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2 juillet 2025
L’ASSEMBLEE EST ALLEE BEAUCOUP TROP LOIN
A en croire le député, « pour des choses aussi sérieuses que la mise en place d’un comité ad hoc ayant pour objet la levée de l’immunité parlementaire d’un député, il n’y a pas besoin de se précipiter»
La commission ad hoc mise en place le 15 février s’est réunie hier pour statuer sur la levée de l’immunité parlementaire du leader du Pastef accusé de viols présumés et de menaces de mort. Choisi pour représenter les non-alignés dans cette commission, Cheikh Bamba Dièye juge que l’Assemblée est allée beaucoup trop vite dans cette affaire et qu’il ne fera pas partie de ceux qui vont livrer Ousmane Sonko à Macky Sall.
«Si tout juge à travers une seule lettre peut faire lever l’immunité parlementaire d’un député, autant aller dans la Constitution et effacer l’immunité parlementaire, parce qu’elle ne nous sert plus à rien.» Ces propos ont été tenus par Cheikh Bamba Dièye qui a quitté hier la plénière sans attendre les résultats de la commission ad hoc. De l’avis du député des non-inscrits, «l’Assemblée est allée beaucoup trop vite et beaucoup trop loin» dans cette affaire. D’autant qu’elle a décidé sur la base d’une simple lettre envoyée par le ministre de la Justice relayant la volonté du juge d’instruction de lever l’immunité parlementaire d’une personne X. En plus de la violation de son règlement intérieur, notamment l’article 75 qui fait prévaloir des motions préjudiciables jusqu’à la clôture des débats. A en croire le député, « pour des choses aussi sérieuses que la mise en place d’un comité ad hoc ayant pour objet la levée de l’immunité parlementaire d’un député, il n’y a pas besoin de se précipiter». Parce qu’il y va de l’honorabilité, de la dignité et de l’avenir de cet acteur politique, a-t-il martelé. «On doit être patient, nous donner toutes les libertés pour qu’à la fin, ce qui sortira de l’Assemblée nationale ne puisse être frappé d’aucune forme de contorsion ou de violation du règlement intérieur et des règles de droits que nous avons», a fait savoir le leader du FSD/BJ. Il rappelle que si le but est simplement de faire la lumière sur cette affaire-là, il faudrait que les défenseurs du député incriminé, ainsi que ceux qui sont dans la possibilité de lever son immunité parlementaire aient de la patience. Quitte même parfois à aller au-delà des accusations, «parce qu’il s’agit de l’avenir de quelqu’un sur qui pèse la volonté de centaines de milliers de sénégalais, nonobstant le fait qu’on entre dans le fond du dossier», estime l’édile de Saint-Louis.
Ainsi, il demande à ses collègues d’être extrêmement pointilleux pour la démarche et les attitudes à adopter, sinon « elle ne ferait que conforter la thèse du complot et donner aux uns et aux autres les raisons de douter sérieusement de la volonté de mettre la lumière ». Car, poursuit-il, il est inacceptable que «les institutions qui doivent s’orienter les uns par rapport aux autres puissent dénaturer profondément les positions de l’Assemblée nationale et être simplement une pièce de résonance aussi bien de l’Exécutif que de la volonté d’un juge d’instruction».
Pour Cheikh Bamba Dièye, il est question d’un député qui a été couvert par l’immunité parlementaire, laquelle parle d’inviolabilité. De ce point de vue, le parlementaire affirme que l’immunité a d’abord pour objectif de protéger le député contre l’Exécutif et ensuite contre le pouvoir judiciaire. Or dans ce cas précis, révèle le député des non-inscrits, le juge d’instruction n’a même pas pris le temps d’entendre la plaignante, encore moins les témoins, « mais s’est simplement contenté d’un procès verbal sur la base de rapport avec son procureur sur lequel on parle d’un X à déterminer alors que la dame Ndèye Khady Diagne a été nommément identifiée avec pour motif de la poursuivre pour proxénétisme etc.».
Jugeant que l’Assemblée nationale doit «laisser le juge faire son boulot et ne pas dire à sa place qu’Ousmane Sonko est coupable», Cheikh Bamba Dièye soutient qu’il n’est pas sérieux d’aller chercher sur les 165 députés qui constituent l’Assemblée un certain X. D’autant que, dit-il : « nous sommes là pour veiller à la régularité de la démarche et dès l’instant qu’il y a une once de doute sur cette affaire-là, nous devons nous opposer à la levée de l’immunité parlementaire».
