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2 juillet 2025
GADIO POUR LA MISE SUR PIED D’UNE ARMEE AFRICAINE
Invité au sommet du G5 Sahel, qui s’est tenu lundi et mardi à N’Djamena, l'ancien ministre a insisté sur l’urgence de mettre sur pied une armée africaine pour lutter contre le terrorisme
C’est par la mutualisation des efforts des pays africains qu’on arrivera à lutter contre le terrorisme en Afrique. C’est la conviction de Cheikh Tidiane Gadio qui, lors du sommet du G5 Sahel, a fait part de l’urgence de mettre sur pied une armée africaine.
Invité au sommet du G5 Sahel, qui s’est tenu lundi et mardi à N’Djamena au Tchad, Cheikh Tidiane Gadio a insisté sur l’urgence de mettre sur pied une armée africaine pour lutter contre le terrorisme.
Dans son discours, M. Gadio a rappelé que «l’illustre fils de l’Afrique, Kwamé Nkrumah, chantre des Etats-Unis d’Afrique, voulait dès 1963, une armée africaine». Soulignant que «nous avons attendu 58 ans sans mettre en œuvre sa directive», le président de l’Institut panafricain de stratégies (Paixsécurité -gouvernance), estime qu’il est temps de répondre enfin à cette interpellation de Nkrumah.
Et Cheikh Tidiane Gadio de plaider : «Mettons rapidement sur pied une armée africaine, avec des troupes d’élite et des forces spéciales, bien armées, bien équipées, bien formées.» Convaincu de l’impact positif que cette initiative aura dans la lutte contre le terrorisme en Afrique, M. Gadio soutient qu’une «telle armée va entrer en urgence au Mali pour appuyer les forces maliennes et ratisser tout le Sahel pour nous rendre notre souveraineté et notre dignité».
Pour Cheikh Tidiane Gadio, «les terroristes sont convaincus que l’Afrique est vulnérable, affaiblie, désunie, donc prenable». La preuve, ajoute le président de l’Ips, c’est qu’ils «sont en train de déménager leurs opérations chez nous, de la Libye, au Sahel, au Nord Nigeria, Nord Cameroun, avec des visées sur le Golfe de Guinée via la Côte d’Ivoire, le Bénin, à l’Afrique de l’Est (Somalie, Kenya), à l’Afrique centrale (Rdc avec les Adf) et en Afrique australe avec le Mozambique».
S’adressant aux chefs d’Etat africains, il s’interroge sur «comment allons-nous faire pour reprendre l’initiative historique, mutualiser nos forces, nos souverainetés et libérer notre Afrique ?»
Selon Dr Gadio, «telles sont les lourdes tâches qui attendent nos leaders, nos acteurs politiques, nos sociétés civiles, nos Think Tanks, et toutes les forces vives du continent». Ainsi, pour lui, il n’y a aucun doute, «c’est le temps de l’Union sacrée partout en Afrique pour relever le défi de la sécurité et du terrorisme».
Par ailleurs, Cheikh Tidiane Gadio a salué les efforts du Tchad qui «a versé le sang de ses enfants au Mali, au Nigeria, au Niger, au Cameroun, dans un élan panafricaniste sans précédent dans l’histoire du continent». «Honneur donc au Peuple tchadien, à ses soldats, et à son Leader ! Honneur à tous les soldats de tous les pays tombés pour notre liberté au Sahel», at-il rendu hommage.
«NE PAS EN FAIRE UNE OPERATION DE LIVRAISON D’UN ADVERSAIRE»
C’est l’invite de Noo lank à l’Assemblée nationale qui a lancé la procédure pour la levée de l’immunité parlementaire de Ousmane Sonko accusé de viol.
«Ne pas faire de la levée de l’immunité parlementaire de l’honorable député, Ousmane Sonko, une opération de livraison d’un adversaire politique à la vindicte de Macky Sall et ses sbires de la justice.» C’est l’invite de Noo lank à l’Assemblée nationale qui a lancé la procédure pour la levée de l’immunité parlementaire de Ousmane Sonko accusé de viol.
Dans un communiqué, les membres de cette organisation indiquent que «le ou les actes de viol doivent être prouvés à l’Assemblée pour établir la réalité du crime avant d’autoriser la poursuite de la personne accusée, quelle que soit la nature de leurs relations personnelles». Selon eux, «la protection d’un député contre de telles accusations ne devrait pas dépendre de son camp politique, ni ouvrir la voie à une nouvelle pratique ou jurisprudence qui pourrait être utilisée comme une nouvelle forme expéditive de liquidation politique par assassinat d’image».
Dans son document, Noo lank s’est désolé de «la gestion peu professionnelle dont les autorités ont fait montre à travers l’intervention des forces de police» lors de la manifestation des pro-Sonko. Dans la même veine, ce collectif déplore «les arrestations et les blessés des deux côtés».
Par ailleurs, sur la gestion du Covid-19 et la pertinence du couvre-feu, Noo Lank invite le gouvernement à «adopter une approche éclairée en s’appuyant sur les éléments scientifiques dégagés par l’étude du Bureau de prospective économique (Bpe)». Cette étude, à en croire le collectif, «a démontré que le couvre-feu a été inutile, que le froid est un facteur d’augmentation des cas ainsi que les voyageurs venant de l’extérieur».
Noo lank est persuadé que «la hausse de la mortalité est le résultat de l’insuffisance des centres de traitement à faire face à cette augmentation due au froid». Il appelle, par conséquent, à les «renforcer pour la prise en charge des cas graves». Faisant allusion à sa proposition pour la création d’un Conseil scientifique national contre le Covid-19, la plateforme renseigne que par cette étude, «Moubarack Lô et ses collègues ont apporté une lecture plus compréhensive que le Comité national de gestion». Preuve, d’après ce collectif, que «c’est cela la force de la science sur l’approche politicienne du Covid-19 et les tâtonnements erratiques au sommet de l’Etat».
LES ACCUSATIONS CONTRE LES CHINOIS SONT FAUSSES
Xiao Han, ambassadeur de Chine se prononce sur la campagne arachidière
M. Xiao Han décortique la coopération agricole entre la République populaire de Chine et le Sénégal. Dans cet entretien, le nouvel ambassadeur de l’Empire du milieu au pays de la Téranga a non seulement présenté les relations sino-sénégalaises sur l’infrastructure et la technologie agricole, l’engagement de son pays à encourager plus d’entreprises chinoises à investir et à s’implanter au Sénégal, mais il a également abordé le partenariat que souhaite approfondir la Chine avec le Sénégal dans le domaine du commerce de l’arachide. Cela, malgré quelques couacs souvent notés dans les campagnes de commercialisation de l’arachide.
En décembre 2020, la Chine a officiellement remis le projet de réhabilitation du barrage d’Affiniam au gouvernement du Sénégal. Quel rôle joue-t-il dans cette partie sud du pays ?
C’est pour moi un grand plaisir d’avoir pris part, avec le ministre Moussa Baldé, à la cérémonie de remise officielle du projet de réhabilitation du barrage d’Affiniam qui s’est déroulée dans les locaux du ministère de l’Agriculture et de l’équipement rural. En réalité, j’avais souhaité que cette cérémonie se déroule sur le site du projet, mais malheureusement cela n’a pas été possible à cause de la pandémie du Covid-19. En tout cas, la Chine et le Sénégal sont extrêmement satisfaits de constater l’achèvement et la mise en service des réalisations du projet, fruit le plus récent et exemplaire de la coopération fraternelle entre les deux pays.
Construit au début des années 1980 avec l’aide du gouvernement chinois, le barrage d’Affiniam peut être considéré comme la principale infrastructure agricole de Ziguinchor, capitale de la région méridionale du Sénégal. Il a joué un rôle très important pour le développement de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et le dessalement des terres en amont. Au fil du temps, la partie en contact avec l’eau de mer avait subi une corrosion très profonde, ce qui avait considérablement réduit la fonctionnalité et la sécurité du barrage. Suite à ce constat et sur la demande du gouvernement du Sénégal, celui chinois a envoyé en 2019 sur place une équipe technique pour renforcer le barrage, remplacer une serie d’équipements, y compris des machines et des installations électriques, revitalisant ainsi le fonctionnement du barrage.
