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4 juillet 2025
LA DEMOCRATIE SENEGALAISE EST EN TRAIN DE DEGRINGOLER
Le fondateur d'Africajom Center, Alioune Tine, décrypte le fonctionnement démocratique du pays souvent bafoué, diagnostique l’affaire Ousmane Sonko et évoque la question casamançaise
Propos recueillis par Aissatou DIOP |
Publication 12/02/2021
Depuis une semaine, le landernau politique sénégalais est secoué par une affaire de mœurs qui éclabousse le leader du Pastef, Ousmane Sonko, accusé de viols répétitifs et de menaces de mort sur une jeune masseuse sortie de l’anonymat du nom de Adji Sarr. Cette affaire assimilée à un complot politique contre Ousmane Sonko a poussé les défenseurs des droits de l’homme à alerter sur les maux qui gangrènent la démocratie sénégalaise. Dans cet entretien accordé à «L’As», le fondateur du de «Africajom Center», Alioune Tine, décrypte le fonctionnement de cette démocratie souvent bafoué au Sénégal, diagnostique l’affaire Ousmane Sonko et évoque la question casamançaise.
L’actualité au Sénégal est essentiellement marquée par les accusations de viols et de menaces de mort portées contre Ousmane Sonko. Comment avez-vous réagi à l’annonce de cette affaire rocambolesque ?
Cette situation créée par un fait divers porte de sérieux enjeux politiques, des enjeux de pouvoir et n’est pas sans effets géopolitiques sur la démocratie et les institutions démocratiques. Pour la première fois dans l’histoire politique du Sénégal, on est confronté à une situation où la neutralisation d’un opposant politique crédible porte sur une histoire de sexe. Dans notre culture, le sexe est un tabou qui convoque rarement la raison et la sérénité. Ousmane Sonko, dans le contexte d’une crise de la représentation démocratique et du leadership politique, apparaît pour une bonne frange de l’opinion, la jeunesse, la diaspora et pour certains Casamançais, comme la «solution» faisant preuve d’intégrité morale, dénonçant la mal gouvernance et proposant une vision appelée anti-système. Le fait de l’abattre de cette manière ne peut se faire sans dégâts politiques. Le sentiment que tous les prétendants au poste de président de la République sont exclus des consultations présidentielles avec l’aide de la justice suscite révolte et indignation. Si tous les opposants sérieux sont perçus comme des voleurs, des violeurs et des pervers, cela veut dire qu’on assiste à une logique récurrente de déstabilisation, de fragilisation et de liquidation du leadership alternatif. Une vision et une pratique qui tuent gravement et brutalement les acquis démocratiques. Ce qui se passe actuellement est une grave menace pour la démocratie sénégalaise qui est en train de dégringoler.
Donc pour vous, cette affaire constitue une énième cabale judiciaire pour liquider un adversaire politique comme ce fût le cas avec Karim Wade et Khalifa Sall.
Le procès de Karim Wade devant la Crei, une juridiction d’exception, était tout sauf un procès équitable. Pour Khalifa Sall, c’est pareil. La Cour de justice de la CDEAO a exprimé ses réserves qui n’ont pas été respectées par l’Etat du Sénégal. A l’époque Karim Wade et Khalifa Sall étaient reconnus comme des adversaires sérieux du Président Macky Sall. Aujourd’hui que Ousmane Sonko, considéré comme le leader de l’opposition, est à son tour sur le grill de la justice, on a l’impression d’être en face d’une machine à broyer tous les opposants perçus comme prétendants à la présidence de la République du Sénégal. Notre démocratie et notre État de droit sont malades de la hantise du pouvoir. Garder le pouvoir par tous les moyens crée le chaos et l’instabilité partout en Afrique de l’Ouest francophone. Des opposants sont en prison, en résidence surveillée, ou en exil. Si on ne crée pas les conditions d’une succession au pouvoir par des élections transparentes, démocratiques et crédibles, on va avoir des opposants qui sortent de prison pour aller au Palais ou des Présidents qui quittent le Palais pour la prison ou l’exil. Et les Etats deviendront plus fragiles, plus vulnérables et des proies faciles pour les djihadistes. Le leadership politique au Sénégal et en Afrique de l’Ouest traverse une grave crise qui affecte la représentation démocratique et le suffrage universel.
Dans le sud du pays, l’armée a lancé une vaste opération de reprise des bases rebelles. Apparemment, l’option militaire est désormais privilégiée pour libérer toute la Casamance. Est-ce une bonne stratégie?
L’option de ni guerre, ni paix avait été privilégiée depuis le Président Abdoulaye Wade. Le Président Macky Sall avait fait des efforts réels pour négocier, mais sans avancée réelle sur le terrain. La grosse médiatisation des attaques de l’armée sénégalaise a beaucoup surpris. De mon point de vue, la guerre est le problème. Et la solution, est d’en sortir par des négociations de paix et ensuite de combattre ensemble la criminalité. Au plan géopolitique aussi, il faut être vigilant avec la participation de l’armée bissau-guinéenne, car la crise politique à Bissau est aigue et sérieuse.
Est-ce possible de renouer le dialogue, surtout que l’Armée sénégalaise semble réussir l’option militaire?
Quelle que soit la situation, il faut privilégier le dialogue et se parler. Plus personne ne veut de la guerre qui est «morte» en Casamance. Il faut la paix pour exploiter les ressources énormes de la Casamance.
Dernièrement, le patrimoine de Idrissa Seck a été divulgué après une fuite, suite à sa déclaration devant l’Ofnac. A votre avis, est-il logique de garder secrète la déclaration de patrimoine?
La grave crise qui gangrène nos Républiques est celle de la gouvernance et de la mal représentation. Quand on est un homme public, responsable de la gestion des deniers publics, on ne doit pas cacher son patrimoine, pour des raisons de transparence et de recevabilité. Quand le journal « Walfdjiri» a mis à sa Une :«Les milliardaires qui nous gouvernent», cela a fait scandale. Les vrais problèmes dont nos juridictions ont toutes les peines du monde à résoudre sont liés à la délinquance des cols blancs et des élites politiques proches du régime. Le scandale Petrotim a été enterré. La Crei n’a poursuivi que Karim Wade qui devait comparaître devant la Haute Cour de Justice. L’Ofnac a remis au procureur de la République une vingtaine de dossiers qui sont restés sans suite. Quand le droit et la justice n’arrivent plus à limiter le pouvoir de l’Etat et les dérives de membres de l’Exécutif, c’est qu’on n’est plus dans un État de droit. La première réforme de la justice devrait porter sur un changement radical du statut du Procureur, qui doit défendre l’intérêt général de la société, qui ne doit protéger ni un régime politique, ni un parti au pouvoir. Il faut que le Procureur s’émancipe des fourches caudines du ministre de la Justice. Ce qui permettra de , pour faire de la justice un pouvoir constitutionnel à part entière.
La question du troisième mandat est fortement agitée dans le pays. En atteste la sortie de Me Doudou Ndoye qui estime que Macky Sall a le droit de se présenter en 2024. Et le président de la République entretient un flou artistique autour de ce sujet. Quel commentaire cela vous inspire-t-il ?
Me Doudou Ndoye est un homme public dont les compétences en matières juridiques sont reconnues au-delà de nos frontières. C’est pour cela que, quand on organisait des débats sur le 3ème mandat sous la Présidence de Me Wade, il faisait toujours partie des panélistes et défendait la même position que le M23, à savoir que la Constitution du Sénégal ne permettait pas au Président Wade de faire un 3ème mandat. Je pense qu’il vieillit maintenant, comme moi. Sa position est plus partisane que scientifique. Le 3ème mandat n’existe dans aucune Constitution, c’est une véritable imposture intellectuelle dont seuls les Africains ont le secret. Le 3ème mandat est un poison pour la démocratie, l’Etat de droit. Il a une grande fonction déstabilisatrice des États. C’est le fruit de défaillances des institutions et des vertus politiques.
En Afrique, les chefs de l’Etat s’accrochent au pouvoir. Comment analysez-vous cette situation?
L’Afrique de l’Ouest est dotée depuis les années 2000 d’une explosion de ressources minérales stratégiques qui ont aggravé les enjeux de pouvoir. Le contexte international de lutte contre le terrorisme et la Covid-19 ont eu un effet négatif sur la démocratie, l’Etat de droit et les droits humains un partout. Enfin, la démocratie représentative née au 19ème siècle est en crise un peu partout. Jusque dans les pays occidentaux avec le développement de la démocratie populiste avec les idéologies de la haine. Les Européens n’ont plus l’autorité morale qui permettait de donner des leçons ou de critiquer l’Afrique. Les Américains entament une sortie des tourments des années Trump après une grave crise de la démocratie et du suffrage universel comme en Afrique. Mais, ils ont des institutions assez fortes pour stopper les dérives de Trump.
Comment accueillez-vous la décision du chef de l’Etat de mettre en place un dispositif de régulation et d’encadrement spécifique aux réseaux sociaux ?
Il existe déjà une réglementation pour la régulation des réseaux sociaux. Beaucoup de gens ont été arrêtés et détenus à cause de leurs réactions dans les réseaux sociaux, sur Facebook comme WhatsApp. Les réseaux sociaux sont particulièrement ciblés dans le contexte d’enjeux politiques estimés majeurs comme les élections où on les coupe. Les arrière-pensées politiques relatives aux enjeux de 2024 commencent à obscurcir l’horizon démocratique sénégalais. Il faut éviter de semer consciemment ou inconsciemment les graines de la dictature. Quand vous contrôlez totalement l’exécutif, totalement le Parlement, totalement la justice et totalement l’opinion, il n’y a plus d’espace de respiration démocratique. Aujourd’hui toute l’intelligentsia doit rester vigilante, attentive et réactive face à une dégringolade de la démocratie sénégalaise.
