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5 juillet 2025
Par Serigne Saliou Gueye
SONKO VICTIME DU KOMPROMAT* DE MACKY ?
L’actuel régime du Sénégal, dont le chef a un passé idéologique communiste, s’inspire-t-il des méthodes soviétiques pour broyer ses adversaires politiques ?
*MÉTHODE STALINIENNE D’ÉLIMINATION DES ADVERSAIRES
Le Kompromat est né dans un contexte d'ouverture de la Russie soviétique à l'Occident sous Staline et obéissait à des fins de propagande et d'espionnage. Aujourd’hui, la forme la plus outrancière du Kompromat est la sextape. Les services secrets soviétiques faisaient régulièrement appel aux services de belles prostituées afin de compromettre des personnalités politiques ou du monde des affaires. L’actuel régime du Sénégal, dont le chef a un passé idéologique communiste, s’inspire-t-il des méthodes soviétiques pour broyer ses adversaires politiques ? La question est posée.
La fin justifie les moyens en politique. Cette phrase attribuée à tort ou à raison à Machiavel est devenue l’axiome le plus partagé par les générations de politiciens sénégalais. Pour conquérir ou conserver le pouvoir, l’homme politique ne doit pas trop s’embarrasser des fioritures éthiques. « Un esprit sage ne condamnera jamais quelqu'un pour avoir usé d'un moyen hors des règles ordinaires pour régler une monarchie ou fonder une république. Ce qui est à désirer, c'est que si le fait l'accuse, le résultat l'excuse ; si le résultat est bon, il est acquitté. Ce n'est pas la violence qui restaure, mais la violence qui ruine qu'il faut condamner » dixit Machiavel dans son fameux ouvrage Le Prince. Ce conseil a fait recette depuis le président Léopold Sédar Senghor jusqu’au président Abdoulaye Wade en passant par Abdou Diouf. Chacun de ces chefs d’Etat a usé de la puissance dont il était dépositaire pour éliminer un ou des adversaires politiques. Le binôme Léopold Sédar Senghor/Mamadou Dia a depuis la création la SFIO jusqu’à la mise sur pied du Bloc démocratique sénégalais (BDS) le 27 octobre 1948, mené le Sénégal à l’indépendance avec d’autres hommes politiques comme Ibrahima Seydou Ndaw, Valdiodio Ndiaye, Lamine Guèye etc. Au sein du parti au pouvoir, l’Union progressiste sénégalais (UPS) certains socialistes ne voyaient pas d’un bon œil Senghor, président de la République et Mamadou Dia, président du Conseil du gouvernemental cohabiter harmonieusement.
Senghor tue Dia
Le président du Conseil, Mamadou Dia, incarnait le sommet de l’État en conduisant la politique économique et intérieure tandis que Léopold Senghor s’occupait de politique extérieure. Mamadou Dia, préoccupé par le développement du Sénégal selon une vision progressiste, était devenu la cible de ses propres frères socialistes qui pensaient d’abord à fructifier leurs propres affaires. Ses camarades députés s’étaient auto attribués des augmentations de salaires en son absence du Sénégal alors qu’il les avait prévenus de l’inopportunité d’une telle initiative. En sus, ces parlementaires avaient pris des crédits dans des banques tout en refusant de les rembourser. Tout cela, pour Dia, était aux antipodes de la ligne du parti et des valeurs socialistes.
En sus, le choix de Dia d’élargir les partenaires économiques du Sénégal indépendant aux pays de l’Est ne plaisait à la France. Toutes choses qui font que Mamadou Dia devenait un danger pour certains de ses camarades de parti et la France dont le souci était de continuer la colonisation avec ses entreprises occupant les principaux secteurs de l’économie du Sénégal indépendant.
Pis, Dia prônait le socialisme autogestionnaire pour remplacer l’économie de traite coloniale. En sus, il recommandait la « déshégémonisation » de la culture arachidière considérée comme un moyen de pérennisation de la colonisation économique et son remplacement par une diversité culturale industriellement transformable. Une telle posture décolonialiste et cette velléité souverainiste inquiétaient la France et certains marabouts gros producteurs d’arachides dont la plupart exploitent une masse de talibés cultivateurs à leur service. Tout ce cocktail était suffisamment explosif pour faire sauter celui qui représentait aux yeux des Sénégalais une sorte de rédempteur d’un Sénégal sous la coupe des Français, de marabouts véreux et de députés affairistes. Ces derniers, à l’instigation de Léopold Sédar Senghor, entament une procédure de censure du gouvernement Dia. Ce que le Président du Conseil refuse au motif que cela n’a pas fait l’objet d’une discussion au sein du Parti qui primait sur l’Etat. On l’accuse d’avoir fait un coup d’Etat alors qu’il a simplement empêché les parlementaires d’occuper l’Assemblée nationale pour voter la motion de censure.