L’exécution des travaux de réhabilitation a coïncidé avec l’éclatement de la pandémie du Covid-19 dans le monde entier. Les techniciens chinois ont malgré tout voyagé très loin au Sénégal et insisté sur leur volonté de ne pas interrompre les travaux. En étroite collaboration avec la partie sénégalaise et avec l’appui du ministère de l’Agriculture et des autorités locales, le projet qui a été realisé dans les délais prévus constitue ainsi un modèle symbolique de la coopération chinoise en Afrique de l’Ouest pendant cette période de pandemie. Le ministre Baldé, lors de sa visite du site pour la réception des travaux, a déclaré au nom du gouvernement sénégalais que le barrage d’Affiniam est un symbole vivant de l’amitié sino-sénégalaise et manifeste la cristallisation de la coopération sino-sénégalaise, et qu’il va ouvrir un large boulevard pour l’amitié entre les deux pays.
Actuellement, le barrage a repris le stockage d’eau et la voie navigable est remise en service pour continuer de jouer un rôle important pour le transport des résidents locaux, de l’irrigation des terres agricoles et des cultures.
Le Plan Sénégal émergent (Pse) attache une importance particulière à la revitalisation de l’agriculture et à la souveraineté alimentaire. En tant que grande puissance agricole orientale, qu’est-ce que la Chine peut apporter à ces objectifs ?
L’adage chinois dit : «L’alimentation est le ciel du peuple.» L’agriculture est un secteur important, étroitement lié à l’économie nationale et au bien-être du Peuple pour tout pays et gouvernement. La réforme et l’ouverture effectuées en Chine il y a une quarantaine d’années ont commencé par l’agriculture, plus précisément par la libération de la productivité rurale. Si le gouvernement chinois a toujours fait de l’agriculture l’un de ses domaines prioritaires de la coopération d’aide étrangère, c’est surtout pour partager avec les pays en voie de développement notre expérience et nos technologies agricoles de pointe, adaptées à leurs réalités sociales. Depuis 2006, la Chine a successivement envoyé au Sénégal 6 missions de coopération en matière de technologies agricoles. Pendant 14 ans consécutifs, plus de 100 experts agricoles chinois font la promotion de nouvelles technologies de la plantation maraîchère à Sangalkam et de la plantation rizière à Podor. La coopération de la technologie agricole chinoise au Sénégal présente trois caractéristiques :
1-partager sans réserve la haute technologie agricole en vue d’améliorer continuellement la qualité des légumes et du riz local. Les experts chinois ont introduit avec succès 31 variétés de légumes d’origine chinoise, en ont sélectionné 14 variétés pour le Sénégal, purifié 6 variétés de riz à haut rendement avec la technologie de purification et de rajeunissement, et procédé à l’essai de plantation de riz hybride. Les rendements à l’hectare dans les rizières en utilisant la technologie chinoise sont supérieurs à 7 tonnes, soit 3 fois celui des terres agricoles locales.
2- Appliquer la vision «il vaut mieux apprendre à quelqu’un à pêcher que de lui offrir du poisson», en donnant une importance à la fois aux démonstrations et à la formation en diverses technologies agricoles. Ainsi ont été organisées au total plus de 67 sessions de formation à la plantation maraîchère et 360 fois de formation sur le terrain, avec 10 mille 600 personnes formées. S’y ajoutent plus de 50 sessions de formation à la plantation rizière et 300 fois de formation sur le terrain avec plus de 9 000 personnes formées.
3- Intensifier le transfert de technologies pour que la science et la technologie profitent effectivement au développement agricole et aux paysans. Les experts chinois présents à Podor ont cultivé et selectionné des variétés rizières à haut rendement adaptée au climat et au sol locaux, et ont par la suite mis à la disposition des villageois plus de 40 tonnes de semences de riz. Des centaines de villageois de Sangalkam ont appris et mis en application les techniques de plantation maraîchères transmises par les experts chinois. Ce qui a considérablement augmenté leurs revenus, les débarrassant ainsi de la précarité.
Le gouvernement sénégalais a fait l’éloge des missions agricoles chinois, estimant qu’elles ont changé les pratiques agricoles locales grâce à l’enseignement de nouvelles technologies et à l’introduction de meilleures variétés, contribuant ainsi à l’autosuffisance en légumes et en céréales du pays, au développement de l’agriculture moderne, ainsi qu’à l’élimination de la pauvrété et de l’exclusion sociale.
Au-delà de la promotion de nouvelles technologies, la Chine a également aidé le Sénégal à réaliser une série de projets pour le bien-être des populations rurales, y compris le forage de puits en milieu rural, la Smart campagne, l’accès à la Tv satellite pour 10 mille villages et la mise à disposition des machines agricoles, des infrastructures rurales, ainsi que la construction des marchés et des parcours sportifs. D’autres projets sont en cours de discussion : le projet d’électrification rurale, la phase 2 du projet de forage et la phase 2 du projet de l’accès à la Tv satellite pour 10 mille villages, etc. Les projets clés d’infrastructures de base tels que le pont de Foundiougne et l’autoroute Mbour-Fatick-Kaolack jetteront une base solide pour promouvoir le développement social et économique des zones rurales du Sénégal.
Vous venez de présenter la coopération sino-sénégalaise sur l’infrastructure et la technologie agricole. En ce moment, l’efficacité de la production constitue encore un défi pour le secteur agricole du Sénégal. Qu’est-ce que la Chine peut faire à cet égard ?
Après mon arrivée au Sénégal, pendant mes nombreuses visites dans les régions, je suis impressionné par l’abondance des ressources agricoles du Sénégal et, entre autres, de ses terres arables. Cependant, j’ai également remarqué que le Sénégal a encore un long chemin à parcourir pour promouvoir la mécanisation et modernisation de l’outil agricole ainsi que pour en assurer l’accessibilité, l’adaptabilité et la durabilité. Par conséquent, il est essentiel d’améliorer la localisation et le service après-vente des machines.
Avec les encouragements et le soutien du gouvernement chinois, plusieurs investisseurs chinois ont créé ici des entreprises qui se sont engagées dans la production, l’assemblage, la commercialisation et le service après-vente des machines agricoles. Ces entreprises ont développé plus de 50 types de machines agricoles adaptées à un usage local, parmi lesquelles les machines de récolte et de décorticage d’arachide, le moulin à riz, la moissonneuse-batteuse et la moto tricycles sont très appréciés par les utilisateurs. Leurs réseaux de distribution couvrent plus de 10 villes et assurent une vente des machines, des pièces composantes et un service après-vente sur l’étendue du territoire, répondant ainsi aux besoins d’entretien et de réparation pour prolonger la durée de vie des machines.
Avec des équipements pratiques, des réseaux bien implantés et un service après-vente performant, les entreprises chinoises accompagnent sans relâche le Sénégal à améliorer le niveau de mécanisation et l’éfficacité de production agricole. La Chine s’engage à encourager plus d’entreprises chinoises à investir et à s’implanter au Sénégal. Et au lieu de faire simplement l’assemblage au Sénégal, elle compte également favoriser la production locale des équipements, en vue de contibuer davantage à la mécanisation de l’agriculture et à la floraison de nouveaux emplois.
On est actuellement dans la campagne de commercialisation de l’arachide au Sénégal. La Chine est un grand marché d’exportation de l’arachide du Sénégal. Le commerce de l’arachide occupe une part importante dans les échanges commerciaux entre nos deux pays. Qu’en pensez-vous ?
L’arachide constitue une filière essentielle à l’économie sénégalaise.
Depuis la signature d’un accord de coopération agricole sino-sénégalaise en 2014, la Chine est devenue le premier importateur des produits sénégalais et les exportations de l’arachide du Sénégal vers la Chine ont considérablement augmenté ces dernières années, atteignant 200 mille tonnes l’année dernière. L’activité a créé de nouveaux emplois, augmenté les exportations et les taxes y afférents, aidant à l’amélioration des infrastructures agricoles et notamment à une augmentation considérable du revenu des sœurs et frères sénégalais qui travaillent dans les champs.
