff, 02 cas à Mermoz, 02 cas Point-E, 02 cas à Rufisque, 02 cas Yoff, 01 cas à la Cité Soprim, 01 cas à Dieuppeul, 0& cas à Liberté 1, 01 cas à Liberté, 01 cas à Médina, 01 cas aux Parcelles Assainies, 01 cas au Plateau et 01 cas à Pikine. Dans les régions, le ministère de la Santé et de l’Action sociale a recensé 06 cas dont 01 cas à Kolda, 01 cas à Matam, 01 cas à Mbour, 01 cas à Ourossogui, 01 cas à Richard Toll et 01 cas à Tambacounda. 67 patients sont déclarés guéris. A ce jour, le Sénégal a franchi la barre des 40.000 cas positifs dont 38.786 sont guéris, 1097 décédés, et donc 138 sous traitement. Par ailleurs, le ministre de la Santé annonce la vaccination 395.635 personnes contre la covid-19.
Un kg de cocaïne retrouvé chez le chef de Village de Saré Maly
Un kilogramme de cocaïne a été retrouvé au domicile du chef de village de Saré Maly localité située dans la commune de Saré Coly Sallé dans le département de Vélingara. D’après Koldanews, c’est à la suite d’un signalement que les pandores de la brigade de Vélingara se sont rendus au village de Saré Maly et plus précisément au domicile du chef de village Sory Diao. Une fois dans la maison les gendarmes se sont dirigés directement vers l’arrière-cour. Ils y ont découvert dans les bottes de paille des paquets de cocaïne d’un Kilogramme. Suffisant pour mettre aux arrêts le propriétaire des lieux. La drogue appartenait-il au chef de village ? Où serait-il victime d’un coup monté ? En tout cas, selon nos sources, des personnes soupçonnées d’avoir orchestré ce coup fourré sont entendues par les gendarmes. Pour l’heure le chef de village est en garde à vue dans les locaux de la brigade de gendarmerie de Vélingara. Affaire à suivre
par l'éditorialiste de seneplus, emmanuel desfourneaux
ALLÉGEANCE À LA STABILITÉ
EXCLUSIF SENEPLUS - La stabilité, c’était bien la préoccupation macronienne du jour à N'Djaména. stabilité au profit de qui ? La lutte contre le djihadisme peut-elle justifier toutes entorses à la démocratie ?
Emmanuel Desfourneaux de SenePlus |
Publication 23/04/2021
Analyse de l’éloge funèbre d’Emmanuel Macron à son ami feu le Maréchal du Tchad
En ce jour du 23 avril 2021, avaient lieu à N’Djamena les obsèques du Maréchal Déby Itno. Emmanuel Macron était le seul chef d’État européen et occidental, présent. On ne pouvait pas le manquer !
Assis à la droite du tout nouvel homme fort du Tchad, Mahamat Déby Itno, le président français s’est par deux fois incliné devant le cercueil de feu le Maréchal. Mon attention s’est attardée sur les positions du corps, très révélatrices de l’état psychologique, des deux présidents en exercice, en particulier leur jeu de jambes.
Emmanuel Macron avait les jambes croisées presque durant toute la cérémonie. C’est une posture assimilée à une attitude fermée et défensive. La personne qui y a recours se sent mal à l’aise. Pourtant, les intervenants, présidents africains et officiels tchadiens, à l’exception d’Alpha Condé, ont remercié le président français pour son engagement et sa présence. La leçon de Pau a bien été retenue !
Mahamat Déby, à l’inverse, avait les jambes écartées. Cela exprime, selon les experts du langage corporel, une volonté de domination et un marquage de présence : je suis là, j’y reste ! Ce tout jeune général de 37 ans a évidemment pris le pouvoir. Et ces obsèques nationales ont été une manière de le faire savoir urbi et orbi, et de lui garantir son intronisation par ses pairs sahéliens, et le protecteur français.
Une accolade entre Emmanuel Macron et Mahamat Déby Itno n’est pas passée inaperçue après que le premier a eu terminé son allocution. À ce sujet, le poids des mots, après la posture corporelle, revêt toute son importance en politique. Emmanuel Macron s’est adressé à Mahamat Déby en qualité de président du Conseil de transition. Il a, en l’espèce, omis le qualificatif de militaire. Ce sont bien des militaires qui, pourtant, ont encore pris le pouvoir au Tchad comme le fit naguère Idriss Déby. La tenue du général Mahamat Déby le rappelait à l’assistance si d’aucuns pouvaient en douter.
Emmanuel Macron, tout en s’adressant à son feu ami Déby, n’a pas manqué de mettre en garde les nouvelles autorités militaires : la transition doit tenir compte de toutes les forces vives de la société tchadienne, y compris les civils. Il faut reconnaître que, cette fois-ci, le ton n’a pas été paternaliste sur ce sujet ; il s’agissait juste de glisser, tout discrètement et respectueusement, une petite dimension démocratique dans le discours présidentiel, car son objet était bien de faire allégeance au statu quo, à cette sacro-sainte stabilité que seules les dictatures ont en ligne de mire dès leur installation.