Mamadou Dia et quatre autres ministres — Valdiodio Ndiaye, Ibrahima Sarr, Joseph Mbaye et Alioune Tall — sont arrêtés et traduits devant la Haute Cour de justice du Sénégal du 9 au 13 mai 1963. Cette haute cour composée de députés ayant voté la motion de censure condamne lourdement Dia et compagnie. La mission est accomplie et Senghor règne sans partage. La leçon de Machiavel est assimilée par Senghor qui, pour satisfaire le maitre blanc, a sacrifié son plus fidèle et sincère compagnon de tous les temps. Le véritable auteur d’un coup d’Etat constitutionnel, c’était Senghor lui-même bien sûr.
Abdou Diouf se heurte au mur de résistance de Wade
Le 22 février 1988, à sept jours des élections présidentielles et législatives, le journal gouvernemental Le Soleil annonce l’arrestation de deux Libyens venus à bord d’un vol d’Air Afrique et en possession d’armes sophistiquées. Le 25 février on annonce l’arrestation aussi d’Ahmed Khalifa Niasse en même temps que les Libyens. Il fallait mouiller le coriace opposant Wade en faisant croire que les armes lui étaient destinées. Finalement, il est prouvé le 27 février que Jean Collin, l’homme-lige de Diouf, était l’instigateur du complot contre Wade qui a échoué avec la mise sur la place publique du billet 092-2451-25115 de l’Ayatollah de Kaolack. Ce billet a été acheté suivant lettre de Jean Collin du 16 février 1988. La participation de Wade aux élections controversées de 1988 plonge le Sénégal dans le chaos et Abdoulaye Wade est arrêté avec d’autres leaders de l’opposition. Pendant toute la période où Wade a été dans l’opposition, jamais Abdou Diouf avec ses hommes de main Jean Collin ou Tanor ne sont parvenus à l’éliminer de la scène politique.
Wade sacrifie Idy et consacre Macky
Pourtant Wade lui-même a essayé la même chose en embastillant celui qui fut son collaborateur le plus proche et qui s’est battu pour le faire élire en 2000. En 2004, Idrissa Seck est éjecté de la Primature avant d’être mis en accusation devant la représentation diplomatique par celui avec qui il forme aujourd’hui cette fusion « mbourou ak sow ». Pour autant, sa carrière politique n’est pas compromise parce qu’il jouit de ses droits politiques pour participer à toute compétition électorale. Macky Sall subira le même sort de la part de Wade qui le pousse à sortir du PDS en 2008. Des manœuvres qui n’ont pas pu pas écarter Macky Sall du jeu politique. Au contraire, elles lui ont balisé le chemin du pouvoir qu’il a conquis en 2012.
Macky et l’équation Sonko
En bon disciple de Machiavel, Macky a réussi à tuer tous ses adversaires politiques en utilisant la méthode du Kompromat. Les rétifs comme Karim Wade et Khalifa Sall sont broyés par la machine judiciaire tandis que les autres sont allés à Canossa ou se tiennent à carreau. On suppute même que certains d’entre eux ont les mains liées par que le pouvoir détiendrait sur eux des documents compromettants afférents à des histoires de mœurs. Seul Sonko était resté l’élément perturbateur qui trouble le sommeil gouvernemental. Sa radiation de la fonction publique, les accusations d’apparentement à la mouvance djihadiste ou de financement de sa campagne électorale par la junior pétrolière irlandaise Tullow Oil, le fundraising de Pastef qualifié d’illégal, la diffamation sur l’affaire des 94 milliards… routes ces cabales n’ont pas réussi à abattre Sonko. Le dernier Kompromat en date consiste donc à le mouiller dans une histoire de viol soulevée par une catin qui, compte tenu de son discours accusatoire, malgré son jeune âge, est une nymphomane insatiable. Se laisser violer plusieurs fois sans broncher ni gémir, sans appel au secours, sans dénonciation laisse trahir un consentement inavoué. Malgré les accusations qu’elle porte contre le leader de Pastef, les Sénégalais dans leur majorité restent convaincus de l’innocence de Sonko de tout viol. On subodore une main politique derrière le sexe d’Adja Sarr qui n’a aucune pudeur pour dévoiler son appétit sexuel bestial au grand jour. Maintenant, il appartient aux gendarmes de la SR d’être libres et indépendants dans leur enquête, de ne point céder aux desiderata d’un procureur soumis ou d’un pouvoir tyrannique dont les mauvaises intentions sont de mouiller le leader du Pastef, de le placer sous mandat de dépôt, de le juger et de le condamner à une peine qui le privera de ses droits civiques. C’est le projet du pouvoir mais cela ne peut arriver que si le pouvoir judiciaire se soumet à la volonté de l’Exécutif.
