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4 juillet 2025
SONKO CRIE AU COMPLOT CONTRE SA PERSONNE
Accusé de viols suivis de menaces de mort par une masseuse, le leader de Pastef jure n’avoir «rien à voir avec ce mensonge crapuleux». Le député pointe du doigt le régime de Macky Sall de vouloir « le liquider avant 2024»
Accusé de viols suivis de menaces de mort par une masseuse, Ousmane Sonko jure n’avoir «rien à voir avec ce mensonge crapuleux». Le député, leader de Pastef, crie au complot orchestré, selon lui, par le régime de Macky Sall dont la «mission est de le liquider avant 2024».
Le journal Les Echos s’est réveillé hier, vendredi 5 février, avec une grave accusation dans sa manchette : «Ousmane Sonko accusé de viols et de menaces de mort». C’est une masseuse de 20 ans. Tout s’enchaîne dans la journée : démenti du leader de Pastef et même de la patronne du salon «Sweet Beauté» qui lave Sonko, publication de la plainte de la fille… La présumée victime, du nom de Adji Sarr, née le 3 mars 2000, a déjà saisi la gendarmerie d’une plainte pour «viols répétitifs et menaces de mort» contre le député et leader de Pastef. «M. Ousmane Sonko se présente régulièrement en qualité de client pour des séances de massage. A la fin, il exige toujours des faveurs sexuelles. Devant mon refus d’assouvir ses pulsions, il m’a un jour étranglée et contrainte à avoir des rapports sexuels avec lui», a accusé la plaignante lors de son audition à la gendarmerie. Dans sa plainte, la plaignante précise que ce salon dénommé «Sweet Beauté» se situe à Sacré Cœur 3, derrière le cimetière Saint Lazare. «Confus et prise de honte, j’ai voulu garder le silence sur cet acte mortifiant, en espérant que cela ne se reproduise pas. Mal m’en a pris puisqu’il revient régulièrement et me contraint d’avoir des relations sexuelles avec lui», a-t-elle encore détaillé. Dans son récit, la présumée victime a précisé que Ousmane Sonko la menaçait avec «deux armes cachées sous une gaine» et l’aurait également promis qu’il la ferait «disparaître de la surface de la terre» en cas de divulgation en public de cette affaire.
Sonko : «Aucun homme politique n’a jamais été autant diffamé, calomnié et persécuté»
Ousmane Sonko n’en doute pas : Ces accusations graves viennent du pouvoir. «Aucun homme politique n’a jamais été autant diffamé, calomnié et persécuté en si peu de temps. Et c’est révélateur de leurs tentatives de déstabilisation, aussi inlassables que vaines», a-t-il réagi sur sa page Facebook. Le leader de Pastef rejette ainsi les accusations de viol de Mlle Sarr et crie au complot avec le pouvoir en place à la manœuvre. L’ex-candidat arrivé 3ème à la dernière élection présidentielle rappelle les dossiers des financements russes, des liens avec le Mfdc, les financements par l’Etat islamique, la plainte pour «diffamation» portant sur les 94 milliards, la plainte «fantoche» de Franck Timis et tutti quanti, les dizaines de millions de Tullow oil, les mallettes de Karim Wade et Yaya Diamé, etc. «Nous savions qu’après les liquidations de Khalifa Sall et Karim Wade, le nouvel attelage de Macky n’avait qu’une mission : liquider Sonko à tout prix avant 2024, y compris en manipulant des individus pour une besogne aussi abjecte. Depuis des mois, des amis, y compris de l’intérieur, n’ont cessé de m’alerter sur un complot à venir portant sur des questions de mœurs, puisque tous les autres avaient lamentablement échoué», dénonce Sonko. L’opposant rassure ses partisans n’avoir «rien à voir avec ces mensonges crapuleux». Sonko de conclure : «En attendant la notification officielle d’une plainte ou d’une convocation, je vous invite à rester mobilisés comme à l’accoutumée et à continuer le travail de massification, d’enrôlement des primo votants et d’installation de cellules dans tous les coins et recoins du Sénégal, car 2024, c’est maintenant.»
JOE BIDEN VEUT DÉCLOISONNER L'AMÉRIQUE
Le nouveau locataire de la Maison Blanche multiplie les initiatives tendant à rompre avec la politique isolationniste de son prédécesseur. Décryptage avec l'analyste politique, René Lake, invité de VOA TV
Le nouveau locataire de la Maison Blanche multiplie les initiatives tendant à rompre avec la politique isolationniste de son prédécesseur. Décryptage avec l'analyste politique, René Lake, invité de VOA TV.
Entretien à suivre à partir de la quinzième minute du journal.
DÉBY, L'HOMME FORT DU TCHAD PRÉSENTÉ COMME UN REMPART CONTRE LES JIHADISTES
Ce président décrit comme tantôt affable et à l'écoute, tantôt colérique et intraitable, veut rempiler pour un sixième mandat.Il a toutes les chances de le remporter, comme les cinq précédents scrutins, en muselant l'opposition
Il a troqué son boubou pour une cape de soie bleu nuit brodée de feuilles de chêne en fil d'or, bâton "modèle Empire" en main: le 11 août, le président tchadien Idriss Déby Itno, au pouvoir depuis 1990, est élevé au rang de maréchal.
Une cérémonie surannée et en grande pompe mais une consécration absolue pour ce fils d'éleveur modeste qui se présente encore à l'envi, à 68 ans, comme un "guerrier".
C'est cette image, façonnée depuis ses premières armes aux côtés de Hissène Habré - qui prend le pouvoir en 1982 - jusqu'au treillis qu'il enfile volontiers encore aujourd'hui, qui lui vaut un soutien quasi unanime de la communauté internationale, malgré un bilan très critiqué en matière de droits humains.
