Contrairement aux attentes, la loi n°2014-03 du 22 janvier 2014 portant baisse des prix du loyer n’ayant pas été calculé sur la surface corrigée a comme contribué au surenchérissement du coût du logement, à Dakar. Au grand dam de la majorité des habitants, des «goorgoolu». Pour corriger les impairs, qu’il reconnait d’ailleurs, l’Etat envisage «la réforme» de cette loi. L’annonce a été faite par le secrétaire d’Etat chargé du logement, Mme Victorine Ndeye, invitée du «Grand Jury» de la RFM, hier dimanche.
«Je tiens à rassurer que des travaux sont en cours pour la réforme de la loi de 2014». C’est Mme Victorine Ndeye, le secrétaire d’Etat chargé du Logement auprès du ministre l’Urbanisme, du Logement et de l’- Hygiène publique, qui annonce ainsi une révision de la loi n°2014-03 du 22 janvier 2014 portant baisse des prix du loyer n’ayant pas été calculé sur la surface corrigée. Invitée de l’émission «Grand Jury» sur la RFM hier, dimanche 7 février 2021, le secrétaire d’Etat au Logement accuse certains acteurs du secteur, sans les nommer, d’être à l’origine de l’échec de cette loi sociale, parce que n’ayant pas joué le jeu. «Dans l’application de la loi de 2014, certains n’ont pas joué franc jeu. Et 5 ans après, quand on étudie la courbe, on voit que ça remonte. Ça retourne au niveau de 2014. On s’en désole.» Contrairement à l’effet recherché, cette loi sociale, après avoir créé des tensions entre bailleurs et locataires souvent poussés à la sortie, aura contribué à la flambée du coût du loyer dans la capitale, Dakar et sa région. Ainsi, 7 ans après son adoption par l’Assemblée nationale et son effectivité dès fin janvier 2014, les prix du loyer ont explosé.
Cette reforme programmée devrait permettre à l’Etat de corriger les impairs, selon secrétaire d’Etat au Logement. D’ailleurs, affirme Mme Victorine Ndeye, une Direction de la Régulation et du Suivi des politiques en matière d’habitat a été créée au sein du ministre l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique à cet effet. C’est elle qui travaille sur la réforme. Mieux, indique-t-elle, le gouvernement œuvre sur le schéma d’une «baisse des loyers par rapport à la régulation, à travers la Direction de la Régulation, mais aussi une baisse des loyers en jouant sur l’offre et la demande… Mais en attendant d’arriver à cette vitesse de croisière qui va nous permettre de créer en masse des logements, parallèlement, il y a la Direction de la Régulation qui travaille sur la réforme de cette loi sur le loyer. Une réforme pour une tendance baissière forcément», insiste-t-elle.
Entrée en vigueur depuis fin janvier 2014 et appliquée effectivement quelques mois seulement, la loi n°2014-03 du 22 janvier 2014 avait pour finalité de soulager les nombreux Sénégalais dont les revenus ne leur permettaient pas d’avoir des logements décents et de parer aux tensions récurrentes entre bailleurs et locataires nées souvent de l’accumulation d’arriérés de location. La loi de 2014 prévoit une baisse de 29% pour les loyers inférieurs à 150.000 F CFA, ceux compris entre 150.000 F CFA et 500.000 F CFA, devront diminuer de 14%. Pour ceux supérieurs à 500.000 F CFA, la baisse est estimée à 4%. Mais, hélas !
ATTAQUES CONTRE LE JOURNAL LES ECHOS
Le Synpics appelle à la sérénité et au sens de la responsabilité de tous
«Il nous été donné de constater que le quotidien les Échos, est la cible de toutes sortes d’attaques qui se manifestent par des appels téléphoniques, des posts sur les réseaux sociaux et même la publication- diffusion de la photo de son Directeur de Publication», déplore le Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal (Synpics) dans un communiqué parvenu à la Rédaction de Sud Quotidien.
Selon le Synpics «ces pratiques pour tenter d’intimider des journalistes sont d’un autre monde et ne sauraient prospérer, le journaliste ayant une Liberté Universellement reconnue et mondialement protégée, d’informer le public selon des règles déontologiques qui ont fini d’être éprouvées». Le SYNPICS dit suivre avec «un grand intérêt les développements de cette affaire en ce qu’elle semble désormais non pas opposer l’accusatrice et l’accusé, mais constituer un prétexte pour certains, de tenter de jeter le discrédit sur la presse sénégalaise par tout moyen, y compris par la violence verbale et/ou physique».
Le SYNPICS salue par la même occasion «la promptitude avec laquelle une surveillance policière a été mise en place pour prévenir tout acte malheureux au siège du journal les Échos». La publication a déjà été victime récemment du saccage de ses locaux suite à un article de presse relatif à un guide religieux qui aurait contracté la covid-19, rappelle-t-on.
A tous ceux, extrémistes de tout bord, qui pensent que la presse doit être de leur côté, ou que le devoir d’informer ne vaut que lorsque la cible est un adversaire, nous rappelons que la Liberté de la Presse n’a pas de couleur politique, religieuse, sociale ou économique, précise l’édit. Le journaliste n’a qu’une contrainte : vérifier les informations, procéder à leur recoupement, au besoin contacter le ou les mis en cause pour recueillir leur avis, et publier s’il considère le rendu crédible et d’un intérêt certain pour le public. Au delà, aucune obligation, si ce n’est celle de mesurer la responsabilité sociale de ses publications (une responsabilité du reste individuelle), ne le tient.