Par Massamba NDIAYE
PAR-DELA L’AFFAIRE SONKO, LA PROBLEMATIQUE DU DROIT ET DE L’AUTORITE DE LA LOI AU SENEGAL
En vérité, le pays de la Téranga a cessé d’être une vitrine de la Démocratie, depuis que nous avons commis l’erreur monumentale voire irréparable de confier les rênes du pouvoir à monsieur Macky Sall, un chef de clan
Hier, malgré la pandémie du coronavirus et les mesures restrictives de libertés dont notamment le rassemblement sur la voie publique prises par le pouvoir, on notait par ci et-là à Dakar et ailleurs sur le territoire national, des scènes de violence et des affrontements occasionnant des blessures, incendie de voitures, destruction de biens privés, caillassement de vitrines, jets de pierre entre les militants et/ou sympathisants du leader de Pastef Les Patriotes, monsieur Ousmane Sonko et les forces de l’ordre. Est – ce que toutes les mesures ont été prises de part et d’autre pour éviter ces scènes de désolation et de violence inouïe? Non, tout a été fait ou facilité depuis que le présumé viol impliquant le député Ousmane Sonko a été relayé par une certaine presse, moins prudente sur le traitement d’une affaire très grave d’accusations et plus encline au sensationnel voire à la fantasmagorie. Un cocktail explosif. Nous estimons que le chaos indescriptible d’hier, à différents endroits du territoire, pouvait être évité de part et d’autre si seulement la légalité ou l’application des lois et règlements du pays était de mise sans aucune faiblesse coupable et sans de surenchère politicienne.
Au delà de l’affaire présumée de viol impliquant le député Ousmane Sonko, il revient toujours et malheureusement la question du droit et de l’autorité de la loi ou mieux la manière dont les autorités chargées d’appliquer ou de faire appliquer la loi agissent au quotidien. Objectivement, tout laisse présager que ces affrontements qui ont eu cours hier pendant de longues heures, ont été voulus, de part et d’autre, pour tester la réaction de chaque antagoniste dans un jeu de rapport de force et ce pour plusieurs raisons.
La première raison est liée au traitement de l’affaire par la presse. Une certaine presse s’est jetée sur cet os, le présumé viol, pour instruire à charge contre le leader de Pastef et de le désigner coupable en distillant des informations fausses sur l’identité de la victime ou à la recherche de buzz en interviewant la propriétaire du salon de message ou une autre presse qui tend également le micro pour balayer d’un revers de main ces supposées accusations. Comme si, dans cette affaire gravissime, chaque camp était seulement animé par une volonté de salir, de disculper ou de jeter le trouble dans l’esprit des citoyens sénégalais. Une certaine forme de délation. Nous devons nous garder de tout esprit partisan dans le traitement de l’information et quelle que soit sa nature. La qualité de la personne mise en cause ne doit en aucune manière permettre à un journaliste de se montrer partial et partisan dans le traitement de l’information. C’estla qualité même de l’information qui est en jeu. Qui plus est, le journaliste n’est pas, dans le cas d’un viol présumé ou dans toute autre affaire criminelle, habilité à faire le travail de la section de recherche de la gendarmerie, pour recueillir le point de vue d’une personne témoin ou appelée à témoigner devant les enquêteurs en raison même de son statut ou de sa position dans la dite affaire.
Et même, jusqu’à annoncer la convocation de monsieur Ousmane Sonko à la section de recherche alors qu’à ce stade de l’affaire, aucun élément de la police ou du ministère de la justice ne s’est pas encore fendu d’un communiqué pour étaler les accusations de viol. Un moyen idéal pour orienter l’enquête ou faciliter une destruction de preuves sans qu’on n’y prenne garde. Il ne s’agit nullement de dénier à la presse son devoir d’informer juste ou je ne sais une quelconque forme de rétention de l’information. Mais, chaque acteur doit jouer son rôle dans les limites de ses attributions, ni plus ni moins. Tout compte fait, le journaliste, quel que soit son talent ou son aura, doit s’inscrire indubitablement dans le cadre de la déontologie qui régit son travail Et, c’est là où les lois et les règlements en vigueur ont encore tout leur sens dans un Etat de droit et non dans une république bananière.
La deuxième raison est liée à la position de la section de recherches de la gendarmerie. Personne ne peut dénier à la section de recherche sa place dans cette affaire présumée de viol. Il leur revient de droit de mener les enquêtes, de faire des recoupements, d’auditionner les personnes impliquées ou non dans l’affaire ou même pouvant permettre d’éclaircir ces éléments de l’enquête. C’est son rôle. Elle agit dans le cadre de la loi fixant et délimitant ses prérogatives. Personne également ne peut douter de sa compétence pour élucider de telles affaires. Soit. Mais, dans le cadre de cette affaire, nous estimons qu’elle devait avoir une réaction proactive afin de ne laisser planer aucune suspicion de complot ou de règlement de compte politique. En effet, elle pouvait, dès qu’elle a eu la déposition de la plaignante et après avoir vérifié quelques formalités d’usage, tenir un point de presse ou de faire un communiqué en vue de couper cours à toutes les informations distillées par ci et là dans la presse et de rappeler à l’ordre tout un chacun à se conformer à la loi, ne serait – ce que pour montrer son autorité et pour éviter que les droits de la plaignante et de la personne mise en cause ne soient bafoués.
Au plus, le silence de la section de recherche de la gendarmerie sur l’affaire a facilité le déploiement d’une surenchère pitoyable bafouant toutes les règles de bienséance et a donné même l’occasion à l’avocat de la propriétaire du salon de massage Sweet Beauté, maître Bassirou Baldé, de sortir de ses gonds et de l’accuser ouvertement de tentative ment d’intimidation et de harcèlement psychologique pour pousser sa cliente au parjure. Et à ce jour, aucun démenti de la section de recherche de la gendarmerie. Des allégations très graves. Cependant, même si son travail se faittrès souvent dans l’ombre, nous estimons que dans cette affaire, un certain pragmatisme aurait permis d’éviter ces scènes de violence ou à tout le moins de les étouffer dans l’oeuf parce qu’elle sait pertinemment qu’il ya des actes administratifs à effectuer avant que le député monsieur Ousmane Sonko ne puisse déférer à sa convocation.
La section de recherche de la gendarmerie connaît le droit et a l’obligation de se conformer à la loi en dépit même du fait qu’elle est ou agit sous l’autorité du procureur de la République. Elle ne peut pas aller à l’encontre des dispositions de la loi. Par ailleurs, elle avait la possibilité de se conformer à la loi et devait légalement faire comme dans l’affaire du député faussaire Boughazali, qui non seulement a été pris en flagrant délit, demander la levée de son immunité parlementaire. Ou est – ce qu’il est permis, aujourd’hui à Ndoumbélane, de s’affranchir de la loi lorsque la personne incriminée est un adversaire politique du chef de clan Macky Sall ? Toute la question est là et c’est à la fois dommage et regrettable que nos concitoyens puissent ne serait-ce qu’une seule fois penser voire douter de votre impartialité dans l’exercice de votre mission.
Un simple respect de la légalité des actes et des formes de procédure aurait amplement suffit afin d’éviter cet embrassement d’hier et faire taire toutes ces suspicions de complot ou de chasse à l’homme. La section de recherche a le devoir impérieux de diligenter l’enquête en toute objectivité, en toute impartialité, en toute indépendance et en toute responsabilité et c’est à ce niveau seulement que le peuple sénégalais l’attend et non à une compromission, qui ternira à jamais son image. Faites juste votre travail avec dignité et en respectant scrupuleusement les droits de chacune des parties. La troisième raison est liée à la posture de la personne mise en cause dans cette affaire présumée de viol.
En effet, monsieur Ousmane Sonko, après avoir balayé d’un revers de main, ces accusations, qu’il juge ignobles et c’est son droit le plus absolu de les rejeter. Mais là, n’est la question parce qu’il aura en temps opportun la latitude de s’expliquer devant les enquêteurs et de rejeter en bloc ces accusations. Cependant, la manière dont il a communiqué sur cette affaire en pointant du doigt le chef de clan Macky Sall, son ministre de l’intérieur, monsieur Antoine Félix Diome et le procureur de la République Serigne Bassirou Guèye d’être derrière cette machination sordide en vue de le salir, laisse la porte grandement ouverte à ses militants et sympathisants le choix d’utiliser la rhétorique du complot politique et de se préparer à la résistance. En tout état de cause, il ne fallait pas s’attendre à autre chose. C’est une forme de réponse du berger à la bergère.
Ainsi, les militants et sympathisants se sont donné comme boucliers humains en vue de protéger leur leader politique, monsieur Ousmane Sonko, devant un guet-apens tendu par les forces de l’ordre et ce malgré leurs dénégations tout azimut. Pourquoi donc, tout ce dispositif de répression à la Cité Keur Gorgui ?
Cette posture victimaire et au – delà même de l’affaire présumée de viol est la suite logique de toute une serie d’accusations que le régime du chef de clan Macky Sall a portées à son encontre sans y apporter la moindre preuve. Le leader de Pastef Les patriotes, monsieur Ousmane Sonko, est perçu par beaucoup de nos concitoyens comme l’ennemi à abattre ou à disqualifier dans le champ politique après monsieur Karim Meissa Wade et monsieur Khalifa Ababacar Sall et l’adversaire le plus redoutable contre le système pernicieux d’accaparement systématique de nos deniers publics. Nous avons déjà évoqué ce fait dans une contribution : lhttps://www.impact.sn/Le-candidat-OusmaneSonko-a-l-epreuve-du-systeme-pol itico-maraboutique-du-pays-de-laTeranga_a11344.html, en mettant en exergue l’adversité politique et le choix même du système de valeurs à mettre en oeuvre au Sénégal, deux conceptions diamétralement opposées. Une lutte à mort pour prendre le dessus parce qu’en vérité, dans la forme comme dans le fond, il ne peut y avoir de conciliables entre les deux systèmes de gestion du pouvoir politique. Une raison de plus de s’étonner encore plus hier du silence assourdissant de l’élite maraboutique et ce malgré ces scènes d’affrontement, une sorte de guérilla urbaine. Fort de toutes ces persécutions et ces accusations gratuites voire mensongères ( son appartenance au MFDC, ou des soupçons de connivence avec des mouvements salafistes, ennemis ou adversaires à combattre voire éradiquer de l’Islam confrérique sénégalais, des financements occultes, l’affaire Tullow Oil ….) , sa convocation à la section de recherche de la gendarmerie, sans les préalables requis, est perçue par le député Ousmane Sonko à tort ou à raison, comme une machination en vue de procéder à son arrestation. Certains de nos concitoyens accusent déjà monsieur Ousmane Sonko à cause de son refus motivé de ne pas déférer à la convocation de la section de recherche de la gendarmerie à ce stade de l’enquête comme un aveu de culpabilité en faisant fi de sa présomption d’innocence.
