Le Président Sall s’est ainsi incliné avant que son Assemblée nationale — en particulier sa composante masculine — ne « s’émascule » et s’aplatisse devant des associations de défense des droits des femmes en votant le projet de loi criminalisant les actes de viol et de pédophilie. En fait de femmes, l’écrasante majorité de nos braves dames vivant dans le pays profond n’est évidemment pas concernée par le vote de cette loi qui prétend les défendre.
Une loi portée par des féministes enragées, des folles du logis et des agitées du bocage pour lesquelles la criminalisation du viol est une question de vie et de mort. Ce projet de loi avait d’abord été adopté en Conseil des ministres le 27 novembre dernier. Il vise notamment à durcir la répression du viol et de la pédophilie avec des peines pouvant aller jusqu’à la réclusion criminelle à perpétuité. Et pourquoi pas la peine de mort ? Ceci, à la suite d’une série « d’agressions sexuelles » supposées sur des… femmes. Bien entendu, on fait peu cas des agressions pires que sexuelles et des violences dont les hommes sont quotidiennement victimes.
Des hommes ébouillantés jusqu’à ce que mort s’ensuive ou dont les bijoux de famille sont arrachés par des femmes enragées sans que cela émeuve grand monde. Tandis qu’il suffit de toucher à un seul cheveu d’une femme… Toujours est-il que c’est à l'unanimité et par acclamation — ils nous ont habitués à ce cirque !—, que le projet de loi criminalisant les actes de viol et de pédophilie a été voté par nos députés. Ceci comme il y a quelques années la loi dite Latif Guèye criminalisant le trafic de drogue qui continue de broyer d’innocentes victimes sans que ledit trafic ne cesse.
Au contraire, notre pays a même progressé de plusieurs crans pour devenir, si ce n’est un narco-Etat, en tout cas une plaque tournante du négoce des drogues dure genre cocaïne ! Et c’est par tonnes, désormais, que se montent les saisies faites. Ce étant donné que, c’est sûr, la plus grande partie de la marchandise a réussi à passer à travers les mailles des filets des forces de sécurité. De même, une autre loi criminalisant le vol de bétail a été votée par nos braves députés. Une activité qui a connu un développement exponentiel depuis… Pour dire que la criminalisation du viol et autres violences faites aux femmes ne règlera rien !
D’ailleurs, au lendemain de l’adoption de ce projet de loi en Conseil des ministres, nous avions demandé à quelques avocats leur avis sur cette question. A l’unanimité, ils nous avaient dit que cette loi ne servirait à rien. Pourtant si, hélas. Car, désormais, tous les hommes, quel que soit leur statut, sont en sursis et peuvent se retrouver du jour au lendemain en prison sous l’accusation (dans 99 % imaginaire) de « viol ». Déjà, lorsque le viol n’était qu’un délit passible de cinq à dix ans de prison, beaucoup de femmes en avaient fait un filon pour s’enrichir ou régler des comptes personnels. Certes, il n’existe pas de statistiques, et ce même si ces organisations féministes présentent des chiffres discutables.
A en croire ces bonnes dames, sur 6289 cas de violences faites aux femmes enregistrés en 2018, 1321 concernent des cas de viols. Des statistiques qui nous paraissent exagérées et loin de la réalité dès lors qu’il arrive que nos tribunaux relaxent des prévenus accusés sans preuve de violences sexuelles. Avec cette nouvelle loi que l’on présente comme un cadeau de Noël du Président Sall aux organisations féministes, tous les hommes peuvent commencer à apprendre à se retenir devant les femmes.
D’ailleurs, au « Témoin », nous pensons que la meilleure façon pour eux de ne pas finir leurs jours dans un lugubre cachot après un petit coup de quelques minutes, ce serait dorénavant de faire signer à leurs partenaires une attestation où elles donnent leur accord pour s’envoyer en l’air avec eux ! Tout le monde le sait, mais nos juges semblent être les seuls à ne pas comprendre le business autour du viol qui est devenu une arme pour nos dames afin de régler des comptes. Ou garnir leurs bancaires de comptes. D’ailleurs, en lisant les comptes rendus d’audiences dans les journaux, on s’étonne de la litanie des mêmes explications servies pour accréditer des viols bien souvent imaginaires. « Il m’a invitée chez lui, il m’a servi une boisson, lorsque je l’ai bue j’ai dormi profondément. A mon réveil, j’ai constaté qu’il m’avait violée… »
Ou encore, « il m’a entraînée dans un coin, a sorti un couteau, m’a obligée à me déshabiller avant de me pénétrer puis il a promis de me tuer si je racontais ce qui m’était arrivée ». Tout le temps, ce sont des explications de la même eau qui sont servies à la barre de nos tribunaux. Curieusement, ces prétendues « victimes » ne daignent accuser leurs bourreaux, ou prétendus tels, qu’une fois que leur grossesse ne peut plus être cachée ! Hélas, la plupart de nos juges gobent ces histoires à dormir debout. Et condamnent très lourdement des innocents dans la majeure partie des cas. Combien de pères de famille ont été injustement accusés de viols par leur ex-épouse sur… leurs propres enfants ? Combien de personnes ont été disculpées par un test Adn après avoir été accusées d’actes de pédophilie voire de viols suivis de grossesses ? Déjà que nos mômes que l’on essaie de protéger sont souvent pervertis par des adultes avec le consentement de leurs parents. Quand des gamines se trémoussent de façon canaille sur scène devant un public d’adultes, et parmi lesquels certainement des pédophiles, à qui la faute ? Pourquoi donc pensez vous à l’émission « Sen petit galle » ? Des pratiques pires que ces produits éclaircissants qui ont valu une suspension abusive des programmes de la télévision Sen Tv par le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA).
Cette loi que nos députés ont votée sans murmure nous parait dangereuse pour tous les hommes. Surtout que, dans la tête de ces féministes enragées, même le fait d’entretenir un rapport sexuel avec son épouse légitime alors qu’elle n’est pas consentante est considéré comme un viol ! On s’étonne, dans ces conditions, qu’aucun homme, notamment nos religieux, n’ait fait entendre sa voix pour s’opposer au vote de cette loi criminelle pour les hommes que nous sommes. Une loi qui, encore une fois, fait de nous tous des sursitaires face à la furie de ces féministes ! La perpète pour un seul coup tiré et sur la base d’accusations trop souvent mensongères, avouez que c’est trop cher payé ! On nous parle du caractère dissuasif de la loi, comme si tous ces violeurs qui dorment en prison ne savaient pas qu’ils pouvaient passer cinq ou dix ans de leur vie en prison. Macky Sall, en faisant cette loi gravissime, devrait faire attention à ses effets boomerangs puisque, on l’a vu, des dames sont venues le plus sérieusement du monde soutenir devant les chambres africaines extraordinaires que l’ancien président tchadien les avait violées.
