A peine installé, le Comité de dialogue social est récusé par la Coordination du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes)/Campus Thiès. Mamadou Tandiang Diaw et ses camarades pensent que l’instauration dudit comité est «une politique de l’autruche pratiquée par le Rectorat».
«Le dialogue ne saurait être possible qu’en période de paix.» C’est la réponse de la Coordination du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes), après l’installation d’un comité de dialogue social à l’Université Iba Der Thiam de Thiès (Uid2T) par Innocence Ntap Ndiaye, présidente du Haut conseil du dialogue social (Hcds), pour éviter les conflits entre les différents acteurs de l’espace universitaire. Pour le Saes, c’est une «politique de l’autruche pratiquée par le Rectorat». Surtout que «le Saes n’a pas été associé à la mise en place de ce dit comité».
Dans un communiqué, son Secrétaire général, Mamadou Tandiang Diaw, rappelle que «depuis le 25 septembre 2020, la coordination Saes de Thiès est en mouvement de grève avec une suspension qui a été observée, sur la demande de Mme la présidente du Haut conseil du dialogue social (Hcds), pour lui permettre d’organiser la rencontre d’arbitrage sur la gestion des projets». Il ajoute : «C’était l’occasion également pour le Saes de permettre aux camarades de finir l’année académique 2019-2020, mais aussi d’apprécier le respect des engagements de l’autorité sur les autres points d’accord». Mais depuis, regrette le syndicaliste, «c’est le silence total, avec une gestion autoritaire, solitaire et maintenant diffamatoire. Sur la plupart des questions fondamentales comme l’audit du personnel, l’audit des salaires, la révision du manuel de procédure de la prise en charge médicale, l’échange des 3 ha de la Zone d’aménagement concertée (Zac)…
Le Rectorat n’en parle même plus». S’agissant de la question des «textes de gouvernance», Pr Diaw note qu’il «y a beaucoup de retard et nous sommes à ce jour la seule université à ne pas encore avoir terminé l’élaboration de ses textes de gouvernance». Pour simplement dire : «notre priorité reste la pacification de l’espace universitaire avec la mise en œuvre des engagements sur les points d’accord de la plateforme revendicative. Malheureusement, force est de constater que nous n’avons pas les mêmes préoccupations que le Rectorat qui reste dans le paraître. Et cela ne passera pas.» Au-delà, le Secrétaire général de la Coordination du Saes Campus Thiès signale que «les comités Cds existent déjà dans certaines universités comme l’Ugb et l’Uasz, mais ne constituent pas une fin en soi». En effet, dit Mamadou Tandiang Diaw, «nous constatons, comme la plupart des comités mis en place dans nos universités, qu’ils peinent à fonctionner faute de moyens et d’accompagnement».
Même si, poursuit-il, «le Saes ne doute pas de l’importance d’un tel comité qui ne sera efficace que s’il a comme soubassement la vérité, le respect mutuel de ses composantes, mais aussi et surtout un idéal commun pour cette université et non pas le clanisme et le copinage». Il a aussi tenu à rappeler que «des cadres d’échanges et de concertations avaient été mis en place par les précédents recteurs pour pacifier l’espace et avaient toujours permis d’identifier, à temps, les difficultés et ensemble de trouver des solutions».
Et de souligner : «Nulle doute que ces cadres peuvent ne pas convenir à certains, mais en les supprimant, madame le Recteur doit prendre ses responsabilités pour répondre aux problèmes posés, car le Saes veillera, comme toujours, à la bonne marche de cette université.» Dans son speech, il a tenu à informer l’opinion : «Nous attendons toujours la satisfaction de notre plateforme revendicative. Nous nous réservons le droit d’user, dans un avenir proche, des voies que nous jugerons utiles pour rappeler aux autorités leurs engagements.»
Par Ibrahima Oumar Sy
L’ACCUEIL RESERVE AUX CITOYENS DANS LES SERVICES PUBLICS
En début de Mai 2019, je devrais déposer une demande de validations des années de vacation et de contractualisation au niveau de la Fonction publique, après avoir déposé une précédente demande par voie hiérarchique au niveau de mon I.E.F. celle de Pete, qui relève de l’I.A. de St-Louis.
Après avoir, donc déposé une demande de validation des années de vacation et de contractualisation, en Décembre 2018 si je ne m’abuse et que celle-ci ait beaucoup trainé, après avoir quitté L’I.E.F. de Pete, d’où j’avais pu obtenir le numéro du bordereau d’envoi. Je me suis alors, décidé de me rendre à Dakar pour déposer une autre demande directement au Ministère de la Fonction publique. C’est ainsi qu’en début du mois de mai de l’an 2019, je me suis rendu à Dakar. Une fois à Dakar, j’ai d’abord été au siège de mon syndicat L’UDEN sis au niveau de Castor. Des collègues trouvés sur place m’ont mis en rapport avec une personne travaillant dans le ministère cite ci-dessus, qui se nomme Malick Ndiaye. On était en plein ramadan de 2019.
Le même jour, je me suis rendu au ministère, je suis arrivé sur place en pleine pause déjeuné. A la fin de la pause, je fus autorisé d’entrer et me suis rendu dans le bureau où se trouve Mr Ndiaye. Arrivé devant la porte dudit bureau, j’ai tapé à la porte une première fois et je n’ai obtenu aucune réponse. J’ai tapé une deuxième fois, puis une troisième fois sans encore réponse. .
Apres quoi, je me suis saisi du poignet de la porte et celle-ci s’est ouverte. J’ai trouvé trois personnes couchées » l’une sur son bureau, la deuxième sur une « sadiada » (petit tapis servant pour les prières) et la troisième se servant de deux chaises alignées comme lit. Mais dès que la porte s’est ouverte, l’une des trois personnes, toutes des hommes relativement jeunes, en l’occurrence la deuxième, celle qui était étalée sur la « sadiada : bondit et m’interpela «personne n’a dit entrer ». J’ai répondu ; effectivement personne n’a dit entrer, raison pour laquelle, je me demandais s’il y a quelqu’un dans le bureau et ayant mis la paume de ma main sur le poignet de la porte, celle-ci s’est ouverte. Je me suis excusé de les avoir dérangées et j’ai dit que j’ai besoin de Mr Malick Ndiaye. .
Le sieur Ndiaye a enchainé, en disant « c’est moi Malick Ndiaye ». C’est celui qui avait comme lit les chaises. Je lui ai dit que je suis venu le voir de la part de Mr Bathily (pas le professeur) de l’UDEN, m’a mis en rapport avec vous pour que je puisse déposer ma demande de validation. Il m’a demandé si j’ai toutes les pièces requises, l’ai répondu par l’affirmative. Je lui ai donné les pièces que j’avais. N’ayant pas vu mon contrat d’engagement parmi les pièces que je lui ai remises. Il me demande le contrat, je lui dis que je n’ai pas de contrat. Il m’a dit, qu’il doit y avoir le contrat, je lui au rétorque que ceux qui ne disposent pas de contrats peuvent joindre à leurs dossiers, les pièces qui sont nécessaires pour le contrat. Voici selon l’administration, la liste des pièces qui constituent une demande de validation. La partie en lettres grasses est celle que tout postulant, se trouvant dans mon cas, doit ajouter à son dossier doit ajouter à son dossier.