D’autres jubilent et se réjouissent de ce déboire judiciaire comme si le leader de Pastef Les Patriotes, monsieur Ousmane Sonko, était le mal radical et l’ennemi irréversible du peuple sénégalais. Une haine tenace et pourtant, il n’a pas été encore déclaré coupable par un tribunal. Le vacarme populaire, celui des réseaux sociaux, est passé par là. Le mal est fait et indépendamment de sa présomption d’innocence, les loups ont réussi à le diaboliser et à voir en lui l’image d’un violeur, d’une souillure qui est, somme toute, invraisemblable.
Si, par malheur, cette affaire présumée de viol est le résultat d’une conspiration perfide et ignoble de gens tapis à l’ombre, la section de recherche de la gendarmerie se doit de se donner les moyens en vue de traquer, de débusquer ces rats et de les traduire en justiice et de leur faire payer le prix de leur crime. On ne jette pas impunément dans un sens comme dans un autre l’honneur d’une personne peu importe son statut social. Et, que dire, en toute objectivité, du refus du procureur Serigne Bassirou Guèye, de le convoquer sur l’affaire des 94 milliards de francs CFA afin qu’il prouve ses accusations à l’encontre de monsieur Mamour Diallo ? C’est là tout le problème du Sénégal sous le magistère du chef de clan Macky Sall. Ainsi, à force que l’Etat de droit se penche et bascule sur le terrain glissant de la politique politicienne avec son lot de manipulation, il est fort à parier qu’on s’écarte tendancieusement de part et d’autre du droit et de l’affaire présumée de viol, qui pourtant relève de la justice. Cet imbroglio n’est possible que parce que nous avons tout politisé. Et, c’est là où le bas blesse. La suspicion est de mise partout et la justice sénégalaise est perçue, aujourd’hui, comme le bras armé du chef de clan Macky Sall en vue de traquer et de détruire toute voix discordante ou de refus à sa gestion scabreuse et nauséabonde du pouvoir, toute proportion gardée, et en toute objectivité. Si le pouvoir ou ses démembrements avaient toujours milité activement en faveur du respect de la loi indépendamment de la qualité du justiciable, nous n’en serions pas là aujourd’hui, dans cette affaire et dans d’autres, à se demander si, au demeurant, il n’y avait pas des personnes qui sont derrière entrain de tirer des ficelles pour jeter l’opprobre sur un homme ou sur un parti politique.
Dans tous les cas et quelque que soit le cas de figure qui va se présenter, à l’issue de cette rocambolesque affaire présumée de viol dans laquelle le nom de Sonko est cité, c’est la justice sénégalaise qui va en pâtir et simplement à cause d’un manque criard de confiance de la part de nos concitoyens à son encontre, qui, à la fois est appuyé voire reconforté par une certaine posture partisane et: ou de complicité de certains de ses membres face à l’arbitraire et à l’impunité. Personne ne sortira gagnant de cette confrontation sauf ceux ou celles de tous bords qui militent activement pour le statu quo et qui sont prêt(e)s à tout pour maintenir ou faciliter la mise en pratique d’une justice, d’un pouvoir, d’une administration partisans et qui n’ont rien à faire des lois et règlements du pays?
Des droits des uns et des autres à un procès équitable et juste. Aujourd’hui, au regard de l’abîme et du champ de destructions qui s’étalent devant nous, est- ce encore possible de croire à un Etat de droit au Sénégal sous le régime du chef de clan Macky Sall ou à un sursaut patriotique de la magistrature et de toutes les personnes assermentées pour réparer les dégâts et de construire un système de valeurs basé uniquement sur la justice, le respect de la loi, l’honneur, la droiture, le courage et une certaine abnégation au devoir et ce sans calcul ? En toute vérité, nous ne le pensons pas en raison même du degré de clivage exacerbé qui prévaut actuellement au Sénégal et où chacun regarde l’autre non pas comme un adversaire, mais comme un ennemi à éliminer du champ politique et ce même dans le cadre du jeu démocratique. Mais, non que dis- je ?
En vérité, le pays de la Téranga a cessé d’être une vitrine de la Démocratie, depuis que nous avons commis l’erreur monumentale voire irréparable de confier les rênes du pouvoir à monsieur Macky Sall, un chef de clan, impassible face à la douleur, à la souffrance de millions de citoyens sénégalais, voire insensible devant l’injustice Ce pays tant chanté est devenu l’ombre de lui-même et s’est métamorphosé en Ndoumbélane, une zone de non droit hantée par la ruse, la cupidité, l’injustice, la démesure, la trahison et la loi du fort.
Massamba NDIAYE
20 JEUNES DONT 2 MINEURS INCULPÉS, LES AUTRES LIBÉRÉS
Les choses se corsent pour certains parmi les 41 personnes interpellées, lundi dernier, aux alentours du domicile du leader du parti Pastef / Les Patriotes, Ousmane Sonko
Les choses se corsent pour certains parmi les 41 personnes interpellées, lundi dernier, aux alentours du domicile du leader du parti Pastef / Les Patriotes, Ousmane Sonko.
Le Parquet a décidé d’ouvrir une information judiciaire contre vingt individus, dont deux mineurs, suite aux manifestations violentes, rapporte Le Soleil.
Pour rappel, les manifestants ont été arrêtés par la Sûreté urbaine (SU), ils avaient tout saccagé sur leur passage, pour protester contre la convocation par la Section de recherches (SR) de la Gendarmerie de Colobane de leur leader politique.
Ils sont poursuivis pour association de malfaiteurs, participation à une manifestation insurrectionnelle, incendie volontaire, violences et voies de fait à agents dans l’exercice de leur fonction, entre autres.
Les mis en cause ont fait l’objet d’un retour de parquet tandis que 21 autres ont été libérés, et leur dossier classé sans suite.
Toutefois, Mohamed Ndoye, accusé d’avoir mis le feu à un véhicule du Programme des domaines agricoles et communautaires (PRODAC), pourrait comparaître devant la chambre criminelle.
L’affaire est confiée au Doyen des juges d’instructions. Les personnes retenues risquent d’être inculpés.
«SI L’ON NE FEMINISE PAS DAVANTAGE LES SCIENCES, LA TECHNOLOGIE, L’INGENIERIE ET LES MATHEMATIQUES, LE MONDE CONTINUERA D’ETRE...»
Antonio Guterres, le Secrétaire général des Nations Unies (ONU), appelle à féminiser davantage les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques…
Dans un message rendu public à l’occasion de la Journée internationale des femmes et des filles de science, célébrée hier, jeudi 11 février 2021, Antonio Guterres, le Secrétaire général des Nations Unies (ONU), appelle à féminiser davantage les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques… Il reste convaincu que faire progresser l’égalité des genres dans les sciences et les technologies est essentiel pour bâtir un avenir meilleur. «Faire progresser l’égalité des genres dans les sciences et les technologies est essentiel pour bâtir un avenir meilleur. Nous l’avons constaté une fois de plus dans la lutte contre le COVID19.
Les femmes, qui représentent 70% du personnel de santé, ont été parmi les plus touchées par la pandémie et ont été souvent en première ligne des efforts pour la vaincre. Les inégalités entre sexes ont augmenté très fortement au cours de l’année écoulée, les femmes ayant le plus pâti des fermetures d’écoles et du télétravail. Beaucoup de femmes scientifiques ont vu leurs laboratoires fermer et ont dû s’occuper davantage de leurs enfants et de leurs proches, ce qui a amputé leur temps de recherche. Pour ces femmes, ces complications sont venues aggraver une situation déjà difficile.
Selon l’UNESCO, les femmes ne constituent qu’un tiers des chercheurs dans le monde et occupent dans les grandes universités des postes moins importants que les hommes. Ces disparités font qu’elles publient moins, sont moins visibles, obtiennent moins de reconnaissance et, surtout, reçoivent moins de financements. Parallèlement, l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique perpétuent les préjugés existants.
Les femmes et les filles ont toute leur place dans les sciences. Et pourtant, les stéréotypes écartent les femmes et les filles des carrières scientifiques. Il est temps d’admettre qu’une plus grande diversité favorise une plus grande innovation. Si l’on ne féminise pas davantage les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques, le monde continuera d’être façonné par et pour les hommes et le potentiel des filles et des femmes restera inexploité. Nous devons faire en sorte que les filles aient accès à l’éducation qu’elles méritent et qu’elles puissent se projeter dans les métiers de l’ingénierie, de la programmation informatique, du cloud, de la robotique et des sciences de la santé. Cela est indispensable si nous voulons atteindre les objectifs de développement durable.
Augmenter le nombre de femmes dans les métiers scientifiques permettrait de combler l’écart de rémunération entre les sexes et d’accroitre les revenus des femmes de 299 milliards de dollars au cours des dix prochaines années. Les compétences scientifiques permettraient également de combler la fracture dans l’usage d’Internet au niveau mondial. Ensemble, mettons fin à la discrimination fondée sur le genre et permettons à toutes les femmes et les filles de réaliser leur potentiel et de participer pleinement à l’édification d’un monde meilleur pour toutes et tous.»
LE SENEGAL REJOINT LE MALI ET SE QUALIFIE A LA CAN U17
L’équipe nationale du Sénégal U17 a réussi un carton offensif en écrasant la Guinée Bissau en demi-finale du tournoi UFOA. Les Lionceaux se sont imposés sur le score de 4 à 0 à l’issue d’une partie maitrisée d’un bout à l’autre.
L’équipe nationale du Sénégal U17 a rejoint hier, jeudi, au stade Lat Dior de Thiés, le Mali en finale du tournoi UFOA A, en remportant la demi-finale qui l’a opposé à la Guinée Bissau. Les Lionceaux ont réussi le carton en s’imposant sur la marque sans appel de 4 buts à 0. Grâce à ce succès, les cadets sénégalais compostent également le second ticket qualificatif pour la Coupe d’Afrique des Nations des moins de 17 ans, qui se jouera en mois de mars 2021 au Maroc. Lionceaux et Aiglons s’affronteront samedi prochain pour le trophée du tournoi sous régional.
L’équipe nationale du Sénégal U17 a réussi un carton offensif en écrasant la Guinée Bissau en demi-finale du tournoi UFOA. Les Lionceaux se sont imposés sur le score de 4 à 0 à l’issue d’une partie maitrisée d’un bout à l’autre.