De même, il y a quelques mois, d’autres avaient soutenu que le président Yaya Jammeh avait abusé d’elles… Dans les deux cas, le « Témoin » a soutenu que ce sont des mensonges. Pour dire que donner à ces femmes un instrument pour tuer les hommes, on va tous le regretter ! Encore une fois, la meilleure façon de diminuer ce fléau universel qu’est le viol, ce serait d’y aller par la pédagogie. Car, c’est la société elle-même qui construit ces pervers. Le préalable, ce serait de régler les questions de pauvreté, d’hygiène de vie, d’emplois, d’habitat… etc., Bref, tous ces problèmes qui font le lit de la promiscuité et donc favorisent les viols. Mais de là à criminaliser ce fléau pour les beaux yeux de féministes enragées, nous parait être la pire bêtise qui soit. Messieurs, vigilance et retenez vos braguettes !
700 DÉCÈS DEPUIS LE DÉBUT DE LA PANDÉMIE
Onze patients ont succombé au Covid-19 au cours des dernières 24 heures, portant à 700 le nombre de décès enregistrés depuis le début de la maladie, a annoncé mardi le ministère de la Santé dans son bulletin quotidien.
Dakar, 9 fév (APS) - Onze patients ont succombé au Covid-19 au cours des dernières 24 heures, portant à 700 le nombre de décès enregistrés depuis le début de la maladie, a annoncé mardi le ministère de la Santé dans son bulletin quotidien.
Dans le même temps, 188 nouvelles infections ont été répertoriées sur un total de 1.329 tests réalisés, soit un taux de positivité de 14,15 %, a indiqué El Hadj Mamadou Ndiaye, directeur de la prévention et porte-parole du ministère de la Santé.
Sur ces nouvelles contaminations, 61 sont des cas contacts suivis par les autorités sanitaires et 127 des cas communautaires, a-t-il détaillé. Les contaminations dont on ignore la source de la transmission ont été enregistrées dans 10 régions du pays.
M. Ndiaye annonce que 212 patients avaient été déclarés guéris, alors que 58 cas graves sont admis dans les services de réanimation.
Le Sénégal recense depuis l’apparition de la maladie, 29.245 cas positifs dont 24.066 guéris et 700 décès. Et 4.478 patients sont sous traitement.
NIARRY TALLY LIMOGE PAPE THIAW POUR INSUFFISANCE DE RESULTATS
Réuni lundi, le comité de direction de Niary Tally a annoncé que l’ex-international Pape Thiaw n’est plus l’entraîneur de l’équipe première de football. Il s’agit de la première décision prise par le président Pape Djibril Wade cette saison
Pape Thiaw a été limogé de son poste d’entraîneur de Niary Tally, trois jours après la défaite (2-1) de son équipe contre Stade de Mbour pour le compte de la sixième journée de l’élite sénégalaise. Désormais, c’est Souleymane Guèye qui va prendre les rênes du club.
Réuni hier, le comité de direction de Niary Tally a annoncé que l’ex-international Pape Thiaw n’est plus l’entraîneur de l’équipe première de football. Il s’agit de la première décision prise par le président Pape Djibril Wade cette saison. Arrivé sur le banc des Galactiques en décembre 2018 pour remplacer Abatalib Fall, Pape Thiaw n’a pas atteint la mission qui lui a été assignée au sein de son club de cœur.
Cette saison, après six journées, le bilan de Niary Tally est catastrophique. Les Dakarois n’ont connu qu’une seule victoire en championnat. Et c’était lors de la deuxième journée contre l’AS Douanes (2-1). Et depuis lors, le club enchaîne les contre-performances. Il a été battu par Teungueth (2- 1), le Ndiambour de Louga (1-0), l’US Gorée (0-1), Diambars (2-1) et Stade de Mbour (2-1). Avec ces statistiques, les dirigeants ont décidé de se séparer de l’ex-joueur de l’équipe nationale. Et lors de la saison tronquée par la pandémie de coronavirus, il affichait également un bilan décevant.
Maintenant, c’est Souleymane Guèye, qui secondait Pape Thiaw, qui sera chargé de gérer de manière provisoire l’équipe professionnelle en attendant que le club trouve un entraîneur. Ainsi, il sera secondé par le préparateur physique Sidath Ndiaye, ancien joueur du club. Désormais, la balle est dans le camp du nouveau technicien et des membres de son staff qui devront revoir leur plan pour assurer leur maintien dans l’élite sénégalaise. Ils devront également utiliser les mots justes pour remobiliser les joueurs avant le déplacement des Galactiques pour le compte de la septième journée.
DECLARATION DE L’INITIATIVE PENSER AGIR SUR LA PRESIDENCE SENEGALAISE DE L’UA (2023-2023)
Saluant la volonté constante de la consolidation de l’engagement communautaire des dirigeants de nos pays, l’Initiative Penser Agir se félicite de ce consensus qui est assurément une victoire politique et diplomatique de notre sous-région.
L’endossement de la candidature du Sénégal par la Cedeao, pour la présidence en exercice de l’Union Africaine sur la période 2022-2023, entériné par le sommet de l’organisation continentale, lors de sa 34e session tenue les 6 et 7 Février, constitue incontestablement une grande marque de confiance à l’endroit de notre pays.
La qualité des relations avec le Président de la République, S.E.M. Macky Sall, ainsi que l’engagement conséquent du Sénégal pour l’intégration régionale et l’unité de l’Afrique expliquent bien la pertinence de ce choix. Saluant la volonté constante de la consolidation de l’engagement communautaire des dirigeants de nos pays, l’Initiative Penser Agir se félicite de ce consensus qui est assurément une victoire politique et diplomatique de notre sous-région.
L’Initiative Penser Agir adresse ses félicitations au Président de la République et, dans le même cadre, remercie l’ensemble des chefs d’Etat de la CEDEAO pour le choix porté sur le Sénégal pour la présidence de l’organisation continentale. L’Initiative Penser Agir nourrit l’espoir que le Président sénégalais, à côté de ses pairs de la sous-région et du continent, mobilisera toute son expérience et l’aura du Sénégal pour faire avancer la cause de l’union africaine.
Dans ce contexte de pandémie qui n’épargne aucun pays, l’Initiative Penser Agir rappelle que le Président sénégalais s’est engagé résolument dans le plaidoyer et des initiatives soutenus pour une coopération plus approfondie des pays africains dans la lutte contre la Covid19, la relance du débat sur le nouvel ordre international, l’annulation de la dette publique africaine, la synergie des actions pour l’accès aux vaccins etle développement de l’industrie pharmaceutique africaine. Ces fortes prises de positions du futur Président en exercice de l’UA fondent notre conviction que l’Afrique a les capacités de réaliser des acquis sérieux dans tous ces domaines.
