JEUX DE CARTES - Triste Afrique !
Au moins 35 personnes ont été tuées dans des affrontements entre éleveurs et cultivateurs, dans le sud du Tchad, hier mercredi. Des violences qui constituent un pied de nez aux ministres de la Défense du G5 Sahel qui s’étaient réunis lundi au Tchad et à l’annonce de l’envoi de 1 200 soldats dans la zone dite des “trois frontières”. Elle se situe entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Objectif : lutter contre les djihadistes qui sèment la terreur. Un noble objectif même si on peut souligner ici des paradoxes frappants. Difficile de mettre fin au terrorisme si l’on n’est pas capable d’anéantir les petites contradictions fatales pour les populations. Au Nigeria, des hommes armés ont attaqué, dans la nuit du mardi 16 au mercredi 17 février, un lycée. Ils ont enlevé 42 personnes, dont 27 élèves, victimes. 344 adolescents ont été déjà tués dans une autre région du Nigeria. Des évènements tragiques qui ne sont pas médiatisés à la hauteur de leur gravité. Il s’agit de morts dans des conditions incroyables, de tortures physiques et psychologiques, parfois de viols. De la pure cruauté. Des situations qui sont légion en Afrique. Des centaines de morts souvent dans un anonymat intrigant au moment où les priorités sont ailleurs, au moment où les dirigeants préfèrent mettre le curseur sur des actions susceptibles de leur apporter des gains électoraux. C’est une redondance de dire que le continent africain est avant tout victime de ses Présidents. Une crise d’autorité et de confiance qui gagne du terrain et gangrène une société en déperdition. Ce qui est, en grande partie, à l’origine de la gestion catastrophique de la Covid-19 dans de nombreux pays. L’Afrique qui était bien partie, au début de cette pandémie, est en train de montrer des signes d’essoufflement et de lassitude. La catastrophe macabre annoncée avec pessimisme par le Directeur de l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) serait-elle sur le point d’avoir lieu. Il est d’une urgence notoire de prendre les choses au sérieux en accentuant la sensibilisation par des actes exemplaires pour sauver les populations. Déjà, la maladie à virus Ebola qui séjournait en République démocratique du Congo (Rdc), dans le centre du continent, s’est déplacée en Guinée, en Afrique de l’Ouest. Elle risque de causer encore beaucoup de dégâts. Les vaccins contre le Corona arrivent. Au compte gouttes. Miim Reew
Macky demande la régularisation des orphelins du «Joola» non déclarés
Les membres du Collectif des familles des victimes du Joola qui continuent de réclamer la régularisation des pupilles peuvent pousser un ouf de soulagement. Et pour cause, le Président Macky Sall a accédé à leur requête. Abordant, hier en Conseil des ministres, la question liée à la prise en charge financière du dossier des orphelins du “Joola” non déclarés pupilles de la Nation, le chef de l’Etat a demandé au ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des Enfants, de prendre toutes les dispositions, en relation avec le ministre des Finances et du Budget, afin, d’une part, de régulariser la situation de ces derniers, et, d’autre part, de procéder au paiement de la somme destinée aux ayants droit.
Kalifone secoue le protocole du Palais
Décidément dans ce pays, les scandales foisonnent ! Alors que l’affaire Ousmane Sonko est en train de remuer le pays, un autre scandale lié aux mœurs implique un membre du protocole du Palais. C’est en effet un jeune du nom de Kalifone, ancien militant de l’Apr à Pikine, qui a rejoint le parti d’Ousmane Sonko, qui a vendu la mèche sur la chaîne kali info. Il menace de faire des déballages sur la vie privée de S D qui aurait fait un enregistrement audio assez compromettant qu’il menaçait rendre public. Le jeune patriote, une version Assane Diouf sans les insultes, a même diffusé des éléments audio de la personne indexée qui se confond dans des dénégations. Ce qui est loin de dissuader Kalifone de diffuser l’élément sonore sur ces questions de mœurs au Palais, si jamais son leader Ousmane Sonko est emprisonné.
L’effet de la plainte de Dior Diagne
Que détient Fatima Mbengue de si précieux pour qu’elle se retrouve deux fois à moins d’une semaine dans les filets de la Division des Investigations Criminelles (Dic) qui a déclenché une vaste traque contre les partisans de Sonko depuis l’éclatement de l’affaire «Sweet Beauté»? Arrêtée en fin de semaine dernière en compagnie du coordonnateur du Pastef de Dakar, Abass Fall qui est toujours en détention, l’activiste Fatima Mbengue qui est par ailleurs membre de Frapp France Dégage a été encore arrêtée hier par les éléments de la Dic. Une arrestation que le leader de Frapp France Dégage, Guy Marius Sagna, juge arbitraire. D’après des sources de «L’As», c’est la plainte de Me Dior Diagne qui est à l’origine de cette traque. En effet, certains Sonkistes avaient écrit sur facebook que c’est elle qui a aidé Adji Sarr à circuler et qu’elle est dans le complot contre Sonko. La célèbre avocate avait démenti avant de porter plainte. C’est donc dans ce cadre qu’elle a été interpellée d’autant plus que cette plainte a permis à la brigade contre le cyber crime d’entrer en action pour en même temps neutraliser tous les Sonkistes qui font des incitations à la violence.
Abdoulaye Ndoye du Cusems presse le gouvernement…
Le secrétaire général du Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen secondaire (Cusems) invite le gouvernement du Sénégal à respecter ses engagements, afin de ramener la quiétude dans le secteur de l’enseignement. Selon Abdoulaye Ndoye, dès lors que la reprise au niveau des différents services est effective, le gouvernement devait honorer ses engagements. Mais regrette-t-il, tel n’a pas été le cas. Il souligne que malgré les instructions données par le président de la République, rien n’a été fait. Abdoulaye Ndoye qui a rappelé au gouvernement les énormes sacrifices des enseignants, dans un contexte marqué par le coronavirus. «Il faut reconnaître que les enseignants avaient fait d’énormes efforts lors de la première vague de covid-19. Nous avions accepté, dans des conditions difficiles, de rejoindre nos postes respectifs. Vous avez vu les conditions désastreuses dans lesquelles les enseignants étaient au moment de rejoindre leurs postes. Beaucoup d’entre eux avaient chopé le virus. Nous avons travaillé dans des écoles et des classes inondées », a-t-il fait remarquer. Selon le secrétaire général du Cusems, les Sénégalais ont pu constater les bons résultats obtenus, malgré les conditions désastreuses. Et aujourd’hui, il invite le gouvernement à matérialiser ses promesses, pour le bien de l’école sénégalaise.