De l’avis du président du FDB/BJ, avant même que la procédure de levée de l’immunité parlementaire ne soit terminée, le préjudice sur Ousmane Sonko est irrémédiable. Parce qu’il ne fait aucun doute qu’Ousmane Sonko est un adversaire irréductible de Macky Sall, et que « si on enlève son immunité et qu’on le laisse entre les mains du procureur sous la direction du ministre de la justice, son sort est déjà tout tracé», conclut le parlementaire.
«AU SENEGAL, NOUS AVONS LE TEMPS DE JOUER AUX PYROMANES AVEC LA DEMOCRATIE»
En tournée chez les familles religieuses, Khoureychi Thiam s’est entretenu avec elles sur un certain nombre de dangers qui guettent le Sénégal, notamment la Covid19, le réveil de la rébellion casamançaise et la menace djihadiste entre autres.
En tournée chez les familles religieuses, Khoureychi Thiam s’est entretenu avec elles sur un certain nombre de dangers qui guettent le Sénégal, notamment la Covid19, le réveil de la rébellion casamançaise et la menace djihadiste entre autres. Et dans ce contexte, l’ancien ministre sous le régime de Wade trouve surprenant que les Sénégalais aient le temps de jouer aux pyromanes avec la démocratie.
« Fou qui fait le délicat », disait Louis Aragon dans son poème La Rose et le Réséda où il appelait les Français à la résistance face au régime nazi. C’est un peu le sens du message de l’ancien ministre sous le régime de Wade, qui était en tournée chez les familles religieuses.
Alors que la polémique Ousmane Sonko-Adji Sarr a réussi finalement à éclipser toutes les autres questions ces derniers jours, Khoureychi Thiam a pris son bâton de pèlerin pour rappeler aux Sénégalais et en particulier aux autorités les menaces qui guettent le pays. « A l’heure où le monde entier fait face à un ennemi commun, la Covid 19, au Sénégal, nous avons le temps de jouer aux pyromanes avec la démocratie et la paix au pays d’El Hadj Oumar Foutiyou Tall, de Cheikh Ahmadou Bamba, d’El hadji Malick Sy, de Limamoulaye, de Cheikhna Cheikh Saad Bouh, de Baye Niass, du Cardinal Yacinthe Thiandoum, du Cardinal Théodore Adrien Sarr, de Lat Dior, d’Alboury Ndiaye et d’Aline Sitoe Diatta », s’inquiète l’ancien ministre libéral et allié de Macky Sall.
Par ailleurs, il ajoute qu’aujourd’hui, au lieu d’être sur un combat consensuel contre le virus, nous sommes dispersés sur d’autres batailles, à l’heure où rien ne semble arrêter la propagation du coronavirus et au moment où le nombre de décès observés dans nos quartiers inquiète plus que les chiffres annoncés.
Dans cette même optique, l’ancien ministre a appelé les Sénégalais à se mobiliser contre la menace des variants britanniques, sud-africains et brésiliens du Coronavirus. « Comme si cela ne suffisait pas, nous sommes confrontés aux menaces terroristes, à l’augmentation de la fièvre jaune, à la confirmation de la présence du virus Ebola, au réveil de la rébellion en Casamance qui souligne un pari hasardeux sur le pourrissement de cette lutte longtemps au point mort et qui se réveille au son des patriotes, à un sentiment anti colon du fait de l’accaparement de nos ressources par des étrangers, à une révolte grandissante de jeunes en chômage, à des pères de famille désorientés du fait de la rareté de la dépense quotidienne. Ce cocktail paraît de plus en plus explosif », se désole Khoureychi Thiam qui se dit convaincu que ce n’est ni avec les armes, ni les agressions contre les personnes et leurs biens, les complots ou les pièges que la paix se construit.
Enfin, monsieur Thiam a lancé un appel patriotique et humaniste aux jeunes et aux Forces Armées pour l’abstention de l’usage de la force afin de préserver la paix au Sénégal, notre pays, notre seul refuge sur terre. Nous ne pouvons pas brûler notre pirogue, faisant allusion au Sunugaal, car nous n’avons nulle part où aller. « Nous nous condamnons s’il n’y a pas de sursaut. Retrouvons notre sérénité et notre dignité de citoyen. Nous sollicitons nos khalifes, nos guides religieux, chaque sénégalais, pour une union de prières pour que Dieu bénisse le Sénégal, notre patrie commune », invite l’ancien ministre libéral.