Hormis cet avertissement, ce fut, je l’ai dit, un éloge pour la stabilité du Tchad de la part d’Emmanuel Macron. Son discours commença d’ailleurs par le rappel des 30 ans de pouvoir du Maréchal. Rien sur les avancées démocratiques ! Et pardi ! Le président français salua les progrès accomplis dans le développement de ce pays d’Afrique centrale. À vrai dire, comme pour la démocratie, il sécha un peu, il n’a évoqué que les droits des femmes ! Ce n’est déjà pas si mal, mais en 30 ans on peut faire mieux ! Le Tchad, malgré le pétrole, est en queue de peloton au titre des indices de développement humain des Nations unies. Le Tchad pourrait rétorquer qu’une grande partie de son budget est absorbé par les dépenses militaires, en conséquence en faveur de la stabilité régionale. Et peut-être celui d’un régime !
La stabilité, c’était bien la préoccupation macronienne du jour, la raison de la venue du président français au Tchad. À la fin de son discours, Emmanuel Macron fut très clair et très menaçant : la France ne laissera aucune force déstabiliser le Tchad, et s’en prendre à son indépendance et son intégrité territoriale. Pour le coup, Emmanuel Macron retrouva son ton de commandant en chef du club des 5 (G5 Sahel) ! Les rebelles cachés en Libye et ceux au Soudan sont prévenus. Comme en 2008 et 2019, les mirages français feront leur travail.
La seule fois où les avions de chasse français avaient oublié de décoller, c’était au moment où le rebelle Déby venait de l’Est pour renverser Hissène Habré. Quelques mois après l’intervention des avions de Nicolas Sarkozy, j’étais en mission à N’Djaména. Guidés par un jésuite, nous avions emprunté cette grande avenue où se trouvait le Palais présidentiel. Avec un air sérieux, mon conducteur jésuite me prévint que si nous avions le malheur de tomber en panne à proximité du Palais, il en était fini de nos vies ! Alors, je remarquais les traces des combats frais : les chars et ses mercenaires originaires de l’Est de l’Europe, et ces grandes murailles en béton. Sans la France, les rebelles seraient venus à bout de Déby.
J’avais conservé un bon souvenir de mes entretiens avec le ministre de la Santé de l’époque (nous étions restés en contact) et avec la maire par intérim de N’Djaména. Cette dernière m’invita à rompre le jeûne chez elle. L’hospitalité tchadienne est une vérité socioculturelle. La stabilité, depuis Déby, est aussi une autre vérité, plus politique, a fortiori dans cette région du monde si instable. Le respect de la loi fondamentale devrait l’être tout autant. Le président de la République Démocratique du Congo, Felix Tshisekedi, représentant par-là même aux obsèques l’Union africaine, commit un impair lors de son allocution. Il appela les nouvelles autorités tchadiennes à respecter la loi fondamentale durant cette période de transition. C’est précisément ce qu’elles ne firent pas en suspendant la Constitution !
Que dire de l’intervention d’Alpha Condé ? Il se vanta, avec l’aide de feu Maréchal, d’avoir assuré l’autonomie financière de l’Union africaine ! Ce sont les partenaires étrangers, dont l’Union européenne, qui, cependant, garantissent plus des ¾ de son budget. Et une partie du siège de cette organisation régionale a été offerte par les Chinois ! Bref, la stabilité, fort des troisièmes mandats, ce n’est pas assurance tout risque en termes de qualité et de vision politique.
L’équation stabilité-démocratie est complexe. Il faut le reconnaître humblement. Récemment, Emmanuel Macron fit son mea-culpa sur la guerre libyenne où l’armée française, entre autres, entreprit de déstabiliser un pays certes, présidé par un dictateur, mais stable ! Depuis la réélection d’Alassane Ouattara, Emmanuel Macron a parié en faveur de la doctrine du pragmatisme et de la stabilité. Et ce parfois au dam de la démocratie et des peuples.
La stabilité, comme étendard de régimes peu fréquentables, a donc de beaux jours devant elle. La stabilité de dirigeants autocratiques, comme Alpha Condé, a vraisemblablement mis mal à l’aise Emmanuel Macron d’où ses jambes croisées ! La présence du président de la RDC lui fit remémorer ces successions entre père défunt et fils que la France connut dans un autre temps avant la Révolution française.
Le président français évoqua, dans son éloge funèbre, le passé et celui des frères d’armes entre militaires français et tirailleurs sénégalais pour une France libre. Généralement, cette référence historique vous assure une adhésion automatique, d’autant plus lorsque vous êtes entouré de militaires. Mais, réciproquement, la présence de l’armée française concourt-elle à une Afrique libérée ou une Afrique stable ? Ou les deux à la fois pour être ambitieux ! Et la stabilité au profit de qui ? De la démocratie ou de régimes autocratiques ? Du peuple ou d’une caste politique ? Des intérêts étrangers ou des intérêts nationaux ? La lutte contre le djihadisme peut-elle justifier toutes entorses à la démocratie ? Toutes ces questions montrent à suffisance que l’Afrique d’aujourd’hui dépend bien trop d’interrogations pour être totalement libre. Et pour être tirée d’affaire !
Le roi de la stabilité est mort, vive le nouveau roi de la stabilité !
LA SENELEC POURRAIT ÊTRE TOUCHÉE PAR LE MOUVEMENT D'HUMEUR DES TRANSPORTEURS DES HYDROCARBURES
Le ministre du Pétrole et des Énergies a convoqué le syndicat, ce vendredi. Mais celui-ci n’a aucune emprise sur la base qui a fini de se radicaliser. Les chauffeurs refusent de lâcher du lest.
Les dernières nouvelles issues du mouvement d’humeur des transporteurs des hydrocarbures ne sont pas rassurantes. Loin de là. La situation pourrait aller au-delà de la pénurie de carburant qui commence à se faire sentir, et toucher la SENELEC.