COMPOSITION DU DOSSIER POUR VALIDATION DES ANNÉES DE VOLONTARIAT & CONTRACTUALISATION
1. Demande manuscrite
2. 1er ordre de service
3. Contrat d’engagement
4. Acte de Nomination
5. Dernière situation administrative
6. Copie du Bulletin de Solde
Ceux qui n’ont pas de contrat, ajouteront les pièces suivantes - Diplôme académique - Casier judiciaire - Extrait de naissance - Bonne vie et mœurs - Visite contre visite - Etats des services effectués.
NB : Le dépôt se fera par voie hiérarchique : Ecole / IEF / IA à partir du 15 Mai
Dans mon dossier se trouvaient toutes les pièces en lettres grasses, mais Mr Diane me dit que, s’il n’y a pas de contrat, il ne va pas prendre mon dossier. J’insiste pour lui faire comprendre que je n’ai pas de contrat, mais impossible de le convaincre. De guerre lasse, je lui demande où est-ce-que je peux trouver mon contrat, il me demande d’aller à la Direction des archives nationales ou du fichier national, dont je ne connais même pas l’emplacement. Je lui demande, l’emplacement de cette Direction et il me dit qu’elle se trouve au niveau du marché Sandaga.
Le lendemain, je me rends, très tôt au marché Sanaga pour retrouver la Direction des archives nationales. Elle est logée dans un immeuble; appelé Centre Commercial Sicap Plateau et se trouve au quatrième étage. Je suis arrivé dur les lieux à 8 h 30, et à 8h précises un homme d’un âge avancé m’a ouvert la porte.
Apparemment il est même, plus âgé que moi, qui venais d’accéder à la retraite. Je lui ai fait part de l’objet de ma visite qui est de chercher mon contrat d’engagement. L’individu me dit de revenir vers 10 heures, car ceux qui s’occupent de cela ne seront pas la avant 10h Je voulais attendre sur place jusqu’à 10h, mais mon interlocuteur me m’en pas donne l’occasion, puisqu’il m’a demandé de revenir vers 10, j’ai compris que je ne pouvais pas attendre sur place.
Ainsi, je descendis les escaliers et erra pendant presque trente (30) minutes dans les rues du marché. Sentant la fatigue, je me mis assis sur les marches de l’entrée d’une boutique, lorsque mes jambes me sentaient lourdes. Quelques minutes après, ayant constaté les regards que certains portes sur moi, pensant peut être avoir affaire à quelqu’un de pas bien, j’ai pensé à l’arrêt bus de la société Dakar Dem Dik, qui se trouve à l’entrée du marché, pour quelqu’un qui vient du cote du Service Hygiène, Sur ce, je me rendu à cet arrêt bus, où je me suis assis confortablement, comme si j’attendais un bus.
A 10 heures moins 05 minutes, je suis retourné dans les locaux des archives, où un des employés s’est très bien occupé de moi. Il a cherché mon contrat dans deux différents ordinateurs : le tien et celui de son collègue, ainsi que dans des archives empilés dans des armoires, sans succès, ce qui n’est pas une surprise pour moi, puisque je savais que je ne dispose d’aucun contrat. A la suite de quoi, je me suis rendu à nouveau à la Fonction Publique, avec un moral très bas, sachant que Mr Ndiaye ne veut qu’un contrat et rien d’autre.
Arrivé sur place, je me suis ouvert à une personne, qui sortait juste du bâtiment et celle-ci m’a demandé de m’adresser un nommé Dramé. Je me suis rendu au bureau de Mr Dramé, qui m’a demandé mes pièces, je les lui ai remises. Ayant trouvé parmi celles-ci mon diplôme de la FASTEF, il m’a demandé si j’ai mon acte d’intégration. Heureusement que je détenais l’acte en question par devers moi. C’est alors que Mr Dramé me fit savoir que je n’ai plus besoin de contrat d’engagement, puisque j’ai été déjà intégré.
C’est ainsi que monsieur Drame m’a aidé à déposer ma demande de validation et une demande de radiation car je venais d’accéder à la retraite, depuis le 20 Avril 2019, et ces faits que je relate se sont passés en début de Mai 2019. Avec son aide encore, mes deux demandes (celle de la validation et celle de la radiation) ont été fusionnées, pour en faire un même dossier. Vous vous rendez compte de ces péripéties que beaucoup de citoyens rencontrent, quand ils ont besoins des services publics. Il peut arriver que ces citoyens le plus souvent soient du troisième (3e ) âge et résidents à l’intérieur du pays comme moi. J’ai tenu à partager cette expérience, non pas pour faire mal à des gens comme M. Ndiaye et ses deux collègues (cause pour laquelle j’ai longtemps hésité à faire cet article), mais pour que nos compatriotes, qui sont dans ces services aient plus d’égards envers tous ou toutes les personnes qui auront besoin de leurs services et plus particulièrement celles du troisième âge. Je profite de cette occasion pour renouveler mes sincères remerciements à M. Drame et à son supérieur hiérarchique M. Sané.
SUR LES TRACES DES ENQUÊTEURS DE LA SECTION DE RECHERCHES
Corps d’élite de la gendarmerie, la Section de recherches est sous les feux des projecteurs. Dans un contexte où les autorités judiciaires sont souvent vouées aux gémonies, ils sont nombreux à louer le travail des hommes du commandant Abdou Mbengue
Elle est à la gendarmerie ce que la Division des investigations criminelles (Dic) est à la police. Sur toutes les lèvres, depuis quelques jours, la Section de recherches de Colobane a su réconcilier une partie de l’opinion avec les officiers de police judiciaire de manière générale ; les gendarmes en particulier. Malgré les suspicions, ce sont les partisans d’Ousmane Sonko qui sont les plus prompts à invoquer les conclusions de l’enquête menée par les hommes du commandant Abdou Mbengue.
Pour cet officier à la retraite, il ne faut surtout pas s’en étonner. De façon générale, souligne-t-il, la gendarmerie a souvent eu une posture très républicaine et responsable dans ces affaires considérées comme sensibles. Il déclare : ‘’Je vais vous rappeler seulement que dans les années 2000 déjà, la gendarmerie s’était vaillamment illustrée dans l’affaire des ‘marteaux de Talla Sylla’. Ce n’était pas du tout évident. Nous étions au plus fort du régime d’Abdoulaye Wade. Et cela n’avait pas empêché le titulaire au poste à l’époque d’avancer. Sa carrière n’a pas du tout été plombée par cette affaire. Comme quoi, les gens peuvent bien avoir confiance en leurs institutions.’’