LA DIC CUEILLE L’ENSEIGNANT ALIOUNE BADARA DIA
La traque contre les partisans d’Ousmane Sonko qui sont soupçonnés de vouloir tirer d’affaire par tous les moyens leur leader dans l’affaire «Sweet Beauté » s’intensifie de jour en jour
Après le coordonnateur du Pastef-Dakar, Abass Fall, un autre proche de l’opposant Ousmane Sonko a été cueilli par la Division des Investigations criminelles (Dic).Il vient ainsi rejoindre dans la liste d’arrestations l’épouse de Birame Soulèye Diop, dont l’interpellation intrigue.
La traque contre les partisans d’Ousmane Sonko qui sont soupçonnés de vouloir tirer d’affaire par tous les moyens leur leader dans l’affaire «Sweet Beauté » s’intensifie de jour en jour. L’enseignant Alioune Badara Dia, un inconditionnel de l’ancien inspecteur des Impôts et Domaines, a été cueilli hier par les redoutables éléments de la Division des Investigations criminelles (DIC) tout comme un autre jeune dont L’As ne connait pas l’identité. Il rejoint ainsi d’autres sympathisants du député dont la procédure de levée de son immunité parlementaire par ses collègues est sur toutes les lèvres au Sénégal.
A l’instar du coordonnateur de Pastef-Dakar, Abass Fall, Alioune BadaraDia est poursuivi pour incitation à la violence, entre autres chefs d’accusations. Par les temps qui courent, les moindres faits et gestes de ceux qui seraient tentés, surtout sur les réseaux sociaux, d’inciter les Sénégalais à mettre le pays sens dessus dessous pour se constituer en boucliers autour de l’homme qui est arrivé troisième à la dernière élection présidentielle, sont passés au peigne fin. Ainsi, comme Abass Fall qui a été arrêté depuis dimanche, Alioune Badara Dia est amené à faire un tour chez les enquêteurs pour s’expliquer sur un certain nombre d’éléments qui ont incité la DIC à s’intéresser à lui.
PATRICIA MARIAME NGANDOUL, VICTIME COLLATERALE ?
Cependant, à côté des poursuites judiciaires enclenchées contre ces partisans de Sonko, une autre suscite des interrogations. Il s’agit de l’arrestation de Patricia Mariame Ngandoul, l’épouse de l’administrateur général de Pastef, Birame Soulèye Diop. Arrêtée lundi dernier par la DIC, sa garde-à-vue a été prolongée ce mercredi. Mais la dame qui a été arrêté à cause d’une plainte déposée par le directeur de cabinet du président de la République, Mahmoud Saleh, est visiblement une victime collatérale, selon ses proches, qui n’arrivent pas à gober l’accusation selon laquelle, elle aurait envoyé un message à Mahmoud Saleh pour le menacer de divulguer des images compromettantes sur le chef de l’Etat, Macky Sall.
Selon certaines indiscrétions, la dame est apolitique et elle n’est devenue la seconde épouse de Birame Soulèye Diop qu’en octobre dernier. Houreye Thiam Preira en route pour le petit pèlerinage n’a pu s’empêcher de faire un témoignage assez révélateur disculpant son amie. D’après des sources concordantes, tout t’indique qu’elle est une victime collatérale. Certains sites renseignent par ailleurs que son époux qui devrait être convoqué est introuvable. Quoi qu’il en soit, l’enquête devrait s’accélérer pour pouvoir mettre hors de cause cette dame dont les deux enfants se trouvent dans le désarroi depuis trois jours.
EXPLOITATION DU PETROLE ET DU GAZ A PARTIR DE 2023
La gestion optimale des ressources pétrolières et gazières tient particulièrement à cœur le président de la République. En réunion du Conseil des Ministres hier, Macky Sall a rappelé à son gouvernement l’impératif d’anticiper et d’asseoir la préparation des structures et du capital humain à l’aune d’un pays qui entre, à partir de 2023, dans l’exploitation pétrolière et gazière.
En 2023, le Sénégal va devenir un pays producteur de pétrole et de gaz. Mais en attendant, le président de la République veut déjà préparer le Sénégal, considéré par certains comme le foyer des méga projets miniers de l’Afrique de l’Ouest, à la prochaine exploitation pétrolière et gazière. Hier, lors du Conseil des ministres, Macky Sall s’est beaucoup appesanti sur la question de la gestion du secteur stratégique du Pétrole et du Gaz. A ce propos, il a décliné la nouvelle feuille de route visant à accélérer les réformes et l’exécution des projets pétroliers et gaziers, de même que leur encadrement adéquat par les différents ministères et structures parapubliques impliqués. «Le chef de l’Etat rappelle, dans ce cadre, l’impératif d’anticiper et d’asseoir la préparation des structures et du capital humain à l’aune d’un Pays qui entre, à partir de 2023, dans l’exploitation pétrolière et gazière, complexe par nature, car intégrant plusieurs dimensions (technique, juridique, économique, budgétaire, financière, sécuritaire, environnementale et sociale», renseigne-t-on dans le communiqué du Conseil des ministres.