Commandant en chef de l'armée sous un Habré qui sera condamné en 2016 pour crimes contre l'humanité, Idriss Déby renverse le dictateur en 1990, les armes à la main.Grâce, déjà, au soutien de la France.
Aujourd'hui, ce président décrit comme tantôt affable et à l'écoute, tantôt colérique et intraitable, veut rempiler pour un sixième mandat.Il a toutes les chances de le remporter, comme les cinq précédents scrutins, en muselant et en empêchant l'opposition de manifester.
- Intimidation et népotisme -
Il exerce un pouvoir sans partage."En colère, il fait un peu peur", commente un syndicaliste.
Son régime est régulièrement accusé par les ONG internationales de violer les droits humains.Ce fut le cas notamment dans les années 1990 quand sa "Garde républicaine" et sa police politique étaient accusées de tuer à grande échelle.
Aujourd'hui, les méthodes sont moins brutales.Mais, s'il laisse certains de ses opposants s'exprimer relativement librement, ses services veillent consciencieusement à ne pas laisser la critique gagner la rue, par des interpellations ciblées et en interdisant tout rassemblement politique, comme ces derniers jours.Sans jamais provoquer de réactions outrées dans les capitales occidentales.
Mais c'est au sein du pouvoir qu'il règne plus volontiers par l'"intimidation" et le népotisme, selon ses détracteurs.
Il place sa famille ou des proches à des postes-clés de l'armée, de l'appareil d'Etat ou économique, et ne laisse jamais les autres longtemps en place.Dix-sept Premiers ministres se sont succédé entre 1991 et 2018, avant que M. Déby ne fasse supprimer cette fonction pour ravir toutes les prérogatives de l'exécutif.
"Il a une grande capacité d'écoute et de synthèse", argumente un proche collaborateur, qui requiert toutefois l'anonymat.
"Tout est centralisé à la présidence, il use de toutes les armes du pouvoir absolu en brutalisant la société", avance Roland Marchal, chercheur au Centre de recherches internationales (Ceri) de Sciences Po Paris.
Le maréchal ne veut tout simplement pas renoncer au pouvoir avant sa mort, se désintéresse de sa succession et après lui le déluge, résume en substance Mahamat Nour Ahmed, secrétaire général de la Convention tchadienne pour la défense des droits de l'Homme.
C'est grâce à l'armée que ce militaire de carrière, passé par l'Ecole de guerre en France, a assis son pouvoir.Encadrée essentiellement par des officiers de son ethnie zaghawa et commandée par ses proches, elle est considérée comme l'une des meilleures de la région."Le budget de la défense engloutit 30 à 40% du budget national", selon l'ONG International Crisis Group (ICG).
- Soutien français -
Malgré cela, Idriss Déby a manqué de chuter au moins par deux fois.
En 2008, des rebelles l'encerclent dans son palais, il s'en sort grâce à l'aide décisive de l'armée française.Laquelle intervient encore en 2019 en bombardant une imposante colonne rebelle qui progresse vers N'Djamena.
Mais c'est en tenant bon gré mal gré son pays, entouré d'États aussi faillis que la Libye, la Centrafrique ou le Soudan, que M. Déby apparaît comme l'élément stabilisateur d'une région tourmentée.
En 2013, il envoie ses soldats combattre les jihadistes au Mali aux côtés des militaires français des opérations Serval, puis Barkhane.L'armée tchadienne fournit aux Casques bleus de l'ONU au Mali l'un de leurs principaux contingents et passe pour la plus aguerrie de la force conjointe du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad).
Mais le pays paye un lourd tribut à la lutte contre les jihadistes.Le groupe nigérian Boko Haram multiplie les attaques meurtrières autour du lac Tchad, contraignant M. Déby à remettre le treillis pour mener lui-même --au moins devant les médias-- une contre-offensive jusqu'en territoire nigérian en mars-avril 2020.
L'"ami encombrant de la France" et des Occidentaux, comme le qualifient nombre d'experts de la région, a donc su se rendre indispensable à leurs yeux contre les jihadistes.
Mais sur le front social et économique, ses détracteurs accusent le "guerrier" d'avoir été un piètre combattant en 30 ans.
Le Tchad, pourtant producteur de pétrole, est le 187e pays sur 189 au classement de l'indice de développement humain (IDH) de l'ONU.
par Seexuna Njaay
LA GRAMMAIRE WOLOF
Lorsqu'en parlant français vous dites "la cheveu" ou "le lune", les uns s'esclaffent, les autres rient sous cape, parce que vous avez commis une faute. Et pourtant, en wolof aussi, chaque nom est accompagné d'un article bien précis
L'un des méfaits de la domination coloniale est qu'elle nous impose la culture et la langue de l'autre au point de nous faire oublier les nôtres.
Lorsqu'en parlant français vous dites "la cheveu" ou "le lune", les uns s'esclaffent, les autres rient sous cape, parce que vous avez commis une faute. Et pourtant, en wolof aussi, chaque nom est accompagné d'un article bien précis, mais la plupart d'entre nous utilisent le plus souvent l'article défini "bi" pour accompagner n'importe quel nom. Par exemple : "qar bi", "suuf bi", "weer bi", pour désigner le mouton, la terre, la lune. Autant d'emplois fautifs.
J'ai l'habitude de persécuter mes enfants avec mes soucis de pureté du langage. Quand l'un d'entre eux dit, par exemple, "cere bi" pour désigner le couscous, je corrige en martelant bien fort: "CERE JI".
La langue française compte, je crois, trois articles définis au singulier : le, la, l'...
La langue wolof en compte huit, que je vais vous soumettre. On peut même dire que la grammaire française compte, au singulier, deux articles définis seulement : le et la (le troisième que j'ai cité tout à l'heure n'étant qu'une variante de "le" ou "la" avec élision de la voyelle.