L’Initiative Penser Agir estime par ailleurs que la naissance de la Zlecaf constitue un jalon important de l’intégration économique africaine. Au regard de son expérience à la présidence du NEPAD, le Président Macky Sall apportera naturellement une contribution majeure au processus de maturation de cet instrument d’intégration et de croissance qui offre à l’Afrique l’opportunité d’un meilleur positionnement dans la compétition internationale.
Enfin, au regard de sa participation à toutes les rencontres internationales de haut niveau ces dernières années, il jouit d’une bonne visibilité des enjeux qui traversent le monde pour porter avec ses pairs les initiatives qui fondent la nécessité du renouveau du multilatéralisme en faveur d’un monde apaisé et solidaire.
C’est pourquoi l’Initiative Penser Agir appelle toutes les forces vives du pays à soutenir le Chef de l’Etat et ses collègues de la CEDEAO dans la belle réussite de cette mission exaltante au service de l’Afrique. Les partis et coalitions de partis politiques, les organisations de la société civile ainsi que les groupements socio-professionnels et citoyens doivent, dans un élan collectif autour de l’intérêt national, y contribuer par leur appui dans réserve au succès de la présidence sénégalaise.
L’Initiative Penser Agir encourage la CEDEAO à accentuer la solidarité dans ses rangs, ce qui est le socle de son action qui s’illustre dans les efforts de politiques communes dans plusieurs domaines, notamment la défense des idéaux démocratiques, la libre circulation des personnes et l’intégration économique.
El Hadj Hamidou KASSE
Par Pierre BOUBANE
AU MALI, LE SANG GICLE ET MACULE PLUSIEURS DRAPEAUX
De plus en plus, des Maliens manifestent à Bamako pour demander le départ des militaires français de leur pays.
Janvier 2021. Le président français Emmanuel Macron reçoit à l’Élysée, tour à tour, les présidents tchadien, malien, mauritanien et nigérien. Celui du Faso sera reçu le 10 février. Avec ses hôtes Macron évoque les sujets à débattre lors du sommet du G5-Sahel des 15 et 16 février à N’Djamena au Tchad. Sur le terrain les djihadistes, eux, restent également très actifs. Le 13 janvier 4 casques bleus ivoiriens sont tués à Tombouctou, après l’explosion de leur véhicule sur une mine artisanale. Malgré huit ans d’assistance militaire et économique, les attaques se multiplient. Elles s’étendent du nord au centre du Mali, puis au Burkina Faso et au Niger.
Selon le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (Unowas), cité par le mensuel Le Monde diplomatique dans son numéro de février 2021, en 2019 on a dénombré au Sahel plus de «Quatre mille morts, soit cinq fois plus qu’en 2016». De plus en plus, des Maliens manifestent à Bamako pour demander le départ des militaires français de leur pays. En France une partie de l’opinion publique y serait favorable. «Pour la première fois dans un sondage 51% de Français sont en faveur d’un retrait français du Mali», renseigne l’éditorialiste Pierre Haski dans sa chronique matinale sur la radio France Inter (Géopolitique du 28 janvier 2021).
L’efficacité de la présence des forces armées étrangères au Sahel est plus que jamais sur la sellette. Il y a trop de monde pour des résultats limités, qui sont loin de combler les attentes des populations régulièrement endeuillées par les djihadistes. Une partie des Maliens réclame une nouvelle stratégie dans cette lutte contre le terrorisme. Certes, comparaison n’est pas raison, mais ils sont en faveur du modèle angolais de la résolution de la crise : congédier les forces armées étrangères et privilégier la diplomatie locale.
Toutefois, il n’est pas sûr que les autorités de la transition optent pour cette solution. Lorsque l’opération Serval est lancée en 2013 par le président français d’alors François Hollande, toute l’Afrique de l’Ouest applaudit. Le Mali est sauvé d’une occupation totale par les djihadistes. Mais très vite certains observateurs s’intéressent aux non-dits de cette opération. Dans les cercles des intellectuels africains, certains avancent la théorie de l’agenda caché de la France. « Il fallait être le roi des naïfs pour croire que la France avait déclenché l’opération Serval, puis Barkhane en août 2014 dans le but philanthropique de libérer bénévolement le Mali des griffes de l’intégrisme religieux et armé», écrit un analyste Sénégalais sur un journal en ligne. Des jeunes soldats français ne peuvent être envoyés combattre au Mali que pour «les beaux yeux des Bambaras», poursuit-il avant d’agiter l’idée de la «contrepartie».
Une idée que propagent aujourd’hui ceux qui croient mordicus que la France s’intéresse plus aux ressources minières du Mali qu’à la vie des Maliens. Passons ! Lorsque le lecteur ouvre les pages de l’ouvrage cosigné par les journalistes Antoine Glaser et Thomas Hofnung Nos chers espions en Afrique, Fayard 2018, il est frappé par certains témoignages. Ils sont recueillis auprès de sources bien au fait des questions sécuritaires au Sahel. Dès le début de l’opération Serval, la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) se serait opposée à la volonté de l’état-major des armées françaises de frapper des réseaux djihadistes. On ne peut liquider l’ensemble des leaders identifiés. La DGSE estime qu’il faut en épargner certains. Car ils risquent de «devenir aveugles sur la zone» (Nos chers espions en Afrique, p. 175). Un choix stratégique problématique ?
Les terroristes que la DGSE surveillait ou surveille encore continuent d’endeuiller le Mali et ses voisins. De fait, le plus inquiétant depuis lors, c’est la ramification de la crise. Elle a fini par engendrer des tensions intercommunautaires. Le 23 mars 2019 à Ogossagou dans la région de Mopti 160 personnes ont été tuées. Une grande émotion s’est emparée de toute l’Afrique de l’Ouest. A juste titre, car le massacre a eu une connotation tribale. Les victimes sont peulhs. Les présumés auteurs sont dogons. Certes, les peulhs et les dogons sont deux communautés historiquement rivales. Mais au cours de leurs bisbilles jamais il n’y avait eu autant de victimes dans un seul camp. Comment faire le rapprochement entre un conflit intercommunautaire et une question sécuritaire globale qui concerne finalement tous les pays du Sahel ? Les deux sujets ne sont pas étrangers l’un à l’autre. Certains chefs djihadistes sont issus soit de l’une, soit de l’autre communauté.
.Après la tragédie d’Ogossagou, une fois de plus, on reproche aux forces armées étrangères de passivité. Les affrontements entre ces deux communautés pouvaient être évités si ces forces avaient correctement fait leur travail, accusent les plus critiques. La théorie du complot tourne à plein régime. Plus pondéré, dans l’hebdomadaire Jeune Afrique l’ancien Premier ministre malien, Moussa Mara dénonce les théories du complot dont serait victime son pays. «Nous sommes ainsi devenus de fervents adeptes des théories du complot, souvent fomentées de l’extérieur avec des puissances étrangères à la manœuvre. Complots dont la motivation varie selon les orientations de ceux qui les révèlent comme jadis sous d’autres cieux.