Des réquisitions prévues pour éviter le pire
Les chauffeurs tiennent depuis quelques heures un sit-in à DOT-Maristes et continuent de camper sur leurs positions tandis que les transporteurs disent qu’ils ne peuvent pas faire plus d’efforts que ce qui est déjà dans les nouveaux accords.
Selon des informations obtenues par Emedia.sn, les dépôts de DOT et SENSTOCK, qui s’occupent du stockage des hydrocarbures, n’ont pas chargés depuis le début de la grève mercredi dernier. Et à terme, cela risque d’impacter la distribution du courant par la Senelec. Des réquisitions sont prévues pour éviter une telle situation qui pourrait être intenable si jamais l’électricité manquait en plus du carburant en pleine période de ramadan.
Stations à sec
Pour l’heure, l’État est en train de s’organiser pour un plan de ravitaillement. Des camions de gros transporteurs ont été réquisitionnés, dans ce sens.
Le ministre du Pétrole et des Énergies a convoqué le syndicat, ce vendredi. Mais celui-ci n’a aucune emprise sur la base qui a fini de se radicaliser. Les chauffeurs refusent de lâcher du lest.
Pourtant, suite à la réunion d’hier jeudi, en présence du ministre du Pétrole, Aïssatou Sophie Gladima, sur le principe, un accord a été trouvé résultant sur une augmentation de 20 000 FCFA sur l’indemnité de logement qui passe de 40 000 FCFA à 60 000 FCFA, une augmentation de 5 000 FCFA sur la prime de risque, passant de 45 000 FCFA à 50 000 FCFA, et l’acceptation d’une retraite complémentaire de 3 mois de salaire.
Une proposition rejetée par les chauffeurs qui réclament 100 000 F CFA de primes de risques.
Depuis hier, c’est la ruée des automobilistes dans les stations d’essence. Sur place, la tension est toujours vive.
PAR Birane Diop
LA RÉPUBLIQUE À L’ÉPREUVE DES TENSIONS POLITIQUES ET SOCIALES
Depuis plusieurs décennies, ceux qui gouvernent notre pays, ceux qui établissent les politiques publiques n’ont pas pris en charge les préoccupations et attentes des citoyens
Le 17 Avril 2021 s’est tenu à Dakar dans un espace social et de dialogue un panel sur la chose publique, ce que nous avons en commun. À l’initiative d’Aida Niang, les panélistes ont débattu dans l’antre de la maison de la presse sur un thème majeur, surtout par les temps qui courent, « La République à l’épreuve des tensions politiques et sociales. Enjeux, défis et perspectives ». Après ces jours sombres pour notre pays, ce débat était nécessaire. Car les événements de mars dernier ont ébranlé notre République.
Dédié à la mémoire d’Amath Dansokho, un homme politique de conviction ; j’ai suivi avec beaucoup d’intérêt ce moment de témoignage, d’échanges et de partage.
Sous la conduite du Médiateur de la République, Alioune Badara Cissé, un homme qui irrigue lucidité, sagesse, intelligence et humour. Les cinq intervenants ont donné leur vision de la République à l’aune des inégalités sociales, économiques, judiciaires, du populisme de droite, avec tout ce qu’il charrie. Ils ont exposé leurs idées dans des schémas différents, avec comme finalité centrale le Sénégal. Mais de tous ces discours intéressants, j’ai été frappé par l’allocution de mon ami, intellectuel organique, Hamidou Anne et du Docteur Abdourahmane Diouf. Militant de gauche dans l’âme, Hamidou a bien nommé les menaces qui pèsent sur notre République. Cette chose publique qui garantit la promesse d’émancipation, l’égalité des chances sociales en abolissant le privilège de la naissance, a été touchée dans sa chair parce que pour certains, elle n’a pas tenu ses engagements à l’égard de tous ses enfants. Et cette thèse est irréfutable. C’est une vérité sociale qu’on déniche dans les visages des gens, dans les maisons, dans les écoles publiques. Depuis plusieurs décennies, ceux qui gouvernent notre pays, ceux qui établissent les politiques publiques n’ont pas pris en charge les préoccupations et attentes des citoyens. Nos employés ont créé deux catégories de Sénégalais. Dans la première catégorie, on y trouve les intouchables, la caste, ceux qui jouissent. Et dans la deuxième catégorie, il y a les laissés pour compte, les petites gens, ceux qui végètent dans la pauvreté absolue, ceux qui n’ont pas accès à une éducation de qualité, ceux qui n’ont pas accès à la culture ; cette chose qui permet à l’homme de s’élever au-dessus de lui-même et d’accéder à l’humanité. Les conditions de vie de ce Sénégalais de seconde classe sont pénibles. La souffrance tiraille son corps, sa dignité est mise entre parenthèse. Selon le rapport du Programme des nations unies pour le développement (PNUD) « Indices et indicateurs de développement humain » publié en 2018, 55,5% de la population périsse des drames de la précarité. Par conséquent, la somme de tous ces malheurs produit l’ire et ses effets sont dévastateurs. Notre République l’a appris à ses dépens. Si nous voulons cheminer ensemble main dans la main, dans le respect total des règles républicaines, il faut que ceux qui nous gouvernent fassent preuve de rigueur, d’élégance et de probité dans la gestion des deniers publics ; qu’ils apportent des réponses aux préoccupations économiques et sociales de tous les Sénégalais, sans exception. Et qu’ils arrêtent de nous toiser quand ils nous parlent. Nous avons signé avec eux un contrat à durée déterminée avec une clause d’inaliénabilité dont le substrat est le respect, l’humilité et la redevabilité. Il faut aussi que ceux qui aspirent à nous gouverner fassent preuve de retenue et éviter de jeter le pays dans les eaux troubles du populisme de droite.