La liberté d’expression, la liberté de presse et la protection des journalistes sont dans notre contexte un enjeu planétaire. Leur promotion et protection qui ont nécessité pendant de longues années une mise en connexion des organisations qui en ont la charge dans leur pays respectifs et qui ont déjà fait de nombreuses victimes, tous militants de la Liberté, ne saurait flancher parce que des affidés d’un quelconque groupe social le souhaitent. Aujourd’hui aucun Etat, aucun groupe de pression quelle que soit sa nature, ne saurait contenir, par quelque moyen que ce soit, le droit du public à disposer d’une information plurielle. Ce droit n’est pas seulement constitutionnel, il est aussi et surtout Universel.
La presse mondiale dispose d’assez de ressources et de relais pour que, surtout dans les pays organisés, aucun fossoyeur de ces libertés, y compris des pseudo activistes, starlettes de leur chaînes YouTube, ne puissent échapper à des poursuites pénales, le cas échéant, s’ils sont coupables d’appel à la violence contre les journalistes. Bien entendu les journalistes eux mêmes ne sont pas hors du champ de la Loi puisqu’étant eux aussi des justiciables et ne sauraient échapper à la plainte des citoyens lésés par leur production. Voilà pourquoi, le Synpics en appelle à la sérénité et au sens de la responsabilité de tous.
LES VERITES DE THIERNO BOCOUM
«On a besoin de date précise pour les élections locales pour au moins donner un rendez-vous aux populations »
Le président du mouvement AGIR veut qu’une date précise de la tenue des élections locales soit fixée. Thierno Bocoum qui était l’invité de l’émission Objection sur la radio Sud Fm hier, dimanche 7 février, estime qu’il faut respecter le calendrier républicain. L’ancien député a exprimé son désaccord par rapport au couplage des élections législatives et présidentielles validé par certains proches du pouvoir.
«On a besoin de date précise pour les élections locales pour au moins donner un rendez-vous aux populations ». C’est la conviction du président du Mouvement AGIR, Thierno Bocoum. Il était l’invité de l’émission Objection sur la radio Sud Fm hier, dimanche 7 février. « On ne peut pas, dans un pays démocratique comme le Sénégal qui est une démocratie majeure quoi qu’on puisse dire, ne pas avoir de date pour des élections. Ça n’a rien à voir avec les acteurs politiques. En dehors des querelles entre acteurs politiques, il y a les populations qui attendent et qui ont besoin d’avoir une date repère pour sanctionner positivement ou négativement », a déclaré Thierno Bocoum.
Même s’il avoue que certaines opérations techniques peuvent justifier le report des élections, l’ancien membre et député du parti Rewmi estime qu’il est impératif de fixer la date. « L’audit du fichier électoral et l’évaluation du processus électoral peuvent justifier peut-être un report mais ça ne peut pas justifier le fait de ne pas avoir une date parce que quand on parvient à avoir une idée sur le nombre de jours qu’il faut pour l’évaluation du processus électoral, prendre les dates qui ne sont pas compressibles notamment la publication des listes, l’ouverture des inscriptions sur les listes etc. mais on peut évidemment fixer une date et c’est ça la démocratie. Ça permet aux acteurs politiques et aux populations de se préparer », a soutenu Thierno Bocoum.
Le président du mouvement AGIR n’est pas du même avis que ceux qui plaident pour le report et le couplage des prochaines élections législatives avec la présidentielle de 2024. « Il faut respecter le calendrier républicain, savoir détacher les différentes élections parce que ce n’est pas pareil. On ne peut pas aujourd’hui comparer une élection législative et une élection présidentielle. Je pense qu’il faut savoir respecter le calendrier républicain et l’évolution de la démocratie de notre pays parce que quand nous en sommes à ce niveau, c’est parce qu’il y a une certaine évolution qui est le fruit de longue lutte », a fait savoir Thierno Bocoum.
A l’en croire, « ce sont ceux qui trainent les pieds qui ont intérêt au report des élections ». «On se rencontre qu’il n’y a pas une volonté d’organiser les élections très rapidement et c’est très dommage parce que nous devons encore une fois respecter les populations. C’est un combat que l’opposition doit mener. Aujourd’hui, l’opposition, la société civile, toutes les forces vives de la Nation doivent exiger qu’il y ait une date précise pour les élections locales et que le calendrier électoral soit respecté », dixit Thierno Bocoum.
Le Président du mouvement AGIR pense en effet qu’il faut un grand regroupement au sein des forces vives de la Nation pour les questions de principe à défendre. Par conséquent, il a invité l’opposition à s’ouvrir à la société civile.
LA COSCPAC REGRETTE ET APPELLE A LA NEGOCIATION
Une concertation, un dialogue franc, sincère et inclusif. C’est l’invite faite par la Coordination sous régionale des Organisations de la Société Civile pour la Paix en Casamance (COSCPAC)
Une concertation, un dialogue franc, sincère et inclusif. C’est l’invite faite par la Coordination sous régionale des Organisations de la Société Civile pour la Paix en Casamance (COSCPAC) qui semble bien perturbée par le regain de tension noté dans la partie Sud du Sénégal.
Dans une déclaration, la COSCPAC exprime tout son regret. Henry Ndecky le Coordonnateur de la COSCPAC estime que «cette situation installe une psychose au sein des populations civiles dans les zones frontalières, théâtre des opérations». M. NDecky dit avoir constaté avec regret la reprise des hostilités, entre les Forces armées sénégalaises et les factions sud du Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance (MFDC).
