Moins de 30% des chercheurs dans le monde sont des femmes et les données de l’UNESCO montrent que seulement 30% environ de toutes les étudiantes choisissent les domaines des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STEM) au niveau tertiaire. Quatre femmes scientifiques africaines partagent leurs expériences dans la création de carrières dans les STEM.
DR DAYO AKANDE, NIGÉRIA
Je ne peux pas oublier mon expérience en tant qu’élève du secondaire: après m’être qualifiée pour un concours scientifique au niveau de l’État en 1989, on m’a demandé de rester en arrière et de laisser partir mon camarade de classe, car il n’y avait qu’un parrainage pour qu’une personne assiste à la présentation. Il était le seul reconnu à leur retour. Je me sentais mal, comme si c’était un crime d’être une fille. Il y a aussi le biais d’être perçu comme incapable. Ne pas avoir une chance égale de montrer ce dont vous êtes capable. Une fois, j’ai été abandonnée pour une bourse parce que j’étais enceinte - une décision prise non pas par les bailleurs de fonds mais par un comité présidé par une professeure. De tels biais ont des conséquences sur le secteur des STEM. Il a la chance de perdre les meilleures mains. Et les femmes seront découragées de participer pleinement au secteur, d’être reconnues et de réaliser leur potentiel. L’ensemble de la population doit être sensibilisée à la nécessité de permettre aux femmes de concourir et de montrer leurs capacités en STEM. Tout le monde est responsable: les parents, les enseignants, les décideurs et les femmes aussi. Mes parents, par exemple, ont toujours dit: «Vous n’êtes pas inférieur (intellectuellement) à n’importe quel homme.» Je suis également mariée à un homme qui me stimule et facilite le voyage. L’intervention la plus efficace, je pense, est de laisser les femmes monter sur scène et montrer de quoi elles sont capables.
PROFESSEUR EKANEMIKPI BRAIDE, NIGÉRIA
Les STEM me plaisent parce qu’elles imprègnent tous les aspects de la vie. La plupart des problèmes de construction nationale peuvent être résolus en appliquant les STEM. L’attitude de résolution de problèmes exigée des scientifiques rend la vie très excitante. Personnellement, je n’ai connu aucun parti pris (dans ma carrière) mais j’ai vu de nombreuses femmes subir des préjugés. Dans la plupart des cas, en particulier parmi les élites, il est subtil et non direct. Personne ne dirait «Je ne peux pas vous employer parce que vous êtes une femme» ou «Je ne peux pas vous promouvoir parce que vous êtes une femme» - bien que la raison en soit en fait le sexe. Chez les parents, en particulier dans les zones rurales, c’est plus direct. De nombreux parents diraient: «Laissez d’abord votre frère à l’école parce que nous n’avons pas d’argent.» Culturellement, dans la plupart des sociétés, les filles sont considérées comme inférieures aux garçons.
D’une manière ou d’une autre, cette croyance a imprégné tous les aspects de la vie au Nigéria et la discrimination continue. Le point de départ pour éliminer la discrimination à l’égard des filles est l’éducation, qui n’est pas abordable pour de nombreux ménages en raison de la pauvreté. Les mariages précoces et les grossesses non désirées entravent l’éducation des filles. Mais lorsque les filles sont éduquées, il y a un effet multiplicateur : il y a une amélioration de l’alphabétisation, du revenu familial, de la santé de la famille, des qualifications pour l’emploi et des aspirations professionnelles. L’un des moyens par lesquels le Nigéria pourrait apporter un changement positif est d’appliquer la loi de 2004 sur l’éducation de base universelle. Il donne mandat à chaque gouvernement nigérian de fournir une éducation de base obligatoire et gratuite à chaque enfant, de l’école primaire au collège. S’il était appliqué, il permettrait aux filles d’acquérir une éducation de base. Il existe d’autres politiques, notamment la Stratégie pour l’accélération de l’éducation des filles. Ces politiques existent mais ne sont pas pleinement appliquées car les frais sont toujours facturés dans de nombreuses écoles.
PROFESSEUR AINA ADEOGUN, NIGÉRIA
Les ingrédients clés de la progression de carrière sont l’opportunité, la disponibilité et la concentration. Pour les femmes scientifiques nigérianes, un temps considérable est perdu pour la maternité et les soins à la famille.
En raison de l’attente que les femmes soient les partenaires à sacrifier pour la famille, beaucoup de femmes scientifiques par ailleurs excellentes au Nigéria n’ont pas été en mesure d’atteindre le sommet. Au moment où ils sont prêts à progresser dans leur carrière, il n’y a pas de programmes d’intégration spéciaux pour les aider. Les perceptions mettront du temps à changer. L’éducation sur le rôle des fillettes dans l’édification de la nation est essentielle. Nous pouvons initier cela en ayant des groupes qui interagissent avec les écoles secondaires via des plates-formes d’association de parents et d’enseignants. Ces engagements devraient présenter des femmes scientifiques comme conférencières. Les femmes scientifiques qui commencent leur carrière doivent également être impliquées, pour le mentorat et pour «passer le relais».
Des interventions efficaces existent. Des universités comme Oxford et Cambridge ont reconnu les particularités et les pressions exercées sur les femmes scientifiques. Ils ont des programmes qui incluent l’octroi de subventions de réintégration allant jusqu’à 10 000 £ pour embaucher une étudiante postdoctorale pour les femmes universitaires qui reviennent après des soins de maternité. Ce type d’approche ciblée pour combler le fossé entre les femmes et les hommes scientifiques est inexistant au Nigéria. Mon principe personnel est le suivant: «S’il y a une raison pour laquelle un concept particulier fonctionne, alors poursuivez cette raison et omettez les 50 raisons pour lesquelles cela ne fonctionnera pas.» Je dois remercier mon arrière-grand-mère, mes grands-parents et mes parents. Ils m’ont fait réaliser que je pouvais faire tout ce que je tenais à faire. Nous devons réorienter les perceptions des parents sur la manière de donner à tous les enfants des chances égales de s’épanouir dès les premiers stades. Cette approche positive de la vie garantira que nous positionnerons nos filles intuitives et très ingénieuses pour devenir des pionnières dans les STEM.