Sous la houlette de Ousmane Diop, Amidou Diop, IBou Sané , les cadets ont attendu la 29e minute pour lancer l’offensive en ouvrant le score grâce à Famady Traoré. Les Lionceaux maintiendront la pression et multiplieront les assauts ; ils sont récompensés à la 41e minute avec un deuxième but signé par Modou Niang. Les Lionceaux vont passer à côté d’un troisième but si l’arbitre n’avait pas fermé les yeux sur un penalty manifeste suite à une faute commise sur Mame Faye.
Au retour des vestiaires, le Sénégal tient le bon bout et scelle définitivement le sort des cadets Djurtus grâce au but de l’inévitable Ibou Sané à la 48e minute suivi par celui de Mame Faye quatre minutes plus tard (52e minute). Dans l’autre demi-finale le Mali a littéralement atomisé la Mauritanie (5-1).
L’armada offensive malienne s’est déployée dès la 23e minute, grâce à une réalisation de Bandjougou Diallo. Si Omar Gome réussira à la 36e minute à égaliser pour les cadets Mourabitounes, les Aiglonnets vont finir par dicter leur loi avec un doublé de Yirigue Sekongo, et deux autres buts de Bowa Kan et Abdoul Traoré. Après avoir décroché les deux derniers billets pour la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations des moins de 17 ans, prévue au mois de mars 2021 au Maroc, le Sénégal et le Mali s’affronteront samedi prochain en finale. Finalistes du tournoi, le Sénégal et le Mali vont rejoindre le groupe des équipes déjà qualifiées pour la Coupe d’Afrique des Nations CAN U17 2021 prévue du 13 au 31 mars prochain au Maroc. Il s’agit du Maroc (pays-hôte), de l’Algérie, du Nigeria, de la Côte d’Ivoire, de la Tanzanie, de l’Ouganda, de l’Afrique du Sud et de la Zambie.
Par GUILLERMO D. OLMO
POURQUOI UN TEL SECRET ENTOURE LES CONTRATS ENTRE LE GOUVERNEMENT ET LES LABORATOIRES PHARMACEUTIQUES
Le monde entier se bat pour obtenir des vaccins contre le coronavirus, une denrée encore trop rare et produite par trop peu de sociétés pharmaceutiques.
Le monde entier se bat pour obtenir des vaccins contre le coronavirus, une denrée encore trop rare et produite par trop peu de sociétés pharmaceutiques.
Les gouvernements signent des contrats avec les entreprises qui ont développé ces vaccins en un temps record, mais des informations cruciales concernant ces accords restent cachées au grand public en raison de clauses de confidentialité strictes. Leur coût ou leur mode de distribution sont des détails qui, dans la plupart des cas, sont inconnus du public, car c’est ce qu’exigent les contrats signés parles Etats.
Au Pérou, par exemple, les négociations entre le gouvernement et Pfizer ont échoué pour cette raison. Et en Colombie, le gouvernement prétend que les clauses de confidentialité l’empêchent de proposer un calendrier de vaccination clair.
En réponse à une demande d’informations adressée au Parlement européen à la mi-novembre, la commissaire à la santé, Estela Kiriakides, a déclaré : “En raison de la nature hautement concurrentielle de ce marché, la Commission n’est pas légalement en mesure de divulguer les informations contenues dans ces contrats”. .
Et la ministre belge du budget, Eva de Bleeker, a dû retirer un message sur Twitter peu après l’avoir publié, dans lequel elle indiquait les prix des laboratoires avec lesquels l’UE avait négocié. Outre les plaintes concernant le non-respect des engagements pris par certains fabricants de vaccins, des voix s’élèvent aujourd’hui pour réclamer une plus grande transparence sur une question vitale de santé publique.
Et la controverse continue de s’intensifier, surtout dans l’Union européenne (UE), en colère après que les laboratoires Pfizer et AstraZeneca lui ont dit qu’ils ne pourront pas fournir au bloc régional la quantité de doses initiales convenues. Cela a conduit, selon des sources européennes citées par Reuters, à ce que Bruxelles exige des sociétés pharmaceutiques qu’elles rendent publiques les conditions des contrats et menace de contrôler les exportations de vaccins produits en Europe. Pourquoi tant de secret ?
UNE PRATIQUE COURANTE
Selon Jonathan Garcia, expert en santé publique à l’université de Harvard aux États-Unis, “ce n’est pas nouveau ; il est courant que les contrats entre les systèmes de santé des pays et les sociétés pharmaceutiques comportent des clauses de confidentialité”. “Les laboratoires cherchent à diviser le marché afin de pouvoir négocier des prix différents avec différents pays”, ajoute-t-il. Cela leur permet de négocier avec les pays en fonction de leurs ressources, en offrant des prix plus bas aux pays pauvres ou en développement et en exigeant des montants plus élevés aux pays plus riches. AstraZeneca a révélé que le vaccin qu’elle a développé en collaboration avec l’université d’Oxford coûtera environ 1621 FCFA à 2161 FCFA (3 à 4 dollars) par dose (deux doses sont nécessaires). Mais leur cas est pour l’instant exceptionnel.
Outre les prix, les informations sur la production et la logistique, ainsi que les clauses dites de responsabilité, sont souvent tenues secrètes. Ces clauses prévoient les limites de la responsabilité des laboratoires en cas d’éventuels effets nocifs des médicaments et précisent que tout litige ne sera pas réglé par les tribunaux nationaux, mais par des tribunaux d’arbitrage internationaux spéciaux. Les appels à une plus grande transparence avertissent que l’urgence de développer un vaccin contre une maladie qui a déjà fait plus de deux millions de victimes dans le monde peut avoir conduit les gouvernements à accepter des limitations de responsabilité encore plus importantes.
La stratégie d’achat de vaccins rendue publique par la Commission européenne a déclaré que “la responsabilité du développement et de l’utilisation du vaccin, y compris toute compensation spécifique requise, incombera aux États membres qui achètent le vaccin”.
LE CAS DU PÉROU
Un pays d’Amérique latine, le Pérou, est devenu un excellent exemple des problèmes liés à cette limitation de la responsabilité des entreprises pharmaceutiques. Les négociations du gouvernement péruvien avec Pfizer pour l’achat du vaccin ont échoué parce que, selon la ministre de la Santé Pilar Mazzetti, “certaines clauses ont été identifiées qui nécessitent une analyse plus approfondie pour déterminer la compatibilité avec la loi péruvienne et la portée de la responsabilité que l’État peut assumer”.
BBC Mundo a essayé de contacter Pfizer, mais n’a pas obtenu de réponse. L’absence d’accord avec Pfizer a conduit les autorités péruviennes à chercher d’autres options, comme le vaccin du fabricant chinois Sinopharm. Contrairement à d’autres pays de la région, tels que l’Argentine et le Chili, la vaccination n’a pas encore commencé au Pérou et les autorités n’ont pas été en mesure de fournir un calendrier ferme.
En Colombie, le gouvernement a été vivement critiqué pour ne pas avoir encore commencé à vacciner les gens et a invoqué des clauses de confidentialité pour justifier pourquoi il ne pouvait pas encore proposer une date pour commencer à vacciner les gens. La confidentialité des contrats a cependant ses défenseurs, basés principalement sur ce qu’on appelle les “subventions croisées”. En pouvant faire payer plus cher les pays riches, les laboratoires sont en mesure d’offrir des prix abordables aux pays plus pauvres.
L’économiste David Bardey a déclaré à BBC Mundo que s’il y avait une transparence dans les prix des médicaments, “il serait plus difficile pour les laboratoires de facturer des prix plus élevés aux pays riches s’ils peuvent observer des prix plus bas pour les autres pays”. “Si nous voulons que les pays plus développés paient plus, il vaut mieux que les prix ne soient pas publics”, affirme l’expert, qui avertit également que les pays les plus avancés acquièrent beaucoup plus de doses qu’ils n’en ont besoin car “leurs gouvernements subissent une grande pression de l’opinion publique et cela les pousse à une sorte de nationalisme sanitaire”.
Il est également souvent fait allusion au droit des entreprises de tirer profit des importants investissements qu’elles réalisent dans la recherche. Et un troisième facteur est celui des droits de propriété intellectuelle. Un expert espagnol en santé publique, qui a préféré ne pas donner son nom, résume le rôle que jouent, selon lui, les grands laboratoires occidentaux : “défendent leurs brevets pour empêcher d’autres de les fabriquer en Inde et de les vendre à moindre coût aux pays pauvres”. Jonathan Garcia estime que les arguments en faveur de la transparence gagnent en valeur dans le contexte de la pandémie. “Nous parlons d’une urgence sanitaire mondiale, quelque chose qui se produit tous les 100 ans, on pourrait donc s’attendre à ce que le système utilise des mécanismes beaucoup plus transparents et cherche un schéma plus coopératif. Au lieu de cela, nous constatons qu’ils sont toujours à la recherche d’un marché monopolistique et maintiennent des avantages de prix,” dit-il.
Les différences d’accès aux vaccins ont fait courir au monde le risque d’un “échec moral catastrophique”, comme l’a affirmé le directeur de l’Organisation mondiale de la santé, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, en précisant que les pays les plus pauvres devront attendre des années pour vacciner leurs populations. L’histoire des épidémies montre que ce ne serait pas la première fois. C’est déjà arrivé avec la polio et la variole, des maladies qui ont été éradiquées bien plus tôt dans les pays les plus avancés. Ou encore avec le VIH, qui décime encore de nombreuses populations africaines alors que les patients des pays dits du premier monde ont vu leur espérance de vie considérablement prolongée grâce au développement des traitements antirétroviraux.
“Les médicaments sont disponibles ; le problème, c’est leur coût”, explique Garcia. Et les pays à revenu intermédiaire, comme la plupart de ceux d’Amérique latine, ne peuvent se permettre de négocier avec des laboratoires avec l’attitude exigeante dont fait preuve l’Union européenne, un bloc de 27 pays parmi les plus prospères du monde.
@BBCGOLMO (BBC NEWSMUNDO
PAR GUILLERMO D. OLMO
CES STEREOTYPES ET CONTRAINTES QUI FREINENT LES FEMMES
En cette période de pandémie à Covid-19 le thème de cette célébration a porté sur «Les femmes scientifiques à la pointe de la lutte contre la Covid-19»
La Journée internationale des femmes et des filles de sciences a été célébré hier, jeudi 11 février dans le monde entier. En cette période de pandémie à Covid-19 le thème de cette célébration a porté sur «Les femmes scientifiques à la pointe de la lutte contre la COVID-19».