par Yoro Dia
LA CASAMANCE ET LE SCÉNARIO SRI LANKAIS
Les opérations en cours vont hâter les négociations de paix, à la seule condition que l’Etat aille jusqu’au bout. Les négociations seront d’autant plus faciles si le MFDC constate qu’elle n’a plus de zone de repli ni en Gambie ni en Guinée-Bissau
Depuis quelques années, j’écris que l’Armée a gagné la guerre, mais ce sont les politiques qui sont incapables de gagner la paix. C’est la division du travail. L’Armée gagne la guerre et crée les conditions et un rapport de force favorables, afin que les politiques puissent gagner la paix. C’est pourquoi Clemenceau disait que «la guerre est une affaire trop sérieuse pour être laissée entre les mains des militaires». Aux Etats-Unis, lors de la guerre de sécession, le Général Grant a gagné la guerre et Lincoln a gagné la paix en n’humiliant pas les rebelles du Sud. Pendant longtemps, j’ai pensé que pour la Casamance on s’acheminait vers le modèle de la sortie de la guerre de sécession aux Etats-Unis, mais depuis quelques mois on va tout droit vers le modèle de sortie de guerre du Sri Lanka. Au Sri Lanka, l’Armée a infligé une défaite totale aux rebelles et de fait, l’autorité de l’Etat a été restaurée sur toute l’île. Donc, la paix a été la conséquence de la défaite totale de la rébellion. Ce qui différencie le cas Sri lankais du cas colombien, où l’Etat a toujours naïvement compté sur le dépérissement de la rébellion après de très longues accalmies.
L’Etat du Sénégal, en optant d’attendre l’unification ou la réunification du Mfdc pour avoir un interlocuteur unique avec qui négocier, risque d’attendre cent ans, car cette réunification et un interlocuteur unique sont impossibles pour des raisons historiques et politiques. Attendre la réunification du Mdfc pour négocier et avoir la paix, nous menait tout droit vers le schéma des Farc colombiens, qui ont dégénéré dans le banditisme et le trafic de drogue. Ainsi, l’avenir du Mfdc serait le Présent des Farc colombiens, dont les trafics sont la finalité.
L’opération en cours de l’Armée pour nettoyer les dernières bases du Mfdc confirme le schéma de sortie de crise sri lankais, car l’Armée, après avoir gagné la guerre, est aussi en train de gagner la paix en restaurant de fait l’autorité de l’Etat partout. Sur ce plan, les populations du Balantacounda, qui ont décidé de rentrer sous la protection de l’Armée, sont en avance sur les autorités, parce qu’elles ont compris que la guerre est finie et qu’il ne reste que la violence résiduelle.
Si les populations retrouvent leurs villages abandonnés, il est du devoir de l’Armée de leur assurer la sécurité. Avec le retour des populations, l’Armée est obligée d’être là et si l’Armée assure la sécurité, l’instituteur sera là et peut-être l’infirmier. Le soldat et l’instituteur sont les piliers et les meilleurs représentants de la République et de l’Etat. Les opérations en cours vont hâter les négociations de paix, à la seule condition que l’Etat aille jusqu’au bout. Les négociations seront d’autant plus faciles si le Mfdc constate que l’autorité de l’Etat a été restaurée sur toute la Casamance et qu’elle n’a plus de zone de repli ni en Gambie ni en Guinée-Bissau.
La bérézina du Mfdc ne doit pas nous dispenser de notre devoir de magnanimité, car comme disait Sir Winston Churchill, «la magnanimité envers un adversaire vaincu est non seulement morale mais est un bon investissement pour l’avenir». La magnanimité envers le Mfdc est le meilleur investissement pour l’avenir car, après la guerre, elle permettra de gagner la paix avec ce qui reste de combattants au Mfdc sur le terrain, pas les rentiers de la guerre de l’aile extérieure, confortablement installés en Europe, qui nous bombardent de communiqués devenus des armes de distraction massive tellement ils sont en déphasage avec la réalité du terrain. Le Mfdc a apporté une mauvaise réponse à une vraie question. La paix consistera à apporter à la question la bonne réponse, à savoir que le Sénégal est indivisible mais c’est une Nation plurielle.
PASTEF DEGAGE TOUTES RESPONSABILITES PAR RAPPORT AUX EVENEMENTS VIOLENTS DU LUNDI DERNIER
Le secrétaire national à la communication, El Hadj Malick Ndiaye, parle d’une « mobilisation spontanée »
Au lendemain des affrontements ayant opposé les forces de l’ordre et les militants d’Ousmane Sonko, entrainant plusieurs dégâts matériels et aussi des blessés, le parti Pastef a tenu à dégager dégage toutes ses responsabilités par rapport aux événements survenus lundi. Son secrétaire national à la communication, El Hadj Malick Ndiaye, parle d’une « mobilisation spontanée ». Autrement dit, et à l’en croire, ce sont des Sénégalais écœurés par une cabale politique du régime contre le leader de Pastef qui auraient décidé de s’opposer à l’arbitraire.