Je voudrais souligner par ailleurs que la Chine reste elle-même la première productrice et exportatrice d’arachide du monde, avec une production annuelle de 17 millions de tonnes et une exportation annuelle de 800 mille tonnes. Les importations d’arachides depuis l’Afrique ne représentent que 3% de la totalité d’importation de la Chine. L’importation de produits agricoles en provenance d’Afrique relève d’une part de la coopération bilatérale mutuellement bénéfique, et d’autre part d’une politique préférentielle visant à élargir le marché des produits africains et à octroyer des avantages aux Peuples africains. Compte tenu de divers facteurs, le gouvernement chinois n’a autorisé que le Soudan, l’Ethiopie et le Sénégal à exporter leurs arachides vers la Chine, et négocie actuellement avec le Nigeria.
En fait, pour encourager l’exportation de l’arachide du Sénégal vers la Chine, cette dernière a adopté des politiques préférentielles exclusives. Ce qui reflète l’importance que la Chine attache aux relations amicales entre les deux pays. Dans l’avenir, la Chine souhaite approfondir la coopération avec le Sénégal dans le domaine du commerce de l’arachide en contribuant au développement de la chaîne de valeurs et de la production mécanisée du pays.
Concernant la commercialisation de l’arachide, nous avons remarqué que les acheteurs chinois proposent des prix plus élevés, impactant ainsi la collecte des huiliers et des semenciers. Quel est votre commentaire à ce propos ?
J’ai récemment noté les réactions et opinions en ce qui concerne la commercialisation de l’arachide. Je pense qu’il est tout à fait naturel d’avoir des voix différentes, voire divergentes. Tout le monde et tous les groupes d’intérêts ont leur droit de s’exprimer. Néanmoins, certaines accusations portées contre les acheteurs chinois sont injustes et ne favorisent pas un bon climat de coopération à long terme entre les deux pays. L’achat d’arachide est en lui-même un comportement de marché. Les acteurs chinois effectuent leurs transactions conformément aux principes du marché, aux règles et lois commerciales locales. Dans ce commerce, l’Etat, les grossistes, les exportateurs en ont tous bénéficié et surtout les paysans, groupe le plus nombreux et le plus vulnérable d’ailleurs, ont obtenu des bénéfices tangibles qui ont amélioré le bien-être de leurs familles. Ce genre de coopération mutuellement bénéfique devrait être soutenue et saluée, plutôt que d’être prise en otage par un certain groupe d’intérêts. Ces arguments ne peuvent tenir debout ou prospérer dans aucun pays à économie de marché. Récemment, le marché affiche des tendances positives. Nous croyons que le gouvernement sénégalais a les capacités et la sagesse de résoudre ces problèmes, et dans le respect des règles du marché et des intérêts de la grande majorité, pour maintenir un bon environnement du marché et promouvoir le développement sain et durable du commerce d’arachide entre nos deux pays.
Dans l’attente du futur développement de la coo¬pération agricole et plus largement de celle entre le Sénégal et la Chine, qu’avez-vous à dire ?
Un adage chinois dit : «Un pays connaît des richesses avec une forte industrie, et la stabilité avec une forte agriculture.» Cela souligne le rôle de l’agriculture dans l’indépendance souveraine nationale et le développement économique d’un pays. Riche en ressources naturelles, le Sénégal est un grand pays agricole et jouit de bonnes conditions de développement. Ce secteur représente plus de 15% du Pib et plus de 50% des opportunités d’emplois. Le Président Macky Sall attache un grand prix à l’agriculture et au développement rural et ne cesse d’accroître les investissements. Il fournit des soutiens en matière de politique et du financement en faveur du développement de l’agriculture sénégalaise. Nous sommes heureux de constater que durant ces dernières années, la production agricole du Sénégal et la valeur du secteur ont toutes considérablement augmenté. La Chine est prête à répondre à l’appel du Président Macky Sall en mettant en synergie la coopération agricole sino-sénégalaise et le Pap2a pour apporter sa contribution au développement agricole, au renforcement de la souveraineté alimentaire de même qu’à l’émergence du Sénégal.
Le Sénégal est actuellement coprésident du Forum sur la Coopération sino-africaine (Focac) et abritera cette année la prochaine session du Focac. Ce sera un nouveau temps fort des relations sino-africaines. La coopération agricole reste toujours une priorité et un domaine important de la coopération sino-africaine. La Chine entend travailler avec le Sénégal, en tant que pays coprésidents, à multiplier nos efforts dans la préparation et la conception des acquis de la prochaine session ainsi qu’à l’innovation du mécanisme du Focac, afin de porter la coopération agricole sino-sénégalaise et sino-africaine à un plus haut niveau pour le plus grand bien de 2,6 milliards de Chinois et d’Africains.
Par Yoro DIA
A KIDAL PLUTOT QU’A KIDIRA
Pour nous, le Mali est un problème de sécurité nationale. Car si le pays tombe, nous sommes la prochaine cible et nous serons en première ligne face à des jihadistes qui rêvent déjà de tremper leurs pieds dans l’Atlantique
L’ancien président Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz avait tout fait pour que le Sénégal ne soit pas membre du G5 Sahel, parce qu’il avait peur d’une certaine prééminence sénégalaise dans l’organisation. Le nouveau président Mauritanien Ghazouani a convié le Président du Sénégal à la réunion du G5 à Ndjamena et tout fait pour que le Sénégal intègre l’organisation, parce qu’il est convaincu qu’il est un acteur incontournable sur le plan militaire. Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts entre les positions de Aziz et de Ghazouani, mais pendant tout ce temps, le Sénégal a continué à blinder sa frontière et à se préparer à la guerre de l’Est contre les jihadistes. C’est la bonne attitude.
C’est la meilleure doctrine militaire qui a toujours sauvé l’Angleterre. Elle a été résumée par Lord Palmerson : «L’Angleterre n’a pas d’alliés ou d’ennemis permanents, la seule constante est de se donner les moyens de défendre l’île.» C’est cette doctrine qui a sauvé notre pays de la partition, car ayant permis à l’Armée de gagner la guerre en Casamance.
Aujourd’hui, la Gambie et la Guinée Bissau qui sont nos plus grands alliés dans la sous-région ont été les plus grands soutiens du Mfdc, qui utilisait ces pays comme base arrière en plus des armes mises à la disposition des maquisards. Cette constante qui consiste à nous donner les moyens de défendre notre territoire avec ou sans le soutien d’alliés doit être la règle dans la préparation de la guerre de l’Est.
Ce qui fait de notre appartenance ou pas au G5 Sahel une simple variable. Si on y entre, allons-y avec les moyens de défendre notre territoire même si nos alliés sont défaillants. La débâcle de la France en juin 40 n’a pas empêché à l’Angleterre de faire face à l’armada nazie, lors des batailles d’Angleterre ou de l’Atlantique. Malgré la mise au pas par Napoléon Bonaparte de toute l’Europe continentale, la petite Angleterre s’est donné les moyens de résister et même de renverser la tendance en mettant fin au «règne du Dieu de la guerre» à Waterloo.
C’est du bon sens stratégique, car compter d’abord sur soi et refuser de sous-traiter sa sécurité permet de faire face à tous les scénarii, même les plus catastrophiques. Le Sénégal doit travailler à l’hypothèse de l’effondrement du Mali, avec des hordes jihadistes à Kayes, voulant continuer leur marche vers l’Atlantique. On doit travailler à l’hypothèse d’un retrait de la France, dont l’engagement au Mali nous a donné un sursis stratégique face aux jihadistes.
La plus grande implication de Tchad (1 200 hommes) est le signe annonciateur du retrait progressif de la France qui veut africaniser la lutte, comme les Américains ont à un certain moment vietnamisé la guerre du Vietnam pour se retirer. De toute façon, le départ de la France est juste une question de temps qui joue en faveur des jihadistes. Il interviendra soit à la suite d’une alternance politique en France ou d’une exigence de l’opinion après un attentat comme celui du Drakkar à Beyrouth.
Pour la France, le Mali est peut-être un problème de politique extérieure, mais pour nous c’est un problème de sécurité nationale, car si le Mali tombe, nous sommes la prochaine cible et nous serons en première ligne face à des jihadistes qui rêvent déjà de tremper leurs pieds dans l’Atlantique.
Le Tchad renforce sa présence pour, entre autres, les beaux yeux de Marianne, mais pour le Sénégal, c’est pour notre propre sécurité. C’est pourquoi nous devons nous donner les moyens de défendre notre territoire, mais aussi aider le Mali, le Tchad et la France à fixer les jihadistes sur place, car mieux vaut les combattre à Kidal qu’à Kidira.