Les huit articles définis wolofs sont les suivants:
BI, MI, SI, GI, JI, WI, LI, KI.
Quelques exemples :
BI :
loxo bi : le bras, la main
tank bi : la jambe, le pied
bopp bi : la tête
ceeb bi : le riz
biir bi : le ventre
teen bi : le puits
lal bi : le lit
dënn bi : la poitrine
baaraam bi : le doigt
bëñ bi : la dent
MI :
mburu mi : le pain
meew mi : le lait
soow mi : le lait caillé
ñax mi : l'herbe, la paille
mbubb mi : le boubou
qar mi : le mouton
mbaam mi : l'âne
po mi : le jeu
mer mi : la colère
mbég mi : la joie, la gaieté
SI :
asamaan si : le ciel
suuf si : la terre
soxla si : le besoin
suukar si : le sucre
safara si : le feu
sunguf si : la farine
soxna si : la dame
sibiru si : le paludisme
saxaar si : la fumée
satala si : la bouilloire
saxaar si : la fumée
GI :
garab gi : l'arbre, le remède
gaynde gi : le lion
gémmiñ gi : la bouche
gélém gi : le dromadaire
gaal gi : la pirogue
mango gi : le manguier
gétt gi : le troupeau
géej gi : l'océan
golo gi : le singe
weñ gi : le métal
WI :
nag wi : la vache
bey wi : la chèvre
weer wi : la lune, le mois
wëy wi : la chanson
qiin wi : l'orage
lammiñ wi : la langue
waañ wi : la cuisine
yoon wi : la route
wërsëg wi : la richesse
weñ wi : la mouche
LI :
ngelew li : le vent
ndigg li : la hanche
cangaay li : le lavage (du corps)
cuuraay li : l'encens
takaay li : la parure
ngannaay li : l'arme
njariñ li : l'utilité
cëlmaay li : le visage
JI :
cere ji : le couscous
jëf ji : l'acte, le fait
jangoro ji : la maladie
caabi ji : la clé
jaww ji : l'atmosphère, l'espace
jamm ji : la paix
jéeri ji : la terre ferme
jaasi ji : le coupe-coupe
jaloore ji : la gloire
jamano ji : la vie présente
KI :
nit ki
kenn ki
kenen ki
këf ki : la chose (pour désigner ce qu'on ne peut ou qu'on ne veut nommer)
Remarques (pour souligner l'importance des articles, surtout dans les cas d'homonymie):
saxaar si : la fumée saxaar gi : le train
weñ gi : le métal
weñ wi : la mouche
fas wi : le cheval
fas gi : l'amulette (fil torsadé, comportant des noeuds)."
SONKO, ADJI SARR ET MOI..
L’interview intégrale de la propriétaire du salon de massage
Tout est parti d’une plainte, révélée par nos confrères du journal Les Échos dans sa livraison de ce vendredi, 5 février 2021. L’affaire semble aussi grosse que grave. Ousmane Sonko, actuel leader de l’opposition et un des plus redoutables adversaires du pouvoir cité dans une affaire de mœurs, l’affaire suscite rapidement moult interrogations.
Ayant obtenu copie de la plainte déposée par la dénommée Adja Sarr, masseuse de profession, Emedia.sn décide de se rendre sur le lieu indiqué dans le document pour en vérifier l’existence. Après quelques tours près du cimetière Saint Lazare, à Sacré Cœur 3, à quelques jets de pierres de l’ancien siège de l’APR et non loin du quartier général du candidat Sonko sur la VDN, nous tombons sur une affiche publicitaire d’un salon de massage. Le nom est le même que celui sur la plainte. Sweet Beauté.
Plusieurs coups de fil sur les numéros indiqués, mais ça sonne dans le vide. Un tour dans le quartier, puis quelques questions aux riverains, nous arrivons en face d’une bâtisse peinte d’un rouge vif, avec une enseigne explicite. Les lieux ont l’air d’une maison close, mais c’est bien un salon de massage disposant d’un agrément de l’État qui y a installé ses quartiers. Après deux sonneries, la propriétaire des lieux se présente et devine d’entrée l’objet de notre visite.
Elle nous demande de patienter, se retire quelques minutes avant de ressortir ouvrir le portail de son établissement avec pour condition de ne pas la prendre en vidéo ni de laisser trace de sa voix sur le web. Marché conclu.
Le déco sommaire, une lumière rouge tamise le hall, une petite salle avec un banc de massage à gauche, une autre grande salle, fermée. La visite des lieux s’arrête ici c’est à l’entrée du couloir entre les deux salles, qu’elle accepte de répondre à nos questions.
Premier constat, elle nous donne un faux nom. En début d’interview, c’est Amy Diop, à la fin, c’est Absa Diagne. Mais, pendant près d’un quart d’heure, elle nous livre sa version de ce qui est l’origine d’une affaire qui pourrait, soit porter un coup à l’image d’un acteur majeur de la scène politique, soit renforcer son aura s’il ne s’agirait que d’une vulgaire cabale.
Cette dame, propriétaire du salon, est persuadée par la deuxième version, celle d’un coup monté contre le député de Pastef. Sauf qu’elle admet que ce dernier est un client fréquent de l’institut de massage où il a ses habitudes généralement quand il revient de voyage, mais sans jamais verser dans les propositions indécentes. Dans cet entretien, elle charge son ex employée qui aurait été manipulée pour accuser Sonko, même si elle révèle également qu’elle n’était pas sur les lieux aux moments des faits supposés .
*Interview réalisée en Wolof, entre 16h45 et 17h05, peu avant que les lieux ne soient encerclés par la gendarmerie, pour des nécessités de l’enquête.
Comment vous vous appellez ?
(Elle hésite un moment avant de répondre) Je m’appelle Amy... Amy Diop.
Êtes-vous la propriétaire de ce salon de massage dénommé "Sweet Beauté Massage" ?