Pour cheminer vers paix réelle la COSCPAC exhorte les parties prenantes à s’investir pour une solution durable. Et pour ce faire des pistes de solutions sont balisées par ces organisations de la société civile pour la paix en Casamance qui déclinent les recommandations suivantes : «Etat du Sénégal et MFDC à se retrouver autour d’une table de négociations afin de définir les contours d’une paix définitive en Casamance. Cela nécessite des concessions de part et d’autres. Les forces vives du Sénégal à s’employer et à s’investir au dialogue et à la négociation.
Aux organisations de la société civile (OSC) de consolider les acquis de la synergie en vue de faciliter les retrouvailles entre parties en conflit à court terme», lance le Coordonnateur de la COSCPAC forte de 180 organisations membres dont 20 de la Guinée Bissau et 26 de la Gambie. Pour le membre de ce conglomérat d’organisations de la société civile qui œuvrent pour ma paix, la stabilité sociale et économique de cette belle région de la Casamance passe inéluctablement par une solution durable vers une paix réelle.
Une déclaration de la COSCPAC qui fait suite aux opérations de sécurisation en cours dans la partie Sud du pays le long de la bande frontalière avec la Guinée-Bissau, pour nettoyer la zone des bandes armées. Des bastions rebelles ont été démantelés par l’armée qui poursuit son offensive contre les bandes armées fortement acculées.
LA PROCÉDURE POUR LA LEVÉE DE L’IMMUNITÉ DE SONKO ENTAMÉE DÈS CE LUNDI ?
Accusé de viol et menaces de mort, le député et leader de Pastef Les Patriotes, Ousmane Sonko, ne compte pas déférer à la convocation de la Section de recherches (SR) de la Gendarmerie de Colobane.
Accusé de viol et menaces de mort, le député et leader de Pastef Les Patriotes, Ousmane Sonko, ne compte pas déférer à la convocation de la Section de recherches (SR) de la Gendarmerie de Colobane.
L’opposant s’est expliqué sur cette affaire dans une déclaration faite face à la presse hier dimanche, brandissant son immunité parlementaire. Mais la procédure pour lever son immunité parlementaire ne devrait pas prendre beaucoup de temps, comme il l’a lui-même annoncé hier face à la presse. La majorité ne se gênerait certainement pas à boucler l’affaire en un temps record dès que le parquet saisira l’Assemblée nationale après avoir constaté le refus de déférer de Sonko.
D’ailleurs, selon nos confrères de Libération, la procédure pour la levée de l’immunité parlementaire de l’opposant sera lancée dès aujourd’hui lundi, 8 février.
Sonko, qui a nommément accusé le chef de l’État, Macky Sall d’être l’instigateur d’un complot ourdi contre sa personne, a exhibé son bulletin médical pour expliquer la fréquentation du salon de massage où il est accusé de viol par une des employées, Adji Sarr, une jeune femme de 21 ans.
"Cette confrontation peut commencer dès demain. Ce sera le dernier ou l’avant dernier combat", a-t-il déclaré, appelant ses militants à la mobilisation.
JEUX DE CARTES - La gravité de l’heure...
Une sale affaire. Les histoires de fesses, les histoires au-dessous de la ceinture sont toujours nauséabondes. Si elles concernent les hommes politiques, elles deviennent plus retentissantes. Cette affaire d’accusation de viols avec violences contre Ousmane Sonko sera peut-être vidée par la justice mais elle cristallise de fortes oppositions qui peuvent avoir des conséquences désastreuses pour le pays. Si le leader de Pastef dégage tout en touche et accuse le président de la République d’être derrière ce qu’il qualifie de complot, c’est surtout dans le but d’appeler ses militants, sympathisants et tous ses soutiens à être prêts “pour faire face”. S’il refuse de déférer à la convocation des enquêteurs de la Gendarmerie et attend “avec impatience” la levée de son immunité parlementaire, c’est pour mieux gagner du temps et prendre l’opinion à témoin, susciter chemin faisant de la sympathie. Une victimisation qui peut être payante si les accusateurs ne sont pas capables de montrer assez d’éléments qui enfoncent Sonko avant même un éventuel procès. Car la bataille sera avant tout celle de l’opinion. Et il sera difficile, voire maladroit pour les partisans du régime, d’entrer dans cette danse en “chargeant” un adversaire politique pour une sale affaire privée. Ce qu’ils semblent bien comprendre. Une option s’impose : lever l’immunité parlementaire du député vers un éventuel procès pour viols qui s’annonce éprouvant pour un homme politique, chef d’une opposition qu’on veut “réduire à sa plus simple expression”. Difficile de prévoir ce que sera demain. En attendant cette vague d’équations à résoudre, n’oublions pas que la deuxième vague de la Covid-19 est là, plus que jamais féroce. Les malades et les morts se comptent par centaines. Nos hôpitaux sont toujours malades. La crise économique est là tenace. L’avenir de nos enfants est assez sombre avec une année scolaire incertaine, une autre année universitaire problématique. Les armes se font entendre en Casamance, dans la région sud du pays. Oui l’heure est grave. Miim Reew
Les patriotes menacent de brûler les maisons des personnalités
L’affaire Ousmane Sonko est en train de susciter une vive tension dans les réseaux sociaux et dans les groupes affiliés au leader des Pastef. D’après nos sources, les supporters de Sonko sont en train d’affiner leur stratégie pour installer la peur dans le camp du pouvoir. Certains se sont ont donné rendez-vous au domicile de leur leader pour lui servir de bouclier contre les pandores au cas où ils viendraient le cueillir. D’autres en revanche proposent simplement qu’ils mettent le feu sur les maisons du procureur Serigne Bassirou Guèye, du haut commandant de la gendarmerie ettout autre haut responsable du pouvoir. Un manière de répondre à l’appel à l’insurrection à peine voilée lancé par Ousmane Sonko hier lors sa déclaration.