Ainsi, le président de la République a demandé au ministre des Finances et du Budget, de finaliser, avant fin mars 2021, le projet de loi sur le partage des revenus tirés de l’exploitation des ressources pétrolières et gazières. Sur le même registre, il a demandé au Gouvernement d’accentuer la transformation des organisations et des méthodes de travail, en vue de l’ancrage durable d’un système national cohérent, pragmatique et performant de supervision, de coordination des interventions et de suivi évaluation des réformes et de l’exécution des projets pétroliers et gaziers.
En outre, le chef de l’Etat a invité le ministre du Pétrole et des Énergies, à mettre en place un système innovant de reporting des informations et activités sur l’écosystème pétrolier et gazier à travers, Petrosen Holding SA, notamment.
A l’en croire, il urge pour Petrosen de finaliser la doctrine sur les Contrats de Partage de Production et les Accords d’Association avec les Opérateurs. A cet égard, il rappelle l’impératif d’une optimisation de la gestion de l’actionnariat de l’Etat dans le secteur pétrolier et gazier. «Le président de la République indique, de surcroît, la nécessité d’assurer la montée en puissance de l’Économie du Pétrole et du Gaz avec une forte implication des privés nationaux et un élargissement des transferts de technologies dans la mise en œuvre du contenu local». Dans la même veine, il a demandé au ministre du Pétrole et des Énergies de mettre en œuvre une stratégie de communication cohérente sur la gestion pétrolière et gazière, en assurant une vulgarisation inclusive de la loi sur le contenu local. Enfin, le chef de l’Etat a invité le Gouvernement à soutenir l’édification rapide de l’Institut National du Pétrole et du Gaz (INPG) à Diamniadio, de même que la régulation des formations dans le secteur, afin de renforcer le capital humain national, fondamental dans la gouvernance maîtrisée de nos ressources pétrolières et gazières.
MACKY DEMANDE LE DEMARRAGE EFFECTIF DE LA SECONDE PHASE DU PARC INDUSTRIEL DE DIAMNIADIO
Abordant la question liée à l’intensification du processus d’industrialisation du Sénégal, le Président Macky Sall a invité le ministre du Développement industriel et des Petites et Moyennes Industries à accélérer en relation avec le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération et les autres ministres concernés, le processus d’implantation des quatre (04) agropoles, notamment les Agropoles Sud et Ouest (Malicounda, Sandiara, Nguéniène), dont les travaux doivent démarrer au courant du premier semestre 2021, afin d’asseoir la relance de l’économie et l’aménagement durable du territoire national. Il n’a pas manqué de rappeler à son Gouvernement l’urgence qu’il accorde au démarrage effectif de la seconde phase du Parc industriel et international de Diamniadio. «Une infrastructure qui va contribuer au renforcement qualitatif de notre tissu industriel, tout en participant de manière dynamique à la politique de promotion des emplois décents dans des domaines porteurs de croissance».
Dans cette perspective, le président de la République annonce une réunion élargie sur la politique d’industrialisation.
Par Majib SENE
QUI POUR DIRIGER LA CONFEDERATION AFRICAINE DE FOOTBALL ?
Le football est devenu un phénomène de dimension mondiale en raison de ses enjeux et défis multiformes, mais aussi des passions collectives qu’il provoque sur l’ensemble de la planète. Même les États-Unis d’Amérique, pays naguère peu enclin à ce sport, s’ouvre maintenant avec engouement à la phobie universelle du football.
En dépit de cette expansion fulgurante, force est de constater que les enjeux politiques et financiers ont gangréné ce sport au point de le dépouiller de nombre de ses vertus originelles comme en attestent les nationalismes exacerbés et les violences concurrentes sapant même les relations interétatiques. C’est pourquoi certains analystes prônent une diplomatie du sport faisant ainsi de cette institution un des instruments de pacification des relations internationales.
Comme dans toutes les disciplines sportives, il a fallu ériger des instances pour mieux gérer la discipline sportive en question par le renforcement juridique et institutionnel de sa personnalité. C'est ainsi que naquit, dès l'aube de nos indépendances, la Confédération Africaine de Football (CAF) qui s'est transmuée en véritable gouvernement sportif instituant une autonomie d’existence et d’action qui la prémunit des ingérences, y compris politique, dans la marche des fédérations nationales.