Comme souvent pour nous dédouaner de nos errements ou pour trouver des explications simples à des situations complexes» (Tribune à JA, le 14 janvier 2019). Pour l’homme politique malien, ces théories de pompiers-pyromanes sont peu crédibles. Il faut plutôt pointer du doigt les lacunes de l’animation sociopolitique du pays. Mara souhaite que le sommet de N’Djamena des 15 et 16 février prochain soit un «mouvement politique de vérité». Car « Les États du Sahel doivent définitivement s’éloigner du syndrome du ‘pays faible à protéger’ ou encore de l’argutie de la ‘digue contre le terrorisme international menaçant l’Europe’».
Fidèle à sa ligne de pensée, il conseille à chacun de faire correctement son travail. «Le fardeau le plus lourd revient à notre pays, le Mali», conclut-il (Le Point Afrique, 20 janvier 2021). Personnellement nous souscrivons à cette analyse. La discrimination d’une partie du pays ou celle d’une partie des citoyens, la corruption et le népotisme tels sont les péchés capitaux qu’on retrouve dans tous les pays d’Afrique Sub-saharienne. Puisque notre propos ici se concentre sur le Mali, nous disons qu’il appartient aux Maliens de «colmater» les failles au sein de leur société. Cela appel à une mise en œuvre d’une politique de développement intégral. Les acteurs présents sur le territoire malien (ONU, G5- Sahel, France) sont, d’une manière ou d’une autre, en partie responsables du drame sécuritaire et humanitaire qui se joue. Voilà pourquoi nous estimons que le sang des innocents qui gicle au Mali macule les drapeaux de plusieurs pays. Car les objectifs et les priorités n’ont jamais été les mêmes pour tout le monde. Aujourd’hui le peuple d’en bas, pour écrire comme Jack London, crie très fort son chagrin. Il réclame une solution définitive de cette crise.
Mieux, il propose une nouvelle stratégie de lutte, celle de l’exclusivité de la diplomatie locale. Cela revient à refuser toute ingérence extérieure d’où qu’elle vienne. Sur le continent il y a eu un précédent avec l’exemple de l’Angola qui a «renvoyé» les émissaires et autres experts de l’ONU. Il a éliminé, politiquement voire physiquement, ceux qui refusaient la diplomatie locale, celle du dialogue national. Depuis le départ des fonctionnaires de l’ONU et la mort du leader de l’Unita, Jonas Savimbi abattu par l’armée nationale angolaise en 2002, l’Angola se porte bien. Lui qui a connu une décennie de guerre civile de 1991 à 2002. Mais les autorités maliennes de la transition prendront-elles le risque d’expulser les casques bleus et les forces françaises de Barkhane ?
Dans l’état actuel du pays, il n’est pas évident ! Enfin évoquons les statistiques. Depuis 2013, date du début de l’opération Serval, 55 militaires français sont tués au Sahel et au Mali sur les 5 000 déployés. Le Tchad a perdu plus de 30 soldats. A la date du 31 janvier 2021, l’ONU enregistre la perte de plus de 230 casques bleus sur les 15 000 présents au Mali. Les militaires maliens, eux, tombent presque chaque jour. Le 3 février dernier 10 sont tués à Boni dans la région de Mopti.
Pierre BOUBANE
FRAPP ACCUSE MACKY SALL ET SON REGIME
Ils l’avaient promis dans les réseaux sociaux, ils l’ont fait. Les militants et sympathisants de Pastef se sont mobilisés hier toute la journée devant la maison d’Ousmane Sonko, avant de s’affronter aux forces de l’ordre pour défendre leur mentor
La tension a été vive hier durant toute la journée, entre forces de l’ordre et partisans et sympathisants du leader de Pastef, Ousmane Sonko, à son domicile à la Cité Keur Gorgui. Des incidents que condamnent les mouvements de la Société civile dont le Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine (Frapp-France Dégage). Ce dernier tient pour responsable de cette grave situation le président Macky SALL et son régime qui, selon lui, organisent ces cabales politiciennes pour anéantir l’opposition dans le pays.
Ils l’avaient promis dans les réseaux sociaux, ils l’ont fait. Les militants et sympathisants de Pastef se sont mobilisés hier toute la journée devant la maison d’Ousmane Sonko, avant de s’affronter aux forces de l’ordre pour défendre leur mentor accusé de viol et de menaces de mort par Adji Sarr, une masseuse de 21 ans à l’Institut «Sweet beauté». Condamnant ces affrontements, le mouvement Front pour une révolution antiimpérialiste populaire et panafricaine (Frapp-France Dégage) tient pour responsable de cette grave situation Macky SALL et son régime dont les cabales politiciennes ont pour seuls objectifs d’anéantir les leaders de l’opposition avec Ousmane Sonko en tête.
A en croire son coordonnateur Guy Marius Sagna et Cie, au cours des incidents, plusieurs sénégalais dont des femmes, de simples passants ainsi que des journalistes ont été violentés par les forces de défense et de sécurité. Pourtant, selon eux, le Frapp avait bien averti de cette éventuelle situation quand le président de la République s’est arrogé les pleins pouvoirs en dépouillant le parlement de ses prérogatives. Il voulait, disent-ils, s’enfoncer dans un autoritarisme lourd de dangers pour la démocratie du pays. C’est pourquoi ils invitent toutes les organisations citoyennes sœurs à Dakar et dans tous les départements du pays, les organisations des droits-de-l’hommistes, et toutes les forces vives du Sénégal à se lever pour arrêter l’arbitraire et les machinations politiciennes de Macky Sall et de son régime qui cherchent à éliminer toute l’opposition dans ce pays. Guy Marius et Cie regrettent en plus le fait qu’au moment où les cas de Coronavirus augmentent de façon exponentielle au Sénégal, Macky SALL ne se préoccupe que de son agenda de liquidation d’adversaires politiques. Le Coordonnateur National de la plateforme Avenir Sénégal BiÑu Begg Dr Cheikh Tidiane Dièye, pour sa part, exprime son indignation totale face au complot abject qui, selon lui, vise à discréditer, humilier et détruire Ousmane Sonko. Il estime en effet qu’aucune adversité politique ne saurait justifier l’utilisation de moyens aussi immoraux pour piéger des adversaires politiques afin de salir leur réputation et leur honorabilité.
A cet effet, Cheikh Tidiane Dièye et ses camarades rappellent au Président Macky Sall sa responsabilité sur la déliquescence des valeurs morales dans la société et la transformation de l’espace politique sénégalais en un jeu sans normes. « Le Président Macky Sall devrait comprendre qu’en se cachant derrière l’Etat pour détruire toute l’opposition démocratique et républicaine, il fera face, inéluctablement, à un peuple angoissé, sans perspective d’avenir et qui n’a plus rien à perdre », ajoutent-ils dans un poste sur son compte facebook.