LE CONTENU EDIFIANT DES DOCUMENTS DU MFDC SAISIS PAR L’ARMEE
Les deux documents dont nous avons fait état ont un contenu fort instructif.
Dans notre édition d’hier, nous révélions en exclusivité le contenu de documents confidentiels abandonnés par les rebelles du Mfdc (Mouvement des forces démocratiques de Casamance) lors de leur fuite éperdue suite au pilonnage de leurs bases par l’Armée nationale. Les deux documents dont nous avons fait état ont un contenu fort instructif.
Commençons par le premier qui porte nominations des nouveaux membres de l’état-major du Mdfc. Rappelons son contenu. « Après la rencontre entre l’Etat-major du Maquis et le commandement des chefs de bases, il a été décidé d’une formation d’un commandement organisationnel des chefs de bases pour la relance des activités » lit-on dans le document abandonné par les rebelles.
Ce drôle de commandement restreint des bases rebelles est ainsi composé : « Président des officiers : Omar Kacobo Diedhiou ; Président des officiers-adjoints : Amédé Diedhiou ; Secrétaire : Pierre Sinoré Diatta ; Secrétaire adjoint : Henri Kamankagne Diedhiou ; Trésorier : Tapha Sambou ; Trésorier adjoint : Sadibou Goudiaby ; Commissaire aux comptes : Marcelin Himbane ; Commissaire aux comptes adjoint : Abdoulaye Aml Diedhiou ».
Le principal enseignement qu’il faut tirer de ce premier document est qu’il confirme ce que les observateurs savaient déjà à savoir que le Mfdc est surtout l’affaire d’une ethnie, les Diolas en l’occurrence.
En effet, alors que la Casamance — surtout la partie dite Basse — est multiethnique en ce sens qu’on y trouve aussi bien des Peulhs, des Ouolofs, des Mankagnes, des Baïnouks que des Pépels, on remarquera que l’état-major du Mfdc est composé à 100 % d’ « officiers » diolas comme le fait apparaître le document que nous publions en exclusivité ! On imagine d’ici ce que serait une Casamance « indépendante » et quel serait le sort des citoyens des autres ethnies qui y vivraient. Le second enseignement, par contre, tord le cou à une idée reçue et qui a largement prospéré à savoir que ce mouvement était l’affaire des Catholiques Diolas.
Il est vrai qu’au plus fort des attaques commises par la rébellion, beaucoup d’imams avaient été tués et souvent égorgés tandis que les prêtres qui sont très nombreux dans cette partie du territoire national étaient curieusement épargnés. D’ailleurs, c’est ce constat qui avait poussé en un moment donné Sidy Badji, l’alors chef du Front Nord, et ses hommes à lever le pied. Mais au vu de la composition de l’Etat-major du Mfdc, on se rend compte que les Musulmans y sont bien représentés. Même si le chef d’état-major, César Atoute Badiate, est un Catholique !
Le second document, justement, est signé César Atoute Badiate. Un document manuscrit et truffé de fautes de français qui renseigne sur le faible niveau scolaire du chef de l’aile combattante du Mfdc !
Dans ce dit rapport, ce chef rebelle dit avoir été informé que le nommé Ousmane Niantang vient d’installer une nouvelle base rebelle après avoir obtenu « de nouveaux recrues » (sic !). Et César Atoute Badiate de demander à ses combattants de se tenir prêts « Car l’Armée sénégalaise prépare un ratissage après des accords avec l’Armée Bissau-guinéenne. Vus le bracage (Sic) de Diohére, l’Etat major général du Maquis met en garde à (sic) tous ses combattants de respecter scrupuleusement aux civiles (Sic) conformément aux règlements (Sic) internationaux des droits de l’homme. Un homme avertis (Sic) en vaut deux » !
Nos investigations nous ont permis de savoir toutefois que ce dernier document — vraisemblablement trouvé dans les archives du mouvement — est très ancien puisque le Ousmane Niantang auquel fait allusion César est mort l’année dernière à Mbour où il avait fini de s’établir après avoir vécu à un moment donné à Fatick. Chassé du maquis, il s’était reconverti en marabout-charlatan mais se livrait aussi au négoce de poissons séchés.
Notre confrère Amadou Ly Diom, très proche de César Atoute Badiate, et qui a écrit un livre sur le conflit casamançais, avait d’ailleurs raconté dans son ouvrage les circonstances dans lesquelles Niantang avait fait défection avec l’essentiel des armes lourdes du camp de César mais aussi avec la plupart des hommes. C’était en mai 2010. A l’époque, c’est Bertrand Sané, le « commandant des opérations » du camp de César qui avait d’abord fait défection après avoir volé les armes.
Deux jours plus tard, Niantang, avec qui il était de mèche, l’avait rejoint dans sa dissidence. Niantang avait voulu lancer un assaut contre son ancien chef qui, se trouvant en position de faiblesse car sans armes ni hommes en nombre suffisant, n’avait dû son salut qu’à des renforts envoyés par son vieux rival Salif Sadio. Cela dit, il reste que le fait pour César Atoute Badiate d’insister pour que ses combattants respectent scrupuleusement les civils est tout de même une bonne chose à mettre à son actif. Cela prouve aussi qu’il est, quoi qu’on dise de lui, un chef responsable…
LA LONGUE HISTOIRE DU FRONT SUD DU MFDC
L’armée a indiqué, mardi 9 février, avoir pris trois « bases » des rebelles en Casamance (sud) et récupéré des armes lors d’une offensive lancée fin janvier avec le soutien de la Guinée-Bissau voisine.
Jean Diatta, Correspondant permanent Ziguinchor |
Publication 17/02/2021
L’armée a indiqué, mardi 9 février, avoir pris trois « bases » des rebelles en Casamance (sud) et récupéré des armes lors d’une offensive lancée fin janvier avec le soutien de la Guinée-Bissau voisine. Depuis l’année dernière, un climat d’instabilité s’est réinstallé près de la frontière avec la Guinée-Bissau, dans les secteurs de Goudomp, d’Adéane et de BoutoupaCamarakunda. Ce après plusieurs années d’une relative accalmie qui avait commencé à faire oublier les années de braise où plusieurs localités de la zone avaient été détruites et des dizaines de personnes exécutées. La conséquence en avait été un exode massif des populations de la zone qui sont allées s’entasser à la périphérie de Ziguinchor ou en Gambie, si ce n’est en Guinée-Bissau.
Tout serait parti du retour amorcé par les habitants de certains de ces villages — comme Bissine — qui avaient été rayés de la carte. Des habitants qui vivaient en exil forcé depuis plus de deux décennies à cause justement de la violence et des mines. Ces populations qui vivent à l’étroit dans leurs localités d’accueil voulant reprendre une vie normale ont, dans leur écrasante majorité, décidé de retourner au bercail quel que soit le prix à payer pour pouvoir reprendre leurs activités agricoles. Leur slogan était ‘’vivre (à la maison, Ndlr) ou périr’’. Ainsi, des premières vagues sont revenues dans les villages abandonnés, encouragées par la présence de quelques personnes dans d’autres villages environnants comme Niadhiou dont les populations sont revenues depuis des années et ont repris leurs activités d’antan. Mais, contrairement à ce que les revenants croyaient, les éléments du Mfdc avaient une autre perception de ce retour amorcé. En fait, ces derniers, considérant que ce retour allait les exposer, ont vite fait d’envoyer des signaux aux villageois pour leur signifier qu’ils ne sont pas les bienvenus. Par conséquent, ils devaient quitter la zone au risque d’y laisser leur vie.