En effet, bien qu’elles ne constituent qu’un tiers des chercheurs dans le monde et occupent dans les grandes universités des postes moins importants que les hommes, les femmes, qui représentent 70% du personnel de santé, ont été parmi les plus touchées par la COVID-19 et ont été souvent en première ligne des efforts pour la vaincre. Alors quelle est la place des femmes/filles dans les sciences au Sénégal ? Quelles sont les contraintes liées à leur accès aux filières scientifiques ? Comment les y intéresser ? Des acteurs posent le débat
AMINATA COLLÉ FAYE, PRÉSIDENTE DE L’ASSOCIATION DES FEMMES POUR LA PROMOTION DES SCIENCES ET DE LA TECHNOLOGIE AU SENEGAL : «Pour motiver les femmes et les filles à rester dans les filières scientifiques, il faut leur octroyées des bourses, des aides, parce que…»
«En ce qui concerne les études, je pense que les facteurs qui éloignent les femmes et les filles des domaines liés à la science, c’est surtout une peur, une peur qui n’est même pas motivée. Les filles vous disent toujours que les mathématiques sont très difficiles. Mais, ce n’est pas difficile, c’est comme le français, comme l’anglais. Vous apprenez, vous appliquez et vous y êtes. Il y a également les facteurs qui font qu’à la maison, les filles n’ont pas assez de temps pour étudier. Alors, elles sont confrontées aux travaux domestiques, surtout dans les campagnes. Alors là, quand elles sont en classe, peut-être que les garçons les dominent un peu. Dès qu’un garçon a une moyenne supérieure à la fille qui est a côté, elle se sent frustrée et se dit : «ce n’est pas la peine». Mais c’est bien la peine, il faut juste apprendre. Elles ont une peur qui n’est pas motivée et cette peur est en train de disparaitre. Parce que si on regarde maintenant autour de nous, elles sont en train d’embrasser les filières scientifiques. Pour motiver les femmes et les filles à rester dans les filières scientifiques, il faut leur octroyées des bourses, des aides, pour qu’elles puissent aller continuer leur études dans les écoles de sciences. C’est assez difficile pour certains parents ; mêmes s’ils veulent que les enfants fassent ces études-là, ils n’ont pas les moyens. Le thème de cette célébration porte sur les femmes scientifiques à la pointe de la lutte contre la COVID-19. C’est tout à fait un thème très pertinent. Parce que la femme est la base de la société. Elles sont capables d’expliquer aux autres ce qu’est un virus. Donc, ces femmes scientifiques au niveau du ministère de la Santé vont permettre une plus grande vulgarisation de ces mesures (édictées) pour la lutte contre la COVID-19, en respectant tout ce qui a été dit.».
CHEIKH MBOW DE LA COSYDEP : «La majorité des filles opte plus pour la littérature que pour les séries scientifiques et ce par manque de courage»
«Pour apprécier la place des femmes et des filles de la science au Sénégal, il faudra d’ores et déjà mettre l’accent sur les intentions, c’est-à-dire qu’est-ce que la politique éducative prévoit, pour ensuite terminer par la réalité, en l’occurrence ce qui se passe sur le terrain. Dans les Intentions, il faut noter que le Sénégal opte pour une bonne politique quant à l’insertion des filles dans les systèmes éducatifs, plus particulièrement dans les sciences et technologies notamment avec un certain nombre de quotas qui leur est destiné dans les lycées et établissements scientifiques. Mais, dans la réalité, il est à noter qu’en réalité le taux de scolarisation de ces dernières est très faible aussi bien à l’élémentaire qu’aux niveaux supérieurs… Il est aussi à noter que, dans la réalité, à travers les concours et évaluations organisés tant au niveau national que sous régional, les filles sont de loin devant les hommes pour ne pas dire qu’elles excellent dans ce domaine c’est-à-dire les séries scientifiques.
LES TROIS CONTRAINTE MAJEURES A L’ACCES DES FILLES AUX MATIERES SCIENTIFIQUES
Sur les contraintes liées à l'accès en nombre important de femmes/filles aux filières scientifiques et technologiques, je pense qu’il y en a beaucoup. D’abord il y a des contraintes d’ordres socioculturelles : beaucoup pensent que les sciences ne sont réservés que pour les garçons ; ce qui justifie, par ailleurs, la faible présence des filles dans les matières scientifiques. L’autre facteur socioculturel, c’est lié au travail domestique. Les filles ont moins de temps à consacrer aux études, surtout en milieu rural. Elles sont sur-sollicitées à la maison et elles ont moins de temps que les garçons. L’autre contrainte peut être la faiblesse du dispositif d’orientation. On se doit de les aider afin de résorber le gap notoire quant à leur présence sur les séries scientifiques mais aussi et surtout les aider à démystifier ces dites séries. Le troisième facteur peut être les méthodes pédagogiques : l’Etat doit entamer une politique de rénovation des méthodes pédagogiques par rapport au Curricula mais aussi par rapport au support pédagogique face au manque de matériel. Quand on dit sciences, cela nécessité un travail à domicile. Donc disposer de matériels à la maison, de suffisamment de matières, pour nous, c’est aussi un élément important. Il faut aussi noter que la majorité des filles opte plus pour la littérature que pour les séries scientifiques et ce par manque de courage.
«POUR SUFFISAMMENT DE PSYCHOLOGUES-CONSEILLERS ET PLUS DE FEMMES DANS LE CORPS ENSEIGNANT DES FILIERES SCIENTIFIQUES»
Pour intéresser les filles aux matières scientifiques et technologiques il faut voir le lien entre les dispositions littéraires et les sciences. Aujourd’hui, il y a des filles ou des jeunes, de manière générale, qui peuvent avoir des difficultés à performer en sciences, pas parce qu’elles en sont incapables, mais parce que la matière d’enseignement est faite telle sorte qu’elles ont des difficultés d’accéder aux connaissances. Aujourd’hui, pour nous, la langue d’apprentissage c’est un élément essentiel parce qu’elle va permettre aux enfants de mieux comprendre ses filières. Ça, c’est un élément. Pour un autre élément, il faut qu’on ait suffisamment de psychologues-conseillers. Au Sénégal, il n’y a qu’un psychologue-conseiller pour 9600 élèves. Vous voyez donc que les enfants ne sont pas tous suivis pour qu’on soit capable de détecter leurs talents et les mettre en confiance à l’école. Donc ça c’est un système d’orientation aussi qu’il faut interroger pour que les enfants puissent prendre conscience de leurs talents. Le troisième élément, c’est qu’il faut aussi lever les faux arguments. Tout ce qui est préjugés, il faut les lever à travers évidemment beaucoup d’initiatives. Déjà, si nous avons des femmes modèles qui ont réussi en sciences et qui portent leurs plaidoyers, ça peut être excellent. Mieux, plus de femmes dans le corps enseignant des filières scientifiques ça peut encourager. Il faut aussi Initier les enfants dans les matières scientifiques dès le bas âge. Il ne faut pas entendre qu’elles soient en classe de Terminale où en Seconde pour s’intéresser à la place des filles dans les sciences. Faites le dès le bas âge et puis le préscolaire ; il faut commencer déjà à les mettre dans des situations de recherche, de questionnement, de découverte… C’est ça qui fera que très tôt elles commencent à démystifier la science, à avoir l’amour de la science et, progressivement à l’élémentaire, au moyen et secondaire. Donc, pour nous, installer ce réflexe scientifique dès le premier âge, c’est aussi un élément essentiel si nous voulons y aller.»
EL KANTARA SARR, SECRETAIRE GÉNÉRAL DU SIENS : «Le développement des sciences et de la technologie est marqué par de grandes figures féminines de renom qui ont changé le monde, mais insuffisamment reconnues comme modèle…»
«Cette Journée internationale des femmes et filles de sciences contribue hautement à la promotion et au renforcement de la participation pleine et équitable des femmes et des filles à la science, en permettant de rappeler que les femmes et les filles jouent un rôle essentiel dans la communauté scientifique et technologique. En effet, le développement des sciences et de la technologie est marqué par de grandes figures féminines de renom qui ont changé le monde, mais insuffisamment reconnues comme modèle de sorte à susciter, malgré les multiples barrières socioculturelles et d’egos, des vocations chez les filles. Par ailleurs, malgré certaines avancées notables, il est établi, selon un rapport du Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD) que les besoins du continent africain, notamment le développement de ses infrastructures, son industrialisation, la modernisation de son agriculture, l’essor de son secteur privé et l’amélioration de ses systèmes de gouvernement et de redevabilité, ont pour dénominateur commun la nécessité de disposer de personnes en mesure d’acquérir des compétences scientifiques et technologiques. Aucune amélioration n’est envisageable dans la qualité de vie des africains sans que l’on ne consente des investissements en matière de compétences professionnelles, de matières scientifiques, de technologies et d’innovations. En effet, on constate que les investissements engagés par des pays dans ces domaines, ont apporté des gains indéniables en termes de développement économique. De la même manière, ces pays ont profité de l’inclusion de la dimension genre, par laquelle des femmes sont outillées au même titre que les hommes, en connaissances et en moyens d’accès à la science et la technologie dans tous les domaines ; ce qui leur permet de résoudre les problèmes auxquels elles sont confrontées dans leur vie de tous les jours.