Oui, j’en suis la propriétaire et je loge ici avec ma famille. Mon mari et ma fille.
Exercez-vous en tant que masseuse ou avez-vous juste des employées qui font les prestations ?
Moi, je n’exerce pas. J’ai des employées qui font le travail.
Nous avons eu l’information selon laquelle une certaine Adji Sarr, employée de ce salon de massage, a déposé une plainte à la Section de recherches contre l’homme politique Ousmane Sonko pour des accusations très graves de viols et menaces de mort et que les faits se seraient déroulés ici. Avez-vous eu vent de cette histoire ?
Moi, je n’ai porté plainte contre personne. Adji Sarr était mon employée. Elle travaillait ici. Elle a d’abord travaillé pour moi dans un premier temps, ensuite je l’avais licenciée. Elle est restée près de six mois puis elle est revenue reprendre, juste avant décembre.
À l’heure actuelle, est-elle toujours votre employée ?
Quand elle a fait cette erreur d’accuser Ousmane Sonko...
Erreur, c’est-à-dire ?
Parce que Sonko avait l’habitude de venir se faire masser ici. Mais je ne l’ai jamais vu faire des propositions indécentes aux masseuses. Tout ce que je sais, c’est qu’à chaque fois qu’il venait ici, il ne demandait qu’un seul type de massage. Il se plaignait de douleurs du dos et quand il venait, la séance de massage se faisait de la façon la plus simple : il s’installait sur une chaise et on lui massait le dos, un massage tonifiant. Et ça s’arrêtait là et il partait comme il était venu. Il ne voulait même pas être reconnu.
Comment Ousmane Sonko venait-il ici tout en voulant qu’on ne le reconnaisse pas ?
Quand il venait, il ne voulait pas que les masseuses le reconnaissent. Il masquait son visage avec un tissu ou une capuche. Je ne l’ai jamais vu se déshabiller totalement pour se faire masser. Il ne faisait que soulever le haut pour qu’on lui masse le dos. Adji Sarr, c’est moi qui l’ai mise en rapport avec Ousmane Sonko. C’est elle qui s’occupait de son massage jusqu’à ce qu’un jour, je l’ai entendue au téléphone dire à son interlocuteur qu’elle était au top, parce ce que c’est elle qui s’occupait du massage du président Sonko. Son interlocuteur lui avait répondu : « Je voudrais qu’on fasse un deal. Il faut que tu fasses l’impossible pour entretenir un rapport avec lui. Il faudra tout faire pour me trouver son sperme qui devrait nous servir de preuve contre lui. »
Ce jour-là, quand Ousmane Sonko est venu, je l’ai mis en rapport avec Adji Sarr comme d’habitude mais cette fois-ci avec une autre fille pour un massage quatre mains (avec deux masseuses) parce que je n’avais plus confiance en Adji. Mais, une fois à l’intérieur, Adji avait demandé à la fille, qui est une débutante, de sortir et de la laisser seule avec Ousmane Sonko. Après qu’il eut fini son massage, et au moment où Sonko préparait à quitter, le téléphone Adji avait sonné. C’était mardi passé. Ce jour, Sonko est entré ici vers 22h.
22h, cela veut dire que vos masseuses passent la nuit ?
Oui ! Avec le couvre-feu, elles sont obligées de passer la nuit ici. Il y a une équipe qui passe la journée, l’autre passe la nuit. Ce jour, Adji avait passé plusieurs coups de fil et des gens devaient venir la chercher pour l’amener à l’hôpital après le départ de Sonko.
Lorsqu’Adji est sortie de la cabine, je l’ai entendu parler avec quelqu’un au téléphone et elle a répondu qu’il a éjaculé. Le gars lui a ensuite demandé de se dépêcher pour partir. Une voiture noire est venue la chercher la nuit même vers 23 heures, en plein couvre-feu et bien escorté. Je suis persuadé que ce sont ces gars qui ont payé la fille pour créer des problèmes à Ousmane Sonko. Ils doivent être puissants parce que les derniers jours, tous ses repas venaient de la Résidence Mamoune et elle n’en a pas les moyens.
Sur quelles bases pouvez vous affirmer tout ceci ?
J’ai des preuves intangibles de tout ce que j’ai dit. Il y a quelqu’un qui a assisté à toutes les conversations de Adji avec ses comploteurs.
Vous étiez où au moment des faits ?
J’étais sortie. J’ai un enfant malade.
Quelle est la fréquence des visites de Sonko ici ?
Il vient rarement ici. Parfois il peut rester 15 jours sans venir. Le plus souvent, il vient au retour de ses voyages.
Comment il vient ici, par voiture, ou à pied ?
C’est près de la boutique qu’il gare sa voiture.
Quel type de voiture ?
Non je ne sais pas. Et même si je le savais, je n’allais pas le dire. Sa voiture ne m’intéresse pas.
Pouvez-vous nous donner plus de détails sur le type de massage qu’il sollicite chez vous ?
Ici on ne pratique que les massages classiques. C’est le massage tonifiant ou le massage relaxant. Le tonifiant, c’est un massage pour ceux qui sont fatigués et l’autre pour ceux qui veulent se relaxer. Il sollicitait le tonifiant, le prix est à 20 000 F CFA.
Pourquoi votre employée l’accuse-t-elle ? Est-ce qu’il y a des clients qui vont jusqu’à avoir des faveurs sexuelles avec vos masseuses ?
Non ici, c’est un institut professionnel de beauté. C’est un lieu de travail (Ndlr : elle nous montre l’agrément officiel affiché sur un mur et le règlement intérieur qui indique clairement que les faveurs sexuels ne sont pas autorisés). Il n’y a pas de place pour ça.
Pouvez-vous nous dire où habite Adji Sarr ?
Je ne sais pas.