Meurtre de Ousmane Ngom
On en sait beaucoup plus sur le décès du jeune agent municipal de la commune de Mbao, habitant la Cité Assurance de Zac Mbao. Selon nos sources, son jeune frère du nom d’Amadou, qui était jusque-là en garde à vue dans les locaux de la Brigade de la Gendarmerie de Keur Mbaye Fall, risque aujourd’hui d’être déféré au parquet pour meurtre. D’après nos sources, c’est à la suite d’une bagarre entre Ousmane et Amadou que l’irréparable s’est produit. Les faits se sont produits dans la soirée de jeudi dernier, pour une histoire d’argent à la Cité Assurance de la localité. Une dispute entre les 02 frères qui a par la suite entraîné une vive altercation où le sieur Amadou, selon nos sources, aurait pris une grosse pierre pour casser la tête de son grand frère Ousmane qui est tombé, la tête ensanglantée. Par la suite, le blessé a été évacué dans une structure sanitaire de la place où il va mourir. Les gendarmes de la Brigade de Keur Mbaye Fall aussitôt informés se sont déplacés au niveau de la Cité Assurance de Zac Mbao pour s’enquérir de la situation avant de procéder à l’interpellation du suspect. Ils ont par la suite appelé la structure avant de s’y rendre pour faire une réquisition pour les besoins de l’autopsie du défunt Ousmane. Une autopsie qui a révélé, d’après encore nos sources, un traumatisme crânien encéphalique avec hémorragie interne. Interrogé, Amadou Ngom serait passé aux aveux avant d’être placé en garde à vue. Il devrait être déféré au parquet ce lundi pour meurtre. Ce crime a plongé la famille municipale de Mbao dans la consternation. D’après un agent municipal qui nous a parlé sous le couvert de l’anonymat, Ousmane Ngom était en service au stade municipal de Mbao et a toujours fait preuve d’exemplarité dans le travail. On nous apprend d’ailleurs qu’il a été inhumé samedi dernier au cimetière musulman de Yoff.
Mamadou Koumé raccroche
Il a encadré plusieurs promotions de journalistes. Après 29 ans de service, Mamadou Koumé quitte la prestigieuse école de journalisme. Il a informé hier, dans le groupe WhatsApp «Mon CESTI», la fin de sa collaboration avec le Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti). «L’objet de ce message est de vous informer que j’en ai terminé avec mon travail de formateur au Cesti, notre alma mater. Mon contrat avec l’Ucad a expiré le 31 décembre 2020», écrit le formateur. A l’en croire, ce terme correspondait également avec sa volonté de se retirer qu’il avait exprimée depuis l’entame de l’année académique 2019-2020.
L’ex-chauffeur de O. B. Sylla en prison
L’ex-chauffeur d’Omar Bounkhatab Sylla croupit à la maison d’arrêt et de correction de Saint-Louis. Il est poursuivi pour usurpation de fonction et vol. En fait, Souleymane Diop avait subtilisé la carte professionnelle du magistrat Omar Bounkhatab Sylla et non moins Directeur général de Dakar Dem Dikk (Ddd) pour s’en servir. Le jour des faits, à bord d’un véhicule 4X4, l’usurpateur tombe sur un contrôle de routine de la police de Saint-Louis. Souleymane Diop sort la carte professionnelle de magistrat de son ancien patron. Mais le limier a quelques doutes parce que M. Diop est de teint plus clair que le patron de Dakar Dem Dikk. Flairant une usurpation, le flic a réclamé le permis de conduire et la carte d’identité du faux magistrat. Ce dernier s’est mis dans un semblant état de colère en traitant d’indiscipliné le limier. Refusant de remettre les pièces, il démarre en trombe. Les policiers mènent une investigation qui a permis d’arrêter Souleymane Diop à Dakar au quartier Ouest-Foire. Il est conduit en prison à Saint-Louis où il attend son procès.
Prières pour le défunt maire de Ross-Béthio
La mémoire de l’ancien maire de Ross-Béthio, Amadou Bécaye Diop arraché à l’affection des siens, a plané avant-hier à Mboundoum Barrage. Lors de la cérémonie de remise de matériels sanitaires estimés à 30 millions de Fcfa, il y a eu une pensée pieuse à son égard. Des prières ont été formulées une fois de plus à la mémoire de l’ancien Directeur des équipements scolaires qui a eu à abattre un excellent travail dans le Walo. Son départ prématuré laisse un vide dans tout le département de Dagana où il était considéré comme un véritable régulateur des tensions.
Les commerçants dans la lutte contre la Covid-19 (bis)
Restons avec les commerçants pour dire que le secrétaire général du comité d’entreprise des marchés de Sor, Malick Fall Loum, a lancé un appel à l’endroit des commerçants pour le respect des mesures barrières, surtout le port du masque sur les lieux de travail afin de vaincre la covid-19. Puisque tout le dispositif est sur place. Des lavoirs sont installés dans les marchés afin que les clients et les commerçants puissent se laver régulièrement les mains pour briser la chaîne de contamination. A signaler que les responsables des différents marchés ont distribué plus de 2000 masques à leurs collègues.
Renforcement protocole sanitaire
La municipalité de Ndiarème Limamou Laye multiplie les actions préventives contre la Covid-19. Après les opérations hebdomadaires de désinfection des marchés, elle a décentralisé les actions au niveau des écoles en les désinfectant, en prélude à la reprise des apprentissages prévue aujourd’hui. Une occasion saisie par le maire Mamadou Baidy Sèye pour inviter les parents d’élèves à veiller sur leurs enfants pour le respect des mesures barrières à la maison.