SEULS 34% DES CHERCHEURS SONT DES FEMMES, EN AFRIQUE
Pour les contraintes liées à l’accès en nombre important de femmes/filles aux filières scientifiques et technologiques, aujourd’hui encore, des femmes et des filles se heurtent à des obstacles supplémentaires rien que pour bénéficier d’une éducation de base. La répartition traditionnelle des rôles selon le sexe se manifeste également dans le monde scolaire et universitaire où seule une minorité de femmes s’engage dans des disciplines scientifiques et technologiques avec des effets négatifs sur nos sociétés. Partant, seul le tiers des chercheurs du monde sont des femmes. Et, en Afrique, le pourcentage est de 34%. Cette situation découle principalement de l’existence d’un «plafond de verre» pour les femmes dans certains domaines, la faible sensibilité au genre et de fortes inégalités dans l’offre de services éducatifs et dans la mise en œuvre des politiques éducatives, la discrimination en défaveur des filles dans l’accès à certaines filières pour plusieurs raisons qui peuvent être liées à des croyances et réalités socio culturelles, de modèles éducatifs incitatifs à l’orientation et au maintien des filles dans les filières scientifiques,…
«DES DONNEES MONTRENT QU’IL EST PLUS QU’URGENT D’OPTIMISER LE POTENTIEL LATENT DES FILLES/FEMMES…»
Le Sénégal a une structure de population (2019) légèrement en faveur des femmes (50.2%) par rapport aux hommes (49.8%). En écho à cette vision, l’Etat ambitionne à tous les niveaux d’enseignement, de réorienter le système éducatif vers les sciences et la technologie, (CNAES et ANEF) et formule dans ses documents de politique éducative, l’ambition de promouvoir l’inclusion des filles ainsi que la lutte contre les inégalités et les discriminations tout en œuvrant à l’égalité des genres et l’autonomisation des filles et des femmes, ainsi que le renforcement de l’accès et du maintien des filles dans les filières de Sciences et Techniques Industrielles (STI). Du point de vue des performances scolaires, le dernier rapport d’évaluation du PASEC a révélé sur un échantillon aléatoire avec un indice de parité en faveur des garçons/hommes (élèves/enseignants), qu’il n’y a pas eu de différence significative absolue entre les filles et les garçons en mathématiques et en fin de cycle primaire contrairement aux résultats enregistrés en début de cycle. Ces données montrent qu’il est plus qu’urgent d’optimiser le potentiel latent des filles/femmes de sorte que la tendance positive constatée en début de scolarité se maintienne jusqu’au supérieur et que cela se traduise concrètement dans le choix des filières prioritaires et en termes de performances et débouchés.
COMMENT INTERESSER LES FILLES AUX MATIERES SCIENTIFIQUES ET TECHNOLOGIQUES ET INVERSER LA DYNAMIQUE NEGATIVE ?
Pour intéresser les filles aux matières scientifiques et technologiques, il faut informer et travailler à démontrer en : 1, qu’ il convient de recruter les meilleurs talents pour la science et la technologie abstraction faite du genre ; deuxièmement, que l’investissement dans l’éducation des filles et la formation des femmes apporte des bénéfices à la société ; troisièmement, que plus une communauté de chercheurs est diversifiée, plus ses résultats et les questions étudiées seront diversifiés et intéressants pour le développement des connaissances et enfin en 4, que chaque individu a le droit de réaliser son potentiel, quel que soit son sexe. La création d’écoles d’excellence uniquement réservée aux filles et une politique systématique de modélisation d’exemples de réussite dans les créneaux d’excellence, la détection précoce des talents, leur accompagnement, orientation et protection contre les risques de décrochage socialement provoqués pourraient, entre autres éléments, contribuer à inverser la dynamique négative de ce point de vue.».
USA - FEMMES DE SECIENCES : Distinction de la mathématicienne sénégalaise Marième Ngom (31 ans)
La jeune sénégalaise Marième Ngom, 31 ans, titulaire d’un doctorat en mathématiques de l’Université de l’Illinois à Chicago, figure parmi les 28 mathématiciens noirs nominés ce mois de février, par le réseau des minorités en Sciences Mathématiques. D’après le communiqué parvenu à Emedia, l’institut Mathematically Gifted and Black célèbre la diversité dans le domaine universitaire en Sciences Mathématiques, et met en lumière des mathématiciens et mathématiciennes noirs talentueux qui contribuent fortement à l’avancée de la recherche pure ou appliquée.
Dr Marième Ngom a grandi à Mboro, dans la région de Thiès, et est titulaire d’un baccalauréat S1. Ayant fait les classes préparatoires aux grandes écoles, elle quitte la France avec un diplôme d’ingénieur et deux masters en informatique et mathématiques, avant de s’envoler aux Etats-Unis pour y faire un PhD. "Nous sommes ravis de mettre en lumière 28 mathématiciens noirs chaque février et de partager leurs histoires avec vous. Vous pouvez voir des visages familiers ou inconnus, et nous espérons que vous apprendrez quelque chose de nouveau", lit-on sur leur site.
NIASSE « CAUTIONNE » SERIGNE BASS
Le parlement présidé par Moustapha Niasse, a déclenché dans la matinée d’hier la procédure de levée de l’immunité parlementaire d’Ousmane Sonko via le bureau de l’Assemblée nationale et la conférence des présidents
Le Procureur de la République Serigne Bassirou Guèye qui entend traduire à la barre le député Ousmane Sonko, aux fins de poursuite dans une affaire de mœurs, et plus précisément de viol présumé contre une demoiselle officiant dans un salon de massage, a gagné hier, jeudi 11 février, le premier round de sa «croisade judiciaire» contre le président des «Patriotes». Pour cause, l’Assemblée nationale présidée par Moustapha Niasse, a déclenché dans la matinée d’hier la procédure de levée de l’immunité parlementaire du mis en cause, via le bureau de l’Assemblée nationale et la conférence des présidents.
Après la levée de l’immunité parlementaire du député-maire de Dakar, Khalifa Sall, cité au temps dans l’affaire dite de la caisse d’avance de la mairie de Dakar qui lui voudra l’emprisonnement ferme, la révocation de son poste de premier édile de la capitale sénégalaise et la perte de ses droits politiques, c’est au tour du député Ousmane Sonko de Pastef-Les Patriotes de se retrouver dans l’œil du cyclone.
Pour cause, le bureau de l’Assemblée nationale et la conférence des présidents de la représentation parlementaire dirigée par Moustapha Niasse de l’Afp ont déclenché hier, jeudi, la procédure de levée de l’immunité parlementaire d’Ousmane Sonko cité dans une affaire présumée de viol. Du coup, l’Assemblée nationale a posé le premier jalon de la caution qu’elle accordée au maître des poursuites, en l’occurrence le procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye. Ce dernier qui a diligenté un dossier contre Ousmane Sonko était en effet passé par le juge d’instruction du 8e cabinet et le ministère de tutelle pour saisir Moustapha Niasse et l’Assemblée nationale, aux fins de permettre la levée de l’immunité parlementaire en question.
Moins de soixante-douze heures après la saisine de la représentation parlementaire, le bureau et la conférence des présidents se sont ainsi réunis hier, jeudi, dans une Assemblée sous haute surveillance policière pour enclencher la procédure de levée de l’immunité du président de Pastef-Les Patriotes.
Après ce premier acte posé par Moustapha Niasse et cie, l’étape suivante de la procédure est la mise en place, lundi 15 février d’une commission ad hoc qui étudiera le fond de cette requête en entendant le mis en cause, Ousmane Sonko. La commission en question produira ensuite un rapport à présenter, le 17 février, lors d’une séance plénière consacrée à la levée de l’immunité parlementaire du député de l’opposition, ancien candidat arrivé troisième à la dernière présidentielle.
Pour rappel, une employée d’un salon de beauté et de massage situé à Dakar a déposé auprès de la section judiciaire de la Gendarmerie une plainte contre le parlementaire et leader des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef). La dame jeune aurait déclaré avoir été victime de « viols répétés » et de « menaces de mort » dont le député, candidat à l’élection présidentielle de 2019, serait l’auteur.
Dans la foulée, une convocation avait été servie à l’ancien fonctionnaire des impôts et domaines radié de la fonction publique par Macky Sall, en 2016, pour « manquement à l’obligation de discrétion professionnelle », aujourd’hui député et leader de parti politique. Devant son refus de déférer à la convocation de la Section de recherches de la gendarmerie en raison de son immunité parlementaire, des affrontements avaient éclaté entre militants et sympathisants de Sonko et les forces de l’ordre au quartier Keur Gorgui où réside le député. Des blessés, des dégâts matériels et des arrestations s’en étaient suivis, présageant d’un avenir lourd de dangers. L’Assemblée nationale a déclenché, elle, dans la foulée la procédure de levée de l’immunité parlementaire du leader des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), conformément à ses prérogatives institutionnelles.
Quand Niasse «instruit» députés et défense !
Dans les discussions qui ont eu lieu jeudi matin, entre les membres du bureau de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse a tenu également à apporter des précisions sur la procédure à adopter dans l’affaire impliquant le député Ousmane Sonko.
Dans son discours, le président de l’Assemblée nationale a signifié aux différents députés les prérogatives du pouvoir législatif en rappelant que « les députés ne sont aucunement des juges et qu’ils ne sont pas là pour donner un jugement de quelque nature que ce soit. La représentation nationale est donc bien dans son rôle en tant qu’institution ».