Dans cette affaire qui avait défrayé la chronique, relève-t-il pour le souligner, ce sont des membres de la garde rapprochée de l’ancien président qui ont été cités. ‘’Cela n’avait pas empêché les enquêteurs de la gendarmerie d’aller jusqu’au bout. Je pense que c’est la même chose dans le cadre de cette procédure contre Ousmane Sonko. Il faut savoir que quelle que soit la sensibilité du dossier, quelle que soit la nature des pressions, les gendarmes ne peuvent pas raconter des conneries. Ce sont des gens qui ont prêté serment et qui ne font pas de la politique. Maintenant, ce que les destinataires vont en faire ne peut concerner les officiers que nous sommes.’’
Pour l’honneur de la gendarmerie
Dans le même ordre d’idées, le journaliste Pape Sané, qui s’intéresse beaucoup aux questions de sécurité, souligne : ‘’Il ne faut pas oublier qu’un officier de police judiciaire, qu’il soit de la gendarmerie ou de la police, est certes sous l’autorité du procureur, dans le cadre de ses enquêtes, mais il est avant tout lié à sa hiérarchie à qui il rend compte. Dans le cas d’espèce, il est certain que le commandant a travaillé en parfaite intelligence avec le commandement qui l’a soutenu. D’ailleurs, le commandant Abdou Mbengue est un officier exemplaire qui a souvent reçu les félicitations de ses supérieurs.’’
Embouchant la même trompette, l’officier à la retraite souligne que, pour un gendarme, ce qui est le plus déterminant, c’est le regard du commandement. ‘’Il y a certes le parquet, mais il y a aussi le commandement. Le chef de la Section de recherches, ce sont ses chefs qui le nomment. C’est eux qui le font avancer. Il est lié, avant tout, à la déontologie de ce corps’’.
D’après lui, il serait même préférable que la gendarmerie ne soit pas mêlée à certaines affaires. ‘’Personnellement, je préfère que ces genres de dossiers ne soient pas confiés à la gendarmerie. Ce n’est pas notre rôle. La gendarmerie est un corps spécial à la disposition de tout l’Etat : du président de la République, des magistrats, etc. On ne peut utiliser la gendarmerie pour des questions de politique politicienne’’.
Pour le journaliste Pape Sané, il faut tout simplement revenir à l’orthodoxie. Selon lui, la vocation principale de la SR est d’intervenir dans les enquêtes liées à la grande délinquance. ‘’Avant 2001, tous les grands dossiers étaient confiés à la Dic. On s’était rendu compte que dans les zones où la gendarmerie était compétente, la collaboration était quelquefois difficile. C’est dans ces circonstances que la SR a vu le jour. Et comme la Dic, elle a une compétence nationale’’, soutient le journaliste spécialiste des questions de sécurité.
Revenant sur les missions de la SR, il informe : ‘’La SR assiste les brigades, les compagnies ainsi que le parquet dans les affaires qui nécessitent des compétences aigues. Elle est dotée, dans ce cadre, de tous les moyens nécessaires pour lutter contre le grand banditisme. Dès le début, ils ont cherché à disposer de toutes les ressources leur permettant d’intervenir efficacement dans tous les domaines : cyber-sécurité, terrorisme, criminalité financière…’’
Pour tous ces préjugés favorables, ils ont été nombreux, même dans le camp d’Ousmane Sonko, à s’interroger sur le fait que le dossier soit passé de la Section de recherches au juge d’instruction.
Mais, selon nos interlocuteurs, il n’y a rien d’anormal. Comme Ousmane Sonko avait refusé de répondre à la convocation, en raison de son immunité parlementaire, les hommes du commandant Mbengue avaient constaté le refus et remis le procès-verbal de renseignement au procureur de la République. Lequel avait confié le dossier au juge d’instruction du 8e cabinet. Ce qui ne les met pas pour autant hors-course. ‘’Il est même fort probable que le dossier leur soit retourné par délégation judiciaire. Mais rien n’interdit également de le confier à d’autres entités’’.
Commandant Abdou Mbengue sur le départ
A la tête de la Section de recherches depuis 2018, en remplacement du colonel Issa Diack, le commandant Abdou Mbengue a pu s’inscrire en droite ligne de ses prédécesseurs au niveau de ce corps d’élite. Dans un contexte où l’opinion est très dubitative, quand il s’agit d’affaire judiciaire impliquant des hommes politiques, lui a su montrer que le respect des principes fondateurs de la République et de l’État de droit est essentiel dans la maréchaussée.
Avant Ousmane Sonko, ses hommes avaient aussi su gérer avec beaucoup de professionnalisme le dossier Boughazelli. Ces valeurs, notre interlocuteur les rappelle avec beaucoup de fierté. ‘’Je peux aussi vous citer l’affaire Batiplus. Il y en a beaucoup d’autres qui sont moins célèbres. Les gendarmes, en général, font le job. Maintenant, comme je l’ai dit, ce qui est fait des dossiers ne peut nous engager’’.
Et d’ajouter : ‘’Il faut savoir qu’un officier ne ment pas. C’est vrai qu’il ne peut manquer quelques brebis galeuses, mais généralement, les gens ont un sens très élevé de l’honneur et de la dignité inhérents à leur fonction.’’
Malgré une mission bien remplie, le commandant Abdou Mbengue doit en principe partir très prochainement pour remplir d’autres fonctions. Selon des sources concordantes, la mesure était actée bien avant l’affaire Sonko. ‘’En fait, expliquent nos interlocuteurs, la SR est dirigée par un commandant. Et en principe, le commandant Mbengue doit passer lieutenant-colonel en avril. Il va donc céder son poste après’’.
Interpellé sur son remplacement prochain, il précise : ‘’C’est vrai que la mesure était prise avant cette affaire, mais elle a par la suite été annulée.’’
Avant sa nomination à la tête de ce corps d’élite, le commandant Abdou Mbengue avait marqué de son empreinte les compagnies de Kolda, de Mbour et de Dakar. Par la suite, il était parti au Mali commander un contingent de la mission de l’ONU ; avant de revenir diriger de main de maitre la très élitiste Section de recherches de la gendarmerie.
CETTE SEDENTARITE FORCEE FATALE AUX PERSONNES DU 3E AGE…
S’il y a un fait apparent que révèlent les statistiques fournies par les services de santé publics relativement à la pandémie qui a fait son apparition au Sénégal le 02 mars 2020, c’est la forte létalité du Covid19 chez les personnes du 3e âge.
S’il y a un fait apparent que révèlent les statistiques fournies par les services de santé publics relativement à la pandémie qui a fait son apparition au Sénégal le 02 mars 2020, c’est la forte létalité du Covid19 chez les personnes du 3e âge.