Vous dites l’avoir licenciée une fois par le passé. Pourquoi ?
On m’avait dit des choses sur elle qui sont avérées. C’est pourquoi je l’ai renvoyée. J’ai constaté qu’elle ment beaucoup. Elle est capable de prendre le téléphone des gens et de transférer leurs messages à d’autres personnes. Elle n’était pas professionnelle.
Pourquoi l’avoir reprise alors ?
Je pensais qu’elle avait changé. Parce qu’auparavant je l’avais appelée et lui avais donné beaucoup de conseils sur comment se comporter dans la vie...
Connaissez-vous ceux qui seraient derrière elle ?
C’est ce que tout le monde demande à savoir. À la gendarmerie, c’est ce que les enquêteurs lui ont demandé. Ils lui ont demandé ses complices pour faire tomber Sonko. Quand elle quittait la maison, elle avait dit qu’elle était enceinte. Le même jour où Sonko était passé. Mais, elle n’avait pas voulu me donner des détails sur sa grossesse. C’est le lendemain que j’ai été convoquée à la gendarmerie de Colobane.
Elle avait dit aux gendarmes qu’elle a été violée. Quand je lui ai dit, devant les enquêteurs, qu’elle m’avait parlé d’une grossesse et non d’un viol, elle a répondu : "Je voulais avoir raison." Pour moi, c’est un deal. Sonko ne me semble pas être une personne de mauvaise réputation. À chaque fois qu’il venait ici, il cachait son visage. Et c’est lui qui amenait son huile de massage. Il ne peut y avoir de viol dans cette maison. C’est impossible. Mon mari est là, il y a d’autres personnes dans la maison. Mon mari, une autre masseuse, la femme de ménage, ma fille... Ma chambre est là à côté. S’il y avait tentative de viol, ils auraient entendu du bruit. Elle ment. Peut-être qu’elle veut de l’argent. S’il y a viol, ce n’est pas ici. Ailleurs peut être, je ne sais pas mais ici, non.
Elle a aussi parlé d’armes, disant que Sonko serait venu, avec deux armes...
C’est encore des mensonges. À chaque fois, c’est moi qui ouvrais la porte à Ousmane Sonko et je ne l’ai jamais vu avec une arme. J’ai toujours soupçonné Adji de fomenter quelque chose contre Sonko. C’est pourquoi, la dernière fois, je l’ai mise avec la nouvelle masseuse. Mais elle lui avait demandé de la laisser seul avec lui.
Vous disiez tantôt qu’elle aurait affirmé à quelqu’un au bout du fil, qu’elle a eu ce qu’elle voulait, de quoi pouvoir faire un prélèvement qui pourrait confondre Sonko. Cela veut-il dire qu’il y aurait eu plus qu’un massage ?
Je ne dis pas qu’il y a eu plus qu’un massage. Je dis juste qu’on lui a demandé au téléphone si elle avait été au bout et elle a dit oui, ensuite on lui a dit de quitter rapidement pour l’hôpital. Et en quittant la maison, Adji ne m’a jamais dit qu’elle avait été violée ou quoi que ce soit. Elle m’a dit qu’elle était enceinte, en pleurs. Quand je lui ai demandé l’auteur de la grossesse, elle est partie en me disant qu’elle allait m’expliquer. C’est par la suite, le lendemain mercredi, que j’ai été convoquée à la Section de recherches de la gendarmerie, à Colobane. Là, on m’a parlé de viol. Elle était là, devant le gendarme. J’ai été surprise car elle m’avait dit autre chose, mais jamais elle ne m’a parlé de viol. Et pour être honnête, je ne crois pas qu’elle puisse être violée ici par Sonko. Je n’ai jamais vu de comportement douteux en lui.
D’habitude, Sonko vous appelle-t-il pour vous prévenir qu’il venait ou vous envoie-t-il des messages, ne serait ce que pour éviter de croiser d’autres personnes ?
Je ne répondrai pas à cette question... (Elle met un terme à l’entretien).
Rappelez-nous votre nom, s’il vous plaît...
Je m’appelle Absa Diagne.
383 NOUVELLES CONTAMINATIONS ET 9 DÉCÈS
Depuis le 2 mars 2020, le Sénégal a enregistré au total 28 489 cas positifs au coronavirus dont 673 décès, 23 292 guéris et 4 521 personnes encore sous traitement.
Dakar, 6 fev (APS) – Le ministère de la Santé a rapporté, samedi, 383 nouvelles contaminations au Covid-19 et 09 décès enregistrés au cours des dernières vingt-quatre heures.
’’Sur 3029 tests réalisés, 383 sont revenus positifs, soit un taux de positivité de 12, 64%’’, a annoncé le ministère de la Santé dans son bulletin quotidien sur l’évolution de la pandémie.
Ces nouvelles contaminations sont constituées de 120 contacts suivis et de 263 cas issus de la transmission communautaire recensés à Dakar et dans d’autres endroits du pays.
Neuf (09) décès ont été enregistrés, vendredi, a indiqué le ministère.
Il a rapporté que 219 patients ont été par ailleurs contrôlés négatifs et déclarés guéris alors que 55 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation.
Depuis le 2 mars 2020, le Sénégal a enregistré au total 28 489 cas positifs au coronavirus dont 673 décès, 23 292 guéris et 4 521 personnes encore sous traitement.
ON A DÉTRUIT MA MAISON, TUÉ MA MÈRE ET EMPRISONNÉ MON PÈRE
Boubacar Gningue raconte le litige qui a conduit à la démolition de leur maison
La famille Gningue n’est pas prête d’oublier cette journée malencontreuse qu’elle vit. C’est aux environs de 05 heures du matin que la famille est réveillée par des personnes venues les déloger. « La maison va être démolie », c’est la seule réponse que les résidents de cette dite maison ont obtenue après de nombreuses interrogations sur cette intrusion faite chez eux. Ayant refusé de se plier à leur volonté, il n’en a pas fallu longtemps pour que leurs affaires se retrouvent à la rue.