Comme je le disais plus haut, le discours du rufisquois Abdourahmane Diouf a retenu mon attention. Brillant juriste d’une rare élégance, Abdourahmane a axé son intervention sur un triptyque : économie extravertie, République importée et République dépouillée en quête de solidarité. Je suis entièrement d’accord avec lui quand il dit que notre économie est extravertie. L’économie sénégalaise présente beaucoup d’angles morts. Nous n’avons pas une politique de transformation industrielle de nos ressources. Le secteur informel qui capte dans son giron une bonne partie du tissu social n’a pas tous les leviers pour faire éclore un écosystème entrepreneurial dynamique en ces temps de financements rapide. Rien que ces deux items, l’idée d’une croissance inclusive est impossible. Il faut promouvoir le patriotisme économique en accompagnant les capitaines d’industrie in fine le secteur privé national. Mais mon désaccord avec Abdourhmane Diouf se situe sur le système de concordance qu’il propose. Cette démocratie proportionnelle qu’il explore existe dans des pays comme la Suisse, son deuxième pays. Je ne crois pas que ce consensus mou va marcher dans notre pays eu égard de notre sociologie politique, même s’il est tropicalisé. Ma conclusion sur cette démocratie de concordance coule de source : Elle ne me rassure pas. Je m’y oppose !
La République est la chose qui subsiste quand on a tout perdu. Elle est le dernier rempart contre les passions tristes. Mais aussi la République est la chose qui permet à un fils d’ouvrier comme moi de s’émanciper par le savoir et la pensée.
par Seybani Sougou
LES TYRANS QUI S’ETERNISENT AU POUVOIR FINISSENT TOUJOURS MAL
« C’est une loi implacable de l’histoire : ceux qui se maintiennent au pouvoir par les armes périront par les armes
« C’est une loi implacable de l’histoire : ceux qui se maintiennent au pouvoir par les armes périront par les armes
Dans un article en date du 18 aout 2020 intitulé, « Idriss Déby, un maréchal atteint de la folie des grandeurs », le Courrier International dressait le portrait d’un dirigeant mégalomane qui rappelle les moments sombres de potentats africains sanguinaires, autocrates et fantasques (au comportement enfantin), auréolés du titre pompeux de Maréchal : Maréchal Mobutu, Maréchal Bokassa, Maréchal Idi Amin Dada, etc…
Arrivé au pouvoir en 1990 par les armes, Idriss Déby s’y est maintenu par les armes avant de connaitre une fin tragique. En 30 ans d’exercice chaotique du pouvoir, et de gouvernance médiocre, Idriss DEBY a fait du TCHAD un des pays les plus pauvres du monde. Malgré ses ressources pétrolières, près de 45% de la population tchadienne vit avec moins de 2 dollars par jour (soit à peine 1300 F CFA).
En réalité, dès son accession au pouvoir, Idriss Déby avait instauré un véritable régime de terreur, marqué par des campagnes inouïes de persécutions contre les opposants politiques et l’intelligentsia, l’assassinat et la disparition de milliers de tchadiens jugés hostiles au régime. Pendant très longtemps Idriss Déby a bénéficié du soutien indéfectible de la France, parce qu’il était un rempart contre la mouvance djihadiste au Sahel. Mais, au fil du temps, l’allié de Paris était devenu quelque peu encombrant, avec ses frasques. Sa réélection au 1er tour, pour un 6éme mandat avec 79,32% des suffrages (un pourcentage soviétique préfabriqué) dans un simulacre d’élection est la forfaiture de trop, pour le despote qui tenait vaille que vaille, à se maintenir indéfiniment au pouvoir.
Contre la volonté du peuple. C’est un fait : la fin tragique d’Idriss Déby ouvre une période d’incertitudes et d’instabilité pour la sous-région. Cela dit, Il faut dénoncer fermement la mise en place d’un conseil militaire de transition et la désignation de son fils comme son successeur qui constituent un coup d’état et une violation flagrante des dispositions constitutionnelles.
En effet, les articles 81 et 82 de la Constitution du Tchad ne laissent place à aucune ambiguïté : Article 81 : En cas de vacance de la présidence de la République pour quelque cause que ce soit ou d’empêchement définitif constaté par la Cour Suprême, les attributions du Président de la République, sont provisoirement exercées par le président de l’Assemblée Nationale et, en cas d’empêchement de ce dernier, par le 1er Viceprésident Dans tous les cas, il est procédé à de nouvelles élections présidentielles quarante-cinq (45) jours au moins et quatre-vingt-dix (90) jours au plus, après l’ouverture de la vacance.
Article 82 : Le président de l’Assemblée Nationale assurant les fonctions de président de la République ne peut ni démettre le Gouvernement, ni procéder à la révision de la Constitution, ni dissoudre l’Assemblée Nationale. Le Tchad n’est pas une monarchie ; par conséquent, la transition militaire en place, qui a placé le fils d’Idriss Déby au pouvoir est totalement illégale et illégitime. La charte de transition n’a aucune valeur juridique. Le conseil militaire doit être mis au ban des nations.