Déjà, à la date du 26 avril 2020, la maladie détectée pour la première fois à Wuhan, en Chine, en décembre 2019, avait coûté la vie, selon des chiffres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), à quelque 193 710 personnes. Ce qui inquiétait déjà, c’est que le taux de mortalité chez les personnes du 3e âge était cinq fois plus élevé que la moyenne. En Europe, plus de 95% des décès dus au Covid-19 sont survenus chez des personnes âgées de 60 ans ou plus alors qu’aux États-Unis, cette tranche de la population représente plus de 80 % des morts. En Chine également, environ 80 % des décès concernent les adultes âgés de 60 ans ou plus. Au Sénégal, le taux de létalité restait faible à la date du 07 mai 2020, soit plus d’un mois après l’apparition du virus, et se situait à 0,87 %.
En effet, sur 1492 cas enregistrés, notre pays comptait 13 décès dont les 12 étaient des personnes ayant dépassé la cinquantaine. Presque un an après l’apparition du virus dans notre pays, le 3e âge continue de payer le plus lourd tribut à ce qui est devenu depuis une catastrophe sanitaire mondiale. Les comorbidités chez les personnes âgées les exposent davantage à la fatalité de la maladie. Plus exposées que les autres, ces personnes souffrent et pâtissent, en effet, de certaines mesures prises par nos autorités étatiques.
Parmi ces mesures, le couvre-feu qui restreint les libertés et instaure une sédentarité chez les populations, plus particulièrement les personnes âgées. Définie comme une situation d’éveil caractérisée par une faible dépense énergétique en position assise ou allongée, la sédentarité est devenue, selon l’OMS, un problème de santé publique. Elle expose les sujets à l’hypertension artérielle, l’infarctus du myocarde, l’angine de poitrine, aux troubles circulatoires et psychiques, aux neuropathies (brûlures au niveau des pieds ou fourmillements dans les extrémités (doigts, orteils etc...) et à l’obésité entre autres. Selon le Docteur généraliste B. Ndiaye, l’état d’urgence sanitaire accompagné d’un couvre-feu dans les régions de Dakar et Thiès, qui concentrent respectivement 23 % et 13 % de la population nationale, n’a aucun effet bénéfique sur les populations qui sont parfois obligées de s’entasser dans des superficies de 150m2 par famille.
En réduisant la mobilité des populations, surtout le soir, on accentue la sédentarité des personnes âgées qui deviennent, de ce fait, plus vulnérables, en ce sens qu’elles avaient pour habitude de sortir la nuit et s’adonner à une petite marche ou « doxantu » afin de mieux favoriser la digestion du dernier repas du soir et de tonifier certaines cellules.
Ainsi, le premier problème de ces personnes demeure celui de la digestion surtout dans sa deuxième étape où l’estomac pourrait ne pas disposer de suffisamment de temps pour synthétiser les aliments absorbés. Cette sédentarité forcée expose les personnes âgées dont la digestion est plus lente à des « ballonnements de l’estomac, des nausées, des éructations, des douleurs de la région épigastrique ou brûlures de l’estomac intermittentes et modérées ». Elle expose aussi les personnes du 3e âge à des problèmes de cholestérol, d’augmentation de la tension artérielle (insuffisance cardiaque), d’aggravation du diabète de type 2 et d’ostéoporose qui fragilise les os avec des risques fréquents de fractures. Des comorbidités qui ne font pas bon ménage avec le virus de Covid-19.
Selon le Dr Ndiaye, le nombre des fractures concernant des personnes du 3e âge a considérablement augmenté. Ses propos sont confirmés par le Dr Guissé, un autre praticien, qui estime que « s’il y a un problème dont on ne parle presque pas, c’est cette situation difficile que vivent certaines personnes du 3e âge. La raison ? Le couvre-feu instauré depuis quelques mois à cause de la pandémie du coronavirus. Un couvre-feu qui a entres autres conséquences de réduire ces personnes âgées à une sédentarité certaine qui les expose à des problèmes d’AVC ».
À quelques jours de l’expiration du couvre-feu de 21h à 06h du matin dans les régions de Dakar et Thiès — tout porte à croire qu’il sera prorogé du fait que la courbe de la pandémie ne fléchit pas —, il serait salutaire que les autorités intègrent ces facteurs qui favorisent aussi la létalité chez les personnes âgées qui ont besoin de bouger. Surtout que cette deuxième vague dont on parle tant avec la multiplication des cas de covid-19 s’explique tout simplement, selon certains spécialistes, par la fraicheur qui s’est installée dans le pays depuis quelques semaines.
CLEDOR SENE ET CIE SOULEVENT « LE PEUPLE »
Sillonner le Sénégal et préparer la résistance. Tel est le mot d’ordre principal sorti hier du lancement de la coalition citoyenne dénommée « Le Peuple ».
Pour faire face à la machine politico-judiciaire enclenchée pour briser le leader de Pastef, Ousmane Sonko, des activistes, syndicalistes et leaders de la société civile ont mis en place hier une coalition citoyenne dénommée « Le peuple ». Par la voix de Clédor Sène, leader du mouvement Clair-Vision, la nouvelle coalition se dit prête à organiser une résistance face au pouvoir en place en lui imposant un rapport de force.
Sillonner le Sénégal et préparer la résistance. Tel est le mot d’ordre principal sorti hier du lancement de la coalition citoyenne dénommée « Le Peuple ». Composée entre autres personnalités de l’espace public de Clédor Sène du mouvement Clair-Vision, l’activiste Abdou Karim Gueye du mouvement « Nittu Deugg » ainsi que du syndicaliste Dame Mbodji mais aussi de l’ « insulteur » Assane Diouf, l’organisation promet de faire face au pouvoir en place qu’elle accuse de vouloir liquider l’opposant Ousmane Sonko dans le cadre de l’affaire de viol dont il est accusé. « Il est temps qu’on arrête de tourner autour du sujet. Les choses doivent être dites sans port de gant ni avoir peur d’être emprisonné pour insurrection. Tout ce qui nous reste à l’heure actuelle, c’est le combat. L’affrontement avec ce pouvoir est devenu inévitable. Le droit à la résistance nous a été consacrée par la constitution » a martelé Clédor Sène dès l’entame de son propos.
Selon cet activiste impliqué dans l’assassinat du défunt vice-président du Conseil constitutionnel, Me Babacar Sèye, il n’est pas concevable que des militants du parti Pastef soient jetés en prison pour « insurrection » au moment où des « pyromanes » ethnicistes à l’image du député APR Aliou Dembourou Sow sont épargnés par la justice. « Avant Sonko, le pouvoir a posé les mêmes actes contre Khalifa Sall en levant son immunité parlementaire illégalement avant de le jeter en prison. Cette fois-ci, nous n’accepterons pas que la démocratie et nos libertés soient agressées par une justice partisane », a mis en garde Clédor Sène entouré des autres leaders du « Peuple ». Evoquant le mot d’ordre du mouvement, il a annoncé une mobilisation de la jeunesse dans tous les quartiers en vue d’une création imminente de comités de résistance qui feront face au pouvoir.