…La réplique du ministère de l’Education nationale
Le mouvement de grève initié par le Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen secondaire (Cusems) semble secouer le système éducatif. Après la sortie de son secrétaire général Abdoulaye Ndoye déplorant la posture du gouvernement, le ministère de l’Education nationale a tenté d’apporter des éclairages sur certaines questions. Pour Marie Faye Siby, on ne doit même pas parler de rupture du dialogue entre les partenaires sociaux et le gouvernement du Sénégal, surtout, estime-t-elle, que ces partenaires sont consultés sur beaucoup de questions. A en croire la conseillère technique au ministre de l’Education nationale, l’engagement du ministre de l’Education n’est point un débat. Elle affirme que Mamadou Talla a porté ces questions depuis sa prise de fonction et qu’il rencontre régulièrement les partenaires sociaux sur les questions liées à la mise en œuvre des accords. Sur le nonrespect des engagements qu’avance le Cusems, elle semble ne pas avoir le même avis que M. Abdoulaye Ndoye. Madame Siby reconnaît que certaines questions sont mises en œuvre, même si elles ne sont pas totalement achevées. Elle soutient tout de même que pour d’autres questions, l’Etat a respecté entièrement ses engagements.
Le Coud distribue 200 000 masques aux étudiants !
L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar continue sa croisade contre le coronavirus. Après avoir enregistré deux cas, le Directeur Général du Centre des Œuvres Universitaire de Dakar (Coud) Maguette Sène a lancé hier mercredi, la campagne « un étudiant un masque ». Il s’agit, selon lui, de renforcer la stratégie qui a été déroulée jusqu’ici. A travers cette campagne, 200 000 masques ont été acquis. Il en est de même pour le gel qui sera mis à la disposition des étudiants pour arrêter la propagation de la pandémie. Pour le Directeur général du Coud, mieux vaut prévenir que guérir. Et la meilleure manière de faire face, estime-t-il, c’est de miser sur la prévention. Pour lui, c’est bon d’avoir un centre de traitement qui fait des résultats. Mais, avance-t-il, c’est encore mieux de mettre à la disposition des étudiants assez de masques et de gels, tout en les sensibilisant suffisamment pour stopper la pandémie. L’objectif recherché à travers cette campagne : éviter que l’université ne soit un centre de contamination. Cette campagne vient ainsi renforcer les actions déjà menées. En termes de distribution de masques, le Dg du Coud affirme avoir acquis dans un premier temps 100 000 masques chirurgicaux et 50 mille masques lavables.
Serigne Modou Kara, président du Comité de coordination du Khalifat
Le Khalif général de Darou Mouhty, Serigne Bachir Anta, a porté son choix sur Serigne Modou Kara Mbacké, pour occuper le poste de président du Comité de coordination du Khalifat. Ce poste va permettre au petit-fils de Mame Thierno Birahim Mbacké, frère cadet de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, de coordonner toutes les activités qui tournent du khalifat de Darou Mousty, tant au niveau national qu’au niveau international. Né le 11 mai 1954 à Thiès, Serigne Modou Kara sera conduit à bas âge par son père à Darou Mouhty pour apprendre et maîtriser le coran.
Serigne Modou Kara, président du Comité de coordination du Khalifat (bis)
Marabout, artiste, dirigeant politique et homme d’affaires, Serigne Modou Kara est le fondateur de «Kara Sécurité», une organisation privée surnommée «commandos de la paix» et qui reprend les codes de l’armée. En 2004, il se lance dans la politique et met sur pied le 11 mai le Parti de la Vérité pour le Développement (Pvd), qui revendique l’influence religieuse et politique du mouridisme. Cette nomination de celui que l’on appelle aujourd’hui le général Kara, survient au lendemain de l’histoire dite des centres de redressement. Une affaire dans laquelle le fondateur du Pvd a été mis en cause pour des violences au sein de ces «centres de redressement». Trois centres ont été repérés par la gendarmerie entre le 26 et le 28 novembre, dans la banlieue de Dakar (à Guédiawaye et à Malika) et dans la capitale (zone B). Et les 353 jeunes regroupés dans ces établissements auraient été victimes de «séquestration», de «maltraitance», et de «tortures», d’après la Gendarmerie. Laquelle avait également révélé que les victimes souffraient de malnutrition sévère et que leurs corps portait les traces de sévices corporels. Avec cette nomination, une nouvelle ère s’ouvre pour ce petit-fils de Serigne Touba, qui s’est fixé comme objectif de perpétuer l’héritage de son grand père.
KEEMTAAN GI – POLLUTION
Au propre comme au figuré, l’air de Galsen est véritablement pollué, carrément irrespirable. Signes annonciateurs d’apocalypse ? Rien n’est moins sûr. Mais ça n’augure rien de bon pour ce pays qui risquerait de perdre sa légendaire stabilité. L’opération de mise à mort du député Ousmane Sonko est actée par la Commission Ad Hoc de l’Assemblée nationale, malgré quelques incongruités et précipitations. Le Chef reste sourd à l’appel des gens de bonne volonté. Il s’y ajoute que personne ne sait où mènera l’escalade que ne manquera pas de déclencher cette traque contre des lanceurs d’appels à une imaginaire insurrection. Une traque qui nous rappelle une époque bien sinistre du parti-Etat. Celle lointaine où l’on traquait les clandestins du glorieux PAI, les meneurs de mai 68 ou ceux de Xarebi entre autres mouvements clandestins. Juste qu’en 2021, ce sont les éléments d’un parti bien connu et dont le leader siège à l’Assemblée nationale qui sont traqués comme des malpropres par une police qui doit pourtant avoir d’autres chats à fouetter face à l’insécurité qui a pris des proportions épouvantables. Policiers et gendarmes lancés aux trousses d’hommes et femmes désarmés dont l’erreur certainement a été de fanfaronner et d’envoyer à des autorités de ce pays des messages pour les apeurer. Pas plus que ça ! Pas même la plus petite arme trouvée par devers eux. Et voilà que le pouvoir déploie nos forces de sécurité pour les traquer donnant l’impression que ces militants du Pastef sont des terroristes. L’administrateur du parti dont l’épouse est entre les mains de la police est également activement recherché. Cette comédie qui se joue sous nos yeux pourrait se révéler de très mauvais goût. En attendant que tout explose ! Déjà que des compatriotes de la Diaspora, inquiets, invitent leurs parents à se ravitailler face à des lendemains incertains. Chefs religieux, faites entendre vos voix, ce doux pays est en danger ! KACCOOR BI
CRIMINALISATION VIOL
Seuls de toute la presse sénégalaise, comme nous le rappelions récemment, nous avions dénoncé le caractère homicide de la loi criminalisant le viol. Nous avions d’ailleurs reproduit la semaine dernière, au lendemain de l’éclatement de l’affaire Ousmane Sonko, l’article que nous avions rédigé en janvier 2020 après le vote de cette loi pour la dénoncer et estimer qu’elle faisait que tous les hommes étaient désormais en sursis face aux accusations de viol imaginaires qui ne manqueraient pas d’être portées contre eux. Dans notre article, nous nous étonnions du fait que pas un seul député n’avait voté contre cette loi qui faisait de tous les hommes des prisonniers en puissance. Eh bien, les choses sont apparemment en train de changer à l’Assemblée nationale où certains députés se sont aperçus de la connerie qu’ils ont faite en votant cette loi. En effet, visez plutôt ce passage extrait du rapport de la Commission des Lois, de la Décentralisation, du Travail et des Droits humains lors de la mise en place de la commission ad hoc chargée de lever l’immunité de Sonko !