Après lecture de la lettre du ministère de la Justice qui a saisi l’Assemblée nationale, mais également celle des avocats de Ousmane Sonko, le président Niasse a tout simplement écarté cette note, considérant que « ce n’est pas aux avocats de Ousmane Sonko d’interpeller l’Assemblée nationale ». Ils pourraient cependant s’adresser au procureur. En définitive, a fait comprendre Moustapha Niasse, l’Assemblée nationale ne s’intéresse guère au fond du dossier et ne donne point un jugement sur l’affaire. Toutefois, elle donne son avis pour que la justice puisse faire le travail qui lui incombe... Il n’empêche que pour le député Serigne Cheikh Mbacké du Pds, patron du groupe parlementaire de l’opposition, « Les lettres brandies par le président de l’Assemblée nationale ne nous ont pas convaincus pour enclencher une procédure de levée d’immunité de Ousmane Sonko »
KEEMTAAN Gi – INTROSPECTION
Le Sénégal, malgré les perspectives de devenir un producteur gazier et pétrolier, reste un petit pays sur la carte du monde. Ce même si on se croit déjà parmi les plus riches et les plus beaux. Point n’est besoin d’être mage pour se rendre compte que les cœurs grondent, la colère sourde, les rancœurs sont difficilement contenues. Il suffit d’une petite étincelle pour que ce pays soit transformé en brasier qu’il sera difficile d’éteindre. Un peu comme l’incendie du puits gazier de Gadiaga… Les pyromanes ne sont pas toujours là où l’on croit les trouver. Ils sont au cœur du pouvoir et murmurent à l’oreille du Prince. Grisés par les senteurs du pouvoir, ils ont vite perdu l’odorât, sont devenus sourds et aveugles. Ce sont des as de l’intrigue, toujours à chercher un coup fumant ou salace pour abattre un adversaire. Plus préoccupés à accumuler des richesses qu’à changer le vécu des misérables. C’est à croire qu’ils n’apprennent rien de l’histoire récente du pays. Rien des trahisons, rien des retournements de vestes. Rien ! Les amis du Chef et tous les chefs religieux ont l’impérieux devoir citoyen de lui parler afin de ne pas vendanger les efforts fournis jusque-là même si le vœu d’un Sénégal émergent s’éloigne chaque jour de l’horizon des espérances d’un pays meilleur. Le jeu de la politique - politicienne pollue l’air, le rendant irrespirable alors que le temps doit être consacré au travail. Exclusivement au travail. Un peuple obligé de se terrer à 21 heures avec l’objectif de freiner la propagation de ce salaud de virus. Hélas, chaque jour, le pays recense plus de cas qu’avant l’installation de ces mesures antisociales dans les deux régions de Dakar et Thiès. Voilà des ingrédients qui, avec la crise politique, pourront tout faire exploser. Tout. Le réveil pourrait être bien douloureux au grand dam d’une population déjà très éprouvée mais il n’est pas trop tard pour redresser la barre et apaiser les tensions… KACCOOR BI
SIDY AMETH MBAYE, LE TRANSPORTEUR
L’Affaire Sweet Beauté, du nom de l’Institut où aurait eu lieu le viol présumé de la masseuse Adji Sarr par le président de Pastef, Ousmane Sonko, connaît un rebondissement. Les avocats de Sonko veulent la déposition d’un des témoins présenté comme une personnalité membre de Benno Bokk Yaakaar. Dans la lettre adressée au Président de l’Assemblée Nationale, dont le bureau s’est réuni hier, les conseils de Sonko ont fait allusion à ce témoin même s’ils ne l’ont pas cité nommément. Mais qui est Sidy Ameth Mbaye, âgé de 29 ans et décrit comme un proche du pouvoir? Nos confrères de Dakaractu disent avoir pu percer le mystère. En effet, identifié comme celui qui a « transporté » Adji Sarr la nuit des faits vers une destination inconnue, son témoignage pourrait être décisif. Il aurait d’ailleurs été déjà interrogé par la Section de recherches de la Gendarmerie. Les enquêteurs lui ont demandé au cours de l’interrogatoire s’il avait des parents qui sont du côté du pouvoir. Il avait répondu par l’affirmative. « Sama papa bou ndaw est dans Bby » (un frère à mon père) leur avait-il répondu. Sidy Ameth Mbaye est en réalité le fils de Pape Médoune Mbaye, un cadre retraité de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique (ASECNA). Mais quelles sont les relations entre Sidy Ahmet Mbaye et l’employée de l’Institut « Sweet Beauté »? Dakaractu tient de ses radars qu’il a même été intimement lié à A. Sarr. Les deux tourtereaux se seraient rencontrés lorsque cette dernière était vendeuse dans une boutique dans le même quartier où habitait Mbaye. Dans Libération, il est indiqué qu’il « était un ami de longue date de Adji Sarr qu’il a épaulée. » Était-il au courant des présumés viols dont sa copine accusait Ousmane Sonko ? On présume qu’elle avait dû lui raconter toute l’histoire. En tout cas, si les avocats de la défense obtiennent gain de cause, on pourrait recueillir des informations capitales sur la personne qui semble avoir vu A. Sarr en personne, après cette fameuse nuit.
IMMUNITES
SI certains soutiennent que le président Macky Sall — à travers l’institution dirigée par le gardien de son champ de manioc Moustapha Niasse — est le recordman des levées d’immunités parlementaires, c’est parce qu’il a enlevé leur protection constitutionnelle aux alors députés Oumar Sarr, Ousmane Ngom, Barthélémy Dias, Khalifa Sall et au toujours député Abdoulaye Baldé. Le sixième étant Ousmane Sonko. Son prédécesseur Wade, lui, avait fait lever les immunités parlementaires de…Moustapha Niasse dans l’affaire des six milliards de la Sonacos et Alcaly Cissé. Sous Abdou Diouf, seule l’immunité de Joseph Ndong, patron des jeunesses travaillistes et libérales accusé d’avoir trempé dans l’assassinat de Me Babacar Sèye, avait été levée. Pour dire que Macky est le champion toutes catégories !
AFFAIRE SONKO 21 MANIFESTANTS LIBERES, LA VINGTAINE RESTANTE BENEFICIE D’UN RETOUR DE PARQUET
Les partisans de Sonko arrêtés suite aux manifestations qui ont eu lieu ce lundi à la cité Keur Gorgui connaissent pour le moment des fortunes diverses. Déférés à la cave du tribunal de Dakar, 21 d’entre eux ont été libérés. La vingtaine restante bénéficie d’un retour de parquet. Ils devraient faire face au juge d’instruction ce vendredi. Ils risquent le mandat de dépôt et leur dossier pourrait aller en instruction. Il leur est reproché les charges d’association de malfaiteurs, manifestation sur la voie publique sans autorisation, incendie volontaire, trouble à l’ordre public, destruction de biens publics et privés...
EMPECHES D’ACCEDER A SONKO - GUY MARIUS SAGNA ET CIE PARLENT DE DERIVES SANS PRECEDENT
L’interdiction d’accéder au domicile de Sonko dont a fait l’objet, hier matin, une délégation du mouvement FRAPP a fait sortir l’activiste Guy Marius Sagna de ses gonds. Bloqués pendant une heure aux abords de la maison du leader de Pastef, ces activistes n’ont pas tardé à indexer le commandant Sarr qui dirige le détachement de la police déployé à la cité Keur Gorgui. « Le FRAPP dénonce énergiquement cette énième violation des droits de Ousmane Sonko, mais également de ses membres empêchés de rencontrer Sonko», s’étranglent les camarades de l’activiste dans communiqué. Ils accusent le président Macky Sall de « vouloir incendier le Sénégal pour écarter ses concurrents, museler les activistes et banaliser ainsi un troisième mandat illégal et illégitime ». Ainsi, le FRAPP dit interpeller l’opinion nationale et internationale sur ce qu’il qualifie de « graves dérives sans précèdent en cours du régime de Macky Sall ».
GUY MARIUS HAUSSE LE TON, LA POLICE RECULE !
Appelé en renfort par ses camarades activistes, le leader du mouvement FRAPP, Guy Marius qui a vite débarqué sur les lieux aura finalement pu faire accéder ces derniers au domicile de Sonko. Soutenant urbi et orbi que lui et ses camarades ne quitteront pas les parages sans rencontrer le leader de Pastef, l’activiste aura réussi à faire bouger les barricades de la police. « Quand ils nous ont empêché de traverser les barrières. Nous avons demandé pourquoi. Car c’est inacceptable qu’Ousmane Sonko qui n’a pas été entendu, ni jugé ni condamné soit empêché de recevoir des visites. D’autre part, c’est au nom de quoi la police est- elle venue nous dire que seuls les membres du Frapp n’ont pas l’autorisation d’accéder au domicile de Sonko ? Et cette rupture d’égalité des citoyens devant la loi, nous ne l’accepterons pas. C’est pourquoi, nous avons dépêché une deuxième délégation pour voir de nouveau, s’ils vont nous empêcher d’entrer où pas et pour quel motif », a tonné Guy Sagna entouré d’un groupe de jeunes. Ce, après que les barrières lui ont été grandement écartées par les éléments de la police cantonnés aux alentours de la maison de Sonko.
PENURIE DE BANANES A DAKAR LA COTE D’IVOIRE VOLE AU SECOURS DU SENEGAL
Dans son édition d’hier, « Le Témoin » quotidien avait révélé une pénurie de bananes due à la fermeture des frontières terrestres entre le Sénégal et la Guinée. Un blocus lourd de conséquences économiques puisque les grands commerçants et gros importateurs guinéens de fruits (mangues, bananes, avocats, ananas et oranges) ne peuvent plus approvisionner le marché sénégalais. Dés la parution de notre article, des grossistes guinéens nous ont appelés pour nous dire que la Côte d’ivoire est venue au secours du Sénégal pour approvisionner le marché local en fruits (Bananes et ananas). « La banane ivoirienne commence à inonder le marché sénégalais avec des prix excessifs sur le kilo compte tenu de la longue distance entre le Sénégal et la Côte d’Ivoire. Mais on n’a pas le choix puisqu’il fallait trouver une alternative à la banane guinéenne afin de satisfaire la forte demande » expliquent ces importateurs guinéens joints par « Le Témoin ». Des grossistes qui fustigent et condamnent le comportement irresponsable du vieux président Alpha Condé qui maintient la fermeture des frontières terrestres entre nos deux pays sans aucune raison valable. Rappelons-le, depuis six mois (septembre dernier) le président guinéen Alpha Condé a fermé les frontières de son pays avec le Sénégal prétextant la crise sanitaire du coronavirus alors qu’en réalité, c’était pour éviter que les Peulhs guinéens du Sénégal, grands partisans de son principal adversaire Cellou Dallein Diallo, participent à l’élection présidentielle d’octobre dernier. Des élections qu’il avait remportées à sa façon après avoir réprimé dans le sang ses opposants. « Lici Rew Mi » L’émission « Lici Rew Mi » de la radio Top Fm reçoit, ce samedi 13 février, M. Abou Ndiaye, Coordonnateur Adjoint des Pastef Hlm. Vous pouvez suivre l’émission sur la bande 97.8. Vous pouvez également participer à l’émission en composant directement le 88 628 81 81 ou Facebook top fm Dakar97.8 L’émission, animée par Seydina Alioune GUEYE, est également disponible sur www.topfmdakar.com. A ne pas rater…
JEUX DE CARTES - Les faits, la perception, l’opportunisme...