PROFESSEUR REBECCA ACKERMANN, AFRIQUE DU SUD
J’ai toujours été intéressé à comprendre comment les choses fonctionnent, et c’est vraiment au cœur de ce que font les scientifiques. Remarquez quelque chose d’intéressant. Essayez de l’expliquer. J’ai toujours veillé à faire de la science selon mes propres conditions. Cela comprend des heures de travail saines et une attention égale à la famille et aux amis, afin de ne pas s’épuiser. Academia n’est pas un sprint, c’est un marathon. J’ai rencontré des préjugés dans ma carrière. Cela va du harcèlement sexuel manifeste, à l’intimidation et à la violence verbale, en passant par des choses plus subtiles comme le fait que mon travail soit négligé. Cela m’est arrivé à moi et à d’autres que je connais, y compris à mes étudiants. Cela reflète un parti pris manifeste mais aussi systémique qui est si omniprésent et enraciné que les gens ne se rendent même pas compte qu’ils sont biaisés. Les femmes ne sont tout simplement pas prises aussi au sérieux que les hommes dans la société. Cette dynamique est amplifiée dans les domaines STEM, où les femmes sont souvent sous-représentées. Les préjugés poussent les femmes à quitter les domaines des STIM, ce qui nuit à la science. Toute science est façonnée par les gens qui la font, et il est bien connu que la diversité produit une meilleure science .
La diversité apporte plus de contextes, d’expériences, de visions du monde et d’angles pour considérer un problème, ce qui façonne les questions posées et la manière dont les preuves sont interprétées. Cela supprime le biais qui vient de l’homogénéité de la pensée, nous donnant plus de certitude scientifique que nous obtenons la bonne réponse. Beaucoup de gens pensent que si chacun fait sa petite part pour promouvoir la diversité scientifique, y compris la diversité des sexes, nous évoluerons vers l’équité et la justice. À mon avis, cette approche lente et graduelle a été en grande partie infructueuse.
Les domaines STEM doivent être poussés vers la justice. Cela comprend, entre autres choses, se renseigner sur l’importance de la diversité en science, faire de la formation sur les préjugés, défendre l’équité en matière d’emploi et y arriver, créer des espaces et des pratiques inclusifs. Je vois principalement des femmes et des personnes de couleur dans l’espace de transformation, ce qui me dit que tout le monde ne fait pas le travail pour nous faire avancer dans la bonne direction.
AUTEURS
Natasha Joseph, Editeur de mise en service indépendant
Ogechi Ekeanyanwu, Rédacteur de la mise en service: Nigéria
Wale Fatade, Rédacteur de la mise en service: Nigéria
PREMIER ACTE DE L’ASSEMBLEE NATIONALE CE JOUR DANS L'AFFAIRE SONKO
Le député saura aujourd’hui à quoi s’en tenir dans le cadre de cette affaire
Le bureau de l’Assemblée nationale va statuer en ce jour du jeudi 11 février sur la demande de levée de l’immunité parlementaire de l’honorable député Ousmane Sonko, par ailleurs leader du parti Pastef/Les patriotes visé par une plainte pour « viols répétés » et « menaces de mort » de Adji Sarr, une employée d’un salon de massage. En cas de décision favorable à cette demande du Procureur de la République, la prochaine étape consistera à la formation d’une commission ad hoc qui se chargera d’entendre le député Ousmane Sonko en vue de préparer un rapport destiné à la plénière de l’Assemblée nationale.
Jour de vérité pour l’ancien candidat de la coalition « Sonko président » arrivé troisième avec 15% des suffrages lors de la dernière l’élection présidentielle du 26 février 2019 dernier. Visé par une plainte pour « viols répétés » et « menaces de mort » déposée auprès de la Section de recherche de la Gendarmerie nationale basée à la Caserne Samba Dierry Diallo sis à Colobane par une employée d’un salon de massage basé dans le quartier de sacré cœur à Dakar du nom de Adji Sarr, Ousmane Sonko saura aujourd’hui à quoi s’en tenir dans le cadre de cette affaire.
En effet, alors qu’il avait brandi lors d’une déclaration sur certaines chaines de télévision son immunité parlementaire pour justifier son refus catégorique de répondre à la convocation des gendarmes tant que ce verrou qui protège le député durant toute la durée de session de l’Assemblée nationale n’est pas levé, le bureau de l’Assemblée nationale va statuer aujourd’hui sur cette question à partir de 12 heures. Cette rencontre va réunir les membres du bureau de l’Assemblée et les présidents des commissions du parlement national. En cas de décision favorable à la levée de l’immunité parlementaire du leader de Pastef, une commission ad hoc composée de onze membres dont huit députés de la majorité et trois de l’opposition sera constituée. Le travail de ladite commission consistera à entendre le député Ousmane Sonko et à préparer un rapport destiné à la plénière de l’Assemblée nationale appelée à statuer en définitive. Il faut dire que sauf revirement de dernière minute dont l’hypothèse semble d’ailleurs très peu probable, cette procédure de levée de l’immunité parlementaire du député Sonko est partie pour passer comme lettre à la poste. Et ce, nonobstant la déclaration du député Moustapha Mamba Guirassy « qu’aucun député de l’opposition ne votera pour une levée de l’immunité parlementaire de Ousmane Sonko » faite au lendemain des affrontements devant le domicile de Sonko entre la police et ses partisans.
En effet, pour faire ce texte, le régime en place dispose une majorité confortable à l’Assemblée nationale. D’ailleurs, lors de la procédure de levée de l’immunité de Khalifa Sall, le 25 novembre 2017, le gouvernement s’était parvenu à faire sauter l’immunité de l’ancien maire de Dakar malgré l’opposition de 27 parlementaires membres de l’opposition qui avaient voté contre.
KEEMTAAN GI - C’EST MOCHE !
On l’avait paré de toutes les vertus lorsqu’il s’était présenté à ses compatriotes en martyr, les implorant de l’élire et de chasser par la même occasion le régime qui, pour l’écarter politiquement, lui avait collé un délit imaginaire. Sensible à ce discours pathétique, le peuple s’était dressé contre une telle forfaiture et avait chassé le tyran pour le mettre sur son trône. Il avait commencé par un discours rassurant genre « la Patrie avant le Parti », « République sobre et vertueuse », « je ne protègerai personne » etc. Hélas, la démocratie sénégalaise qu’il avait promis de tonifier, il est carrément en train de la transformer en dictature alors même que les priorités du pays sont ailleurs. On nous avait parlé de l’existence de félons, faucons et autres cancrelats dans les lambris dorés du pouvoir. Des charognes s’y prélassent certainement, poussant le Chef à emprunter des chemins qui ont précipité ailleurs des pays dans le chaos. En ces moments de doutes où la Nation a tellement besoin d’unité que son Chef a fait appel à son plus sérieux adversaire pour en faire un président d’institution, en ces moments de catastrophe sanitaire, pendant que les chiffres du Covid grimpent, que la liste des morts s’allonge, que nos hôpitaux sont submergés, que des gens meurent faute d’oxygène, et que les populations sont complètement à terre, ces moments donc ont été choisis pour casser un opposant avec des méthodes dignes de l’époque stalinienne. Pour une affaire privée — où la prétendue victime est sous la protection de l’Etat ! — voir tant de célérité dans la levée de l’immunité parlementaire d’un député devenu grâce au ralliement de « Mbourou » le plus sérieux adversaire du pouvoir en place, tant de célérité, donc, inquiète et ne rassure guère. Le rappel des principes à l’Assemblée nationale par les avocats du supposé violeur pourra peut-être rendre sereins ces messieurs et dames de la majorité devenus si serviles envers l’Exécutif. Mais bon, faut pas se faire d’illusions… KACCOOR BI
HOMMAGE DE MACKY SALL À FEU ABDOUL AZIZ MBAYE
Le président de la République a rendu hier en Conseil des ministres hommage à son ex-directeur de cabinet et ancien ministre de la Culture, Abdoul Aziz Mbaye, décédé l’autre mercredi. A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat s’est incliné devant la mémoire de Feu Abdoul Aziz MBAYE, Fonctionnaire émérite, Ancien Ministre de la Culture, rappelé à Dieu mercredi dernier. « Avec la disparition de Monsieur Abdoul Aziz MBAYE, le Sénégal vient de perdre un éminent Cadre, un intellectuel généreux et talentueux, réputé pour la pertinence et la profondeur de sa pensée. Le Président de la République présente, à sa Famille, ses condoléances, celles du Conseil et de la Nation » peut-on lire dans le communiqué sanctionnant la rencontre hebdoùadaire du Gouvernement.