Un regain de violences de part et d’autre
Et face à la détermination des populations, les indépendantistes lanceront une série d’exactions pour dissuader les plus récalcitrants. Ce qui a fait réagir l’armée qui tenait, elle aussi, à accompagner les exilés afin qu’ils puissent se réinstaller. D’où les premiers accrochages dans la zone l’an dernier. Et depuis ces premiers accrochages, la violence n’a cessé de monter crescendo dans toute cette partie de la Casamance. Une violence qui a fait de nombreuses victimes de part et d’autre. On se rappelle par exemple de ce véhicule de l’armée qui avait sauté sur une mine l’année dernière sur la route de Bissine ou encore de la disparition des trois jeunes du village de Niadhiou (les corps de deux d’entre eux ont été récemment découverts par l’armée dans la forêt de Bilass tandis que le troisième est jusque-là introuvable). C’est sûrement cette exaction de trop qui a amené les militaires à lancer l’opération de ratissage qui vient de se dérouler dans cette zone. Une opération qui, selon le commandement de la zone militaire sud (Ziguinchor), a permis de nettoyer plusieurs bastions des indépendantistes. Mais contrairement à ce que pense une certaine opinion, les combattants du Mfdc qui sont à l’origine de cette violence ne sont pas du camp de César Atoute Badiate, le chef de la faction de Kassolol (frontière sud-ouest de la Guinée-Bissau), considéré comme étant le chef suprême du front sud.
Tractations entre rebelles
Il s’agit plutôt des éléments de la faction de Sikoun, une localité située dans le département de Goudomp, plus au nord. Ce groupe d’indépendantistes est plus ou moins indépendants de César. D’ailleurs, cette faction avait été fondée pour être autonome. Elle procède de l’initiative de sages et de vieux combattants du Mfdc qui voulaient à tout prix ramener Ousmane Niantang Diatta dans le maquis, après que ce dernier avait choisi de retourner dans la vie civile à cause de nombreuses bisbilles qu’il avait eues avec le commandement, lors de l’intronisation de Salif Sadio comme chef du maquis en 1994. En fait, selon des sources bien au fait des choses, lors de l’intronisation de Salif Sadio par les combattants avec la bénédiction de certains responsables du bureau national du Mfdc comme Sanoun Bodian à la place de Léopold Sagna il y avait eu des tiraillements pour le poste de premier adjoint qui devait revenir légitimement à Niantang vu son rang.
Pour rappel, Sadio avait été choisi pour remplacer Léopold Sagna parce que ce dernier avait commis le « crime » d’avoir accepté de rencontrer le président Abdou Diouf au palais présidentiel à Dakar en 1994. Pour en revenir aux tiraillements qui avaient marqué la succession de Léopold, le père de Zakaria Goudiaby, aidé par une frange du maquis qui avait milité pour l’intronisation de Salif Sadio, avait exigé, en retour, que ce dernier nomme Zakaria comme premier adjoint. Ce qui, de facto, excluait Niantang de la position de numéro 2 de Salif. En fait Niantang et Zakaria Goudiaby sont non seulement originaires du même village de Tendouck (département de Bignona), mais encore sont d’une même famille. Et dans la tradition locale, les membres d’une même famille ne peuvent se retrouver dans un même commandement en cas de guerre. Ainsi Niantang, qui avait considéré le choix de Zakaria à son détriment comme une trahison, avait pris armes et bagages pour se retirer dans le village bissau-guinéen de Érhamé où il pratiquait le métier de tradipraticien mais sans se faire oublier pour autant. Et notamment par les sages et vieux combattants qui estimaient que c’était un gâchis, vu toutes ses capacités mystiques, que Niantang, un des tout premiers combattants du Mfdc à avoir gagné le maquis en 1983, prenne du recul par rapport à la lutte pour l’indépendance.
Ainsi, des démarches secrètes avaient été engagées entre la Guinée-Bissau, Ziguinchor et Bignona pour le faire revenir dans le maquis. Un retour qu’il avait accepté en fin de compte mais en posant une condition : qu’on lui donne le commandement du front sud. Une exigence rejetée par César Badiate qui n’entendait pas céder son fauteuil. Et comme ces sages voulaient le faire revenir à tout prix dans le maquis, l’idée de créer une nouvelle faction fut adoptée et c’est ainsi que Niantang et ses fidèles sont allés s’installer à Sikoun, qui est une ancienne base qui existait depuis le règne de Salif Sadio, mais abandonnée quand ce dernier avait été contraint de migrer vers le nord (frontière gambienne) suite à sa déconvenue lors des affrontements contre les éléments de César Badiate soutenus par l’armée bissau-guinéenne, commandée à l’époque par le général Tagme Batistuta Na Way. C’était en 2006. Ils seront rejoints, un peu plus tard, par des éléments qui ont déserté le camp de César, après la déroute subie face à l’armée sénégalaise dans le village de Baraf, situé à quelques kilomètres à l’ouest de Ziguinchor en 2009.
Exit Niantang
Ces derniers reprochaient à César de les avoir livrés à l’ennemi car n’ayant pas répondu à leur appel au secours en envoyant des renforts, alors qu’ils étaient en mauvaise posture. Donc, cette faction évoluait en solo et se donnait le même statut que celle de César ou de Salif. Vers 2010, Niantang est tombé gravement malade mais n’avait aucun moyen de se soigner compte tenu de son isolement. Des intermédiaires, avec la complicité de l’ex-secrétaire général du Mfdc, Ansoumana Badji, réussiront à convaincre le président Wade de faire quelque chose. Aussi, il quittera le maquis pour aller officiellement se faire soigner dans la ville bissau-guinéenne de Canthunku, mais en réalité il y avait un avion qui l’attendait à l’aéroport de Bissau pour l’acheminer à Dakar.
Face à la gravité de sa maladie, décision fut prise d’évacuer Niantang en Espagne où il avait été soigné. Seulement voilà, quand cette information parvint à ses combattants, ils décidèrent de le remplacer pour trahison. Et Ibrahim Kompasse Diatta, originaire du village de Thionck-Essyl, fut choisi pour le remplacer. Celui-ci était donc le patron de la base de Sikoun jusqu’à l’année dernière avant d’être désavoué par une bonne partie de ses hommes au motif qu’il rencontrait souvent des émissaires qui jouent le rôle d’intermédiaires entre le gouvernement et le Mfdc pour une paix définitive en Casamance. Les dissidents sont alors allés créer un nouveau maquis autour d’un certain Adama Sané dont les origines seraient le village de Bagaya, très respecté dans la tradition locale. Selon beaucoup de sources, c’est ce groupe radical qui s’opposerait farouchement à tout retour des populations dans la zone citée. C’est ce groupe qui vient d’être chassé de Sikoun par l’armée. Quant à Kompasse, il se serait retiré pour fonder quelque part une nouvelle entité avec quelques combattants qui lui sont restés fidèles.
Quelle est l’attitude de César et ses fidèles dans cette situation ?
Pour l’instant, on dispose de peu d’informations à ce sujet. Tout ce que l’on sait c’est que Badiate ne porte pas Salif Sadio dans son coeur. Cette animosité entre le chef de la faction de Kassolol et M. Sadio dure depuis plus de deux décennies.
À l’origine, en 1998, l’abbé Diamacoune, qui n’a jamais cautionné que Salif Sadio soit le chef du maquis, avait demandé à Léopold Sagna qui vivait tranquillement à Ziguinchor depuis des années après sa défenestration, de retourner dans le maquis pour reprendre le commandement des mains de Salif Sadio. Hélas, quand Léopold est retourné dans la forêt, il avait été mis aux arrêts avec presque tous ses fidèles sur ordre de Salif Sadio et gardé dans un bunker avant d’être exécuté quelques jours plus tard. César Atoute Badiate avait été l’un de rares fidèles de Léopold à avoir échappé à ces exécutions qui s’étaient soldées par la mort de près de 30 responsables de la rébellion, tous proches de l’ancien chef d’état-major. César et certains de ses amis avaient trouvé refuge dans la localité bissau-guinéenne de Ingorre où un matin, ils avaient été attaqués par un commando envoyé par Salif Sadio. César avait réussi à s’échapper mais avait reçu un violent coup au niveau de son œil gauche qu’il a failli perdre. N’ayant pas digéré cet affront, l’abbé Diamacoune avait trouvé une autre stratégie pour évincer Salif Sadio.
C’est ainsi qu’en 2000, alors que les Sénégalais étaient pris dans le tourbillon du second tour de l’élection présidentielle entre Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, le prélat s’était rendu en Guinée-Bissau pour préparer la contre-offensive. Il fut aidé par le régime de Coumba Yalah qui avait mis toute la logistique nécessaire à la disposition des combattants du Mfdc chargés d’exécuter cette mission. Des combattants qui avaient à leur tête César Atoute Badiate qui est un neveu direct de l’abbé Diamacoune. Cette expédition a eu lieu le 28 décembre à l’aube. César et ses fidèles, bien armés et venus par des pirogues motorisées, avaient lancé un assaut contre la base stratégique de Salif Sadio de Kassolol qu’ils réussiront à prendre après quelques heures d’affrontements.