CRIMINALISATION VIOL (BIS)
« Les députés membres de cette commission ont tenu à suggérer « une révision des modalités de levée de l’immunité parlementaire, dans le cadre de la seconde génération de réforme du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale’’. Ainsi, ‘’il pourrait être envisagé de permettre aux autorités judiciaires d’ouvrir une information judiciaire et de mener l’instruction jusqu’à l’obtention d’éléments suffisants, avant d’enclencher la procédure de levée de l’immunité parlementaire d’un député’’. Lors de cette réunion, ‘’il a été également préconisé de revoir la loi qui a criminalisé les actes de viol au Sénégal, en prévoyant de lourdes sanctions contre les personnes accusatrices de viol sans fondement’’. L’objectif est ‘’d’éviter les accusations mensongères qui peuvent entacher à jamais l’honorabilité des personnes innocentes’’. Pour la présidente de la Commission des Lois, ‘’il appartient au Bureau de l’Assemblée nationale et à la Conférence des présidents de prendre des décisions sur les questions évoquées’’. Vous voyez que « le Témoin » avait eu raison de fustiger le manque de vigilance des députés sur cette loi !
EN ATTENDANT LES PREMIERS BARILS EN 2023 MACKY SALL DECLINE LA NOUVELLE FEUILLE DE ROUTE DU GAZ ET DU PETROLE
L’essentiel de la communication du chef de l’Etat, lors du conseil des ministres de ce mercredi 17 février, a porté sur la nouvelle feuille de route sur le gaz et le pétrole. Informant avoir présidé le mardi 09 février une réunion consacrée au Secteur stratégique du Pétrole et du Gaz, le chef de l’Etat a rappelé au Gouvernement l’importance primordiale qu’il accorde à la gestion optimale des ressources pétrolières et gazières. Macky Sall a indiqué, à ce propos, la nouvelle feuille de route, visant à accélérer les réformes et l’exécution des projets pétroliers et gaziers, de même que leur encadrement adéquat par les différents ministères et structures parapubliques impliqués. Le chef de l’Etat a rappelé, dans ce cadre, l’impératif d’anticiper et d’asseoir la préparation des structures et du capital humain à l’aune d’un Pays qui entre, à partir de 2023, dans l’exploitation pétrolière et gazière, complexe par nature, car intégrant plusieurs dimensions (technique, juridique, économique, budgétaire, financière, sécuritaire, environnementale et sociale…). Il a demandé au Gouvernement d’accentuer la transformation des organisations et des méthodes de travail, en vue de l’ancrage durable d’un système national cohérent, pragmatique et performant de supervision, de coordination des interventions et de suivi évaluation des réformes et de l’exécution des projets pétroliers et gaziers.
PETROSEN, UN ROLE REDEFINI
Evoquant toujours le futur gazier et pétrolier du Sénégal, le chef de l’Etat a invité le ministre du Pétrole et des Energies à mettre en place un système innovant de reporting des informations et activités sur l’écosystème pétrolier et gazier à travers, PETROSEN Holding SA, notamment. A cet égard, il a été rappelé l’impératif d’une optimisation de la gestion de l’actionnariat de l’Etat dans le secteur pétrolier et gazier. Il a été souligné également l’urgence, pour PETROSEN, de finaliser la doctrine sur les Contrats de Partage de Production et les Accords d’Association avec les Opérateurs. Le Président de la République n’ a pas manqué, de surcroît, la nécessité d’assurer la montée en puissance de l’Economie du Pétrole et du Gaz avec une forte implication des privés nationaux et un élargissement des transferts de technologies dans la mise en œuvre du contenu local. Le Chef de l’Etat demande, notamment, au Ministre du Pétrole et des Energies, de mettre en œuvre une stratégie de communication cohérente sur la gestion pétrolière et gazière, en assurant une vulgarisation inclusive de la loi sur le contenu local.
L’INDUSTRIE DU SEXE EN PLEINE CRISE A SALY LES PROSTITUEES DESERTENT LES TROTTOIRS…
La crise touristique couplée à l’état d’urgence assorti d’un couvre-feu a fait péricliter l’industrie du sexe à Mbour. Et plus précisément dans la station balnéaire de Saly Portudal où la plupart des prostituées ont déserté le marché du sexe, faute de clients. Avec l’arrivée de cette deuxième vague pandémique, le secteur touristique est durement frappé à Mbour. Cette crise s’explique par le fait que les touristes européens ne voyagent plus car bloqués chez eux par diverses mesures de restrictions entrant dans le cadre de la lutte contre la pandémie du coronavirus. Se retrouvant dans une situation de grande précarité, les nombreuses prostituées originaires de Thiès, Kaolack, Diourbel et surtout Bargny (Dakar) ont fini par quitter la Petite Côte. Selon M. Kh. Diop, agent immobilier à Mbour, ces marchandes du sexe, se trouvant dans l’incapacité de payer leurs loyers ont fui leurs studios ou chambres pour rentrer chez elles « A cause de cette crise, elles ont été contraintes de cesser leur activité. Pire, elles sont parties avec des arriérés de loyers » déplore-t-il tout en reconnaissant que la filière du sexe à Saly-Portudal est devenue une branche commerciale clé du…Produit intérieur brut (Pib) à Mbour. Car, avoue notre interlocuteur Kh. Diop, la filière est génératrice d’emplois et de revenus bien que leur « rentabilité » donne des sueurs froides. Il est vrai qu’il est impossible de recenser le nombre exact de prostituées que compte le département de Mbour en raison du caractère clandestin ou illégal de ce type de travail, mais force est de reconnaitre que leur « chômage » impacte le quotidien social de nombreux foyers. Et pas seulement dans le département de Mbour !