POINTE SARÈNE
Pointe Saréne devait être le symbole du tourisme émergent du Sénégal. Telle est la volonté affichée par le président de la République. Abordant hier en conseil des ministres la question du développement infrastructurel et socioéconomique des nouvelles zones touristiques, le président de la République a indiqué avoir requis l’accélération de l’aménagement de nouvelles zones touristiques, pour asseoir l’attractivité du territoire national, la compétitivité de l’économie, la création d’emplois décents, mais surtout, la valorisation du potentiel environnemental, artisanal et culturel des localités concernées. A cet égard, le Chef de l’Etat a demandé aux ministres en charge du Tourisme, des Finances, des Infrastructures, de l’Eau et de l’Assainissement, de prendre les mesures adéquates, en vue de la finalisation de l’aménagement global du site de référence de Pointe Sarène, qui s’érige en zone touristique émergente avec les projets d’investissements privés de grande envergure. Le président de la République a, dans la même lancée, rappelé l’urgence d’accélérer la réalisation du Projet de Parc forestier urbain de Dakar Yoff.
ARACHIDE : 371.891 TONNES COLLECTÉES EN 73 JOURS DE CAMPAGNE
La révélation est du président de la République. En 73 jours de campagne, 371.891 tonnes d’arachide ont été collectées. Une réussite notable, estime le chef de l’Etat, surtout qu’une telle performance participe à assurer un bon climat social. Macky Sall a salué le bon déroulement de la campagne de commercialisation arachidière. Le Chef de l’Etat invite, dès lors, le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural à intensifier le processus de modernisation et de mise aux normes de la SONACOS-SA afin de consolider une agro-industrie nationale innovante, autour du développement durable de la filière arachidière.
EDUCATION SURVEILLÉE
Sur la modernisation du dispositif national de l’éducation surveillée et de la protection sociale des enfants, le Président de la République a demandé, au Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et au Ministre des Finances et du Budget, de renforcer, de façon substantielle, les ressources budgétaires allouées à la protection des enfants et des jeunes mineurs. Le Chef de l’Etat a invité, dans le même élan, le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice à finaliser, de façon inclusive, un Programme National de Modernisation de l’Education Surveillée (PROMES), en intégrant tous les volets (infrastructures, ressources humaines, financement, accompagnement psychosocial et réinsertion). Le Président de la République indique, en outre, la nécessité pour le Gouvernement, le Ministre de la Santé et de l’Action sociale en particulier, d’élaborer une stratégie opérationnelle de renforcement de la protection sociale et de l’insertion socioéconomique des personnes aveugles et autres handicapés de la vue.
MESURES INDIVIDUELLES
Monsieur Kalilou DANFA, Gestionnaire, est nommé Président du Conseil d’Administration du Laboratoire national d’Analyses et de Contrôle au ministère du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises. Monsieur Bacary DIATTA, Docteur Vétérinaire Océanographe, est nommé Directeur général du Laboratoire national d’Analyses et de Contrôle au Ministère du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises ; Monsieur Mohamadou MBENGUE, Enseignant, est nommé Président du Conseil d’Administration de l’Organe de Régulation du Système de Récépissé et d’Entrepôt au Ministère du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises; Monsieur Driss Junior DIALLO, Ingénieur financier, est nommé Directeur général de l’Organe de Régulation du Système de Récépissé et d’Entrepôt au Ministère du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises ; Monsieur Christian Fernand Johnson Tibiurce DIATTA, Administrateur civil, est nommé Secrétaire général du Musée des Civilisations noires, poste vacant.
SONKO AUX CHEVETS DE SES SOUTIENS BLESSÉS
Le député et leader du parti Pastef Les Patriotes, Ousmane Sonko, a été aperçu hier à l’hôpital Idrissa Pouye de Grand-Yoff, ex-CTO. Renseignements pris, le leader politique s’était déplacé pour aller rendre visite à ses militants blessés lors des affrontements avec les forces de l’ordre, lundi dernier. L’opposant leur a rendu visite, ce mercredi, 10 février en compagnie uniquement de sa garde rapprochée. Bien que s’étant voulu discret, Ousmane Sonko a eu droit à un bain de foule de Sénégalais trouvés au CTO qui ont cherché à lui témoigner leur soutien dans l’épreuve qu’il traverse. D’ailleurs même sur le chemin le menant au CTO, son cortège a eu droit à des klaxons et des acclamations de sympathie.
COVID-19 12 DÉCÈS, 276 NOUVELLES CONTAMINATIONS E T UN TAUX DE POSITIVITÉ DE 16,7 %
Le Sénégal a enregistré douze décès supplémentaires, contre 11 hier, portant le bilan à 712 morts depuis l’entrée du virus sur son territoire, le 2 mars dernier. S’agissant des nouvelles contaminations, le compteur s’affole après la baisse notée dans le décompte d’hier. En effet, sur 1653 tests réalisés, 276 sont revenus positifs, contre 188 hier, soit un taux de positivité de 16,70%, contre 14,15% hier, d’après le bulletin épidémiologique lu, ce mercredi, 10 février, par le directeur de la Prévention, Dr El Hadji Mamadou Ndiaye. Il s’agit de 72 cas contacts suivis, zéro cas importé et 204 issus de la transmission communautaire, contre 127 hier
par l'éditorialiste de seneplus, Boubacar Boris Diop
AFFAIRE SWEET BEAUTÉ, UNE DÉMOCRATIE SOUILLÉE
EXCLUSIF SENEPLUS - Le paradoxe des événements en cours, c'est que tout en étant graves, ils ont l'allure d'une farce grotesque. Le sentiment que Macky Sall ne se fixe aucune limite est inquiétant
Boubacar Boris Diop de SenePlus |
Publication 11/02/2021
Réagir à chaud est rarement une bonne idée. On peut comprendre que, dans le feu de l'action, les politiques y soient contraints quasi tout le temps : d'une certaine manière, le moindre doute peut leur être fatal. Mais aujourd'hui, avec l'affaire du "Sweet Beauté", l'éthique républicaine est à ce point tournée en ridicule que l'urgence de sonner l'alerte s'impose également, et de toute urgence, à tous.