Le Pastef se lave à grande eau ! Le parti de Ousmane Sonko dégage toutes responsabilités par rapport aux échauffourées survenues lundi au domicile de son leader et en divers endroits de la capitale mais aussi à l’intérieur du pays occasionnant plusieurs dégâts matériels.
A en croire le secrétaire national à la communication, cette mobilisation s’est faite de manière spontanée au domicile du leader du parti Pastef. « On ne peut nous coller le délit d’avoir appelé à l’insurrection. Parce que dans des situations pareilles, naturellement, il faut demander au Sénégalais de se tenir prêts contre la force effective. Comme l’avait fait l’actuel président de la République Macky Sall avant son arrivée au pouvoir. Le 19 juin 2011 d’abord, il disait que la confrontation avec le pouvoir est inévitable et l’Armée devra prendre ses responsabilités. Le lendemain 20 juin, il avait lancé un appel à tous les militants républicains et aux Sénégalais soucieux de l’avenir de notre pays et de nos institutions à venir le rejoindre dans la rue pour faire cesser le processus de monarchisation. Le combat contre le régime se fera dans la rue. Aujourd’hui, en ce qui le concerne, on ne parle même pas de monarchisation, mais plutôt de dictature. On ne saurait l’accepter. Hier (Ndlr, lundi), ce ne sont pas les militants d’Ousmane Sonko qui sont venus. Ce sont des Sénégalais écœurés par cette bassesse, cette cabale politique, qui ont protesté. Ces Sénégalais n’accepteront pas l’injustice. Cela ne fait que démarrer » a mis en garde le secrétaire national à la communication du parti Pastef. Il était l’invité de Rfm matin.
El Hadj Malick Ndiaye a ajouté que le député Ousmane Sonko défèrera à la convocation de la Section de recherches de la gendarmerie dès que son immunité parlementaire aura été levée. « Ousmane Sonko est un député. Donc, pour pouvoir le convoquer et l’entendre, il va falloir d’abord lever son immunité parlementaire. Il avait clairement précisé que si son immunité est levée, le lendemain à 9h, il irait répondre à sa convocation. Il avait encore ajouté que l’Assemblée nationale est majoritairement dominée par le camp du pouvoir qui est derrière cette affaire, que pour lever son immunité parlementaire ce sera vite fait. Nous sommes là avec nos avocats attendant la suite », a ajouté le secrétaire national à la communication du parti Pastef, El Hadj Malick Ndiaye.
LE COLONEL ABEL NGOM DÉCÉDÉ A L’AGE DE 89 ANS
Il a marqué et marquera à jamais l’histoire de l’Armée sénégalaise pour avoir commandé les troupes sénégalaises de l’opération « Fodé Kaba 2 » en Gambie (1981)
Il a marqué et marquera à jamais l’histoire de l’Armée sénégalaise pour avoir commandé les troupes sénégalaises de l’opération « Fodé Kaba 2 » en Gambie (1981). Il s’agit du célèbre et mythique colonel (Er) Abdourahmane Ngom dit Abel rappelé à Dieu à l’âge de 89 ans. Le décès de l’homme ayant fait échouer la mutinerie de Kukoï Samba Sanyang est survenu avant-hier à l’hôpital Principal de Dakar. Il a été suivi de l’enterrement du défunt au cimetière musulman de Yoff.
Malheureusement, l’Armée n’a pas pu lui rendre les honneurs dignes de son rang à cause de l’état d’urgence sanitaire. Néanmoins, ils étaient nombreux les officiers généraux, officiers supérieurs, sous-officiers et militaires du rang ainsi que parents et alliés à accompagner le défunt commandant des « Ngom’boys » jusque dans sa dernière demeure.
Pour rappel, l’alors lieutenant-colonel Abel Ngom, saint-cyrien puis officier réputé, avait dirigé le corps expéditionnaire sénégalais en Gambie lors du coup d’Etat qui avait renversé le président Daouda Diawara.
A l’issue de cette opération menée de main de maitre, le colonel Abel Ngom avait réussi à rétablir l’ordre constitutionnel en Gambie après avoir chassé les putschistes et libéré les prisonniers qu’ils avaient faits. Plus de 40 ans après cette opération, « Le Témoin » quotidien avait été le premier et seul journal à faire parler en exclusivité le colonel Abel Ngom « Ce jour là, le Sénégal a raté le coche pour n’avoir pas annexé la Gambie… » se désolait-il dans une de nos éditions.
Le Groupe Témoin profite de cette douloureuse occasion pour présenter ses condoléances à la famille éplorée et à l’ensemble des anciens frères d’armes du défunt.