Surement alertés par le bruit du Caterpillar et de l’effondrement de la maison, les voisins se sont tous rués dehors. Et si on se réfère à ces derniers, ils sont dans la rue depuis l’aube. Après 6 heures de démolition, le Caterpillar est parti. Résultat, la maison est complètement détruite ne laissant pas la possibilité de deviner le plan initial.
10h 46, ce vendredi, 5 février 2021, le quartier de Fann Hock est bondé de monde. Juste au niveau de la corniche, plus précisément vers le tunnel, se tient une voiture de police plantée à l’angle afin de freiner les manifestations qui ont découlé de cette démolition de maison.
Tout le quartier semble s’être figé à la même place ; en face de la maison familiale des Gningue, la maison démolie. Des visages meurtris par la douleur, d’autres par le manque de sommeil, des yeux rouges dus par les pleurs, des habillements typiques de pyjamas, c’est le résultat de cette longue journée qui a commencé depuis l’aube pour les habitants de ce quartier. Des matelas, des ustensiles de cuisines, des habits, des bouteilles d’eau vides, tout cela entassés dans la rue, devant des immeubles voisins, ou encore au sein de certaines maisons avoisinantes, c’est le décor dans lequel se tenait tout ce grand monde, assistant ainsi à ce déguerpissement à leur plus grand désarroi.
Retrouvée en larmes, les yeux bouffis, tous rouges, sa réaction nous a laissé croire qu’il s’agit d’un membre de la famille mais il n’en est rien. Habillée d’une robe voile de couleur marron avec des motifs en forme de fleurs, Adja Niang est une voisine. Ses pleurs sont justifiées « c’est dur, c’est vraiment difficile, je ne connais pas tout ceci. Je n’habite pas dans cette maison mais nous avons grandi ensemble. Leur maman est venue très jeune dans cette maison. Elle s’est mariée très jeune et a eu tous ses enfants ici, elle y a vécu jusqu’à sa mort. Elle n’a jamais cessé de se démener pour sa famille et c’est le cas pour leur père ».
Retenu chez des voisins, Boubacar Gningue est le fils aîné de la famille. Habillé tout en noir d’une veste en cuir, d’un pull col roulé ainsi que d’un jean noir, il est revenu sur l’origine de ce litige. « C’est un frère de mon père qui a vendu la maison. Il a pu se procurer un papier « original » en se servant d’une photocopie que lui avait remise mon père. L’explication qu’il a donné pour qu’on lui donne un papier « original », c’est qu’il a perdu le vrai alors que c’est nous qui détenons le papier original de la maison puisqu’une partie de la maison appartient à mon père qui l’a reçu en cadeau de la part de son père. A la mort de mon grand-père, lors du partage de l’héritage, cette même partie appartenant à mon père n’a pas été inclus dans le partage car ne figurant plus dans les biens de mon grand-père. Une situation qui a été acceptée de tous. Aujourd’hui, nous avons perdu notre maison alors qu’on a reçu aucune sommation nous notifiant un quelconque ordre de libérer la maison ».
Sanou Gningue, petite sœur du père de famille, semble être perdue. Dans un pull gris, accompagné d’un pagne en wax, la main portée à sa joue, isolée devant la porte d’un des immeubles voisins, le regard dans le vide, elle exprime son désarroi. « C’est extrêmement dur ce que nous subissons. Je n’ai pas grandi dans cette maison mais j’y habite depuis la naissance de mes enfants. Même si cette histoire dure depuis longtemps, nous sommes quand même secoués par la tournure. Là, nous ne pouvons que nous en remettre à Dieu ». Elle lance cette dernière phrase tout bas avant de retrouver sa position.
Cette histoire de maison a fait beaucoup de victimes. En effet, cette famille vit depuis plusieurs mois, beaucoup d’événements tragiques. Après qu’ils aient appris la vente de leur maison, ils ont eu une confrontation avec la police. Lors de cette confrontation avec les forces de l’ordre, des bombes lacrymogènes ont été lancées dans la maison, cela a causé il n’y a pas longtemps la mort de leur mère, nous confie Boubacar Gningue. « Ils ont bombardé notre maison de lacrymogènes, ma mère a eu peur ce jour-là et en est morte ».
Leur père a été emprisonné pendant plus de 11 mois et a été libéré il y a moins d’une semaine. Son emprisonnement est également lié à cette histoire de maison. Selon Boubacar, il a été accusé de devoir de l’argent d’une somme de deux millions au « nouveau propriétaire » de la maison. Somme qu’ils ont dus payés afin qu’il soit libre. Le plus triste dans cette histoire, « cette maison vendue et démolie aujourd’hui qui en retour nous appartient, nous n’en avons rien reçu, même pas un franc ».
Boubacar semble être déterminé à se faire justice lui-même car il a crié haut et fort « qu’il n’y a pas de justice dans le pays ». « Je suis allé voir plusieurs autorités comme Pape Diop, le Grand Serigne de Dakar Abdoulaye Makhtar Diop, le Jaraaf Youssou Ndoye. Plusieurs avocats, dont le défunt Khassim Touré, ont porté cette affaire pour nous défendre. J’ai sollicité tellement de personnes qui se sont engagées à m’aider mais ça n’a abouti à rien. Et là, on a détruit ma maison, tué ma mère, emprisonné mon père et je dois rester calme et ne rien faire. Si le Sénégal ne se prononce pas sur cette affaire, je vais moi-même le régler et à ma manière ». En attendant qu’une solution leur parvienne, la famille Gningue reste encore sous le choc et continue de garder espoir quant à la suite des événements.