Les affrontements vont reprendre quelque temps après et dureront plusieurs semaines. Les combattants de César, soutenus par l’armée bissau-guinéenne, prendront toutes les petites bases de M. Sadio, éparpillées dans cette zone et obligeront ses quelques éléments qui avaient réussi à s’échapper à se replier à Baraka Manjoka, le quartier général de M. Sadio. Après plusieurs années de répit, de nouveaux affrontements éclateront de nouveau entre les deux camps ennemis en 2006. Là encore, César a bénéficié d’un appui considérable de l’armée bissau-guinéenne qui avait envoyé des troupes au front. Un état-major sera installé à cet effet à Sao Domingos pour mieux s’approcher des bases de Salif. C’est dans ces conditions que ce dernier avait perdu toutes ses bases au sud et avait été contraint de rejoindre le nord où il avait des postes avancés qui étaient sous le commandement de Vieux Faye, Zakaria Goudiaby et Alansana Guorgui Djiba. C’est depuis cet épisode que Salif Sadio et César sont des ennemis jurés. D’ailleurs, pour montrer son animosité à l’égard de Badiate, Salif avait détruit toutes les bases du Front Nord fidèles à Badiate.
Pour l’instant, seule la faction de Diakaye (front nord) commandée actuellement par un certain Fatoma Coly a officiellement exprimé son soutien aux éléments chassés de Sikoun par l’Armée. Ce qui laisse croire que Adama Sané et ses fidèles sont en train de se rapprocher de César car ce dernier — et non Salif Sadio — est reconnu par les éléments de Diakaye comme étant le vrai chef du maquis.
LE SENEGAL A BESOIN DE SONKO
Le marabout politicien ne souhaite pas la prison au leader de Pastef. Ahmed Khalifa NIASS l’a affirmé ce mardi, revenant ainsi sur son premier communiqué sur le sujet
Le marabout politicien ne souhaite pas la prison au leader de Pastef. Ahmed Khalifa NIASS l’a affirmé ce mardi, revenant ainsi sur son premier communiqué sur le sujet.
En effet, invité à l’émission Balance de WalTv, il indique considérer Ousmane SONKO comme un adversaire mais ne lui souhaite pas un séjour en prison. « Je connais les conditions de détention dans les prisons pour les avoir fréquentées. Et ce que j’ai vu, je ne le souhaite à personne même pas à un adversaire politique », a expliqué Ahmed Khalifa NIASS.
Poursuivant, il déclare ne pas croire aux accusations de « viols et de menaces de mort » portées contre Ousmane SONKO. « Ma conviction personnelle est qu’il n’a pas fait ce qu’on lui reproche. Cela ne veut pas dire qu’il ne l’a pas fait, mais moi personnellement je n’y crois pas », explique-t-il. Se dressant en défenseur du leader de PASTEF, le guide religieux trouve que le régime ne doit pas commettre l’erreur d’emprisonner ce dernier.
Selon lui, ceux qui conseillaient à SENGHOR en 1968 de mater les étudiants grévistes, sont ceux-là même qui demandent aujourd’hui à Macky SALL de levée l’immunité parlementaire du député mis en cause pour le mettre en prison. En outre, ajoute Ahmed Khalifa NIASS, « le Sénégal a besoin de SONKO pour la pacification de la Casamance».
Faisant l’historique de la rébellion casamançaise, le marabout politicien de soutenir que le président de PASTEF peut jouer un rôle déterminant dans ce dossier en tant que fils de la Casamance. Pour lui, cette affaire peut déboucher sur entente entre les protagonistes qui ferait porter le boubou de pacificateur à SONKO.
Avec Walfnet
199 ENSEIGNANTS MISEREUX A CAUSE DE MAMADOU TALLA ET CHEIKH OUMAR ANNE
Encore un problème de coordination de l’action gouvernementale ! Il concerne cette fois-ci, particulièrement, les ministères de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur au niveau de la Fastef.
199 enseignants en position de stage à la Fastef depuis 2019 attendent toujours d’être édifiés sur leur sort par les ministres de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur qui seraient dans l’incapacité d’honorer la facture de plus de 500 millions francs CFA pour les frais de la formation. La réponse servie par le directeur de la Formation et de la Communication du premier ministère, Mouhamadou Moustapha Diagne, qui met tout sur le dos de la Covid-19 et la hausse du nombre de candidats, ne rasure guère les syndicalistes selon qui le gouvernement veut hypothéquer la carrière des enseignants.
Encore un problème de coordination de l’action gouvernementale ! Il concerne cette fois-ci, particulièrement, les ministères de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur au niveau de la Fastef. Et c’est à propos de la situation de 199 enseignants sélectionnés en 2019 pour subir la formation de mise en position de stage à distance, qui sont déjà détenteurs du certificat d’inscription depuis 2019, mais qui n’ont toujours pas démarré les cours depuis plus d’une année. Plus précisément, il y a deux catégories de candidats dont l’une devait faire une année de formation, et deux ans pour le reste du groupe. D’ailleurs, les candidats qui devaient valider une seule année de formation devraient en principe être déjà en possession de leur diplôme de fin de formation, tandis que les autres devaient en avoir pour une année encore. Hélas ! Une année s’est écoulée mais ces enseignants ne voient toujours pas l’ombre d’un calendrier leur annonçant la date de démarrage des cours pour espérer valider cette formation. Face à cette longue attente, ils ne savent plus à quelle autorité se fier entre les ministres Mamadou Talla et Cheikh Oumar Anne.
Incohérences et contradictions gouvernementales
Selon les syndicalistes du Cusems (Cadre unitaire des syndicats de l’enseignement moyen et secondaire du Sénégal) et du Saemss (Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal), les deux ministres passent leur temps à leur fournir des « incohérences et des contradictions » par rapport à ce retard accusé dans le démarrage de leur formation. Chaque année, le ministère de l’Education nationale (Men) procède à la sélection d’un groupe d’enseignants éligibles à la formation de mise en position de stage. Des enseignants qui, pour la plupart, ont obtenu une licence, une maitrise ou un master pendant leurs années de classes. D’habitude, le nombre d’enseignants retenus sur toute l’étendue du territoire national ne dépassait pas la cinquantaine.
A titre d’exemple, ils étaient 39 pour l’année 2018-2019 dont cinq pour le Cae-Cem (enseignants avec niveau Bac), 14 pour le Caem (professeurs de l’enseignement moyen) et 20 pour le Caes. Un quota jugé dérisoire par les syndicalistes qui avaient fini d’acculer le gouvernement. Lequel l’a revu à la hausse jusqu’à 200 enseignants. L’Etat ayant toujours invoqué le coût exorbitant de la formation et le déficit de professeurs dans les classes pour se justifier, le Cusems lui avait proposé la formation à distance pour résorber le gap et permettre à beaucoup de candidats titulaires de nouveaux diplômes académiques de pouvoir subir une formation diplômante afin d’être reclassés dans un corps supérieur de la Fonction publique. Une requête satisfaite à presque cent pour cent par le ministère qui a procédé, en 2019, à la sélection de 199 enseignants pour suivre la formation à distance au titre de l’année académique 2019-2020.
Aucune explication ou information du ministère ou de la Fastef
Cette année scolaire étant écoulée, une autre a démarré depuis le 02 novembre dernier, mais ces candidats retenus et déjà inscrits n’ont toujours pas démarré les cours. Pis, « nous n’avons reçu aucune explication plausible ou information ni du ministère ni de la Fastef »,s’indigne un candidat à la formation. Le problème proviendrait de la ligne budgétaire qui était d’abord alloué au ministère de l’Education nationale avant d’être inscrite dans le budget de l’Enseignement supérieur avec l’érection de la Fastef en Faculté rattachée à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Le secrétaire national chargé de la formation au Cusems, Modou Ngom, explique. « La somme budgétisée pour la mise en position de stage dans le budget de l’Enseignement supérieur est destinée à la formation en présentiel à la Fastef. Elle ne suffit pas pour couvrir la formation à distance demandée par le ministère de l’Education.