Signalons que la CAF a même le pouvoir régalien de suspendre tout pays interférant dans son fonctionnement nonobstant les contributions financières des Etats dans la formation budgétaire des fédérations nationales. Dès lors, il est normal que le poste de président de cette instance continentale suscite des intérêts et des ambitions. Rappelons qu’en 1988 au royaume du Maroc, le camerounais Issa Hayatou grâce à des combinaisons savamment menées et entretenues par feu Mawade Wade, a été élu au troisième tour, avec 22 voix contre 18, au détriment du journaliste à la retraite et ancien arbitre, le Togolais Folly Ekué qui, de l'avis de bon nombre d'observateurs, avait indéniablement le meilleur profil.
Mawade Wade était un débatteur redoutable, un manœuvrier aguerri et craint à cause de son verbe haut, salé et bien structuré. Dans cette élection de nature secrète, ce sont les fédérations qui votent et non les Etats. Outre l’incertitude des résultats qu’elle recèle, il faut y ajouter le rôle de l’argent dans l’issue du scrutin. A cet égard, la campagne du candidat sénégalais Maître Augustin Senghor mériterait d'être un peu plus discrète et moins ostentatoire.
Feu Amadou Karim Gaye, ancien ministre des Affaires Etrangères de notre pays, sans doute l'un des plus talentueux, nous apprenait qu'en diplomatie, il ne faut jamais négocier sur la place publique. J'ai souvenance de la candidature de notre compatriote Amadou Lamine Ba pour le poste de secrétaire général du Conseil Supérieur du Sport en Afrique (CSSA). Le Président Senghor avait dépêché à cette occasion son ministre des sports, feu François Bob, auprès de plus d'une vingtaine de chefs d'état pour recommander avec discrétion cette candidature. La particularité de ce vote fut qu'il concernait les Etats membres, les confédérations de sport et l’Association des comités nationaux olympiques d'Afrique (Acnoa).
Avec le concours des alliances et la solidarité zonale et régionale, la démarche porta ses fruits. Et notre candidat fut brillamment élu face à un adversaire coriace en la personne du congolais Jean Claude Ganga. Signalons que quatre candidats sont pour le moment déclarés : ceux du Sénégal, de la Mauritanie, de la Côte d'ivoire, et de l’Afrique du sud.
L'actuel président le Malgache Ahmad Ahmad envisage de sa part de briguer un second mandat. Augustin Senghor, cet avocat doté de plusieurs dons en possède les qualités requises qui augurent une candidature d'espérance.
MAJIB SÊNE
«TOUT SUJET ASTHMATIQUE DOIT PRENDRE SON TRAITEMENT DE FOND»
Le Professeur Idrissa Ba, pneumo-pédiatre-allergologue à l’hôpital d’enfants Albert Royer de Dakar déconseille les déplacements inutiles
Avec le temps qu’il fait présentement, notamment l’épaisse poussière venant du Sahara qui couvre une bonne partie du pays, toutes les conditions sont réunies pour entraîner une infections respiratoires où une crise d’asthme chez les sujets fragiles ou souffrant de pathologie similaires. C’est pourquoi le Professeur Idrissa Ba, pneumo-pédiatre-allergologue à l’hôpital d’enfants Albert Royer de Dakar déconseille les déplacements inutiles. «C’est en ces moments difficiles qu’il faudra s’intéresser au traitement de fond pour éviter de faire des crises d’asthme. Dans cette situation de pollution de l’air, ce qu’il ne faut pas faire, c’est de rester dehors ou sortir sans protection, sans masque», a-t-il prévenu sur Sud FM.
«Nous sommes réveillés avec une vague de poussière qui a commencé depuis deux, trois jours et qui s’est accentuée hier ; ce qui a diminué la qualité de l’air qui est devenu beaucoup plus médiocre, avec toutes les particules en suspension. Et, il faut noter que cette poussière contient des particules fines notamment des PM10 et les PM2,5 qui sont toxiques et qui peuvent entraîner des crises d’asthme, surtout chez les sujets qui souffrent d’asthme, et des maladies respiratoires connues, des sujets qui ont des problèmes d’allergies et même les jeunes enfants. Donc, vraiment, ce sont des sujets fragiles et ils risquent de faire des crises d’asthme, de faire des bronchites mais également ça peut aboutir même à des infections pulmonaires telles que la pneumonie. Et ça nous le constatons vraiment dans nos consultations depuis ses deux jours et, particulièrement hier, nous avons reçu beaucoup d’enfants qui viennent en exaltation des crises d’asthme. Dans ces cas, les gestes de prévention, c’est surtout suivre la météo. Donc, s’il y a des alertes de la météo, il faut prendre toute les dispositions, comme porter des masques. Vous voyez bien que le port de masque ne serre pas seulement à prévenir la Covid-19, mais ça serre également à protéger les voie respiratoire, donc le nez et tout le reste.