JEUX DE CARTES - On s’en fout des massages
Le Sénégal est ce pays si particulier. On préfère y discuter de faits divers, au moment où un petit virus dicte sa loi et met à nu toutes les failles d’un système sanitaire moribond. Le coronavirus a manifestement bien compris que dans ce pays, il peut agir à sa guise, s’installer confortablement et mettre tout le monde dans son escarcelle. La Covid19 a bien bénéficié de l’hospitalité sénégalaise. Depuis bientôt un an qu’elle séjourne au “pays de la Teranga”, elle s’y est mise à l’aise. Les mesures drastiques qui pouvaient rendre son séjour bref sont loin d’être respectées. D’ailleurs ici, certains pensent toujours que le coronavirus est sans danger et qu’on peut lui donner la nationalité sénégalaise à l’image d’autres maux comme le paludisme qui refuse de nous quitter, la fièvre jaune qui revient chez nous, la grippe aviaire qui décime notre volaille, les maladies cardiovasculaires qui tuent en silence et en série, le diabète qui nous traumatise, le cancer qui gangrène et tue, l’insuffisance rénale impitoyable qui humilie et dévaste. On a presque oublié toutes ces maladies alors qu’elles sont d’une férocité sans borne. La pandémie a fini de larver ces maux qui, eux aussi, trouvent un terreau idéal pour leur épanouissement. À côté des maladies, il y a la galère ambiante. Une crise économique et sociale inédite qui risque de tuer plus que tous les autres maux. Ceux qui doivent trouver les remèdes ne sont pas à la hauteur des enjeux. Les mesures circonstancielles ne résistent pas au temps. Il faut du sérieux et de la rigueur pour pouvoir faire face aux défis de toutes sortes. Nous souffrons, les Sénégalais souffrent. Mettre fin à ces souffrances est la seule priorité qui vaille. Il faut des messages forts, mobilisateurs. On s‘en fout des massages et des effets des massages. Miim Reew
Réception de 1117 réfrigérateurs homologués par l’OMS
Pratiquement, toute la logistique pour accueillir les vaccins contre le coronavirus est en place. Le ministre de la Santé et de l’Action sociale a réceptionné hier, un lot d’équipements composé de 1117 réfrigérateurs homologués par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour la conservation des vaccins entre 2° et 8° degrès. Ces réfrigérateurs sont destinés aux postes de santé, aux dépôts des districts et des régions médicales. Ils viennent ainsi renforcer les 622 équipements installés en 2020 dans les régions et districts. Selon Abdoulaye Diouf Sarr, chaque région dispose d’un réfrigérateur pouvant conserver jusqu’à -20° sauf à Dakar, Thiès et Diourbel qui dispose chacune de 02 réfrigérateurs pouvant conserver jusqu’à -20°. Au niveau du dépôt central, rassure le ministre de la Santé, il y a 07 chambres froides pour la conservation des vaccins entre 2° et 8°, une chambre froide négative de -20° et 08 congélateurs pouvant conserver à -20°.D’ailleurs, le ministère de la Santé et de l’Action sociale a entamé le déploiement de cette logistique depuis un mois vers les régions et districts sanitaires. Il faut rappeler que ce matériel est acquis grâce à GAVI-Alliance et au financement de l’Etat. Le coût de la logistique est estimé à plus de 3 milliards Fcfa. Par ailleurs, Abdoulaye Diouf Sarr annonce des pourparlers avec la Chine pour l’acquisition du vaccin Sinopharma et d’autres vaccins.
Macky Sall au Congo
Le Président Macky Sall a pris part à l’inauguration de la nouvelle Université Dénis Sassou Nguesso de Kintelé à Brazzaville, en présence de son homologue du Congo. C’est une université d’excellence qui va accueillir des étudiants venus des quatre coins de l’Afrique. Le coût de l’investissement est de 246 milliards Fcfa. Avec ce temple du savoir, le Congo veut offrir au continent une élite apte à faire face aux nouveaux enjeux de développement et de modernité à travers une offre de formation adaptée aux besoins de l’Afrique. Il est rentré hier soir.
Les premiers mots de Biden à l’Afrique
C’est la première prise de parole du nouveau Président américain sur l’Afrique. à la veille du 34e sommet de l’Union africaine, Joe Biden a adressé, vendredi 5 février, un message vidéo aux chefs d’état qui participeront à la rencontre. Il explique vouloir engager son administration dans un travail commun avec les pays du continent. Le message du président américain est dans la droite ligne de ce que les observateurs pressentaient de la nouvelle diplomatie américaine à l’endroit du continent. Ce qui frappe tout d’abord, c’est le ton employé par Joe Biden : un ton qui tranche d’avec celui de son prédécesseur, extrêmement respectueux, solennel. «Mon administration s’engage à reconstruire nos partenariats autour de la planète et se réengage avec les institutions internationales comme l’Union africaine. […] nous devons tous travailler ensemble pour faire avancer notre vision partagée d’un meilleur futur», indique ainsi le président américain, selon Rfi. Joe Biden parle du destin qui unit les pays du continent et le reste du monde.
Bureau dédié à l’état-civil de la diaspora
Désormais, les Sénégalais de l’extérieur disposent d’un nouveau bureau dédié à l’état-civil. Le joyau a été réceptionné hier par le ministre des Affaires Etrangères, Me Aïssata Tall Sall, en présence du Secrétaire d’Etat aux Sénégalais de l’extérieur, Moïse Sarr. Ce service prendra en charge, selon Me Aïssata Tall Sall, toutes les déclarations de naissance, de mariage, de décès des Sénégalais établis à l’étranger. Ce bureau permettra également de disposer de statistiques à partir desquelles les politiques de développement seront tracées. De l’avis du chef de la diplomatie sénégalaise, l’état-civil est un domaine extrêmement important pour un État qui se veut respectable. «C’est la raison pour laquelle, le chef de l’Etat a instruit le gouvernement de sécuriser notre état-civil pour le rendre fiable», indique Me Aïssata Tall Sall qui souligne toutefois qu’on ne peut pas avoir un état-civil sans la structure matérielle qui doit le porter. A l’en croire, c’est à partir de l’état-civil que les partenaires au développement peuvent faire des analyses. Félicitant le secrétaire d’Etat Moïse Sarr qui a participé à la mise en place de cette structure assez moderne, Me Aïssata Tall Sall annonce que celle-ci dispose d’un bureau de traduction des documents reçus dans différentes langues. «Tout est fait pour que les demandes de nos compatriotes soient traitées à temps», assure-t-elle.