La formation à distance de la Fastef est logée dans la Fad de la Chaire de l’Unesco qui n’est pas totalement financée par la Fastef et qui n’entre pas dans les obligations de formation des formateurs de ladite Faculté. Elle nécessiterait donc des dépenses supplémentaires en termes d’indemnités pour les formateurs et de charge de fonctionnement pour la structure (Fad). Le ministère de l’Education nationale dit être dans l’impossibilité d’honorer la facture salée de près de 500 millions demandée par la Fastef pour assurer la formation à distance. Pour la formation en présentiel, c’était environ 100 millions. Et c’était pour former une cinquantaine d’étudiants. Mais pour 199 enseignants à former, il devait y avoir une coordination. Malheureusement, en élaborant les budgets, les ministres n’échangent pas sur les points communs. Or ils devaient s’accorder sur un certain nombre de points avant d’inscrire les nouvelles lignes budgétaires».
Au ministère de l’Education, on invoque la covid-19
Devant ce qu’il appelle un « tâtonnement », le Cusems fustige l’absence de coordination et de solidarité gouvernementale dont font preuve, dit-il, ces deux ministères concernés. Notamment « cette grosse farce mise sur le dos de la Covid-19 pour hypothéquer la carrière de ces enseignants », a renchéri, le secrétaire général adjoint du Saemss, son collègue enseignant-syndicaliste, Malick Youm. Interpellé sur la question, le directeur de la Formation et de la communication du ministère de l’Education nationale, Mouhamadou Moustapha Diagne, confirme que la formation devait bel et bien se tenir à distance. Mais à cause de la Covid-19, cela a été décalée. Et avec ce retard accusé dans l’ouverture des classes de cette année en cours, la formation en présentiel pose problème puisque le gouvernement ne pourra pas remplacer ces 199 enseignants « craie à main » qui doivent bénéficier d’une formation. Il assure que le ministère est en train de voir avec d’autres structures comme l’Ugb et la Fastef pour pouvoir régler ce dossier qui a pris du retard. « Ce n’est pas parce que nous ne voulons pas les former, mais c’est la Covid-19 qui a impacté sur ce projet.
Avec cette cohorte de 199 enseignants, il nous sera difficile de remplacer chaque enseignant pour chaque classe. Pour la formation à distance, les coûts sont parfois insupportables à distance, et parfois hors de portée. Donc ce qui risque d’arriver, si on ne paye pas les formateurs et les gestionnaires de la plateforme, c’est la rétention des notes ou la grève des formateurs. Ce qui va nous créer d’autres problèmes », se justifie Moustapha Diagne. Modou Ngom du Cusems trouve que « ce Diagne fait trop dans le sentimental et l’évènementiel pour une affaire aussi sérieuse ».
Et d’estimer que « si les enseignants éligibles ne subissent pas cette formation jusqu’à moins 10 ans de la retraite, ils vont être reclassés et perdre 40 ans de leur formation ». En tout cas, le Cusems exige le démarrage « sans délai » de la formation à distance dans le cadre de la mise en position de stage de ces 199 enseignants. « Cela doit démarrer immédiatement. Car tous les cours ont repris à la Fastef sauf pour ces enseignants. C’est de la discrimination », a martelé le chargé de la Formation au Cusems, Modou Ngom.
Par Seybani SOUGOU
UN CRIME N’EST JAMAIS PARFAIT
En matière de viols, les preuves médicolégales sont déterminantes. Tous les éléments rendus publics à ce jour accablent et enfoncent Adja Sarr
Le viol est une agression sexuelle qui suppose la réunion de 2 éléments : le défaut de consentement de la victime, et un acte de pénétration sexuelle. En matière de viol, ce ne sont pas les déclarations d’une victime supposée qui font foi, mais avant tout les preuves médico-légales. Le journaliste d’investigation Pape Alé Niang a livré sur son site Dakarmatin.com, le 11 février 2021, le contenu des procès-verbaux d’auditions de la victime supposée de viol, de la 2eme masseuse, de la patronne de Sweet beauté et du mari de la propriétaire des lieux. La synthèse des différentes auditions rendues publiques permet d’écarter définitivement la thèse du viol. Synthèse des déclarations de la victime supposée.
La victime supposée n’a jamais été étranglée
Le contenu des auditions de la « victime supposée » est en contradiction avec le contenu de sa plainte du 02 février 2021. En effet, dans sa plainte, la « victime supposée » affirme avoir été étranglée par Ousmane So,ko. Définition : L’étranglement ou la strangulation est l’action de serrer l’avant du cou pour comprimer les veines jugulaires et les artères. L’étranglement peut causer l’évanouissement ou la mort par asphyxie. Si Adja Sarr a été « victime » d’un étranglement, alors le médecin qui l’a ausculté a dû constater des traces d’inflammations ou des lésions au niveau de son cou. Quand on est victime d’étranglement, on risque la mort. Le comportement de la victime devant une telle situation où l’instinct de survie prévaut est de crier, se débattre de toutes ses forces et tenter de repousser son « agresseur » par des griffures et des morsures. Par conséquent, les sénégalais attendaient de la victime supposée au moment de l’audition, la confirmation qu’il y a eu un étranglement (dans ce cas, les traces de violence doivent être attestées par une preuve matérielle, un certificat médical en bonne et due forme fait par un médecin légiste « médecine légale »). Or, lors de son audition, la victime supposée n’a plus évoqué l’étranglement. La raison est simple : elle a inventé l’étranglement
La théorie du viol par menace repose sur des allégations mensongères
L’article 320 du code pénal dispose qu’il y a viol dès lors « qu’il y a un acte de pénétration de quelque nature que ce soit commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise ». Dans sa plainte, la victime supposée affirme avoir été contrainte à avoir des relations sexuelles sous la menace de 2 armes en possession d’Ousmane Sonko ; ce dernier l’ayant, selon ses dires, menacé de la faire disparaitre de la terre. C’est donc bien le viol par menace qui a été visé dans la plainte. Ce mensonge grossier ne tient pas une seule minute devant des enquêteurs chevronnés. Si la victime supposée était sous la menace de 2 armes au moment de l’acte, rien ne l’empêchait, après le départ d’Ousmane SONKO d’aller directement à la police pour signaler qu’elle est victime d’agression sexuelle. A partir de ce moment, la police comme elle sait si bien le faire allait organiser un guet-apens et débarquer dans le lieu de massage, ce qui aurait permis d’ailleurs de constater le flagrant délit et de saisir les 2 armes de SONKO, comme pièce à conviction (on n’aurait même pas besoin de demander la levée de l’immunité parlementaire de SONKO). Pour mémoire, dans l’affaire des faux billets de Bougazhelli, c’est le mode opératoire qui a été choisi pour le piéger et le confondre en flagrant délit.
Mais l’ultime preuve (définitive) qui écarte tout viol par menace est apportée par la 2eme masseuse, qui affirme lors de son audition que le 02 février 2021, date supposée du dernier viol, que la victime supposée lui a expressément demandé de quitter la salle après la fin de la séance de massage.
Qui a déjà vu dans le monde, une victime de viol demander à un tiers présent de quitter les lieux pour la laisser seule avec son bourreau ?
Cette demande de la victime supposée suffit à elle seule, pour taillader en pièce sa plainte et la ranger au fond des tiroirs. Au demeurant, cette démarche inédite, prouve que, même dans l’hypothèse où il y aurait une relation de nature sexuelle (ce qui reste d’ailleurs à prouver), Adja Sarr a exprimé un consentement clair, et net puisque c’est elle qui a pris l’initiative de demander à la 2eme masseuse de sortir pour lui permettre de rester seule avec SONKO. Autre élément qui prouve qu’Adja SARR n’a jamais été violée, ce sont les déclarations du mari de la propriétaire des lieux qui précise, qu’Adja Sarr, « telle une gamine agitée », passait tout son temps à réclamer Ousmane SONKO. Comment peut-on être victime de viols et passer son temps à réclamer avec insistance son bourreau ? Tous les sénégalais rationnels se feront leur propre jugement.