Dame Mbodj, leader syndical : « Macky veut imposer une dictature et on va résister »
Membre du nouveau mouvement citoyen crée pour constituer un bouclier autour de l’opposant Ousmane Sonko, le syndicaliste Dame Mbodji, patron du Cusems (Cadre unitaire des syndicats de l’enseignement moyen-secondaire) a soutenu d’emblée que le pays est en danger. D’après lui, le président Macky Sall veut imposer une dictature qu’ils ne laisseront pas prospérer. « Il a fini de l’instaurer au niveau des institutions en y faisant ce que bon lui semble. Et ce qui se trame actuellement, c’est depuis 2012 que le président l’a entamé en intimidant, en emprisonnant qu’i il veut.
Elu président en 2012, il se considère comme un roi en ce moment. Nous n’allons pas l’accepter car nous allons résister », a soutenu Dame Mbodj d’un ton ferme. Revenant sur les faits d’accusations de viols portés contre Ousmane Sonko, le leader syndical a souligné que le dossier aux mains du procureur est truffé de mensonges. « C’est un deal qui a foiré », ironise-t-il. « C’est pourquoi, le pouvoir tente d’agiter d’autres motifs comme l’appel à l’insurrection dans le but de pouvoir arrêter Ousmane Sonko. Or, le même Macky Sall, opposant, avait appelé le peuple à se mobiliser pour aller déloger le président d’alors au palais. Pourtant Wade ne l’avait pas poursuivi pour appel à l’insurrection », a martelé Dame Mbodji du CUSEMS, qui juge la levée de l’immunité parlementaire de l’opposant Ousmane Sonko « illégale », « arbitraire » et « inacceptable ».
Pour le rappeur et activiste Abdou Karim Guèye, alias Karim Xrum Xaxx, par ailleurs leader du mouvement « Nittu Deugg », le président Macky Sall et son ministre de l’Intérieur sont les principaux responsables de la tension qui règne dans le pays. Sinon, explique-t-il, comment expliquer la mobilisation d’un service d’élite comme la BIP de la police pour une intervention chez un leader politique ? « Mais il est clair que Macky Sall va faire marche arrière car nous sommes prêts à l’affronter après avoir démystifié tout ce qui est police et prison.
Dans toutes les régions, nous appelons le peuple et la jeunesse à se mobiliser et à résister face à celui qui est le plus grand violeur de tous les temps depuis son accession au pouvoir », a lancé le rappeur et activiste. Attention, ce n’est pas nous qui l’avons dit mais Karim Xrum Xaxx !
L’AVENIR DU CANDIDAT «ANTISYSTEME» ENTRE LES MAINS DU «SYSTEME» QU’IL COMBAT
L’acte 3 de la mise mort de Sonko vient d’être posé à travers la mise en place de la commission ad hoc de l’Assemblée nationale
Poursuivi pour viol et menaces de mort par une masseuse du nom de Adji Sarr, le leader de Pastef est dans de beaux… draps. Pour sa défense, en forme d’attaque, il accuse le « Système » — pardon, Macky Sall — de complot pour l’écarter de la course à la présidentielle de 2024. Hélas, l’ancien président de la République, qui a volé à son secours, a plutôt semblé l’enfoncer. Selon Me Abdoulaye Wade, en effet, Sonko été piégé à cause de son inexpérience. Laquelle aurait permis à son adversaire, qui connait ses « faiblesses », d’avoir une opportunité sur lui. Après l’acte 1 et l’acte 2, l’acte 3 de la « mise à mort » politique du chef de fait de l’opposition a été posé ce mercredi 17 février avec la mise en place de la commission ad hoc devant statuer sur la levée de son immunité parlementaire. Comme pour dire que l’avenir du candidat « antisystème » est aujourd’hui entre les mains du « système » qu’il n’a cessé de combattre farouchement !
« Ceux qui ont dirigé le Sénégal depuis le début mériteraient d’être fusillés ». Incendiaire, la phrase n’avait pas vocation à devenir publique. Très critique envers le pouvoir, Ousmane Sonko a l’habitude des phrases-chocs, des piques provocatrices et des critiques acerbes contre une classe politique qu’il juge « corrompue » et « vendue aux intérêts étrangers ». Ses attaques permanentes contre le « Système » lui ont créé beaucoup d’ennemis du côté des politiciens classiques. Si certains en arrivent à l’accuser d’arrogance, c’est justement parce que lui et ses partisans semblent prendre de haut le reste du « Système ». Une indignation dont Ousmane Sonko n’avait, semble-t-il, cure. Il tirait sur tout ce qui bouge. Même les institutions ne sont pas épargnées par ses charges. « Voilà une Assemblée nationale qui ne l’est que de nom, avec une majorité de députés qui ne comprennent absolument rien aux enjeux, beaucoup d’entre eux n’en ont même pas les compétences ou la formation, qui sont téléguidés ou télécommandés à partir du palais de la République » a-t-il eu à déclarer. Ce qui est une vérité que nul n’ose nier mais voilà, au Sénégal particulièrement toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire ! Toujours dans sa logique de combattre le « Système », le patron du parti Pastef refusait toute compromission avec ses acteurs qui, selon lui, ont plombé le développement du pays.
C’est dans cette logique qu’il avait même, en 2016, refusé de prendre au téléphone Karim Meïssa Wade qui était en train de mener une opération de charme en direction de l’opposition en téléphonant aux responsables politiques et à la société civile. Ce refus n’était pas dû à «un contentieux avec Wade-fils » mais Sonko se disait convaincu que l’ancien ministre « du Ciel et de la terre » est un élément du « Système » contre lequel il mène une sorte de « djihad ». Autrement dit, pour lui, Macky Sall et Karim Wade, c’est bonnet blanc et blanc bonnet. Tous pourris alors que lui n’entend nullement s’acoquiner avec un quelconque membre du « Système » honni !
L’ « Antisystème », dos au mur…du « Système » !
Le leader de Pastef-Les Patriotes s’est fait des ennemis partout et même dans l’opposition qu’il n’a pas manqué d’attaquer à plusieurs reprises. Ainsi, il s’en est pris à son ancien « allié » Bougane Guèye Dany avant de fusiller le Grand Serigne Abdoulaye Makhtar Diop et toute la communauté Léboue. « Il y a des hommes politiques qui veulent jouer sur les émotions des Sénégalais. Ils veulent qu’on laisse ce régime dans ses déboires. On n’attendra pas que la situation du pays empire, on va critiquer. Ceux qui disent le contraire sont des hypocrites. La plupart des opposants ne s’opposent qu’à Ousmane Sonko. Ils ne se prononcent jamais sur les questions de l’heure : le problème foncier, les ressources naturelles. Ils sont des opposants de Macky Sall qui les a financés pour qu’ils attaquent l’opposition », cognait durement l’inspecteur des Impôts et Domaines radié de la Fonction publique.