MULTIPLES CAMBRIOLAGES A DAKAR LE JET-SETTER PAPIS KONARE CONDAMNE A 15 ANS DE PRISON, SON FRERE ACQUITTE
Le jet-setter Mouhamadou Konaré dit Papis Konaré et deux de ses co-accusés, Moussa Diallo dit Pécoss et El Amine Diagne, ont comparu, hier, devant la barre de la Chambre criminelle du tribunal de grande instance de Dakar pour connaître le verdict rendu à leur encontre. Ils ont été reconnus coupables d’association de malfaiteurs, vol en réunion commis avec usage de violence et port d’arme. Le tribunal a condamné Papis Konaré à 15 ans de prison, son frère et l’autre prévenu ont été acquittés. Les condamnés doivent verser plus de 200 millions de francs aux différentes parties civiles. Ils ont été reconnus coupables d’association de malfaiteurs, vol en réunion commis avec usage de violence et port d’arme. Ils sont condamnés pour avoir perpétré courant 2016, une série de cambriolages dans des maisons de certains quartiers résidentiels de Dakar comme les Almadies, les Mamelles, Yoff, les Sicap. Ils se présentaient comme des policiers venus faire des perquisitions ou des agents de la SDE ou de la Senelec. En plus de cette nouvelle condamnation, Papis Konaré et son co-accusé El Amine Diagne étaient en train de purger une peine de 10 ans de réclusion criminelle, suite à leur condamnation pour cambriolage en octobre 2019.
LA QUALITE DE L’AIR MAUVAISE JUSQU’A VENDREDI
Les Dakarois se sont réveillés hier matin avec un fin nuage de poussière enveloppant toute la ville. Selon le Centre de gestion de la qualité de l’air (CGQA), de la Direction de l’Environnement, l’indice de la qualité de l’air à Dakar était rouge pour cette journée du 17 février. C’est-à-dire très mauvaise. Une baisse progressive des concentrations de particules est prévue à partir de ce jeudi 18 février. Cependant, la qualité de l’air restera très mauvaise pour les prochaines 48 heures, assure le Centre de gestion de la qualité de l’air.
Validé sans appel d’offres, le projet de centrale à 350 millions d’euros et 100% sénégalais suscite son lot de critiques à Dakar et ailleurs. Mais l’ancien ministre de l’Énergie a des alliés et des arguments
Validé sans appel d’offres, le projet de centrale à 350 millions d’euros et 100% sénégalais suscite son lot de critiques à Dakar et ailleurs. Mais l’ancien ministre de l’Énergie a des alliés et des arguments. Suffiront-ils à faire la différence ?
C’est un projet qui va être regardé de près au Sénégal et plus largement dans le monde énergétique africain.
Début octobre, West African Energy, une société constituée par des hommes d’affaires sénégalais dont le controversé ancien ministre de l’Énergie Samuel Sarr, a signé un contrat avec la société turque Çalik Enerji et le groupe américain General Electric (GE) pour la construction d’une centrale électrique à gaz de 300 MW au Cap des Biches à Rufisque, à une vingtaine de kilomètres de Dakar.
Conséquent en termes de puissance, le projet, chiffré à 350 millions d’euros, est surtout le premier à être porté à 100% par des acteurs privés nationaux. De quoi faire de West African Energy un modèle en cas de succès ou un repoussoir en cas contraire dans le cadre d’un test grandeur nature de la stratégie « gas to power » du Sénégal.
Un bouclage rapide
À l’heure du démarrage, le projet semble prometteur. Remarquée par les acteurs du secteur, la rapidité de son développement, en un an, a été saluée par le ministre de l’Économie, Amadou Hott, lors de la cérémonie de signature.
Après la conclusion d’un accord (MoU) entre West African Energy et la Société nationale d’électricité (Senelec) en octobre 2019, le contrat d’achat d’électricité (power purchase agreement, PPA) a suivi en juin 2020 puis la conclusion du contrat de construction en octobre, avant le lancement des travaux ce mois de novembre.
Quant au closing financier, impliquant notamment l’Africa Finance Corporation (AFC) à hauteur de 130 millions d’euros et la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) à hauteur de 100 millions, il doit être bouclé avant la fin de l’année. Coris Bank doit aussi apporter 22 millions d’euros quand les actionnaires privés sénégalais mobilisent 42 millions d’euros de fonds propres.
Un droit de regard pour Senelec
À cette rapidité s’ajoutent des gages de sérieux, notamment sur le plan technique. Le choix du constructeur comme du fournisseur de turbines ne fait pas débat. Si le groupe turc Calik Enerji ne compte que deux réalisations sur le continent – une centrale à gaz à cycle simple de 550 MW à Khoms en Libye et l’extension de 18 MW d’une centrale hydro-électrique de 93 MW à Tedzani au Malawi – il a fait ses preuves en Europe orientale et au Moyen-Orient, en particulier sur les centrales à gaz à cycle combiné (la technologie utilisée par le projet sénégalais) et sur le respect des délais.
Baba Zoumanigui lève le voile sur l'application de la sagesse africaine en entrprise, à travers son nouveau livre : "Kungolo Baa". L'auteur est l'invité de l'émission dominicale 'L'entretien" de Sada Kane sur 2Stv.
LES NOMINATIONS AU CONSEIL DES MINISTRES DU 17 FÉVRIER
SenePlus publie ci-dessous, les nominations prononcées au Conseil des ministres du 17 février 2021.