SONKO VERS LA GUILLOTINE
Les choses se corsent pour le député dans l’affaire des viols et menaces de mort qui l’éclabousse. L’Assemblée nationale est saisie pour lever son immunité parlementaire
Les choses se corsent pour Ousmane Sonko dans l’affaire des viols et menaces de mort qui l’éclabousse. L’Assemblée nationale est saisie pour lever son immunité parlementaire.
L’avenir de l’opposant Ousmane Sonko commence à s’assombrir. Convoqué à la Section de Recherches de la Gendarmerie de Colobane lundi dernier pour les besoins de l’enquête concernant les accusations de viols et de menaces de mort portées contre lui par la jeune masseuse Adji Sarr, le leader du Pastef avait refusé de déférer, brandissant son immunité parlementaire. Il avait également soutenu quand il a reçu la convocation des gendarmes le week-end dernier qu’il compte aller répondre aux enquêteurs sans tambour ni trompette si son immunité parlementaire est levée. Visiblement, il est suivi sur ce terrain par les autorités judiciaires.
Après avoir reçu la lettre avec tous les documents y afférents de la part du procureur de la République, le ministre de la Justice Me Malick Sall a saisi le président de l’Assemblée nationale Moustapha Niasse pour demander la levée de l’immunité parlementaire du leader de Pastef. Sans tarder, Moustapha Niasse a convoqué le bureau de l’Assemblée nationale demain, jeudi 11 février 2021. Une fois le bureau réuni, la conférence des présidents de l’Assemblée va se prononcer sur l’agenda qui n’est rien d’autre que la levée de l’immunité parlementaire de Sonko.
Après examen, les membres du bureau vont confier le dossier à la commission des lois qui va mettre en place une commission ad hoc. Celle-ci va à son tour statuer sur la question. Une fois cette étape franchie, la commission mise en place va convoquer le leader du Pastef. Celui-ci peut décider d’aller se défendre ou rester chez lui. Mais quoi qu’il en soit, la commission va produire un rapport qu’elle présentera à la plénière. Et c’est en ce moment seulement que les députés pourront décider du sort de celui qui est arrivé troisième lors de la dernière élection présidentielle.
Au regard des rapports qu’Ousmane Sonko entretient avec la mouvance présidentielle, la procédure de la levée de son immunité parlementaire devrait passer comme lettre à la poste, étant donné que la coalition Benno Bokk Yaakar (BBY) est majoritaire dans l’Hémicycle.
Autrement dit, son destin est entre les mains de ses meilleurs ennemis, qui doivent décider s’il doit aller répondre aux redoutables enquêteurs de la Section de Recherches de Colobane ou vaquer tranquillement à ses occupations sans être inquiété.
En tout état de cause, si ses collègues parlementaires décident de le livrer à la Justice, le leader de Pastef ne sera pas le seul député dont l’immunité parlementaire a été levée sous le régime de Macky Sall. Il va sans doute rejoindre sur la liste Khalifa Sall, Barthélémy Dias, Oumar Sarr, Ousmane Ngom et Abdoulaye Baldé.
POLITIQUES ET SOCIETE CIVILE SE BOUSCULENT AU DOMICILE DE SONKO
Tel un président dans son palais royal, le député reçoit, depuis son «confinement forcé» dans sa maison, les visites des acteurs politiques et de la société civile
Encerclé dans sa maison depuis 48 heures comme un cas positif au Coronavirus, le leader de Pastef continue à mobiliser les acteurs politiques. Après Khalifa Sall avant-hier, Ousmane Sonko a reçu hier le député Moustapha Guirassy, Dr Babacar Diop, la Karimiste Maïmouna Bousso et une délégation de la Société civile dans laquelle figurait «Y en a Marre».
Tel un Président dans son palais royal, Ousmane Sonko reçoit, depuis son «confinement forcé» dans sa maison, les visites des acteurs politiques et de la Société civile. Ce qui laisse présager qu’il ne sera pas seul dans le combat qui l’oppose aux autorités judiciaires suite à l’accusation de viol et de menaces de mort dont il fait l’objet. Venu témoigner tout son soutien à Ousmane Sonko, le député Moustapha Guirassy se dit confiant par rapport moral de son collègue parlementaire. «J’ai trouvé Ousmane Sonko très serein, avec un moral d’acier. Je peux dire qu’il est prêt physiquement et mentalement. Il considère cette affaire comme une volonté divine. Maintenant, le reste doit être la bataille de tout le monde. Il faut une mobilisation générale pour y faire face. S’opposer doit être un droit. Il faut tout faire pour pérenniser cet acquis. Ce n’est pas parce qu’il est opposant qu’on doit chercher à le museler. Cela est dépassé. Et nous n’allons pas l’accepter au Sénégal», a déclaré l’ancien maire de Kédougou.