Le patron du mouvement politique ‘’Agir’’, l’ancien député Thierno Bocoum, s’était une fois offusqué de la manière dont Ousmane Sonko s’en est pris à une partie de l’opposition sur la question concernant le statut de l’opposition et de son chef. Ousmane Sonko qui ne supportait visiblement pas que le patron du groupe Dmédia, Bougane Guèye Dany, se soit déplacé en banlieue pour aider, en novembre dernier les populations sinistrées, s’en est également pris à ce dernier, le traitant de « politicien de circonstance qui croyait qu’avec ses milliards, il pouvait s’engager à la présidentielle et la gagner. Il n’a même pas pu avoir des parrainages ».
Et pourtant, c’est à cause de lui que le signal de la télé de Bougane Guèye Dany avait été coupé le 31 décembre 2019 ! Réagissant aussi au déferrement au parquet de Boubacar Sèye, président d’Horizon sans frontières, le leader du Pastef avait accusé le procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye, d’être à la solde de Macky Sall. Toutes les vérités… ! « Apparemment, le seul crime de monsieur Sèye, c’est d’avoir pointé du doigt la direction vers laquelle Macky et compagnie ne veulent pas qu’on regarde.
Suffisant pour que le procureur de Macky, ce zélé qui ne fait pas honneur à l’institution qu’il est censé servir de manière juste et impartiale, se déchaîne dans une opération qui ne vise qu’à humilier, torturer et faire mal », fustigeait Ousmane Sonko. Poursuivant, il soutenait que « Serigne Bassirou Guèye, avec quelques autres ”magistrats” politiciens bien identifiés, est habitué à ces excès sous forme de cabale contre les pourfendeurs de la gestion corrompue du régime et contre ses adversaires politiques ». Aïe !
Momar Diongue, journaliste : « Sonko s’est jeté dans la gueule du loup »
Des attaques qui ont valu au leader de Pastef de se mettre à dos toute la classe politique ou, plutôt, le « Système » qu’il prétend combattre. Son manque de prudence lui vaut aujourd’hui d’être accusé de viols et de menace de mort par Mlle Adji Sarr dans ce qu’il est convenu d’appeler l’ « affaire du massage au Salon Sweet Beauty ». Me Abdoulaye Wade a ce même sentiment. Dans une note adressée dimanche dernier à la presse, le Pape du Sopi disait avoir le sentiment que Sonko a manqué de prudence et a été piégé. Apparemment, soutenait-il, « son inexpérience a été exploitée par un adversaire puissant et futé qui connaît ses faiblesses. » Un soutien à la manière dont une corde soutient un pendu !
Le journaliste Momar Diongue, lui, croit que la réaction du Pape du Sopi relève plus d’un langage paternaliste que d’une volonté d’enfoncer Ousmane Sonko. Car Wade, rappelle-t-il, n’a jamais cessé de prodiguer des conseils au patron de Pastef. « Abdoulaye Wade lui a toujours conseillé de surveiller ses arrières et de se méfier de ce régime cat il ne veut que sa tête. Il lui avait même conseillé d’être accompagné par son épouse s’il doit voyager, de faire attention à ce qu’il mange ou boit. Il lui avait conseillé de ne pas faillir dans son comportement. Ce, du fait que le pouvoir ne veut que le piéger. Alors, quand un problème pareil à celui qui vaut des déboires à Sonko surgit, ça lui donne raison », estime le doyen Momar Diongue. Comme si le système veut prendre sa revanche sur le leader de Pastef, en l’espace de cinq jours, le bureau de l’Assemblée nationale, une institution qui a été saisie par le juge d’instruction du huitième cabinet du tribunal de grande instance hors classe de Dakar, la conférence des présidents des commissions et la commission des lois de l’Assemblée nationale se sont réunis pour poser le premier, le deuxième et le troisième actes de la levée de l’immunité parlementaire d’Ousmane Sonko.
Selon de nombreux observateurs, c’est le leader de Pastef qui a donné une opportunité à ses détracteurs de vouloir prendre leur revanche sur lui. Un avis partagé d’ailleurs par le journaliste Momar Diongue. « Il est évident que Ousmane Sonko était la principale cible du pouvoir en place. Il y a eu d’abord les cas de Karim Wade puis de Khalifa Sall. Même s’ils ont bénéficié d’une grâce présidentielle, ils ont perdu leurs droits de vote. Ensuite, le même pouvoir a utilisé la carotte pour amadouer Idrissa Seck qui a fini par le rejoindre. Aujourd’hui, c’est au tour d’Ousmane Sonko de monter sur l’échafaud. Une mise à mort qui fait suite aux menaces du ministre de l’Intérieur de régler son compte à Sonko suite à la levée de fonds réussie qu’avait organisée son parti. Sonko a été imprudent d’aller fréquenter nuitamment un salon de massage. Il pouvait même être tué parce qu’il était sans garde du corps encore moins accompagnant. Il est tombé dans la gueule du loup », pense notre interlocuteur. Ousmane Sonko réussira-t-il à échapper au « Système » qu’il a tant combattu ?
Le chroniqueur de la Sentv souligne d’abord avoir entendu Ousmane Sonko dire que cette affaire va lui ouvrir les portes du Palais. Selon lui, cela peut avoir lieu si et seulement s’il sort victorieux de cette affaire dans laquelle il est empêtré. Auquel cas il pourrait engranger d’avantage de soutien de la part des populations. Mais s’il y a dans le dossier un tout petit élément pouvant le faire inculper, alors il aura trébuché sur la voie qui mène au Palais. « Et ça sera sa mort politique. Mais, c’est le procès qui nous édifiera sur tout cela. À l’heure actuelle, il difficile d’assoir une analyse sur son avenir », conclut prudemment le journaliste. Une chose est sûre : l’avenir du héraut de l’ « Antisystème » est bel et bien aujourd’hui entre les mains du « Système » qu’il a toujours combattu !
MACKY SALL EXIGE DES SOLUTIONS A MATAR BA
La gestion des différentes infrastructures sportives est l’une des préoccupations de Macky Sall.
La gestion des différentes infrastructures sportives est l’une des préoccupations de Macky Sall. hier en Conseil des ministres tenu en visioconférence, le président de la République a invité le patron des Sports, Matar Ba, à trouver des solutions pour leur rentabilité.
Le chef de l’Etat a présidé hier, en visioconférence, le Conseil des ministres. Abordant le volet sportif avec les réalisations enregistrées dans le domaine des infrastructures sportives, Macky Sall a invité le ministre Matar Ba ainsi que les responsables chargés des Finances et des Partenariats public-privé (PPP), de lui «proposer un modèle de gestion des infrastructures sportives réalisées par l’Etat, avec un cahier des charges pour l’exploitant, afin de garantir la maintenance durable et la rentabilisation des édifices», relève-t-on dans le communiqué ayant sanctionné la traditionnelle réunion gouvernementale.