Le paradoxe des événements en cours, c'est que tout en étant graves, ils ont l'allure d'une farce grotesque. Ainsi donc, l'homme le plus surveillé du Sénégal, si méfiant qu'il ne fait jamais enregistrer de valise en soute lors de ses voyages en avion, aurait choisi un lieu public pour violer, les armes à la main, une jeune masseuse de 21 ans. Cette dernière déclare avoir été sexuellement abusée à plusieurs reprises dans cet endroit où sont installées, nous dit-on, des caméras de surveillance. Mais surtout, pas une seule fois l'on n'a entendu l'accusatrice du leader de Pastef appeler au secours ou se débattre pour mettre fin à son "calvaire". Après tout, les faits incriminés sont supposés s'être déroulés dans une maison qui n'a pas l'air bien grande et où vivent une dizaine de personnes, dont la famille de la propriétaire du Sweet Beauté.
Heureusement pour Sonko, les apprentis-sorciers à l'esprit un peu dérangé n'avaient pas prévu que cette dernière n'entrerait pas dans leur jeu. Sa prise de parole, d'une remarquable clarté, a bien montré que des gens cyniques tapis dans l'ombre ont exploité l'inexpérience - pour ne pas parler de fragilité psychologique d'Adja Raby Sarr - et sa détresse financière, pour détruire un homme davantage perçu comme un ennemi mortel que comme un simple adversaire politique.
Le comble de l'amateurisme a été de s'imaginer que, dans notre pays tel qu'il va, une telle affaire pouvait rester strictement privée. Il a suffi de quelques heures pour qu'elle se politise au point de reléguer au second plan tous les autres sujets de la vie nationale, y compris une pandémie chaque jour un peu plus meurtrière. La polarisation, dans un contexte de sourd mécontentement populaire, se fait bien évidemment au détriment du régime de Macky Sall. On ne voit pas avec un si mauvais départ par quel miracle ses hommes de main pourraient convaincre qui que ce soit de la culpabilité de Sonko. De toute façon, quelles que soient leurs prétendues preuves, elles seront rejetées avec mépris par le tribunal de l'opinion, le seul qui vaille dans un pays démocratique. Il n'est pas non plus besoin d'être un partisan de Sonko pour deviner que le leader de Pastef sortira poliquement renforcé de cette épreuve. Les soutiens qui convergent de toutes parts vers lui ne vont pas peu contribuer à le légitimer comme figure politique majeure. Jusqu'ici son importance politique tenait surtout à l'élan d'une jeunesse qui en avait fait le dépositaire de ses espérances. Le voilà qui prend, peut-être plus tôt que prévu, l'épaisseur d'un acteur incontournable de la scène publique.
Mais en ces heures de forte tension sociale, ce qui se joue va bien au-delà du destin politique de telle ou telle individualité. Il s'agit ici de la dignité de la démocratie sénégalaise dont les valeurs sont si joyeusement foulées au pied. En vérité ceux qui auraient dû la protéger sont tout simplement en train de la souiller. Aucune obscénité ou bizarrerie ne manque à l'appel : il est question d'une femme violée, bien réelle mais devenue un fantôme aussitôt sa plainte déposée ; du sperme d'un honnête père de famille - oublions un instant l'homme politique - convoyé nuitamment, paraît-il, vers un laboratoire ; d'une propriétaire de salon de massage victime de torture morale et de tentative de corruption pour lui faire changer son témoignage ; d'un Procureur de la République, Bassirou Guèye, d'une docilité à toute épreuve vis-à-vis de l'autorité politique ; de la convocation parfaitement illégale du député Ousmane Sonko à la "Section de recherches", c'est-à-dire au mépris de son immunité parlementaire ; et, tout aussi illégalement, de l'encerclement de son domicile par des chars de combat.
Comme si tout cela ne suffisait pas, l'Assemblée nationale est convoquée ce jeudi 11 février 2021 pour le livrer à une justice que, chose aussi triste que terrible, les justiciables ne prennent plus au sérieux.
Le Sénégal n'est pas pour autant l'affreuse dictature que certains se plaignent à dépeindre et, de toute façon, ce présidentialisme envahissant n'est pas nouveau. Il n'a toutefois jamais été à la fois aussi dangereux et caricatural. Le sentiment que le président Macky Sall ne se fixe aucune limite est tout à fait inquiétant. En agissant d'une façon aussi cavalière, il montre le peu de cas qu'il fait non seulement du commun des Sénégalais mais aussi de ses alliés.
Ce dernier point mérite que l'on s'y arrête un instant.
Certains compagnons de route de Macky Sall sont connus et respectés pour s'être battus leur vie durant pour le progrès et la souveraineté du Sénégal. Qu'ils aient décidé à un moment donné de soutenir Macky Sall importe finalement peu : la vie politique réelle est faite de ces allers-retours et chassés-croisés, ce n'est que le délicieux chaos de la politique politicienne sous les Tropiques. Rien de bien méchant. Ce qui reste plus difficile à accepter, c'est que des intellectuels aussi clairvoyants et d'une grande force de caractère donnent aujourd'hui - du dehors tout au moins - l'impression d'être littéralement tétanisés face au chef de l'Etat. Dans une situation normale, celui-ci devrait pouvoir se dire de temps à autre qu'il existe une ligne rouge que certains de ses alliés, indépendamment de leur poids électoral, ne lui permettraient pas de franchir. La situation ubuesque que nous vivons depuis quelques jours est typique d'un pays où personne n'ose murmurer la moindre réserve à l'oreille du boss.
Et ce n'est pas que personne n'en ait envie. Il se pourrait bien, en effet, que même dans son parti, des cadres et des militants, quelle que soit leur hostilité à Ousmane Sonko - on peut parfaitement la comprendre - soient embarrassés de voir leur leader se tirer si souvent une balle dans le pied.
Pour expliquer ses comportements erratiques, plusieurs précédents sont cités ces jours-ci, de Karim Wade à Aminata Touré, en passant par Khalifa Sall, tous soupçonnés de lorgner le fauteuil présidentiel, crime gravissime s'il en est. Quelqu'un aurait dû souffler au président que tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se casse. La maladroite tentative d'élimination de Sonko, vouée à l'échec, risque de le lui rappeler amèrement. Le leader de Pastef pourrait tirer profit du sentiment de plus en plus partagé que trop c'est trop.