L’Union africaine, L’Union Européenne, les Etats-Unis, et L’ONU doivent exiger, sans délai le retour de l’ordre constitutionnel. S’il n’y prend garde, le fils de Déby risque de connaitre le même sort que son père. Ici ou ailleurs, les mêmes causes produisent les mêmes effets : ceux qui usent et abusent du pouvoir, et se maintiennent par la force périront par les armes ou seront emportés par un soulèvement populaire. Pas de doute : les tyrans qui s’éternisent au pouvoir finissent très mal.
par Oumou Wane
MACKY RECONQUIERT SA JEUNESSE
Il n’y a probablement pas de solution miracle, mais il y a des hommes providentiels. C’est pourquoi je veux croire en ce plan d’urgence de 450 milliards de FCFA, sur trois ans qui a été annoncé par notre président
Toute la journée du jeudi 22 avril, nous avons vu notre chef d’état, Macky Sall, tenter le tout pour le tout pour renouer le dialogue avec la jeunesse qui incarne l’avenir de notre pays, au cours d’un Conseil présidentiel pour l'insertion et l'emploi des jeunes.
J’observe une fois de plus, qu’avant même le début de ce conseil présidentiel, des responsables de l’opposition, à l’instar d’Ousmane Sonko du Pastef, avaient dénoncé « un aveu d’échec » du président, après neuf ans à la tête de l’État.
Toujours est-il que ce Conseil s’est tenu et de belle façon et que notre président a pu vérifier qu’il disposait toujours d’un fort capital sympathie auprès de la jeunesse de notre pays. Ce rendez-vous était organisé après les violentes manifestations du mois de mars, durant lesquelles les moins de 35 ans, qui représentent 76% de la population, avaient exprimé leurs frustrations. Il était donc urgent que notre président fasse de la jeunesse une priorité absolue, voire une obsession, car ne pas perdre le fil avec ceux qui votent peu et ne s’informent plus sur les médias traditionnels, c’est faire que la jeunesse reste l’atout majeur de notre pays et en soit le levier, grâce auquel nous pourrons donner confiance à la société toute entière.
Comment améliorer l’emploi et l’insertion des jeunes au Sénégal ? Cette question ne méritait-elle pas d’être débattue par l’ensemble de la classe politique, majorité et opposition confondues lors d’un Conseil présidentiel ?
Qu’est devenu le Sénégal, loué d’ordinaire pour sa tolérance et son goût du dialogue ? N’y aurait-il chez nous plus aucun moyen de fédérer les dirigeants autour d’une question aussi cruciale que l’avenir des jeunes ?
Permettre à ces jeunes, notamment ceux qui sont les moins qualifiés de pouvoir retrouver l’espérance et l’égalité des chances n’est-il pas un défi assez noble pour faire relever les manches de nos opposants politiques ?
Sauf s’ils ont de meilleures idées ou s’ils préfèrent inciter la jeunesse à la haine de l’autre ou à semer la terreur sur les réseaux sociaux, quand ce n’est pas dans les rues du pays.
Il n’y a probablement pas de solution miracle, mais il y a des hommes providentiels. C’est pourquoi je veux croire en ce plan d’urgence de 450 milliards de FCFA, sur trois ans qui a été annoncé par notre président. Des pôles dédiés à l’emploi et à l’entreprenariat des jeunes seront installés dans chaque département, a-t-il précisé. Le chef de l’État promet également le recrutement de 65 000 jeunes sur tout le territoire, dès le mois de mai. « L'État ne vous abandonnera pas », a promis aux jeunes le président. « Je serai toujours à vos côtés à la recherche de solutions et nous vous assurons de notre engagement volontariste en attendant que les efforts envisagés puissent porter leurs fruits… ».
Oui le chômage des jeunes est un fléau dans nos sociétés. La pauvreté, l’analphabétisme, la violence urbaine... la liste des circonstances est longue. Mais devons-nous baisser les bras pour autant et nous résigner ?
Non et c’est pourquoi notre chef de l’Etat Macky Sall, déjà sur tous les fronts, devra, en plus d’étancher la soif d’avenir de nos jeunes, travailler à leur rendre leurs espoirs et leurs perspectives. C’est le privilège de la jeunesse de penser qu’elle peut changer le monde, d’avoir un rêve plus grand que soi auquel on croit.
par Charles Faye
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MIEUX VAUT TARD QUE JAMAIS
Moi, le jeune qui n’a pas demandé à naître, est surpris d’entendre, du haut des mes interrogations existentielles, et insatisfactions matérielles, que ma fixation territoriale, dépend de moi, et non des termes de l’épanouissement, que m’offre le terroir
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Charles Faye |
Publication 23/04/2021
Toquez plus fort encore, que je n’entendrais rien. Je suis trop paresseux, pour entreprendre quoi que ce soit.
Moi, le jeune qui n’a pas demandé à naître, est surpris d’entendre, du haut des mes interrogations existentielles, et insatisfactions matérielles, que ma fixation territoriale, dépend de moi, et non des termes de l’épanouissement, que m’offre le terroir.
J’apprends ainsi, qu’il me faut me fixer. Territorialement !
Je ne suis pas dupe, pour ne pas piger que la migration clandestine ne me connaît que trop bien, pour que les régimes classiques d’Occident, en perte de vitesse et d’hégémonie, ne financent pas, à coûts de millions d’euros, ma sédentarisation.
Dans le temps. Dans l’espace. La dimension Galsen. En 3D. 2 point zéro. 5G et pourquoi pas 6 G ?