"AU TITRES DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Monsieur Makhtar LAKH, Commissaire aux Enquêtes économiques, matricule de solde n° 604 451/E, est nommé Secrétaire général du Ministère du Tourisme et des Transports aériens, en remplacement de Monsieur Mathiaco BESSANE appelé à d’autres fonctions ;
Madame Agnèce NDIOGOYE, Inspecteur de l'Administration Pénitentiaire, matricule de solde n° 617.172/P, précédemment Inspecteur Régional de l'Administration Pénitentiaire de Kaolack, est nommée Directeur de l'Ecole nationale d'Administration Pénitentiaire, en remplacement de Monsieur Aliou CISS appelé à d'autres fonctions;
Monsieur Ousmane DIALLO, Administrateur civil principal, matricule de solde n° 517 911/B, est nommé Secrétaire général de l'Université de Thiès (UT), en remplacement de Monsieur Malick SOW appelé à d'autres fonctions;
Monsieur Khadim SYLLA, Professeur d'Enseignement secondaire, matricule de solde n° 626 842/D, est nommé Directeur du Centre national d'Information et de Documentation au Ministère de l'Emploi, de la Formation professionnelle, de l'Apprentissage et de l'Insertion en remplacement de Monsieur Omar NIANE appelé à d'autres fonctions ;
Monsieur Omar NIANE, Professeur d'Enseignement secondaire, matricule de solde n° 625 494/J, précédemment Directeur du Centre national d'Information et de Documentation du Ministère de l'Emploi, de la Formation professionnelle, de l'Apprentissage et de l'Insertion est nommé Inspecteur technique au Ministère de l'Emploi, de la Formation professionnelle, de l'Apprentissage et de l'Insertion ;
Monsieur Amadou Bouré SENE, Professeur de Techniques quantitatives de gestion, matricule de solde n° 518 780/M, précédemment Conseiller technique du Ministre de l'Emploi, de la Formation professionnelle, de l'Apprentissage et de l'Insertion est nommé Inspecteur des Affaires administratives et financières au Ministère de l'Emploi, de la Formation professionnelle, de l'Apprentissage et de l'Insertion en remplacement de Monsieur Papa El hadji Madické DIAGNE appelé à d'autres fonctions. »
LES ORPHELINS DU JOOLA BIENTÔT PRIS EN CHARGE
Macky Sall demande aux ministres concernés de prendre toutes les dispositions afin de régulariser la situation de ces derniers, et, d’autre part, de procéder au paiement de la somme destinée aux ayants droits - COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Conseil des ministres du 17 février 2021.
« Le Président de la République, Son Excellence Macky SALL a présidé, en visioconférence, ce mercredi 17 février 2021, le Conseil des Ministres.
A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat a réitéré ses condoléances ainsi que celles de la Nation, au Khalife général de Médina Baye, Cheikh Mahine Ibrahima NIASS et à la Oumah Islamique, suite au rappel à Dieu de Mouhamadou Mansour NIASS, Ambassadeur itinérant.
Le Président de la République a, par ailleurs, souhaité, en ce mercredi des Cendres, un excellent carême à la Communauté catholique. Il exprime aux fidèles, sa solidarité en cette période de ferveur religieuse et de prières.
Le Chef de l’Etat, revenant sur la réunion qu’il a présidée, le mardi 09 février 2021, consacrée au Secteur stratégique du Pétrole et du Gaz, a rappelé au Gouvernement l’importance primordiale qu’il accorde à la gestion optimale des ressources pétrolières et gazières.
Le Président de la République a indiqué, à ce propos, la nouvelle feuille de route, visant à accélérer les réformes et l’exécution des projets pétroliers et gaziers, de même que leur encadrement adéquat par les différents ministères et structures parapubliques impliqués.
Le Chef de l’Etat rappelle, dans ce cadre, l’impératif d’anticiper et d’asseoir la préparation des structures et du capital humain à l’aune d’un pays qui entre, à partir de 2023, dans l’exploitation pétrolière et gazière, complexe par nature, car intégrant plusieurs dimensions (technique, juridique, économique, budgétaire, financière, sécuritaire, environnementale et sociale…).
Le Président de la République demande, dès lors, au Gouvernement d’accentuer la transformation des organisations et des méthodes de travail, en vue de l’ancrage durable d’un système national cohérent, pragmatique et performant de supervision, de coordination des interventions et de suivi évaluation des réformes et de l’exécution des projets pétroliers et gaziers.
Le Chef de l’Etat invite, à ce titre, le Ministre du Pétrole et des Energies, à mettre en place un système innovant de reporting des informations et activités sur l’écosystème pétrolier et gazier à travers, PETROSEN Holding SA, notamment.
Le Président de la République rappelle, à cet égard, l’impératif d’une optimisation de la gestion de l’actionnariat de l’Etat dans le secteur pétrolier et gazier.
Le Chef de l’Etat souligne également l’urgence, pour PETROSEN, de finaliser la doctrine sur les Contrats de Partage de Production et les Accords d’Association avec les Opérateurs.
Le Président de la République indique, de surcroît, la nécessité d’assurer la montée en puissance de l’Economie du Pétrole et du Gaz avec une forte implication des privés nationaux et un élargissement des transferts de technologies dans la mise en œuvre du contenu local.
Le Chef de l’Etat demande, notamment, au Ministre du Pétrole et des Energies, de mettre en œuvre une stratégie de communication cohérente sur la gestion pétrolière et gazière, en assurant une vulgarisation inclusive de la loi sur le contenu local.
Le Président de la République demande, en particulier, au Ministre des Finances et du Budget, de finaliser, avant fin mars 2021, le projet de loi sur le partage des revenus tirés de l’exploitation des ressources pétrolières et gazières.
Le Chef de l’Etat invite, enfin, le Gouvernement à soutenir l’édification rapide de l’Institut National du Pétrole et du Gaz (INPG) à Diamniadio, de même que la régulation des formations dans le secteur, afin de renforcer le capital humain national, fondamental dans la gouvernance maitrisée de nos ressources pétrolières et gazières.
Abordant la question liée à l’intensification du processus d’industrialisation du Sénégal, le Président de la République invite, le Ministre du Développement industriel et des Petites et Moyennes Industries, à accélérer, en relation avec le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération et les autres Ministres concernés, le processus d’implantation des quatre (04) agropoles, notamment les Agropoles Sud et Ouest (Malicounda, Sandiara, Nguéniène), dont les travaux doivent démarrer au courant du premier semestre 2021, afin d’asseoir la relance de l’économie et l’aménagement durable du territoire national.
Le Chef de l’Etat signale, en outre, au Gouvernement l’urgence qu’il accorde au démarrage effectif de la seconde phase du Parc industriel et international de Diamniadio, infrastructures qui va contribuer au renforcement qualitatif de notre tissu industriel, tout en participant de manière dynamique à la politique de promotion des emplois décents dans des domaines porteurs de croissance.
Le Président de la République informe, dans cette perspective, qu’il présidera prochainement une réunion élargie, sur la politique d’industrialisation.