Il est possible que les stratèges du pouvoir aient voulu, par cette provocation, tester les capacités de résistance de Pastef, s'assurer que, comme la propagande du régime le répète à l'envi, que ce n'est que "le parti des réseaux sociaux". Le résultat a dû les décevoir : le Sénégal s'est retrouvé en très peu de temps dans une situation quasi insurrectionnelle non seulement dans certains quartiers dakarois mais aussi dans des villes comme Louga, Bignona, Mbour et Ziguinchor, cette liste étant fortement susceptible de s'allonger si l'on ne met pas fin au plus vite à cette pantalonnade. Last but not least, le début d'internationalisation à laquelle on assiste fait politiquement sens au vu de la côte d'amour de Pastef dans la diaspora.
En somme, cette expérience peu concluante devrait ramener Macky Sall à la raison. Elle lui donne surtout un désagréable avant-goût des sérieux obstacles qu'il lui faudra surmonter pour imposer une troisième candidature. Ce sera tout simplement mission impossible, même si les exemples de Ouattara et Condé pourraient l'inciter à s'entêter.
La seule chose que devrait faire Macky Sall, c'est de se résigner à l'idée que l'on ne peut pas mettre un pays à feu et à sang au prétexte de vouloir continuer à le diriger. Entre avril 1960 et cette année 2021, des dizaines de millions de fils du Sénégal y ont vécu et y vivent encore. Parmi eux, seuls quatre ont eu l'honneur d'en être le chef d'Etat. Des millions d'autres vivent très bien le fait de n'avoir jamais eu à présider un quelconque pays et beaucoup d'entre eux ne sont pas moins capables que Macky Sall. Bien au contraire...
JEUX DE CARTES - Les armes à terre...
Dire que la Covid-19 a définitivement élu domicile chez nous est sans nul doute un pléonasme. Le virus s’est confortablement installé au Sénégal “pays de lumières” qui avait pourtant pris une sérieuse option pour mettre cet hôte à l’étroit avec des mesures strictes et surtout un engagement de part et d’autre. Car même si certains sont d’avis que si la première vague du coronavirus n’a pas fait beaucoup de dégâts, c’est juste parce qu’elle n’avait pas la même férocité que sa turbulente sœur cadette qui fait un pied de nez aux autorités sanitaires. 12 morts dénombrés hier, des cas positifs qui se comptent toujours par centaines, la barre des 700 morts est dépassée. On s’achemine inexorablement vers le millier de décès voire des milliers. Si nous sommes aussi pessimistes, c’est que les germes d’une hécatombe sont là. On a baissé des armes qui n’étaient pas à la disposition de tous. Il suffit de bien regarder les masques utilisés par nombre de Sénégalais, pour se rendre compte qu’ils sont portés juste pour la forme. Une situation inhérente soit à un manque de moyens soit à une négligence notoire. Il y a les armes mais il y a surtout le non-respect des consignes. Les gestes-barrières sont très peu suivis. Nos modes de vie ne facilitent pas de tels actes salvateurs. Et l’ennemi qui se sent pousser des ailes, très à l’aise, profite de ces multiples failles, tire à bout portant et tue...en série. La Covid-19 devient de plus en plus cynique et impitoyable au moment où l’on semble ici déterminé non pas à lutter, non pas à vivre avec le virus mais à banaliser ses désastres. Silence on tue ! Même les Généraux qui appelaient à la mobilisation ne sont plus visibles. Pourtant, leur présence est symbolique et déterminante dans la conscientisation des masses. Il faudrait que leur Chef suprême se prononce encore et martèle à nouveau que nous sommes bien en guerre. Que nous sommes sur le point de perdre cette guerre. Que nous sommes tous en danger. C’est mieux que de “renforcer le virus de la dictature politique”. L’expression est de “Y en a marre”, des Forces démocratiques du Sénégal (Fds) et du Front pour une Révolution Anti-impérialiste Populaire et Panafricaine (Frapp). Un collectif en furie contre Macky-le guerrier. Sonko-Adja, Adja-Sonko. A suivre. Miim Reew
Les jeunes de Sonko déférés aujourd’hui
Sauf retournement de situation, le Procureur de Dakar va envoyer les militants d’Ousmane Sonko, interpellés lundi dernier lors des manifestations spontanées pour s’opposer à la convocation du leader de Pastef accusé de viol par une jeune massage, devant un juge d’instruction (le huitième cabinet) aujourd’hui, dès qu’ils lui seront présentés à son parquet. Serigne Bassirou Guèye que «les patriotes» ne ratent pas l’occasion de dépeindre sous des traits lugubres, prendra ainsi sa revanche. D’après nos sources, il a préparé un réquisitoire de feu qui liera de facto le juge d’instruction qui se fera le plaisir de les placer sous mandat de dépôt pour une kyrielle de délits et crimes. En dehors des 51 personnes déjà arrêtées, «L’As» a appris que d’autres sont dans la ligne de mire des flics qui continuent d’en interpeller. Certains insurgés identifiés ont éteint leurs portables pour échapper. Autrement dit, si l’on en croit des sources policières, le nombre de personnes arrêtées va aller crescendo. D’autant plus que le pouvoir ne se fait pas d’illusion que les sonkistes vont résister, par la force, à une éventuelle arrestation de leur leader dont la première réunion de l’Assemblée pour la levée de son immunité parlementaire est prévue aujourd’hui. Il s’agit en effet de rééditer le cas Karim Wade où tous les récalcitrants avaient été mis hors d’état de nuire avant même la condamnation de leur leader. Avec Ousmane Sonko, l’idée est justement de retenir longtemps les insurgés en prison afin de dissuader ceux que l’idée de se rebeller traverserait l’esprit. Ainsi donc, le ministère public ne s’y trompera pas outre mesure et ciblera des chefs d’inculpation du genre incendie volontaire, rébellion en plus des délits classiques de participation à une manifestation interdite, de destruction de biens publics et privés etc, pour les garder au moins six mois au chaud, le temps de les ramollir. Une méthode bien vieille en Afrique tropicale où la démocratie est encore un luxe.