Pourvu seulement, que les extrémistes n’arrivent pas au pouvoir sur le vieux continent.
Tout le topo est là. De la lutte des classes, nous passons à la lutte des obédiences politiques.
Voilà, comment la territorialisation de l’emploi, se théorise, et comment la nouvelle trouvaille emprunte le circuit des cas positifs au Covid, en mode accélération de particules.
Et pour que la mouture de l’emploi prenne, s’ajuste la subvention extérieure de l’emploi, dans le terroir.
L’aide liée redéfinit ses termes.
Peu importe, que les fonctionnaires, engoncés dans leurs fauteuils chinois level 3, ne prennent pas la mesure de l’employabilité.
Pourvu seulement, que le label emploi imprime sa marque. Ne sommes-nous pas dans le temps du faire sans savoir-faire ? D’être sans savoir-être ? De vivre sans savoir-vivre ?
Mieux vaut tard que jamais, tout de même. Et là, est tout le bénéfice.
Le directeur de l’emploi qui a fait du terrain, le théâtre des opérations, donne tout le sens de la mission locale. La matière ne manque pas, et le développement personnel est prêt à servir les prochains leaders de l’emploi.
Tout comme les adultes et leurs gosses, qui ne sont pas nés pour traverser la vie de galère en galère, avec pour modèle, la reproduction in extenso, du raté dépourvu de solutions sociales aux équations générationnelles, pourtant transcendantes, et époques amnésiques des vérités antérieures.
Il est heureux, que le gouvernement sénégalais prenne conscience des attentes des jeunes.
Comme dirait l’autre, mieux tard que jamais. Même si le gouvernement n’est pas seul responsable…
Jummah Mubarack et bon week-end à tous !
Par Abdoul Aly KANE
LA ZLECAF, TERREAU DE L’ESPOIR OU NOUVEAU NEPAD
Le débat sur l’intégration économique de l’Afrique est vieux d’une soixante d’années, initié lorsqu’il s’est agi de tracer les voies de développement économiques des Etats nouvellement indépendants... - Chronique économique de Abdoul Aly KANE
Le débat sur l’intégration économique de l’Afrique est vieux d’une soixante d’années, initié lorsqu’il s’est agi de tracer les voies de développement économiques des Etats nouvellement indépendants, principalement d’Afrique de l’Ouest et du Centre.
Des leaders comme Kwamé Krumah, Cheikh Anta Diop pour ne citer que les plus célèbres, ont conditionné le développement économique viable du continent à sa réunification aux plans politique et économique dans un contexte de recouvrement total de sa souveraineté.
La réalisation de ce projet s’est heurtée à l’opposition des milieux d’affaires coloniaux, lesquels préféraient la compartimentation du marché africain pour des besoins de contrôle. Ils étaient renforcés en cela par des chefs d’Etat aux pouvoirs très étendus, soucieux de garder toutes leurs prérogatives. Des programmes, plans, initiatives, accords commerciaux etc. notre continent en a connus.
Des institutions tournées vers l’émergence ou le développement ont été créées sans résultats probants. Ces institutions sont de deux types : Celles donnant la priorité aux investissements lourds pour ériger les infrastructures comme préalables ; Celles accordant la priorité à l’impulsion du commerce intra africain par la connexion des marchés via des dispositions tarifaires communes, de sorte à créer dans l’immédiat des conditions d’échange impulsives.
La CEDEAO n’a pas réussi en 45 ans d’existence à ouvrir le marché sous régional de l’Ouest aux pays concernés malgré des dispositions tarifaires comme le TEC (Tarif extérieur commun). Les statistiques sont parlantes : Le commerce intra régional est aujourd’hui de l’ordre de 17 % environ. Les pays de la CEDEAO commercent davantage avec l’Europe qu’entre eux.
Le NEPAD (Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique), après une dizaine d’années de fonctionnement et d’espoirs, est en hibernation faute de ressources financières permettant la mise en œuvre préalable des infrastructures de désenclavement de son marché potentiel. Il y a aussi le retrait de la scène politique de ses leaders fondateurs (l’Egyptien Hosni Moubarak, le Nigérian Olusegun Obasanjo, le Sénégalais Abdoulaye Wade, le Sud africain Thabo Mbeki, l’Algérien Abdel Aziz Bouteflika). Aujourd’hui, l’approche n’est plus la même ; l’intégration des marchés n’est plus considérée comme devant passer par un programme dont la principale contrainte est la mobilisation d’importantes ressources financières extérieures, mais plutôt par un accord de commerce extérieur créant une zone de libre-échange continentale.
A cet effet, 44 pays africains, allant du Cap au Caire et de Djibouti à Dakar, se sont engagés en mars 2018 à éliminer les droits de douane entre eux et à améliorer l’efficacité des services non tarifaires pour la circulation optimale de leurs produits finis, davantage créateurs de richesse (donc de croît économique) parce que transformant sur place les matières premières habituellement exportées brutes vers les pays industrialisés.