En plus de cela, il faut éviter les activités hors de la maison, ça veut dire en plein air, éviter de faire du sport, éviter que les enfants ne jouent dehors, éviter de s’exposer à cette poussière. En plus de cela, on leur demande de porter des habits qui sont beaucoup plus lourds parce que, vous voyez, c’est accompagné de vent et d’un peu de fraîcheur. Et tout ça, c’est des conditions réunies pour entraîner une infections respiratoires où une crise d’asthme. En plus de ça, pour ceux qui ne peuvent pas s’empêcher de sortir de la maison, il faut porter des lunettes, mettre des masques, se couvrir la tête. Et les enfants à l’école, on leur demande de rester à l’intérieur des salles de classe pendant la récréation ou en tout cas de rester dans des endroits un peu fermé. Il faut surtout protéger les aliments et se laver les mains. Et c’est des mesures préventives sur lesquelles nous insistons en ses moments de changement de climat.
En cas de crises, pour les patients qui ont des crises d’asthme, c’est la pompe bleue, donc le Salbutamol, connu sous le nom de Ventoline ; on leur demande de prendre les pompes… en utilisant la pompe… quatre fois par jour (4/jr). Et éventuellement aussi, en cas de persistance, appeler le médecin traitant où souvent on peut associer des corticoïdes… et surtout continuer le traitement de fond. C’est vraiment la période où tout sujet asthmatique doit prendre son traitement de fond, que ça soit les pompes oranges ou, en cas de difficulté communément susceptible, le Symbicort ou le Pulmicort. C’est en ces moments difficiles qu’il faudra s’intéresser au traitement de fond pour éviter de faire des crises d’asthme. En cas de crises sévères, il faut aller consulter un bactérien, appeler son médecin traitant où aller dans une structure de santé la plus proche. Dans cette situation de pollution de l’air, ce qu’il ne faut pas faire, c’est de rester dehors ou sortir sans protection, sans masque, sans bien se couvrir parce que, je rappelle, cette poussière passe à travers le nez, va jusqu’à la voie respiratoire et peut entraîner une inflammation. Donc si on s’expose dehors, si on joue dehors, si on laisse les enfants dehors et même les personnes âgées, ils peuvent faire des crises d’asthme où même des bronchites.
La deuxième chose aussi, c’est protéger les aliments, ne pas manger dehors où en tout cas bien couvrir les aliments parce que cette poussière peut polluer où rendre l’aliment pas bonne pour la consommation. Ce qu’il faut aussi, on sait qu’il y a un aspect sur les maladies allergiques. Une patiente qui souffre de cardiopathie ou de maladie chronique doit vraiment se mettre à l’abri de ce phénomène naturel qui nous vient du désert du Sahara, un mélange de vent avec de la poussière et souvent pendant quelques jours. Normalement, la température devrait revenir à la normale les prochains jours et surtout écouter la météo et prendre des dispositions avant de faire ses activités dehors.»
ZIGUINCHOR SONNE L’ALERTE ET SE BARRICADE
Ziguinchor reste vigilante à l’image de ses autorités face la maladie à virus Ebola détectée en Guinée.
Ziguinchor reste vigilante à l’image de ses autorités face la maladie à virus Ebola détectée en Guinée. L’alerte est d’autant plus pressante que la région Sud est frontalière à ce pays où des cas de cette maladie hémorragique sont notés. Des facteurs de vulnérabilité qui ont fini de mettre les autorités sur le qui-vive.
Pour le Médecin-Chef de la Région, le Commandant Youssouf Tine, une série de stratégies est mise en branle pour contrer l’entrée de la maladie. «A la date le 14 février 2021 nous avons reçu notification venant du Ministère de la santé et de l’Action sociale faisant état de l’apparition de cas de maladie hémorragique à virus Ebola au niveau de la République de Guinée ayant occasionné des décès de 4 personnes.
Devant cette situation et avec des mouvements au niveau de la frontière avec ce pays, des instructions ont été données pour éviter que des cas ne se retrouvent au Sénégal … », déclare le Médecin Chef de la Région qui déroule une batterie de mesures, des dispositions pour protéger la région. «La surveillance à base communautaire reste très importante pour lutter contre ces maladies à potentiel endémique. Il s’agira de renforcer les mesures au niveau des portes d’entrée, le contrôle sanitaire au niveau des frontières et nous nous réjouissons aujourd’hui de tout ce qui a été fait durant la riposte à Covid 19 …», martèle M. Tine qui estime toutefois que la porosité au niveau des frontières reste la grosse problématique pour cette lutte.