Un mémoire sur le TER avant son démarrage
Alors que le Train Express Régional tarde à démarrer ses activités, un travail scientifique est déjà fait sur ce moyen de transport de masse qui tient à cœur le Président Macky Sall. Le TER a été choisi comme sujet de Mémoire de Master 2 par le magistrat et Directeur général de Dakar Dem Dikk. Omar Bounkhatab Sylla a soutenu samedi dernier son master 2 samedi au Centre des Hautes Etudes de Défense et de Sécurité (CHEDS) sur le thème : «étude prospective des infrastructures vitales de transport de masse au Sénégal : cas du train express régional». Il faut souligner que l’ancien Directeur général de la Société Anonyme les Grands Trains du Sénégal, (GTS SA, ex-Petit Train de Banlieue SA) est membre du Comité de Pilotage du projet du TER. Le jury était composé du Pr agrégé Babacar Gaye, du Pr agrégé Yaya Bodian et du Général de Gendarmerie Thiaka Thiaw.
50% des Sénégalais acceptent le vaccin covid-19
Un sondage a été effectué pour avoir une idée de l’appréhension des populations par rapport au vaccin contre la covid-19 et leur intention de se faire vacciner. Les résultats de l’étude révèlent qu’à peine la moitié des Sénégalais accepte de se faire vacciner contre le coronavirus. Si d’aucuns justifient leur refus par l’absence de confiance au vaccin, d’autres évoquent le manque d’information. Ainsi, les statistiques renseignent qu’un peu plus de 50% des Sénégalais ont l’intention de se faire vacciner, 30% refusent le vaccin et plus de 10% restent hésitants. Le sondage révèle également que les femmes sont plus disposées à se faire vacciner. Elles sont à 55% contre 54% pour les hommes. S’agissant de la répartition géographique, on se rend compte que 53% des populations de Dakar sont favorables au vaccin contre 55% dans le reste des régions.
78% des femmes jugent important le vaccin
Restons avec le sondage sur la perception du vaccin contre la covid-19 pour signaler que 73% des Dakarois trouvent important le vaccin pour l’éradication de la pandémie contre 73% dans les régions. Aussi 78% des femmes jugent important le vaccin contre 70% des hommes. 63,90% estiment également que le vaccin aide à la lutte contre la propagation du virus contre 56% des hommes. Seulement, 38%femmes pensent que le vaccin ne présente pas de risque contre 31% des hommes.
Boubacar Boris Diop parle des limites d’une langue d’emprunt et raconte d’où lui vient cette prise de conscience de la place à accorder aux langues nationales pour quelqu’un qui a atteint la notoriété avec ses ouvrages en français - ENTRETIEN
Les devenirs africains sont au cœur des débats sur le continent. 60 ans après les indépendances, comme des marronniers en journalisme, les mêmes sujets reviennent continuellement. Franc CFA ou pas Franc CFA, langues nationales ou langues de l’ancien colon, enracinement ou ouverture, pour n’en citer que quelques-uns. En toile de fond, toujours, l’émancipation de l’Afrique. Parmi les intellectuels et penseurs contemporains qui interviennent le plus souvent sur la nécessité pour le continent de se prendre en charge, figure en bonne place Boubacar Boris Diop. L’écrivain nous a reçu dans les locaux de la maison d’édition en langues nationales, EJO, fondée il y a trois ans avec quelques amis. Dans cette première partie de notre entretien, Boris Diop parle des limites d’une langue d’emprunt et raconte d’où lui vient cette prise de conscience de la place à accorder aux langues nationales pour quelqu’un qui a atteint la reconnaissance et la notoriété avec ses ouvrages en français.
« On appelle nos pays des pays francophones, anglophones ou lusophones malgré le fait que 70 ou 80% des populations ne parlent pas ces langues. 80% de la population sénégalaise parle le wolof. Pourtant on ne dit pas que le Sénégal est wolofone mais francophone à mon avis, c’est un abus de langage. » Ces propos du regretté Joseph Ki Zerbo pourraient être repris à son compte par Boubacar Boris Diop tant le penseur sénégalais œuvre pour la valorisation des langues de notre pays.
EJO pour valoriser les langues africaines
Justement, c’est pour donner toute sa place à ces langues, que l’ancien professeur de philosophie a lancé EJO-Éditions. Le mot EJO veut dire en kinyarwanda « hier et demain». Un nom d’une originalité remarquable, très séduisant pour un panafricain mais aussi pour l’auteur de Doomi Golo, un livre sur ce qu’il appelle, avec un sourire entendu, « la petite guerre que se mènent dans la fiction romanesque toutes les dimensions du temps ».
C’est dans les murs de EJO, plus précisément dans l’espace qui porte le nom de Mame Younousse Dieng – auteure en 1996 de Aawo bi, le tout premier roman en langue wolof, publié par les Editions OSAD – que Boubacar Boris Diop nous reçoit. Sans protocole, accueillant et courtois, il nous fait visiter cet agréable espace, bien aménagé, bien aéré et où une stricte distanciation physique est de rigueur en cette période de Covid-19. Nous nous y plions volontiers. L’impressionnante bibliothèque en face de nous est remplie de livres dont beaucoup sont consacrés au génocide des Tutsi du Rwanda. Bien évidemment aucun des livres de Cheikh Anta Diop ne manque à l’appel. Un immense volume violet attire le regard : ce sont les « Oeuvres complètes » d’Aimé Césaire dont Diop a traduit en wolof les pièces intitulées Une saison au Congo. Et du reste le cœur palpitant de cette bibliothèque, ce sont les ouvrages en wolof. Tous ceux des éditions OSAD sont là, en vente, de même que les publications de EJO, Doxandéem de Ibraayima Saaxo Caam, Puukare de Ceerno Seydu Sàll ou encore Bàmmeelu Kocc Barma et Doomi Golo de Bubakar Bóris Jóob… Et comme le 15 décembre EJO a fait paraître en même temps trois livres, ceux-ci sont à l’honneur dans l’espace Mame Younouss Dieng : Guddig Mbooyo, roman policier de Lamin Mbaay ; Mboorum àdduna si, de Abdul-Xadr Kebe ; et un recueil de poèmes de Làmp Faal Kala, Xelum Xalam.