Pour les membres de la plateforme Avenir Sénégal Bi Ñu Begg, les sénégalais attendent du président Sall non pas des combats à armes inégales contre les opposants mais des réponses claires et des solutions intelligentes pour sauver le pays de la crise sanitaire et économique causée par la pandémie de covid-19. Malheureusement, déplorent-ils, le Président Macky Sall montre une fois encore son incapacité à comprendre les enjeux de l’heure et à prendre de la hauteur. C’est pourquoi la plateforme apporte son soutien total à Ousmane Sonko, sa famille et ses proches ainsi qu’aux militants et sympathisants de Pastef dans leur lutte pour le triomphe de la vérité, et appelle l’opposition sénégalaise à serrer les rangs et à organiser la résistance pour faire face à Macky Sall.
«Y EN A MARRE MET EN GARDE CONTRE TOUTE INSTRUMENTALISATION DU POUVOIR JUDICIAIRE»
Embouchant la même trompette, le mouvement Y en a marre met en garde les autorités étatiques contre toute instrumentalisation du pouvoir judiciaire à des fins politiciennes, dans le dossier opposant monsieur Ousmane SONKO à Adji Sarr, employée à l’institut «Sweet beauté». « Le mouvement Y en a marre constate depuis ce matin (hier) une forte présence policière devantle domicile de monsieur le député Ousmane SONKO, président du parti Pastef, et un début de répression violente suivie d’arrestations de militants et sympathisants de ce dernier », déplorent-ils dans un communiqué parvenu hier à l’AS.
Selon Aliou Sané, Ousmane SONKO, en sa qualité de député du peuple, bénéficie d’une immunité parlementaire qui astreint l’autorité judiciaire à se conformer à des dispositions prévues par la loi, pour l’audition. C’est pourquoi ils engagent le procureur de la République à faire cesser sans délai ce processus qui constitue un frein inacceptable à l’état de Droit.
«IL DOIT Y AVOIR ASSEZ DE PLACES EN REANIMATION POUR QU’ON NE DEPLACE PAS UN PATIENT D’UNE REGION A UNE AUTRE»
Traînée entre Thiès et Dakar pour trouver une place en réanimation, la sage-femme Fama Mbaye a finalement rendu l’âme à Touba où elle était internée par la suite
Le Syndicat Autonome des Médecins du Sénégal (Sames) est très peiné par la situation de la sage-femme Fama Mbaye qui a perdu la vie, faute d’un lit d’urgence avec système entre Thiès et Dakar. Joint au téléphone, le secrétaire général du Sames, Dr Amadou Yeri Camara, a déploré cette affaire et fustigé la gestion de la deuxième vague aussi bien dans les structures sanitaires que dans les domiciles. Après avoir affiché toute sa désolation, il a soutenu qu’il doit y avoir assez de places en réanimation pour qu’on n’ait pas besoin de déplacer un patient d’une région à une autre.
Traînée entre Thiès et Dakar pour trouver une place en réanimation, la sage-femme Fama Mbaye a finalement rendu l’âme à Touba où elle était internée par la suite. Cette situation a mis dans tous leurs états les membres du Sames qui ont remué terre et ciel pour que la pauvre dame soit évacuée à Touba.
Après s’être fortement ému de cette affaire, le secrétaire général du Sames, Dr Amadou Yéri Camara, souligne que le syndicat des médecins ne varie pas dans sa position. «Nous pensons qu’il doit y avoir assez de places. Et nous parlons de places de réanimation avec des réanimateurs mais aussi du matériel. Dans ce cas, nous n’aurons pas à déplacer une personne d’une région à une autre au risque de perdre du temps, mais aussi de réduire la chance de survie du patient», dit-il.
Dr Amadou Yéri Camara insiste que tous les moyens doivent être déployés, qu’il y ait assez de structures de réanimation dans toutes les régions. «Je me demande pourquoi on n’a pas ouvert les centres de Guéréo et le hangar des pèlerins de Yoff. Ce sont deux structures qui ont une grande capacité d’accueil et si on les équipe en matériels de réanimation et que les réanimateurs sont sur place, on pourrait avoir l’esprit confortable, parce que cette tension sur les lits ne provoquerait plus un retard de prise en charge», affirme-t-il.
Interrogé sur la prise en charge de la maladie avec cette deuxième vague, le secrétaire général du Sames indique que ses camarades et lui ont tiré la sonnette d’alarme dès le début. «La physionomie de la maladie n’est pas la même. Auparavant, il y avait des cas simples qui pouvaient être gérés partout aussi bien dans les centres de santé que dans les hôpitaux. Cependant, dans cette deuxième vague, nous avons de plus en plus des cas graves qui nécessitent la réanimation», soutient-il. C’est pourquoi il exhorte l’Etat à être à l’écoute et à prendre les mesures adaptées pour répondre de manière efficace à la pandémie. «La prise en charge à domicile vaut ce que cela vaut. Quand on sait le mode d’habitat au Sénégal, c’est difficile d’isoler les malades. Cependant, est-ce que le Sénégal peut se permettre d’adopter la même stratégie avec ce que cela coûte en termes de lits et de personnes mobilisées ? Je pense qu’il faut faire la part des choses», clame Dr Amadou Yéri Camara.
AFFAIRE OUSMANE SONKO L’ASSEMBLÉE NATIONALE PAS ENCORE SAISIE
Convoqué par la Section de recherches (SR) de la gendarmerie à la suite d’accusations de viols et de menaces de mort portées contre lui, le député Ousmane Sonko a refusé de déférer à sa convocation. Pourquoi ? « Tant que mon immunité parlementaire n’est pas levée, je ne me présenterai pas » a indiqué le leader de Pastef. Le procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye, va-t-il faire saisir l’Assemblée nationale pour la levée de l’immunité parlementaire du député Ousmane Sonko afin de pouvoir le faire entendre par la gendarmerie ? Nous ne saurions vous le dire ! Par contre, « Le Témoin » quotidien est en mesure de confirmer que jusqu’au moment où nous bouclions cette édition (hier), l’Assemblée nationale n’avait pas encore été saisie pour lever l’immunité parlementaire d’Ousmane Sonko. « Si toutefois l’Assemblée nationale est saisie dans cette affaire, nous ferons notre travail en moins de 24 heures ! » a fait savoir un membre du groupe parlementaire de Benno Bokk Yakaar (BBY). Comme quoi, Ousmane Sonko avait raison de dire que cette Assemblée aux ordres s’exécuterait dès les minutes suivant sa saisine pour lever son immunité parlementaire !