Le SMS qui lui a été envoyé par Ousmane SONKO le 1er février 2021 a disparu
En matière de viol, ce ne sont pas les déclarations d’une victime supposée qui font foi, mais avant tout les preuves médico-légales ou des preuves pouvant attester du viol. Quand on est victime d’un viol, la première chose à faire, c’est de conserver les preuves. Dans sa plainte, la victime supposée affirme avoir reçu un SMS d’Ousmane SONKO la veille de la plainte, soit le 1er février 2021. Or, lors de ses différentes auditions, Adja Sarr a précisé qu’elle a supprimé le SMS qui lui aurait été envoyé par Ousmane SONKO le 1er février 2021. Comment une victime supposée de viols peut-elle organiser une destruction de preuves qui justement peut permettre de rendre crédible sa plainte ? Aux sénégalais d’en juger !
Cela fait beaucoup de mensonges pour une victime supposée de viols : 1) l’étranglement a été inventée de toutes pièces car elle l’a évoquée dans sa plainte mais ne l’a confirmé lors de l’audition, 2) le viol par menace n’existe pas car c’est elle qui a demandé à la 2 eme masseuse de quitter les lieux après la séance de massage pour la laisser seule avec SONKO (si rapport il y a , c’est parce qu’elle pris l’initiative et qu’elle était consentante) ; 3) elle a fait disparaitre une preuve écrite (SMS) qui serait en sa faveur.
Toutes ces contradictions dans son récit ont conduit la section des recherches à faire preuve d’une grande prudence par rapport à son récit dans la mesure où les « auditions réalisées font apparaitre un certain nombre de contradictions ». En d’autres termes, tout esprit rationnel qui sait lire entre les lignes, en déduit que la plainte d’Adja Sarr est loufoque, légère, et qu’elle ne repose sur aucun élément avéré et tangible.
Ce dossier a été très mal ficelé par les comploteurs, victimes de leur amateurisme : pour une raison simple, un crime n’est jamais parfait
Avec la diffusion du contenu des procès-verbaux d’auditions de la victime supposée de viol, de la 2eme masseuse, de la patronne de Sweet beauté et du mari de la propriétaire des lieux, la thèse du viol s’effondre, comme un château de cartes.
Ce dossier de viol supposé est vide, et ne mérite aucune levée de l’immunité parlementaire du député Ousmane SONKO. Car, Il n’y a jamais eu de viol. D’ailleurs, tous les témoins sont formels : ils n’ont jamais entendu ni bruit, ni complainte. Un supposé viol qui s’est déroulé dans le silence complet.
Adja SARR est une honte pour toutes les femmes sénégalaises, et pour toutes les femmes qui sont réellement victimes de viols au Sénégal. Avec sa plainte fallacieuse, elle a déshonoré toutes les associations de femmes qui luttent contre les violences sexuelles et qui se sont mobilisées ces dernières années pour la criminalisation du viol et de la pédophilie. Ce n’est pas un hasard si aucune association sérieuse ne donne crédit à ses propos (les associations de femmes préfèrent se démarquer, comprenant qu’il y a une instrumentalisation).
Son récit d’un viol qui n’a jamais eu lieu (une histoire inventée de toutes pièces) ne convainc personne. Par ailleurs, Son passé d’une femme sulfureuse décrite par ses proches comme une personne aux mœurs légères ne plaide pas en sa faveur. Sa parole n’est pas crédible et ses mensonges sont trop nombreux pour emporter la conviction d’un être rationnel, à fortiori d’un juge. Les problèmes majeurs rencontrés par les acteurs judiciaires dans les cas de viol, sont des problèmes d’imputabilité des actes d’agressions sexuelles.
En matière de viols, les preuves médicolégales sont déterminantes. Tous les éléments rendus publics à ce jour accablent et enfoncent Adja Sarr. Cette fille majeure, responsable et consciente de ses actes devra rendre compte (même si elle a été instrumentalisée par des tiers). Adja SARR est bien victime d’un viol : un viol imaginaire, fruit de son imagination fertile et de ceux qui l’ont l’instrumentalisé. Le juge Mamadou Seck du 8ème cabinet doit en tirer les conséquences : ce dossier de viol est vide et ne peut en aucun cas prospérer.
Nota bene : Tout le monde se souvient du faux médecin de l’APR, Amadou Samba qui avait falsifié l’entête de l’Institut Pasteur, et réalisait des tests de la Covid 19. Donc, gare à toute tentation du régime de fabriquer des preuves ou de produire de faux certificats antidatés par des médecins véreux
Par Yatma DIEYE
PREMICES DE FIN DE REGNE
Être démocrate, c’est avoir la grandeur de ne pas ravaler ses vomissures, même si doit mourir de faim. Un mot sur le prétendu viol dont les accusateurs ont battu le record d’amateurisme, de nullité et d’invraisemblance
« Nul doute, nul doute que tu puisses triompher de tout, sauf de ton orgueil » Ainsi parla le pharaon Sethi 1er sur son lit de mort à son fils et successeur Ramsès.
Ces paroles auraient très bien pu être adressées au président de la république de N’doumbélane ; on sait que l’orgueil, le premier des sept péchés capitaux et l’entêtement vont souvent de pair. Lors des simulacres de procès des biens supposés mal acquis, orchestrés par l’âme damnée du président de N’doumbélane, qu’il suit servilement comme son ombre partout où il va, ce président, obnubilé par un deuxième mandat, a été sourd aux appels de clémence de presque tous les chefs religieux du pays en faveur de Karim Wade et de Khalifa Sall, …
On dit de ce président que quand il mord, il ne lâche que quand ça coupe, mais les Français ont un proverbe ; Trop tendue, la corde casse.. Les mots cités en préliminaire à ce texte, ont été prononcés lors de la remise du sceptre royal à Ramsès ; le sceptre, qui symbolise les insignes de la royauté et qui, figurément désigne une autorité souveraine exercée dans un pays, peut aussi représenter divers systèmes politiques dont le plus courant est la démocratie. Ce noble concept, particulièrement galvaudé en Afrique de l’Ouest francophone comporte des garde-fous que seuls les apprentis dictateurs refusent de voir ; la démocratie, ce n’est pas de crier sur tous les toits qu’on a arrêté un de vos militants en campagne électorale pour ,une fois au pouvoir, prendre un malin plaisir à emprisonner ses adversaires ; ce n’est pas non plus se comporter en vagabond ou SDF, trimbalant son merr gaddu ( sorte de matelas monoplace très léger) lors de manifestations autorisées et interdire pratiquement toutes les manifestations subséquentes une fois élu. Quelle escroquerie politique !
Être démocrate, c’est avoir la grandeur de ne pas ravaler ses vomissures, même si doit mourir de faim. Un mot sur le prétendu viol dont les accusateurs ont battu le record d’amateurisme, de nullité et d’invraisemblance ; mais, quand on est en proie à la panique, on ne se contrôle plus :un viol qui se serait produit dans une maison habitée, avec des caméras de surveillance (qu’on ne vienne pas nous dire que les caméras ne fonctionnaient pas ce fameux jour) ; mais avant tout, il faut fustiger l’hypocrisie, la haine et la jalousie de ces gens ,qui sans être juristes , ont investi les plateaux de télévision pour dire avec hargne que Sonko a eu tort de ne pas déférer à la convocation de la gendarmerie.
Quelle ignorance crasse ! Le viol, au sens large du mot, n’est pas chose nouvelle à N’doumbélane ; « l’homme à la grosse pierre », par exemple ne fait que violer le règlement intérieur de l’Assemblée nationale à longueur de session ; des magistrats violent allègrement les droits les plus élémentaires des prévenus ; les plus audacieux n’hésitent même pas à aller exercer leurs talents de violeur jusque dans …l’Hexagone !
Mais leur chef suprême, le Khalife général de tous les violeurs, pour paraphraser l’autre, reste sans conteste celui qui, sans sourciller, s’en prend à la Charte Suprême du pays et il vient d’ajouter un nouveau record à son palmarès : celui du plus grand nombre de levées d’immunités parlementaires !
Le pharaon Ramsès, dont l’histoire est bien connue du président de N’doumbélane pour l’avoir rappelée-ironie du sort- en guise d’avertissement, a été perdu par son orgueil et son entêtement. Ni les fléaux qui se sont abattus sur l’Egypte, ni les avertissements n’ont eu raison de son cœur toujours endurci, et la Mer rouge l’a englouti, lui et ses sbires.