Dans ce même sillage, le chef de l’Etat a instruit le ministre des Sports à «accentuer la réforme des textes législatifs et réglementaires relatifs au Sport national», en tenant compte du rôle «d’encadrement de l’Etat et des responsabilités des fédérations sportives», poursuit le communiqué. A cet effet, il a tenu également à informer le conseil qu’il a engagé, depuis 2012, la mise en œuvre d’une politique sportive performante avec l’édification d’infrastructures modernes (Arène nationale, Dakar Aréna, Grand Stade du Sénégal) en plus de la construction et la réhabilitation de plusieurs stades régionaux.
Par Serigne Amadou CISSE NDIEGUENE
PATRIE EN DANGER
Des rivaux politiciens, ceux aux affaires comme des prétendants, semblent tous devenus sourds aveugles et croient devoir emboucher le clairon qui sonne l’attaque de l’adversaire devenu l’ennemi
Il se fait tard ! Nuit envahissante, déjà lourde de ses traits invisibles, insaisissables, pourtant réels, assourdissants de sons stridents des éclairs furtifs et des tonnerres rugissants, ébranlants : les polémiques stériles, les accusations blessantes et les préjugés sans raisons inondent notre paysage.
En écho, feulements et ricanements à travers les reflets frétillants de luminosités blafardes , des hordes sauvages qui fantasment de festins nocturnes faits de nos ressources-espoirs et sueurs dégoulinantes de nos valeureux plébéiens mal considérées. Seigneur, Sauveur, seule Votre guidée peut éclairer nos pas vers ces demains chauds incertains ! « Il est difficile de vivre avec des humains parce qu’il est difficile de se taire », Ainsi parlait Zarathoustra !
Le Sénégal sautille sur la pointe des pieds sur des coulées pyroclastiques vomies par des dragons destructeurs, des laudateurs louangeurs et amuseurs publics aux joies et rires tympanisants, abjects. Menu bien concocté : naïveté et immaturité d’empressés , traquenards terribles et pièges-traîtres de puissants adversaires , silences sournois de caïmans futés et éclats de haine et de revanche de thuriféraires, sont présenté aux meutes téléguidées qui raffolent de bras de fer au moment où Covid 19 se régale goulûment de milliers de cadavres victimes de ses affres et que Dame Famine et son frère Mal être frappent, dit-on, insidieux , à toutes les portes.
Des rivaux politiciens, ceux aux affaires comme des prétendants, semblent tous devenus sourds aveugles et croient devoir emboucher le clairon qui sonne l’attaque de l’adversaire devenu l’ennemi. Certains esprits obtus ont pris le pli de s’entredéchirer et de détruire, sans en donner l’air, les quelques réussites et viatiques de la masse étonnamment occupée à singer et fêter les vices et débauches Valentines de leurs bourreaux. Comme des éléphants dans un champ de bataille de porcelaine, ils cassent et piétinent toutes vertus et retenues ,sans s’en désoler puisque inconscients de leur autodestruction . Ils incitent aux coups bas et autres mesquineries renversantes et appellent au durcissement, à la sanction aveugle , inappropriée, sans raison flagrante ni élégance. Effarantes niaiseries, rancunes et méchancetés signes d’échec de toute une communauté ! Tant pis ! glosent-ils , têtus , leur perte et leur total anéantissement sont déjà actés et assurés !
Malheureusement , les zélés surarmés n’obéissent qu’aux ordres fous , harangues calomniatrices et desiderata de leurs maîtres honteusement dans l’ombre. Espoirs piétinés, trahis et présent jalousé, il ne reste plus que la honte du dédire des sans vergogne. Seigneur, préserve-nous du boomerang qui reviendra sans aucun doute !L’on susurre les voix autorisées depuis toujours, devenues maintenant précautionneuses , calculatrices , partisanes, inaudibles dans les grandes causes et grandement couvertes par la clameur des langues fourchues et lancinantes des insulteurs agréés.
Étonnant échange : les justes ne savent plus où donner de la tête ! Honorables «En-hauts-d’enhaut «toutes obédiences confondues, Monsieur le Président de la République et Éminentes Autorités religieuses, en premier, tout le monde est convaincu qu’il vous reste encore plus qu’une force de persuasion ! Dieu sait que vous n’avez pas le droit de vous dire impuissants et de vous abstenir ! Ne serait-ce que pour marquer d’une pierre blanche votre responsabilité sur ces grands moments de confusion et de folie , Votre rôle est éminemment premier ! L’indifférence et les silences coupables mènent toujours vers des conséquences irréversibles terrifiantes . Il ne restera, par après, que regrets tardifs et méprisables ainsi que constats amers et insupportables.
Sachons raison gardée, dépassement lénifiant, agissons sans tarder et prions sans arrêt ! Que Le Tout Puissant continue de protéger le Sénégal !
L’ASSEMBLEE EST ALLEE BEAUCOUP TROP LOIN
A en croire le député, « pour des choses aussi sérieuses que la mise en place d’un comité ad hoc ayant pour objet la levée de l’immunité parlementaire d’un député, il n’y a pas besoin de se précipiter»
La commission ad hoc mise en place le 15 février s’est réunie hier pour statuer sur la levée de l’immunité parlementaire du leader du Pastef accusé de viols présumés et de menaces de mort. Choisi pour représenter les non-alignés dans cette commission, Cheikh Bamba Dièye juge que l’Assemblée est allée beaucoup trop vite dans cette affaire et qu’il ne fera pas partie de ceux qui vont livrer Ousmane Sonko à Macky Sall.
«Si tout juge à travers une seule lettre peut faire lever l’immunité parlementaire d’un député, autant aller dans la Constitution et effacer l’immunité parlementaire, parce qu’elle ne nous sert plus à rien.» Ces propos ont été tenus par Cheikh Bamba Dièye qui a quitté hier la plénière sans attendre les résultats de la commission ad hoc. De l’avis du député des non-inscrits, «l’Assemblée est allée beaucoup trop vite et beaucoup trop loin» dans cette affaire. D’autant qu’elle a décidé sur la base d’une simple lettre envoyée par le ministre de la Justice relayant la volonté du juge d’instruction de lever l’immunité parlementaire d’une personne X. En plus de la violation de son règlement intérieur, notamment l’article 75 qui fait prévaloir des motions préjudiciables jusqu’à la clôture des débats. A en croire le député, « pour des choses aussi sérieuses que la mise en place d’un comité ad hoc ayant pour objet la levée de l’immunité parlementaire d’un député, il n’y a pas besoin de se précipiter». Parce qu’il y va de l’honorabilité, de la dignité et de l’avenir de cet acteur politique, a-t-il martelé. «On doit être patient, nous donner toutes les libertés pour qu’à la fin, ce qui sortira de l’Assemblée nationale ne puisse être frappé d’aucune forme de contorsion ou de violation du règlement intérieur et des règles de droits que nous avons», a fait savoir le leader du FSD/BJ. Il rappelle que si le but est simplement de faire la lumière sur cette affaire-là, il faudrait que les défenseurs du député incriminé, ainsi que ceux qui sont dans la possibilité de lever son immunité parlementaire aient de la patience. Quitte même parfois à aller au-delà des accusations, «parce qu’il s’agit de l’avenir de quelqu’un sur qui pèse la volonté de centaines de milliers de sénégalais, nonobstant le fait qu’on entre dans le fond du dossier», estime l’édile de Saint-Louis.