« Dans une démarche panafricaine, nous avons voulu donner à une maison d’édition sénégalaise un nom emprunté au kinyarwanda. Dans Antériorité des civilisations nègres Cheikh Anta Diop nous invite à « faire le bilan du passé pour aider l’Afrique à mieux affronter le présent et l’avenir » et c’est bien notre objectif. »
Le romancier sénégalais en est persuadé : le progrès et le développement passeront par la valorisation des langues africaines. Quand on lui demande si le mouvement n’est pas trop lent, il marque aussitôt son désaccord, faisant observer qu’au contraire cela bouge en profondeur.
« Beaucoup commettent l’erreur de croire que les changements sociaux n’adviennent que dans le fracas de l’histoire, dans le bruit et la fureur, pour ainsi dire. Cela arrive, certes, tout le temps. Mais les sociétés humaines peuvent aussi n’avoir aucune conscience de leurs propres mutations, il ne faut pas négliger ce qu’on peut appeler des révolutions silencieuses, qui viennent souvent des flancs de la société. Pour prendre le seul exemple des langues nationales au Sénégal, elles n’en seraient pas là si on s’en était remis aux seules structures officielles, comme les ministères de l’Alphabétisation. L’essentiel du travail a été fait dans l’ombre par des individualités pleines d’abnégation et peu impressionnées par un environnement hostile », confie Boris Diop qui rappelle que ce mouvement, que rien ne semble désormais pouvoir arrêter, est parti du travail de Cheikh Anta Diop.
« C’est lui qui dès 1948 met l’accent dans un texte mémorable intitulé :Quand pourra-t-on parler d’une renaissance africaine ? sur l’importance des langues nationales. Il réaffirme ce point de vue en 1954 dans Nations Négres et Culture. La lecture de cet ouvrage que Dialo Diop qualifie si justement de « séminal » incite des jeunes étudiants sénégalais de France à constituer dès 1958 le fameux « Groupe de Grenoble ». Autour d’Assane Sylla et d’ailleurs chez ce dernier, Cheik Ndao, Saliou Kandji, Massamba Sarre et quelques autres rédigent «Ijjib wolof », le tout premier alphabet dans la langue de Kocc. Plus tard Pathé Diagne, Sembène, Samba Dione lanceront « Kàddu ». Sakhir Thiam, agrégé de mathématiques, s’attachera à démontrer l’efficacité de l’enseignement de cette discipline et des sciences en général dans la langue wolof. Il y aura plus tard l’Association en Recherche et Éducation pour le Développement (ARED) et l’Organisation Sénégalaise d’Appui au Développement (OSAD) sans parler du travail scientifique considérable abattu par Aram Fal et Jean-Léopold Diouf pour ne citer que ces deux spécialistes. Le magistrat Amet Diouf et Aram Fal traduiront la Constitution du Sénégal (Ndeyu àtte Republigu Senegaal). Dans le sillage de ces initiatives qui n’ont rien à voir avec l’Etat, est née une abondante littérature en wolof et en pulaar. Mes romans en font partie, je revendique ma part de cet héritage et j’essaie de m’acquitter au mieux de mon devoir de transmission. »
Dans ce long processus figure notamment Adja Khady Diop Pathé née en 1922 à Dagana, écrivaine et poétesse qui conversait beaucoup avec Cheikh Anta Diop. Elle démontre, à travers des poèmes écrits en wolof, lors de la journée internationale de la femme en 1975, que la sensibilité poétique n’était pas réservée à des lettrés occidentalisés d’après le livre Des femmes écrivent l’Afrique : L’Afrique de l’Ouest et le Sahel édité par Miller et Osuwu Sarpong. Adja Khady Diop passe quelques années plus tard à la télé sénégalaise sur des programmes d’alphabétisation exclusivement en wolof.
Pour Diop, les radios et les télévisions ont joué un rôle crucial dans cette évolution des choses, comme en témoigne notamment la place prise par les débats en wolof. C’est, estime-t-il, un changement qui va se poursuivre.
« On appelle nos pays des pays francophones, anglophones ou lusophones malgré le fait que 70 ou 80% des populations ne parlent pas ces langues. 80% de la population sénégalaise parle le wolof. Pourtant on ne dit pas que le Sénégal est wolofone mais francophone à mon avis, c’est un abus de langage. » Ces propos du regretté Joseph Ki Zerbo pourraient être repris à son compte par Boubacar Boris Diop tant le penseur sénégalais œuvre pour la valorisation des langues de notre pays.
EJO pour valoriser les langues africaines
Justement, c’est pour donner toute sa place à ces langues, que l’ancien professeur de philosophie a lancé EJO-Éditions. Le mot EJO veut dire en kinyarwanda « hier et demain». Un nom d’une originalité remarquable, très séduisant pour un panafricain mais aussi pour l’auteur de Doomi Golo, un livre sur ce qu’il appelle, avec un sourire entendu, « la petite guerre que se mènent dans la fiction romanesque toutes les dimensions du temps ».