CONVOCATION A LA SR LES AVOCATS DE SONKO DEMANDENT AU COMMANDANT DE SE CONFORMER À LA LOI
Si Ousmane Sonko n’a pas déféré à la convocation de la Section de recherches de la gendarmerie de Colobane, c’est qu’il a mis en avant son immunité parlementaire qui le protège. D’ailleurs, à ce propos, ses avocats notamment Mes Khoureyssi Ba, Bamba Cissé, Joseph Etienne Ndione, Ousseynou Thiam, Demba Ciré Bathily et Ndoumbé entre autres ont clairement demandé au commandant de la Section de recherches de la gendarmerie de Colobane de se conformer à la loi. Dans un courrier envoyé hier en début de journée au commandant de la Section de recherches avec ampliation au Procureur de la République et au président de la Chambre d’Accusation de la Cour d’Appel, ils ont exigé le respect de la procédure à l’encontre de leur client. « Notre mandant, l’honorable député Ousmane Sonko, président du parti Pastef/Les Patriotes, a reçu, le 06 courant, une convocation l’invitant à se présenter dans vos locaux le lundi 8 février 2021 à 11 heures pour les besoins d’une enquête pénale le concernant. Nous vous rappelons toutefois que monsieur Ousmane Sonko est député à l’Assemblée nationale et est régulièrement domicilié à son adresse sise à la Sicap cité Keur Gorgui villa R17. En conséquence nous vous saurions gré de bien vouloir vous conformer aux dispositions combinées des articles 61 de la Constitution et 58 de la Loi organique portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale » écrivent les conseils du président de Pastef. Finalement, le Procureur de la République a demandé à la Section de recherches d’annuler ladite convocation. Il s’agira dès lors d’orienter la procédure conformément aux dispositions combinées des articles 61 de la Constitution et 58 de la Loi organique portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale, en clair de déclencher la levée de l’immunité parlementaire du député. Avec la majorité mécanique, Benno Bokk Yakaar n’aura encore aucun choix et va s’exécuter sans protestation ni murmures !
Y EN A MARRE MET EN GARDE LE PROCUREUR
Ce ne sont pas seulement les avocats du leader de Pastef qui ont mis en garde le Procureur. Le mouvement Y en a marre y est aussi allé de sa mise en garde contre Serigne Bassirou Guèye. Sa coordination a indiqué hier dans un communiqué qu’il a été « constaté depuis ce matin (hier matin) une forte présence policière devant le domicile de monsieur Ousmane SONKO, président du parti Pastef, et un début de répression violente suivie d’arrestations de militants et sympathisants de ce dernier ». Le mouvement met en garde les autorités étatiques contre toute instrumentalisation de notre pouvoir judiciaire à des fins politiciennes, dans le dossier judiciaire opposant monsieur Ousmane SONKO à une citoyenne sénégalaise. En sa qualité de député du peuple, M. SONKO bénéficie d’une immunité parlementaire qui astreint l’autorité judiciaire à se conformer à des dispositions prévues par la loi, pour l’auditionner. Le mouvement dit engager le procureur de la République à faire cesser sans délais ce processus qui constitue une attaque inacceptable à notre État de droit.
ASSANE DIOUF BLESSÉ À LA TÊTE
Présent à la manifestation des pro Sonko, Assane Diouf a été blessé à la tête. Alors qu’il était à l’intérieur de la maison d’Ousmane Sonko, il a reçu une grenade lacrymogène en pleine tête. Lors de son évacuation à l’hôpital, il a révélé dans quelle circonstance il a été blessé. « J’étais assis au balcon d’Ousmane Sonko et un policier m’a visé avant de m’atteindre en pleine tête. Il y a médecin à l’intérieur de la maison de Sonko. Il m’a prodigué les premiers soins. Je vais actuellement à l’hôpital et je reviendrai puisque tous les activistes sont actuellement dans la maison de Sonko. Je demande aux Sénégalais de ne rien brûler. Il ne faut pas saccager ce qui t’appartient et le Sénégal appartient aux Sénégalais » a-t-il indiqué. Décidément, « l’insulteur public numéro 1 » a changé ! Il a, en tout cas, muri…
KHALIFA SALL ET BARTHÉLÉMY DIAS CHEZ OUSMANE SONKO
Khalifa Sall et Barthélémy Dias ont tenu à effectuer hier un déplacement chez Ousmane Sonko à la cité Gorgui pour manifester au leader de Pastef tout leur soutien. Dans des tenues relax, les deux responsables ont été accueillis dans un décor de champ de ruines suite aux heurts entre les partisans de Sonko et les forces de l’ordre. Les trois responsables politiques ont taillé bavette pendant un moment avant de se séparer. Nul doute que Khalifa Sall et Barthélémy Dias ont prodigué des conseils à Ousmane Sonko pour contourner le piège tendu par les accusateurs du leader de Pastef. Plus tard dans un communiqué, la coalition Taxawu Senegaal, dirigée par l’ex-maire de Dakar, Khalifa Sall, a «condamné les violences policières» contre les militants et sympathisants de PASTEEF venus témoigner leur soutien à leur leader, Ousmane Sonko. «Les accusations portées contre Ousmane SONKO ne doivent pas être l’occasion d’un acharnement judiciaire. Taxawu Senegaal, qui rappelle que Ousmane SONKO conteste ces accusations, appelle à respecter sa présomption d’innocence, son immunité parlementaire et plus généralement les droits dont bénéficie toute personne accusée», lit-on dans le communiqué. Taxawu Senegaal a mis en garde le régime de Macky SALL, «habitué à utiliser la justice pour liquider ses adversaires, contre toute instrumentalisation de la justice dans cette affaire comme cela a été le cas contre Karim WADE et Khalifa Ababacar SALL». Enfin, il a dénoncé les «fuites organisées en violation du secret de l’enquête. La justice doit identifier et sanctionner les commanditaires et les auteurs de ces violations intolérables».
PARIS MANIFESTATION DEVANT L’AMBASSADE DU SÉNÉGAL EN SOUTIEN À OUSMANE SONKO
De nombreux Sénégalais de France ont bruyamment manifesté hier devant le consulat du Sénégal à Paris pour dénoncer les accusations de viols portées contre le leader de Pastef Ousmane Sonko. Très déterminés, ils ont scandé des slogans du genre « on ne touche pas à Sonko », « Macky Sall dictateur », « Sonko président », « le pire président du Sénégal » devant la représentation diplomatique du Sénégal à Paris. La manifestation a débordé puisque les souteneurs de Sonko voulaient défoncer la porte du consulat, ce que les policiers français n’ont pas voulu accepter en larguant des lacrymogènes pour disperser la foule devenue intenable. Même s’ils ont été repoussés, ils ont finalement pu réussir leur manifestation. Seulement le coordonnateur du Pastef Les Patriotes de France, Aliou Sall, sera interpellé avec d’autres camarades. Ils ont été acheminés au commissariat du 7 arrondissement. Ils seront libérés plus tard.