Après sa prise de bec avec les policiers, Maïmouna Bousso a finalement été autorisée à accéder au domicile de Sonko. Selon elle, ses bisbilles avec les forces de l’ordre montrent l’état d’esprit des tenants du pouvoir. «Nous les appelons au calme et à la retenue. Ce n’est pas parce que l’Etat détient le monopole de la violence qu’il doit l’exercer sur de pauvres citoyens», vocifère la Karimiste qui ajoute que si un homme de tenue est dans un état d’esprit de panique, le citoyen ne peut que se rebeller. «On appelle le président de la République et son gouvernement à être plus gentleman parce qu’il y a d’autres types d’accusations qu’on peut porter sur une personne, mais on ne doit pas aller jusqu’à faire cela. Cette affaire n’honore même pas l’honorabilité des Sénégalais. Cela ne ressemble même pas aux valeurs sénégalaises», juge Maïmouna Bousso qui considère que cette affaire concerne tout le peuple sénégalais. «Macky Sall ne peut continuer à jouer ce jeu d’éliminations de ses opposants. Ousmane Sonko sera le dernier maillon de la chaîne. Ce n’est pas simplement pour le Pastef mais pour la démocratie sénégalaise. Nous nous sommes battus pour Khalifa et Karim, mais il faut qu’il comprenne que celui-ci est pour la survie de la démocratie. On ne va pas laisser faire», défie-t-elle tout en invitant Macky et son régime à présenter publiquement des excuses à Ousmane Sonko, à sa famille et à tout le peuple sénégalais.
BABACAR DIOP, FDS : «MACKY SALL VEUT ECARTER SONKO DE LA PRESIDENTIELLE DE 2024»
Le leader des Forces Démocratiques du Sénégal qui se glorifie d’être le premier homme politique à avoir pris position pour Ousmane Sonko dans cette affaire estime que même les moins intelligents savent qu’il a un objectif politique qui se cache derrière cette accusation de viol. « Aujourd’hui, la justice fout le camp dans ce pays et les institutions sont à la solde d’un régime et d’une personne. Aujourd’hui, Macky Sall veut passer par les moyens qui lui ont permis d’écarter Khalifa Sall et Karim Wade de la dernière Présidentielle pour viser Ousmane Sonko afin de l’écarter de la course pour la Présidentielle à venir. Il n’y a pas deux enjeux dans cette affaire. Il n’y a qu’un seul. Nous savons que cette affaire est essentiellement politique», martèle-t-il. C’est pourquoi, il annonce une mobilisation dans les prochains jours pour protéger la démocratie.
Y EN A MARRE APPORTE SON SOUTIEN à SONKO
Le leader du Pastef peut compter également sur le soutien de la société civile. En effet, il s’est entretenu hier avec les mouvements citoyens «Y en a Marre» et «Nitu Deugg» de Karim Xrum Xax qui sont venus lui apporter leur soutien. A la suite de son entrevue avec Ousmane Sonko, le coordonnateur de «Y en a Marre» Aliou Sané a crié à une instrumentalisation de la justice à des fins politiques. «Il faut arrêter d’instrumentaliser la justice et les forces de l’ordre pour casser les ailes d’opposants politiques.
La brutalité des forces de l’ordre sur les militants qui étaient venus hier apporter leur soutien à Ousmane Sonko témoigne amplement de l’état d’esprit du régime en place. Nous voulons nous organiser avec tous ceux qui veulent se battre pour mettre fin à cette façon de gouverner», a soutenu Aliou Sané.
LE RESEAU SIGGIL JIGEEN INFORME QU’IL N’EST PAS IMPLIQUE DANS L'AFFAIRE SONKO
Dans cette « affaire Ousmane Sonko », Le réseau Siggil Jigéen est catégorique. Il n’est aucunement concerné par le communiqué sorti hier d’un collectif pour la promotion et la protection des droits des femmes
Un article d’un collectif pour la promotion et la protection des droits des femmes a été publié hier mardi. Lequel article dénonce le déséquilibre et le parti pris des militants de Pastef sur l’affaire Sonko. Dans ce sens, le réseau Siggil Jigéen à travers un communiqué parvenu à « L’AS », exclut toute implication de sa structure sur cette note largement diffusée dans la presse.
Le réseau Siggil Jigéen est catégorique. Il n’est aucunement concerné par le communiqué sorti hier d’un collectif pour la promotion et la protection des droits des femmes. A travers cette note, le réseau Siggil Jigéen informe l’opinion qu’il n’est de près ou de loin impliqué concerné par ce communiqué qui n’engage que ses auteurs dont “les organisations membres de ce collectif n’ont pas été citées ce qui peut créer une confusion dans l’esprit des citoyens et citoyennes”, a-t-il soutenu.
Mieux, “le réseau Siggil Jigéen qui mène un combat d’avant-garde pour les droits des femmes et qui s’est beaucoup investi pour la criminalisation du viol n’a jamais été informé de l’existence de ce collectif et ne l’a jamais rencontré sur le terrain”, déclare Safiétou Diop, présidente du réseau Siggil jigéen.