Les accusations de viols contre Ousmane Sonko passionnent et intriguent. L’Assemblée nationale a pris le relais pour dérouler le processus qui devrait aboutir à la levée de l’immunité parlementaire du leader de Pastef. Ensuite devraient suivre l’interrogatoire, la prison et le procès. Etla liquidation, ajoutent les plus audacieux. Mais les choses ne sont pas si linéaires. Après Karim Wade et Khalifa Sall, après avoir “assagi” Idrissa Seck, les plus légalistes ne peuvent pas s’empêcher de penser que Macky Sall veut achever sa mission de démantèlement d’une opposition déjà fragilisée. N’at-il pas dit qu’il a maintenant 85% de l’électorat et qu’il compte encore ratisser large ? Cet appétit gargantuesque est à l’origine de la perception très répandue qui voudrait que Sall soit ce bourreau qui foule au pied toutes les règles démocratiques, qui utilise la force des moyens à sa disposition pour arriver à ses fins. Ici et maintenant. Un tel état des choses cimente aujourd’hui la mobilisation autour d’Ousmane Sonko qui a eu le réalisme, l’opportunisme de déplacer le jeu vers le terrain politique. Les zones d’ombre dans cette affaire qui ressemble fort bien à un scénario de piètre qualité, ne font qu’amplifier les protestations et envenimer une tension lourde de tous les dangers. La personnalité de la victime présumée est aussi un élément non négligeable dans une affaire de viol. Les imprudences de Sonko semblent ainsi être reléguées au second plan. Il faudrait des charges lourdes pour l’atteindre et convaincre l’opinion de sa culpabilité. Les témoignages qui se trouvent dans les procès-verbaux sont d’une telle vacuité. Le mot est de Me Khoureychi Bâ, un des avocats de la défense. L’autre partie qui devrait plaider pour l’accusatrice est absente. Ce qui affaiblit Adji Sarr, elle aussi introuvable. A quelques jours de l’an 1 de la présence de la Covid-19 en Afrique, l’Oms se rend compte que l’Afrique est très éloignée de l’hécatombe prévue. Mais bientôt, le continent noir va atteindre le cap des 100 000 décès. Et la vague actuelle n’augure rien de bon. Mim REEW
La Sr a bouclé l’affaire Sonko
Les éléments de la Section de Recherches de la Gendarmerie de Colobane ont terminé leur enquête en ce qui concerne le dossier dans lequel l’opposant Ousmane Sonko est accusé de viols et de menaces de mort par la masseuse Adji Sarr du salon « Sweet Beauté». Avant de transmettre le dossier au procureur qui a enclenché la procédure de la levée de l’immunité parlementaire du leader de Pastef, les enquêteurs ont entendu cinq personnes, concernées ou citées, dans le dossier. Il s’agit de la présumée victime Adji Sarr, de l’homme qui est venu la chercher la nuit où le supposé dernier viol a été commis, de la patronne du salon de massage, du mari de celle-ci et l’autre masseuse avec qui Adji Sarr donnait des «soins» à Sonko la nuit des faits. Sauf délégation judiciaire, la Sr en a terminé.
Maodo Malick Mbaye, l’oncle du transporteur
Le leader du mouvement « Gëm Sà Bopp », Maodo Malick Mbaye, se dit étonné et surpris par les déclarations selon lesquelles c’est son fils qui est allé au salon « Sweet Beauté » pour transporter Adji Sarr la nuit durant laquelle elle déclare que l’opposant Ousmane Sonko l’a violée pour la dernière fois. Affirmant que sa famille est sous le choc, le membre de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) a fait savoir dans un communiqué parvenu à « L’AS » que le nommé Sidy Ahmed Mbaye dont les gens parlent n’est pas son fils mais son neveu. Se démarquant totalement de l’homme que la presse appelle le « Transporteur de Adji Sarr », Maodo Malick Mbaye précise que c’est le fils de son grand frère et que le sien a treize ans. Ajoutant que Sidy Ahmed Mbaye habite par intermittence à Keur Massar et chez lui, il laisse entendre que ce dernier est libre de ses allées et venues car il est âgé de 29 ans, donc majeur. Assurant que sa famille et lui-même sont en train de faire des investigations pour savoir quel est le lien direct entre la dame Adji Sarr et Ahmed ainsi que les raisons de l’implication de son neveu dans cette affaire, il apporte un démenti formel à toute allégation susceptible de nuire à sa respectabilité ou à celle de sa famille. Assumant pleinement son engagement et son appartenance à la mouvance présidentielle, Maodo Malick Mbaye indique qu’au moment des faits allégués, il prenait part à Bangui à une mission de médiation et de facilitation entre les belligérants de la crise centrafricaine. Ainsi, il invite ses accusateurs à aller recoller les morceaux ailleurs car, selon lui, on ne peut pas être comploteur dans son propre pays.
L’armée dément la mort de 7 soldats en Casamance
Les informations faisant état de la mort de militaires sénégalais sur le théâtre des combats en Casamance sont fausses. C’est ce qu’a indiqué l’armée sénégalaise à travers un communiqué parvenu hier à «L’As ». Les autorités militaires renseignent que durant les opérations en cours en Zone militaire numéro 5 (Ziguinchor), les Armées n’ont dénombré qu’un seul blessé. Rappelant que cet incident est survenu le 03 février 2021 lors de l’attaque de la position adverse de Badiong au cours de laquelle un militaire du rang du 3e Bataillon d’infanterie a reçu un éclat qui lui a causé une légère blessure au bras, elles précisent que le soldat a été immédiatement pris charge au plan médical et que son état est très stable. Selon la Dirpa, un autre incident a opposé une patrouille militaire à trois (03) éléments armés, le 06 février 2021, dans le nord Sindian mais l’action déterminante de la patrouille de l’armée a obligé ces éléments armés à battre en retraite vers le nord. En tout état de cause, ajoute la Dirpa, les Armées sénégalaises restent convaincues du sens de discernement de nos compatriotes et de l’opinion publique. Du reste, notent les jambars, rien ne saurait entamer leur ferme détermination à remplir leur mission régalienne. Cette note de l’armée est une réponse à des informations circulant sur les réseaux sociaux selon lesquelles sept militaires sénégalais sont tués dans une embuscade au nord Sindian.
De nouveaux maires pour Mbellacadiao et Thiaré Ndialgui
La commune de Mbellacadiao, située dans le département de Fatick, a un nouveau maire. Il s’agit de Niokhor Ndour. Ce dernier a été élu hier. Sur 44 voix, il a obtenu 34. Niokhor Ndour remplace ainsi à ce poste Guedj Diouf, emporté par le coronavirus le mois dernier. Âgé de 57 ans, il était le premier adjoint au maire de cette commune. Cultivateur de profession, sa principale priorité durant son mandat est axée sur l’électrification rurale. Le sous-préfet de l’arrondissement de Ndiob, Abdoulaye Sarr, avant de procéder à l’installation du remplaçant de Guedj Diouf, a un peu plus tôt fait un saut dans la localité de Thiaré Ndialgui pour installer le nouveau maire de cette commune qui n’est personne d’autre que Fatou Kiné Diouf, précédemment deuxième adjointe au maire. Elle succède à Sanegui Niane, décédé le 02 décembre dernier.
Report des renouvellements de Macky 2012
Les renouvellements du bureau de Macky 2012 prévus au mois de mars sont reportés jusqu’à nouvel ordre. Cette décision, selon les partisans de Macky Sall, fait suite à la proclamation par le président de la République de l’état de catastrophe sanitaire dans les régions de Dakar et de Thiès. Elle est motivée toujours, d’après eux, par l’arrêté du ministre de l’Intérieur confirmant le couvre-feu de 21 h à 05 h dans les régions de Dakar et de Thiès, jusqu’au 20 février, et interdisant les manifestations et rassemblements publics et privés. D’après le communiqué parvenu hier à « L’AS », la Conférence des leaders a ainsi prolongé le mandat du bureau actuel. Toutefois, les leaders de la coalition Macky 2012 vont poursuivre leur participation active à la sensibilisation des populations, au respect des gestes barrières dans tous les lieux susceptibles de propager ce virus par la distribution de masques, de gels et l’appel au respect de la distanciation physique. Ils vont aussi continuer à sensibiliser sur la vaccination qu’ils considèrent comme le seul remède, à terme, pour faire face à cette maladie,
Affaire Mbour 4 Extension
L’affaire Mbour 4 extension, marquée récemment par de violentes manifestations suite à des opérations de démolition de constructions dites irrégulières, connaît de nouveaux rebondissements, avec beaucoup d’arrestations. Il s’agit de personnes impliquées dans la spéculation des parcelles. Et cette fois-ci, c’est la tête du collectif des propriétaires de parcelles à Mbour 4 extension, qui porte le combat de la régularisation depuis quelques années, qui risque d’être décimée. En effet, selon nos sources, le vice-président Amadou Dia qui était allé répondre à une convocation de la brigade des recherches a été placé en garde à vue alors que le président du collectif, Souleymane Diémé dit Jules, est convoqué ce vendredi à la Direction de la Surveillance et du Contrôle de l’Occupation des Sols (DSCOS). Il en est de même pour Malang Badji dit Vieux Badji. A ce jour, il y a au total 8 arrestations dans le cadre de cette affaire.
Iyane Thiam remplacé
Etant sans doute conscients de l’assertion selon laquelle «les hommes passent, les institutions demeurent», les membres de la Commission Nationale de Concertation sur le Croissant Lunaire (Conacoc) ont fait un communiqué hier pour informer les Sénégalais qu’ils vont continuer à scruter la lune tous les mois. Cette précision fait suite au rappel à Dieu du Coordinateur National de ladite commission, Mourchid Ahmed Iyane Thiam. Le document précise que cette décision vise à assurer une période de transition pour la continuité des activités courantes de la Conacoc, en attendant la tenue de l’Assemblée générale qui consacrera le renouvellement des instances et responsables, conformément aux textes. Précisant que la démarche qu’ils ont adoptée était validée par Mourchid Ahmed Iyane Thiam, de son vivant, les membres de la Conacoc affirment que les interlocuteurs habilités à procéder aux déclarations officielles et à assurer la continuité de scruter la lune tous les mois sont : messieurs Moustapha Iyane Thiam, Bou Khalifa Kounta et Oumar Ngala Diène.
Les cadres de la Vision Macky 535
Les cadres de la Vision Macky 535 sont satisfaits des résultats obtenus par le Sénégal lors de la campagne agricole. Ils l’ont fait savoir hier à travers un communiqué parvenu à notre rédaction. Selon eux, ce sont les instructions du président de la République qui ont permis la collecte de 371891 tonnes d’arachides en 73 jours, comme indiqué par le gouvernement lors du dernier conseil des ministres. Au moment où les oiseaux de mauvais augure prédisaient le contraire, soulignent-ils, le Plan Sénégal Emergent (PSE)-rural crée un nouvel l’environnement propice au développement, à la grande satisfaction des paysans, des opérateurs économiques privés comme étrangers et de la Sonacos-SA qui est en pleine mutation pour s’adapter au nouvel environnement concurrentiel. Félicitant le chef de l’état pour son engagement personnel et celui de son gouvernement à travers le Programme d’Accélération de la Cadence de l’Agriculture Sénégalaise (PRACAS), ils ont précisé que ce programme a consacré la territorialisation des politiques publiques dans le monde rural, avec des avantages comparatifs indéniables, aussi bien dans l’augmentation des surfaces emblavées que dans l’augmentation des productions, de la productivité à travers la mécanisation introduite et encadrée ainsi que la diversification des spécifications agricoles et horticoles