Sonko contredit par un de ses proches
Ousmane Sonko gagnerait à harmoniser sa communication avec ses proches chargés de le défendre sur les plateaux de télévision, suite aux accusations de viol et de menaces de mort portées contre lui. Invité de l’émission « Faram Facce » hier sur la TFM, le Secrétaire national à la communication du parti Pastef l’a carrément contredit à propos de la propriétaire du salon de massage « Sweet Beauté ». Malick Ndiaye a confié à Pape Ngagne Ndiaye que celle-ci fait partie du deal pour incriminer Ousmane Sonko. Pourtant ce dernier, lors de sa déclaration dimanche dernier, avait défendu bec et ongles la dame, affirmant que ceux qui complotent contre lui dans cette affaire veulent exercer une torture morale sur elle pour l’obliger à revenir sur sa déclaration dans laquelle elle « lavait » Sonko à grande eau. Autre contradiction dans ce dossier qui défraye la chronique, l’époux de la propriétaire de « Sweet Beauté » a dit aux enquêteurs de la Section de Recherches que sa femme était absente de la maison le jour des faits.
Les avocats de Sonko saisissent Niasse
Constitué de Mes Cheikh KhoureyssiBa, Joseph Etienne Ndione, Ousseynou Ngom, Demba Ciré Bathily, Mouhamadou Bamba Cissé et Ndoumbé Wane, le Collectif des avocats d’Ousmane Sonko a d’ores et déjà engagé la bataille de procédure. Alors que le bureau et la conférence des présidents de l’Assemblée nationale se réunissent aujourd’hui (jeudi 11 février) dans le cadre de la procédure de la levée de l’immunité parlementaire du député de Pastef, le Collectif a adressé hier une correspondance au président de l’Assemblée nationale Moustapha Niasse pour lui demander de s’acquitter de 4 préalables. Pour Me Bamba Cissé et Cie, Niasse doit d’abord requérir du juge d’instruction du 8e cabinet et du procureur de la République, les deux autorités de saisine, «le seul rapport médical existant, produit moins de 24 heures après les faits supposés de viol».
Les avocats de Sonko saisissent Niasse (bis)
Deuxièmement, les conseils de Sonko invitent l’occupant du perchoir à demander aux deux magistrats les déclarations des témoins et de l’accusatrice. Ces derniers, poursuivent les robes noires, doivent également mettre à la disposition du Président Moustapha Niasse «la déposition d’un des témoins ayant nommément cité une personnalité membre du Groupe Benno Bokk Yakaar, majoritaire dans votre Assemblée chargé d’examiner la question immunitaire d’un député opposant à ce groupe». Et pour boucler la boucle, les conseils de Sonko demandent à Moustapha Niasse de requérir des deux autorités de saisine (juge du 8e cabinet et procureur de la République) «le réquisitoire introductif du Parquet, lequel constitue un acte de poursuite initiée avant même que l’immunité ne soit levée, en violation de la loi ». Car pour Me Bamba Cissé et Cie, ces quatre éléments permettront au Président Niasse et à son équipe de déterminer, «sans aucun doute, la suite à donner à la requête tendant à la levée de l’immunité parlementaire du député Ousmane Sonko». La requête des avocats de Sonko aura-t-elle un écho favorable auprès du progressiste en chef ? Rien n’est moins sûr.
Le Système des Nations unies (SNU) en alerte
La Conseillère en chef à la Sécurité pour le Système des Nations unies (SNU) au Sénégal prend trop au sérieux les risques de manifestations qui pèsent sur la capitale sénégalaise aujourd’hui, coïncidant avec le défèrement devant le parquet des jeunes de Sonko arrêtés et le début de la procédure de la levée de l’immunité parlementaire du député. Dans une note, Corinne Héraud a signifié à tout le personnel du SNU qu’il est possible que des manifestations, y compris des confrontations avec les forces de l’ordre, aient lieu aujourd’hui. Ainsi, elle demande aux employés du SNU d’éviter si possible les trajets non urgents, les déplacements non essentiels dans les abords du Parlement, le quartier du Plateau et la zone Sacré-Cœur (zone du domicile de M. Sonko), toutes les zones de rassemblements. Elle invite également le personnel à rester attentif aux communications de sécurité du SNU, à l’écoute des médias locaux et de rapporter tout incident dont ils seraient témoin à leur agence.
Yakham Mbaye cible des partisans de Sonko
La vie du Directeur général du quotidien national «Le Soleil», Yakham Mbaye, et celle de ses proches sont en danger. D’après des informations de «L’As», son domicile sis à Sacré Cœur 3, celui où logent ses deux épouses à la Médina et la maison de son grand-père située au quartier Rebeuss sont les principales cibles que les jeunes du Pastef comptent attaquer. D’après des sources concordantes, les partisans d’Ousmane Sonko vont passer à l’acte aujourd’hui au moment de la présentation au Parquet de leurs camarades qui ont été arrêtés lundi dernier lors des affrontements avec les forces de l’ordre. D’après toujours nos informations, les patriotes veulent s’en prendre au responsable de l’Alliance pour la République (APR) parce qu’ils l’accusent d’être derrière le «complot» qui a abouti aux accusations de viols et de menaces de mort portées contre leur leader et qui lui vaut la procédure de levée de son immunité parlementaire. C’est à travers les réseaux sociaux et dans leurs groupes WhatsApp qu’ils ont appelé à des attaques contre sa personne, sa famille et ses biens. Pour rappel, Yakham Mbaye est toujours monté au créneau pour répondre à l’ancien inspecteur des Impôts et domaines à chaque fois que ce dernier a mis le pouvoir dos au mur par ses sorties médiatiques fracassantes. Pour preuve, le Dg du Soleil avait sorti l’audio prouvant que Ousmane Sonko avait rencontré Mansour Faye, le beau-frère du chef de l’Etat.
Moustapha Diop directeur de walf Fm et tv
Cheikh Niass est en train de relancer le grand groupe Walfadjri. Après l’opération «retou» qui a vu des talents à l’image de Pierre Édouard Faye faire leur comeback, «L’As» a appris que le patron du groupe a procédé à de nouvelles nominations. Depuis hier, Moustapha Diop est devenu le directeur de Walf radio et télévision. Il forme avec Seyni Diop un duo de choc pour redynamiser le groupe fondé par feu Sidy Lamine Niasse.On annonce d’ailleurs une reconfiguration de la rédaction pour remettre l’information au cœur de son programme. Pleins succès au nouveau directeur Moustapha Diop.
Trafiquants de Faune à Tamba
La sentence est tombée pour les trois trafiquants de faune arrêtés en fin janvier à Tambacounda en possession de 2 peaux de léopards, 14 dents d’hippopotames, une arme de guerre de type kalachnikov et ses munitions qui servent à chasser des animaux sauvages tel que l’hippopotame. Comparaissant hier devant la barre du tribunal de Tambacounda, ils ont été reconnus coupables. Si l’un a écopé d’une peine de 6 mois d’emprisonnement ferme, les deux autres ont écopé respectivement, selon leurs degrés d’implication, de 3 mois de prison ferme et de 3 mois avec sursis. Le juge leur a également infligé de fortes amendes. D’après les Parcs Nationaux etle projet Eagle-Sénégal qui ont participé à leur arrestation en collaboration avec le Commissariat central de Police de Tambacounda, le léopard est une espèce en voie de disparition traquée pour sa fourrure en Afrique de l’Ouest, le nombre d’hippopotames en Afrique a connu une chute vertigineuse de moins 60% d’individus à la surface du continent ces dix dernières années pour ses dents en ivoire. Selon le projet Eagle-Sénégal, ces peines infligées aux trafiquants sont exemplaires et largement saluées par la communauté internationale. Il signale que la dernière peine de prison de plus de 3 mois ferme écopée par des trafiquants remonterait à avril 2019 au Tribunal d’Instance de Dakar, dans une affaire de trafic de peaux de lions.