En ce sens, elle invite les personnes impliquées dans le combat partisan à respecter l’image de la société civile acquise de haute lutte par 03 générations de femmes et d’hommes patriotes et citoyens , engagés pour la dignité et la justice au service du peuple sénégalais.
Enfin, “le réseau Siggil Jigéen appelle toutes les organisations de la société civile à continuer le combat pour la défense de l’intégrité physique et morale de toutes les femmes à chaque fois que des faits avérés l’exigent mais dans le respect des principes et valeurs partagées de la nation sénégalaise pour un pluralisme respectueux des différences et d’une forte démocratie», termine la note.
LE FIDA ALLOUE 3,74 MILLIARDS DE FCFA AU SENEGAL
Pour soutenir les petits producteurs, en zones transfrontalières, le FIDA a octroyé une enveloppe de 3,74 milliards FCFA au Sénégal
Le gouvernement du Sénégal et le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) ont signé hier une convention de financement dans le cadre du «Programme conjoint Sahel en réponse aux défis liés à la COVID-19 ainsi qu’aux conflits et changements climatiques (SD3C)- FAO/FIDA/PAM/ G5 Sahel + Sénégal». Grâce à cette convention, le FIDA a octroyé une enveloppe de 3,74 milliards FCFA au Sénégal. Présidant la rencontre, le ministre de l’Economie et du Plan a magnifié cet accord avant d’indiquer que ce financement permettra de consolider les moyens d’existence des petits producteurs, en particulier les femmes et les jeunes vivant dans les zones transfrontalières.
Le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) vient à la rescousse des femmes et des jeunes vivant dans les zones transfrontalières du Sénégal. En effet, dans le cadre du «Programme conjoint Sahel en réponse aux défis COVID-19, aux conflits et changements climatiques (SD3C)- FAO/FIDA/PAM/ G5 Sahel + Sénégal», l’institution financière internationale spécialisée du système des Nations Unies a décidé d’allouer au Sénégal un financement de 6,5 millions d’USD, soit 3,74 milliards Fcfa, sur une période de 3 ans. L’accord a été signé hier en présence du ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération (MEPC).
Amadou Hott s’est réjoui de cet appui qui, selon lui, permettra de consolider les moyens d’existence des petits producteurs, en particulier les femmes etles jeunes vivant dans les zones transfrontalières, par l’adoption de pratiques de productions durables et d’approches de cohésion sociale et de transformation du genre. A l’en croire, le programme touchera 11 000 ménages agropastoraux, soit environ 110 000 personnes dont 50% de femmes adultes, 30% de jeunes qui participeront aux différentes initiatives pour accroître leur résilience. « La répartition des coûts de base du projet par composante prouve une forte orientation du programme sur l’augmentation de la Productivité et de la Production et l’Intégration Économique», ajoute-t-il en substance.
Le ministre Amadou Hott indique en outre que la réalisation de cet objectif sera axée sur trois (03) composantes dont l’augmentation de la productivité et de la production, l’Intégration économique, le Dialogue politique ainsi que la coordination et la gestion. Le ministre de l’Économie et du Plan félicite par ailleurs le FIDA d’avoir initié le programme G5 Sahel+Sénégal qui interviendra, pour la première phase, dans les départements de Kanel (Matam), de Podor (Saint- Louis) et de Goudiry (Tambacounda), et se réjouit aussi du travail important réalisé dans le cadre du nouveau Programme d’options stratégiques pour le pays (COSOP) 2019- 2024.
Amadou Hott renseigne qu’environ 70 millions de dollars, soit environ 35 milliards FCFA, ont été validés par le gouvernement en décembre 2018 et approuvés par le Conseil d’Administration du FIDA dans cette même dynamique. C’est pourquoi, souligne-t-il, le processus emprunté a permis de définir les priorités nationales sur lesquelles le FIDA devra axer ses interventions, les résultats à atteindre, les ressources à mobiliser et les partenariats nécessaires.
THIES ENVISAGE DE RENDRE FONCTIONNELS LES CTE DE MBOUR ET TIVAOUANE
La hausse des cas et des décès covid-19 a été constatée lors de la rencontre du comité régional de gestion des épidémies, et la proposition a été faite de rendre fonctionnels les Centres de Traitement des Epidémies (CTE) de Tivaouane et de Mbour
Les cas de contaminations à la maladie de coronavirus restent sur une tendance haussière de même que le nombre de décès liés à la maladie. Le constat a été fait hier lors de la rencontre du comité régional de gestion des épidémies, et la proposition a été faite de rendre fonctionnels les Centres de Traitement des Epidémies (CTE) de Tivaouane et de Mbour.