Poursuivant sa communication, le Chef de l’Etat informe le conseil, avoir engagé, depuis 2012, la mise en œuvre d’une politique sportive performante avec l’édification d’infrastructures modernes (Arène nationale, Dakar Aréna, Grand Stade du Sénégal, etc.) en plus de la construction et la réhabilitation de plusieurs stades régionaux.
Le Président de la République demande, à cet effet, au Ministre des Sports, en relation avec les Ministres en charge des Finances et des Partenariats public-privés (PPP), de lui proposer un modèle de gestion des infrastructures sportives réalisées par l’Etat, avec un cahier des charges pour l’exploitant, garantissant la maintenance durable et la rentabilisation des édifices.
Le Chef de l’Etat invite, particulièrement, le Ministre des Sports à accentuer la réforme des textes législatifs et réglementaires relatifs au Sport national, en tenant compte du rôle d’encadrement de l’Etat et des responsabilités des fédérations sportives.
Sur le climat social, la gestion et le suivi des affaires intérieures, le Président de la République demande au Ministre du Travail et du Dialogue social, de lui présenter, à la fin du mois de février 2021, un rapport général sur le dialogue social et la situation des travailleurs dans les entreprises, un an après l’apparition de la pandémie de Covid-19 au Sénégal.
Le Chef de l’Etat rappelle au Ministre du Travail et du Dialogue social, l’urgence d’évaluer l’état de prise en charge des cahiers de doléances des centrales syndicales et de préparer, en relation avec le Haut Conseil du Dialogue Social, des rencontres sectorielles en perspective de la fête du 1er mai 2021.
Sur la question liée à la prise en charge financière du dossier des orphelins du "Joola" non déclarés pupilles de la Nation, le Président de la République demande, au Ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des Enfants, de prendre toutes les dispositions, en relation avec le Ministre des Finances et du Budget, afin, d’une part, de régulariser la situation de ces derniers, et, d’autre part, de procéder au paiement de la somme destinée aux ayants droits.
Le Chef de l’Etat magnifie, enfin, les diligences accomplies par le Gouvernement dans le cadre de la mise à disposition des premières doses vaccins et du lancement imminent de la campagne nationale de vaccination anti covid -19. Il réitère, à cet effet, ses directives concernant la transparence et la rigueur absolue sur les critères de sélection des cibles prioritaires identifiées.
Le Président de la République a clos sa communication sur son agenda diplomatique, plus particulièrement sur sa participation, le 16 février 2021 à Ndjamena, à la séance élargie du Sommet du G5 Sahel, sur invitation de ses homologues de la Mauritanie et du Tchad.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS
- Le Ministre, Secrétaire général de la Présidence de la République a fait le point sur le suivi des directives présidentielles ;
- Le Ministre des Finances et du Budget a fait une communication sur le démarrage de l’exécution budgétaire 2021 et sur la préparation de la 3ème revue de l’Instrument de Coordination de la Politique économique (ICPE);
- Le Ministre des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait une communication sur la situation internationale ;
- Le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a fait une communication sur les préparatifs du Sommet sur le financement des économies africaines, qui se tiendra à Paris en mai 2021;
- Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale a fait le point sur la stratégie nationale de vaccination et sur la situation de l’approvisionnement en vaccin contre la Covid-19 au niveau mondial;
- Le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a fait une communication sur la campagne de commercialisation de l’arachide 2021 et sur les moyens d’intervention de la Direction de la Protection des Végétaux (DPV);
- Le Ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires a fait une communication sur le Projet de Protection Côtière de Saint Louis (PPCS) et sur le Projet de relèvement d’urgence et de résilience à Saint louis (SERRP);
- Le Ministre de l’Artisanat et de la Transformation du Secteur informel a fait une communication sur le programme d’acquisition de tables bancs dans le cadre du projet mobilier national;
- Le Ministre auprès du Président de la République, en charge du suivi du Plan Sénégal Emergent a fait une communication sur les projets phares du PSE.
AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES
Le Conseil a examiné et adopté :
- Le projet de décret fixant les règles d’organisation et de fonctionnement du Fonds de Développement des Transports terrestres (FDTT).
AU TITRES DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Monsieur Makhtar LAKH, Commissaire aux Enquêtes économiques, matricule de solde n° 604 451/E, est nommé Secrétaire général du Ministère du Tourisme et des Transports aériens, en remplacement de Monsieur Mathiaco BESSANE appelé à d’autres fonctions ;
Madame Agnèce NDIOGOYE, Inspecteur de l'Administration Pénitentiaire, matricule de solde n° 617.172/P, précédemment Inspecteur Régional de l'Administration Pénitentiaire de Kaolack, est nommée Directeur de l'Ecole nationale d'Administration Pénitentiaire, en remplacement de Monsieur Aliou CISS appelé à d'autres fonctions;
Monsieur Ousmane DIALLO, Administrateur civil principal, matricule de solde n° 517 911/B, est nommé Secrétaire général de l'Université de Thiès (UT), en remplacement de Monsieur Malick SOW appelé à d'autres fonctions;
Monsieur Khadim SYLLA, Professeur d'Enseignement secondaire, matricule de solde n° 626 842/D, est nommé Directeur du Centre national d'Information et de Documentation au Ministère de l'Emploi, de la Formation professionnelle, de l'Apprentissage et de l'Insertion en remplacement de Monsieur Omar NIANE appelé à d'autres fonctions ;
Monsieur Omar NIANE, Professeur d'Enseignement secondaire, matricule de solde n° 625 494/J, précédemment Directeur du Centre national d'Information et de Documentation du Ministère de l'Emploi, de la Formation professionnelle, de l'Apprentissage et de l'Insertion est nommé Inspecteur technique au Ministère de l'Emploi, de la Formation professionnelle, de l'Apprentissage et de l'Insertion ;
Monsieur Amadou Bouré SENE, Professeur de Techniques quantitatives de gestion, matricule de solde n° 518 780/M, précédemment Conseiller technique du Ministre de l'Emploi, de la Formation professionnelle, de l'Apprentissage et de l'Insertion est nommé Inspecteur des Affaires administratives et financières au Ministère de l'Emploi, de la Formation professionnelle, de l'Apprentissage et de l'Insertion en remplacement de Monsieur Papa El hadji Madické DIAGNE appelé à d'autres fonctions. »
par l'éditorialiste de seneplus, emmanuel desfourneaux
LES INTOUCHABLES DANS L’AFFAIRE SONKO
EXCLUSIF SENEPLUS - Depuis des lustres, la politique sénégalaise se construit comme une caste indienne. N’y accède pas qui veut. Le leader de Pastef, symbole de l’antisystème (et donc anti-caste), s’est vite accoutumé aux règles de la caste
Emmanuel Desfourneaux de SenePlus |
Publication 17/02/2021
Il y a peu, le cinéaste Moussa Sène Absa exhortait ses compatriotes à ne pas « copier » les français, les valeurs sénégalaises n’autorisant pas à comparer Sonko à DSK. Ironie du sort dès lors que le Thiessois se présente comme la figure de proue d’un patriotisme, anti-français ! Voilà comment, en plus du saccage d’un Auchan, la France a été indirectement mêlée dans le scandale Sonko.