LES NOMINATIONS AU CONSEIL DES MINISTRES DU 10 FÉVRIER
SenePlus publie ci-dessous, les nominations prononcées au Conseil des ministres du 10 février 2021.
"AU TITRES DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Monsieur Kalilou DANFA, Gestionnaire, est nommé Président du Conseil d’Administration du Laboratoire national d’Analyses et de Contrôle au Ministère du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises ;
Monsieur Bacary DIATTA, Docteur Vétérinaire Océanographe, matricule de solde n° 610 027/Z est nommé Directeur général du Laboratoire national d’Analyses et de Contrôle au Ministère du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises ;
Monsieur Mohamadou MBENGUE, Enseignant, est nommé Président du Conseil d’Administration de l’Organe de Régulation du Système de Récépissé et d’Entrepôt au Ministère du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises ;
Monsieur Driss Junior DIALLO, Ingénieur financier, est nommé Directeur général de l’Organe de Régulation du Système de Récépissé et d’Entrepôt au Ministère du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises ;
Monsieur Christian Fernand Johnson Tibiurce DIATTA, Administrateur civil, matricule de solde n° 518 678/E est nommé Secrétaire général du Musée des Civilisations noires, poste vacant."
LANCEMENT DE LA VACCINATION FIN FÉVRIER AU PLUS TARD
Le chef de l'Etat demande aux ministres concernés de prendre toutes les dispositions sanitaires, logistiques, financières et de mobilisation sociale, nécessaires à cet effet - COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Conseil des ministres du 10 février 2021.
"Le Président de la République, Son Excellence Macky SALL a réuni, en visioconférence, le Conseil des Ministres, ce mercredi 10 février 2021.
A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat s’est incliné devant la mémoire de Feu Abdoul Aziz MBAYE, Fonctionnaire émérite, Ancien Ministre de la Culture, rappelé à Dieu mercredi dernier.
Avec la disparition de Monsieur Abdoul Aziz MBAYE, le Sénégal vient de perdre un éminent Cadre, un intellectuel généreux et talentueux, réputé par la pertinence et la profondeur de sa pensée. Le Président de la République présente, à sa Famille, ses condoléances, celles du Conseil et de la Nation.
Poursuivant sa communication, le Chef de l’Etat indique que, face à la propagation de la pandémie de Covid-19, il y a urgence de redoubler de vigilance, d’engagement et de résilience pour endiguer, au plus vite, la maladie à travers le respect individuel et collectif des mesures barrières et des précautions sanitaires préventives.
Au regard des effets de la pandémie de Covid-19 sur notre économie et l’équilibre de notre société, le Président de la République souligne la nécessité d’anticiper et d’agir en modes "Diligence" et "Fast Track". Il s’agit, dès lors, d’accélérer les procédures, de mobiliser toutes les ressources humaines et financières requises, afin de vacciner, dans les meilleurs délais, les populations cibles prioritaires identifiées.
Le Chef de l’Etat demande, à ce titre, au Ministre de la Santé et de l’Action sociale, en relation avec le Ministre des Finances et du Budget et les Ministres concernés, de prendre toutes les dispositions sanitaires, logistiques, financières et de mobilisation sociale, nécessaires au lancement sur l’ensemble du territoire national, des campagnes de vaccination, à la fin du mois de février 2021 au plus tard.
Le Président de la République demande, par ailleurs, au Ministre de la Santé et de l’Action sociale de sensibiliser davantage les acteurs de la santé et les populations, sur le respect des rendez-vous médicaux et la fréquentation régulière des structures de santé, tout en veillant particulièrement sur le déroulement optimal du programme élargi de vaccination (PEV).
Le Chef de l’Etat invite, enfin, le Ministre de la Santé et de l’Action sociale à faire un point hebdomadaire en Conseil des Ministres, sur les statistiques de vaccination Covid-19 au niveau national et international.
Abordant la question du développement infrastructurel et socioéconomique des nouvelles zones touristiques, le Président de la République indique au Conseil avoir requis l’accélération de l’aménagement de nouvelles zones touristiques, pour asseoir l’attractivité du territoire national, la compétitivité de l’économie, la création d’emplois décents, mais surtout, la valorisation du potentiel environnemental, artisanal et culturel des localités concernées.
A cet égard, le Chef de l’Etat demande aux Ministres en charge du Tourisme, des Finances, des Infrastructures, de l’Eau et de l’Assainissement, de prendre les mesures adéquates, en vue de la finalisation de l’aménagement global du site de référence de Pointe Saréne, qui s’érige en zone touristique émergente avec les projets d’investissements privés de grande envergure.
Le Président de la République a, dans la même lancée, rappelé l’urgence d’accélérer la réalisation du Projet de Parc forestier urbain de Dakar Yoff.
Sur le climat social, la gestion et le suivi des affaires intérieures, le Président de la République salue le bon déroulement de la campagne de commercialisation arachidière qui connait aujourd’hui, avec les ajustements rapides du Gouvernement, une réussite notable vu l’excellent niveau de collecte à ce jour (371.891 tonnes en 73 jours de campagne).
Le Chef de l’Etat invite, dès lors, le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural à intensifier le processus de modernisation et de mise aux normes de la SONACOS-SA, afin de consolider une agro-industrie nationale innovante, autour du développement durable de la filière arachidière.
Sur la modernisation du dispositif national de l’éducation surveillée et de la protection sociale des enfants, le Président de la République demande, au Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et au Ministre des Finances et du Budget, de renforcer, de façon substantielle, les ressources budgétaires allouées à la protection des enfants et des jeunes mineurs.
Le Chef de l’Etat invite, dans le même élan, le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice à finaliser, de façon inclusive, un Programme National de Modernisation de l’Education Surveillée (PROMES), en intégrant tous les volets (infrastructures, ressources humaines, financement, accompagnement psychosocial et réinsertion).
Le Président de la République indique, en outre, la nécessité pour le Gouvernement, le Ministre de la Santé et de l’Action sociale en particulier, d’élaborer une stratégie opérationnelle de renforcement de la protection sociale et de l’insertion socioéconomique des personnes aveugles et autres handicapés de la vue.