DECES DE ME KHASSIM TOURE L’HOMMAGE D’OUSMANE CHIMÈRE DIOUF À SON « MARABOUT »
Grand farceur devant l’éternel, Me Serigne Khassim Touré profitait des grandes retrouvailles de Magal de Touba pour s’autoproclamer « marabout » de ses propres amis et invités de marque. Le magistrat Ousmane Chimère Diouf faisait partie de ceux que feu Khassim Touré qualifiait de « talibés » et « beuk nek ». Il a fallu presque deux semaines après le décès de Me Touré pour que l’ami Ousmane Chimère Diouf se rende à l’évidence. D’où son hommage très émouvant : « Depuis la classe de 6ème, j’ai cheminé avec toi au lycée Delafosse, à la Fac de droit ensuite, au Palais de justice toi (Khassim) avocat, moi magistrat, et dans la vie de façon générale. Nos deux familles n’en constituent qu’une actuellement et aujourd’hui, tu vas me laisser tout seul « gérer » pour reprendre une expression que tu aimais tant. Le public connaissait l’avocat, il n’a pas eu la chance de connaître l’homme. Et je puis témoigner que tu étais d’une générosité aussi grande que le monde, Brother ! Tu es physiquement parti, mais l’âme et l’esprit Khass resteront à jamais. Que le Bon Dieu t’accueille au paradis Brother et que tout le travail et l’amour que tu portais sur terre pour Serigne Touba te soient rendus » a témoigné Ousmane Chimère Diouf. Triste séparation entre l’ami « beuk nek » et le frère « marabout » !
TRUCS ET ASTUCES DES VOYAGISTES POUR SE DEPLACER DANS LA SOUS-REGION
Alors que les frontières terrestres avec des pays voisins sont fermées et des tests de Covid-19 exigés pour entrer au Sénégal, le transport international de voyageurs via les corridors se poursuit. Reportage
Alors que les frontières terrestres avec des pays de la sous-région, y compris celles de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sont fermées et des tests de Covid-19 obligatoires exigés pour entrer au Sénégal, histoire de limiter la propagation de la pandémie qui ne cesse de gagner du terrain, le transport international de voyageurs via les corridors se poursuit. Mais sous un autre modus operandi. Même si, depuis plusieurs mois, il est impossible ou presque de faire le direct Dakar-Bamako-Ouagadougou, Dakar-Bamako-Abidjan ou Dakar-Bamako-Cotonou… à cause des restrictions imposées par la présence du virus de la Covid-19, les citoyens de l’espace communautaire continuent la navette par la route entre le Sénégal, le Mali, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Niger etc. et vice versa, sans trop de soucis. Sud Quotidien vous embarque pour ce voyage international sous-régional en mode Covid-19, à partir de la gare routière Les Baux Maraîchers de Pikine.
Vous allez où ? A Ndar ? Au Fouta ? En Casamance, Ziguinchor ? A Touba, Ndiarem ? A Kaolack, Fatick ? A Tamba ? A Kidira ? Au Mali, Côte d’Ivoire, Benin ? Ce sont des rabatteurs (coxeurs), chauffeurs et autres intermédiaires qui accueillent ainsi toute personne qui se rend à la gare routière interurbaine Les Baux Maraichers de Pikine. A pied ou en véhicule (taxi ou particulier), tout visiteur ou voyageur qui débarque aux Baux Maraichers à droit à cet accueil, dès l’entrée de ce haut lieu de transport public/privé de voyageurs, point de départ et d’arrivée de l’écrasante majorité de véhicules de transport en commun qui relient Dakar au reste du Sénégal. Et même des pays de la sous-région Ouest Africaine, par la voie terrestre. Des fois, ils ne disent même pas «bonjour» à leur interlocuteur ; ce qui les intéresse, c’est de connaître sa destination et de le conduire au tableau où sont stationnés les voitures (bus, minicars, taxis brousse – appelés 7places, c’est selon) qui y mènent. C’est leur gagne-pain : plus tu amènes des clients, plus tu peux gagner en commission. Ici, déjà à 500 m de la gare routière, ces intermédiaires, comme s’ils ont le flair, «prennent d’assaut» les potentiels voyageurs ou clients qui ont souvent comme l’impression d’être harcelés. Tellement ils assaillent les futurs passagers de questions, leur demandant avec insistance où ils veulent se rendre. Parmi eux, un transporteur qui criait à tue-tête Mali, Bénin, Côte d’Ivoire… Lui, il s’intéresse aux clients à destination de pays de la sous-région.
En effet, malgré la fermeture des frontières terrestres entre le Sénégal et ses voisins, à l’exception de la Gambie que les voyageurs en partance ou en provenance des régions méridionales (Sédhiou, Kolda et Ziguinchor) traversent facilement, les transporteurs ont trouvé un nouveau modus operandi pour convoyer des personnes et leurs biens vers de nombreux pays de la sous-région. C’est l’objet de notre déplacement. Nous nous rapprochons de certains acteurs. Après les salutations d’usage, il a suffi que nous nous présentions comme journaliste voulant savoir comment cela se passe, en cette période de propagation du coronavirus (Covid-19) et ou les frontières terrestres restent toujours fermées, pour que nos interlocuteurs se rétractent. «Désolé, on ne parle pas aux journalistes» ; c’est la consigne. Et pourtant c’est clair : les appels des coxeurs à destination des certains pays (Mali, Côte d’Ivoire, Bénin, Burkina Faso…) en disent long sur la continuité de ce voyage à travers la sous-région via la voie terrestre.
UNE NAVETTE QUI CONTINUE SOUS UN NOUVEAU PROCEDE, MALGRE LA COVID-19 ET LA FERMETURE DES FRONTIERES
Dès lors, pour percer ce «mystère», il va falloir se présenter comme… client. Nous nous rapprochâmes ainsi d’un chauffeur à la recherche de clients pour demander des renseignements. Pour ce transporteur qui a requis l’anonymat, la navette n’a jamais arrêté. Au contraire, depuis la reprise du transport interurbain, suspendu de mars à fin juin 2020 conformément aux mesures de restrictions prises dans le cadre du premier état d’urgence assorti de couvre-feu décrété pour circonscrire la première vague de Covid-19, les acteurs de ce transport international ont repris du service. «Nous n’avons pas arrêté. C’est impossible, nous vivons de cela. Et l’Etat ne nous propose rien à la place. Et puis, c’est au bénéfice de tout le monde ça. On ne sait pas quand la pandémie va finir. Ils pouvaient juste nous exiger le respect des mesures barrières ; comme ici à Dakar, le transport interrégional continue dans les autres pays. Déjà nous respectons les mesures édictées et les faisons respecter par nos clients», informe ce transporteur. Ainsi, pour ce voyage à l’international, l’on procède par étapes. Par exemple, ceux qui vont au Mali, Côte d’Ivoire, Bénin, Burkina Faso…, une fois à Kidira, pour traverser la frontière, ces voyageurs utilisent des motos. Pas de contrôle nécessaire. «Vous savez, nous sommes très organisés. Quand le client vient et achète le billet, nous envoyons son nom à nos agents qui sont sur place, à la frontière. Une fois à la frontière, la voiture ne traverse pas. Nous prenons les passagers en provenance du Mali et nous les amenons ici au Sénégal. Et nos autres voitures prennent les clients du Sénégal à destination du Mali et les autres pays. Les passagers traversent le pont et les bagages sont transportés par des motos pour entrer dans l’autre territoire.»