Fort de ce constat le Médecin- Chef lance un appel aux populations. «Nous lançons un appel à toutes les communautés d’être très alertes. A chaque fois qu’elles verront quelqu’un qui est étranger à la communauté de pouvoir nous alerter pour que les structures de santé puissent prendre les dispositions nécessaires en accord avec les autorités administratives pour pouvoir faire le travail nécessaire de screaming et éviter que des cas n’entrent par des points non officiels», soutient le Médecin qui met déjà en branle la machine pour la riposte contre la maladie à virus Ebola.
INFANTINO RAPPELLE LE ROLE QUE LE SENEGAL DOIT JOUER POUR LE FOOTBALL
De passage à Dakar dans le cadre d’une tournée africaine, le président de la FIFA, Gianni Infantino a affirmé le rôle que le Sénégal doit jouer dans le développement du football
En escale à Dakar à Dakar, le président de la FIFA, Gianni Infantino et sa délégation ont été accueillis hier, mercredi 17 février, par le président de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF). Une entrevue que le patron du football mondial a profité pour discuter des projets de la FIFA au Sénégal et rappelé devant les autorités «le rôle que le Sénégal doit jouer pour le football».
De passage à Dakar dans le cadre d’une tournée africaine, le président de la FIFA, Gianni Infantino a affirmé le rôle que le Sénégal doit jouer dans le développement du football et discuter certains projets élaborés par l’instance du football mondial en matière d’infrastructurelles. «Je me réjouis toujours d’être là pour discuter et voir comment certains projets que l’on a commencé à mettre en place se poursuivent. Comme vont la formation et le développement infrastructurel. En tant que président de la FIFA, je me réjouis d’avoir quelques conversations avec Augustin Senghor et son équipe mais aussi de rencontrer aussi le président Macky Sall. On a discuté du football, de son développement, du rôle qu’un pays important comme le Sénégal doit jouer pour le football. Pas seulement africain mais au niveau mondial», a-t-il souligné au micro de cellule communication de la FSF.
«C’est important que les grands pays et on en discute souvent avec Augustin Senghor. C’est important que ces pays, pas seulement européens, prennent un rôle important au sein de la FIFA, au sein de l’organisation mondiale du football. On a discuté comment nous nous pouvons contribuer à ce processus», a ajouté le patron football mondial à l’issue de l’entrevue qu’il a eue avec le président Augustin Senghor, président de la Fédération sénégalaise de football et non moins candidat à la présidence de la Fédération africaine de football. Tout en se réjouissant de cette visite, le président Infantino ne manque pas de relever la contribution du Sénégal dans le football. «C’est toujours un plaisir d’être à Dakar. C’est vrai que je fais un petit voyage en Afrique. Pour moi, c’est avec cet esprit que je viens rendre visite à la Fédération sénégalaise de football. Nous connaissons quelques Sénégalais du côté de Zurich (siège de la FIFA) comme notre secrétaire générale Fatima Samoura. Nous savons aussi ce qui se passe au Sénégal qui est un pays de football, un pays de légendes. Un pays qui a contribué à écrire des pages incroyables de notre sport. Pas seulement en Afrique mais dans le monde entier », rappelle-t-il. Avant de quitter Dakar, il a été reçu en audience par le Président de la République, Macky Sall.
L’OPPOSITION ET LES NON-INSCRITS FONT BLOC
Les députés de l’opposition et ceux non-inscrits continuent leur bras de fer avec leurs collègues de la majorité parlementaire autour de la procédure de la levée de l’immunité parlementaire.
L’Assemblée nationale a ratifié hier, mercredi 17 février la liste des membres et le bureau de la commission ad hoc chargée de l’instruction de la procédure de la levée de l’immunité parlementaire du député Ousmane Sonko. Opposés à cette procédure, les députés de l’opposition ont accusé leurs collègues de la majorité de chercher à se substituer dans cette affaire à la justice qui a visé X.
Les députés de l’opposition et ceux non-inscrits continuent leur bras de fer avec leurs collègues de la majorité parlementaire autour de la procédure de la levée de l’immunité parlementaire. Convoqués hier, mercredi 17 février, en plénière de ratification de la liste des membres et du bureau de la Commission ad hoc chargée d’auditionner leur collègue, Ousmane Sonko, dans le cadre de cette procédure, les députés de l’opposition ont boudé la rencontre avant la fin des travaux. S’exprimant devant des journalistes, le président du groupe parlementaire Liberté et démocratie a déploré une violation des textes de l’Assemblée nationale par le bureau.