Le Chef de l’Etat signale, à ce propos, l’urgence d’étudier, dans chaque secteur, les activités et projets collectifs qui peuvent être confiés à cette frange importante de notre population.
Concernant la formation des enseignants à la Faculté des Sciences et Techniques de l’Education et de la Formation (FASTEF) et dans les écoles dédiées, le Président de la République demande aux Ministres en charge de l’Education et de l’Enseignement Supérieur, de la Fonction Publique et des Finances, d’engager des diligences appropriées à une planification stratégique des recrutements et à la programmation optimale des formations des enseignants à la FASTEF et dans les différentes écoles et instituts concernés.
Le Président de la République a clos sa communication sur son agenda diplomatique en insistant sur les conclusions du 34ème Sommet de l’Union Africaine, tenu en visioconférence le 06 février 2021.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS
- Le Ministre, Secrétaire général de la Présidence de la République a fait le point sur le suivi des directives présidentielles ;
- Le Ministre des Finances et du Budget a fait une communication sur le démarrage de l’exécution budgétaire 2021 ;
- Le Ministre des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait une communication sur la situation internationale ;
- Le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a fait une communication sur les prévisions de croissance 2020 ;
- Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale a fait une communication sur la stratégie de vaccination Covid-19 ;
- Le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a fait une communication sur la campagne de commercialisation de l’arachide 2021 ;
- Le Ministre de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion a fait une communication sur le projet de création d’un Réseau de Centres de Formation Innovation pour les métiers de la Mobilité ;
- Le Ministre auprès du Président de la République, en charge du suivi du Plan Sénégal Emergent a fait une communication sur les projets phares du PSE.
AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES
Le Conseil a examiné et adopté :
- Le projet de loi autorisant le Président de la République à ratifier la convention générale de coopération entre le Royaume de Belgique et la République du Sénégal, signée à Dakar, le 1er mars 2018.
AU TITRES DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Monsieur Kalilou DANFA, Gestionnaire, est nommé Président du Conseil d’Administration du Laboratoire national d’Analyses et de Contrôle au Ministère du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises ;
Monsieur Bacary DIATTA, Docteur Vétérinaire Océanographe, matricule de solde n° 610 027/Z est nommé Directeur général du Laboratoire national d’Analyses et de Contrôle au Ministère du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises ;
Monsieur Mohamadou MBENGUE, Enseignant, est nommé Président du Conseil d’Administration de l’Organe de Régulation du Système de Récépissé et d’Entrepôt au Ministère du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises ;
Monsieur Driss Junior DIALLO, Ingénieur financier, est nommé Directeur général de l’Organe de Régulation du Système de Récépissé et d’Entrepôt au Ministère du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises ;
Monsieur Christian Fernand Johnson Tibiurce DIATTA, Administrateur civil, matricule de solde n° 518 678/E est nommé Secrétaire général du Musée des Civilisations noires, poste vacant."
LE CRD PRÊT « POUR ARRÊTER LA MACHINE DICTATORIALE DE LA DYNASTIE FAYE SALL
A travers une déclaration rendue publique elle rappelle à l'opinion nationale et internationale le projet énoncé publiquement par le Président Macky Sall de réduire l'opposition à sa plus simple expression.
Accusé de viols et menaces de mort, le leader du Pastef-Les patriotes, Ousmane Sonko peut compter sur la Conférence des Leaders du Congrès de la Renaissance Démocratique (CRD) « And Dekkil Bokk ». A travers une déclaration rendue publique, ce mercredi 10 février, elle rappelle à l'opinion nationale et internationale le projet énoncé publiquement par le Président Macky Sall de réduire l'opposition à sa plus simple expression. Une déclaration d’intention effectivement suivie d’effets.
Ainsi, fait savoir le porte-parole du jour, le Professeur Alassane Kitane, « après Karim Wade, Khalifa Sall, Adama Gaye et Boubacar Sèye, c’est maintenant le tour d’Ousmane Sonko ! A qui le prochain tour ?" . Selon lui, « pour toutes ces personnalités citées, Macky Sall a mobilisé, utilisé et abusé des missions régaliennes dévolues aux forces de défense et de sécurité et surtout à l’appareil judiciaire, notamment l’autorité du procureur de la république et des officiers de police judiciaire, pour régler des comptes personnels, de famille et de clan, avec des adversaires politiques ou des acteurs de la société dont il considère l’activisme compromettant contre ses intérêts ».
Il avance qu’au même moment, et l’opinion publique nationale et internationale le constate, des transhumants, ses hommes de mains et ses propres parents, même pris en flagrant délit ou accusés de malversations et de détournements de deniers publics vaquent tranquillement à leurs occupations.
Le Congrès de la renaissance démocratique « considère que face aux dérives répétées de Macky Sall, et pour abréger la mal gouvernance endémique que traverse le pays et dont la principale victime est le peuple sénégalais, il n’existe qu’une seule issue salutaire : l’unité et le combat dans la solidarité ».
C’est la raison pour laquelle le CRD réaffirme son adhésion à l'impérieuse nécessité d'un grand rassemblement démocratique et patriotique pour arrêter la machine dictatoriale de la dynastie Faye Sall. Le Congrès de la Renaissance témoigne sa solidarité au Président Ousmane Sonko et garde l’espoir qu’il sortira très rapidement de cette épreuve pour poursuivre le combat qu’il a engagé avec ses partisans et ses partenaires auprès du peuple sénégalais », souligne le CRD.
SONKO AUX CHEVETS DE SES SOUTIENS BLESSÉS
L’opposant leur a rendu visite, ce mercredi, 10 février, à l’hôpital Idrissa Pouye de Grand-Yoff, ex-CTO.
Le député et leader du parti Pastef Les Patriotes, Ousmane Sonko, au chevet de ses militants blessés, lors des affrontements avec les forces de l’ordre, lundi dernier. L’opposant leur a rendu visite, ce mercredi, 10 février, à l’hôpital Idrissa Pouye de Grand-Yoff, ex-CTO.
Dans cette affaire politico-judiciaire, les Pro-Sonko, multipliant les sorties, s’érigent en boucliers autour de leur leader, contre ce qu’ils qualifient de "complot" ourdi par le régime en place en vue de le "liquider" avant la présidentielle de 2024. Ils se disent prêts à mourir.
Ousmane Sonko a refusé de déférer à la convocation de la Section de recherches (SR) de la Gendarmerie de Colobane suite à la plainte de la masseuse, Adji Sarr, âgée de 21 ans, l’accusant de viols répétés et menaces de mort.
D’ailleurs, la procédure de levée de l’immunité parlementaire du député est lancée. Le bureau de l’Assemblée nationale et la conférence des présidents sont convoqués demain jeudi, 11 février.