Exit le NEPAD, place à la ZLECAF
L’Afrique est à l’heure de la ZLECAF (Zone de Libre échange continentale africaine), le démarrage prévu durant 2021 ayant été retardé par les effets du COVID 19, avec des pays initiateurs très engagés à l’instar du Rwanda et du Nigéria. Il est d’ailleurs significatif que cet accord ait comme principal soutien l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo (un des pères fondateurs du NEPAD) qui a déjà qualifié de “criminelle” toute personne n’appuyant pas ce projet. L’accord relatif à la ZLECAF prévoit la suppression des droits de douane sur la plupart des marchandises, la libéralisation du commerce des principaux services, la levée des obstacles non tarifaires freinant les échanges commerciaux intra régionaux et, à terme, la création d’un marché unique continental où la main-d’œuvre et les capitaux circuleront librement. En effet, outre les droits de douane, d’autres facteurs non tarifaires pèsent sur le coût et le développement du commerce, en particulier la faiblesse des services facilitant les échanges, comme la logistique et les infrastructures de transport, les procédures à la frontière et les pratiques douanières. Lorsqu’elle sera opérationnelle, la ZLECAF est prévue pour constituer un marché de 1,2 milliard d’individu.
Pour ce qui concerne le Sénégal, la question cruciale est : Que va-t-il gagner ou perdre dans cette Zone de libre-échange continentale africaine ?
La réflexion à mener consistera à mener, avec les éléments du désarmement tarifaire, des études de position ou de place de nos produits d’exportation, et celle des produits importés en provenance de la zone. En toutes hypothèses, la ZLECAF serait à notre sens une opportunité à saisir au regard de la taille et de la demande du marché en question, et aux d’effets d’impulsion qu’il pourrait avoir sur la création de PME par des entrepreneurs (Schumpeter) autrefois limités dans leurs projets par l’étroitesse du marché intérieur
En effet, à notre sens, c’est le marché qui crée l’entreprise
Les secteurs sur lesquels le Sénégal devrait miser sont ceux pour lesquels nous avons un savoir-faire reconnu pour la fabrication de produits dont la demande aurait une faible élasticité par rapport au prix. Cela nous permettrait d’éviter l’écueil du taux de change monétaire souvent en notre défaveur, du fait d’une politique monétaire, au niveau de l’Union monétaire, rétive à toute forme de flexibilité, et de renforcer notre capacité de production dans ces secteurs économiques identifiés.
Le secteur textile/confection de modèles (tenues), le Tourisme, le Numérique, et certains services devraient être mis en avant. A titre d’exemple, lorsque le cours du Naïra (Ndlr, monnaie du Nigeria) varie à la baisse par rapport au FCFA, rendant leurs importations de produits textiles (confection) plus onéreux, les commerçants nigérians baissent leurs quantités de commandes sur des produits « standard », mais les maintienne pour les produits de créateurs de mode.
Le Tourisme devait être associé à la fourniture de services liés à la santé dans le contexte pandémique, et bénéficier de formation des professionnels et du personnel. Le développement du Tourisme ne saurait aller sans une politique d’assainissement nationale érigée en surpriorité, propre à attirer les touristes.
La filière du numérique est également porteuse d’espoirs (elle représente près de 5 % du PIB du Sénégal) dans des sous-secteurs comme l’ingénierie d’applications sur mesure, le développement mobile, les solutions de paiement électronique.
Le Kenya est à la pointe de la finance électronique dans le monde, prouvant que la préalable dotation en facteurs de production n’est pas un handicap dans ce domaine.
Au Sénégal, le développement d’applications dans la banque et la micro finance pourrait se renforcer davantage avec la suppression des barrières permettant de « challenger » les autres pays, et de faire du « benchmarking » pour une constante mise à niveau, dans un secteur en constante évolution technique.
Concernant l’industrie de transformation de notre pays (agriculture, pêche, engrais), elle est déjà présente sur le marché de la ZLECAF, mais sera potentiellement handicapée par des coûts de production élevés (électricité) et un taux de change a priori défavorable vis-à-vis de pays hors UEMOA, du fait de la surévaluation quasi structurelle de l’euro, devise par rapport à laquelle notre monnaie est liée par une parité fixe.
Profiter des opportunités de la ZLECAF pour le renforcement de nos PME exige une politique de financement à court et moyen termes de leurs besoins en investissements et en fonds de roulement, pour soutenir la comparaison avec les PME africaines concurrentes, mais également de la formation.
En définitive, la ZLECAf sera ce qu’en feront les Etats membres. Leur détermination ainsi que l’implication des populations et de la société civile africaine seront cruciales pour sa pérennisation. La route sera parsemée d’obstacles comme c’est le cas pour l’Europe et ses institutions dont l’évolution mérite d’être mise en relief.
L’Union européenne s’est construite selon la méthode des “petits pas”, permettant des réalisations concrètes. Le traité de Paris de 1951 créant la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA) fût la première étape de sa réalisation.
La CEE est créée par la suite en 1957 et réalisa l’Union douanière. Par la suite, les droits de douane intérieurs ont été supprimés puis un tarif douanier commun mis en place aux frontières extérieures de la CEE (Ndlr, Communauté économique européenne) pour mener à l’intégration économique. Le 14 juin 1985, 5 pays de la CEE (Belgique, France, Luxembourg, Pays-Bas et République fédérale d’Allemagne) signent les accords de Schengen. Ils prévoient la suppression progressive des frontières entre les États et la libre circulation des personnes.
L’année suivante, l’Europe passe à Douze avec l’intégration de l’Espagne et du Portugal. La même année, les Douze signent à Luxembourg l’Acte unique européen, qui modifie le traité de Rome sur la CEE afin de réaliser un marché intérieur unique. Aujourd’hui, l’Union européenne se compose de 27 Etats membres, représentant environ 450 millions d’habitants ; la CEE est devenue l’Union européenne, avec de nouvelles institutions délégataires de pouvoirs (Commission européenne, Parlement Européen), de nouveaux accords (Maastricht) et une monnaie commune (l’euro).