En effet, selon lui, le juge du 8ème cabinet a saisi le président de l’Assemblée nationale en citant nommément Ousmane Sonko, alors que sur le réquisitoire introductif du Parquet qui est la seule référence du juge, le Procureur a visé X. «Nous avons quitté la salle parce que le bureau de l’Assemblée nationale a violé les textes. L’article 17 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale dit que pour mettre en place une commission ad hoc, le sujet doit être bien déterminé. Alors qu’ici, le procureur a visé X dans son réquisitoire.»
Abondant dans le même sens, Aïda Mbodj citée comme la futur avocate du leader de Pastef lors de son face-à-face avec ses collègues de la commission ad hoc a indiqué qu’« il n’appartient pas à l’Assemblée nationale de définir X ». Poursuivant son propos, elle a ainsi fait remarquer qu’ « il fallait se limiter sur le réquisitoire introductif du Procureur qui ne cite pas expressément X ». Prenant également la parole devant les journalistes en face des grilles du bâtiment de l’Assemblée, Toussaint Manga expliquera lui aussi que le « procureur a visé dans son réquisitoire X alors que le juge d’instruction n’a pas posé d’acte contre X ». « Il n’a pas dit qui est X.
Par conséquent, l’Assemblée nationale ne peut pas désigner Ousmane Sonko comme étant X. Nous avons demandé à Moustapha Niasse si X est un fait bien déterminé. X, c’est l’inconnu, on ne peut pas dire que c’est Sonko X » martèle l’ancien Secrétaire général du Mouvement des élèves et étudiants libéraux. Pour sa part, l’ancien maire de Saint-Louis, Cheikh Bamba Dièye accuse le pouvoir de vouloir faire jouer à l’Assemblée nationale dans cette affaire le rôle de la justice. « On veut que l’Assemblée nationale se substitue au système judiciaire. Ce que nous refusons. Le législateur a séparé le pouvoir judiciaire du pouvoir exécutif et du législateur. Et lorsque ce même législateur a proclamé l’immunité et l’inviolabilité du mandat du député, c’était pour le protéger de la furie de l’exécutif et du judiciaire. La réquisition du procureur de la République à l’endroit du juge d’instruction est très claire. Ce qui est visé, c’est un X qu’il faut aller chercher », a-t-il lancé avant de se demander. « Comment un juge d’instruction qui n’a pas auditionné la plaignante encore moins les témoins mais, sur la base simplement d’allégations de sa supposée imagination débordante, puisse penser que X logerait à l’Assemblée nationale ? ».
Poursuivant son propos, Cheikh Bamba Dieye estimant que «la justice, c’est la procédure et la procédure fait le droit et donne aux citoyens la possibilité de faire valoir leur droit » rappelle que « c’est comme ça qu’ils avaient procédé avec Khalifa Sall en niant non seulement le fait qu’il n’avait pas été assisté par un avocat lors de son audition à la police mais aussi en niant de manière flagrante son immunité parlementaire. Les mêmes faits se rappellent à nos souvenirs aujourd’hui. Au nom de quoi la République et la justice sénégalaise se fourvoient-elles et deviennent l’instrument à travers deux cabinets (2ème et 8ème) parmi les dix que compte le tribunal de grande instance hors classe de Dakar ». Toutefois, prenant également la parole devant les journalistes, les députés de la majorité parlementaire ont commencé par réfuter toute idée de boycott des travaux par leurs collègues de l’opposition.
En effet, selon Néné Marème Kane, leurs collègues de l’opposition veulent tout simplement leurrer l’opinion en se donnant en spectacle de la sorte devant les portes de l’Hémicycle. « Au moment où ils sortaient, on avait déjà fini les travaux de ratification de la liste et des membres du bureau de la commission ad hoc », a-t-elle précisé.
Abondant dans le même sens, le député socialiste, Abdoulaye Wilane a indiqué que « le président de l’Assemblée et la présidente de la Commission des Lois ont bien reçu des Pv où Ousmane Sonko a été nommément cité » avant de préciser que leur collègue, Ousmane Sonko, bénéficie toujours de la présomption d’innocence et que la levée de son immunité parlementaire ne fait pas de lui un coupable des faits qui lui sont reprochés. « Il bénéficie toujours de la présomption d’innocence ». Par ailleurs, la composition du bureau de cette commission ad hoc chargée de l’instruction de cette procédure de levée de l’immunité parlementaire du leader de Pastef se compose comme suit : président : Pape Birame Touré. Vice-Président : Moustapha Mamba Guirassy; 2e Vice-président: Dié Mandiaye Ba. Le Rapporteur est Bounama Sall.