Pourtant, si la comparaison entre les deux hommes politiques me paraît ubuesque, tout est réuni pour décrocher un vaudeville à la française : un homme politique emblématique à la Navalny, des « filles charmantes » (selon la publicité), un salon de massage à l’enseigne alléchante (« sweet beauté »), des visites nocturnes à la dérobée, un pouvoir en embuscade, un certificat médical de complaisance du mise en cause (de type quand on ne veut pas faire de sport à l’école), une tenancière hugolienne (les Thénardier et sa cosette), une éprouvette à semence made in Clinton-Lewinsky, des marabouts pêle-mêle à confesse…L’affaire Sonko prend une dimension parodique du fait de ses nombreux personnages pittoresques. Cela pourrait donner matière à une pièce bouffonne.
Molière, ce grand observateur et satiriste du 17ème siècle, se délecterait de cette affaire pour critiquer la société sénégalaise en général et son landerneau politique sur fond de « comédie de mœurs » en particulier. C’est bien ce qui m’intéresse en l’occurrence : mettre à nu les fourberies et les tartuferies si caractéristiques de nos sociétés contemporaines. Avec le Sénégal, il y a toujours ce petit quelque chose en plus ! L’histoire abracadabrantesque de Sonko est renforcée par la présence de Me El Hadji Diouf, aux côtés de la victime présumée, nonobstant sa condamnation pour agression sexuelle sur une jeune femme, et sa lamentation de victime d’un complot, selon ses dires, tramé par le régime wadiste de l’époque. La cause des femmes est bien servie ! Sans parler de l’amnistié du meurtre de Me Babacar Sèye, à la langue bien pendue, se baladant d’un studio de télévision à l’autre, Clédore Sène qui, dans l’affaire Sonko, nous instruit que : « l’Etat peut même tuer… » !
Il ne me revient pas de dire si je suis pour ou contre Sonko. C’est affaire de militantisme. Il ne me revient pas de dire si je crois en l’innocence ou en la culpabilité de Sonko. C’est affaire de la justice, de Mâat. Je me limiterai, ici, à décrire les vrais enjeux politiques du scandale Sonko : un processus inquiétant qui paralyse les institutions sénégalaises et qui porte préjudice aux intérêts du peuple sénégalais. Je l’ai intitulé : les « intouchables » ; cette référence à la culture de l’Inde revêt dans mon présent papier un sens de caste. Deux phénomènes comportementaux de cette caste ont retenu mon attention : une exclusion de personnes politiques dérangeantes, loin d’être irréprochables pour autant, d’un système auto-protecteur, d’une part (exclusion du système politique). Et la non-jugeabilité des hommes politiques à terme, d’autre part (exclusion du système judiciaire).
Depuis des lustres, la politique sénégalaise se construit comme une caste indienne. N’y accède pas qui veut ! Le griot (autre caste) Youssou N’Dour en sait quelque chose ! En dépit de sa notoriété et de sa réussite de chef d’entreprise, la terre politique ne lui est pas promise. Cette caste, de culture très sexiste et d’organisation ultra verticale, sans contrepouvoirs presque, fait perdurer des règles ancestrales. Je m’intéresserai à l’une d’entre elles, celle de son exclusion. Tout a commencé avec la surreprésentation des métisses à l’époque coloniale et des Quatre Communes, évinçant les sénégalais de peau noire de la chose publique. Avec Senghor et la complicité de la France, Mamadou Dia connut un funeste sort. Une nouvelle bourgeoisie politique prit place, confortée par Abdou Diouf. Sous Wade, ses fils putatifs furent excommuniés et, pour un temps, chassés du pouvoir. Macky Sall n’est pas en reste, sa technicité de la disqualification politique atteint son paroxysme. Les deux célèbrent K (Karim et Khalifa) sont passés d’un marathon judiciaire à une course de vitesse, pour les éliminer à temps de l’élection présidentielle, en janvier 2019, par la voie du Conseil Constitutionnel. Karim et Khalifa sont devenus les parias de la politique dakaroise. Comme les « intouchables » en Inde (les dalits), ils sont hors du système de la caste ; ils sont éliminés des futures élections. Mais cette exclusion est provisoire, c’est une particularité sénégalaise : si les deux K sont en marge de la caste, dans sa périphérie, ils n’en restent pas moins dans le jeu politique. Leur bannissement, définitif ou pas, fait toujours l’objet de négociations, pour se soumettre in fine au Roi de la caste.
L’affaire Sonko, dans ce contexte-là, serait un crime presque parfait. L’accélération de la procédure en violation des droits du mis en cause, les intrigues autour du transporteur de la victime supposée et bien d’autres énigmes, laissent envisager un mode opératoire d’élimination politique. Toutefois, je plaiderai, comme l’ancien président, Me Abdoulaye Wade, pour la thèse de l’aubaine. Ces scandales juridico-politiques ont un point de départ, indépendamment de la volonté du pouvoir en place, et exclusivement dû à son auteur, à sa faute ou son imprudence. Personne n’a contraint Ousmane Sonko à se faire masser par de belles tentatrices ! Le pouvoir réagit et s’adapte comme une hyène opportuniste. Le pouvoir ne fait que sauter sur sa proie qui s’offre à lui.