La seconde vague de la pandémie du coronavirus est non seulement sur une pente ascendante dans la région de Thiès, mais elle est aussi très cruelle, avec un nombre de décès qui reste sur une pente haussière. L’illustration en est donnée par le fait que du 7 janvier au 8 février, la région a enregistré 57 décès liés à la maladie alors que la région était à 118 décès, entre le 14 mars 2020 et le 6 janvier 2021. Le constat a été fait hier lors de la réunion du comité régional de gestion des épidémies.
Pour Moïse Latyr Dione Adjoint au Gouverneur de Thiès chargé des affaires administratives, la rencontre a permis de faire le point sur la lutte, d’identifier les difficultés et de voir comment remobiliser les différents acteurs, pour permettre une prise en charge améliorée de la maladie dans la région. Selon lui, il y a actuellement bien des difficultés par rapport à la prise en charge des cas graves. Au niveau du centre de traitement du centre hospitalier régional El Hadji Amadou Sakhir Ndiéguène, les cas graves montent en puissance suite à la virulence du virus, avec une létalité beaucoup plus élevée que lors de la première vague. Selon nos sources, la deuxième vague a démarré avec 15 lits au niveau du centre et ce nombre a connu une hausse passant à 21 dont 3 lits chauds, ce qui est loin d’être suffisant pour prendre en charge tous les cas.
Selon l’Adjoint au Gouverneur, le point a été fait par rapport au dispositif de traitement existant, notamment les ressources humaines, les équipements nécessaires pour prendre en charge ces cas graves. Et aujourd’hui, le besoin est clair. Il s’agit de rendre fonctionnels les Centres de Traitement des Epidémies (CTE) de Tivaouane et de Mbour, tout en renforçant l’équipement et les ressources humaines. Depuis le début de la pandémie, la région a connu un cumul de 3 128 cas positifs dont 1 729 cas communautaires, 107 cas importés, 1 298 cas suivis.
C’est ainsi que l’Adjoint au Gouverneur a invité tous les acteurs de quelque bord qu’ils soient et quel que soit leur niveau de responsabilité, de se joindre à la lutte, pour permettre de relever le défi de la prise en charge des malades, mais également de continuer à sensibiliser les populations pour le respect des gestes barrières et des mesures prises de façon globale, dans le cadre de la riposte contre la pandémie.
Pour Mama Moussa Diaw Médecin Chef de la région médicale de Thiès, il s’est agi d’une rencontre de bilan, d’orientations et de stratégies. Il ajoute : « Nous sommes dans une période de hausse des cas et une augmentation des cas graves et des décès. L’objectif est donc de renforcer la prise en charge des cas graves. C’est ainsi qu’on est en train de voir du côté de Mbour, de Tivaouane et du privé catholique pour augmenter la capacité en lits, pour gérer ces cas graves.
L’accent a également été mis sur la nécessité d’orienter la communication sur la prévention à domicile, pour surtout préserver les personnes âgées, les personnes vivant avec des comorbidités pour éviter la hausse davantage des cas graves et la saturation des services de santé.
LE SENEGAL ATTEINT LA BARRE DES 700 MORTS
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a informé que le Sénégal a enregistré 11 décès le lundi 8 février 2021, portant le nombre total de morts depuis l’apparition de la maladie dans le pays à 700
Les autorités sanitaires ont fait état hier de 11 nouveaux décès liés à la covid-19. Ainsi, le Sénégal compte désormais 700 morts causés par la maladie.
Exhortant les populations au respect strict des mesures de prévention individuelle et collective, le ministère de la Santé et de l’Action sociale a informé que le Sénégal a enregistré 11 décès le lundi 8 février 2021, portant le nombre total de morts depuis l’apparition de la maladie dans le pays à 700.
D’après le bulletin épidémiologique quotidien d’hier établi par le département ministériel que dirige Abdoulaye Diouf Sarr, 188 infections supplémentaires au nouveau coronavirus ont été recensées sur 1.329 tests effectués, soit un taux de positivité de 14,15%, portant le cumul à 29.245 cas.
Les autorités sanitaires ont indiqué que sur ces 188 nouvelles contaminations, 61 sont des cas contacts suivis et 127 cas communautaires.
Selon le maire de Yoff et ses collaborateurs, 212 patients ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris mais 58 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation.
Ainsi depuis l’apparition de la maladie dans le pays (02 mars 2020), le Sénégal a enregistré 29245 cas de coronavirus, dont 24066 guéris. Si l’on se fie aux dernières estimations des autorités sanitaires, 4478 patients sont actuellement sous traitement.
Pour rappel, dans le cadre de la lutte contre la propagation de la covid-19, le chef de l’Etat a décrété l’état d’urgence, assorti d’un couvre-feu dans les régions de Dakar et de Thiès. Mais les mesures prises par l’Etat pour endiguer la maladie semblent être inefficaces. Les contaminations et les décès liés à la maladie continuent d’augmenter de jour en jour.