5000 F CFA A LA FRONTIERE POUR TOUT RESSORTISSANT DE LA CEDEAO SE RENDANT DANS UN ETAT AUTRE QUE SON PAYS D’ORIGINE
A la question de savoir comment ils font face aux forces de l’ordre aux différentes frontières, il répond qu’ils gèrent. Telle une «directive communautaire implicite», partout au niveau des frontières entre deux pays de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le constat et l’approche sont le même ou presque. A titre d’exemple, une fois à Kidira (Sénégal) ou Diboli (Mali), le Malien qui retourne dans son pays ou le Sénégalais qui rentre au bercail n’est pas inquiété. Par contre, le citoyen communautaire désireux de rentrer dans un pays autre que le tient, est verbalisé. Il est contraint de payer jusqu’à 5000 F CFA. «(…)
Pour les bagages, nous gérons ça. Mais pour les personnes, c’est à eux-mêmes de payer. Si, par exemple, tu es Malien, une fois à Kidira tu ne payes rien pour entrer au Mali. Mais pour un Sénégalais, tu payes 5000 F CFA. Si tu es Malien aussi, tu payes pareil pour entrer au Sénégal, alors que les Sénégalais ne payent rien pour entrer dans leur pays d’origine», confie notre interlocuteur. C’est pourquoi, pour gagner du temps, ces frais sont inclus dans le billet, pour le voyage, qui a connu une hausse. Aussi, le nombre de jours que durent les trajets ont augmenté. Ainsi, alors qu’il fallait 3 jours pour arriver à Cotonou au Bénin, au départ de Dakar, avant l’avènement de la Covid-19 avec comme corollaire la fermeture des frontières terrestres, actuellement il en faut 5. «Maintenant, pour gagner du temps, nous expliquons cela à nos clients en amont et on tire ça dans le billet ; comme ça on gère tout le trajet nous-mêmes, c’est plus simple. Mais si le client refuse de l’inclure dans le billet, c’est son problème ; une fois à la frontière, même si on lui demande le double, il va payer et nous on ne va pas intervenir. Et c’est pour ça que le transport a augmenté. Avant la pandémie à Covid-19 pour aller au Mali, c’était 25.000 F CFA. Maintenant, c'est 35.000 F CFA. Pour aller au Bénin, c’était 65.000 F CFA et maintenant c'est 100.000 F CFA parce qu’il y’a deux frontières fermées : Kidira et Cotonou. Et avant cela, on faisait 3 jours de voyage, mais maintenant on passe 5 jours en route», pour le trajet Dakar Cotonou, explique d’emblée le voyagiste.
DES SENEGALAIS EXPRIMENT LEUR RAS-LE-BOL
Un mois après l’instauration d’un second couvre-feu assorti d’un état d’urgence, les cas de Covid continuent leur vitesse de croisière au Sénégal ainsi que les décès et les cas admis en urgence.
Un mois après l’instauration d’un second couvre-feu assorti d’un état d’urgence, les cas de Covid continuent leur vitesse de croisière au Sénégal ainsi que les décès et les cas admis en urgence. Face à cette situation, la population demande la levée de ces mesures de restrictions tout en incitant le pouvoir à mettre l’accent sur la concertation avec les communautés pour le respect des gestes barrières.
Comment arriver à retrouver l’adhésion de toute la population sénégalaise autour de la lutte contre la pandémie du coronavirus ?
Cette grande équation demeure la préoccupation des acteurs de la riposte. Cependant, certains estiment qu’ils s’y prennent mal. Une situation qui a conduit à la hausse des cas de Covid depuis le mois de décembre dernier et à l’instauration de mesures restrictives comme le couvre-feu, le port obligatoire de masque dans les lieux publics et au sein de l’administration pour contenir le virus. Toutefois, plus d’un mois après l’instauration du couvre-feu (06 janvier 08 février) les cas ne cessent de grimper.
Face à cette situation, des Sénégalais ont demandé la levée de ces mesures restrictives qui concernent les régions de Dakar et de Thiès qui concentrent plus de 90% de la maladie. Chez les commerçants, ces mesures ne font qu’affaiblir leurs revenus et les noyer dans l’extrême pauvreté. «C’est la seconde fois que nous vivons le couvre-feu mais pour cette fois, les cas ont continué à augmenter. Le gouvernement doit savoir que ce n’est pas la bonne approche», a déclaré Mamadou Saliou Tall qui tient son magasin au marché castor.
Selon lui, le président devrait associer la communauté dans la lutte. «Au sein de chaque marché, s’il y avait des concertations entre les élus locaux et nos représentants, des mesures plus adaptées pour freiner la propagation du virus pourraient en sortir. Il s’agit de veiller au port de masques à l’entrée des marchés mais dans les magasins, de mettre des récipients pour le lavage de main et de pointer quelqu’un devant chaque magasin ou boutique pour faire respecter ses mesures.
Tout commerçant veillera à ses règles et si le client refuse de se soumettre, il n’aura pas accès aux lieux». Pourtant, certaines personnes continuent de fouler aux pieds les gestes barrières comme le port obligatoire de masque dans les transports en commun. «Le couvre-feu n’a pas de sens surtout qu’on est en période de froid et les gens restent naturellement chez eux. C’est pendant le jour que doit se dérouler la lutte. Que toutes les forces de l’ordre mobilisées pour faire respecter le couvre-feu, investissent les rues de Dakar le jour pour faire respecter les mesures édictées. Les gens doivent travailler et gagner leur vie, le couvre-feu n’a pas son sens au Sénégal vu que les maisons sont bombées de monde.
Au contraire instaurer le couvre-feu, c’est entretenir la maladie et c’est la situation que vit la région de Dakar qui est saturée à cause de la concentration de l’économie sénégalaise», a déclaré Amath Diarra Dieng, ancien cadre à l’agence nationale de la démographie du Sénégal.
Et de poursuivre : «si vous prenez des quartiers comme Grand Dakar, Usine Ben Tally et Niarry Tally, Médina ou encore Ouakam, Yoff, Yarakh sans parler de la banlieue, c’est la promiscuité. Certaines personnes dorment la nuit au moment où d’autres vont travailler ou sont dans la cour ou encore dehors en attendant le jour pour qu’au moment où ces gens vont travailler ils occupent la chambre pour dormir. Maintenant avec le couvre-feu, les mettre tous ensemble a donné le taux élevé de contamination et dans les statistiques du jour, ce sont les localités les plus affectés par la maladie ».