Affaire Me Moussa Diop contre DDD en délibéré au 12 février
Le contentieux opposant l’ex Directeur général de Dakar Dem Dikk (DDD), Me Moussa Diop, à son successeur Oumar Boun Khatab Sylla a été évoqué hier, à la chambre sociale hors classe de Dakar. Dans ce dossier, le Directeur général de Dakar Dem Dikk veut la rétraction de l’ordonnance n°24/021, datée du 5 janvier 2020, à travers laquelle le juge Mouhamadou Rahmane Fall avait autorisé Me Moussa Diop à pratiquer une saisie conservatoire sur les comptes et biens de la société nationale de transport public à hauteur de 90 millions Fcfa, sur les 120 millions Fcfa, selon lui, que restait lui devoir l’entreprise. L’affaire a été évoqué hier suite à la plainte avec constitution de partie civile de Oumar Boun Khatab Sylla contre Me Diop pour escroquerie portant sur les deniers publics. Mieux, M. Sylla pense qu’en «sa qualité de directeur général, Me Moussa Diop n’avait aucun pouvoir d’approbation d’un acte de son président du Conseil d’administration surtout lorsque cet acte le concerne personnellement». Le verdict sera rendu le 12 février prochain.
El Hadj Diène écope 6 mois de prison
El Hadj Demba Diène est poursuivi en justice pour vol au préjudice de son employeur Pape Abo Diène. Mais le prévenu a nié les faits qui lui sont reprochés. Il précise avoir déserté le magasin de dépôt de carreaux de son boss à cause des accusations de son collègue Bangoura. Ce dernier, poursuit-il, a dit à Pape Abo Diène qu’il était son voleur alors que c’est faux. Mais le témoin Mamadou Demba Samba révèle avoir vu le prévenu avec des carreaux à Ngor. Entendu à son tour, le plaignant Pape Abo Diène soutient que ce n’est pas la première fois qu’il est victime de vol. Le 7 décembre, il a déposé une plainte à la brigade de Colobane. Cependant, même s’il est d’avis que son voleur est de mauvaise foi, il le pardonne. Le procureur estime que la soustraction frauduleuse ne souffre d’aucune contestation. Il a requis 2 ans dont un an de prison ferme. Le Tribunal a jugé le prévenu coupable avant de le condamner à 2 ans dont 6 mois de prison ferme.
La coordination des enseignants du privé du Sénégal.
La coordination des enseignants du privé du Sénégal ne veut pas entendre une prorogation des vacances du premier trimestre. Elle est montée au créneau pour dénoncer la tentative d’influence des autorités par certains syndicalistes de l’école publique. Dans un communiqué parvenu à «L’As», les enseignants du privé fustigent toute intention de proroger les vacances scolaires du premier trimestre. Le collectif constate pour le déplorer que depuis quelques jours, des dirigeants syndicaux du public animés par on ne sait quelle intention plaident pour le prolongement des jours de vacances pour mieux cerner la situation sanitaire. Le collectif tient à souligner qu’il n’existe aucune étude scientifique sérieuse qui prouve une baisse du taux de contamination liée à cette semaine de vacances scolaires. C’est pourquoi, il considère cette proposition malheureuse et vaine pour le système éducatif sénégalais. Au contraire, le collectif pense que la suspension des cours dans les établissements privés comme publics du Sénégal pourrait être à l’origine d’une explosion des cas de contamination car si les élèves ne sont pas à l’école ils sont certainement dans les lieux publics où les mesures barrières ne sont presque pas respectées. Le collectif demande au gouvernement de ne pas donner suite aux propositions erronées et sans fondement scientifique de ces syndicats.
Seynabou Ndiaye Diakhaté intègre le Ccuac
La présidente de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), Seynabou Ndiaye Diakhaté, intègre Conseil consultatif de l’Union africaine sur la corruption (Ccuac). Elle est devenue membre de cette institution et intègre le groupe des conseillers de l’Union africaine et des Gouvernements africains sur les questions liées à la corruption.
Décès d’Ousmane Ngom
L’enquête sur la morte suspecte d’Ousmane Ngom, agent municipal de Mbao, se poursuit au niveau de la Brigade de Gendarmerie de Keur Mbaye Fall pour déterminer les circonstances de son décès. Nos sources soutiennent que les auditions se poursuivent et seront bientôt bouclées. Les résultats de l’autopsie sont attendus pour certainement boucler l’enquête. Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions.
209 personnes interpellées entre Pikine et Guédiawaye
Les limiers de la banlieue ont interpellé 209 personnes entre Pikine et Guédiawaye dans la nuit du 04 au 05 Février dans le cadre de l’opération du couvre-feu. Les contrevenants sont poursuivis pour divers délai. Ainsi, 41 personnes sont poursuivies pour violation du couvre-feu, 177 pour non-respect du port obligatoire de masques, un individu pour ivresse publique manifeste. Au cours de cette opération pilotée par le Commissariat central de Guédiawaye en collaboration avec ses services secondaires, les limiers ont procédé à la saisine de 201 pièces de véhicules et une charrette et immobilisé 08 grosses motos. Le coût des amendes des contraventions s’élève à 462 mille francs