Malgré cette méthode des petits pas, des crises importantes sont apparues tout au long du processus (crise grecque qui a mis en relief les disparités économiques entre pays membres, et Brexit c’est-à-dire la sortie de la Grande Bretagne de l’euro). Il y a eu des divergences d’intérêts économiques de pays membres, inhérentes à l’évolution du marché mondial, lieu d’une féroce compétition économique aujourd’hui exacerbée par le déploiement de la Chine et l’Inde, mais également par des préoccupations géostratégiques. Aujourd’hui, il est permis de penser que l’Europe est en proie à des convulsions dangereuses pour son avenir, si l’on en croit les forces centrifuges qui se manifestent dans les pays membres, qui remettent en question une Europe économique à deux vitesses, avec des gagnants (Allemagne, Pays Bas) et des « perdants » (Italie, Grande Bretagne).
L’Afrique en construction économique ne saurait échapper à de telles secousses, raison pour laquelle les intérêts respectifs des pays membres d’accords comme la ZLECAf devraient être davantage pris en compte, sachant qu’il y aura des avantages pour certains et des inconvénients pour d’autres.
Au regard du critère du Produit Intérieur Brut (PIB), le Nigéria, l’Afrique du Sud, l’Egypte, l’Algérie (représentant 50 % du PIB de la zone) qui ne contribuent que pour 11% du commerce régional, seront vraisemblablement les « poids lourds » de la ZLECAf. Et, de fait, défendront sans nul doute leurs intérêts et leurs positions dans les instances décisionnelles de cette nouvelle institution. L’Algérie, l’Égypte et le Nigéria qui, ensemble, représentent environ la moitié du PIB régional, contribuent relativement peu au commerce régional (à peu près 11 %).
Certains pessimistes ou prudents sont convaincus que la ZLECAF butera sur des questions d’ordre politique, juridique, infrastructurel, financier et sécuritaire. Le financement des infrastructures de désenclavement sera important pour sa crédibilité et pour l’adhésion des populations (dont les activités économiques sont déjà intégrées dans le « ZLECAf informel » des marchés hebdomadaires).
Notre conviction est que lorsque les mesures essentielles à l’ouverture sans entraves du marché de cette zone seront prises et appliquées, le financement des infrastructures sera plus aisé parce que rencontrant l’intérêt des institutions financières internationales, des banques de développement et banques privées.
LES DICTATEURS PASSENT, LA FRANCE RESTE
La présence d’Emmanuel Macron aux obsèques du dictateur Idriss Déby envoie un signal clair : Paris avalise le coup d’Etat dynastique au nom d’une prétendue stabilité - ASSOCIATION SURVIE
La présence d’Emmanuel Macron aux obsèques du dictateur Idriss Déby envoie un signal clair : la France avalise le coup d’Etat dynastique au nom d’une prétendue stabilité. Pour l’association Survie, ce symbole balaie tous les efforts de communication de l’Elysée, en montrant de façon lucide la continuité de la Françafrique, toujours au prétexte des mêmes arguments.
Dès l’annonce du décès d’Idriss Déby, une junte d’officiers menée par son fils Mahamat Idriss Déby s’empare du pouvoir et crée un conseil militaire de transition qui rassemble des membres de l’ancien clan présidentiel. Tandis que les partis d’opposition "rejettent toute dévolution monarchique du pouvoir au Tchad" et en "appellent à l’instauration d’une transition dirigée par les civils", la France, fidèle alliée des régimes dictatoriaux qui se sont succédé au Tchad, légitime ce conseil militaire de transition. Le discours officiel français joue de la langue de bois en appelant à une transition vers une "gouvernance inclusive" et un retour aux institutions civiles, alors que cette prise de pouvoir par la force va à l’encontre des principes démocratiques.
Pour Emma Cailleau, porte-parole de Survie : "Malgré les effets d’annonce d’Emmanuel Macron pour séduire la jeunesse africaine, le soutien à cette dictature dynastique est la pire preuve de la continuité de la Françafrique. L’Elysée aura beau organiser des pseudo-débats animés par Achille Mbembe, il ne pourra que constater la montée logique d’un sentiment "anti-français" : celui-ci, dans le sens d’un rejet de cette politique cynique, est tout-à-fait légitime."
En vue du sommet France-Afrique prévu en juillet en Montpellier, l’Elysée essaie en effet de capitaliser sur les effets d’annonce autour d’une réforme en trompe-l’oeil du Franc CFA en Afrique de l’Ouest, de la restitution de certains objets d’arts africain ou encore sur la transmission d’archives à la justice burkinabè.
"Il faut replacer cet évènement dans une perspective longue pour bien le comprendre, explique Emma Cailleau . En soutenant la succession dynastique en cours au nom de la "stabilité" et du rempart contre un ennemi de notre pays, Emmanuel Macron et Jean-Yves Le Drian reprennent un argumentaire classique du soutien aux dictatures françafricaines depuis les années 1960. "
Le président français se déplace à N’Djaména pour adouber le nouveau régime et s’assurer de son alliance pour le maintien du dispositif militaire français au Sahel, dans lequel l’armée tchadienne joue un rôle indispensable. Empêtrée depuis une décennie dans une soi-disant guerre contre le terrorisme au Sahel, la France compose avec ce coup d’État pour tenter de sauver sa propre stratégie militaire en Afrique.