C’est dans les murs de EJO, plus précisément dans l’espace qui porte le nom de Mame Younousse Dieng – auteure en 1996 de Aawo bi, le tout premier roman en langue wolof, publié par les Editions OSAD – que Boubacar Boris Diop nous reçoit. Sans protocole, accueillant et courtois, il nous fait visiter cet agréable espace, bien aménagé, bien aéré et où une stricte distanciation physique est de rigueur en cette période de Covid-19. Nous nous y plions volontiers. L’impressionnante bibliothèque en face de nous est remplie de livres dont beaucoup sont consacrés au génocide des Tutsi du Rwanda. Bien évidemment aucun des livres de Cheikh Anta Diop ne manque à l’appel. Un immense volume violet attire le regard : ce sont les « Oeuvres complètes » d’Aimé Césaire dont Diop a traduit en wolof les pièces intitulées Une saison au Congo. Et du reste le cœur palpitant de cette bibliothèque, ce sont les ouvrages en wolof. Tous ceux des éditions OSAD sont là, en vente, de même que les publications de EJO, Doxandéem de Ibraayima Saaxo Caam, Puukare de Ceerno Seydu Sàll ou encore Bàmmeelu Kocc Barma et Doomi Golo de Bubakar Bóris Jóob… Et comme le 15 décembre EJO a fait paraître en même temps trois livres, ceux-ci sont à l’honneur dans l’espace Mame Younouss Dieng : Guddig Mbooyo, roman policier de Lamin Mbaay ; Mboorum àdduna si, de Abdul-Xadr Kebe ; et un recueil de poèmes de Làmp Faal Kala, Xelum Xalam.
« Dans une démarche panafricaine, nous avons voulu donner à une maison d’édition sénégalaise un nom emprunté au kinyarwanda. Dans Antériorité des civilisations nègres Cheikh Anta Diop nous invite à « faire le bilan du passé pour aider l’Afrique à mieux affronter le présent et l’avenir » et c’est bien notre objectif. »
Le romancier sénégalais en est persuadé : le progrès et le développement passeront par la valorisation des langues africaines. Quand on lui demande si le mouvement n’est pas trop lent, il marque aussitôt son désaccord, faisant observer qu’au contraire cela bouge en profondeur.
« Beaucoup commettent l’erreur de croire que les changements sociaux n’adviennent que dans le fracas de l’histoire, dans le bruit et la fureur, pour ainsi dire. Cela arrive, certes, tout le temps. Mais les sociétés humaines peuvent aussi n’avoir aucune conscience de leurs propres mutations, il ne faut pas négliger ce qu’on peut appeler des révolutions silencieuses, qui viennent souvent des flancs de la société. Pour prendre le seul exemple des langues nationales au Sénégal, elles n’en seraient pas là si on s’en était remis aux seules structures officielles, comme les ministères de l’Alphabétisation. L’essentiel du travail a été fait dans l’ombre par des individualités pleines d’abnégation et peu impressionnées par un environnement hostile », confie Boris Diop qui rappelle que ce mouvement, que rien ne semble désormais pouvoir arrêter, est parti du travail de Cheikh Anta Diop.
« C’est lui qui dès 1948 met l’accent dans un texte mémorable intitulé :Quand pourra-t-on parler d’une renaissance africaine ? sur l’importance des langues nationales. Il réaffirme ce point de vue en 1954 dans Nations Négres et Culture. La lecture de cet ouvrage que Dialo Diop qualifie si justement de « séminal » incite des jeunes étudiants sénégalais de France à constituer dès 1958 le fameux « Groupe de Grenoble ». Autour d’Assane Sylla et d’ailleurs chez ce dernier, Cheik Ndao, Saliou Kandji, Massamba Sarre et quelques autres rédigent «Ijjib wolof », le tout premier alphabet dans la langue de Kocc. Plus tard Pathé Diagne, Sembène, Samba Dione lanceront « Kàddu ». Sakhir Thiam, agrégé de mathématiques, s’attachera à démontrer l’efficacité de l’enseignement de cette discipline et des sciences en général dans la langue wolof. Il y aura plus tard l’Association en Recherche et Éducation pour le Développement (ARED) et l’Organisation Sénégalaise d’Appui au Développement (OSAD) sans parler du travail scientifique considérable abattu par Aram Fal et Jean-Léopold Diouf pour ne citer que ces deux spécialistes. Le magistrat Amet Diouf et Aram Fal traduiront la Constitution du Sénégal (Ndeyu àtte Republigu Senegaal). Dans le sillage de ces initiatives qui n’ont rien à voir avec l’Etat, est née une abondante littérature en wolof et en pulaar. Mes romans en font partie, je revendique ma part de cet héritage et j’essaie de m’acquitter au mieux de mon devoir de transmission. »
Dans ce long processus figure notamment Adja Khady Diop Pathé née en 1922 à Dagana, écrivaine et poétesse qui conversait beaucoup avec Cheikh Anta Diop. Elle démontre, à travers des poèmes écrits en wolof, lors de la journée internationale de la femme en 1975, que la sensibilité poétique n’était pas réservée à des lettrés occidentalisés d’après le livre Des femmes écrivent l’Afrique : L’Afrique de l’Ouest et le Sahel édité par Miller et Osuwu Sarpong. Adja Khady Diop passe quelques années plus tard à la télé sénégalaise sur des programmes d’alphabétisation exclusivement en wolof.
Pour Diop, les radios et les télévisions ont joué un rôle crucial dans cette évolution des choses, comme en témoigne notamment la place prise par les débats en wolof. C’est, estime-t-il, un changement qui va se poursuivre.