Ainsi, il demande à ses collègues d’être extrêmement pointilleux pour la démarche et les attitudes à adopter, sinon « elle ne ferait que conforter la thèse du complot et donner aux uns et aux autres les raisons de douter sérieusement de la volonté de mettre la lumière ». Car, poursuit-il, il est inacceptable que «les institutions qui doivent s’orienter les uns par rapport aux autres puissent dénaturer profondément les positions de l’Assemblée nationale et être simplement une pièce de résonance aussi bien de l’Exécutif que de la volonté d’un juge d’instruction».
Pour Cheikh Bamba Dièye, il est question d’un député qui a été couvert par l’immunité parlementaire, laquelle parle d’inviolabilité. De ce point de vue, le parlementaire affirme que l’immunité a d’abord pour objectif de protéger le député contre l’Exécutif et ensuite contre le pouvoir judiciaire. Or dans ce cas précis, révèle le député des non-inscrits, le juge d’instruction n’a même pas pris le temps d’entendre la plaignante, encore moins les témoins, « mais s’est simplement contenté d’un procès verbal sur la base de rapport avec son procureur sur lequel on parle d’un X à déterminer alors que la dame Ndèye Khady Diagne a été nommément identifiée avec pour motif de la poursuivre pour proxénétisme etc.».
Jugeant que l’Assemblée nationale doit «laisser le juge faire son boulot et ne pas dire à sa place qu’Ousmane Sonko est coupable», Cheikh Bamba Dièye soutient qu’il n’est pas sérieux d’aller chercher sur les 165 députés qui constituent l’Assemblée un certain X. D’autant que, dit-il : « nous sommes là pour veiller à la régularité de la démarche et dès l’instant qu’il y a une once de doute sur cette affaire-là, nous devons nous opposer à la levée de l’immunité parlementaire».
De l’avis du président du FDB/BJ, avant même que la procédure de levée de l’immunité parlementaire ne soit terminée, le préjudice sur Ousmane Sonko est irrémédiable. Parce qu’il ne fait aucun doute qu’Ousmane Sonko est un adversaire irréductible de Macky Sall, et que « si on enlève son immunité et qu’on le laisse entre les mains du procureur sous la direction du ministre de la justice, son sort est déjà tout tracé», conclut le parlementaire.
«AU SENEGAL, NOUS AVONS LE TEMPS DE JOUER AUX PYROMANES AVEC LA DEMOCRATIE»
En tournée chez les familles religieuses, Khoureychi Thiam s’est entretenu avec elles sur un certain nombre de dangers qui guettent le Sénégal, notamment la Covid19, le réveil de la rébellion casamançaise et la menace djihadiste entre autres.
En tournée chez les familles religieuses, Khoureychi Thiam s’est entretenu avec elles sur un certain nombre de dangers qui guettent le Sénégal, notamment la Covid19, le réveil de la rébellion casamançaise et la menace djihadiste entre autres. Et dans ce contexte, l’ancien ministre sous le régime de Wade trouve surprenant que les Sénégalais aient le temps de jouer aux pyromanes avec la démocratie.
« Fou qui fait le délicat », disait Louis Aragon dans son poème La Rose et le Réséda où il appelait les Français à la résistance face au régime nazi. C’est un peu le sens du message de l’ancien ministre sous le régime de Wade, qui était en tournée chez les familles religieuses.
Alors que la polémique Ousmane Sonko-Adji Sarr a réussi finalement à éclipser toutes les autres questions ces derniers jours, Khoureychi Thiam a pris son bâton de pèlerin pour rappeler aux Sénégalais et en particulier aux autorités les menaces qui guettent le pays. « A l’heure où le monde entier fait face à un ennemi commun, la Covid 19, au Sénégal, nous avons le temps de jouer aux pyromanes avec la démocratie et la paix au pays d’El Hadj Oumar Foutiyou Tall, de Cheikh Ahmadou Bamba, d’El hadji Malick Sy, de Limamoulaye, de Cheikhna Cheikh Saad Bouh, de Baye Niass, du Cardinal Yacinthe Thiandoum, du Cardinal Théodore Adrien Sarr, de Lat Dior, d’Alboury Ndiaye et d’Aline Sitoe Diatta », s’inquiète l’ancien ministre libéral et allié de Macky Sall.
Par ailleurs, il ajoute qu’aujourd’hui, au lieu d’être sur un combat consensuel contre le virus, nous sommes dispersés sur d’autres batailles, à l’heure où rien ne semble arrêter la propagation du coronavirus et au moment où le nombre de décès observés dans nos quartiers inquiète plus que les chiffres annoncés.
Dans cette même optique, l’ancien ministre a appelé les Sénégalais à se mobiliser contre la menace des variants britanniques, sud-africains et brésiliens du Coronavirus. « Comme si cela ne suffisait pas, nous sommes confrontés aux menaces terroristes, à l’augmentation de la fièvre jaune, à la confirmation de la présence du virus Ebola, au réveil de la rébellion en Casamance qui souligne un pari hasardeux sur le pourrissement de cette lutte longtemps au point mort et qui se réveille au son des patriotes, à un sentiment anti colon du fait de l’accaparement de nos ressources par des étrangers, à une révolte grandissante de jeunes en chômage, à des pères de famille désorientés du fait de la rareté de la dépense quotidienne. Ce cocktail paraît de plus en plus explosif », se désole Khoureychi Thiam qui se dit convaincu que ce n’est ni avec les armes, ni les agressions contre les personnes et leurs biens, les complots ou les pièges que la paix se construit.
Enfin, monsieur Thiam a lancé un appel patriotique et humaniste aux jeunes et aux Forces Armées pour l’abstention de l’usage de la force afin de préserver la paix au Sénégal, notre pays, notre seul refuge sur terre. Nous ne pouvons pas brûler notre pirogue, faisant allusion au Sunugaal, car nous n’avons nulle part où aller. « Nous nous condamnons s’il n’y a pas de sursaut. Retrouvons notre sérénité et notre dignité de citoyen. Nous sollicitons nos khalifes, nos guides religieux, chaque sénégalais, pour une union de prières pour que Dieu bénisse le Sénégal, notre patrie commune », invite l’ancien ministre libéral.