Quant à Ousmane Sonko, il est entré par effraction dans la caste politique. Il n’a pas été copté à l’exemple de Macky Sall (par Karim Wade et/ou Idrissa Seck). Ça agace ! Par ailleurs, il n’a cessé d’attaquer cette caste, en redresseur de torts. Avec ses lunettes ovales, portrait tout craché d’un Maximilien (Robespierre) et d’un trotskiste, le Don Quichotte sénégalais, à travers l’affaire du salon de massage, nous montre aussi qu’il est difficile d’échapper à ses propres turpitudes. L’élimination politique prend sa source dans les imperfections bien connues de cette caste politique. Soit la corruption, soit le sexisme. La corruption, si décriée, sous Wade, a été le déclencheur de l’exil de Karim Wade. Il a payé pour tous les caciques du régime libéral ! Khalifa Sall, candidat sérieux à la dernière présidentielle, a commis l’imprudence de s’appuyer sur l’économie morale de la corruption de la mairie de Dakar. Ils sont loin d’être blancs comme neige ! Un ancien ministre de Wade invitait ses congénères politiques à ne pas prendre l’ascenseur avec des jeunes femmes à l’intérieur ! De quoi ont-ils peur ces membres de la caste patriarcale ? Sans doute de leurs errances !
Que vous soyez dans la majorité ou dans l’opposition, les comportements de caste ne changent guère. Ousmane Sonko, symbole de l’antisystème (et donc anti-caste), s’est vite accoutumé aux règles de la caste : il s’est réfugié dans les privilèges du député pour justifier sa présence dans le salon de massage à l’heure du couvre-feu. Alors que le bas peuple, lui, ne dispose d’aucune dérogation ! Les restaurants et autres subissent de plein fouet l’interdiction de se déplacer après 21 heures. Ousmane Sonko, aussi, s’arcboute contre l’immunité parlementaire, c’est encore un privilège, certes pour protéger la démocratie, mais tout de même…Bref, le modèle clanique et de caste sénégalais arrive à bout de souffle. J’en veux pour preuve que les hommes politiques se créent leur propre immunité judiciaire, inacceptable dans un état de droit. C’est la deuxième catégorie des intouchables que le scandale Sonko nous laisse entrevoir. Ceux de la majorité jouissent, d’ordinaire, d’une absolution judiciaire ; et ceux de l’opposition n’ont plus qu’à brandir le complot et la main de la France pour se soustraire aux poursuites judiciaires. Trop facile !
C’est au président Macky Sall à qui il revient de faire sortir le Sénégal de cette impasse politico-judiciaire. Réinventez la démocratie sénégalaise ou au minimum laissez-la respirer ! Libérez la justice, monsieur le président ! Celle-ci est entre vos mains ! Avez-vous assisté aux conférences de presse de votre procureur en chef ? Assis sur son fauteuil de bureau, de couleur noire, de style Conforama, il n’a qu’une envie, celle de faire un tour complet avec celui-ci, comme une toupie, pour montrer que la justice, c’est son jouet ! Quittez la présidence du Conseil Supérieur de la Magistrature ! Créez un Parquet financier totalement indépendant ! Dissolvez la DIC aux relents d’Etat policier et de police politique ! Nommez un nouveau Premier ministre de la même trempe qu’Abdoulaye Baldé, politicien et très fin technicien de la chose administrative, pour que les errements du ministre de l’Intérieur ne se reproduisent plus ! Supprimez le Conseil constitutionnel pour le remplacer par un Conseil des sages réunissant les forces vives de la Nation, pour faire émerger une démocratie de cogestion et consultez-le pour dénouer les crises politiques ! Luttez, avec fermeté, contre les violences sexistes encore vivaces lors des débats télévisés sur le scandale Sonko ! Oui, il est temps de ré-in-ven-ter la démocratie Sénégalaise. L’affaire Sonko nous démontre que l’homme providentiel n’existe pas. Je n’aurai pas l’outrecuidance de proclamer, comme Boubacar Camara, que « le monde vous regarde », mais les sénégalais sont fatigués de ces jeux politiques. Ils veulent la justice, assurément, rendue en toute sérénité, sans immixtion politique.
Aucun candidat ne pense à la rénovation des institutions sénégalaises. Pourquoi ? Car les politiques œuvrent comme des membres d’une caste qui doit perdurer, survivre le plus longtemps possible pour regénérer à chaque fois leurs passe-droits. Les nouvelles alliances – Malik Gakou avec Ousmane Sonko, ne sont que la preuve d’une caste opportuniste en perpétuelle mouvance car elle se fonde sur des frustrations (l’opposition dans cette caste se crée ainsi), elle se nourrit du rapport de force (le pouvoir peut changer de main comme entre 2000 et 2012, mais la caste demeure). Et finalement, que gagne le peuple ? Le fait d’être cantonné dans la caste des oubliés et des dupés !
"NIASSE NOUS A DIT QU’IL NE S’AGIT PAS D’UNE PLAINTE CONTRE X..."
Abdoulaye Wilane a donné sa version des évènements. Il s’est prêté aux questions des journalistes sur les points soulevés par ses collègues membres de l'opposition.
Après les déclarations de ses camarades de l’opposition, qui ont boudé la séance plénière de ce mercredi dédiée à la validation de la commission ad hoc, Abdoulaye Wilane a donné sa version des évènements. Le député membre du groupe parlementaire Benno Bok Yakaar s’est prêté aux questions des journalistes sur les points soulevés par ses collègues membres de l'opposition.
La lettre du procureur : «Lever l’immunité parlementaire de quelqu’un ce n’est pas l’accuser. C’est simplement lui donner la chance d’aller répondre aux enquêteurs et de pouvoir se blanchir. Le président Moustapha Niasse et l’Honorable député Dié Mandiaye Ba nous ont précisé que dans sa lettre, le procureur a dit qu'il a besoin d’un député du nom de Ousmane Sonko pour les besoins de l'enquête. Il a formulé une demande pour la levée de son immunité parlementaire afin qu’il puisse être entendu.»
Sonko ou X ? «Il nous a dit qu'il ne s'agit pas d'une plainte contre X. Nous avons demandé au président Niasse durant la plénière, car la plénière est souveraine. Il nous a dit qu'il ne s'agit pas d'une plainte contre X. Il s’agit d’une saisine aux fins de levée d’immunité parlementaire concernant un député qui s'appelle Ousmane Sonko qui intéresse, pour les besoins d’une enquête, le procureur général.»
Reproches des députés de l’opposition : «Ce qu’ils ont dit est faux. Une seule personne a posé une question préjudicielle. C’est l’honorable député Toussaint Manga. Quand il a posé la question le président de la commission et le rapporteur ont répondu. Puis c’est soumis aux voix. Nous avons respecté les procédures de bout en bout (…) L’opposition fait du cinéma. Ils ont donné leurs représentants dans la commission ad hoc qui va, à partir d’aujourd’hui, se réunir. Ils vont partir à la réunion. Ils font de la théâtralisation. Je suis choqué par cette attitude cynique.»