Nous l’interpellons alors sur la remarque de l’historien Abdarahmane Ngaïdé quant à la wolofisation du pays et au danger de voir le wolof remplacer le français et à son tour étouffer les autres langues nationales.
Boubacar Boris Diop dit comprendre les craintes de Ngaïdé un intellectuel à l’endroit de qui il ne tarit d’ailleurs pas d’éloges.
« Si on s’y prend mal, le risque est réel. Au Sénégal, le wolof est une langue transethnique, que presque tout le monde parle et comprend plus ou moins. C’est une chance, mais cela ne veut pas dire qu’il faut foncer tête baissée. L’idée de coupler partout le wolof avec une langue régionale, en les mettant sur un pied d’égalité, eh bien, cette idée fait lentement son chemin depuis quelques années. Par exemple, à l’université Gaston Berger de Saint-Louis les étudiants ont le choix entre une première langue et une deuxième, qui peut être indifféremment le pulaar ou le wolof. Les professeurs Sokhna Bao Diop et Oumar Djiby Ndiaye ont en charge ces deux enseignements. À EJO, nous avons jusqu’ici publié du wolof par la force des choses mais nous n’excluons aucune langue de notre pays. À vrai dire, nous avons reçu un manuscrit en langue pulaar mais des spécialistes consultés nous ont dissuadé de le publier… ». Jugeant ce sujet particulièrement sérieux, Boubacar Boris Diop insiste sur la nécessité d’une réflexion apaisée car, prévient-il, « faute de consensus là-dessus nous nous condamnons à laisser le français arbitrer cette querelle artificielle pour l’éternité ».
À Suivre…
TOUT CE QUI ARRIVERA AU BÉBÉ PRÉMATURÉ DE MA CLIENTE...
L’avocat de la propriétaire du salon de message ’’Sweet beauté’’, Me Bassirou Baldé, est inquiet du sort du bébé-prématuré de sa cliente, Ndèye Khady Ndiaye.
L’avocat de la propriétaire du salon de message ’’Sweet beauté’’, Me Bassirou Baldé, est inquiet du sort du bébé-prématuré de sa cliente, Ndèye Khady Ndiaye. D’ailleurs, trois gendarmes l’ont forcé, vers 23 heures hier, à laisser son bébé à l’hôpital d’enfants Albert Royer, où le bébé est hospitalisé dans l’unité mère-kangourou.
La robe noire avertit, soutenant que le Commandant de la Section de recherches (SR) et le procureur de la République, Serigne Bassirou Gueye, "seront responsables de tout ce qui arrivera à l’enfant. C’est inhumain." Il précise qu’il n’est pas l’avocat de l’opposant, député et leader de Pastef / Les Patriotes, Ousmane Sonko, accusé de viol et de menace de mort par l’employée, Adji Sarr, de Ndèye Khady Ndiaye.
"On m’a contacté vers 17-18 heures, le samedi, me disant que la dame avait besoin d’un avocat, relate la robe noire, ’’Autour du micro" de Pape Alé Niang. J’ai rebroussé chemin, j’étais en partance pour Thiès, pour aller l’assister à la Section de recherches (SR).
C’était sa quatrième audition à la SR, hier. Entre temps, elle a été entendue trois fois à la SR. J’ai assisté à sa 4e audition. Entre temps, elle n’avait pas d’avocat. Je l’ai trouvé en train de pleurer. Quand je lui ai demandé pourquoi elle pleurait, elle m’a indiqué qu’elle a accouché le 31 décembre 2020, par césarienne. Son bébé est né prématuré, et il se trouve à l’hôpital d’enfants Albert Royer de Fann. Sa fille pèse 800 grammes.
J’en ai informé le commandant de la SR. Il m’a assuré qu’il allait s’organiser pour permettre à ma cliente d’aller allaiter sa fille, à l’unité de mère-kangourou. Le bébé a besoin de la chaleur de sa mère. Je me suis déplacé avec le capitaine de la gendarmerie, accompagnant Ndèye Khady Ndiaye. On nous a remis l’attestation médicale qu’on a envoyée au Commandant."
« ON LUI A PROPOSÉ DE L’ARGENT POUR CHANGER DE VERSION »
Poursuivant, il ajoute : "j’ai tenté de joindre le procureur de la République, Serigne Bassirou Gueye, pour lui parler du cas. Mais, il n’a pas décroché et m’a demandé de lui envoyer un sms, lui précisant que la vie de la petite fille est en danger si elle n’est pas avec sa maman."
"Finalement, j’ai eu Serigne Bassirou Gueye mais il m’a dit que (ma cliente) sera placée en garde-à-vue." Ce qu’il récuse d’autant plus martèle-t-il que sa cliente n’est pas dans l’illégalité. Car, elle dispose des papiers l’autorisant à gérer un salon de beauté, de gommage, de nettoyage de visage et de massage. Mais "pas de proxénétisme", rejette-t-il. "On a remis tous les documents au Commandant de la SR. La dame refusant de laisser son enfant à l’hôpital, trois gendarmes l’ont forcée, à 23 heures passées, à quitter. Je suis rentré chez moi vers minuit."
Au-delà de la "violence psychologique exercée sur sa cliente", Me Baldé dénonce que Ndèye Khady Ndiaye a "reçu des appels de personnes lui proposant 15 millions si elle changeait de version. Je lui dit de ne plus décrocher des appels de numéros étrangers."
Dans un entretien accordé à Emedia.sn, la propriétaire de l’institut de bien-être a tenté de disculper Sonko tout en chargeant son employée, Adji Sarr, qui serait, selon elle, engagée dans un complot pour salir la réputation de l’homme politique.